La définition de Nôtre du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Nôtre
Nature :
Prononciation : nô-tr'
Etymologie : Notre. Quant à la différence entre notre et nôtre, celui-ci représente exactement nostre, tandis que notre s'est abrégé, parce qu'il est enclitique.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de nôtre de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec nôtre pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Nôtre ?


La définition de Nôtre

Adj. poss. qui a le même sens que le précédent, mais s'emploie sans substantif et avec l'article défini le, la, les.


Toutes les définitions de « nôtre »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

NOTRE. adj. possessif des deux genres
, qui répond au pronom personnel Nous. Notre pays. Notre patrie. Notre plus grand espoir. Il fait au pluriel Nos. Nos parents. Nos biens. Un de nos meilleurs poètes. Il est employé, au lieu de Mon, par une personne souveraine, un évêque ou quelque autre personnage important. Notre Conseil d'État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit. Voyez Nous. Il s'emploie aussi dans le langage populaire comme synonyme de Mon. Notre femme, notre ménagère, notre maître, etc.

NOTRE se dit d'une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a parlé. Notre homme n'en voulut pas démordre. Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.

Littré

NOTRE (no-tr'), au pluriel NOS (nô?; l's selie?: nô-z hommes) adj. poss. qui précède toujours son substantif.
  • 1Qui est à nous. Notre père. Notre fille. Nos deux amis. Notre excellente mère. Notre hôte cependant s'adressant à la troupe?: Que vous semble, a-t-il dit, du goût de cette soupe?? Boileau, Sat. III.
  • 2Notre, parmi le peuple, est quelquefois synonyme de mon. Ainsi un artisan dit?: notre femme, notre ménagère, notre servante, notre maître, etc.
  • 3Employé au lieu de mon par le souverain, les évêques, etc. dans les mêmes cas où ils emploient nous pour je ou moi. Notre ordonnance. Notre mandement.
  • 4Notre, avec un sens indéterminé, se dit des gens dont nous parlons. Toutes deux firent tant, que notre tête grise?, La Fontaine, Fabl. I, 17. Nos deux époux suivaient, ne marchant qu'avec peine, La Fontaine, Philém. et Baucis. Voilà comment s'y prit notre assiégeant, La Fontaine, Magn. C'est un air pour une sérénade, que je lui ai fait composer ici, en attendant que notre homme fût éveillé, Molière, Bourg. gent. I, 1. M. le baron de Sercour (c'était le nom de notre dévot), Marivaux, Marianne, 9e part. M. Swift est Rabelais dans son bon sens et vivant en bonne compagnie?; il n'a pas, à la vérité, la gaieté du premier, mais il a toute la finesse, la raison, le choix, le bon goût qui manque à notre curé de Meudon, Voltaire, Dict. phil. Prior, etc. Si notre Alexandre avait connu cette invention [la poudre à canon], il n'aurait pas eu besoin de sa valeur pour conquérir le monde, Voltaire, Dial. d'Évhémère, XXIX, 12. Il n'est point ordinaire que la chair d'un oiseau de proie soit bonne à manger, comme l'est celle de notre caracara, Buffon, Ois. t. IV, p. 158.
  • 5Notre, placé devant les adjectifs ou adverbes comparatifs, fait un superlatif relatif. Notre meilleur ami. Nos plus beaux arts. Nos moindres ennuis.

HISTORIQUE

IXe s. Pro Deo amur et nostro commun salvament, Serment.

XIe s. Charles li reis nostre emperere magne, Ch. de Rol. I. Enveions i les filz de nos moillers [femmes], ib. III. Se li servez [Mahomet], l'honur del champ ert [sera] nostre, ib. LXXII. Ce dist Rolans?: nostre home sont mout proz, ib. CX.

XIIe s. Nos bons Franzois n'ont cure du fuïr, Ronc. 60. Legerement aurez les nos vengez, ib. 70. Or vont li nostre à grant destrucion, ib. 76. Car pleüst Deu, le nostre creator?, ib. 79. Pour un des noz cinq des paienz prenez, ib. 101.

XIIIe s. À notre gent françoise la fist li rois monstrer, Berte, III. Ha?! rois Pepins, fait-ele, vo bien ne sont pas no [nôtres], ib. XXX, 11. Ainsi ont no ministre cest ordre devisé, ib. XLV. Si lui donriens [donnerions] no [notre] terre et trestout nostre avoir, ib. LXV.

XVIe s. La victoire est nostre, compagnons, la victoire est nostre, Amyot, Lucul. 54. Apportons-y seulement du nostre, l'obeissance et la subjection, Montaigne, II, 226.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

notre \Prononciation ?\ masculin au singulier uniquement

  1. Langue gur parlée au Bénin.

Adjectif possessif - français

notre \n?t?\ masculin et féminin identiques, singulier

  1. Première personne du pluriel au singulier. Qui nous appartient. Plusieurs possesseurs (dont l'un est le locuteur) et un seul objet.
    • Nous mangeons notre repas.
    • Notre pays.
    • Notre patrie.
    • Notre plus grand espoir.
  2. Mon, ma. Note d'usage : Utilisé par le roi et encore par les évêques dans leur mandements et par les juges, quand ils disent nous au lieu de moi.
    • Par notre arrêté de ce jour.
  3. S'emploie d'une manière indéterminée pour rappeler une personne dont on a déjà parlé.
    • Notre homme se garda bien de venir au rendez-vous.
    • Notre auteur passe ensuite à un sujet différent.
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Trésor de la Langue Française informatisé


NOTRE, NOS, adj. poss.

