La définition de Langage du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Langage
Nature : s. m.
Prononciation : lan-ga-j'
Etymologie : Berry, langaige ; bourg. langueige ; provenç. lenguatge, lengatge, lengage ; catal. llenguatge ; esp. lenguaje ; ital. linguaggio ; du lat. lingua, avec le suffixe age, atge, qui représente le suffixe latin aticus. Palsgrave, p. 8, note que l'on prononce langaige.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de langage de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec langage pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Langage ?
La définition de Langage
Proprement, emploi de la langue pour l'expression des pensées et des sentiments. Recherches sur l'origine du langage.
Toutes les définitions de « langage »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Emploi que l'homme fait des sons et des articulations de la voix pour exprimer ses pensées et ses sentiments. On a publié de nombreux écrits sur l'origine du langage. Il désigne plus particulièrement la Manière de s'exprimer, soit par rapport aux mots qu'on emploie, soit par rapport au sens. Langage figuré, allégorique, mystique, poétique, orné, affecté, fleuri, pompeux. Langage obscur, incorrect. Poème écrit en beau langage, en vieux langage. La pureté, la correction du langage. Vous me tenez là un étrange langage. Je n'entends point ce langage. Le langage de la passion. Composer son langage. Il se dit, par extension, des Cris, du chant, etc., dont les animaux se servent pour se faire entendre. Les oiseaux ont une sorte de langage. Le langage des bêtes. Il se dit encore, figurément, de Tout ce qui sert à exprimer des idées et des sensations. Langage du geste, des yeux. Le langage symbolique des fleurs. La pantomime est un langage muet. Le langage des signes. On a composé, pour les sourds-muets, un langage au moyen de divers mouvements de la main et des doigts.
Littré
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1Proprement, emploi de la langue pour l'expression des pensées et des sentiments. Recherches sur l'origine du langage.
Le langage est tellement ce qui perfectionne toutes les facultés de l'âme que la perfection de ces facultés répond toujours à celle du langage
, Bonnet, Ess. psychol. ch. 17. -
2Particulièrement, langue propre à une nation.
Septime se présente, et, lui tendant la main, Le salue empereur en langage romain
, Corneille, Mort. de Pompée, II, 2.Voyant toute l'Europe apprendre ton langage [de la France]
, Corneille, Tois. d'or, Prologue, sc. 2.Instruit dans les deux lois et dans les deux langages [latin et arabe]
, Voltaire, Tancr. II, 1.Notre langue est très irrégulière?; les langages, à mon gré, sont comme les gouvernements?: les plus parfaits sont ceux où il y a moins d'arbitraire
, Voltaire, Lett. Guyot, 7 août 1767.Il serait curieux de compter le nombre de différents langages qui se parlent aujourd'hui dans tout l'univers?; il y en a plus de trois cents dans ce que nous connaissons de l'Amérique, et plus de trois mille dans ce que nous connaissons de notre continent
, Voltaire, Bible expliq. Gen.Langage purin, voy. PURIN.
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3Il se dit des cris, du chant, etc. dont les animaux se servent pour se faire entendre. Les oiseaux ont une sorte de langage.
D'après d'anciennes superstitions, manière mystérieuse qu'avaient les animaux pour se faire entendre, et dont l'homme obtenait la connaissance par certains procédés magiques.
Pythagore, dans son séjour aux Indes, apprit, comme tout le monde sait, à l'école des gymnosophistes le langage des bêtes et celui des plantes
, Voltaire, Avent. indienne. -
4 Fig. Tout ce qui sert à exprimer des sensations et des idées. Le langage du geste. La pantomime est un langage.
En vain de mes regards l'ingénieux langage?
, Corneille, Sertor. II, 1.Le langage des yeux n'est pas celui qui persuade le moins?; ce langage est expressif, amoureux, languissant et extrêmement hardi
, Pellisson, Rec. de pièces, dans RICHELET.Vous n'aurez point pour moi de langages secrets
, Racine, Brit. II, 3.Tu pouvais de ses yeux entendre le langage
, Voltaire, Zaïre, III, 7.Moyen de s'exprimer par des signes. On a composé pour les sourds-muets un langage à l'aide de différents mouvements de la main et des doigts.
Langage des fleurs, voy. FLEUR, nos 1.
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5Manière de parler, quant aux intonations.
Il avait votre port, vos yeux, votre langage
, Racine, Phèd. Il, 5. -
6Manière de s'exprimer, quant aux mots, à la diction. Langage figuré. Langage obscur, incorrect. Faire des fautes de langage.
Cependant jusqu'ici d'un langage nouveau J'ai fait parler le loup et répondre l'agneau
, La Fontaine, Fabl. II, 1.Je vis de bonne soupe et non de beau langage?; Vaugelas n'apprend point à bien faire un potage
, Molière, F. sav. II, 7.Jésus-Christ a donné dans l'Évangile cette marque pour reconnaître ceux qui ont la foi, qui est qu'ils parleront un langage nouveau?; et en effet le renouvellement des pensées et des désirs cause celui des discours
, Pascal, Lett. à Mlle de Roannez, 3.Le Parnasse parla le langage des halles
, Boileau, Art p. I.Au contraire cet autre, abject en son langage, Fait parler ses bergers comme on parle au village
, Boileau, ib. II.Plusieurs étrangers se sont imaginé que nous n'avions qu'un langage pour la prose et pour la poésie?; ils se sont bien trompés
, Voltaire, Comment. Corn. rem. Nicomède, III, 2.En langage commun, suivant la manière habituelle de s'exprimer.
