Définition de « admettre »


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VER genre () de 2 syllabes
Une définition simple :

  • Recevoir par choix, faveur ou condescendance. - Admettre aux ordres sacrés. - Admettre quelqu’un dans une société, dans une compagnie, à sa table. - Admettre quelqu’un au nombre de ses amis. - Admettre à la communion de l’église. - Admettre à la participation des sacrements. - Il fut admis à l’audience du Prince. - Admettre quelqu’un à se justifier ; Permettre qu’il expose ce qui peut le justifier, consentir qu’il se justifie dans les formes. - Admettre quelqu’un à faire preuve, admettre à la preuve. - Admettre quelqu’un à faire valoir ses droits à une pension de retraite. - Admettre les raisons, les excuses de quelqu’un, Les recevoir pour bonnes, pour valables. - Admettre une requête.

  • Reconnaître pour véritable. - Les philosophes admettent pour principe que… ils n’admettent plus les qualités occultes. - C’est un fait que je n’admets pas, que je ne puis admettre.

  • (fig) (ucf|autoriser), permettre. - Cette affaire n’admet point de retard. - Cette substance admet dans sa composition tel élément ; Il entre tel élément dans sa composition.


    Définitions de « admettre »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ADMETTRE, verbe trans.

    Recevoir quelque chose ou accueillir quelqu'un en raison de ses qualités ou de sa qualification (le suj. est un nom de pers. ou de chose).
    I.? [Avec une idée d'entrée, au propre ou au fig.]
    A.? [Le suj. est une pers.] Admettre qqn.Admettre quelqu'un au rang, au nombre de ses amis, aux Ordres sacrés, à la Sainte Table, à la communion (Ac. 1798-1932). Accueillir quelqu'un (dans un lieu, dans l'intimité d'un groupe), après décision prise selon des critères d'appréciation plus ou moins définis. Anton. refuser.
    1. Admettre dans un lieu public :
    1. Au moment où la procession allait sortir, une averse a fait rentrer tout le monde dans l'église, et j'ai été fort mouillé avant de pouvoir entrer dans le Louvre. On a ouvert dernièrement les galeries du musée des sculptures modernes, et le public y était admis aujourd'hui. J'y suis entré. E.-J. Delécluze, Journal,1825, p. 232.
    2. Admettre dans un groupe dont les membres sont en nombre limité (Académie, Grandes Écoles, etc.) :
    2. Or, il avait obtenu de se faire inscrire parmi les concurrents pour l'admission à l'École et à quinze ans, il était admis le premier, sur l'éloge que Carpeaux faisait de son morceau de sculpture. E. et J. de Goncourt, Journal,déc. 1889, p. 1080.
    3. Qu'est-ce que le tiers-état? (à l'Académie par exemple). Rien depuis John Lemoine, qui fut, je crois, le dernier journaliste admis à l'Académie, et dont Brunetière qui le remplaça, fit l'oraison funèbre en déclarant qu'aussi bien était-ce bon pour une fois,... A. Thibaudet, Réflexions sur la littérature,1936, p. 217.
    3. Admettre dans une communauté religieuse :
    4. Qu'est-ce que c'est que l'homme, Seigneur, pour que tu l'admettes à la connoissance des loix de ta sagesse? L.-C. de Saint-Martin, L'Homme de désir,1790, p. 271.
    5. L'exil mettait donc un homme hors de la religion. « Qu'il fuie, disait la sentence, et qu'il n'approche jamais des temples. Que nul citoyen ne lui parle ni ne le reçoive; que nul ne l'admette aux prières ni aux sacrifices; que nul ne lui présente l'eau lustrale. » N.-D. Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, pp. 253-254.
    6. Par bribes j'appris que, trois ans auparavant, l'abbé Sancerre, clerc minoré, avait été une première fois, et sur avis favorable du chapitre général de l'ordre des chanoines réguliers de Saint-Augustin, à Rome, admis comme postulant au séminaire canonial de F... A. Billy, Introïbo,1939, p. 13.
    4. Admettre dans une communauté d'enseignants ou d'enseignés (après décision d'un jury) :
    7. Je ne sais si je vous ai dit que j'avais fait la demande au ministère de l'instruction publique du titre de répétiteur ou de maître d'étude qui est exigé pour être admis au concours de l'agrégation. M. de Guérin, Correspondance,1835, p. 214.
    Rem. Syntagmes fréq. a) être admis au lycée; dans la classe supérieure; à une Grande École; b) à un examen (certificat, brevet, baccalauréat, licence, etc.) ou à un concours.
    ? Spéc. Être définitivement admis à un examen ou à un concours, après avoir subi avec succès les épreuves qui suivent l'admissibilité (cf. admissibilité).
    5. Admettre dans l'intimité d'un cercle privé :