Adjectif possessif de la première personne du pluriel, des deux genres, de forme atone, correspondant au pronom personnel nous, exprimant l'appartenance, la possession, la référence à nous, indiquant qu'il y a plusieurs «possesseurs», dont le locuteur, par opposition à mon, ma, mes (indiquant qu'il n'y a qu'un «possesseur»); lorsqu'il y a un seul élément (être ou chose) «possédé», il prend la forme notre; lorsqu'il y a plusieurs éléments «possédés», il prend la forme nos.
I. ? Valeurs sém.
A. ? Valeurs de «possession» (rapport de possession ou rapport personnel référant à nous). Qui est à nous, qui nous appartient, qui nous concerne.
1. [Représentant deux ou plusieurs pers., dont le locuteur]
a) Notre, nos + subst. désignant une pers., pour exprimer une relation familiale (parenté) ou sociale (vie sociale, amitiés, relations de travail, de voisinage, etc.).Notre père, notre mère, nos parents, nos enfants, nos neveux et nièces; notre directeur, nos employés, notre jardinier, nos voisins, nos clients, nos domestiques, nos invités. Un matin Dream est convoqué chez notre grand patron, le phraseur (Peisson,Parti Liverpool,1932, p.90).Notre petite va faire sa Première Communion de jeudi en quinze (Mauriac,Myst. Frontenac,1933, p.179):
1. Pour nous, modestes chercheurs, pour nous, débutants qui, hier encore, vivions dans le rayonnement des maîtres, notre garçon de laboratoire, c'est beaucoup mieux qu'un serviteur: c'est l'égal d'un secrétaire, c'est un ami, c'est un témoin... Duhamel,Combat ombres,1939, p.68.
? [En s'adressant à qqn] À notre cher défunt, regretté...; à nos chers amis, auditeurs, lecteurs. Des petits cadres noirs, des couronnes de verre, Ayant trois mots gravés en or: «À notre mère!» (Rimbaud,Poés.,1871, p.38).
b) Notre, nos + subst. désignant une chose concr. ou abstr., pour exprimer l'appartenance à des pers. physiques ou morales, ou une appropriation plus large.Notre maison, notre jardin, notre nouvel appartement, notre voiture; notre mariage, notre lune de miel, notre voyage de noces; nos peines et nos joies, notre espérance, nos projets, le cadet de nos soucis; de notre côté, pour notre part, à notre insu. Vous et moi avons fait notre devoir (Vigny,Mém. inéd.,1863, p.98):
2. [Les religieuses] ne disent de rien ma ni mon. Elles n'ont rien à elles et ne doivent tenir à rien. Elles disent de toute chose notre [it. ds le texte]; ainsi: notre voile, notre chapelet; si elles parlaient de leur chemise, elles diraient notre [it. ds le texte] chemise. Hugo,Misér., t.1, 1862, p.580.
? Notre, nos + adj. au compar., pour former un adj. au superl. rel.Nos moindres soucis, nos plus chers désirs, notre meilleur ami; de notre mieux. Serviteurs, apportez-nous un pot de notre meilleur Cray Billon pour ces gentilshommes! (Claudel,Raviss. Scapin,1952, p.1315).
? [Avec les subst. d'action, indique un rapport de personne référant à nous et renvoie]
? [aux agents de l'action] Notre voyage (= le fait que nous voyagions), notre arrivée, notre départ, notre retour. Marie ne voulait pas parler, mais devant l'insistance du procureur, elle a dit notre bain, notre sortie au cinéma et notre rentrée chez moi (Camus,Étranger,1942, p.1190).
? [aux patients de l'action] Notre récompense (= le fait que nous soyons récompensés); à notre aide, à notre service; nos lecteurs, nos représentants, nos juges, nos persécuteurs. C'est Mademoiselle qui est venue si vite à notre secours?... Je vous remercie (Balzac,Annette, t.1, 1824, p.109).
2. [Représentant un groupe soc. plus large, une collectivité (groupe ling., socio-culturel, territorial, etc.)] Notre association, notre société; notre bonne ville; pour des raisons indépendantes de notre volonté. C'est Noël, aujourd'hui; Noël est notre fête, À nous, enfants (Vigny,Destinées,1863, p.94).
? En partic. Du pays auquel nous appartenons. Notre patrie, notre langue, notre nationalité, notre armée, notre marine, notre gouvernement, notre Président, nos ministres:
3. Il y a dans un spectacle comme celui du théâtre Balinais quelque chose qui supprime l'amusement, ce côté de jeu artificiel inutile, de jeu d'un soir qui est la caractéristique de notre théâtre à nous. Artaud,Théâtre et son double,1938, p.72.
3. [Représentant la généralité des hommes, l'espèce hum. en gén., l'humanité] Qui est le nôtre, auquel nous appartenons en tant qu'hommes. Notre âme, notre corps, notre coeur, notre conscience, notre esprit, notre organisme; notre monde, notre planète; notre époque, notre siècle, notre temps; nos actes. Il en est de notre vie comme de notre globe: notre enfance est son premier pôle, et notre vieillesse en est le dernier; c'est sur eux que roulent toutes les harmonies de notre vie (Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, p.134).La vie est courte et l'art long! Et puis, à quoi bon? N'importe, «il faut cultiver notre jardin» (Flaub.,Corresp.,1859, p.349).L'immortalité de l'âme de notre béatitude future (Gilson,Espr. philos. médiév.,1931, p.177).
? RELIG. Notre Père qui es/êtes au cieux (prière du Pater des chrétiens); Notre-Seigneur, Notre-Sauveur Jésus-Christ. Louange à Notre-Père, (Amour à Notre-Mère), Et gloire à Jésus-Christ (Nouveau,Valentines,1886, p.246).Marie voulait s'appliquer à Jésus-Christ Notre Sauveur de toutes les forces de son âme (Jouve,Scène capit.,1935, p.20).
