Définition de « traduction »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot traduction de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur traduction pour aider à enrichir la compréhension du mot Traduction et répondre à la question quelle est la définition de traduction ?

NOM genre (f) de 3 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|t?a.dyk.sjõ) traduction (f)

  • Action de traduire, travail consistant à traduire un texte d’une langue dans une autre langue. - La traduction est un travail difficile. - La traduction demande une grande intelligence des deux langues et de la matière dont il s’agit.

  • Résultat de ce travail (version d’un ouvrage dans une langue différente de celle où il a été écrit). - Traduction libre, traduction littérale. - Traduction juxtalinéaire. - Traduction en prose, en vers. - Une traduction de l’Odyssée. (-hypo-) travail et résultat thème version


    Définitions de « traduction »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    TRADUCTION, subst. fém.

    Action de traduire; résultat de cette action.
    A. ? [Corresp. à traduire A 2] Rare. Fait de citer, d'appeler à comparaître. Le ministre, cinq jours avant la fin de l'instruction qui devait conclure à la traduction de Dreyfus devant un conseil de guerre, y affirme la culpabilité de l'accusé (Martin du G., J. Barois, 1913, p. 419).
    B. ? [Corresp. à traduire B]
    1.
    a)
    ?) Fait de transposer un texte d'une langue dans une autre. La traduction est, à notre époque, une branche importante de l'activité intellectuelle (Arts et litt., 1936, p. 56-12).
    ? [Avec déterm. désignant ou indiquant]
    ? [la lang. source] Je donne deux cents francs pour une traduction de l'anglais (Balzac, Illus. perdues, 1839, p. 223).
    ? [l'aut. dont le texte est traduit] Après le breakfast, il écrivait ou travaillait à une traduction de Buffon qu'il avait entreprise (Maurois, Ariel, 1923, p. 79).
    ? [le type de trad.] La traduction littérale, ou mot à mot, est la solution idéale, celle où les structures des deux énoncés sont parallèles (Mouninds Lar. Lang. fr., p. 6169, col. 1).
    ? [la nature du canal] Traduction de vive voix. Mrs X... a demandé à notre ami V... de lui faire une traduction écrite de cette lettre (Green, Journal, 1941, p. 180).
    ? [En position de déterm.] Bureau de traduction. Quant à mon prix tu le connais, c'est 250 000 francs comptant (...). Je me réserve le droit de traduction (Hugo, Corresp., 1861, p. 359).Il parlait l'allemand, le français, le russe, et l'anglais qu'il avait appris au collège. Il (...) dirigea (...) le service des traductions d'une société (Malraux, Conquér., 1928, p. 47).
    ?) En partic.
    ? Traduction automatique (T.A.), traduction assistée par ordinateur (T.A.O.). ,,Opération visant à assurer la traduction de textes par des moyens informatiques`` (GDEL). Un premier congrès international sur la traduction automatique eut lieu dès 1952 (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 116).
    ? Traduction instantanée ou simultanée. [Dans une conférence internationale] Traduction immédiate (et orale) du discours ou de la communication prononcé(e) par l'orateur (d'apr. Baudhuin 1968). La traduction simultanée des conférences est assurée ainsi que l'intervention de traducteurs dans les petits groupes (Lettres des départements sc. du CNRS, Sc. de l'homme et de la société, oct.-nov. 1989, no20, p. 33, col. 2).
    b) Texte, ?uvre traduit(e). Synon. arg. étudiant tradal (Esn. 1966), traduc (ibid.).Traduction ancienne, exacte, élégante, fantaisiste, fidèle, intégrale, littérale, poétique; traduction interlinéaire, juxtalinéaire; traduction avec texte en regard; traduction en prose, en vers; traduction qui rend bien/mal l'original; corriger, revoir, publier une traduction; consulter une traduction; lire un ouvrage dans la/en traduction. On ne connut d'abord Aristote que par une traduction faite d'après l'arabe (Condorcet, Esq. tabl. hist., 1794, p. 110).Je n'ai point gardé copie de la traduction de ce document que j'ai envoyé aux Affaires étrangères (Chateaubr., Mém., t. 3, 1848, p. 519).V. prose A 1 ex. de Renard, Journal, 1906, p. 1091.
    ? [Avec déterm. désignant]
    ? [la lang. source] Les quelques livres qui ont été imprimés en grec moderne sont des traductions du français: c'est Télémaque, Paul et Virginie, Atala, Picciola, etc. (About, Grèce, 1854, p. 251).