?Qui, dans Paris, en langage commun, Dorante et le menteur à présent ce n'est qu'un
, Corneille, Suite du Ment. I, 3. -
7Manière de s'exprimer eu égard au sens, aux intentions.
Peux-tu bien me connaître et tenir ce langage??
Corneille, Nicom. I, 2.Sais-je si mal d'amour expliquer le langage??
Rotrou, Vencesl. II, 4.Maître Renard par l'odeur alléché Lui tint à peu près ce langage
, La Fontaine, Fabl. I, 2.J'enrage Lorsque j'entends tenir ces sortes de langage
, Molière, Tart. II, 3.Étant tous unis dans le dessein de perdre M. Arnauld, ils se sont avisés de s'accorder de ce terme de prochain [pouvoir prochain], que les uns et les autres disaient ensemble, quoiqu'ils l'entendissent diversement, afin de parler un même langage
, Pascal, Prov. I.Il ne voulut apprendre d'autre langage que celui de l'Écriture?: Oui, oui, non, non
, Fléchier, Duc de Mont.Chaque passion parle un différent langage
, Boileau, Art p. III.L'amour est-il muet, ou n'a-t-il qu'un langage??
Racine, Brit. III, 7.Quittez, seigneur, quittez ce funeste langage
, Racine, Andr. II, 2.Le nom d'amant peut-être offense son courage?; Mais il en a les yeux, s'il n'en a le langage
, Racine, Phèdre, II, 1.Hé quoi, Nathan?! d'un prêtre est-ce la le langage?? Moi, nourri dans la guerre aux horreurs du carnage? C'est moi qui prête ici ma voix au malheureux?!
Racine, Athal. II, 5.Ho?! voilà le langage de l'avarice, qui croit toujours être prodigue
, Fénelon, Dial. des morts anc. 35.Savez-vous bien quel est ce langage que vous tenez à Dieu??
Massillon, Carême, Resp. hum.Si le ministre ne parle pas le langage du monde
, Massillon, Carême, Prosp.Oubliant à jamais le langage d'amour
, Voltaire, Adél. du Guesclin. I, 1. -
8Vaines paroles, verbiage.
Je ne ressemble point à ces faibles esprits Qui? En leur fidélité n'ont rien que du langage
, Malherbe, V, 6.Donc, sans plus de langage, Tu veux bien m'en donner quelques baisers pour gage??
Corneille, Suite du Ment. V, I.Et sur ce beau langage, Pour suivre son chemin, m'a tourné le visage
, Molière, le Dép. IV, 2.Mon Dieu, madame, sans langage, Je ne vous parle pas, car vous êtes trop sage
, Molière, Éc. des mar. I, 2.Et, sans plus de langage, Lui jette pour défi son assiette au visage
, Boileau, Sat. III. - 9Dans les beaux-arts, procédés à l'aide desquels l'artiste exécute ses conceptions. Le dessin, le coloris constituent le langage de la peinture?; les intervalles, les accords celui de la musique.
SYNONYME
LANGAGE, LANGUE. Ces deux mots ne diffèrent que par la finale age qui, étant la finale aticus des latins, signifie ce qui opère, ce qui agit. C'est là ce qui fait la nuance des deux mots. La langue est plutôt la collection des moyens d'exprimer la pensée par la parole?; le langage est plutôt l'emploi de ces moyens. C'est la nuance que l'on aperçoit, par exemple, entre la langue française et le langage français. Pour la même raison on dit le langage par signes, le langage des yeux, et non la langue par signes, la langue des yeux. La langue du c?ur, ce sont les expressions dont le c?ur se sert d'ordinaire?; le langage du c?ur, ce sont les émotions que le c?ur fait partager.
HISTORIQUE
XIIe s. Droiz empereres, entendez mon langage
, li Coronemens Looys, V. 2282. Car sa biautez me fait tant esbahir Que je ne sai devant lui [elle] nul langage
, Couci, XI. Genz de divers païs, de mult divers language
, Th. le mart. 158.
XIIIe s. Que [car] mon langage ont blasmé li François Et mes chançons, oyant les Champenois
, Quesnes, Romanc. p. 83. Vous n'entendés son langage, ne il ne reset point dou vostre
, H. de Valenciennes, XII.
XIVe s. ? Et a esté translatée en plusieurs langaiges et exposée en très grant diligence de plusieurs docteurs catholiques
, Oresme, Prol. Aristote tenoit qu'il n'est que un dieu, mais il parle selon le commun langage qui estoit lors
, Oresme, Eth. 20.