? Notre-Dame* et v. dame1I A 1 b ?.
4. [Par syllepse de la pers., à la place de mon, ma, mes]
a) [Représentant une seule pers. qui parle en son nom propre]
? Plur. de majesté ou plur. officiel. [Correspondant au nous de majesté; dans le lang. officiel de personnalités, de dignitaires ecclésiastiques, d'autorités administratives dans l'exercice de leur fonction (souverains, papes, évêques, ministres, maires de communes, etc., dans leurs discours ou leurs écrits officiels)] Tel est notre bon plaisir; à nos bien-aimés fils les archevêques et évêques: notre bénédiction apostolique; notre attention a été attirée sur un cas grave. Notre Conseil d'Etat entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit (Ac.1835).Le Roi d'Espagne: La Reine de Castille, notre épouse et associée, s'intéresse à lui (Claudel,Chr. Colomb,1929, 2epart., p.1173).V. nous I A 4 a ex. de De Gaulle:
4. catherine: (...) Vous-même avez tiré l'horoscope de ce mois de juillet, et le résultat de vos calculs a été qu'aucun malheur réel ne menaçait notre personne, ni celle de notre auguste fils... Dumas père, Henri III,1829, I, 1, p.120.
? Plur. de modestie. [Correspondant au nous de modestie, notamment chez les écrivains dans leurs ouvrages, dans leurs préfaces] Notre but, notre intention, notre propos est de...; notre analyse, notre exposé; à notre avis. Nous avons distingué dans notre premier chapitre trois problèmes particulièrement significatifs pour la philosophie de la culture (Maritain,Human. intégr.,1936, p.81).Comme nous l'avons dit dans notre introduction (Bachelard,Poét. espace,1957, p.146).
? [Dans la bouche ou la pensée d'une pers. se parlant à elle-même] Ayons au moins la gloire de notre infamie, se dit-il en se raffermissant sur ses jambes (Gautier,Fracasse,1863, p.266).
b) [Dans la lang. jur. ou admin., désigne le mandataire qui parle au nom de qqn (avocat, notaire, etc.)] Notre dot à nous, est la terre de Loustrac (...). Ces propriétés, dont les titres sont chez moi, proviennent de la succession de nos père et mère, excepté la maison de Paris, laquelle est un de nos acquêts (...). ?Qu'apportez-vous (...)? ?Nos droits, dit Solonet (Balzac,Contrat mar.,1835, p.246).
B. ? Valeurs styl., hypocoristiques
1. Fam. [Pour marquer l'affection, la sympathie personnelle à l'égard de qqn, ou des nuances très diverses, de la camaraderie au mépris, à l'ironie] (La personne) à laquelle je m'intéresse personnellement, aux intérêts, aux soucis, à la santé de laquelle je prends part. Notre Pierre a été bien fatigué; comment va notre malade? notre gaillard, nos lascars, nos bougres. Bonjour, mon fiston (...). Comment va notre petite santé? (Balzac,Illus. perdues,1837, p.71).La Marquise: Eh bien! déjà partis, nos messieurs? (Mérimée,Deux hérit.,1853, p.67).Kate apprivoise notre sauvage (...). Je n'en ai jamais tant obtenu (Nizan,Conspir.,1938, p.125).
2. [Pour marquer une valeur d'habitude ou la convenance] Qui nous est habituel ou qui nous convient. À notre heure, à nos heures; nos petites habitudes; ce n'est pas notre genre:
5. ?Vous êtes ici en vacances, on me l'a dit. Je vous ai vu plusieurs fois assistant à notre partie de bridge qui est devenue un besoin pour la plupart d'entre nous. Simenon,Vac. Maigret,1948, p.53.
? [Appliqué à un objet que l'on s'est pour ainsi dire approprié par son travail, par son étude] Nos petites économies; nous savons nos auteurs, nous connaissons nos classiques; nous gagnons nos x francs par mois. Nous travaillons nos huit heures par jour (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p.693).
3. [Pour marquer l'intérêt supposé commun au sujet parlant (auteur, narrateur, récitant) et à l'interlocuteur ou une sympathie à l'égard du personnage principal du récit] Dont il s'agit, dont il est question, dont nous parlons. Notre héros donc... Notre bretteur était là depuis quelques minutes quand la porte du cabaret s'entr'ouvrit (Gautier,Fracasse,1863p.316).«Il y a du lion dans l'air, par ici», se dit notre homme, et il renifla fortement de droite et de gauche (A. Daudet, Tartarin de T.,1872, p.125).
4. Vx, pop. et région. [Devant un appellatif, pour marquer le respect envers un supérieur hiérarchique, p. ex. des serviteurs s'adressant à leurs maîtres; parfois p. iron.] Notre petite dame, notre femme. ? Et que fait-il, ce garde du commerce? ?Not'maître, il conduit les gens en prison (Jouy,Hermite, t.3, 1813, p.67).Stéphanette: C'est donc vrai, berger, que vous êtes sorciers, vous autres? Le berger: Nullement, notre demoiselle (A. Daudet, Lettres moulin,1869, p.47).
C. ? Valeurs collective et distributive
1. [Choix entre notre ou nos]
a) [Si chaque possesseur ne possède qu'un seul être ou objet, on emploie]
?) [notre si on veut insister sur l'individualité des possesseurs] Amis, prenons tous notre verre: Le Sénat s'assemble aujourd'hui (Béranger,Chans., t.2, 1829, p.27).
?) [nos si on veut insister sur la pluralité des éléments possédés par le groupe] Nous dansons vers nos chapeaux, et en me regardant dans la glace pour coiffer le mien je chipe une bougie (Colette,Cl. école,1900, p.215).
b) [Notre reste au sing. devant un subst. abstr.] Notre enfance. Voulons-nous continuer notre marche, commandant? (Vigny,Serv. et grand. milit.,1835, p.59).
c) [Même si un seul élément est «possédé», le plur. nos prévaut si la phrase indique]