    ? [la lang. cible] Bossuet était favorable en général aux traductions en langue vulgaire (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 358).M. Niel, ayant lu le Neveu de Rameau, dans la traduction française faite d'après celle que Goethe avait faite en allemand, le préférait à l'original (Delacroix, Journal, 1847, p. 182).Ce qui m'a incité à reprendre l'étude de l'hébreu, c'est la divergence des traductions anglaise, française, et allemande, pour ne rien dire de la Vulgate qui offre un problème particulier (Green, Journal, 1936, p. 63).
    ? [l'aut. de la trad.] Suivent quelques titres de Kant notés par Vigny, traduction Tissot (Vigny, Journal poète, 1847, p. 1252).Relu Under Western eyes, dans l'excellente traduction de Neel (Gide, Journal, 1930, p. 970).
    ? P. métaph. Il semblait que sa personne même fût une traduction angélique de ce sombre poème vivant qui s'appelait Marchenoir (Bloy, Désesp., 1886, p. 96).Deux êtres qui semblaient la traduction l'un de l'autre, bien que chacun d'eux fût un original (Proust, Chron., 1922, p. 71).
    2. P. anal.
    a) Transposition d'un système dans un autre. On appelle cette opération traduction de la carte, puisqu'elle traduit les perforations en signes imprimés (Berkeley, Cerveaux géants, 1957, p. 55).Les noms des termes peuvent être des mots de la langue courante ou des chiffres ? qui n'ont un sens que pour qui connaît le code, les règles de traduction des mots codés en langage ordinaire (Jolley, Trait. inform., 1968, p. 88).
    b) Transposition d'un art dans un autre. Traduction cinématographique/traduction en film d'une ?uvre littéraire. La gravure est une véritable traduction, c'est-à-dire l'art de transporter une idée d'un art dans un autre, comme le traducteur le fait à l'égard d'un livre écrit dans une langue et qu'il transporte dans la sienne (Delacroix, Journal, 1857, p. 30).V. poésie I B 2 ex. de Bourgat.
    c)
    ?) Transposition, représentation de la réalité
    ? Transposition, représentation de la réalité par les arts plastiques. [Manet] devait nous donner dans chacune de ses toiles une traduction de la nature en cette langue originale qu'il venait de découvrir au fond de lui (Zola, Mes haines, 1866, p. 253):
    Sous leur pinceau, qui se veut « intellectuellement » neutre, un paysage ou un visage acquièrent pourtant une intensité (...). Or cette intensité vient d'eux; elle est la force qu'ils infusent dans les choses et dans la traduction picturale qu'ils en proposent. Huyghe, Dialog. avec visible, 1955, p. 87.
    ? Transposition, représentation de la réalité sur la scène. Porel, en cet Odéon, est vraiment admirable, pour la traduction des intentions de l'auteur, par des intonations, des mouvements (...) qu'il imagine (Goncourt, Journal, 1885, p. 421).
    ?) Représentation graphique. La traduction des chiffres relevés en figures de courbe (...) permet d'apprécier d'un coup d'?il la marche d'une transformation (Valéry, Variété V, 1944, p. 224).
    d) Transposition d'un domaine dans un autre. Nous avons pu (...) exposer nettement le mécanisme de la formation successive de toutes nos idées, et celui de leur traduction dans le langage (Destutt de Tr., Idéol. 3, 1805, p. 138).Toute impossibilité de traduction en formules doit être interprétée comme une présomption défavorable à l'égard de telle ou telle idée (Gds cour. pensée math., 1948, p. 252).
    ? Traduction + adj. faisant référence au domaine cible + de + nom désignant un échantillon du domaine source.Traduction algébrique d'une méthode; traduction industrielle des résultats d'une recherche; traduction mélodique d'un poème; traduction scénique d'un texte; traduction spatiale d'une intensité; traduction optique, physiologique, statistique d'un phénomène. Ce qui est senti par nous de la vie, ne l'étant pas sous forme d'idées, sa traduction littéraire, c'est-à-dire intellectuelle, en rend compte, l'explique, l'analyse, mais ne le recompose pas comme la musique (Proust, Prisonn., 1922, p. 374).Les données [de la critique historique] (...) demeurent le plus souvent rebelles à toute traduction mathématique (M. Bloch, Apol. pour hist., 1944, p. 62).V. image ex. 18.
    ? Traduction en acte. Transposition dans la réalité, concrétisation. Les mesures pratiques proposées seront la traduction en actes des doctrines (Biot, Pol. santé publ., 1933, p. 40).
    3. P. ext.
    a) Expression, manifestation d'un phénomène. Traduction clinique d'une maladie. Dans le zona, l'éruption n'est que la traduction cutanée du trouble nerveux dont elle dépend (Ravaut dsNouv. Traité Méd.fasc. 21928, p. 398).