XVe s. En amonestant et priant les contes, les barons et les chevaliers, qu'ils voulussent entendre et penser pour son honneur garder et defendre son droit, et leur disoit ces langages en riant si doucement et de si liée chere, que?
, Froissart, I, I, 284. Un roy doit faire enseigner et endoctriner ses enfants, et leur faire savoir pluseurs langages et mesmement latin pour voiager
, Bibl. des ch. 6e série, t. II, p. 144.
XVIe s. Ces langages adonc despleurent si fort au peuple, que l'on l'en estima homme importun, fascheux et envieux
, Amyot, Fab. 53. Il ne sera point, à mon avis, besoin de beaucoup de langage, pour declarer que c'est que concorde
, Lanoue, 43. Changer de langage
, Lanoue, 390. Quelques uns tindrent ce langage?
, Lanoue, 607. Pibrac, merveilleux en delicatesse de langage
, D'Aubigné, Hist. II, 337. Un charlatan de cour y vend son beau langage
, D'Aubigné, Tragiques, Princes.
Encyclopédie, 1re édition
LANGAGE, s. m. (Arts. Raisonn. Philos. Metaphys.) modus & usus loquendi, maniere dont les hommes se communiquent leurs pensées, par une suite de paroles, de gestes & d'expressions adaptées à leur génie, leurs m?urs & leurs climats.
Dès que l'homme se sentit entraîné par goût, par besoin & par plaisir à l'union de ses semblables, il lui étoit nécessaire de développer son ame à un autre, & lui en communiquer les situations. Après avoir essayé plusieurs sortes d'expressions, il s'en tint à la plus naturelle, la plus utile & la plus étendue, celle de l'organe de la voix. Il étoit aise d'en faire usage en toute occasion, à chaque instant, & sans autre peine que celle de se donner des mouvemens de respiration, si doux à l'existence.
A juger des choses par leur nature, dit M. Warburthon, on n'hésiteroit pas d'adopter l'opinion de Diodore de Sicile, & autres anciens philosophes, qui pensoient que les premiers hommes ont vécu pendant un tems dans les bois & les cavernes à la maniere des bêtes, n'articulant comme elles que des sons confus & indéterminés, jusqu'à ce que s'étant reunis pour leurs besoins réciproques, il soient arrivés par degrés & à la longue, à former des sons plus distincts & plus variés par le moyen de signes ou de marques arbitraires, dont ils convinrent, afin que celui qui parloit pût exprimer les idées qu'il desiroit communiquer aux autres.
Cette origine du langage est si naturelle, qu'un pere de l'Eglise, Grégoire de Nicée, & Richard Simon, prêtre de l'Oratoire, ont travaillé tous les deux à la confirmer ; mais la révélation devoit les instruire que Dieu lui-même enseigna le langage aux hommes, & ce n'est qu'en qualité de philosophe que l'auteur des Connoissances humaines a ingénieusement exposé comment le langage a pu se former par des moyens naturels.
D'ailleurs, quoique Dieu ait enseigné le langage, il ne seroit pas raisonnable de supposer que ce langage se soit étendu au-delà des nécessités actuelles de l'homme, & que cet homme n'ait pas eu par lui-même la capacité de l'étendre, de l'enrichir, & de le perfectionner. L'expérience journaliere nous apprend le contraire. Ainsi le premier langage des peuples, comme le prouvent les monumens de l'antiquité, étoit nécessairement fort stérile & fort borné : en sorte que les hommes se trouvoient perpétuellement dans l'embarras, à chaque nouvelle idée & à chaque cas un peu extraordinaire, de se faire entendre les uns aux autres.
La nature les porta donc à prévenir ces sortes d'inconvéniens, en ajoutant aux paroles des significatifs. En conséquence la conversation dans les premiers siecles du monde fut soutenue par un discours entremêlé de gestes, d'images & d'actions. L'usage & la coutume, ainsi qu'il est arrivé dans la plûpart des autres choses de la vie, changerent ensuite en ornemens ce qui étoit dû à la nécessité ; mais la pratique subsista encore long-tems après que la nécessité eut cesse.
C'est ce qui arriva singulierement parmi les Orientaux, dont le caractere s'accommodoit naturellement d'une forme de conversation qui exerçoit si bien leur vivacité par le mouvement, & la contentoient si fort, par une représentation perpétuelle d'images sensibles.
L'Ecriture-sainte nous fournit des exemples sans nombre de cette sorte de conversation. Quand le faux prophete agite ses cornes de feu pour marquer la déroute entiere des Syriens, ch. iij. des Rois, 22. 11 : quand Jérémie cache sa ceinture de lin dans le trou d'une pierre, près l'Euphrate, ch. xiij : quand il brise un vaisseau de terre à la vûe du peuple, ch. xjx : quand il met à son col des liens & des joncs, ch. xxviij : quand Ezéchiel dessine le siége de Jérusalem sur de la brique, ch. jv : quand il pese dans une balance les cheveux de sa tête & le poil de sa barbe, ch. v : quand il emporte les meubles de sa maison, ch. xij : quand il joint ensemble deux bâtons pour Juda & pour Israël, ch. xxxviij ; par toutes ces actions les prophetes conversoient en signes avec le peuple, qui les entendoit à merveille.
