La définition de Langueur du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Langueur
Nature : s. f.
Prononciation : lan-gheur
Etymologie : Provenç. languor, langor ; espagn. languor ; ital. languore ; du lat. langorem.

Voir les citations du mot LangueurSignification du mot Langueur


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de langueur de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec langueur pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Langueur ?


La définition de Langueur

Etat d'une personne affaiblie, malade. Maladie de langueur. Être en langueur.


Toutes les définitions de « langueur »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

LANGUEUR. n. f.
État d'abattement d'une personne faible et malade. Être en langueur. Maladie de langueur. On l'employait dans ce sens au pluriel. Il ne sent point les langueurs de l'âge. Il se dit plus ordinairement d'une Sorte d'abattement physique et moral causé par les fatigues de l'esprit, par les peines de l'âme, et principalement par celles qui viennent de l'amour. L'excès du travail l'a mis dans un état de langueur dont il a peine à sortir. La mort de sa femme l'a jeté dans une langueur d'où rien ne peut le tirer. Une secrète langueur s'est emparée de son âme. Des yeux pleins de langueur, d'une amoureuse langueur.

Littré

LANGUEUR (lan-gheur) s. f.
  • 1Etat d'une personne affaiblie, malade. Maladie de langueur. Être en langueur. Il est revenu un gentilhomme de Commerci qui m'a fait peur de la santé du cardinal de Retz?: ce n'est plus une vie, c'est une langueur, Sévigné, 28 juill. 1677. Ma tante est toujours très mal?; laissez-nous le soin de partir, nous ne souhaitons autre chose?; et même, s'il y avait quelque espérance de langueur, nous prendrions notre parti, Sévigné, 27 avr. 1672. Une langueur qui semble d'abord plus incommode que dangereuse?; des maux d'autant plus à plaindre que, n'étant pas assez connus, ils n'étaient pas peut-être assez plaints?, Fléchier, Dauphine. Il y a plus de deux ans qu'il est malade, et tant de médecins qui l'ont vu ne l'ont pu guérir, non plus que les eaux de Bourbon?; c'est une langueur dont son esprit ne se sent point, Bouhours, Chevalier de Méré. Après trois mois de langueur, elle [Mme de Maintenon] mourut à quatre-vingt-trois ans, le samedi 15 d'avril, Duclos, Mém. rég. ?uv. t. V, p. 402, dans POUGENS.

    Langueur d'estomac, état d'un estomac qui a perdu le ton nécessaire pour bien faire ses fonctions.

    Fig. Tenir en langueur, faire languir. ?Ces lois dont la rigueur Tiennent mes souhaits en langueur, Malherbe, V, 19.