    8. Il se chargea comme allié de ma famille, de faire agréer la demande du jeune Orsini, qui voulait m'épouser. Il fut reçu comme le méritait son rang, par votre grand-père, et admis dans notre intimité. A. de Musset, Comédies et proverbes,Les Caprices de Marianne, 1834, I, 2, p. 240.
    9. Une double intrigue, cela rentrait dans la meilleure tradition. Quel pied de nez aux puissances funèbres! Quel gage au frivole! Je me sentais en passe d'être admis dans une chevalerie séculaire, experte en l'art de vivre, dont les prouesses élégantes emplissent la littérature. J. Romains, Les Hommes de bonne volonté,La Douceur de la vie, 1939, p. 193.
    ? Au fig.
    a) DR. Admettre quelqu'un à se justifier, à ses preuves justificatives, à ses faits justificatifs, à faire preuve, à prouver (Ac. 1835-1932). Faire entrer quelqu'un dans la jouissance d'un droit.
    b) ADMIN. Admettre quelqu'un à faire valoir ses droits à une pension de retraite (Ac. t. 1 1932).
    Rem. Syntagme fréq. : se faire admettre. Réussir à pénétrer dans un groupe fermé :
    10. ... car Madame Alicia était scrupuleusement fidèle à l'observance des moindres règles et elle n'y eût pas voulu manquer d'une seconde. « Allons, me disait-elle en m'ouvrant sa porte, que je grattais d'une certaine façon pour me faire admettre, voilà encore mon tourment! G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, pp. 151-152.
    11. Ceux-ci man?uvrèrent de telle sorte qu'ils parvinrent à se faufiler, à se faire admettre, alors même que le besoin de ne plus les voir commençait à se faire impérieusement sentir. L. Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 244.
    B.? [Le suj. est une chose servant de contenant] Admettre + inanimé concr. ou coll. d'animé.Tolérer l'entrée ou la présence d'une chose dans une autre :
    12. Ce poumon est une cavité plus ou moins grande, qui communique au-dehors par un trou étroit, lequel peut s'ouvrir et se fermer au gré de l'animal; et la cavité, se dilatant ou se contractant en même temps, admet l'air ou l'expulse. G. Cuvier, Leçons d'anatomie comparée,t. 4, 1805, pp. 423-424.
    13. Outre les sept pensionnaires internes, Madame Vauquer avait, bon an, mal an, huit étudiants en droit ou en médecine, et deux ou trois habitués qui demeuraient dans le quartier, abonnés tous pour le dîner seulement. La salle contenait à dîner dix-huit personnes et pouvait en admettre une vingtaine;... H. de Balzac, Le Père Goriot,1835, p. 17.
    ? Au fig. :
    14. Il en est de même des ouvrages de Pigalle, comparés à ceux de Bouchardon. Il n'y a qu'une nature pure, svelte, élémentaire, idéale, qui soit susceptible d'admettre et de recevoir la pureté du trait et la perfection du coloris. J. Joubert, Pensées,t. 2, 1824, pp. 17-18.
    II.? [Avec une idée de reconnaissance, d'acceptation par l'esprit]
    A.? Admettre + nom de chose abstr.Reconnaître la valeur d'une chose.
    1. [La valeur est une valeur de vérité] Reconnaître pour vrai ou digne d'adhésion :
    15. Il n'est pas plus difficile de croire le tout qu'une partie, et lorsqu'on admet l'incarnation, il n'en coûte pas davantage d'adopter la présence réelle. F.-R. de Chateaubriand, Essai sur les Révolutions, t. 2, 1797, p. 352.
    16. David s'aperçut qu'il n'y avait pas moyen de discuter avec son père. Il fallait tout admettre ou tout refuser, il se trouvait entre un non et un oui. Le vieil ours avait compris dans l'inventaire jusqu'aux cordes de l'étendage. H. de Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 15.
    17. D'où il suit qu'un état d'épreuve devait précéder l'état final de la béatification, et cet état d'épreuve, fondé sur le libre arbitre, renfermait nécessairement la possibilité de croire ou de ne pas croire, d'admettre ou de repousser la vérité, c'est-à-dire la liberté de l'entendement. H.-D. Lacordaire, Conférences de Notre-Dame,1848, p. 141.
    18. Les idées sont bien puissantes par elles-mêmes, mais il y a quelque chose de plus puissant qu'elles; c'est l'esprit qui les admet, qui se les assimile et qui les tourne en sa substance propre. P. Bourget, Essais de psychologie contemporaine,1883, p. 250.
    19. Et sans doute fallut-il d'abord que je reconnusse combien mauvaise était une forme de société qui garantit le bonheur de quelques privilégiés par la misère du plus grand nombre, pour m'aviser que nombre de ces notions que j'avais admises et que je tenais pour acceptables, sur lesquelles ?uvrait ma pensée, ne s'étaient formées qu'à la faveur de cette inégalité et faisaient elles-mêmes partie d'un système qui me paraissait condamnable. A. Gide, Journal,Feuillets, 1937, p. 1280.