    b) Conséquence. Tous les détails de l'action municipale ont (...) une traduction financière dans le budget de la commune (Fonteneau, Cons. munic., 1965, p. 129).
    4. BIOL., GÉNÉT. Traduction génétique. ,,Processus par lequel le message génétique porté par l'acide ribonucléique messager est traduit en une séquence spécifique d'acides aminés lors de la synthèse d'une protéine déterminée`` (Méd. Biol. Suppl. 1982).
    REM. 1.
    Contre-traduction, subst. fém.La citation en langue étrangère n'est-elle pas le contraire d'une traduction? Elle pourrait ainsi recevoir le nom de contre-traduction (Dupr.1980).
    2.
    Traductionnel, -elle, adj.Qui concerne la traduction. Je suis payé pour ne plus rien donner au hasard, et mon commencement sera de jeter cette ancre de salut: un emploi; les aventures traductionnelles et littéraires prendront rang après (Verlaine, Corresp., t. 1, 1874, p. 137).
    3.
    Traductionyme, subst. masc.,,Traduction du nom véritable d'un auteur dans une langue étrangère`` (Lar. 19e-20e). « Mélanchthon », traduction grecque de l'allemand « Schwarzerd », qui signifie terre noire, est un traductionyme (Lar. 20e).
    Prononc. et Orth.: [t?adyksj? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. xiiies. « blâme, reproche; peine, châtiment » (Bible, BN 901, fo17 d [Sag. 11, 8: in traductione infantium occisorum] ds Gdf.: en la traduction d'enfans ocis); 1530 (Lefevre d'Étaples, Bible, éd. 1530, Sapience, 18 [Sag. 18, 5: in traductionem illorum] ds Delb. Notes mss: en leur traduction), rare dans ce sens. B. 1. a) 1540 « action de traduire d'une langue dans une autre » (Amadis, éd. H. Vaganay-Y. Giraud, p. XII, 5: les Espagnolz ont fait leur traduction); b) 1956 traduction automatique (Korolev, Rasoumovski et Zélenkévitch, Les expériments de la traduction automatique de l'anglais en russe à l'aide de la calculatrice B.E.S.M. Ac. des Sc. de l'URSS (en fr.), Moscou, ds E. Delavenay, La Machine à traduire, Paris, P.U.F., 1959, p. 64); 1956 traduction mécanique (E. Cary, Mécanismes et traduction ds Babel, vol. II, no3, oct. 1956, p. 104); 1977 traduction assistée par ordinateur (C. Carestia Greenfield, La Traduction assistée par ordinateur, Paris, Afterm et Iria, 1977); c) 1967 traduction simultanée (Rob., s.v. simultané). 2. 1540 « texte ou ouvrage traduit » (Amadis, op. cit., p. XII, 27: ceste traduction d'Amadis); 3. 1716 fig. « expression, transposition » (La Motte, Réflexions sur la critique, p. 186: [les mots sont] la traduction immédiate des choses et des sentimens); 1751 (D'Alembert, Discours préliminaire ds Encyclop. t. 1, p. IX: la traduction mathématique d'une proposition); 4. 1970 génét. (Husson). À empr. au lat. class. et chrét. traductio « action d'exposer au mépris, censure, blâme, médisance, critique; peine, châtiment », dér. du verbe traducere (traduire) dans quelques-uns de ses sens: « exposer au mépris; confondre, châtier, punir ». B dér. sav. de traduire* d'apr. le lat. class. traductio « traversée, action de faire passer d'un point à un autre; rhét.: métonymie, répétition d'un mot; exhibition publique, action d'exposer au mépris », dér. de traducere (traduire*). En ital. traduzione est att. av. 1420 (Domenico Da Prato ds Z. rom. Philol. t. 87 1971, p. 100). Au sens 1 b, cf. l'angl. mechanical translation (1954 ds E. et K. Delavenay Bbg. de la Trad. Autom., 'S-Gravenhage, 1960, p. 20) et machine translation (1955 Id., ibid.), automatic translation (1956, Id., ibid., p. 57); computer-aided language translation (1963 H. H. Josselson, Computer-aided language translation in KVAL Seminar 1963, 11-14 mai, Stockholm). Fréq. abs. littér.: 1 701. Fréq. rel. littér. : xixes.: a) 2 536, b) 2 214; xxes.: a) 1 668, b) 2 880. Bbg. Clas (A.). Terminol. et théorie de la traduction. Colloque Internat. de Terminol. 6. 1977. Pointe-au-Pic. Québec, 1979, pp. 281-304. ? Darbelnet (J.). Théorie et pratique de la traduction prof. Meta 1980 t. 25, pp. 393-400. ? Ladmiral (J.-R.). La Traduction. Lang. fr. 1981, no51, 107 p. ? Lilova (A.). Introd. à la théorie gén. de la traduction. Sofia, 1981, 343 p. ? Maillot (J.). La Traduction sc. et techn. Paris, 1981, 264 p. ? Mounin (G.). Les Probl. théor. de la traduction. Paris, 1976, 296 p. Pergnier (M.). Théorie ling. et théorie de la traduction. Meta. 1981, t. 26, pp. 255-262.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    traduction féminin