?) [une idée de réciprocité] Nous nous embrassons, Rostand et moi, malgré nos chapeaux (Renard,Journal,1897, p.451).
?) [une idée de jonction] Ta poitrine sur ma poitrine, Mêlant nos voix, Lents, nous gagnerions la ravine (Rimbaud,Poés.,1871, p.65).
?) [une idée de compar.] Faisant abstraction de la différence de nos natures, je me surpris à le regarder avec quelque envie (Toepffer,Nouv. genev.,1839, p.106).Elle ne tenait pas assez de compte du degré de génération qui nous séparait et de la distance énorme de nos âges (Sand,Hist. vie, t.2, 1855, p.285).
2. [Choix entre notre/nos, votre/vos et son/sa/ses]
a) [Après on ou un suj. indéterminé ou impers., on emploie]
?) [notre, nos si le locuteur s'inclut dans le groupe] Nous, on l'a eu, notre armistice, on l'a depuis bientôt deux mois (Vercel,Cap. Conan,1934, p.16).On est encore ensemble, Azarius. On a encore not' force, not' santé. Qu'est-ce que tu veux qui nous arrive de pire? (Roy,Bonheur occas.,1945, p.346).
?) [votre, vos ou son, sa, ses si le locuteur s'efface et ne s'inclut pas dans le groupe] V. son/sa/ses.
b) [Après chacun reprenant le pron. pers. nous, on emploie]
?) [notre, nos] V. chacun I A 3 a, leur1.L'usage ordinaire est de mettre notre, votre si chaque possesseur a un seul être ou objet et nos, vos si chaque possesseur a plusieurs êtres ou objets (Grev.1975,§ 428 a).
?) [Exception] Nous gagnâmes chacun nos places (Duhamel,Désert Bièvres,1937, p.116).Voir Grev. 1975, §428 a, note 3.
II. ? Fonctionnement syntaxique
Rem. Notre, nos est toujours antéposé au subst. qu'il détermine.
A. ? Répétition
1. [Elle se fait normalement, notamment]
a) [devant des subst. coordonnés désignant des êtres ou des pers. de catégories différentes] Nos enfants et nos cousins.
b) [devant des adj. qualifiant des subst. désignant des êtres (ou des choses) différents ou bien des adj. ou des subst. exprimant des qualités opposées] Nos grands et nos petits côtés. Nous avons tous nos défauts et nos qualités (Balzac,Lys,1836, p.89).
2.
a) [La non-répétition a lieu dans les mêmes cas que pour les autres adj. poss.] V. leur2/leurs.
b) En partic.
? [Lorsque les subst. coordonnés représentent la même pers. ou la même chose] Notre maître et seigneur; notre oncle et parrain. Les Mémoires de notre vieil aventurier et médecin qui s'était improvisé auteur pour finir sa vie en paix (Cendrars,Bourlinguer,1948, p.16).
? [Avec des subst. formant groupe] Nos père et mère; en notre âme et conscience; nos amis et connaissances.
? [Avec des adj. voisins de sens ou exprimant des qualités compatibles entre elles] Notre brave et fidèle serviteur. Notre seul et légitime souverain (Scribe,Bertrand,1833, iv, 12, p.211).
Rem. Cependant, pour marquer l'insistance, on peut répéter. La présomption de cet écolier tragique, qui s'avise de vouloir faire parler les Romains après notre grand, notre sublime Corneille (Jouy, Hermite, t.2, 1812, p.7).
B. ? Renforcement de notre, nos
1. [Par seul, propre (sens réfl.)] Notre propre image. Non seulement nous n'avons plus le respect de l'écriture des autres, mais même de notre propre écriture (Gide,Journal,1905, p.192).
2. [Par un compl. précisant l'identité ou le nombre: à nous, à nous deux, à tous, à lui (eux, elles, etc.) et à moi, etc.] Nos parents, à Julien et à moi, donnaient deux sous à chacun, ces jours de sortie (Gide,Si legrain, 1924, p.403).Mon idée! N'exagère rien. C'est notre idée à tous (Duhamel,Désert Bièvres,1937, p.11).
Prononc. et Orth.: [n?t? ?] devant voyelle et h non aspiré: notre oncle, notre habit [n?t? ? ?kl?]...; [n?t? ?] devant consonne et h aspiré: notre mère, notre hache [n?t? ?m?:?]... Pop. not' (Sand, Hist. vie, t.4, 1855: not'dame et Claudel, J. d'Arc, 1939, p.1224: not'roi). Ac. 1694 et 1718: nostre; dep. 1740: notre; dep. 1835: nos. Étymol. et Hist. Art. et adj. poss. I. Masc. A. Cas régime sing. nostre 1. 842 art. poss. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.2, 3: Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament); fin xes. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 80: Per mals conselz van demandan Nostre sennior cum tradissant; 142: Vers nostre don son aproismad); ca 1190 no dial. (Floovant, éd. F.H. Bateson, 733); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D.L. Buffum, 1372); 2. adj. poss. a) ca 1100 associé à l'art. dém. [indique ici la proximité d'intérêt] (Roland, éd. J. Bédier, 2583: Cest nostre rei por quei lessas cunfundre?); ca 1223 associé à l'art. indéf. (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 2 Mir 9, 1114: Un nostre enfant noz norrirez); b) ca 1140 réfère à l'art. déf., en l'absence d'un subst. non répété: emploi dit de ,,pron. poss.`` (l'art. fonctionne comme un pron., qualifié par le poss., v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., p.121) (Pèlerinage de Charlemagne, éd. G. Favati, 820: Ma dame la reïne, ele dist mult que fole, Que mesprisat barnet si ben cumme le [ms. la] nostre!). B. Cas suj. sing. nostre 1. adj. poss. a) fin xes. associé à l'art. déf. (Passion, 417: Lo nostrae seindrae en eps cel di Veduz furae veiades cinc); ca 1100 (Roland, 1444); b) ca 1100 assume la fonction d'attribut (Id. 922: Se lui servez [Mahomet], l'onur del camp ert nostre; 1211: Ferez i, Francs, nostre est li premers colps!); ca 1340 nos dial. pic. (Bastard de Bouillon, 5704 ds T.