Définition de « torture »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot torture de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur torture pour aider à enrichir la compréhension du mot Torture et répondre à la question quelle est la définition de torture ?

NOM genre (f) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|t??.ty?) torture (f)

  • Souffrance cruelle, tourment qu’on fait souffrir. - D’horribles tortures. - Des instruments de torture.

  • (spéc)Souffrance physique qu’on infligeait à quelqu’un par voie de justice. - Mettre à la torture. - Appliquer à la torture. - Souffrir la torture. - Être condamné à la torture. - La torture a été abolie en France par Louis XVI. - Dans cette acception, on se sert plus ordinairement du mot question.

  • (fig) - Mettre quelqu’un à la torture : Lui causer un trouble, un embarras pénible, ou une vive impatience. - On dit également : - Être à la torture.

  • (fig) - Mettre son esprit à la torture, être à la torture : (ucf|travailler) avec une grande contention d’esprit à la recherche, à l’examen, à la discussion de quelque chose. (fr-verbe-flexion |ind.p.1s=oui |ind.p.3s=oui |sub.p.1s=oui |sub.p.3s=oui |imp.p.2s=oui )

  • Du verbe torturer.


    Définitions de « torture »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    TORTURE, subst. fém.

    A. ? Souffrance physique intense infligée à quelqu'un. Synon. martyre, supplice.Torture abominable, affreuse, atroce, cruelle, effroyable, horrible; torture(s) nouvelle(s), raffinée(s); appliquer, infliger, subir une/des torture(s). Aucune volonté ne peut être forcée par la force, aucun assentiment ne peut être extorqué par torture (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 258):
    Pour le nègre de la contrée au sud du lac Tjad, il est raisonnable, indispensable, louable, pieux, de massacrer l'étranger aussitôt qu'on peut le saisir, et si on lui arrache le dernier souffle du corps au moyen d'une torture finement graduée, modulée et appliquée, tout n'en est que mieux et la conscience de l'opérateur s'en trouve à merveille. Gobineau, Nouv. asiat., 1876, p. 6.
    ? P. métaph. Dans de pauvres jardinets bourgeois (...) des arbustes débiles, à force de greffes, de tortures subies, en viennent à produire des fruits contre lesquels s'indignent les racines (Fabre, Rom. peintre, 1878, p. 5).Un abominable système de contraintes, en briques, en couloirs, en verrous, en guichets, une torture architecturale gigantesque, inexpiable (Céline, Voyage, 1932, p. 257).
    B. ?
    1. RELIG. CHRÉT. Châtiment, ensemble des châtiments auquel les damnés sont soumis en enfer. Torture(s) éternelle(s). Un possédé se tord entre trois démons qui se pendent à lui et l'entraînent (...) cet ?il renversé, inégalement ouvert, exprime d'avance les tortures de l'enfer auquel le saint veut l'arracher (Michelet, Chemins Europe, 1874, p. 265).
    2. HIST. DU DR. Synon. question2.
    a) HIST. GR. ET ROMAINE. Institution du droit grec et romain, consistant en un ensemble de violences physiques exercées notamment à l'encontre des esclaves dont on voulait obtenir des aveux. J'ai soutenu une thèse en latin sur la manière dont on donnait la torture à Rome (Hugo, Misér., t. 1, 1862, p. 172).Caligula a donné quatre-vingt-un mille sesterces à un esclave voleur que la torture n'avait pas fait avouer (Camus, Caligula, 1944, iv, 4, p. 86).
    b) [Du Moy. Âge jusqu'à la Révolution] Sanction corporelle très grave, pouvant entraîner la mort, qui était infligée par des tribunaux laïques ou religieux soit pour obtenir des révélations, soit en guise de punition. Tortures de l'Inquisition. Le code de terreur contre les protestants, les supplices cruels et la torture, ont subsisté jusqu'à la Révolution (Staël, Consid. Révol. fr., t. 1, 1817, p. 107).Il se félicitait de l'adoucissement des m?urs qui s'était manifesté, dans l'ordre judiciaire, par la suppression de la torture et des supplices ignominieux ou cruels (A. France, Dieux ont soif, 1912, p. 110).
    3. Ensemble des procédés provoquant des souffrances physiques et/ou psychologiques intenses employés à l'encontre d'opposants, pour des raisons politiques, idéologiques, afin d'obtenir des aveux, des renseignements, etc. Une mutation est en cours. La torture devient « propre ». Les nouveaux bourreaux revêtent la blouse blanche (...). L'outillage désuet des tourmenteurs professionnels ou amateurs est remplacé par l'électricité, le bistouri et les drogues. Et c'est tellement plus satisfaisant. La vue de la douleur répugne de plus en plus (J.-C. Lauret, R. Lasierra, La Torture propre, 1975, p. 16).
    C. ? Loc. (au propre et au fig.)
    1. Subst. + de torture.Utilisé pour faire subir la torture. Brodequins de torture. Il allait à son tour s'étendre sur le sinistre chevalet de torture (Murger, Scènes vie jeun., 1851, p. 173).