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    Nom commun - français

    traduction \t?a.dyk.sj??\ féminin

    1. Action de traduire, travail consistant à traduire un texte d'une langue dans une autre langue.
      • La traduction est un travail difficile.
      • La traduction demande une grande intelligence des deux langues et de la matière dont il s'agit.
      • Quelle magie que la traduction ! (Dai Sijie, Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, Folio, page 71)
      • C'est vrai que la traduction est très utile, directement utile, quoiqu'un esprit cynique ? pas le mien : on aura compris que je me tiens loin d'un tel mauvais goût ? pourrait faire valoir qu'elle permet plus souvent à des entreprises d'accéder à de nouveaux marchés qu'à des pays d'éviter des guerres. (Thomas Ouellet-St-Pierre, « Laisser une trace », Blogue Edgar, 15 novembre 2017)
    2. Résultat de ce travail ; version d'un ouvrage dans une langue différente de celle où il a été écrit.
      • Rien n'est plus intéressant que de comparer des traductions en vers ; elles révèlent à la fois le génie de la langue traduite et celui des langues dont se sont servi les traducteurs. (Salomon Reinach, Cornélie, ou Le latin sans pleurs, 1912)
      • Je me décide à leur parler allemand : pour qu'ils comprennent mieux, j'emploie mon haut allemand le plus clair, la langue officielle des théâtres de Meiningen et de Weimar, le hanovrien saccadé des auteurs juifs qui déclament les traductions de Verlaine. (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace ? Août 1914, 1916)
      • Un texte original peut connaître maintes traductions. (Charles Le Blanc, Le complexe d'Hermès, Presses de l'Université d'Ottawa, 2009, page 113)
      • [Le Kalevala] est un véritable éblouissement, auquel cette traduction de Gabriel Rebourcet rend sa faconde et son ivresse furibarde. (André Clavel, « L'Iliade boréale », dans L'Express n° 3081, 21 juillet 2010)
    3. (Biologie) Synthèse d'une protéine à partir d'une matrice d'acide ribonucléique.
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    Littré

    TRADUCTION (tra-du-ksion?; en vers, de quatre syllabes) s. f.
    • 1Action de traduire. Il y a vingt ans que je m'occupe à faire des traductions. - Quoi?! monsieur, dit le géomètre, il y a vingt ans que vous ne pensez pas?! Montesquieu, Lett. pers. 128. À mesure que, dans un ouvrage, le caractère de la pensée tient plus à l'expression, la traduction devient plus épineuse, Marmontel, ?uv. t. x, p. 270. Croyez-en ceux qui ont consacré beaucoup d'années à la traduction?: si le succès les a quelquefois dédommagés de leurs peines, ils se sont plus souvent sentis vaincus dans cette lutte difficile, Bitaubé, Instit. Mém. litt. et beaux-arts, t. I, p. 286.
    • 2Version d'un ouvrage dans une langue différente de celle où il a été écrit. On a justement comparé le commun des traductions à un revers de tapisserie, qui tout au plus retient les linéaments grossiers des figures finies que le beau côté représente, Rollin, Traité des Ét. I, 1. Traducteur élégant [d'Ablancourt] et dont on appela chaque traduction la belle infidèle, Voltaire, Louis XIV, écrivains, d'Ablancourt. Je regarde la traduction des Géorgiques par M. Delille comme un des ouvrages qui font le plus d'honneur à la langue française?; et je ne sais même si Boileau aurait osé traduire les Géorgiques, Voltaire, Lett. Chabanon, 6 févr. 1771. Qu'on ne croie pas connaître les poëtes par les traductions?; ce serait vouloir apercevoir le coloris d'un tableau dans une estampe, Voltaire, Ess. poés. Ép. II. S'il est vrai qu'il n'y ait point de traduction exacte qui égale l'original, c'est qu'il n'y a point de langues parallèles, même entre les modernes, Duclos, ?uv. t. IX, p. 94. Le docte et pesant Dacier, grand ennemi de Lamotte pour l'amour des anciens, qu'il n'a pourtant point traités en ami dans ses traductions, D'Alembert, Élog. Lamotte. Il n'y a qu'un moyen de rendre fidèlement un auteur d'une langue étrangère dans la nôtre?: c'est d'avoir l'âme bien pénétrée des impressions qu'on en a reçues, et de n'être satisfait de sa traduction que quand elle réveillera les mêmes impressions dans l'âme du lecteur, Diderot, Mélanges, Térence. On a dit quelquefois que les traductions étaient des trahisons, Journ. offic. 24 fév. 1872, p. 1317, 3e col.

      On dit de même?: la traduction d'un passage, d'un vers, etc.


    SYNONYME

    TRADUCTION, VERSION, Ces deux mots sont synonymes?; cependant, d'habitude, la traduction est en langue moderne, et la version en langue ancienne. Ainsi la Bible française de Saci est une traduction, et les Bibles latines, grecques, arabes, syriaques, sont des versions.


    HISTORIQUE

    XVIe s. Si les Romains n'ont vaqué à ce labeur de traduction, par quelz moiens donques ont ilz peu ainsi enrichir leur langue?? Du Bellay, J. I, 10, recto. Sçavons nous bien qu'en Basque et en Bretaigne il y ayt des juges assez pour establir cette traduction [de la Bible] faicte en leur langue?? Montaigne, I, 399.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    TRADUCTION, s. f. VERSION, s. f. (Synonymes.) On entend également par ces deux mots la copie qui se fait dans une langue d'un discours premierement énoncé dans une autre, comme d'hébreu en grec, de grec en latin, de latin en françois, &c. Mais l'usage ordinaire nous indique que ces deux mots different entr'eux par quelques idées accessoires, puisque l'on employe l'un en bien des cas ou l'on ne pourroit pas se servir de l'autre : on dit, en parlant des saintes écritures, la Version des septante, la Version vulgate ; & l'on ne diroit pas de même, la Traduction des septante, la Traduction vulgate : on dit au contraire que Vaugelas a fait une excellente traduction de Quint-Curce, & l'on ne pourroit pas dire qu'il en a fait une excellente version.