    2. [La valeur est une valeur d'existence] Reconnaître comme existant (ou comme probable, possible, etc.) :
    20. Il ne faut donc pas de crédulité dans les faits entourés de merveilleux; il faut chercher l'explication des phénomènes. Il faut admettre tout comme possible, mais il faut tout vérifier. Le médecin doit accepter tout ce que le peuple dit, non pour le croire, mais pour le vérifier. C. Bernard, Principes de médecine expérimentale,1878, pp. 249-250.
    21. ? C'est une bonne comédie que de voir tous ces Dreyfusards du surlendemain plaider le secret, le huis clos, et précisément en matière de nomination à une fonction publique; et à une fonction publique aussi importante. Et non pas même le plaider, mais l'établir, mais l'admettre, le trouver, le déclarer tout naturel et tout admis. Établir une connivence universelle. Ch. Péguy, L'Argent,1913, p. 1277.
    22. Il fallait admettre, accepter l'impossible, identifier un Paul inconnu. Agathe se précipita, s'agenouilla, constata qu'il respirait. Elle entrevit un espoir. J. Cocteau, Les Enfants terribles,1929, p. 179.
    3. [La valeur est un dr.] Admettre les raisons, les excuses de quelqu'un, une requête (Ac. 1835-1932). Reconnaître la légitimité de quelque chose :
    23. Quand Caïn tuera et se vengera au sextuple, suivant la prophétie de Dieu, Caïn croira tuer et se venger justement, et celui contre qui il sévira éprouvera une sorte de prestige et de fascination, qui lui fera admettre et reconnaître jusqu'à un certain point le droit de Caïn; car lui-même, lui, agresseur de Caïn, n'a pas d'autre droit que Caïn. P. Leroux, De l'Humanité,t. 2, 1840, pp. 575-576.
    24. La mode fait tout admettre, tout excuser, tout tolérer, tout admirer. Le juge intérieur se tait; on reçoit sa loi de l'opinion courante. H.-F. Amiel, Journal intime,4 janv. 1866, p. 43.
    25. La force a non seulement le pouvoir; il est possible qu'elle ait providentiellement une sorte de droit. La société du moins ne reconnaît, ne compte et n'admet que les forces. H.-F. Amiel, Journal intime,21 janv. 1866, p. 87.
    26. Enfin, et surtout, le verbe hébraïque que saint Jérôme a rendu par stetit n'admet pas d'autre sens que se tenir debout ou s'arrêter, avec tous les sens figurés, dans la conjugaison où il est employé ici. J. Green, Journal,1947, p. 83.
    ? [Souvent avec une idée de résignation] Tolérer :
    27. Toutefois l'harmonie essentielle au plan général du monde souffre certains écarts, admet certaines exceptions, et parfois même détermine ou présuppose certaines discordances partielles. A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 601.
    28. Je finis par comprendre que la seule entente possible restait d'ordre négatif : il y avait ce que nous étions bien forcés d'admettre, fût-ce provisoirement, et ce à quoi nous nous refusions à consentir : le mensonge. A. Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1235.
    ? Spéc., DR. :
    29. 1338. L'acte de confirmation ou ratification d'une obligation contre laquelle la loi admet l'action en nullité ou en rescision, n'est valable que lorsqu'on y trouve la substance de cette obligation, la mention du motif de l'action en rescision, et l'intention de réparer le vice sur lequel cette action est fondée. Code civil,1804, p. 242.
    30. Pour moi, je suis encore dans l'incertitude de ce que je deviendrai. Cela dépendra de savoir si ma requête en cessions de biens sera admise par le tribunal. Lamennais, Lettres inédites... à la baronne Cottu,1832, p. 234.
    ? P. ext., PSYCHOL. [En parlant de pers.] S'admettre (l'un l'autre).Reconnaître à quelqu'un le droit à une existence autonome, personnelle :
    31. Les jeux communs ont l'avantage d'apprendre aux deux sexes à s'admettre l'un l'autre et à ne pas chercher à jouer chacun le rôle de l'autre. Les détourner l'un de l'autre pour les « préserver », c'est ouvrir la porte à toutes les anomalies, ou du moins retarder, avec la maturation sexuelle normale, l'équilibration définitive du caractère. E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 150.
    B.? Admettre que
    1. + ind. Accepter l'idée que quelque chose existe, a existé, ou existera :
    32. Nous sommes étonnés, parfois, de leurs confidences; de ces c?urs qui, devant nous, s'ouvrent malgré eux; de ces regards sur nos mains comme s'ils attendaient, s'ils espéraient quelque chose. Plusieurs ont même gardé une connaissance vague de la communion des saints; ils ne repoussent pas les prières qu'on leur offre, ils admettent que des épaules innocentes plient sous le fardeau écrasant de leur propre crime; ils comptent obscurément sur ils ne savent quelle réversibilité. F. Mauriac, Journal1, 1934, p. 58.