-L.); c) fin xiiies. associé à l'art. dém.; emploi de ,,pron. dém.`` [indique ici la proximité d'intérêt] (St Julien, 716, ibid.: Ainc ne sot tant dire cist nostres Ne li autre qu'i vaille un gant); 2. ca 1100 art. poss. (Roland, 1: Carles li reis, nostre emperere magnes); fin xiies. nos région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer, 2231); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Carité, 102, 2 ds T.-L.); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, op. cit., 1545), cf. 1521 Fabri, Rhétor., L. II, p.132 ds Hug.: En picart, l'en a coustume de dire ,,no maistre`` pour ,,nostre maistre``. C. Cas régime plur. 1. adj. poss. fin xes. associé à l'art. déf., emploi de ,,pron. poss.`` los nostres (Passion, 10: Peccad negun unque non fiz, Per eps los nostres fu aucis); 2. art. poss. noz ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 618: De noz pechez sumes si ancumbrez); ca 1100 (Roland, 2148). D. Cas suj. plur. 1. art. poss. a)ca 1050 nostra (St Alexis, 12: Nostra anceisur ourent cristïentét); 1100 nostre indique ici la proximité d'intérêt (Roland, 1255: Nostre Franceis n'unt talent de fuïr); id. noz (Id., 2178; 2484); b) ca 1190 associé à un adj. indéf. (Floovant, 686: Tuit nostre home le servent); 2. adj. poss. ca 1100 nostre associé à l'art. dém. (Roland, 2715: Cist nostre deu sunt en recreantise). II. Fém. A. Cas suj. sing. 1. art. poss. fin xes. nostra (Passion, 14: Cum aproismed sa passïuns ?cho fu nostra redemptïons ?...); ca 1100 (Roland, 1713: ...«Forz est nostre bataille»); 1190-1200 (Conon de Béthune, Chansons, éd. A. Wallensköld, IV, 3, 8, p.226); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 18397 ds T.-L.: la nostre gent). B. Cas régime sing. 1. art. poss. ca 1100 nostre (Roland, 804: «Pernez mil Francs de France, nostre tere»); fin xiies. no région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, 2004); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Miserere, 148, 11 ds T.-L.); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. nostre ca 1100 (Roland, 189: Si recevrat la nostre lei plus salve; 374: ... en la nostre marche); ca 1190 emploi de ,,pron. poss.`` attribut (Floovant, 653: La loi de Mäonmot la nostre ne vaudrai). C. Cas régime plur. noz 1. art. poss. fin xes. (Passion, 503: Fraindre devem noz voluntez); ca 1100 (Roland, 42:... de noz muillers); 2. adj. poss. ca 1165 associé à l'art. déf. les noz genz (Benoît de Ste-Maure, Troie, 10520 ds T.-L.); ca 1210 emploi de ,,pron. poss.``, forme anal. des noes [batalles] pic. (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, XLVII, p.49, 75). D. Cas suj. plur. noz 1. art. poss. ca 1100 (Roland, 949: Noz espees sunt bones e tranchant); 2. ca 1210 pic. adj. poss. associé à l'art. déf., forme anal. les noes batailles (Robert de Clari, op. cit., XLVIII, p.50, 14). III. Emploi subst. A. Plur. 1. cas suj. ca 1100 li nostre désigne ceux d'un même camp, les défenseurs d'une même cause (Roland, 1628: Mult decheent li nostre!); 2. cas régime ca 1100 les noz (Id., 1191; 1951); ca 1275 les nostres (Adenet Le Roi, Beuve de Conmarchis, éd. A. Henry, 1590). B.Sing. «notre bien, ce qui nous appartient» ca 1120-50 (Grant mal fist Adam, I, 110 ds T.-L.: Le nostre doner). IV. Représentant une seule personne, correspond à nous ,,de majesté`` 1241, v. nous II C. Le poss. nostre, art. [atone] et adj. [tonique] est issu du lat. no?ster. Le paradigme type de l'a. fr. est le suivant: masc. sing., cas suj., cas régime [formes atones, formes toniques] nostre (< noster; nostru); masc. plur., cas suj. [atone, tonique] nostre (< nostri); fém. sing., cas suj., cas régime [id.] nostre (< nostra); masc. et fém. plur., cas régime [forme tonique] nostres (< nostros; nostras), [forme atone] noz; cette dernière forme représente prob. le masc. no?stros avec, en position proclitique, chute du r dans le groupe de quatre consonnes constitué par la chute du o final et aboutissement de *nosts à noz. À partir de noz, s'est peu à peu constitué un paradigme de l'art. poss. (masc. sing. cas suj. nos, régime no; plur. cas suj. no, régime nos; fém. sing. no, plur. nos) en usage notamment dans le domaine pic. où il est même employé en position tonique (G. Moignet, op. cit., pp.40-42; Gossen, §68; FEW t.7, p.195b, note1; v. aussi Fouché, pp.169-170). Le lat. noster exprime l'appartenance, le possesseur étant l'ensemble des personnes indiquées par nous; il peut être employé comme attribut et faire fonction de pron.; dès l'époque class., il peut indiquer un rapport de proximité d'intérêt: noster Ennius (Cicéron, Pro Archia, 22); hic noster «cet orateur, dont nous parlons» (Id., Orator, 99); nostri «les nôtres (compatriotes, soldats, amis...)»; d'une pers. noster est «il est avec nous, dans notre camp» (Id., Ad Quintum, 1, 1, 10); noster, subst., désignation familière du maître par les esclaves: Horace, Satires, II, 6, 48 désigne dans ce cont. Horace lui-même. Au Moy. Âge, noster, utilisé par une autorité, exprime le plur. dit ,,de majesté`` (ixes. autorité eccl., autorité civile ds Nov. gloss.). Fréq. abs. littér. Notre: 63859. Nos: 53913. Fréq. rel. littér. Notre: xixes.: a) 91683, b) 77416; xxes.: a) 84590, b) 101002. Nos: xixes.: a) 104600, b) 62563; xxes.: a) 63817, b) 69124.