    Il me semble que la version est plus littérale, plus attachée aux procédés propres de la langue originale, & plus asservie dans ses moyens aux vûes de la construction analytique ; & que la traduction est plus occupée du fond des pensées, plus attentive à les présenter sous la forme qui peut leur convenir dans la langue nouvelle, & plus assujettie dans ses expressions aux tours & aux idiotismes de cette langue.

    Delà vient que nous disons la version vulgate, & non la traduction vulgate ; parce que l'auteur a tâché, par respect pour le texte sacré, de le suivre littéralement, & de mettre, en quelque sorte, l'hébreu même à la portée du vulgaire, sous les simples apparences du latin dont il emprunte les mots. Miserunt Judæi ab Jerosolimis sacerdotes & levitas ad eum, ut interrogarent eum : tu quis es ? (Joan. j. 19.) Voilà des mots latins, mais point de latinité, parce que ce n'étoit point l'intention de l'auteur ; c'est l'hébraïsme tout pur qui perce d'une maniere évidente dans cette interrogation directe, tu quis es : les latins auroient préféré le tour oblique quis ou quisnam esset ; mais l'intégrité du texte original seroit compromise. Rendons cela en notre langue, en disant, les juifs lui envoyerent de Jérusalem des prêtres & des lévites, afin qu'ils l'interrogeassent, qui es tu ? Nous aurons une version françoise du même texte : adaptons le tour de notre langue à la même pensée, & disons, les juifs lui envoyerent de Jérusalem des prêtres & des lévites, pour savoir de lui qui il étoit ; & nous aurons une traduction.

    L'art de la traduction suppose nécessairement celui de la version ; & delà vient que les translations que l'on fait faire aux jeunes gens dans nos colléges du grec ou du latin en françois, sont très-bien nommées des versions : les premiers essais de traduction ne peuvent & ne doivent être rien autre chose.

    La version littérale trouve ses lumieres dans la marche invariable de la construction analytique, qui lui sert à lui faire remarquer les idiotismes de la langue originale, & à lui en donner l'intelligence, en remplissant les vuides de l'ellipse, en supprimant les redondances du pléonasme, en ramenant à la rectitude de l'ordre naturel les écarts de la construction usuelle. Voyez Inversion, Méthode, Supplément, &c.

    La traduction ajoûte aux découvertes de la version littérale, le tour propre du génie de la langue dans laquelle elle prétend s'expliquer : elle n'employe les secours analytiques que comme des moyens qui font entendre la pensée ; mais elle doit la rendre cette pensée, comme on la rendroit dans le second idiome, si on l'avoit conçue, sans la puiser dans une langue étrangere. Il n'en faut rien retrancher, il n'y faut rien ajoûter, il n'y faut rien changer ; ce ne seroit plus ni version, ni traduction ; ce seroit un commentaire.

    Ne pouvant pas mettre ici un traité développé des principes de la traduction, qu'il me soit permis d'en donner seulement une idée générale, & de commencer par un exemple de traduction, qui, quoique sorti de la main d'un grand maître, me paroît encore repréhensible.

    Cicéron, dans son livre intitulé Brutus, ou des orateurs illustres, s'exprime ainsi : (ch. xxxj.) Quis uberior in dicendo Platone ? Quis Aristotele nervosior ? Theophrasto dulcior ? Voici comment ce passage est rendu en françois par M. de la Bruyere, dans son discours sur Théophraste : « Qui est plus fécond & plus abondant que Platon ? plus solide & plus ferme qu'Aristote ? plus agréable & plus doux que Théophraste ? ».

    C'est encore ici un commentaire plutôt qu'une traduction, & un commentaire au-moins inutile. Uberior ne signifie pas tout à la fois plus abondant & plus fecond ; la fécondité produit l'abondance, & il y a entre l'un & l'autre la même différence qu'entre la cause & l'effet ; la fécondité étoit dans le génie de Platon, & elle a produit l'abondance qui est encore dans ses écrits.

    Nervosus, au sens propre, signifie nerveux ; & l'effet immédiat de cette heureuse constitution est la force, dont les nerfs sont l'instrument & la source : le sens figuré ne peut prendre la place du sens propre que par analogie, & nervosus doit pareillement exprimer ou la force, ou la cause de la force. Nervosior ne veut donc pas dire plus solide & plus ferme ; la force dont il s'agit in dicendo, c'est l'énergie.

    Dulcior (plus agréable & plus doux) ; dulcior n'exprime encore que la douceur, & c'est ajouter à l'original que d'y joindre l'agrément : l'agrément peut être un effet de la douceur, mais il peut l'être aussi de toute autre cause. D'ailleurs pourquoi charger l'original ? Ce n'est plus le traduire, c'est le commenter ; ce n'est plus le copier, c'est le défigurer.

