Définition de « nôtre »


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ADJ:pos genre () de 1 syllabes
Une définition simple : nôtre (poss) (mf) (lorsqu’employé sans article)

  • (dés) À nous. - Ces meubles sont nôtres.

  • (fig) De notre parti ; Qui nous est dévoué. - Nous pouvons compter sur lui, il est nôtre. nôtres (f) (p)

  • (vx) (fam) (ucf|folie)s, bons tours, bons divertissements. - Nous avons bien fait des nôtres. : Voir aussi : sienne.


    Définitions de « notre »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    NOTRE, NOS, adj. poss.

    Adjectif possessif de la première personne du pluriel, des deux genres, de forme atone, correspondant au pronom personnel nous, exprimant l'appartenance, la possession, la référence à nous, indiquant qu'il y a plusieurs «possesseurs», dont le locuteur, par opposition à mon, ma, mes (indiquant qu'il n'y a qu'un «possesseur»); lorsqu'il y a un seul élément (être ou chose) «possédé», il prend la forme notre; lorsqu'il y a plusieurs éléments «possédés», il prend la forme nos.
    I. ? Valeurs sém.
    A. ? Valeurs de «possession» (rapport de possession ou rapport personnel référant à nous). Qui est à nous, qui nous appartient, qui nous concerne.
    1. [Représentant deux ou plusieurs pers., dont le locuteur]
    a) Notre, nos + subst. désignant une pers., pour exprimer une relation familiale (parenté) ou sociale (vie sociale, amitiés, relations de travail, de voisinage, etc.).Notre père, notre mère, nos parents, nos enfants, nos neveux et nièces; notre directeur, nos employés, notre jardinier, nos voisins, nos clients, nos domestiques, nos invités. Un matin Dream est convoqué chez notre grand patron, le phraseur (Peisson,Parti Liverpool,1932, p.90).Notre petite va faire sa Première Communion de jeudi en quinze (Mauriac,Myst. Frontenac,1933, p.179):
    1. Pour nous, modestes chercheurs, pour nous, débutants qui, hier encore, vivions dans le rayonnement des maîtres, notre garçon de laboratoire, c'est beaucoup mieux qu'un serviteur: c'est l'égal d'un secrétaire, c'est un ami, c'est un témoin... Duhamel,Combat ombres,1939, p.68.
    ? [En s'adressant à qqn] À notre cher défunt, regretté...; à nos chers amis, auditeurs, lecteurs. Des petits cadres noirs, des couronnes de verre, Ayant trois mots gravés en or: «À notre mère!» (Rimbaud,Poés.,1871, p.38).
    b) Notre, nos + subst. désignant une chose concr. ou abstr., pour exprimer l'appartenance à des pers. physiques ou morales, ou une appropriation plus large.Notre maison, notre jardin, notre nouvel appartement, notre voiture; notre mariage, notre lune de miel, notre voyage de noces; nos peines et nos joies, notre espérance, nos projets, le cadet de nos soucis; de notre côté, pour notre part, à notre insu. Vous et moi avons fait notre devoir (Vigny,Mém. inéd.,1863, p.98):
    2. [Les religieuses] ne disent de rien ma ni mon. Elles n'ont rien à elles et ne doivent tenir à rien. Elles disent de toute chose notre [it. ds le texte]; ainsi: notre voile, notre chapelet; si elles parlaient de leur chemise, elles diraient notre [it. ds le texte] chemise. Hugo,Misér., t.1, 1862, p.580.
    ? Notre, nos + adj. au compar., pour former un adj. au superl. rel.Nos moindres soucis, nos plus chers désirs, notre meilleur ami; de notre mieux. Serviteurs, apportez-nous un pot de notre meilleur Cray Billon pour ces gentilshommes! (Claudel,Raviss. Scapin,1952, p.1315).
    ? [Avec les subst. d'action, indique un rapport de personne référant à nous et renvoie]
    ? [aux agents de l'action] Notre voyage (= le fait que nous voyagions), notre arrivée, notre départ, notre retour. Marie ne voulait pas parler, mais devant l'insistance du procureur, elle a dit notre bain, notre sortie au cinéma et notre rentrée chez moi (Camus,Étranger,1942, p.1190).
    ? [aux patients de l'action] Notre récompense (= le fait que nous soyons récompensés); à notre aide, à notre service; nos lecteurs, nos représentants, nos juges, nos persécuteurs. C'est Mademoiselle qui est venue si vite à notre secours?... Je vous remercie (Balzac,Annette, t.1, 1824, p.109).
    2. [Représentant un groupe soc. plus large, une collectivité (groupe ling., socio-culturel, territorial, etc.)] Notre association, notre société; notre bonne ville; pour des raisons indépendantes de notre volonté. C'est Noël, aujourd'hui; Noël est notre fête, À nous, enfants (Vigny,Destinées,1863, p.94).
    ? En partic. Du pays auquel nous appartenons. Notre patrie, notre langue, notre nationalité, notre armée, notre marine, notre gouvernement, notre Président, nos ministres:
    3. Il y a dans un spectacle comme celui du théâtre Balinais quelque chose qui supprime l'amusement, ce côté de jeu artificiel inutile, de jeu d'un soir qui est la caractéristique de notre théâtre à nous. Artaud,Théâtre et son double,1938, p.72.
    3. [Représentant la généralité des hommes, l'espèce hum. en gén., l'humanité] Qui est le nôtre, auquel nous appartenons en tant qu'hommes. Notre âme, notre corps, notre coeur, notre conscience, notre esprit, notre organisme; notre monde, notre planète; notre époque, notre siècle, notre temps; nos actes. Il en est de notre vie comme de notre globe: notre enfance est son premier pôle, et notre vieillesse en est le dernier; c'est sur eux que roulent toutes les harmonies de notre vie (Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, p.134).La vie est courte et l'art long! Et puis, à quoi bon? N'importe, «il faut cultiver notre jardin» (Flaub.,Corresp.,1859, p.349).L'immortalité de l'âme de notre béatitude future (Gilson,Espr. philos. médiév.,1931, p.177).