    ? Appareil(s), instrument(s), outil(s) de torture. Je me suis senti froid dans le dos, devant toutes ces inventions de souffrances, devant tous ces instruments de torture, avec lesquels l'homme, pendant des siècles, perfectionna et férocisa la mort (Goncourt, Journal, 1872, p. 918).Les bourreaux, masqués, traînant les appareils de torture (Hugo, Légende, t. 3, 1877, p. 178).P. anal. et p. exagér. Elle me fit faire bien vite un corset, à moi qui ne connaissais pas cet instrument de torture (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 418).Joseph revint au rez-de-chaussée, juste comme le téléphone recommençait de sonner. « Et il n'y aurait donc personne pour arrêter une bonne fois cet appareil de torture? » (Duhamel, Passion J. Pasquier, 1945, p. 243).
    ? Chambre de torture. Une femme, à Paris, est conduite à la chambre de torture, dans un hôtel où est installée la police allemande (Green, Journal, 1944, p. 182).
    2. Mettre à la torture. Faire subir la torture. Synon. martyriser, torturer.Ce bâtard avait traîné à Meaux un jeune homme qu'il avait enlevé de sa charrue. Il commença par le faire mettre à la torture, exigeant de lui une rançon exorbitante (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 346).Platina a été emprisonné, puis mis à la torture en présence du pape lui-même (Montherl., Malatesta, 1946, iv, 7, p. 519).
    ? Au fig., p. exagér. Plonger dans un grand embarras, dans une grande impatience. Synon. tourmenter.J'ai trouvé au-dessus du village de Castia une inscription antique qui (...) depuis deux jours, me met à la torture (...). Personne ne l'a vue avant moi; j'aurai l'honneur de la découverte (About, Roi mont., 1857, p. 286).Je dis que j'étais allé à la ville pour acheter des livres; et don Jean Martin me mit à la torture en me demandant plusieurs fois à voir ces livres (Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 184).
    ? (Se) mettre l'esprit à la torture. Faire de grands efforts de réflexion pour comprendre, se souvenir de quelque chose, pour résoudre une difficulté, effectuer un travail, etc. Synon. se torturer*, se creuser la cervelle*, se fatiguer les méninges (v. méninge).Il mettait son esprit à la torture pour comprendre comment elle pouvait garder tant de réserve avec lui (Karr, Sous tilleuls, 1832, p. 301).Chaque fois que la princesse de Parme invitait Mmede Guermantes, elle avait à se mettre l'esprit à la torture pour n'avoir personne qui pût déplaire à la duchesse et l'empêcher de revenir (Proust, Guermantes 1, 1920, p. 454).
    D. ? P. anal.
    1. Souvent au plur. Grande douleur, souffrances physiques provoquées par certaines situations, certains facteurs (manque de boisson, de nourriture, conditions climatiques extrêmes, maladies, etc.). Subir les tortures de la chaleur, de la soif. Seize semaines de tortures causées par une faim permanente, à peine soulagée par quelques bribes de pain subtilement dérobées (Baudel., Paradis artif., 1860, p. 398).Mr Fogg, ne voulant pas exposer Mrs Aouda aux tortures d'une traversée en plein air, par ce froid que la vitesse rendrait plus insupportable encore, lui proposa de rester (...) à la station de Kearney (Verne, Tour monde, 1873, p. 184).
    2. Tourment moral. Torture de l'âme, de la conscience; torture intérieure; torture de l'absence, de l'amour. J'ai dû vous faire souffrir mille tortures par mes injustes soupçons (Ponson du Terr., Rocambole, t. 3, 1859, p. 339).Aux tortures de l'angoisse et de la pitié succédaient les supplices de la jalousie et de la fureur (Milosz, Amour. init., 1910, p. 105).
    ? Être à la torture. Venez, leur dis-je, me voici; Votre mère est à la torture En vous sachant tout seuls ici (Rollinat, Névroses, 1883, p. 289).
    Prononc. et Orth.: [t? ?ty:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « souffrance physique ou morale intolérable » (Sermons S. Bernard, 21, 15 ds T.-L.); 1745 tortures de la jalousie (F. T. de Baculard d'Arnaud, Les Époux malheureux, p. 102); 2. 1459 « souffrance physique qu'on inflige à quelqu'un par voie de justice » mettre à la gehenne et torture (Mémoires de J. du Clercq, III, 12, 24 ds Bartzsch, p. 66); 1770 instruments de la torture (Raynal, Hist. philos. et pol., p. 355); 3. 1580 « violence faite à quelqu'un pour lui faire révéler quelque chose » (Montaigne, Essais, II, 5, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 369); 4. 1627 mettre qqn à la torture « embarrasser » (Ch. Sorel, Le Berger extravagant, p. 254); 1630 mettre son esprit à la torture (J. Mairet, Chryseide et Arimand, p. 163). Du lat. tardif tortura « action de tordre », « torture, souffrance », dér. du lat. tortum, supin de torquere « tordre »; « torturer ». Fréq. abs. littér.: 1 220. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1 569, b) 2 175; xxes.: a) 2 297, b) 1 301.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    torture \t??.ty?\ féminin