    Ajoûtez que, dans sa prétendue traduction, M. de la Bruyere ne tient aucun compte de ces mots in dicendo, qui sont pourtant essentiels dans l'original, & qui y déterminent le sens des trois adjectifs uberior, nervosior, dulcior : car la construction analytique, qui est le fondement de la version, & conséquemment de la traduction, suppose la phrase rendue ainsi ; quis suit uberior in dicendo præ Platone ? quis fuit nervosior in dicendo, præ Aristotele ? quis fuit dulcior in dicendo, præ Theophrasto ? Or dès qu'il s'agit d'expression, il est évident que ces adjectifs doivent énoncer les effets qui y ont produit les causes qui existoient dans le génie des grands hommes dont on parle.

    Ces réflexions me porteroient donc à traduire ainsi le passage dont il s'agit : Qui a dans son élocution plus d'abondance que Platon ? plus de nerf qu'Aristote ? plus de douceur que Théophraste ? si cette traduction n'a pas encore toute l'exactitude dont elle est peut-être susceptible, je crois du moins avoir indiqué ce qu'il faut tâcher d'y conserver ; l'ordre des idées de l'original, la précision de sa phrase, la propriété de ses termes. (Voyez Synecdoque, §. 11. la critique d'une traduction de M. du Marsais, & au mot Méthode, la version & la traduction d'un passage de Cic.) J'avoue que ce n'est pas toujours une tâche fort aisée ; mais qui ne la remplit pas n'atteint pas le but.

    « Quand il s'agit, dit M. Batteux, (Cours de belles-lettres, III. part. jv. sect.) de représenter dans une autre langue les choses, les pensées, les expressions, les tours, les tons d'un ouvrage ; les choses telles qu'elles sont, sans rien ajoûter, ni retrancher, ni déplacer ; les pensées dans leurs couleurs, leurs degrés, leurs nuances ; les tours qui donnent le feu, l'esprit, la vie au discours ; les expressions naturelles, figurées, fortes, riches, gratieuses, délicates, &c. & le tout d'après un modele qui commande durement, & qui veut qu'on lui obéisse d'un air aisé : il faut, sinon autant de génie, du-moins autant de goût, pour bien traduire que pour composer. Peut-être même en faut-il davantage. L'auteur qui compose, conduit seulement par une sorte d'instinct toujours libre, & par sa matiere qui lui présente des idées qu'il peut accepter ou rejetter à son gré, est maître absolu de ses pensées & de ses expressions : si la pensée ne lui convient pas, ou si l'expression ne convient pas à la pensée, il peut rejetter l'une & l'autre : quæ desperat tractata nitescere posse, relinquit. Le traducteur n'est maître de rien ; il est obligé de suivre par-tout son auteur, & de se plier à toutes ses variations avec une souplesse infinie. Qu'on en juge par la variété des tons qui se trouvent nécessairement dans un même sujet, & à plus forte raison dans un même genre? Pour rendre tous ces degrés, il faut d'abord les avoir bien sentis, ensuite maîtriser à un point peu commun la langue que l'on veut enrichir de dépouilles étrangères. Quelle idée donc ne doit-on pas avoir d'une traduction faite avec succès ? »

    Rien de plus difficile en effet, & rien de plus rare qu'une excellente traduction, parce que rien n'est ni plus difficile ni plus rare, que de garder un juste milieu entre la licence du commentaire & la servitude de la lettre. Un attachement trop scrupuleux à la lettre, détruit l'esprit, & c'est l'esprit qui donne la vie : trop de liberté détruit les traits caractéristiques de l'original, on en fait une copie infidele.

    Qu'il est fâcheux que les révolutions des siecles nous aient dérobé les traductions que Cicéron avoit faites de grec en latin, des fameuses harangues de Démosthene & d'Eschine : elles seroient apparemment pour nous des modeles sûrs ; & il ne s'agiroit que de les consulter avec intelligence, pour traduire ensuite avec succès. Jugeons-en par la méthode qu'il s'étoit prescrite dans ce genre d'ouvrage, & dont il rend compte lui-même dans son traité de optimo genere oratorum. C'est l'abregé le plus précis, mais le plus lumineux & le plus vrai, des regles qu'il convient de suivre dans la traduction ; & il peut tenir lieu des principes les plus développés, pourvû qu'on sache en saisir l'esprit. Converti ex atticis, dit-il, duorum eloquentissimorum nobilissimas orationes inter se contrarias, Eschinis Demosthenisque ; nec converti ut interpres, sed ut orator, sententiis iisdem, & earum formis tanquam figuris ; verbis ad nostram consuetudinem aptis, in quibus non verbum pro verbo necesse habui reddere, fed genus omnium verborum vimque servavi. Non enim ea me annumerare lectori putavi oportere, sed tanquam appendere. (B. E. R. M.)