Il ne faut pas traiter d'absurde & de fanatique ce langage d'action des prophetes, car ils parloient à un peuple grossier qui n'en connoissoit point d'autre. Chez toutes les nations du monde le langage des sons articulés n'a prévalu qu'autant qu'il est devenu plus intelligible pour elles.
Les commencemens de ce langage de sons articulés ont toûjours été informes ; & quand le tems les a polis & qu'ils ont reçu leur perfection, on n'entend plus les bégaiemens de leur premier âge. Sous le regne de Numa, & pendant plus de 500 ans après lui, on ne parloit à Rome ni grec ni latin ; c'étoit un jargon composé de mots grecs & de mots barbares : par exemple, ils disoient pa pour parte, & pro pour populo. Aussi Polybe remarque en quelqu'endroit que dans le tems qu'il travailloit à l'histoire, il eut beaucoup de peine à trouver dans Rome un ou deux citoyens qui, quoique très savans dans les annales de leur pays, fussent en état de lui expliquer quelques traités que les Romains avoient fait avec les Carthaginois ; & qu'ils avoient écrits par conséquent en la langue qu'on parloit alors. Ce furent les sciences & les beaux arts qui enrichirent & perfectionnerent la langue romaine. Elle devint, par l'étendue de leur empire, la langue dominante, quoique fort inférieure à celle des Grecs.
Mais si les hommes nés pour vivre en société trouverent à la fin l'art de se communiquer leurs pensées avec précision, avec finesse, avec énergie, ils ne surent pas moins les cacher ou les déguiser par de fausses expressions, ils abuserent du langage.
L'expression vocale peut être encore considérée dans la variété & dans la succession de ses mouvemens : voilà l'art musical. Cette expression peut recevoir une nouvelle force par la convention générale des idées : voilà le discours, la poésie & l'art oratoire.
La voix n'étant qu'une expression sensible & étendue, doit avoir pour principe essentiel l'imitation des mouvemens, des agitations & des transports de ce qu'elle veut exprimer. Ainsi, lorsqu'on fixoit certaines inflexions de la voix à certains objets, on devoit se rendre attentifs aux sons qui avoient le plus de rapport à ce qu'on vouloit peindre. S'il y avoit un idiome dans lequel ce rapport fût rigoureusement observé, ce seroit une langue universelle.
Mais la différence des climats, des m?urs & des temperamens fait que tous les habitans de la terre ne sont point également sensibles ni également affectés. L'esprit pénétrant & actif des Orientaux, leur naturel bouillant, qui se plaisoit dans de vives émotions, durent les porter à inventer des idiomes dont les sons forts & harmonieux fussent de vives images dés objets qu'ils exprimoient. De là ce grand usage de métaphores & de figures hardies, ces peintures animées de la nature, ces fortes inversions, ces comparaisons fréquentes, & ce sublime des grands écrivains de l'antiquité.
Les peuples du nord vivans sous un ciel très-froid, durent mettre beaucoup moins de feu dans leur langage ; ils avoient à exprimer le peu d'émotions de leur sensibilité ; la dureté de leurs affections & de leurs sentimens dut passer nécessairement dans l'expression qu'ils en rendoient. Un habitant du nord dut répandre dans sa langue toutes les glaces de son climat.
Un françois placé au centre des deux extrémités, dut s'interdire les expressions trop figurées, les mouvemens trop rapides, les images trop vives. Comme il ne lui appartenoit pas de suivre la véhémence & le sublime des langues orientales, il a dûu se fixer à une clarté élégante, à une politesse étudiée, & à des mouvemens froids & délicats, qui sont l'expression de son tempérament. Ce n'est pas que la langue françoise ne soit capable d'une certaine harmonie & de vives peintures, mais ces qualités n'établissent point de caractere général.
Non seulement le langage de chaque nation, mais celui de chaque province, se ressent de l'influence du climat & des m?urs. Dans les contrées méridionales de la France, on parle un idiome auprès duquel le françois est sans mouvement, sans action. Dans ces climats échauffés par un soleil ardent, souvent un même mot exprime l'objet & l'action ; point de ces froides gradations, qui lentement examinent, jugent & condamnent : l'esprit y parcourt avec rapidité des nuances successives, & par un seul & même regard, il voit le principe & la fin qu'il exprime par la détermination nécessaire.
Des hommes qui ne seroient capables que d'une froide exactitude de raisonnemens & d'actions, y paroîtroient des êtres engourdis, tandis qu'à ces mêmes hommes il paroîtroit que les influences du soleil brûlant ont dérangé les cerveaux de leurs compatriotes. Ce dont ces hommes transplantés ne pourroient suivre la rapidité, ils le jugeroient des inconséquences & des écarts. Entre ces deux extrémités, il y a des nuances graduées de force, de clarté & d'exactitude dans le langage, tout de même que dans les climats qui se suivent il y a des successions de chaud au froid.
