Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine, en ce [...] - Albert Einstein

Deux choses sont infinies : l'univers et la bêtise humaine

Pourquoi cette citation est attribuée à Einstein ? L'histoire commence dans les années 1940, lorsque l'influent thérapeute Gestalt Frederick S. Perls écrit un livre intitulé "Ego, Hunger, and Aggression : a Revision of Freud's Theory and Method" (Ego, faim et agression : une révision de la théorie et de la méthode de Freud).

Cette citation a évolué au fil du temps dans les livres de Frederick S. Perls. Une sous-phrase a été supprimée et une autre ajoutée. De plus, l'attribution initiale en 1947 n'est pas très claire. L'exactitude de la citation dépend apparemment de la mémoire changeante de Perls.

Il n'existe aucune preuve substantielle qu'Einstein ait fait cette déclaration. En effet, elle figure dans une section intitulée "Probably Not By Einstein" dans la référence complète "The Ultimate Quotable Einstein" de Princeton University Press.


Les livres Ego, Hunger, and Aggression: a Revision of Freud’s Theory and Method by Frederick S. Perls, Page 111, George Allen and Unwin Ltd, London et In and Out the Garbage Pail by Frederick S. Perls, Page 52 contiennent bien cette citation. [1] [2]

En outre, cette attitude impatiente et avide est responsable plus que toute autre chose de la stupidité excessive que nous trouvons dans le monde. Tout comme ces personnes n'ont pas la patience de mâcher la vraie nourriture, elles ne prennent pas suffisamment de temps pour "mâcher" la nourriture mentale.

Comme les temps modernes encouragent largement la consommation hâtive, il n'est pas surprenant d'apprendre qu'un grand astronome a dit : "Deux choses sont infinies, pour autant que nous le sachions : l'univers et la stupidité humaine. Aujourd'hui, nous savons que cette affirmation n'est pas tout à fait exacte. Einstein a prouvé que l'univers est limité.

La citation est attribuée à un grand astronome. Les théories d'Einstein ont eu d'importantes implications astronomiques, mais il est étrange de le qualifier d'astronome. De plus, le commentaire ultérieur de Perls montre que les résultats d'Einstein sont en désaccord avec la citation. Cependant, il est concevable que Perls fasse référence à Einstein. À la page 86 du livre, Perls parle d'astronomie et attribue à Einstein des progrès dans ce domaine :[2]

La première citation est sans doute ambiguë ou trompeuse. Cependant, dans des livres ultérieurs, Perls attribue sans ambiguïté la phrase à Einstein. Deux livres ont été publiés par Perls en 1969, et l'extrait suivant est tiré de "Gestalt Therapy Verbatim". Notez que Perls a simplifié la citation originale en supprimant l'expression "pour autant que nous le sachions"[3].

Comme me l'a dit un jour Albert Einstein : "Deux choses sont infinies : l'univers et la stupidité humaine. Mais ce qui est bien plus répandu que la stupidité proprement dite, c'est le fait de jouer les idiots, de fermer l'oreille, de ne pas écouter, de ne pas voir.

Toujours en 1969, Perls a publié "In and Out the Garbage Pail" (Dans et hors du seau à ordures) qui est qualifié de "roman autobiographique" dans un texte publicitaire de "Gestalt Therapy Verbatim". La citation présentée dans cet ouvrage est une nouvelle version étendue. L'accroche incluse à la fin rapproche cette déclaration de celle que le dessinateur Bill Griffith utilise dans la bande dessinée Zippy[4] : "J'ai passé un après-midi avec Albert Einstein.

J'ai passé un après-midi avec Albert Einstein : simplicité, chaleur, quelques fausses prédictions politiques. J'ai rapidement perdu conscience de moi-même, ce qui était rare pour moi à l'époque. J'aime toujours citer une de ses déclarations : "Deux choses sont infinies, l'univers et la bêtise humaine, et je ne suis pas encore tout à fait sûr de l'univers.

Soit dit en passant, l'idée que la stupidité humaine est illimitée ne date pas d'hier. Un énoncé précurseur amusant, rédigé en français, est apparu dans le volume 2 du "Grand Dictionnaire Universel du XIXe Siècle", dans une entrée consacrée à la "Bêtise". Ce volume a été publié vers 1865, et la citation est attribuée à Alexandre Dumas[5].

Une chose qui m'humilie profondément est de voir que le génie humain a des limites, quand la bêtise humaine n'en a pas. (Alex. Dum.)
ou encore Une chose qui me rend profondément humble est de voir que le génie humain a des limites, quand la bêtise humaine n'en a pas.

Cette phrase de Albert Einstein contient 23 mots. Il s'agit d'une citation de longueur normale.

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