    ? RELIG. Notre Père qui es/êtes au cieux (prière du Pater des chrétiens); Notre-Seigneur, Notre-Sauveur Jésus-Christ. Louange à Notre-Père, (Amour à Notre-Mère), Et gloire à Jésus-Christ (Nouveau,Valentines,1886, p.246).Marie voulait s'appliquer à Jésus-Christ Notre Sauveur de toutes les forces de son âme (Jouve,Scène capit.,1935, p.20).
    ? Notre-Dame* et v. dame1I A 1 b ?.
    4. [Par syllepse de la pers., à la place de mon, ma, mes]
    a) [Représentant une seule pers. qui parle en son nom propre]
    ? Plur. de majesté ou plur. officiel. [Correspondant au nous de majesté; dans le lang. officiel de personnalités, de dignitaires ecclésiastiques, d'autorités administratives dans l'exercice de leur fonction (souverains, papes, évêques, ministres, maires de communes, etc., dans leurs discours ou leurs écrits officiels)] Tel est notre bon plaisir; à nos bien-aimés fils les archevêques et évêques: notre bénédiction apostolique; notre attention a été attirée sur un cas grave. Notre Conseil d'Etat entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit (Ac.1835).Le Roi d'Espagne: La Reine de Castille, notre épouse et associée, s'intéresse à lui (Claudel,Chr. Colomb,1929, 2epart., p.1173).V. nous I A 4 a ex. de De Gaulle:
    4. catherine: (...) Vous-même avez tiré l'horoscope de ce mois de juillet, et le résultat de vos calculs a été qu'aucun malheur réel ne menaçait notre personne, ni celle de notre auguste fils... Dumas père, Henri III,1829, I, 1, p.120.
    ? Plur. de modestie. [Correspondant au nous de modestie, notamment chez les écrivains dans leurs ouvrages, dans leurs préfaces] Notre but, notre intention, notre propos est de...; notre analyse, notre exposé; à notre avis. Nous avons distingué dans notre premier chapitre trois problèmes particulièrement significatifs pour la philosophie de la culture (Maritain,Human. intégr.,1936, p.81).Comme nous l'avons dit dans notre introduction (Bachelard,Poét. espace,1957, p.146).
    ? [Dans la bouche ou la pensée d'une pers. se parlant à elle-même] Ayons au moins la gloire de notre infamie, se dit-il en se raffermissant sur ses jambes (Gautier,Fracasse,1863, p.266).
    b) [Dans la lang. jur. ou admin., désigne le mandataire qui parle au nom de qqn (avocat, notaire, etc.)] Notre dot à nous, est la terre de Loustrac (...). Ces propriétés, dont les titres sont chez moi, proviennent de la succession de nos père et mère, excepté la maison de Paris, laquelle est un de nos acquêts (...). ?Qu'apportez-vous (...)? ?Nos droits, dit Solonet (Balzac,Contrat mar.,1835, p.246).
    B. ? Valeurs styl., hypocoristiques
    1. Fam. [Pour marquer l'affection, la sympathie personnelle à l'égard de qqn, ou des nuances très diverses, de la camaraderie au mépris, à l'ironie] (La personne) à laquelle je m'intéresse personnellement, aux intérêts, aux soucis, à la santé de laquelle je prends part. Notre Pierre a été bien fatigué; comment va notre malade? notre gaillard, nos lascars, nos bougres. Bonjour, mon fiston (...). Comment va notre petite santé? (Balzac,Illus. perdues,1837, p.71).La Marquise: Eh bien! déjà partis, nos messieurs? (Mérimée,Deux hérit.,1853, p.67).Kate apprivoise notre sauvage (...). Je n'en ai jamais tant obtenu (Nizan,Conspir.,1938, p.125).
    2. [Pour marquer une valeur d'habitude ou la convenance] Qui nous est habituel ou qui nous convient. À notre heure, à nos heures; nos petites habitudes; ce n'est pas notre genre:
    5. ?Vous êtes ici en vacances, on me l'a dit. Je vous ai vu plusieurs fois assistant à notre partie de bridge qui est devenue un besoin pour la plupart d'entre nous. Simenon,Vac. Maigret,1948, p.53.
    ? [Appliqué à un objet que l'on s'est pour ainsi dire approprié par son travail, par son étude] Nos petites économies; nous savons nos auteurs, nous connaissons nos classiques; nous gagnons nos x francs par mois. Nous travaillons nos huit heures par jour (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p.693).
    3. [Pour marquer l'intérêt supposé commun au sujet parlant (auteur, narrateur, récitant) et à l'interlocuteur ou une sympathie à l'égard du personnage principal du récit] Dont il s'agit, dont il est question, dont nous parlons. Notre héros donc... Notre bretteur était là depuis quelques minutes quand la porte du cabaret s'entr'ouvrit (Gautier,Fracasse,1863p.316).«Il y a du lion dans l'air, par ici», se dit notre homme, et il renifla fortement de droite et de gauche (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p.125).
    4. Vx, pop. et région. [Devant un appellatif, pour marquer le respect envers un supérieur hiérarchique, p. ex. des serviteurs s'adressant à leurs maîtres; parfois p. iron.] Notre petite dame, notre femme. ? Et que fait-il, ce garde du commerce? ?Not'maître, il conduit les gens en prison (Jouy,Hermite, t.3, 1813, p.67).Stéphanette: C'est donc vrai, berger, que vous êtes sorciers, vous autres? Le berger: Nullement, notre demoiselle (A. Daudet, Lettres moulin,1869, p.47).
    C. ? Valeurs collective et distributive
    1. [Choix entre notre ou nos]
    a) [Si chaque possesseur ne possède qu'un seul être ou objet, on emploie]
    ?) [notre si on veut insister sur l'individualité des possesseurs] Amis, prenons tous notre verre: Le Sénat s'assemble aujourd'hui (Béranger,Chans., t.2, 1829, p.27).
    ?) [nos si on veut insister sur la pluralité des éléments possédés par le groupe] Nous dansons vers nos chapeaux, et en me regardant dans la glace pour coiffer le mien je chipe une bougie (Colette,Cl. école,1900, p.215).