Les m?urs introduisent encore ici de grandes variétés ; ceux qui habitent la campagne connoissent les travaux & les plaisirs champêtres : les figures de leurs discours sont des images de la nature ; voilà le genre pastoral. La politesse de la cour & de la ville inspire des comparaisons & des métaphores prises dans la délicate & voluptueuse métaphysique des sentimens ; voilà le langage des hommes polis.
Ces variétés observées dans un même siecle, se trouvent aussi dans la comparaison des divers tems. Les Romains, avec le même bras qui s'étoit appesanti sur la tête des rois, cultivoient laborieusement le champ fortuné de leurs peres. Parmi cette nation féroce, disons mieux guerriere, l'agriculture fut en honneur. Leur langage prit l'empreinte de leurs m?urs, & Virgile acheva un projet qui seroit très-difficile aux François. Ce sage poëte exprima en vers nobles & héroïques les instrumens du labourage, la plantation de la vigne & les vendanges ; il n'imagina point que la politesse du siecle d'Auguste pût ne pas applaudir à l'image d'une villageoise qui avec un rameau écume le moût qu'elle fait bouillir pour varier les productions de la nature.
Puisque du différent génie des peuples naissent les différens idiomes, on peut d'abord décider qu'il n'y en aura jamais d'universel. Pourroit-on donner à toutes les nations les mêmes m?urs, les mêmes sentimens, les mêmes idées de vertu & de vice, & le même plaisir dans les mêmes images, tandis que cette différence procede de celle des climats que ces nations habitent, de l'éducation qu'elles reçoivent, & de la forme de leur gouvernement ?
Cependant la connoissance des diverses langues, du moins celle des peuples savans, est le véhicule des sciences, parce qu'elle sert à démêler l'innombrable multitude des notions différentes que les hommes se sont formées : tant qu'on les ignore, on ressemble à ces chevaux aveugles dont le sort est de ne parcourir qu'un cercle fort étroit, en tournant sans cesse la roue du même moulin. (D. J.)
Wiktionnaire
Nom commun - français
langage \l??.?a?\ masculin
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Emploi que l'être humain fait des sons et des articulations de la voix pour exprimer ses pensées et ses sentiments.[3]
- Tous les états de la sensibilité sont moteurs. Le langage lui-même en contient la preuve. Il les appelle des émotions. ? (Pierre Lasserre, Philosophie de Goût musical, Les Cahiers verts n° 11, Grasset, 1922, p.50)
- Chaque époque a sa tendance tyrannique qui cherche à réduire le langage, à le canaliser, à l'enrôler, à le surveiller. ? (Philippe Sollers, Éloge de l'infini, Gallimard, page 366)
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(En particulier) Manière de s'exprimer, soit par rapport aux mots qu'on emploie, soit par rapport au sens.
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Si m'escuse de mon langage
Rude, malostru et sauvage,
Car nés ne sui pas de Paris. ? (Jean de Meung, en préface de sa traduction de la Consolatio philosophiae de Boèce) - Le bon Piqueur doit sçauoir bien parler en cris, & langages plaisans aux chiens, crier, hucher, & houpper ses compagnons, forhuer en mots longs, & sonner de la trompe. ? (René François, Essay des merveilles de nature et des plus nobles artifices, 1632, page 18)
- Vuillet était la bête noire d'Aristide. Il ne se passait pas de semaine sans que les deux journalistes échangeassent les plus grossières injures. En province, où l'on cultive encore la périphrase, la polémique met le catéchisme poissard en beau langage : Aristide appelait son adversaire « frère Judas », ou encore « serviteur de saint Antoine », et Vuillet répondait galamment en traitant le républicain de « monstre gorgé de sang dont la guillotine était l'ignoble pourvoyeuse. » ? (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
- Cette idolâtrie des mots joue un grand rôle dans l'histoire de toutes les idéologies ; la conservation d'un langage marxiste par des gens devenus complètement étrangers à la pensée de Marx, constitue un grand malheur pour le socialisme. ? (Georges Sorel, Réflexions sur la violence Chap.I, Lutte de classe et violence, 1908)
- Et rien en effet dans son langage, pas plus que dans ses silences ni dans son attitude, ne décela à sa bourgeoise qu'il avait les sens aux aguets et faisait bonne garde. ? (Louis Pergaud, La Vengeance du père Jourgeot, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Elle ne parle pas ce langage, bien sûr ! Oserait-elle troquer le doux roucoulement méridional contre cette brocaille sèche, ce brocard de pierrailles qu'on jurerait de l'allemand ? Ah ! pécheresse ! ? (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Un langage managérial est en train de se substituer au langage de l'intériorité. C'est en cela qu'il y a retournement du langage, au sens policier du terme, puisqu'il vise à nous désinformer sur nous mêmes, en nous désapprenant à ressentir pour mieux nous désapprendre à discerner. ? (Annie Le Brun, Le langage reste une arme que chacun peut se réapproprier, dans "Philosophie magazine", février 2009)
- Cet ouvrage se veut un guide pratique, écrit dans un langage clair sans faire l'économie de la complexité lorsque cela est nécessaire, à destination des professionnels de l'industrie, des juristes et de toute personne intéressée par les aspects juridiques et techniques de la dronautique. ? (Alexandre Cassart, Droit des drones: Belgique, France, Luxembourg, Bruxelles : éd. Bruylant (groupe Larcier), 2017, partie 1, chap. 1, section 1)
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Si m'escuse de mon langage
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(Linguistique) Faculté de mettre en ?uvre un système de signes linguistiques, qui constituent la langue, permettant la communication et l'expression de la pensée.