    1. Souffrance cruelle, tourment qu'on fait souffrir.
      • Il se flattait, grâce aux trente hommes résolus qu'il commandait, de s'emparer facilement des deux chasseurs qu'il se proposait de faire mourir dans des tortures atroces. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Quand j'atteignais un rat d'un bon coup de fouet, le ronge-maille sifflait avec fureur, hérissait tous ses poils et s'élançait avec désespoir contre le fouet lui-même, instrument de sa torture ; [?]. (Anonyme, Varia, dans Revue moderne, volume 41, 1867, page 668)
      • J'ai vu des prisonniers jetés à coups de matraque d'un étage à l'autre et qui, hébétés par la torture et les coups, ne savaient plus que murmurer en arabe les premières paroles d'une ancienne prière. (Henri Alleg, La Question, 1957)
    2. (Spécialement) Souffrance physique qu'on infligeait à quelqu'un par voie de justice.
      • Lorsque le chevalier de La Barre [?] fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main, et qu'on brûlât son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir précisément combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vues passer, le chapeau sur la tête. (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1769)
      • Je le trouvai vivement ému par la nouvelle d'une interpellation à la Chambre des Communes au sujet des tortures qu'il aurait fait infliger à un ancien pacha de Meknès, El-Hadj Ben Aïssa et à sa femme Lalla Batoul, qui auraient succombé à leur supplice. (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 238)
      • L'opposant Alexeï Navalny a accusé ses géôliers de le soumettre à une forme de torture par privation de sommeil, dans une plainte aux services de sécurité russe publiée jeudi sur son site. (AFP, Russie : interrogations sur l'état de santé de Navalny, Le Journal de Québec, 25 mars 2021)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    TORTURE. n. f.
    Souffrance cruelle, tourment qu'on fait souffrir. D'horribles tortures. Des instruments de torture. Il se dit spécialement de la Souffrance physique qu'on infligeait à quelqu'un par voie de justice. Mettre à la torture. Appliquer à la torture. Souffrir la torture. Être condamné à la torture. La torture a été abolie en France par Louis XVI. Dans cette acception, on se sert plus ordinairement du mot Question. Fig., Mettre quelqu'un à la torture, Lui causer un trouble, un embarras pénible, ou une vive impatience. On dit également : Être à la torture. Fig., Mettre son esprit à la torture, être à la torture, Travailler avec une grande contention d'esprit à la recherche, à l'examen, à la discussion de quelque chose.