  • 2 Fig. Sorte d'affaiblissement moral et physique causé par les fatigues de l'esprit, par les peines de l'âme. L'excès du travail l'a mis dans un état de langueur dont il a peine à se tirer. La reine, qui se trouva grosse, et qui ne put par tout son crédit faire abandonner ces deux siéges qu'on vit enfin si mal réussir, tomba en langueur, et tout l'État languit avec elle, Bossuet, Reine d'Anglet. L'état de langueur qui me menaçait d'une mort prochaine, Fénelon, Dial. des morts mod. Charles-Quint, François 1er. La nature vous a donné ce feu avec lequel on ne sent jamais la langueur de l'âge?; vous serez plus philosophe, mais vous ne serez jamais vieux, Voltaire, Lett. Richelieu, 31 août 1751. L'impression que l'idée d'une mort prochaine faisait sur mon âme était moins de la tristesse qu'une langueur paisible et qui même avait ses douceurs, Rousseau, Confessions, VI.
  • 3Il se dit, dans un sens analogue, de la passion de l'amour. Moi qui m'étais défendu toute ma vie des tristesses, des langueurs et des inquiétudes de l'amour, Voiture, Lett. 43. De mes yeux interdits la confuse langueur Trahirait, malgré moi le secret de mon c?ur, Th. Corneille, Ariane, II, 3. Un nuage confus se répand sur ma vue?; Je n'entends plus, je tombe en de douces langueurs?; Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue, Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs, Boileau, Traité du sublime, VIII. Soutiendrai-je ces yeux dont la douce langueur Sait si bien découvrir les chemins de mon c?ur?? Racine, Bérén. IV, 4. Les yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur, ne pouvaient vous quitter, Racine, Phèdre, II, 1.
  • 4État de l'âme qui se laisse aller à un état comparé à la langueur physique. Les langueurs d'une vie sans occupation. Je ne vous dirai pas avec quelles langueurs D'un si cruel exil j'ai souffert les longueurs, Corneille, Tite et Bérén. II, 5. Ce n'est pas que j'aie sur le c?ur de n'avoir pas senti le plaisir d'être avec vous?; je vous jure et je vous proteste que je ne vous ai jamais regardée avec indifférence ni avec la langueur que donne quelquefois l'habitude, Sévigné, 12 juill. 1671. [Les bienheureux]? goûtent, dans les feux d'une éternelle ardeur, Des plaisirs sans regrets, du repos sans langueur, Voltaire, Henr. VII. Occupé sans tumulte, amusé sans langueur, Je méprise le monde et je vous y regrette, Voltaire, Lettres en vers et en prose, 27. Je n'irai point, en proie à de lâches amours, Aux langueurs d'un sérail abandonner mes jours, Voltaire, Zaïre, I, 2. Vous êtes bien mon Prométhée?; votre feu réveille les étincelles d'une âme affaiblie par tant de langueurs et de maux, Voltaire, Lett. Pr. roy. de Prusse, 1739. Vivez, madame, avec des amis qui adoucissent le fardeau de la vie, qui occupent l'âme et qui l'empêchent de tomber en langueur, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 15 mars 1769. Ce prince, seul, farouche, à ses langueurs livré, Aime à nourrir le fiel dont il est dévoré, Ducis, Hamlet, I, 1.
  • 5Absence d'intérêt, de chaleur, de mouvement dans les productions de l'esprit. Il y a de la langueur dans cet ouvrage. Cette chaleur ou se communique aux auditeurs, ou du moins les préserve d'une langueur involontaire qui aurait pu les gagner, Fontenelle, du Verney. Le spectateur pardonne tout, hors la langueur?; et, lorsqu'il est une fois ému, il examine rarement s'il a raison de l'être, Voltaire, ?dipe, lett. 5e.
  • 6Il se dit des choses qui n'ont point d'activité, de développement. La langueur du commerce, des affaires. Les sept cent cinquante-neuf plantations distribuées dans soixante-une vallées sortaient de leur langueur, et il s'en formait d'autres, Raynal, Hist. phil. VII, 14.

HISTORIQUE

XIIe s. De le [la] enferteit [infirmité] de ceste languor ne muert nulz, se cil non ki est encor floibes [faible], Job, p. 518. Si chaï [il chut, il tomba] en langur grevuse à desmesure, Th. le mart. 167.

XIIIe s. Sire, fai me dire à ton devin, de mon seigneur, que ge gart ci en langor, quant il morra, ne se il garra jamès de ceste maladie, Merlin, f° 47, verso. Et avint que maladie li prist?; et moult fu grant pieche en langour, Chr. de Rains, 222.

XIVe s. Comme dit Tulles, vice est langour de l'ame, Oresme, Eth. 42.

XVIe s. Refus, oubly, jalousie et langueur Suyvent amours, Marot, I, 340. Les douces passions, les delectables peines, Et les cheres langueurs dont les amours sont pleines, Desportes, Élégies, I, 7.

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Encyclopédie, 1re édition

LANGUEUR, (Mor.) il se dit des hommes & des sociétés. L'ame est dans la langueur, quand elle n'a ni les moyens ni l'espérance de satisfaire une passion qui la remplit ; elle reste occupée sans activité. Les états sont dans la langueur quand le dérangement de l'ordre général ne laisse plus voir distinctement au citoyen un but utile à ses travaux.