    2. + subj. Formuler l'hypothèse provisoire que quelque chose puisse être :
    33. Au lieu d'ammoniaque, on pourrait essayer d'autres genres de réactifs. J'admets que vous ayez raison... ? Comment vous admettez, c'est bien heureux... ? Je reconnais que vous avez raison... ? Vous reconnaissez, cela m'est égal. ? Mais que voulez-vous donc?... Vous ne devez pas hésiter à dire hautement que mon adversaire a tort et que c'est un imbécile. C. Bernard, Cahier de notes,1860, p. 157.
    Rem. 1. Admettre se trouve fréquemment en assoc. syntagm. avec des subst. du vocab. intellectuel : existence (A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances, 1851, p. 178); conséquences (L.-G.-A de Bonald, Législation primitive, t. 1, 1802, p. 285); définition (P. Leroux, De l'Humanité, t. 1, 1840, p. 152); argument (C. Bernard, Principes de médecine expérimentale, 1878, p. 110); idée (ex. 18); vérité (ex. 17). Admettre implique une opération intellectuelle par laquelle on réserve son jugement, on ne se prononce pas sur la chose elle-même, mais sur la possibilité d'existence de la chose. Admettre signifie alors accepter, ou recevoir une hypothèse à titre d'instrument intellectuel (en math. et dans les sc. p. ex.) c.-à-d. ,,de principe probable ou approché dont l'usage est plus ou moins complètement justifié par les prévisions ou les applications qu'il rend possibles`` (Lal. 1960). Admettre signifie également reconnaître la vérité, l'exactitude, soit d'une démonstration log., soit d'un principe moral ou relig. On a donc 2 moments de la démarche intellectuelle, admettre signifiant soit le point de départ de la recherche (sans que cela implique vérité ou fausseté du principe admis), soit son aboutissement : reconnaissance d'une vérité d'ordre rationnel ou métaphys. 2. La liaison entre les sens I et II s'explique historiquement par une ell. : de admettre (« faire entrer ») dans un lieu ou dans un groupe (sens I) on passe à admettre (« faire entrer ») dans son esprit, c.-à-d. « reconnaître ». Il n'est pas impensable que cette liaison subsiste dans la profondeur de la lang.; d'où le maintien des 2 sens sous une même entrée.
    Prononc. ? 1. Forme phon. : [adm?t? ?], j'admets [?adm?]. Enq. : /adme1, D; adme2t/. Conjug. mettre. 2. Dér. et composés : admis, admissibilité, admissible, admissionnal (cf. Ac. 1842), admittance, admittatur (cf. Lar. 3), inadmissibilité, inadmissible, réadmettre, réadmissible, réadmission. Cf. aussi mettre.
    Étymol. ET HIST. ? 1. 1165 trans. « charger qqn de qqc. (blâme), imputer » (Guill. d'Angl., 2994 ds T.-L. : Ne los ne blasme ne vos met, Et l'un et l'autre vos amet). ? 2emoitié xves. Jean de Stavelot ds Gdf.; 2. a) xiiies. « agréer, recevoir qqn qq. part comme ayant qualité pour y entrer » (Serm. poit., 198 ds T.-L. : la poestez... de vos admettre en la gloire daus ceaus), d'où p. ext. b) 1637 « (ici en parlant d'un inanimé) comporter, souffrir » (Corn., ... Cid, I, 8 ds Littré : Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur); c) 1644 admettre qqc. à « permettre à qqc. de » (Rotrou, Bélis., V, 5, ibid. : Admettez l'innocence à réprimer l'outrage); 3. p. anal. 1680 « considérer (qqc.) comme recevable, vrai (sur le plan intellectuel) » ds Rich. t. 1 s.v. : on n'admet que deux principes des êtres naturels, la matière et la forme). Empr. du lat. admittere attesté au sens 2 a dep. Plaute, Asin., 236 ds TLL s.v., 749, 46 : nec quemquam interea alium admittat... quam me ad se virum; au sens 2 c chez Quint., Declamationes, 315, p. 240, 4, ibid., 755, 1 : natura ipsa videbatur admittere, ut in eadem acie pater fortiter faceret, filius desereret. Le sens 1 n'est pas attesté en lat. : il représente prob. un emploi fig. de « charger, mettre sur » (cf. le syntagme fréq. et synon. metre sus a qqn).
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 5 451. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 6 118, b) 7 620; xxes. : a) 7 456, b) 9 393.
    BBG. ? Bailly (R.) 1969. ? Bar 1960. ? Bél. 1957. ? Bénac 1956. ? Boiss.8. ? Bonnaire 1835. ? Bruant 1901. ? Caput 1969. ? Dem. 1802. ? Dup. 1961. ? Éd. 1913. ? Fér. 1768. ? Gramm. t. 1 1789. ? Guizot 1864. ? Hanse 1949. ? Kold. 1902. ? Laf. 1878. ? Lal. 1968. ? Lav. Diffic. 1846. ? Sommer 1882. ? Synon. 1818. ? Thomas 1956.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    admettre \ad.m?t?\ transitif 3e groupe (voir la conjugaison)