    Littré

    TORTURE (tor-tu-r') s. f.
    • 1Action de tordre, contorsion. Ce sont apparemment ces bizarres attitudes et ces tortures naturelles qui ont anciennement frappé les yeux de la superstition, quand elle adopta cet oiseau [le torcol] dans les enchantements, Buffon, Ois. t. XIII, p. 129.
    • 2Tourment, supplice. La torture, le fer et la flamme t'attend, Rotrou, St Gen. II, 2. La Providence nous met quelquefois à la torture, en y employant la pierre, la gravelle, la goutte, le déchirement d'entrailles, les convulsions, et autres exécutions des vengeances de la Providence, Voltaire, Dict. phil. Torture.
    • 3 Particulièrement. Tourment auquel on soumettait un accusé pour en obtenir des révélations?; question. La torture a été abolie en France par Louis XVI en 1780. Quoiqu'il y ait peu d'articles de jurisprudence dans ces honnêtes réflexions alphabétiques, il faut pourtant dire un mot de la torture, autrement nommée question?; c'est une étrange manière de questionner les hommes?; ce ne sont pourtant point de simples curieux qui l'ont inventée, Voltaire, Dict. phil. Torture. Il [un conseiller de la Tournelle] se donne le plaisir de l'appliquer [un accusé] à la grande et à la petite torture, en présence d'un chirurgien qui lui tâte le pouls, jusqu'à ce qu'il soit en danger de mort, après quoi or recommence?; et, comme dit très bien la comédie des Plaideurs, cela fait toujours passer une heure ou deux, Voltaire, ib. Les Romains n'infligèrent la torture qu'aux esclaves, Voltaire, ib. En quoi était-il nécessaire qu'on coupât la main et la langue au chevalier de la Barre, qu'on l'appliquât à la torture ordinaire et extraordinaire, et qu'on le brûlât tout vif?? Voltaire, Dict. phil. Supplices. Il est aussi absurde d'infliger la torture pour parvenir à la connaissance d'un crime, qu'il était absurde d'ordonner autrefois le duel pour juger un coupable, Voltaire, Dict. phil. Question. On prétend qu'en faisant donner la torture aux accusés, il [Louis XI] était caché derrière une jalousie, pour entendre les interrogatoires, Duclos, ?uv. t. III, p. 358. On les mettait [les esclaves] à la torture pour la moindre faute?; ils pouvaient être punis de mort sans l'intervention du magistrat, Raynal, Hist. phil. XI, 24.
    • 4 Fig. Peine vive, tourment. Mettra-t-on tous les jours mon âme à la torture?? Rotrou, Vencesl. III, 3. Ce qui m'est un sujet d'éternelle torture, C'est de voir?, Molière, D. Garc. III, 2.
    • 5 Par exagération. Embarras, effort pénible. Tandis que ses discours me donnent la torture, Régnier, Sat. VIII. Et déjà vous croyez dans vos rimes obscures Aux Saumaises futurs préparer des tortures, Boileau, Sat. IX.

      Mettre quelqu'un à la torture, lui causer un embarras pénible ou une vive impatience.

      On dit dans le même sens?: être à la torture.

      Mettre son esprit à la torture, donner la torture à son esprit, se donner la torture, être à la torture, s'occuper de quelque chose avec une grande contention d'esprit. Nicias, qui ignorait la ruse et la tromperie d'Alcibiade, ne pouvait concevoir un changement si étrange, et se donnait la torture pour en chercher la raison, Rollin, Hist. anc. ?uv. t. III, p. 605, dans POUGENS. J'ai beau donner la torture à mon esprit, je ne devine point le sujet de plaintes que vous pouvez avoir contre moi, Lesage, Crisp. riv. de son maître, sc. 12.