Langueur, s. f. (Méd.) est un mode ou espece de foiblesse plus facile à sentir qu'à définir ; elle est universelle ou particuliere ; on sent des langueurs d'estomac. Voyez Indigestion, Estomac. On éprouve des langueurs générales, ou un anéantissement de tout le corps ; on ne se sent propre à aucune espece d'exercice & de travail ; les muscles semblent refuser leur action ; on n'a pas même la volonté de les mouvoir, parce qu'on souffre un malaise quand on le fait ; c'est un symptome propre aux maladies chroniques, & particulierement à la chlorose ; il semble être approprié aux maladies dans lesquelles le sang & les humeurs qui en dérivent, sont vapides, sans ton & sans activité. Le corps, ou pour mieux dire, les fonctions corporelles ne sont pas les seules langueurs ; mais les opérations de l'esprit, c'est-à-dire, les facultés de sentir, de penser, d'imaginer, de raisonner, sont dans un état de langueur singulier ; telle est la dépendance où sont ces fonctions du corps. Ce symptome n'aggrave point les maladies chroniques ; il semble indiquer seulement l'état atonique du sang & des vaisseaux, la diminution du mouvement intestin putréfactif. Les remedes les plus appropriés par conséquent sont ceux qui peuvent réveiller & animer ce ton, qui peuvent augmenter la fermentation ou le mouvement intestin du sang, & l'action des vaisseaux sur les liquides ; tels sont l'équitation, les martiaux, les plantes cruciformes, les alkalis fixes & volatils, & généralement tous ceux qui sont réellement convenables dans les maladies dont la langueur est le symptome. Voyez Chlorose, Force, Foiblesse, &c. (m)

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

langueur \lã.?wør\ féminin

  1. Langueur, maladie, état de faiblesse.

Nom commun - français

langueur \l??.???\ féminin

  1. Affaiblissement physique et moral qui réduit considérablement les forces et l'activité d'une personne. Action, fait de languir.
    • Les Liméniennes ont toutes de belles couleurs, [?], des yeux noirs d'une expression indéfinissable d'esprit, de fierté et de langueur ; [?]. (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • Un long baiser rescella leur pacte. Aïssa, lourde de langueur, avait renversé sa tête sur l'épaule de son amant. (Victor Margueritte, Un c?ur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921, page 61)
    • Les sanglots longs
      Des violons
      De l'automne
      Blessent mon c?ur
      D'une langueur
      Monotone.
      (Paul Verlaine, Chanson d'automne, 1866)
    • Atteint d'un mal nommé porphyrie, le pauvre garçon est contraint de s'abreuver de sang humain pour conjurer sa langueur chronique. (François Rivière, Dracula, cent ans et toutes ses dents, dans Libération (journal), 31 décembre 1987)
  2. État d'abattement d'une personne faible et malade.
    • Il ne sent point les langueurs de l'âge.
    • Maladie de langueur (On l'employait dans ce sens au pluriel).
    • Louis XIII tomba dans un grand fauteuil garni d'oreillers, demanda et but un verre d'élixir préparé pour le fortifier contre les évanouissements fréquents que lui causait sa maladie de langueur, fit un geste pour éloigner tout le monde, et seul avec Richelieu, lui parla d'une voix languissante. (Alfred de Vigny, Cinq-Mars, chapitre XXIV, 1826)
    • Il y a deux ans, la reine le fit appeler pour soigner le dauphin atteint d'une maladie de langueur. (Anatole France, L'Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 193)
    • ? Tranquillisez-vous, ma petite. C'est un peu de langueur. Dans deux jours vous serez sur pied. Reposez-vous. Vous prendrez votre potion, bien sagement, comme je vous l'ai ordonné? N'est-ce pas ? Vous me le promettez ?? (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, réédition Le Livre de Poche, pages 123-124)
    • Ce qu'il appelle le «languishing», ou la langueur en français, c'est le sentiment de stagner, une profonde impression de vide. (Anne-Sophie Roy, L'indifférence, ce nouveau mal de vivre qui frappe les gens, Le Journal de Montréal, 25 avril 2021)
  3. (Vieilli) (Littéraire) Cause d'abattement et de nature physique (maladie ou blessure).
    • [?]; encore sa vie fut-elle accidentellement écourtée, puisqu'il périt « de langueur » un an après avoir été éborgné par un corbeau. (Jean Rostand, La vie des crapauds, 1933)
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Trésor de la Langue Française informatisé


LANGUEUR, subst. fém.