    b) [Notre reste au sing. devant un subst. abstr.] Notre enfance. Voulons-nous continuer notre marche, commandant? (Vigny,Serv. et grand. milit.,1835, p.59).
    c) [Même si un seul élément est «possédé», le plur. nos prévaut si la phrase indique]
    ?) [une idée de réciprocité] Nous nous embrassons, Rostand et moi, malgré nos chapeaux (Renard,Journal,1897, p.451).
    ?) [une idée de jonction] Ta poitrine sur ma poitrine, Mêlant nos voix, Lents, nous gagnerions la ravine (Rimbaud,Poés.,1871, p.65).
    ?) [une idée de compar.] Faisant abstraction de la différence de nos natures, je me surpris à le regarder avec quelque envie (Toepffer,Nouv. genev.,1839, p.106).Elle ne tenait pas assez de compte du degré de génération qui nous séparait et de la distance énorme de nos âges (Sand,Hist. vie, t.2, 1855, p.285).
    2. [Choix entre notre/nos, votre/vos et son/sa/ses]
    a) [Après on ou un suj. indéterminé ou impers., on emploie]
    ?) [notre, nos si le locuteur s'inclut dans le groupe] Nous, on l'a eu, notre armistice, on l'a depuis bientôt deux mois (Vercel,Cap. Conan,1934, p.16).On est encore ensemble, Azarius. On a encore not' force, not' santé. Qu'est-ce que tu veux qui nous arrive de pire? (Roy,Bonheur occas.,1945, p.346).
    ?) [votre, vos ou son, sa, ses si le locuteur s'efface et ne s'inclut pas dans le groupe] V. son/sa/ses.
    b) [Après chacun reprenant le pron. pers. nous, on emploie]
    ?) [notre, nos] V. chacun I A 3 a, leur1.L'usage ordinaire est de mettre notre, votre si chaque possesseur a un seul être ou objet et nos, vos si chaque possesseur a plusieurs êtres ou objets (Grev.1975,§ 428 a).
    ?) [Exception] Nous gagnâmes chacun nos places (Duhamel,Désert Bièvres,1937, p.116).Voir Grev. 1975, §428 a, note 3.
    II. ? Fonctionnement syntaxique
    Rem. Notre, nos est toujours antéposé au subst. qu'il détermine.
    A. ? Répétition
    1. [Elle se fait normalement, notamment]
    a) [devant des subst. coordonnés désignant des êtres ou des pers. de catégories différentes] Nos enfants et nos cousins.
    b) [devant des adj. qualifiant des subst. désignant des êtres (ou des choses) différents ou bien des adj. ou des subst. exprimant des qualités opposées] Nos grands et nos petits côtés. Nous avons tous nos défauts et nos qualités (Balzac,Lys,1836, p.89).
    2.
    a) [La non-répétition a lieu dans les mêmes cas que pour les autres adj. poss.] V. leur2/leurs.
    b) En partic.
    ? [Lorsque les subst. coordonnés représentent la même pers. ou la même chose] Notre maître et seigneur; notre oncle et parrain. Les Mémoires de notre vieil aventurier et médecin qui s'était improvisé auteur pour finir sa vie en paix (Cendrars,Bourlinguer,1948, p.16).
    ? [Avec des subst. formant groupe] Nos père et mère; en notre âme et conscience; nos amis et connaissances.
    ? [Avec des adj. voisins de sens ou exprimant des qualités compatibles entre elles] Notre brave et fidèle serviteur. Notre seul et légitime souverain (Scribe,Bertrand,1833, iv, 12, p.211).
    Rem. Cependant, pour marquer l'insistance, on peut répéter. La présomption de cet écolier tragique, qui s'avise de vouloir faire parler les Romains après notre grand, notre sublime Corneille (Jouy, Hermite, t.2, 1812, p.7).
    B. ? Renforcement de notre, nos
    1. [Par seul, propre (sens réfl.)] Notre propre image. Non seulement nous n'avons plus le respect de l'écriture des autres, mais même de notre propre écriture (Gide,Journal,1905, p.192).
    2. [Par un compl. précisant l'identité ou le nombre: à nous, à nous deux, à tous, à lui (eux, elles, etc.) et à moi, etc.] Nos parents, à Julien et à moi, donnaient deux sous à chacun, ces jours de sortie (Gide,Si legrain, 1924, p.403).Mon idée! N'exagère rien. C'est notre idée à tous (Duhamel,Désert Bièvres,1937, p.11).
    Prononc. et Orth.: [n?t? ?] devant voyelle et h non aspiré: notre oncle, notre habit [n?t? ? ?kl?]...; [n?t? ?] devant consonne et h aspiré: notre mère, notre hache [n?t? ?m?:?]... Pop. not' (Sand, Hist. vie, t.4, 1855: not'dame et Claudel, J. d'Arc, 1939, p.1224: not'roi). Ac. 1694 et 1718: nostre; dep. 1740: notre; dep. 1835: nos. Étymol. et Hist. Art. et adj. poss. I. Masc. A. Cas régime sing. nostre 1. 842 art. poss. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.2, 3: Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament); fin xes. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 80: Per mals conselz van demandan Nostre sennior cum tradissant; 142: Vers nostre don son aproismad); ca 1190 no dial. (Floovant, éd. F.H. Bateson, 733); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D.L. Buffum, 1372); 2. adj. poss. a) ca 1100 associé à l'art. dém. [indique ici la proximité d'intérêt] (Roland, éd. J. Bédier, 2583: Cest nostre rei por quei lessas cunfundre?); ca 1223 associé à l'art. indéf. (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 2 Mir 9, 1114: Un nostre enfant noz norrirez); b) ca 1140 réfère à l'art. déf., en l'absence d'un subst. non répété: emploi dit de ,,pron. poss.`` (l'art. fonctionne comme un pron., qualifié par le poss., v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., p.121) (Pèlerinage de Charlemagne, éd. G. Favati, 820: Ma dame la reïne, ele dist mult que fole, Que mesprisat barnet si ben cumme le [ms. la] nostre!). B. Cas suj. sing. nostre 1. adj. poss. a) fin xes. associé à l'art. déf. (Passion, 417: Lo nostrae seindrae en eps cel di Veduz furae veiades cinc); ca 1100 (Roland, 1444); b) ca 1100 assume la fonction d'attribut (Id. 922: Se lui servez [Mahomet], l'onur del camp ert nostre; 1211: Ferez i, Francs, nostre est li premers colps!); ca 1340 nos dial. pic. (Bastard de Bouillon, 5704 ds T.