    • 6 Fig. Action de fausser quelque chose. Il est question présentement de la volonté de Dieu et de la vôtre [pour un voyage à Paris], ma fille, ne lui donnez point la torture, Sévigné, 30 oct. 1676.

      Particulièrement. Violence faite aux textes, aux mots. Ces auteurs ont corrompu tous les sens et donné la torture à tous les passages, Montesquieu, Lett. pers. 134. [Ils] Mettaient la langue à la torture, Et triomphaient de n'être pas compris, Delille, Convers. III.


    HISTORIQUE

    XIIe s. Ne à ceste fieie ne mist mie li peires en respit la torture, comme faisoit al fil?; car li peires aimet lo fil, Saint Bernard, 523.

    XIVe s. Tore ture [distorsion] des eux [yeux], des oreilles, des levres et semblables, H. de Mondeville, f° 66.

    XVIe s. Au coupable il semble [suivant les défenseurs de la question] qu'elle [la conscience] ayde à la torture pour lui faire confesser sa faulte, et qu'elle l'affoiblisse?; et de l'aultre part, qu'elle fortifie l'innocent contre la torture, Montaigne, II, 47.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Étymologie de « torture »

    Prov. esp. et it. tortura?; du lat. tortura, de tortum, supin de torquere, torturer et tordre.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Du latin tortura (« action de tordre » et « souffrance »), dérivé du latin tortum, supin de torquere (« tordre » et « torturer »). Le mot ne garde pas l'ancien sens descriptif de « contorsion ». Dans le domaine pénal, il désigne une peine grave (1459), pour ensuite prendre son sens moderne (1580) de « souffrance physique infligée pour arracher les aveux ». Par métonymie, il se dit (1631) de souffrances morales.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    TORTURE, subst. fém.
    Étymol. et Hist. 1. Fin xiies. « souffrance physique ou morale intolérable » (Sermons S. Bernard, 21, 15 ds T.-L.); 1745 tortures de la jalousie (F. T. de Baculard d'Arnaud, Les Époux malheureux, p. 102); 2. 1459 « souffrance physique qu'on inflige à quelqu'un par voie de justice » mettre à la gehenne et torture (Mémoires de J. du Clercq, III, 12, 24 ds Bartzsch, p. 66); 1770 instruments de la torture (Raynal, Hist. philos. et pol., p. 355); 3. 1580 « violence faite à quelqu'un pour lui faire révéler quelque chose » (Montaigne, Essais, II, 5, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 369); 4. 1627 mettre qqn à la torture « embarrasser » (Ch. Sorel, Le Berger extravagant, p. 254); 1630 mettre son esprit à la torture (J. Mairet, Chryseide et Arimand, p. 163). Du lat. tardif tortura « action de tordre », « torture, souffrance », dér. du lat. tortum, supin de torquere « tordre »; « torturer ».

    torture au Scrabble


    Le mot torture vaut 7 points au Scrabble.

    torture

    Informations sur le mot torture - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.

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    torture

    Les rimes de « torture »


    On recherche une rime en YR .

    Les rimes de torture peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en yR

    Rimes de subculture      Rimes de mixtures      Rimes de effilochure      Rimes de tenure      Rimes de eurent      Rimes de fractures      Rimes de masure      Rimes de trichlorure      Rimes de galures      Rimes de rainures      Rimes de obscure      Rimes de préfigure      Rimes de préfectures      Rimes de nature      Rimes de rayures      Rimes de rassure      Rimes de plissure      Rimes de imprimatur      Rimes de ordures      Rimes de préfecture      Rimes de aventures      Rimes de préfigurent      Rimes de mûr      Rimes de filature      Rimes de cannelures      Rimes de fumure      Rimes de vide-ordure      Rimes de confitures      Rimes de défigure      Rimes de reclure      Rimes de griffures      Rimes de coupure      Rimes de brochure      Rimes de réouvertures      Rimes de pur      Rimes de dorure      Rimes de tortures      Rimes de dictature      Rimes de parjures      Rimes de architecture      Rimes de manufactures      Rimes de revoyure      Rimes de future      Rimes de nervure      Rimes de épluchures      Rimes de déchirure      Rimes de pliures      Rimes de engelure      Rimes de effilures      Rimes de glaçure     