NOTRE, NOS, adj. poss.
Étymol. et Hist. Art. et adj. poss. I. Masc. A. Cas régime sing. nostre 1. 842 art. poss. (Serments de Strasbourg ds Henry Chrestomathie, p.2, 3: Pro Deo amur et pro christian poblo et nostro commun salvament); fin xes. (Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 80: Per mals conselz van demandan Nostre sennior cum tradissant; 142: Vers nostre don son aproismad); ca 1190 no dial. (Floovant, éd. F.H. Bateson, 733); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D.L. Buffum, 1372); 2. adj. poss. a) ca 1100 associé à l'art. dém. [indique ici la proximité d'intérêt] (Roland, éd. J. Bédier, 2583: Cest nostre rei por quei lessas cunfundre?); ca 1223 associé à l'art. indéf. (Gautier de Coinci, Miracles, éd. V. F. Koenig, 2 Mir 9, 1114: Un nostre enfant noz norrirez); b) ca 1140 réfère à l'art. déf., en l'absence d'un subst. non répété: emploi dit de ,,pron. poss.`` (l'art. fonctionne comme un pron., qualifié par le poss., v. G. Moignet, Gramm. de l'a. fr., p.121) (Pèlerinage de Charlemagne, éd. G. Favati, 820: Ma dame la reïne, ele dist mult que fole, Que mesprisat barnet si ben cumme le [ms. la] nostre!). B. Cas suj. sing. nostre 1. adj. poss. a) fin xes. associé à l'art. déf. (Passion, 417: Lo nostrae seindrae en eps cel di Veduz furae veiades cinc); ca 1100 (Roland, 1444); b) ca 1100 assume la fonction d'attribut (Id. 922: Se lui servez [Mahomet], l'onur del camp ert nostre; 1211: Ferez i, Francs, nostre est li premers colps!); ca 1340 nos dial. pic. (Bastard de Bouillon, 5704 ds T.-L.); c) fin xiiies. associé à l'art. dém.; emploi de ,,pron. dém.`` [indique ici la proximité d'intérêt] (St Julien, 716, ibid.: Ainc ne sot tant dire cist nostres Ne li autre qu'i vaille un gant); 2. ca 1100 art. poss. (Roland, 1: Carles li reis, nostre emperere magnes); fin xiies. nos région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, éd. P. Meyer, 2231); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Carité, 102, 2 ds T.-L.); ca 1228 id. pic. (Gerbert de Montreuil, op. cit., 1545), cf. 1521 Fabri, Rhétor., L. II, p.132 ds Hug.: En picart, l'en a coustume de dire ,,no maistre`` pour ,,nostre maistre``. C. Cas régime plur. 1. adj. poss. fin xes. associé à l'art. déf., emploi de ,,pron. poss.`` los nostres (Passion, 10: Peccad negun unque non fiz, Per eps los nostres fu aucis); 2. art. poss. noz ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 618: De noz pechez sumes si ancumbrez); ca 1100 (Roland, 2148). D. Cas suj. plur. 1. art. poss. a)ca 1050 nostra (St Alexis, 12: Nostra anceisur ourent cristïentét); 1100 nostre indique ici la proximité d'intérêt (Roland, 1255: Nostre Franceis n'unt talent de fuïr); id. noz (Id., 2178; 2484); b) ca 1190 associé à un adj. indéf. (Floovant, 686: Tuit nostre home le servent); 2. adj. poss. ca 1100 nostre associé à l'art. dém. (Roland, 2715: Cist nostre deu sunt en recreantise). II. Fém. A. Cas suj. sing. 1. art. poss. fin xes. nostra (Passion, 14: Cum aproismed sa passïuns ?cho fu nostra redemptïons ?...); ca 1100 (Roland, 1713: ...«Forz est nostre bataille»); 1190-1200 (Conon de Béthune, Chansons, éd. A. Wallensköld, IV, 3, 8, p.226); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. ca 1165 (Benoît de Ste-Maure, Troie, 18397 ds T.-L.: la nostre gent). B. Cas régime sing. 1. art. poss. ca 1100 nostre (Roland, 804: «Pernez mil Francs de France, nostre tere»); fin xiies. no région du Nord-Est (Raoul de Cambrai, 2004); 1erquart xiiies. id. pic. (Renclus de Molliens, Miserere, 148, 11 ds T.-L.); 2. adj. poss. associé à l'art. déf. nostre ca 1100 (Roland, 189: Si recevrat la nostre lei plus salve; 374: ... en la nostre marche); ca 1190 emploi de ,,pron. poss.`` attribut (Floovant, 653: La loi de Mäonmot la nostre ne vaudrai). C. Cas régime plur. noz 1. art. poss. fin xes. (Passion, 503: Fraindre devem noz voluntez); ca 1100 (Roland, 42:... de noz muillers); 2. adj. poss. ca 1165 associé à l'art. déf. les noz genz (Benoît de Ste-Maure, Troie, 10520 ds T.-L.); ca 1210 emploi de ,,pron. poss.``, forme anal. des noes [batalles] pic. (Robert de Clari, Constantinople, éd. Ph. Lauer, XLVII, p.49, 75). D. Cas suj. plur. noz 1. art. poss. ca 1100 (Roland, 949: Noz espees sunt bones e tranchant); 2. ca 1210 pic. adj. poss. associé à l'art. déf., forme anal. les noes batailles (Robert de Clari, op. cit., XLVIII, p.50, 14). III. Emploi subst. A. Plur. 1. cas suj. ca 1100 li nostre désigne ceux d'un même camp, les défenseurs d'une même cause (Roland, 1628: Mult decheent li nostre!); 2. cas régime ca 1100 les noz (Id., 1191; 1951); ca 1275 les nostres (Adenet Le Roi, Beuve de Conmarchis, éd. A. Henry, 1590). B.Sing. «notre bien, ce qui nous appartient» ca 1120-50 (Grant mal fist Adam, I, 110 ds T.-L.: Le nostre doner). IV. Représentant une seule personne, correspond à nous ,,de majesté`` 1241, v. nous II C. Le poss. nostre, art. [atone] et adj. [tonique] est issu du lat. no?ster. Le paradigme type de l'a. fr. est le suivant: masc. sing., cas suj., cas régime [formes atones, formes toniques] nostre (< noster; nostru); masc. plur., cas suj. [atone, tonique] nostre (< nostri); fém. sing., cas suj., cas régime [id.] nostre (< nostra); masc. et fém. plur., cas régime [forme tonique] nostres (< nostros; nostras), [forme atone] noz; cette dernière forme représente prob. le masc. no?stros avec, en position proclitique, chute du r dans le groupe de quatre consonnes constitué par la chute du o final et aboutissement de *nosts à noz. À partir de noz, s'est peu à peu constitué un paradigme de l'art. poss. (masc. sing. cas suj. nos, régime no; plur. cas suj. no, régime nos; fém. sing. no, plur. nos) en usage notamment dans le domaine pic. où il est même employé en position tonique (G. Moignet, op. cit., pp.40-42; Gossen, §68; FEW t.7, p.195b, note1; v. aussi Fouché, pp.169-170). Le lat. noster exprime l'appartenance, le possesseur étant l'ensemble des personnes indiquées par nous; il peut être employé comme attribut et faire fonction de pron.; dès l'époque class., il peut indiquer un rapport de proximité d'intérêt: noster Ennius (Cicéron, Pro Archia, 22); hic noster «cet orateur, dont nous parlons» (Id., Orator, 99); nostri «les nôtres (compatriotes, soldats, amis...)»; d'une pers. noster est «il est avec nous, dans notre camp» (Id., Ad Quintum, 1, 1, 10); noster, subst., désignation familière du maître par les esclaves: Horace, Satires, II, 6, 48 désigne dans ce cont. Horace lui-même. Au Moy. Âge, noster, utilisé par une autorité, exprime le plur. dit ,,de majesté`` (ixes. autorité eccl., autorité civile ds Nov. gloss.).