-L.); c) fin xiiies. associé à l'art. dém.; emploi de ,,pron. dém.`` [indique ici la proximité d'intérêt] (St Julien, 716, ibid.: Ainc ne sot tant dire cist nostres Ne li autre qu'i vaille un gant); 2. ca 1100 art. poss. (Roland, 1: Carles li reis, nostre emperere magnes); fin xiies. nos région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer, 2231); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Carité, 102, 2 ds T.-L.); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, op. cit., 1545), cf. 1521 Fabri, Rhétor., L. II, p.132 ds Hug.: En picart, l'en a coustume de dire ,,no maistre`` pour ,,nostre maistre``. C. Cas régime plur. 1. adj. poss. fin xes. associé à l'art. déf., emploi de ,,pron. poss.`` los nostres (Passion, 10: Peccad negun unque non fiz, Per eps los nostres fu aucis); 2. art. poss. noz ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 618: De noz pechez sumes si ancumbrez); ca 1100 (Roland, 2148). D. Cas suj. plur. 1. art. poss. a)ca 1050 nostra (St Alexis, 12: Nostra anceisur ourent cristïentét); 1100 nostre indique ici la proximité d'intérêt (Roland, 1255: Nostre Franceis n'unt talent de fuïr); id. noz (Id., 2178; 2484); b) ca 1190 associé à un adj. indéf. (Floovant, 686: Tuit nostre home le servent); 2. adj. poss. ca 1100 nostre associé à l'art. dém. (Roland, 2715: Cist nostre deu sunt en recreantise). II. Fém. A. Cas suj. sing. 1. art. poss. fin xes. nostra (Passion, 14: Cum aproismed sa passïuns ?cho fu nostra redemptïons ?...); ca 1100 (Roland, 1713: ...«Forz est nostre bataille»); 1190-1200 (Conon de Béthune, Chansons, éd. A. Wallensköld, IV, 3, 8, p.226); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 18397 ds T.-L.: la nostre gent). B. Cas régime sing. 1. art. poss. ca 1100 nostre (Roland, 804: «Pernez mil Francs de France, nostre tere»); fin xiies. no région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, 2004); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Miserere, 148, 11 ds T.-L.); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. nostre ca 1100 (Roland, 189: Si recevrat la nostre lei plus salve; 374: ... en la nostre marche); ca 1190 emploi de ,,pron. poss.`` attribut (Floovant, 653: La loi de Mäonmot la nostre ne vaudrai). C. Cas régime plur. noz 1. art. poss. fin xes. (Passion, 503: Fraindre devem noz voluntez); ca 1100 (Roland, 42:... de noz muillers); 2. adj. poss. ca 1165 associé à l'art. déf. les noz genz (Benoît de Ste-Maure, Troie, 10520 ds T.-L.); ca 1210 emploi de ,,pron. poss.``, forme anal. des noes [batalles] pic. (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, XLVII, p.49, 75). D. Cas suj. plur. noz 1. art. poss. ca 1100 (Roland, 949: Noz espees sunt bones e tranchant); 2. ca 1210 pic. adj. poss. associé à l'art. déf., forme anal. les noes batailles (Robert de Clari, op. cit., XLVIII, p.50, 14). III. Emploi subst. A. Plur. 1. cas suj. ca 1100 li nostre désigne ceux d'un même camp, les défenseurs d'une même cause (Roland, 1628: Mult decheent li nostre!); 2. cas régime ca 1100 les noz (Id., 1191; 1951); ca 1275 les nostres (Adenet Le Roi, Beuve de Conmarchis, éd. A. Henry, 1590). B.Sing. «notre bien, ce qui nous appartient» ca 1120-50 (Grant mal fist Adam, I, 110 ds T.-L.: Le nostre doner). IV. Représentant une seule personne, correspond à nous ,,de majesté`` 1241, v. nous II C. Le poss. nostre, art. [atone] et adj. [tonique] est issu du lat. no?ster. Le paradigme type de l'a. fr. est le suivant: masc. sing., cas suj., cas régime [formes atones, formes toniques] nostre (< noster; nostru); masc. plur., cas suj. [atone, tonique] nostre (< nostri); fém. sing., cas suj., cas régime [id.] nostre (< nostra); masc. et fém. plur., cas régime [forme tonique] nostres (< nostros; nostras), [forme atone] noz; cette dernière forme représente prob. le masc. no?stros avec, en position proclitique, chute du r dans le groupe de quatre consonnes constitué par la chute du o final et aboutissement de *nosts à noz. À partir de noz, s'est peu à peu constitué un paradigme de l'art. poss. (masc. sing. cas suj. nos, régime no; plur. cas suj. no, régime nos; fém. sing. no, plur. nos) en usage notamment dans le domaine pic. où il est même employé en position tonique (G. Moignet, op. cit., pp.40-42; Gossen, §68; FEW t.7, p.195b, note1; v. aussi Fouché, pp.169-170). Le lat. noster exprime l'appartenance, le possesseur étant l'ensemble des personnes indiquées par nous; il peut être employé comme attribut et faire fonction de pron.; dès l'époque class., il peut indiquer un rapport de proximité d'intérêt: noster Ennius (Cicéron, Pro Archia, 22); hic noster «cet orateur, dont nous parlons» (Id., Orator, 99); nostri «les nôtres (compatriotes, soldats, amis...)»; d'une pers. noster est «il est avec nous, dans notre camp» (Id., Ad Quintum, 1, 1, 10); noster, subst., désignation familière du maître par les esclaves: Horace, Satires, II, 6, 48 désigne dans ce cont. Horace lui-même. Au Moy. Âge, noster, utilisé par une autorité, exprime le plur. dit ,,de majesté`` (ixes. autorité eccl., autorité civile ds Nov. gloss.). Fréq. abs. littér. Notre: 63859. Nos: 53913. Fréq. rel. littér. Notre: xixes.: a) 91683, b) 77416; xxes.: a) 84590, b) 101002. Nos: xixes.: a) 104600, b) 62563; xxes.: a) 63817, b) 69124.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    notre \Prononciation ?\ masculin au singulier uniquement