- Charles s'assit et ne put rien dire. Il était ému par une de ces sensations pour lesquelles il manque un langage. ? (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
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(Par extension) Cris, chant, etc., dont les animaux se servent pour se faire entendre.
- Les oiseaux ont une sorte de langage. - Le langage des bêtes.
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(Figuré) Tout ce qui sert à exprimer des idées et des sensations.
- La vraie question : comment accorder la durée des beautés musicales avec la mutabilité du langage musical ? ? (Pierre Lasserre, Philosophie du goût musical, chap.2, p.33, Grasset, 1922.)
- Langage du geste, des yeux. - Le langage symbolique des fleurs. - La pantomime est un langage muet.
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(Informatique) (Par ellipse) Langage de programmation.
- Le Brainfuck est mon langage de prédilection.
- En plus du code en langage assembleur x86, il existe également la source en langage BASIC, ainsi que les fichiers COM compilés pour EDLIN (éditeur de texte ligne par ligne intégré à MS-DOS) et DEBUG. ? (Silicon.fr, MS-DOS : Microsoft publie son code source sur GitHub, 2 octobre 2018 ? lire en ligne)
- La gestion des expressions régulières en Perl fait partie intégrante du langage, elle ne nécessite pas de fonctions bibliothèques ou de modules externes. ? (Martial Bornet, Expressions régulières, Éditions ENI, 2015, page 380)
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(Par analogie) (Art) Ensemble d'unités graphiques et d'idées particulier à un mouvement artistique, ou utilisés par un artiste pour créer une ?uvre.
- Le langage de Corneille de Lyon est très marqué par les portraits et les habits sombres.
Trésor de la Langue Française informatisé
LANGAGE, subst. masc.
Langage au Scrabble
Le mot langage vaut 9 points au Scrabble.
Informations sur le mot langage - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.
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bouillonné hydrophobe coassement indépassable simulatrice autrement mi-salade exonérées pétons trinidadienne
Les citations avec le mot Langage
- Le droit international est, pour le Etats, non seulement, un ensemble normatif, mais aussi un langage commun.Auteur : Boutros Boutros-Ghali - Source : Sans référence
- Je vis de bonne soupe, et non de beau langage.Auteur : Molière - Source : Les Femmes savantes (1672), II, 7, Chrysale
- Bref, le cliché nous est signe que le langage soudain a pris le pas sur un esprit dont il vient contraindre la liberté, et le jeu naturel.Auteur : Jean Paulhan - Source : Les Fleurs de Tarbes ou La terreur dans les Lettres (1936-1941)
- Si vous dites : II fait beau temps, et que vous disiez vérité, il fait donc beau temps. Voilà pas une forme de parler certaine ? Encore nous trompera-t-elle. Qu'il soit ainsi, suivons l'exemple. Si vous dites : Je mens, et que vous disiez vrai, vous mentez donc. L'art, la raison, la force de la conclusion de cette-ci sont pareilles à l'autre ; toutes fois nous voila embourbés. Je vois les philosophes Pyrrhoniens qui ne peuvent exprimer leur générale conception en aucune manière de parler; car il leur faudrait un nouveau langage. Le notre est tout formé de propositions affirmatives, qui leur sont de tout ennemies. De façon que, quand ils disent : « Je doute », on les tient incontinent à la gorge pour leur faire avouer qu'au moins ils assurent et savent cela, qu'ils doutent. [...] Cette fantaisie est plus sûrement conçue par interrogation : « Que sais-je ? » comme je la porte à la devise d'une balance.Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, II, 12, Apologie de Raimond Sebond
- Socrate — C'est en somme une espèce de vice qui tire son nom d'une habitude particulière, et cette partie du vice en général est une disposition contraire à celle que recommande l'inscription de Delphes.
Protarque — C'est du précepte : Connais-toi toi-même, que tu parles, Socrate ?