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Les mots proches de Nôtre

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Les citations avec le mot Nôtre


  1. La littérature des anciens est chez les modernes une littérature transplantée: la littérature romantique ou chevaleresque est chez nous indigène, et c'est notre religion et nos institutions qui l'ont fait éclore.

    Auteur : Madame de Staël - Source : De l'Allemagne (1810)


  2. Je crois en Dieu le Calembour, fiente du Saint-Esprit, et en son Fils le Contrepet, fruit des entrailles de notre Saint Siège Paraclet.

    Auteur : Jean-Pierre Verheggen - Source : Ridiculum Vitae (1994)


  3. Tout savant sait que la plus grande partie de notre savoir repose sur certains postulats fondamentaux qui, confrontés à une intelligence non terrestre, sont indémontrables.

    Auteur : August Derleth - Source : Le rôdeur devant le seuil


  4. Un grand philosophe plaçait l'âme, la nôtre s'entend dans la glande pinéale. Si j'en accordais une aux femmes, je sais bien, moi, où je la placerais.

    Auteur : Denis Diderot - Source : Sans référence


  5. Qui peut opposer une autre puissance à notre insatiable et très cruel amour de nous-mêmes, celle qui peut, seule, parler de pureté. J'ai vu des visages purs. Ils m'ont troublée. Etre propre, c'est si loin, si loin de cette merveille: être pur!

    Auteur : René Bazin - Source : Davidée Birot (1912)


  6. De tous les jugements portés sur nous, c'est du nôtre que nous devons nous défier le plus.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


  7. Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vices
    Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
    Vous êtes nos mères, vous êtes nos seurs
    Vous êtes caissières, vous êtes docteurs
    Vous êtes nos filles et puis nos femmes
    Nous, on vacille pour votre flamme.


    Auteur : Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade - Source : Paroles de la chanson Mesdames de Grand Corps Malade


  8. L'amour, c'est le physique. Et La Rochefoucauld l'a oublié: l'amour est encore une forme de l'intérêt. Ce qu'on aime dans un autre, c'est soi, c'est son plaisir, c'est le plaisir qu'on lui donne et qui est encore une forme du nôtre.

    Auteur : Paul Léautaud - Source : Propos d'un jour


  9. Nous avons eu des nouvelles fantastiques au cours des deux dernières semaines. J'ai été très actif du point de vue économique pour notre pays.

    Auteur : Donald Trump - Source : A New York, 11 janvier 2017


  10. Quand soudain face à nous l'avenir disparaît, on se tourne vers notre passé.

    Auteur : Diane Ducret - Source : Les Indésirables


  11. Notre-Dame de Paris, c'est notre histoire, notre littérature. C'est l'épicentre de notre vie, c'est l'étalon d'où partent nos distances. C'est tant de livres, de peintures. C'est la cathédrale de tous les Français, même de ceux qui n'y sont jamais venus. Cette histoire, c'est la nôtre.

    Auteur : Emmanuel Macron - Source : Réaction après l'incendie qui a touché la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15/04/2019


  12. Toujours, en filigrane, une lueur dans notre vie doit briller.

    Auteur : James Sallis - Source : Le Faucheux (2010)


  13. Nous voulons être invisibles du point de vue de notre vie sociale, et par conséquent que les torts et les méfaits qui nous affectent en tant que Noirs soient efficacement réduits. Mais nous voulons êtres visibles du point de vue de nos identités culturelles noires, de nos rapports précieux et uniques à la société et à la culture française.

    Auteur : Pap Ndiaye - Source : La condition noire : Essai sur une minorité française (2009)


  14. La chose la plus importante pour nous est de trouver Oussama ben Laden. Elle est notre priorité numéro un et nous n'aurons pas de repos jusqu'à ce que nous le trouvions.

    Auteur : George W. Bush - Source : Washington, 13 septembre 2001.


  15. Il y avait cet émerveillement réel entre eux. Quelque chose qui était le merveilleux des contes, des instants volés à la perfection. Des minutes que l'on grave dans sa mémoire au moment même où on les vit. Des secondes qui sont notre future nostalgie.

    Auteur : David Foenkinos - Source : La Délicatesse (2009)


  16. Nos écrits sont comme les galets de la mer ; ce n'est qu'à force d'être roulés dans notre esprit qu'ils acquièrent du poli et de la rondeur.

    Auteur : Louise Ackermann - Source : Pensées d'une solitaire (1903)


  17. Avec la machine naît un nouveau héros : l’ingénieur. Et avec lui une constitution nouvelle : la tyrannie ! Car, de même que nous avons versé dans les livres la sève de notre savoir, nous nous en remettrons entièrement à la machine qui vivra, agira, pensera à notre place.

    Auteur : Fabien Clavel - Source : Feuillets de cuivre (2015)


  18. C'est une bonne manière de donner en garde et d'empreindre en notre âme quelque chose que de la solliciter de la perdre.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais


  19. On est si petit le monde est si grand
    Que serait la vie sans notre Maman
    Elle sait d'un mot redonner confiance
    Et faire oublier nos chagrins d'enfant.


    Auteur : Mick Micheyl - Source : Ma Maman


  20. Nous ne trouvons guère que deux plaisirs dans notre intérieur: celui d'en sortir et celui d'y rentrer.

    Auteur : Henry Becque - Source : Sans référence


  21. C’est bien parce qu’on n’a rien à se reprocher qu’il faut se battre pour que notre téléphone, notre ordinateur, notre logement soient des sanctuaires de notre liberté. Et puis il s’agirait de se mettre d’accord sur la notion de « rien à se reprocher ». Une chose est d’être pénalement irréprochable, une autre est de l’être dans l’absolu. Nous avons tous des secrets, même des petits secrets. Ils font partie de notre humanité et ne regardent personne. Je suis résolument opposé à la transparence. Je refuse de devenir, à cause de la loi, un être transparent.