    1. Langue gur parlée au Bénin.

    Adjectif possessif - français

    notre \n?t?\ masculin et féminin identiques, singulier

    1. Première personne du pluriel au singulier. Qui nous appartient. Plusieurs possesseurs (dont l'un est le locuteur) et un seul objet.
      • Nous mangeons notre repas.
      • Notre pays.
      • Notre patrie.
      • Notre plus grand espoir.
    2. Mon, ma. Note d'usage : Utilisé par le roi et encore par les évêques dans leur mandements et par les juges, quand ils disent nous au lieu de moi.
      • Par notre arrêté de ce jour.
    3. S'emploie d'une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a déjà parlé.
      • Notre homme se garda bien de venir au rendez-vous.
      • Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    NOTRE. adj. possessif des deux genres
    , qui répond au pronom personnel Nous. Notre pays. Notre patrie. Notre plus grand espoir. Il fait au pluriel Nos. Nos parents. Nos biens. Un de nos meilleurs poètes. Il est employé, au lieu de Mon, par une personne souveraine, un évêque ou quelque autre personnage important. Notre Conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit. Voyez Nous. Il s'emploie aussi dans le langage populaire comme synonyme de Mon. Notre femme, notre ménagère, notre maître, etc.

    NOTRE se dit d'une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a parlé. Notre homme n'en voulut pas démordre. Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.

    Littré

    NOTRE (no-tr'), au pluriel NOS (nô?; l's selie?: nô-z hommes) adj. poss. qui précède toujours son substantif.
    • 1Qui est à nous. Notre père. Notre fille. Nos deux amis. Notre excellente mère. Notre hôte cependant s'adressant à la troupe?: Que vous semble, a-t-il dit, du goût de cette soupe?? Boileau, Sat. III.
    • 2Notre, parmi le peuple, est quelquefois synonyme de mon. Ainsi un artisan dit?: notre femme, notre ménagère, notre servante, notre maître, etc.
    • 3Employé au lieu de mon par le souverain, les évêques, etc. dans les mêmes cas où ils emploient nous pour je ou moi. Notre ordonnance. Notre mandement.
    • 4Notre, avec un sens indéterminé, se dit des gens dont nous parlons. Toutes deux firent tant, que notre tête grise?, La Fontaine, Fabl. I, 17. Nos deux époux suivaient, ne marchant qu'avec peine, La Fontaine, Philém. et Baucis. Voilà comment s'y prit notre assiégeant, La Fontaine, Magn. C'est un air pour une sérénade, que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût éveillé, Molière, Bourg. gent. I, 1. M. le baron de Sercour (c'était le nom de notre dévot), Marivaux, Marianne, 9e part. M. Swift est Rabelais dans son bon sens et vivant en bonne compagnie?; il n'a pas, à la vérité, la gaieté du premier, mais il a toute la finesse, la raison, le choix, le bon goût qui manque à notre curé de Meudon, Voltaire, Dict. phil. Prior, etc. Si notre Alexandre avait connu cette invention [la poudre à canon], il n'aurait pas eu besoin de sa valeur pour conquérir le monde, Voltaire, Dial. d'Évhémère, XXIX, 12. Il n'est point ordinaire que la chair d'un oiseau de proie soit bonne à manger, comme l'est celle de notre caracara, Buffon, Ois. t. IV, p. 158.
    • 5Notre, placé devant les adjectifs ou adverbes comparatifs, fait un superlatif relatif. Notre meilleur ami. Nos plus beaux arts. Nos moindres ennuis.