Socrate — Oui, et le contraire de ce précepte, dans le langage de l'inscription, serait de ne pas se connaître du tout.Auteur : Platon - Source : Le Philèbe - Si m'excuse de mon langage - Rude, malotru et sauvage, - Car né ne suis pas de Paris.Auteur : Jean Clopinel, dit Jean de Meung - Source : Le Roman de la Rose (1275)
- Avec deux yeux bavards parfois j'aime à jaser; - Mais le seul vrai langage, au monde, est un baiser.Auteur : Alfred de Musset - Source : Sans référence
- J'ai lancé contre une pierre un bol cette nuit ;
L'acte brutal, j'étais ivre quand je l'ai commis ;
Le bol m'a dit en son langage de bol :
« J'ai été ce que tu es ! tu seras toi aussi ce que je suis ! »Auteur : Omar Khayyam - Source : Ruba'iyat - Car je fais dire aux autres ce que je ne puis si bien dire tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mes sens. Je ne compte pas mes emprunts, je les pèses.Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais
- Honneur des Hommes, Saint Langage ...Auteur : Paul Valéry - Source : Charmes, la Pythie
- La poésie demande un génie particulier, qui ne s'accommode pas trop avec le bon sens. Tantôt, c'est le langage des dieux, tantôt c'est le langage des fous, rarement celui d'un honnête homme.Auteur : Charles de Saint-Evremond - Source : Sur les caractères des tragédies, De la poésie
- Si l'homme a besoin du langage, ce n'est pas seulement pour communiquer du sens, c'est en même temps pour écouter et reconnaître sa propre existence.Auteur : Hubert Reeves - Source : Je n'aurai pas le temps (2008)
- Ainsi, il est essentiel de démystifier la politique religieuse, de défier ceux qui tentent d'invoquer l'autorité religieuse pour justifier une régulation autocratique et remporter des jeux de pouvoir en se servant du langage religieux.Auteur : Zahra Ali - Source : Féminismes islamiques (2012)
- Le jeu de mots trahit donc une distraction momentanée du langage.Auteur : Henri Bergson - Source : Le Rire (1899)
- Je voudrais dépouiller le langage pour le purifier, le mettre nu jusqu'à l'osAuteur : Ernest Hemingway - Source : Saint Louis Sart-Times, mai 1941
- Toutes les infortunes sont soeurs, elles ont le méme langage, la même générosité , la générosité de ceux qui, ne possédant rien, sont prodigues de sentiments, payent de leur temps et de leur personne.Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Comédie humaine (1842-1852)
- Quand le langage répond à un appel qui ne peut être formulé par le langage, la littérature apparaît.Auteur : Jacques, comte de Bourbon-Busset - Source : La nature est un talisman (Journal I) (1966)
- La musique est peut-être l'exemple unique de ce qu'aurait pu être - s'il n'y avait pas eu l'invention du langage, la formation des mots, l'analyse des idées - la communication des âmes.Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu (1918)
- Il est assurément difficile de cacher les mouvements de son coeur. On se tait; mais que de fois la passion parle! Une pâleur, une rougeur subite, en décomposant mes traits, était quelquefois un langage bien certain.Auteur : Caius Cornelius Gallus - Source : Elégies, III
- Avec toute mon équipe de La Parole Errante je cherche l'absolu de la langue. On se fout de l'approbation des autres, du consensus. On veut arracher les prisonniers, les drogués, les transplantés, les psychiatrisés à ce pauvre petit langage auquel les a condamnés une société qui ne les écoute plus. Nous voulons leur rendre leurs mots. Nous voulons en faire des poètes. Auteur : Armand Gatti - Source : Entretien d'Armand Gatti, Télérama 1995
- Avant que l'espèce humaine ait acquis le feu, les outils, le langage, la lune avait constamment été l'alliée des hommes. Telle une lumière offerte par les dieux, elle éclairait périodiquement le monde des ténèbres et apaisait les terreurs des hommes.Auteur : Haruki Murakami - Source : 1Q84 (2011), juillet - septembre
- - Faut pas faire attention, c'est une brute née de la guerre - - En langage clinique on appelle ça un paranoïaque, en langage militaire un brigadier.Auteur : Michel Audiard - Source : Un Taxi pour Tobrouk (1960) de Denys de la Patellière
- Le langage politique est destiné à rendre vraisemblable les mensonges, respectables les meurtres et à donner l'apparence de la solidité à ce qui n'est que vent.Auteur : George Orwell - Source : Essais, articles, lettres (Collected Essays, Journalism And Letters)
- Paulus aurait pu dire n'importe quoi. Avec cette voix bizarre, il réussissait à entrer en moi sans passer par mon cerveau. C'était comme une vibration, peut-être quelque chose qui ressemblait au langage des baleines.Auteur : Agnès Desarthe - Source : Je ne t'aime pas, Paulus (1992)
- Comme tous les bègues, je suis devenu dès la jeunesse un outsider endurci, restant à l’écart, trop honteux pour me mêler aux conversations. Mais ma connaissance des hommes s’en est trouvée aiguisée. Rien qu’en observant le langage corporel des chamailleurs et provocateurs et en écoutant les salves qu’ils tiraient dans leur sous-texte, j’ai appris à déchiffrer plus vite que les participants à une discussion les insinuations et les rapports de force contenus dans un échange. Il y a peu de chose qui puisse vous aveugler plus sûrement qu’un mot prononcé. Auteur : Tom Lanoye - Source : Décombres flamboyants (2019)
Les citations du Littré sur Langage
- Pour ce que la charrete du dit exposant pignoit, ce qui est à dire selon le langage du pays, huignoit [criait], le dit Colin lui dist qu'elle avoit bien mestier d'oindre. Icelluy Perrenot dist au suppliant : Se tu en hognes, encore seras tu battuAuteur : DU CANGE - Source : hugnare.