    Auteur : Eric Dupond-Moretti - Source : Directs du droit (2017)


  22. Quand on aime, les mots sont trop petits pour contenir notre âme trop grande.

    Auteur : Suzanne Curchod de Nasse, dite Madame Necker - Source : Sans référence


  23. Quand bien nous pourrions être savants du savoir d'autrui, au moins sages ne pouvons-nous être que de notre propre sagesse.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 25


  24. Etrange comme l'amour nous conduit droit à notre peur, toujours.

    Auteur : Dominique Paravel - Source : Uniques (2013)


  25. Lorsque notre âme est pleine de sentiments, nos discours sont pleins d'intérêt.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


Les citations du Littré sur Nôtre


  1. Mais vous avez cent fois notre encens refusé

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. X, 1


  2. Des enfants scélérats qui trompent notre amour

    Auteur : DUCIS - Source : Lear, II, 7


  3. Quel bonheur sur la terre eût égalé le nôtre ? Douces conformités d'âges et de désirs, Le ciel autour de nous rassemblait les plaisirs

    Auteur : DUCIS - Source : Hamlet, IV, 2


  4. Nous ne songeons point à la mort, parce que nous ne savons où la placer dans les différents âges de notre vie

    Auteur : MASS. - Source : Carême, Sur la mort.


  5. Prendre les sentiments que la seule pensée de la mort nous devrait inspirer à tous les moments de notre vie

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  6. Le passé est comme la distance : notre vue y décroît et s'y perdrait de même, si l'histoire et la chronologie n'eussent placé des fanaux, des flambeaux aux points les plus obscurs

    Auteur : BUFF. - Source : Époq. nat. Oeuv. t. XII, p. 2


  7. L'anatomie de la philosophie en laquelle les plus abstruses parties de notre nature se penetrent

    Auteur : MONT. - Source : I, 169


  8. Les mauvais succès sont les seuls maîtres qui peuvent nous reprendre utilement, et nous arracher cet aveu qui coûte tant à notre orgueil

    Auteur : BOSSUET - Source : Reine d'Anglet.


  9. Voilà notre famille fort anoblie ; mon capitaine fera aussi ma soeur chevalière ; il lui donnera tantôt l'accolade

    Auteur : DANCOURT - Source : les Vacances, sc. 23


  10. Mon fils, avec respect posez sur cette table De notre sainte loi le livre redoutable

    Auteur : Jean Racine - Source : ib. IV, 1


  11. Le dit petit enfant au comptoir [bureau] estant où notre clerc escrivoit

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XXIII


  12. Il vint une grande assemblée de recteurs pour assister à la cérémonie de notre chapelle [aux Rochers près Vitré]

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 15 déc. 1675


  13. Il y a des arbres hâtifs dans le jardin de notre Époux

    Auteur : BOSSUET - Source : 1er serm. Assompt. 2


  14. Seiom conjoint et enterin Trestoz nos vivans [pendant toute notre vie] mais senz fin

    Auteur : BENOIT - Source : II, 10665


  15. Pourvu que leur vouloir se range sous le nôtre

    Auteur : Corneille - Source : Gal. du Palais, IV, 8


  16. Jamais nous n'avions eu le moindre nuage dans notre amitié [avec Mme de la Fayette]

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 3 juin 1693


  17. C'est dans la cavité même de la tête du chardon que notre chenille se transforme en chrysalide

    Auteur : BONNET - Source : Observ. 19e, Insect.


  18. Si je dis que l'homme n'a rien de son propre fonds que l'iniquité, je confesse la langueur de notre nature

    Auteur : BOSSUET - Source : Réfut. du catéch. 1re vérité, 2e sect. ch. 10


  19. Les nôtres bien souvent s'accordent mal ensemble

    Auteur : Corneille - Source : Poly. IV, 6


  20. Ainsi voici des exemples de Mme de Sévigné, où, suivant cette décision, il faudrait faire merveille : Il [le roi] courut un cerf au clair de la lune ; les lanternes firent des merveilles ; le feu d'artifice fut un peu effacé par la clarté de notre amie

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 46


  21. L'esprit qui ne nous apprend pas à vaincre notre humeur devient inutile

    Auteur : Mme DE CAYLUS - Source : Souvenirs, p. 87, dans POUGENS


  22. La cotte d'armes de nos rois était bleue, semée de fleurs de lis d'or ; ils portaient une écharpe blanche de temps immémorial ; le blanc a été la couleur désignative de notre nation, comme le rouge paraît l'avoir toujours été de la nation anglaise

    Auteur : SAINT-FOIX - Source : Ess. Faris, Oeuvres, t. IV, p. 108, dans POUGENS


  23. La naissance a des marques indubitables de notre commune faiblesse ; nous commençons tous notre vie par les mêmes infirmités de l'enfance

    Auteur : BOSSUET - Source : Gornay.


  24. Le précis, l'absolu, l'abstrait, qui se présentent si souvent à notre esprit, ne peuvent se trouver dans le réel, parce que tout y est relatif

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. IV, p. XLI


  25. Si les dignités municipales étaient si recherchées à Pompéï, ce n'est pas pour les profits qu'on en retirait ; aucun des magistrats ne recevait de traitement ; au contraire ils payaient pour être élus ; la différence entre ces magistrats et les nôtres, à ce sujet, est bien marquée nettement par le sens qu'avait alors le mot d'honoraires et celui qu'il a pris chez nous ; il signifie aujourd'hui le salaire dont on paye le travail d'un fonctionnaire public ; c'était alors la somme d'argent qu'il devait donner pour reconnaître l'honneur qu'on lui faisait en le nommant, honoraria summa

    Auteur : G. BOISSIER - Source : La vie de province sous l'Empire, dans la Revue des Deux-Mondes, 1er avril 1866, page 380




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h13










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