    HISTORIQUE

    IXe s. Pro Deo amur et nostro commun salvament, Serment.

    XIe s. Charles li reis nostre emperere magne, Ch. de Rol. I. Enveions i les filz de nos moillers [femmes], ib. III. Se li servez [Mahomet], l'honur del champ ert [sera] nostre, ib. LXXII. Ce dist Rolans?: nostre home sont mout proz, ib. CX.

    XIIe s. Nos bons Franzois n'ont cure du fuïr, Ronc. 60. Legerement aurez les nos vengez, ib. 70. Or vont li nostre à grant destrucion, ib. 76. Car pleüst Deu, le nostre creator?, ib. 79. Pour un des noz cinq des paienz prenez, ib. 101.

    XIIIe s. À notre gent françoise la fist li rois monstrer, Berte, III. Ha?! rois Pepins, fait-ele, vo bien ne sont pas no [nôtres], ib. XXX, 11. Ainsi ont no ministre cest ordre devisé, ib. XLV. Si lui donriens [donnerions] no [notre] terre et trestout nostre avoir, ib. LXV.

    XVIe s. La victoire est nostre, compagnons, la victoire est nostre, Amyot, Lucul. 54. Apportons-y seulement du nostre, l'obeissance et la subjection, Montaigne, II, 226.

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    Étymologie de « notre »

    Berry, noute, notre, le noûte, le nôtre?; picard, no?; provenç. nostre?; esp. nuestro?; port. nosso?; ital. nostro?; du lat. noster, de nos, nous. L'ancienne langue avait, de cet adjectif, deux formes qui se suppléaient?: notre au singulier et nostre au pluriel?; et nos qui était à la fois la forme du singulier et celle du pluriel.