A. ? Affaiblissement physique ou moral qui réduit considérablement les forces et l'activité d'une personne.
1. Vx ou littér. [La cause est de nature physique (maladie, blessure)] Entrer, être, tomber, tourner en langueur; se consumer de langueur. Je suis malade, messieurs, je me meurs de langueur, et vous m'excuserez si je ne puis me lever (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 339).Une langueur qu'on craignait de voir dégénérer en consomption lente (Lamart., Raphaël,1849, p. 139):
1. Les enfants paraissaient atteints d'une maladie de langueur, ne mangeaient plus, accusaient des douleurs de ventre, traînaient quelque temps, puis expiraient au milieu d'abominables souffrances. Maupass., Contes et nouv., t. 2, Moiron, 1887, p. 1145.
Rem. Ac. souligne que dans ce sens le mot est souvent employé au plur. : Il ne sent point les langueurs de l'âge.
? P. anal. État d'une plante qui végète, s'étiole, dépérit. La langueur ou l'activité de la végétation semblait dépendre d'influences célestes (Volney, Ruines,1791, p. 225).
2. [La cause est de nature morale]
a) Asthénie, affaiblissement de l'énergie morale et physique causée par une fatigue nerveuse, par une souffrance morale. La mort de sa femme l'a jeté dans un état de langueur dont il a peine à sortir (Ac.).La langueur, ou l'impuissance absolue de l'esprit (Cabanis, Rapp. phys et mor., t. 1, 1808, p. 453).Oui, mon Père, je mourrai de colère et de langueur si je ne le retrouve pas (Arnoux, Rêv. policier amat.,1945, p. 77):
2. Vous voilà condamné à la vie maintenant, cher ami, à une vie de langueur, d'empêchement et de souffrance, où votre âme stoïque s'épanouit quand même... Sand, Corresp.,1867, p. 163.
b) État d'âme mélancolique et rêveur qui rend nonchalant, sans énergie. Elles [les jeunes filles] lisent Loti et Fromentin, qui les laissent pleines de langueurs (Chardonne, Dest. sent., I, 1934, p. 67).Comme elle s'approchait de la fenêtre, une étrange langueur l'avait saisie à la vue de la campagne toute teintée d'une buée verte (Lacretelle, Hts ponts, t. 3, 1935, p. 125):
3. Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon c?ur D'une langueur Monotone. Verlaine, Poèmes saturn.,1866, p. 72.
? En partic. État d'âme dû aux tourments d'une passion amoureuse qui s'exprime par une mollesse de l'attitude ou des regards. La suavité et la gracieuse langueur des femmes de l'Asie, beauté bien plus féminine, bien plus amoureuse, bien plus fascinante pour le c?ur que la beauté sévère et mâle des statues grecques (Lamart., Destinées poésie,1834, p. 393).La vivacité nerveuse de Juliette, qu'elle noyait d'une langueur étudiée (Zola, Page amour,1878, p. 882):
4. Yves se faisait de cet amour des représentations simples et précises; il imaginait des regards de langueur, des baisers furtifs, des mains longuement pressées, toute une romance qu'il méprisait. Mauriac, Myst. Frontenac,1933, p. 67.
B. ? P. anal.
1. Caractère d'une chose (paysage, climat) dont la monotonie, la moiteur engendrent cet état d'âme. Après les langueurs extrêmes de cet interminable été, le ciel s'est levé couvert et tout bouleversé (Rivière, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1906, p. 287).La mortelle langueur de l'après-dînée (Claudel, Feuilles Saints,1925, p. 625):
5. Je fuyais tes regards, je cherchais ma raison. Mais la langueur des champs, leur tristesse attrayante, À ma langueur secrète ajoutaient leur poison. Desb.-Valm., Élégies,1833, p. 70.
2. Affaiblissement de l'énergie, ralentissement de l'activité de quelque chose.
a) Ralentissement de l'activité, du développement (d'une entreprise, d'une société). M. Géraud dit qu'après cinq ans de langueur, cette année est excellente pour les manufacturiers (Michelet, Journal,1842, p. 475).
b) Manque d'intérêt, de mouvement, de chaleur (d'une ?uvre artistique ou littéraire). Langueur d'un discours, d'une conversation. [David] fut frappé (...) de la langueur, de la faiblesse de ces honteuses productions de son temps (Delacroix, Journal,1860, p. 270):
6. Je sens fort bien que ces développements doivent jeter de la langueur dans la troisième partie de l'Essai, mais que faire à cela? Lamennais ds MmeV. Hugo, Hugo,1863, p. 6.
REM. 1.
Languison, subst. fém.,région., synon.Aux maladies s'ajoutaient l'ennui, la languison. Les plus vaillants n'avaient même pas le courage de travailler (A. Daudet, Port-Tarascon,1890, p. 128).
2.
Languissement, subst. masc.,région. Action, fait de languir; langueur. Frédéry avait trop de languissement à son Hospitalière et à son petit Frédy (Fabre, Chevrier,1867, p. 321).
3.
Languition, subst. fém.,région. Synon. de languison (supra rem. 1).J'avais une languition sotte qui me faisait regarder toutes les filles sans oser leur dire un mot (Sand, Maîtres sonneurs,1853, p. 17).
Prononc. et Orth. : [l? ?goe:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Prob. av. 1130 (v. éd. pp. 200 et 261) [ms. fin xiie-début xiiies.] « maladie, état de faiblesse » ([Philippe de Thaon], Lapidaire alphabétique ds Lapidaires anglo-norm. éd. P. Studer et J. Evans, V, 989, p. 236); 2. a) ca 1180 « état d'abattement, de mélancolie dû à la passion amoureuse » (Thomas, Tristan, 2484, 3037 ds T.-L.); cf. 1269-78 (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4275 : Amors c'est langueur toute santeïve, C'est santé toute maladive) et 1525 (C. Marot, Élégie IV, 49, ds ?uvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p. 224 : Oubly, Jalousie et langueur Suyvent Amours); b) 1670 « caractère de ce qui est empreint de ce sentiment » langueur [des yeux] (Racine, Bérénice, IV, 4); 3. a) 1564 « chagrin, malheur » (Indice de la Bible ds FEW t. 5, p. 163 a); b) 1765-70 « mélancolie, vague tristesse » (Rousseau, Confessions, VI, ds ?uvres éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t. 1, p. 243); 4. a) 1580 « nonchalance, indolence, paresse » (Montaigne, Essais, I, XXVI, éd. A. Thibaudet, et M. Rat, p. 175); b) fin xviie-1remoitié xviiies. « manque de force, de chaleur (d'une production de l'esprit) » (Fontenelle, Du Verney ds Littré); c) 1780 [éd.] « stagnation (d'une activité écon.) » (Raynal, Hist. phil., VII, 14, ibid.). Du lat. languor « faiblesse, abattement, lassitude; maladie; inactivité, mollesse, tiédeur ». Fréq. abs. littér. : 1 109. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 152, b) 2 246; xxes. : a) 1 371, b) 850.

LANGUEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Prob. av. 1130 (v. éd. pp. 200 et 261) [ms. fin xiie-début xiiies.] « maladie, état de faiblesse » ([Philippe de Thaon], Lapidaire alphabétique ds Lapidaires anglo-norm. éd. P. Studer et J. Evans, V, 989, p. 236); 2. a) ca 1180 « état d'abattement, de mélancolie dû à la passion amoureuse » (Thomas, Tristan, 2484, 3037 ds T.-L.); cf. 1269-78 (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 4275 : Amors c'est langueur toute santeïve, C'est santé toute maladive) et 1525 (C. Marot, Élégie IV, 49, ds ?uvres lyriques, éd. C. A. Mayer, p. 224 : Oubly, Jalousie et langueur Suyvent Amours); b) 1670 « caractère de ce qui est empreint de ce sentiment » langueur [des yeux] (Racine, Bérénice, IV, 4); 3. a) 1564 « chagrin, malheur » (Indice de la Bible ds FEW t. 5, p. 163 a); b) 1765-70 « mélancolie, vague tristesse » (Rousseau, Confessions, VI, ds ?uvres éd. B. Gagnebin et M. Raymond, t. 1, p. 243); 4. a) 1580 « nonchalance, indolence, paresse » (Montaigne, Essais, I, XXVI, éd. A. Thibaudet, et M. Rat, p. 175); b) fin xviie-1remoitié xviiies. « manque de force, de chaleur (d'une production de l'esprit) » (Fontenelle, Du Verney ds Littré); c) 1780 [éd.] « stagnation (d'une activité écon.) » (Raynal, Hist. phil., VII, 14, ibid.). Du lat. languor « faiblesse, abattement, lassitude; maladie; inactivité, mollesse, tiédeur ».