    Mots du jour

    subculture     mixtures     effilochure     tenure     eurent     fractures     masure     trichlorure     galures     rainures     obscure     préfigure     préfectures     nature     rayures     rassure     plissure     imprimatur     ordures     préfecture     aventures     préfigurent     mûr     filature     cannelures     fumure     vide-ordure     confitures     défigure     reclure     griffures     coupure     brochure     réouvertures     pur     dorure     tortures     dictature     parjures     architecture     manufactures     revoyure     future     nervure     épluchures     déchirure     pliures     engelure     effilures     glaçure     


    Les citations sur « torture »

    1. Torture: Nom commun, trop commun, féminin, mais ce n'est pas de ma faute.

      Auteur : Pierre Desproges - Source : Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis


    2. Aussi quand tu partis, Yvonne, j'allai à Oaxaca. Pas de plus triste mot. Te dirai-je, Yvonne, le terrible voyage à travers le désert, dans le chemin de fer à voie étroite, sur le chevalet de torture d'une banquette de troisième classe, l'enfant dont nous avons sauvé la vie, sa mère et moi, en lui frottant le ventre de la tequila de ma bouteille, ou comment, m'en allant dans ma chambre en l'hôtel où nous fûmes heureux, le bruit d'égorgement en bas dans la cuisine me chassa dans l'éblouissement de la rue, et plus tard, cette nuit-là, le vautour accroupi dans la cuvette du lavabo ?

      Auteur : Malcolm Lowry - Source : Au-dessous du volcan (1947)


    3. S'ils se mettent à penser à vous, c'est à votre torture qu'ils songent aussitôt, les autres, rien qu'à ça.

      Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


    4. Je parle un peu le turc, mais que sous la torture.

      Auteur : Coluche - Source : Les Vacances (1980)


    5. La torture, à elle seule, a engendré les trouvailles mécaniques les plus ingénieuses, dont la production procure de l'ouvrage à une foule d'honnêtes artisans.

      Auteur : Karl Marx - Source : Le Capital (1867)


    6. Aussaresses, le bourreau étoilé: avec son oeil en moins, il a l'air de s'être, par erreur, torturé lui-même.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    7. Le dolorisme a beau se délecter dans les tortures, il reste dérisoirement prisonnier de l'hédonisme.

      Auteur : Vladimir Jankélévitch - Source : L'Austérité et la Vie morale (1956)


    8. Même les masochistes finissent par tout avouer sous la torture. Par gratitude.

      Auteur : Stanislaw Jerzy Lec - Source : Nouvelles pensées échevelées (2000)


    9. La torture et la peur sont des choses étranges. Des forces qui vous secouent, au sens propre et au sens figuré. Vous vous révélez : un lâche ou un brave.

      Auteur : Jean-Christophe Grangé - Source : Miserere (2008)


    10. L'être humain peut supporter la soif une semaine, la faim deux semaines, il peut passer des années sans toit, mais il ne peut tolérer la solitude. C'est la pire de toutes les tortures, de toutes les souffrances.

      Auteur : Paulo Coelho - Source : Onze Minutes (2003)


    11. L'inconvénient de ces amours «intelligentes», voire «intellectuelles», est que nul ne s'y laisse vivre, flotter sur l'eau, dorer au soleil. Une torture s'y apaise-t-elle qu'un supplice tout neuf la remplace aussitôt.

      Auteur : René Fallet - Source : L'Amour baroque (1971)


    12. A partir de ce jour, j'étais foutu, j'étais accro. Dépendre de quelqu'un d'autre que de moi-même, m'affaiblir, me torturer, c'était tout ce que je redoutais.