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    NOTRE, NOS, adj. poss.
    Étymol. et Hist. Art. et adj. poss. I. Masc. A. Cas régime sing. nostre 1. 842 art. poss. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.2, 3: Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament); fin xes. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 80: Per mals conselz van demandan Nostre sennior cum tradissant; 142: Vers nostre don son aproismad); ca 1190 no dial. (Floovant, éd. F.H. Bateson, 733); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D.L. Buffum, 1372); 2. adj. poss. a) ca 1100 associé à l'art. dém. [indique ici la proximité d'intérêt] (Roland, éd. J. Bédier, 2583: Cest nostre rei por quei lessas cunfundre?); ca 1223 associé à l'art. indéf. (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 2 Mir 9, 1114: Un nostre enfant noz norrirez); b) ca 1140 réfère à l'art. déf., en l'absence d'un subst. non répété: emploi dit de ,,pron. poss.`` (l'art. fonctionne comme un pron., qualifié par le poss., v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., p.121) (Pèlerinage de Charlemagne, éd. G. Favati, 820: Ma dame la reïne, ele dist mult que fole, Que mesprisat barnet si ben cumme le [ms. la] nostre!). B. Cas suj. sing. nostre 1. adj. poss. a) fin xes. associé à l'art. déf. (Passion, 417: Lo nostrae seindrae en eps cel di Veduz furae veiades cinc); ca 1100 (Roland, 1444); b) ca 1100 assume la fonction d'attribut (Id. 922: Se lui servez [Mahomet], l'onur del camp ert nostre; 1211: Ferez i, Francs, nostre est li premers colps!); ca 1340 nos dial. pic. (Bastard de Bouillon, 5704 ds T.-L.); c) fin xiiies. associé à l'art. dém.; emploi de ,,pron. dém.`` [indique ici la proximité d'intérêt] (St Julien, 716, ibid.: Ainc ne sot tant dire cist nostres Ne li autre qu'i vaille un gant); 2. ca 1100 art. poss. (Roland, 1: Carles li reis, nostre emperere magnes); fin xiies. nos région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer, 2231); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Carité, 102, 2 ds T.-L.); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, op. cit., 1545), cf. 1521 Fabri, Rhétor., L. II, p.132 ds Hug.: En picart, l'en a coustume de dire ,,no maistre`` pour ,,nostre maistre``. C. Cas régime plur. 1. adj. poss. fin xes. associé à l'art. déf., emploi de ,,pron. poss.`` los nostres (Passion, 10: Peccad negun unque non fiz, Per eps los nostres fu aucis); 2. art. poss. noz ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 618: De noz pechez sumes si ancumbrez); ca 1100 (Roland, 2148). D. Cas suj. plur. 1. art. poss. a)ca 1050 nostra (St Alexis, 12: Nostra anceisur ourent cristïentét); 1100 nostre indique ici la proximité d'intérêt (Roland, 1255: Nostre Franceis n'unt talent de fuïr); id. noz (Id., 2178; 2484); b) ca 1190 associé à un adj. indéf. (Floovant, 686: Tuit nostre home le servent); 2. adj. poss. ca 1100 nostre associé à l'art. dém. (Roland, 2715: Cist nostre deu sunt en recreantise). II. Fém. A. Cas suj. sing. 1. art. poss. fin xes. nostra (Passion, 14: Cum aproismed sa passïuns ?cho fu nostra redemptïons ?...); ca 1100 (Roland, 1713: ...«Forz est nostre bataille»); 1190-1200 (Conon de Béthune, Chansons, éd. A. Wallensköld, IV, 3, 8, p.226); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 18397 ds T.-L.: la nostre gent). B. Cas régime sing. 1. art. poss. ca 1100 nostre (Roland, 804: «Pernez mil Francs de France, nostre tere»); fin xiies. no région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, 2004); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Miserere, 148, 11 ds T.-L.); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. nostre ca 1100 (Roland, 189: Si recevrat la nostre lei plus salve; 374: ... en la nostre marche); ca 1190 emploi de ,,pron. poss.`` attribut (Floovant, 653: La loi de Mäonmot la nostre ne vaudrai). C. Cas régime plur. noz 1. art. poss. fin xes. (Passion, 503: Fraindre devem noz voluntez); ca 1100 (Roland, 42:... de noz muillers); 2. adj. poss. ca 1165 associé à l'art. déf. les noz genz (Benoît de Ste-Maure, Troie, 10520 ds T.-L.); ca 1210 emploi de ,,pron. poss.``, forme anal. des noes [batalles] pic. (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, XLVII, p.49, 75). D. Cas suj. plur. noz 1. art. poss. ca 1100 (Roland, 949: Noz espees sunt bones e tranchant); 2. ca 1210 pic. adj. poss. associé à l'art. déf., forme anal. les noes batailles (Robert de Clari, op. cit., XLVIII, p.50, 14). III. Emploi subst. A. Plur. 1. cas suj. ca 1100 li nostre désigne ceux d'un même camp, les défenseurs d'une même cause (Roland, 1628: Mult decheent li nostre!); 2. cas régime ca 1100 les noz (Id., 1191; 1951); ca 1275 les nostres (Adenet Le Roi, Beuve de Conmarchis, éd. A. Henry, 1590). B.Sing. «notre bien, ce qui nous appartient» ca 1120-50 (Grant mal fist Adam, I, 110 ds T.-L.: Le nostre doner). IV. Représentant une seule personne, correspond à nous ,,de majesté`` 1241, v. nous II C. Le poss. nostre, art. [atone] et adj. [tonique] est issu du lat. no?ster. Le paradigme type de l'a. fr. est le suivant: masc. sing., cas suj., cas régime [formes atones, formes toniques] nostre (< noster; nostru); masc. plur., cas suj. [atone, tonique] nostre (< nostri); fém. sing., cas suj., cas régime [id.] nostre (< nostra); masc. et fém. plur., cas régime [forme tonique] nostres (< nostros; nostras), [forme atone] noz; cette dernière forme représente prob. le masc. no?stros avec, en position proclitique, chute du r dans le groupe de quatre consonnes constitué par la chute du o final et aboutissement de *nosts à noz. À partir de noz, s'est peu à peu constitué un paradigme de l'art. poss. (masc. sing. cas suj. nos, régime no; plur. cas suj. no, régime nos; fém. sing. no, plur. nos) en usage notamment dans le domaine pic. où il est même employé en position tonique (G. Moignet, op. cit., pp.40-42; Gossen, §68; FEW t.7, p.195b, note1; v. aussi Fouché, pp.169-170). Le lat. noster exprime l'appartenance, le possesseur étant l'ensemble des personnes indiquées par nous; il peut être employé comme attribut et faire fonction de pron.; dès l'époque class., il peut indiquer un rapport de proximité d'intérêt: noster Ennius (Cicéron, Pro Archia, 22); hic noster «cet orateur, dont nous parlons» (Id., Orator, 99); nostri «les nôtres (compatriotes, soldats, amis...)»; d'une pers. noster est «il est avec nous, dans notre camp» (Id., Ad Quintum, 1, 1, 10); noster, subst., désignation familière du maître par les esclaves: Horace, Satires, II, 6, 48 désigne dans ce cont. Horace lui-même. Au Moy. Âge, noster, utilisé par une autorité, exprime le plur. dit ,,de majesté`` (ixes. autorité eccl., autorité civile ds Nov. gloss.).

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    Les rimes de « nôtre »


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    Les rimes en tR

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    Les citations sur « nôtre »

    1. Journal intime: Relation quotidienne de la partie de notre existence que nous pouvons nous raconter sans rougir.

      Auteur : Ambrose Bierce - Source : Le Dictionnaire du Diable (1911)


    2. L'enfant doit être notre souci. Et savez-vous pourquoi? Savez-vous son vrai nom? L'enfant s'appelle l'avenir.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Actes et Paroles (1875-1876)


    3. De tout ce qui respire et qui a conscience il n'est rien qui soit plus à plaindre que nous, les femmes. D'abord nous devons faire enchère et nous acheter un mari, qui sera maître de notre corps, malheur plus onéreux que le prix qui le paie.

      Auteur : Euripide - Source : Médée (431 av. J.-C.)


    4. L'âme ne respire - Qu'à notre mort.

      Auteur : Charles de Leusse - Source : Le Sablier


    5. Amis, qu'à tête penchée
      Etanchée
      Soit notre soif là-dedans
      Il faut que le vin apaise
      Cette braise
      Qui cuit nos gosiers ardents.


      Auteur : Pierre de Ronsard - Source : Le Second Livre des poèmes, Le voyage d'Hercueil


    6. Notre destin, c'était de gagner la guerre, quitte à détruire ce que nous croyions défendre.

      Auteur : Jean-Philippe Jaworski - Source : Gagner la guerre (2009)


    7. Notre prison n'a que trois murs et c'est contre le quatrième que le prisonnier s'acharne, sur ce quatrième mur invisible qu'il écrit ses amours et ses rêves.