    1. Recevoir par choix, faveur ou condescendance.
      • Admettre quelqu'un dans une société, dans une compagnie, à sa table.
      • Admettre quelqu'un au nombre de ses amis.
      • Admettre à la participation des sacrements.
      • Il fut admis à l'audience du Prince.
      • Admettre quelqu'un à se justifier. Permettre qu'il expose ce qui peut le justifier, consentir qu'il se justifie dans les formes.
      • Admettre quelqu'un à faire preuve, admettre à la preuve.
      • Admettre quelqu'un à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
      • Admettre les raisons, les excuses de quelqu'un. Les recevoir pour bonnes, pour valables.
      • Admettre une requête.
    2. Reconnaître pour véritable.
      • Nous sommes si éloignés de connaître tous les agens [sic] de la nature, et leurs divers modes d'action ; qu'il ne serait pas philosophique de nier les phénomènes, uniquement parce qu'ils sont inexplicables dans l'état actuel de nos connaissances. Seulement, nous devons les examiner avec une attention d'autant plus scrupuleuse, qu'il paraît plus difficile de les admettre ; et c'est ici que le calcul des probabilités devient indispensable, pour déterminer jusqu'à quel point il faut multiplier les observations ou les expériences, afin d'obtenir en faveur des agens [sic] qu'elles indiquent, une probabilité supérieure aux raisons que l'on peut avoir d'ailleurs, de ne pas les admettre. (Pierre-Simon de Laplace, Essai philosophique sur les probabilités, Mme Ve Courcier, Paris, 1814 (2e édition))
      • Notre grand botaniste Tournefort, se fondant principalement sur les observations qu'il avait faites dans la grotte d'Antiparos, et, comme l'a dit Fontenelle, transformant tout en ce qu'il aimait le mieux, avait admis la végétation des pierres. (Jean Louis Armand de Quatrefages de Bréau, Les Métamorphoses et la généagénèse, Revue des Deux Mondes, 2e période, tome 3, 1856 (pp. 496-519))
      • Si l'on admet que, pour végéter, la plante doive retirer du sol les principes minéraux qui lui sont nécessaires, il n'y a plus d'espèces préférantes ni indifférentes, mais uniquement des espèces propres à tel ou tel sol. (Bulletin de la Société Botanique de France, vol.5, page 73, 1858)
      • En admettant donc que les engrais fertilisent le sol en suppléant à la déperdition des matières azotées contenues dans les débris végétaux qui s'épuisent, débris renfermés dans le sol, on peut poser le principe fondamental suivant : « [?] ». (Jean-Augustin Barral, « Application de la chimie à l'agriculture, I : Culture », dans le Journal d'agriculture pratique et de jardinage, sous la direction de Alexandre Bixio, 2e série, tome 1 (juillet 1843-juin 1844), Paris : Librairie agricole de la Maison Rustique, p. 247)
      • Les honnêtes gens dorment à cette heure là. Oh ! Il y a bien quelques insomniaques qui reluquent entre les lattes des persiennes, mais personne ne l'admettra jamais. (André Jacques, Une aventure d'Alexandre Jobin, tome 3 : La Commanderie, Éditions Québec Amérique, 2009)
    3. (Figuré) Autoriser ; permettre.
      • Admettre cette préséance, c'est léser l'esprit républicain, porter atteinte aux principes de 89, faire fi des sacrifices consentis par les révolutionnaires de 1830 à 1871, [?] ! (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
      • Émile Abdou faillit s'étrangler. Des pétasses qui l'envoyaient aux pelotes avec des airs de garde-chiourme, il ne pouvait l'admettre.
        ? Passez-moi votre Directeur ou je fais un scandale, tonitrua Émile Abdou Cambalele.
        (Luc Couillard, Les Soleils du Baboukari, Éditions Les 3 Orangers, 2014)
      • Cette affaire n'admet point de retard. ? Cette substance admet dans sa composition tel élément.
    4. Accepter l'accès ou la présence.
      • Il se fit admettre à bord d'un brick qui partait de Boston sans son fret habituel de bois, et dont le capitaine se proposait de« rentrer chez lui », à South Shields. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 418 de l'édition de 1921)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ADMETTRE. ( Il se conjugue comme METTRE.) v. tr.
    Recevoir par choix, faveur ou condescendance. Admettre aux ordres sacrés. Admettre quelqu'un dans une société, dans une compagnie, à sa table. Admettre quelqu'un au nombre de ses amis. Admettre à la communion de l'Église. Admettre à la participation des sacrements. Il fut admis à l'audience du Prince. Admettre quelqu'un à se justifier, Permettre qu'il expose ce qui peut le justifier, consentir qu'il se justifie dans les formes. On dit aussi, en termes de Palais, Admettre quelqu'un à faire preuve, Admettre à la preuve. Admettre quelqu'un à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Admettre les raisons, les excuses de quelqu'un, Les recevoir pour bonnes, pour valables. On dit dans le même sens Admettre une requête. Il signifie aussi Reconnaître pour véritable. Les philosophes admettent pour principe que... Les philosophes n'admettent plus les qualités occultes. C'est un fait que je n'admets pas, que je ne puis admettre.