- Langage nerveux et puissant, comme le françois est gracieux, delicatAuteur : MONT. - Source : III, 39
- Un roi sage, ennemi du langage menteur, Écarte d'un regard le perfide imposteurAuteur : Jean Racine - Source : Esth. III, 3
- Ce langage sonore [le grec] aux douceurs souveraines, Le plus beau qui soit né sur des lèvres humainesAuteur : A. CHÉN. - Source : l'Invention.
- Un mélange du style poétique et boursouflé avec le langage de la philosophieAuteur : Voltaire - Source : Lett. Thieriot, 7 février 1759
- Je me plais à répéter ces paroles [de dévotion, chez la princesse Anne].... et je voudrais ne parler plus que ce langageAuteur : BOSSUET - Source : Anne de Gonz.
- C'est l'oreille [que la femme doit fidèlement garder à son mari], afin que nul langage ou bruit n'y puisse entrer, sinon le doux et aimable grillotis des paroles chastes et pudiques, qui sont les perles orientales de l'ÉvangileAuteur : SAINT FRANÇOIS DE SALES - Source : dans SAYOUS, Hist. litt. de la France à l'étranger, XVIIe s.
- Tel était vraisemblablement le sort d'un enfant d'environ dix ans, qui vivait parmi les ours, et qu'on trouva en 1694, dans les forêts qui confinent la Lithuanie et la Russie ; il ne donnait aucune marque de raison, marchait sur ses pieds et sur ses mains, n'avait aucun langage et formait des sons qui ne ressemblaient en rien à ceux d'un hommeAuteur : CONDIL. - Source : Traité sens, IV, 7
- Les connaisseurs crurent trouver, sous ce langage barbare [des Maximes des saints], un pur quiétisme, délié, affinéAuteur : S.-SIM. - Source : 45, 14
- Chascun des leurs loue leur langage, au moins ceulx qui veulent estre bien d'eulxAuteur : COMM. - Source : V, 18
- Pour ce que le dit Pierre Sarre, sans congié ou consentement du dit chevalier, en icelle terre ou fief, avoit cueilli et emblé certains biens et choses du dit chevalier appelez ajoous selon le langage du pays [diocèse de Luçon].... ajous sont défendus de cueillir et prendre sanz licence de celui à qui il appartient ; et yceulx ajous avoit mis sur une jument et sur une mule....Auteur : DU CANGE - Source : ib.
- L'homme a trois sortes de voix, savoir : la voix parlante ou articulée, la voix chantante ou mélodieuse et la voix pathétique ou accentuée qui sert do langage aux passions, et qui anime le chant et la paroleAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. II
- Les larmes sont le langage muet de la douleurAuteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Larmes.
- Aristote tenoit qu'il n'est que un dieu, mais il parle selon le commun langage qui estoit lorsAuteur : ORESME - Source : Eth. 20
- Chaque heure a son tribut, son encens, son hommage, Qu'elle apporte en mourant aux pieds de Jéhova ; Ce n'est qu'un même sens dans un divers langage ; Le matin et le soir lui disent : hosanna !Auteur : LAMART. - Source : Harm. II, 6
- Le père Bouhours est derrière eux [les grands écrivains], marquant sur des tablettes toutes les fautes de langage et les négligences qui leur échappentAuteur : Voltaire - Source : Temple du goût.
- La plupart de vos écrivains en prose [vous Italiens] aujourd'hui ont un langage si déclamatoire, si diffus, si abondant en superlatifsAuteur : STAËL - Source : Corinne, VII, 1
- Il me suffira de dire en gros que son langage était moins pétulant que celui de sa mère, parce qu'il y entrait plus d'artAuteur : MARIV. - Source : Pays. parv. part. 6
- Le nom de phénicoptère, oiseau à l'aile de flamme, est un exemple de ces rapports sentis qui font la grâce, l'énergie du langage de ces Grecs ingénieuxAuteur : BUFF. - Source : Ois. t. XVI, p. 294, dans POUGENS
- Ce langage, d'Adam de pere en fils coulant, Parvint incorrompu jusqu'au temps....Auteur : DU BARTAS - Source : la Seconde sepmaine, Paris, 1610, p. 201
- C'est là, selon le langage de l'Évangile, que Dieu redemande tout, et qu'il fait tout payer jusqu'à un denierAuteur : BOURDAL. - Source : Pensées, t. III, p. 114
- Le langage qu'elle luy a teint encores à ce matinAuteur : CARL. - Source : VI, 38
- Essayer vueil se je sauroye Rimer ainsi que je souloye ; Au moins j'en feray mon povoir, Combien que je congnois et sçay Que mon langage trouveray Tut enroillié de non chaloirAuteur : CH. D'ORL. - Source : Bal. 74
- Les mots propres, répondit Euclide, forment le langage de la raison ; les expressions figurées, celui de la passionAuteur : BARTHÉL. - Source : Anach. ch. 58
- Nous entendons tous les jours des pécheurs qui mêlent à l'accusation de leurs fautes les maximes du siècle et le langage des passionsAuteur : MASS. - Source : Carême, Confession.
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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 22h31

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