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    Étymologie de « traduction »

    Prov. traductio?; esp. traduccion?; ital. traduzione?; du latin traductionem, qui n'a que le sens de faire passer d'un lieu à un autre, et qui vient de traducere (voy. TRADUIRE).

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    Du latin traductio. Son sens actuel, remplaçant translation et interprétation, utilisés jusque-là, lui a été donné par l'imprimeur et traducteur Étienne Dolet (1509-1546).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    TRADUCTION, subst. fém.
    Étymol. et Hist. A. xiiies. « blâme, reproche; peine, châtiment » (Bible, BN 901, fo17 d [Sag. 11, 8: in traductione infantium occisorum] ds Gdf.: en la traduction d'enfans ocis); 1530 (Lefevre d'Étaples, Bible, éd. 1530, Sapience, 18 [Sag. 18, 5: in traductionem illorum] ds Delb. Notes mss: en leur traduction), rare dans ce sens. B. 1. a) 1540 « action de traduire d'une langue dans une autre » (Amadis, éd. H. Vaganay-Y. Giraud, p. XII, 5: les Espagnolz ont fait leur traduction); b) 1956 traduction automatique (Korolev, Rasoumovski et Zélenkévitch, Les expériments de la traduction automatique de l'anglais en russe à l'aide de la calculatrice B.E.S.M. Ac. des Sc. de l'URSS (en fr.), Moscou, ds E. Delavenay, La Machine à traduire, Paris, P.U.F., 1959, p. 64); 1956 traduction mécanique (E. Cary, Mécanismes et traduction ds Babel, vol. II, no3, oct. 1956, p. 104); 1977 traduction assistée par ordinateur (C. Carestia Greenfield, La Traduction assistée par ordinateur, Paris, Afterm et Iria, 1977); c) 1967 traduction simultanée (Rob., s.v. simultané). 2. 1540 « texte ou ouvrage traduit » (Amadis, op. cit., p. XII, 27: ceste traduction d'Amadis); 3. 1716 fig. « expression, transposition » (La Motte, Réflexions sur la critique, p. 186: [les mots sont] la traduction immédiate des choses et des sentimens); 1751 (D'Alembert, Discours préliminaire ds Encyclop. t. 1, p. IX: la traduction mathématique d'une proposition); 4. 1970 génét. (Husson). À empr. au lat. class. et chrét. traductio « action d'exposer au mépris, censure, blâme, médisance, critique; peine, châtiment », dér. du verbe traducere (traduire) dans quelques-uns de ses sens: « exposer au mépris; confondre, châtier, punir ». B dér. sav. de traduire* d'apr. le lat. class. traductio « traversée, action de faire passer d'un point à un autre; rhét.: métonymie, répétition d'un mot; exhibition publique, action d'exposer au mépris », dér. de traducere (traduire*). En ital. traduzione est att. av. 1420 (Domenico Da Prato ds Z. rom. Philol. t. 87 1971, p. 100). Au sens 1 b, cf. l'angl. mechanical translation (1954 ds E. et K. Delavenay Bbg. de la Trad. Autom., 'S-Gravenhage, 1960, p. 20) et machine translation (1955 Id., ibid.), automatic translation (1956, Id., ibid., p. 57); computer-aided language translation (1963 H. H. Josselson, Computer-aided language translation in KVAL Seminar 1963, 11-14 mai, Stockholm).

    traduction au Scrabble


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    Les rimes de « traduction »


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    Les rimes de traduction peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en j§

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    Les citations sur « traduction »

    1. L'Humanité coûte plus cher que la Pravda, à cause des frais de traduction.

      Auteur : Jean Kéhayan - Source : Le Tabouret de Piotr (1980)


    2. Tout cela est dû à la difficulté d'exprimer le réel et l'inaptitude du langage à se prêter à la traduction adéquate des choses.

      Auteur : Ibn Khaldoun - Source : Discours sur l'histoire universelle


    3. Parfois, quand je regarde mon livre une fois qu'il est rédigé, les phrases me paraissent étrangères. Je les ai écrites, mais elles ont été produites dans un moment de traduction, qui passe par un enrichissement : aller chercher de la préciosité, le mot rare, le faire affleurer de l'oralité. Cela donne ce français étranger, ce français qui n'est pas ma langue maternelle.

      Auteur : Maylis de Kerangal - Source : Interview pour Télérama - Propos recueillis par Marine Landrot le 21/03/2014.


    4. L'hystérie est le nom ordinaire de la simulation, qui dans son sens clinique n'est ni feinte ni artifice, mais la traduction d'un état psychique en symptôme physique.

      Auteur : Edgar Morin - Source : La Méthode, L'Humanité de l'humanité (2001)


    5. L'écriture est toujours la traduction d'un manque, d'une fêlure, une façon de déplacer les atomes de la réalité.

      Auteur : Philippe Delerm - Source : Ecrire est une enfance (2011)


    6. «Führer», traduction banale de «guide».