    ADMETTRE se dit encore figurément e parlant des Choses. Cette affaire n'admet point de retard, Ne doit souffrir aucun retard. Cette substance admet dans sa composition tel élément, Il entre tel élément dans sa composition. Le participe passé

    ADMIS se dit particulièrement comme adjectif ou comme nom des Candidats qui, ayant subi avec succès jusqu'à la fin toutes les épreuves d'un concours, obtiennent le diplôme, entrent à l'école ou parviennent à la fonction qui se recrute ainsi. Il n'y a eu que trois élèves admis sur dix. La liste des admis est affichée.

    Littré

    ADMETTRE (a-dmè-tr'. Se conjugue comme mettre)
    • 1 V. a. Laisser entrer, recevoir. Admettre dans sa maison. J'entends qu'on n'admette personne chez moi. Il ne m'admit pas en sa présence. Refuser d'admettre un suppliant. On l'admit à l'audience du pape. Ils furent admis au pied du trône. Être admis devant quelqu'un. Caron admet dans sa barque le jeune Grec, Fénelon, Tél. XVIII. En vous le produisant, je ne crains pas le blâme D'avoir admis chez vous un profane, madame, Molière, Femmes sav. III, 5. C'est ainsi qu'elle parle, et j'ai dû lui promettre Qu'à vos pieds en ces lieux vous daigneriez l'admettre, Voltaire, Orphel. III, 1. Respectant ce vieillard qui daigne ici t'admettre, Voltaire, Tancr. III, 6. ? devant moi je veux qu'il soit admis, Voltaire, Mér. IV, 1.
    • 2 Fig. Admettre quelqu'un parmi ses amis. Ceux que l'Église admettait au nombre des siens. Les plébéiens furent admis aux honneurs. Il admet dans sa confiance ceux qui? On ne doit admettre dans cette école que les jeunes gens qui? Il fut admis dans l'amitié de ce grand homme. Ils l'admettaient dans tous leurs conseils. Il déclara qu'il n'admettrait personne à partager le prix de la victoire. Idoménée régla sa table, où il n'admit que du pain excellent, du vin du pays?, Fénelon, Tél. XI. L'admettre dans sa confidence et dans sa plus entière familiarité, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 433. Dans un désir ardent d'être admise à la béatitude céleste, Bourdaloue, ib. p. 447. Rome? N'admet avec son sang aucun sang étranger, Racine, Bérén. II, 2. Admettons-nous quelque autre à cet honneur suprême?? Voltaire, Mort de Cés. II, 4. Digne, un jour, d'être admis parmi nos citoyens, Voltaire, Orphel. I, 1. On le leur amène, cet homme propre à parer les avenues d'une foire, et à être montré en chambre pour de l'argent?; ils l'admettent dans leur familiarité, La Bruyère, 13.
    • 3Admettre à, permettre de. Il fut admis à défendre son projet. Admettre quelqu'un à se justifier. Admettez l'innocence à réprimer l'outrage, Rotrou, Bélis. V, 5. Il n'y avait point d'homme si souille que la religion du Christ n'admît à repentir, Chateaubriand, Génie, I, , VI 2.
    • 4Reconnaître pour véritable. Admettre un privilége. Les épicuriens admettaient des dieux oisifs. Les astronomes admettent la gravitation pour cause du mouvement des corps célestes. Tout le monde admet aujourd'hui que le soleil est au centre du monde. ? Mon c?ur, qui s'ignore, Peut-il admettre un Dieu que mon amant abhorre?? Voltaire, Zaïre, I, 1. L'esprit docile admet la vraie religion, et l'esprit faible ou n'en admet aucune ou en admet une fausse, La Bruyère, 16. Admettre les pensées creuses, écartées des notions communes, ou tout au plus les subtiles et les ingénieuses, La Bruyère, ib. ?ou, comme vous parlez quelquefois, les merveilles du hasard que vous admettez seul pour cause première de toutes choses, La Bruyère, ib. Les admettre tous [les récits de magie] ou les nier tous, paraît un égal inconvénient, La Bruyère, 14.
    • 5Tenir pour bon, agréer pour valable. J'admets vos raisons. Ses excuses furent admises. L'action judiciaire ne fut pas admise. Mon esprit n'admet point un pompeux solécisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux barbarisme, Boileau, A. P. I.
    • 6Supposer. Admettre qu'il en soit ainsi. Admettons qu'il y ait des auspices. J'admets qu'il y ait six mille graines semées qui meurent.
    • 7En parlant des choses, comporter, souffrir. Cette affaire n'admet point de retard. L'adverbe admet le comparatif. Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur, Corneille, Cid, I, 8. L'hymen chez les Romains n'admet qu'une Romaine, Racine, Bér. I, 5.

    REMARQUE

    1. On dit admettre à quand la chose où l'on admet ne se présente pas facilement à l'esprit comme un lieu?: Admettre aux honneurs, au consulat?; admettre au nombre. Avec un infinitif, c'est toujours à?: On l'admit à siéger. Admettre dans, quand la chose où l'on admet peut se présenter comme un lieu?: Admettre dans un séjour, dans la familiarité?; mais même alors la préposition à n'est pas exclue?: Admettre à sa familiarité. Admettre parmi, entre, quand une idée de nombre se présente à l'esprit?: On les admit parmi les privilégiés.

    2. Admettre que, au sens de reconnaître pour vrai, veut l'indicatif, s'il n'y a pas de négation?; et, s'il y en a, le subjonctif?: j'admets qu'il en est ainsi?; je n'admets pas qu'il en soit ainsi. Au sens de supposer, il veut toujours le subjonctif?: admettant que cela soit vrai.


    SYNONYME

    ADMETTRE, RECEVOIR. C'est donner entrée ou accès. La différence est que celui qui admet prend une détermination qui lui est propre, et que celui qui reçoit consent à ce qui lui est proposé. On admet quelqu'un qu'on désire, qu'on trouve digne, etc. On reçoit celui qui est présenté. On admet une vérité qu'on a examinée. On reçoit une opinion sur parole, par tradition.