      Auteur : Lolita Pille - Source : Hell (2002)


    13. Pour ceux qui ont perdu l'amour, le spectacle des amants est une torture qu'ils nient en crachant dessus ou en s'en moquant.

      Auteur : Gilles Leroy - Source : Alabama Song (2007)


    14. Il n'est rien qui soit pour un homme plus infinie torture que ses propres pensées.

      Auteur : John Webster - Source : Le démon blanc


    15. Un homme devrait pouvoir être un homme même s'il n'est pas capable de résister à la torture.

      Auteur : Jorge Semprún - Source : Le Grand Voyage (1963)


    16. Tout ce temps déjà écoulé est pour nous une torture.

      Auteur : Ian Watson - Source : L'Enchâssement (1973)


    17. L'amour n'est pas qu'un ravissement, mademoiselle. L'amour peut être une torture, un traître, un tricheur. Il emprunte tous les discours, tous les costumes, tous les subterfuges.

      Auteur : Katherine Pancol - Source : Un homme à distance (2002)


    18. Clarinette: Instrument de torture utilisé par une personne qui a du coton dans les oreilles. Il y a deux instruments qui sont pires qu'une clarinette - deux clarinettes.

      Auteur : Ambrose Bierce - Source : Le Dictionnaire du Diable (1911)


    19. Au rebours des autres siècles qui pratiquèrent la torture négligemment, celui-ci, plus exigeant, y apporte un souci de purisme qui fait honneur à notre cruauté.

      Auteur : Emil Cioran - Source : Syllogismes de l'amertume (1952)


    20. Il faut accepter les choses. Cela prend du temps. Mais en fin de compte, toutes ces questions avec lesquelles on se torture n'ont pas de réponse.

      Auteur : Rosamunde Pilcher - Source : September (2004)


    21. Il y a peu à dire au sujet du bonheur il se contente d'être lui-même, placide, presque somnolent. C'est un état que l'on adopte d'un coeur léger mais avec un esprit parfois torturé.

      Auteur : Jim Harrison - Source : Légendes d'automne (1979)


    22. Savez-vous que le mot travail vient d'un terme latin tripalium qui désigne un instrument de torture à trois pieux capable d'infliger aux esclaves rebelles le plus atroce et le plus lent des supplices ?

      Auteur : Charles Pépin - Source : Platon La gaffe. Survivre au travail avec les philosophes (2013)


    23. En fait, rien ne s'arrange jamais car ce qui est abîmé l'est une fois pour toutes. La résilience, c'est un conte inventé pour les gogos : ça permet à tout le monde de vivoter tranquillement, les victimes comme les tortionnaires - les uns survivant dans l'espoir inepte d'une amélioration, les autres disposant d'un alibi pour torturer ad libitum.

      Auteur : Emmanuelle Bayamack-Tam - Source : Si tout n'a pas péri avec mon innocence


    24. Bien et mal sont tout un. Les médecins taillent, brûlent, torturent de toute façon et, faisant aux malades un bien qui ressemble à une maladie, ils réclament une récompense qu'ils ne méritent guère.

      Auteur : Héraclite - Source : Les penseurs grecs avant Socrate


    25. La propagande, la torture sont des moyens directs de désintégration.

      Auteur : Albert Camus - Source : L'Homme révolté (1951)


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    Les mots proches de « torture »

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    Les synonymes de « torture»

    Les synonymes de torture :

      1. bourrèlement
      2. tourment
      3. remords
      4. géhenne
      5. enfer
      6. limbes
      7. martyre
      8. question
      9. martyr
      10. calvaire
      11. supplice
      12. souffrance
      13. persécution
      14. crucifixion
      15. victime
      16. peine
      17. tenaillement
      18. punition
    Les synonymes de torture :

      1. alambiqué
      2. compliqué
      3. amphigourique
      4. embrouillé
      5. incompréhensible
      6. contourné
      7. précieux
      8. embarrassé
      9. raffiné
      10. subtil
      11. tenaillé
      12. tourmenté
      13. persécuté
      14. empoigné
      15. supplicié
      16. questionné

    synonymes de torture

    Fréquence et usage du mot torture dans le temps


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