      Auteur : Eugène Avtsine, dit Claude Aveline - Source : Le Haut Mal des créateurs ou Le Complexe d'un siècle inexistant (1973)


    7. Les traductions sont des domestiques qui vont porter un message de la part de leur maître et qui disent tout le contraire de ce qu'on leur a ordonné.

      Auteur : Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné - Source : Lettres (1646-1696)


    8. Le docte et pesant Dacier, grand ennemi de Lamotte pour l'amour des anciens, qu'il n'a pourtant point traités en ami dans ses traductions.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Lamotte


    9. Si j'ai par ceste traduction mienne aucunement enrichy ou ploy vostre langue, honoré vostre regne...

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Morales


    10. Toute partie d'église, tout objet matériel servant au culte est la traduction d'une vérité théologique. Dans l'architecture scripturale, tout est souvenir, tout est écho et reflet, et tout se tient.

      Auteur : Joris-Karl Huysmans - Source : La Cathédrale (1898), VI


    11. La langue de l'Europe, c'est la traduction.

      Auteur : Umberto Eco - Source : Dire presque la même chose


    12. Jurisprudence, philologie, critique, langues savantes et étrangères, histoire ancienne et moderne, histoire littéraire, traductions, éloquence et poésie, il remua tout, il embrassa tout.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Bouhier


    13. Rien dans les langages humains, aucune traduction de la pensée faite à l'aide des couleurs, des marbres, des mots ou des sons, ne saurait rendre le nerf, la vérité, le fini, la soudaineté du sentiment dans l'âme! Oui! qui dit art, dit mensonge.

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Peau de chagrin (1831)


    14. Chant, non cantique. Il faut désembourber le poème de cette boue d'exégèses, d'utilisations saintes, où l'on ne dit presque plus le texte. Les traductions étaient des actes pieux, ou une version scolaire.

      Auteur : Henri Meschonnic - Source : Les Cinq Rouleaux (1970)


    15. Les traductions sont comme les femmes. Lorsqu'elles sont belles, elles ne sont pas fidèles, et lorsqu'elles sont fidèles elles ne sont pas belles.

      Auteur : Tahar Ben Jelloun - Source : Sans référence


    16. Pour quiconque a lu n'importe lequel de mes livres, il doit être évident que je n'ai jamais été sympathisant nazi, ni antisémite et aucune liste de citations fausses, de traductions erronées ou de déformations de ce que j'ai écrit ne saurait altérer le récit de mon point de vue authentique.

      Auteur : Carl Gustav Jung - Source : Propos de Jung en 1949, lors d'une interview reproduite in C. G. Jung parle. Rencontres et interviews, Buchet Chastel, Paris, 1985, p. 153.


    17. ... La traduction est pour nous tous, gens de lettres, avec la juste proportion de plaisir et de peines qu'elle comporte... une belle et constante école de vertu.

      Auteur : Valéry Larbaud - Source : Sous l'invocation de saint Jérôme


    18. La traduction, sous tous ses aspects, est l'opération la plus vitale pour l'homme.

      Auteur : Pier Paolo Pasolini - Source : Les Anges distraits (1995)


    19. Une traduction est mauvaise quand elle est plus claire, plus intelligible que l'original. Cela prouve qu'elle n'a pas su en conserver les ambiguïtés, et que le traducteur a tranché : ce qui est un crime.

      Auteur : Emil Cioran - Source : Cahiers, 1957-1972 (1997)


    20. Malheur aux faiseurs de traductions littérales, qui en traduisant chaque parole énervent le sens! C'est bien là qu'on peut dire que la lettre tue, et que l'esprit vivifie.

      Auteur : Voltaire - Source : Lettres philosophiques (1734), XVIII


    21. Je traduirai tout avec cette liberté sans laquelle aucune traduction ne s'élève au-dessus du mot à mot.

      Auteur : Samuel Butler - Source : Nouveaux Voyages en Erewhon (1901), III


    22. Quand un livre marche, je dis toujours que c'est grâce à moi. Quand il ne marche pas, je dis que c'est à cause de la traduction.

      Auteur : Harlan Coben - Source : Interview dans Métro, 1 mai 2007.


    23. Le film s'était déjà montré plus ambitieux que le théâtre adapté, lorsqu'il était muet. Dès qu'il parla, commença l'aventure de sa traduction des chefs-d'oeuvre.

      Auteur : André Malraux - Source : L'Homme précaire et la Littérature (1977)


    24. Dans les belles traductions il faut, comme dans les empreintes d'un cachet, quand elles sont fidèles, le relief en creux, le creux en relief.

      Auteur : Joseph Joubert - Source : Carnets tome 2


    25. Ce fut par ces traductions arabes des ouvrages de science et de philosophie grecque que l'Europe reçut le ferment de tradition antique nécessaire à l'éclosion de son génie.

      Auteur : Ernest Renan - Source : Conférence prononcée à la Sorbonne en 1883.


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    Les synonymes de « traduction»

    Les synonymes de traduction :

      1. interprétation
      2. transposition
      3. translation
      4. transcription
      5. version
      6. thème
      7. transfert
      8. variante

    synonymes de traduction

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