    HISTORIQUE

    XVIe s. Le nid ne peult recevoir ny admettre que l'oyseau qui l'a basti, Montaigne, II, 198. Le peuple ne voulut point admettre ny recevoir son excuse, Amyot, Cam. 53.

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    Étymologie de « admettre »

    Provenç. amettre et admettre?; espagn, admitir?; portug. admittir?; ital. ammittere?; de admittere, de ad, à (voy. À), et mittere, envoyer (voy. METTRE). On voit que l'espagnol et le portugais ont changé la conjugaison, et supposent une forme bas-latin admittire.

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    (Date à préciser) Du latin admittere (« permettre l'accès, approuver »).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ADMETTRE, verbe trans.
    Étymol. ET HIST. ? 1. 1165 trans. « charger qqn de qqc. (blâme), imputer » (Guill. d'Angl., 2994 ds T.-L. : Ne los ne blasme ne vos met, Et l'un et l'autre vos amet). ? 2emoitié xves. Jean de Stavelot ds Gdf.; 2. a) xiiies. « agréer, recevoir qqn qq. part comme ayant qualité pour y entrer » (Serm. poit., 198 ds T.-L. : la poestez... de vos admettre en la gloire daus ceaus), d'où p. ext. b) 1637 « (ici en parlant d'un inanimé) comporter, souffrir » (Corn., ... Cid, I, 8 ds Littré : Ce haut rang n'admet point un homme sans honneur); c) 1644 admettre qqc. à « permettre à qqc. de » (Rotrou, Bélis., V, 5, ibid. : Admettez l'innocence à réprimer l'outrage); 3. p. anal. 1680 « considérer (qqc.) comme recevable, vrai (sur le plan intellectuel) » ds Rich. t. 1 s.v. : on n'admet que deux principes des êtres naturels, la matière et la forme). Empr. du lat. admittere attesté au sens 2 a dep. Plaute, Asin., 236 ds TLL s.v., 749, 46 : nec quemquam interea alium admittat... quam me ad se virum; au sens 2 c chez Quint., Declamationes, 315, p. 240, 4, ibid., 755, 1 : natura ipsa videbatur admittere, ut in eadem acie pater fortiter faceret, filius desereret. Le sens 1 n'est pas attesté en lat. : il représente prob. un emploi fig. de « charger, mettre sur » (cf. le syntagme fréq. et synon. metre sus a qqn).

    admettre au Scrabble


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    admettre

    Informations sur le mot admettre - 8 lettres, 3 voyelles, 5 consonnes, 6 lettres uniques.

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    Les rimes de « admettre »


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    Les rimes en tR

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    Mots du jour

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    Les citations sur « admettre »

    1. Si vous voulez, voici ce que je suis prêt d'admettre: je ne suis moi-même rien d'autre qu'un chercheur d'aventures verbales.

      Auteur : Vladimir Nabokov - Source : Le Don (1992)


    2. De façon générale, il était contraint d'admettre qu'il se faisait vieux. Un vieux chien, qui n'apprendrait jamais de nouveaux tours.

      Auteur : Henning Mankell - Source : La Muraille invisible (1998)


    3. Vous admettrez avec moi que le cerf n'a pas une tête à chapeaux, or voyez où nous avons tous lancés le nôtre en rentrant.

      Auteur : Eric Chevillard - Source : Palafox (1990)


    4. La véritable anarchie ne peut pas admettre la violence. L'idée anarchiste est la négation de la violence. Et le pouvoir et la violence, ça ne fait qu'un.

      Auteur : Elsa Morante - Source : La Storia (1974)


    5. C'était une de ces nuits à la con où, dans son lit, tous les détails prennent une dimension démesurée, où l'on arrive plus à se raisonner, à comprendre, à admettre.

      Auteur : Jean-Claude Izzo - Source : Solea (1998)


    6. Il faut bien admettre que l'espèce humaine est conduite par des hommes à moitié fous. Espérons que les femmes sauront un jour se réveiller pour préserver la vie.

      Auteur : Bernard Moitessier - Source : Tamata et l'Alliance (1993)


    7. Elle était à l'âge de la jouissance, moi à l'âge du plaisir, si l'on veut bien admettre que la jouissance est liée à l'excitation du nouveau et le plaisir à celui de la répétition.

      Auteur : Roland Jaccard - Source : Une fille pour l'été


    8. Se cacher pour aimer : jamais je n'aurais accepté cela. Comment admettre la clandestinité quand on considère l'amour comme un sentiment si grand qu'il a besoin d'espace pour s'épanouir, comme un soleil que rien ni personne ne peuvent empêcher de briller ?

      Auteur : Alexandre Najjar - Source : L’Astronome (1997)


    9. «Adhérer»,... ce n'est pas admettre une idéologie... C'est entrer dans un être collectif et développer en soi une seconde nature.

      Auteur : Jean Duvignaud - Source : Le Ca perché (1976)


    10. Admettre l'art de vivre des autres n'est pas donné à tous les peuples, ou en tout cas à tous les chefs que les peuples se donnent. Savoir l'admettre, le reconnaitre, décider parfois de s'en inspirer, c'est déjà tout un art de vivre.