      Auteur : Jean Cocteau - Source : Sans référence


    8. Il nous appartient de soumettre au joug bienfaisant de la raison tous les êtres inconnus, habitants d'autres planètes, qui se trouvent peut-être encore à l'état sauvage de la liberté. S'ils ne comprennent pas que nous leur apportons le bonheur mathématique et exact, notre devoir est de les forcer à être heureux.

      Auteur : Ievgueni Ivanovitch Zamiatine - Source : Nous autres (1920)


    9. Dieu qui voit nos larmes à notre insu, et qui, dans son immuable sérénité, nous semble n'en pas tenir compte, a mis lui-même en nous cette faculté de souffrir pour nous enseigner à ne pas vouloir faire souffrir les autres.

      Auteur : George Sand - Source : Sans référence


    10. Nous habitons notre corps bien avant de le penser.

      Auteur : Albert Camus - Source : Le mythe de Sisyphe (1942)


    11. Il n'y a que la poésie pour dire l'incapacité de l'homme à appréhender le sens de notre passage sur cette terre, dit-il. Et pourtant, si on lui donne le choix, l'humanité préférera toujours le football à Victor Hugo.

      Auteur : Bernard Minier - Source : Le cercle (2012)


    12. Non, mon Dieu, tu n'es pas bon, non, c'est pas vrai que tu es bon, c'est une menterie. Nous te hélons à notre secours et tu n'entends pas. Regarde notre douleur, regarde notre grande peine, regarde notre tribulation. Est-ce que tu dors, mon Dieu, est-ce que tu es sourd, mon Dieu, est-ce que tu es aveugle, mon Dieu, est-ce que tu es sans entrailles, mon Dieu ? Où est ta justice, où est ta pitié, où est ta miséricorde ?

      Auteur : Jacques Roumain - Source : Gouverneurs de la rosée (1944)


    13. Tout ce qui est de ce monde n'est fait que de vent... Le solide est un liquide lent... Eh oui ! Le liquide est fait d'air dense, ralenti, rendu plus épais... Notre univers, croyez-moi, n'existe qu'à force de lenteur.

      Auteur : Alain Raymond, dit Alain Damasio - Source : La Horde du Contrevent (2004)


    14. J'ai toujours remarqué que les grands chagrins étaient le fruit de notre cupidité effrénée.

      Auteur : Voltaire - Source : L'Ingénu (1767)


    15. Notre vie, n'est-elle pas justement cette transformation quotidienne du présent mobile et chaleureux en une collection de souvenirs figés comme les papillons écartelés sur leurs épingles sous une vitre poussiéreuse?

      Auteur : Andreï Makine - Source : Le Testament français (1995)


    16. Toute légende, tu le sais, tu as fait de l'anthropo, naît d'un désir subconscient, partagé de communautés entières. Le nôtre est de pouvoir disparaître, de devenir invisibles, de pouvoir fuir quand toute notre société crève d'être sous contrôle !

      Auteur : Alain Raymond, dit Alain Damasio - Source : Les Furtifs (2019)


    17. On se sent, bien sûr, toujours un peu mesquin lorsqu'on reproche à un artiste son manque de considération de choses triviales, lorsqu'on pense à part soi, en haussant nos épaules mentales, il ne voit rien de ce qui l'entoure, puisqu'on sait qu'au contraire, mystérieusement, c'est lui qui voit en permanence des choses qui nous échappent et qui semblent être pourtant les plus importantes, les os, les nerfs, le sang de la réalité quotidienne, sa quintessence à jamais hors de notre portée de simples mortels

      Auteur : Julia Kerninon - Source : Ma dévotion


    18. Notre raison, déjà si insuffisante pour prévenir nos malheurs, l'est encore davantage pour nous en consoler.

      Auteur : Pierre Choderlos de Laclos - Source : Les Liaisons dangereuses (1782)


    19. Il faut admettre que si le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas, c'est que celle-ci est moins raisonnable que notre coeur.

      Auteur : Raymond Radiguet - Source : Le Diable au corps (1923)


    20. De la manière dont nous sommes faits, il est certain que notre félicité consiste dans notre plaisir ; je défie qu’on s’en forme une autre idée ; or le cœur n’a pas besoin de se consuter longtemps pour sentir que de tous les plaisirs, les plus doux sont ceux de l’amour.

      Auteur : Abbé Prévost - Source : Manon Lescaut


    21. L'amitié qui nous fut si chère est entre tes mains, après avoir été entre les miennes ... Elle fait que déjà nous vivons ensemble, quoique séparés. Sache-le, si tu voulais l'ignorer encore: notre amitié s'appelle amour.

      Auteur : Roger Peyrefitte - Source : Les Amitiés particulières (1944)


    22. Cette grande roideur des vertus des vieux âges
      Heurte trop notre siècle et les communs usages ...


      Auteur : Molière - Source : Le Misanthrope (1666), I, 1, Philinte


    23. Savoir ne permet pas toujours d'empêcher, mais du moins les choses que nous savons, nous les tenons, sinon entre nos mains, du moins dans notre pensée où nous les disposons à notre gré, ce qui nous donne l'illusion d'une sorte de pouvoir sur elles.

      Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu (1918), Du côté de chez Swann


    24. Nous avons commis le délit d'utiliser notre intelligence à autre chose qu'à nous comprendre.

      Auteur : Clifford Donald Simak - Source : Luna Monthly, 1975.


    25. Epoque (la nôtre): Tonner contre elle. Se plaindre de ce qu'elle n'est pas poétique. L'appeler époque de transition, de décadence.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


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    Les synonymes de « notre»

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