      Auteur : Jean-Claude Carrière - Source : Dictionnaire amoureux de l'Inde (2001)


    11. Il y a un temps pour tout. Un pour poser des questions, un autre pour admettre qu'on n'a pas obtenu la bonne réponse.

      Auteur : Gunnar Staalesen - Source : Les chiens enterrés ne mordent pas (1992)


    12. Mais alors, quel genre d'anarchiste est-ce que t'es? - La véritable anarchie ne peut admettre la violence. L'idée anarchiste est la négation de la violence. Et le pouvoir et la violence, ça ne fait qu'un…

      Auteur : Elsa Morante - Source : La Storia (1974)


    13. En matière de religion, j'éprouve quelque peine à admettre que le monde ait vécu dans le paganisme et l'obscurantisme durant des millions d'années et que le vrai Dieu ne se soit manifesté que voilà deux mille ans, c'est-à-dire hier.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Journal 1992-1996


    14. Est-ce qu'un Juif qui n'est pas croyant est aussi juif qu'un Juif qui a la foi ? Est-ce qu'un Juif dont les parents ou les grands-parents ne sont pas tous juifs est vraiment juif ? Faut-il admettre qu'il existe une « troisième race », ou les Juifs « partiels », les « quart-Juifs » et les Juifs « à demi et aux trois quarts » sont-ils aussi nocifs que les Juifs « entiers » ?

      Auteur : Santiago Amigorena - Source : Le Ghetto intérieur (2019)


    15. Un véritable réaliste, s'il est incrédule, trouve toujours en lui la force et la faculté de ne pas croire, même au miracle, et si ce dernier se présente comme un fait incontestable, il doutera de ses sens plutôt que d'admettre le fait.

      Auteur : Fiodor Dostoïevski - Source : Les Frères Karamazov (1877)


    16. Son coeur s'est endurci. Les années l'ont recouvert d'une écorce épaisse et froide et elle l'entend à peine battre. Elle doit admettre qu'elle ne sait plus aimer. Elle a épuisé tout ce que son coeur contenait de tendresse, ses mains n'ont plus rien à frôler.

      Auteur : Leïla Slimani - Source : Chanson douce


    17. On se résigne plus vite à admettre l'injustice et le crime quand ils touchent les pauvres.

      Auteur : Aya Cissoko - Source : Danbé (2011) (avec Marie Desplechin)


    18. Assimiler forme et signe, c'est admettre implicitement la distinction conventionnelle entre la forme et le fond, qui risque de nous égarer, si nous oublions que le contenu fondamental de la forme est un contenu formel.

      Auteur : Henri Focillon - Source : Vie des formes (1934)


    19. J'admirais son agilité et songeais aux histoires de fées que mon grand-père me racontait quand j'étais petit. Puis ma fée s'est écroulée dans l'eau aussi sec et j'ai dû admettre que les fesses dans la flotte, elle perdait quelque peu de sa féerie.

      Auteur : Carole Martinez - Source : L'Oeil du témoin (2011)


    20. Comment admettre qu’on a été abusé, quand on ne peut nier avoir été consentant ? Quand on a ressenti du désir pour cet adulte qui s’est empressé d’en profiter ? Pendant des années, je me débattrai moi aussi avec cette notion de victime.

      Auteur : Vanessa Springora - Source : Le consentement (2020)


    21. Nous sommes les premiers à admettre qu'à considérer l'Amérique de long en large, les loisirs de son peuple semblent encore plus sinistres que son travail.

      Auteur : James Agee - Source : Une saison de coton: Trois familles de métayers (1936)


    22. Admettre que l'on puisse penser en dehors de tout ensemble paraît être le type même du jugement faux. Il n'est plus possible d'imaginer un individu isolé des ensembles humains que d'imaginer le néant.

      Auteur : Henri Laborit - Source : L'homme imaginant (1970)


    23. Admettre que la vie de l'humanité puisse être dirigée par la raison, c'est nier toute possibilité de vie.

      Auteur : Léon Tolstoï - Source : Guerre et Paix (1864-1869)


    24. Le croyant s'embarrasse t-il des contradictions des évangiles et des excès de l'Eglise ? Croire est-ce admettre l'Arche de Noé, est-ce défendre l'inquisition, ou le tribunal qui condamna Galilée ?

      Auteur : Albert Camus - Source : Carnets I, mai 1935 - février 1942 (1962)


    25. C'est fou, les histoires qu'on se raconte quand on ne veut pas admettre que quelqu'un qui nous plaît est une crevure.

      Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex, Tome 3 (2017)


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    Les synonymes de « admettre»

    Les synonymes de admettre :

      1. accepter
      2. permettre
      3. agréer
      4. consentir
      5. acquiescer
      6. accéder
      7. souscrire
      8. opiner
      9. concéder
      10. ratifier
      11. accueillir
      12. recevoir
      13. héberger
      14. réceptionner
      15. fêter
      16. recueillir
      17. pardonner
      18. supposer
      19. adopter
      20. opter
      21. choisir
      22. apprendre
      23. entériner
      24. élire
      25. avouer
      26. accorder
      27. convenir
      28. déclarer
      29. dire
      30.

    synonymes de admettre

    Fréquence et usage du mot admettre dans le temps


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