Langueur au Scrabble


Le mot langueur vaut 9 points au Scrabble.

langueur

Informations sur le mot langueur - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Langueur


  1. Les sanglots longs - Des violons - De l'automne - Blessent mon coeur - D'une langueur - Monotone.

    Auteur : Paul Verlaine - Source : Poèmes saturniens, Chanson d'automne


  2. Elas! Pourquoy m'a elle procuree - Mort a demy sans l'avoir assouvie? - Vie en langueur, telle est ma destinee - Quant je ne voy ma doulce dame en vie.

    Auteur : Alain Chartier - Source : Ballade de l'amie perdue


  3. Les sanglots longs
    Des violons de l'automne
    Bercent mon coeur
    D'une langueur monotone.


    Auteur : Charles Trenet - Source : Verlaine


  4. Par le travail on charmait l'ennui, on ménageait le temps, on guérissait la langueur de la paresse et les pernicieuses rêveries de l'oisiveté.

    Auteur : Jacques Bénigne Bossuet - Source : Sans référence


  5. Je suis venu à l’Italie par goût de l’Antiquité, à l’italien par passion de l’opéra et à Vérone par amour des femmes. À mes yeux, c’est la plus belle ville de la péninsule. Non pas seulement parce que c’est la cité où Shakespeare a fait s’aimer Roméo et Juliette, mais parce qu’elle dégage une langueur et une sensualité propres aux sentiments amoureux. Je me surprends parfois à être capable d’exaltation romantique...

    Auteur : Roland Dumas - Source : Politiquement incorrect (2015)


  6. Tout ce qui n'accepte pas l'existence comme telle confine à la théologie. La nostalgie n'est qu'une théologie sentimentale où l'Absolu est construit avec les éléments du désir, où Dieu est l'indéterminé élaboré par la langueur.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Précis de décomposition (1949)


  7. Plus ne suis ce que fus; de nous, beaucoup est mort:
    Ce qui reste n'est plus que langueur et que larmes.
    Le myrte est desséché, et les feuilles éparses
    Du laurier, fol espoir de mes premiers accents.


    Auteur : Ugo Foscolo - Source : Plus ne suis ce que fus; de nous, beaucoup est mort...


  8. Tout blâme ne fait qu'appesantir mon découragement et ma langueur. Le seul service que mes amis puissent me rendre, c'est d'amorcer mon désir et de me donner le sentiment d'une force.

    Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Fragments d'un journal intime (1884, 1887, 1923, 1927)


  9. La modération ne peut avoir le mérite de combattre l'ambition et de la soumettre: elles ne se trouvent jamais ensemble. La modération est la langueur et la paresse de l'âme, comme l'ambition en est l'activité et l'ardeur.

    Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664), 293


  10. Seulette suis et seulette veux être. - Seulette m'a mon doux ami laissée, - Seulette suis, dolente et affligée, - Seulette suis en langueur malheureuse, - Seulette suis plus que nulle perdue, - Seulette suis sans ami demeurée.

    Auteur : Christine de Pisan - Source : Cent Ballades


  11. Prudence et langueur ont vaincu plus de résistance qu'audace et provocation.

    Auteur : Jacques Lamarche - Source : La dynastie des Lanthier (1973)


  12. Apprends-moi le bonheur dans la flamme des jours
    Les langueurs océanes aux rives d'amour.
    Apprends-moi les rubis que la nuit évapore
    Et la robe naissante du rose qui la dore.


    Auteur : Patrick Huet - Source : Déclarations d'amour (2009)


  13. Quelle est cette langueur - Qui pénètre mon coeur.

    Auteur : Paul Verlaine - Source : Sans référence


  14. Des airs de langueur: des appétits qui n'osent pas s'avouer.

    Auteur : Anne Barratin - Source : De Vous à Moi (1892)


  15. Et toutes deux, avec des langueurs d'asphodèles,
    Tandis qu'au ciel montait la lune molle et ronde,
    Savouraient à longs traits l'émotion profonde
    Du soir et le bonheur triste des coeurs fidèles.


    Auteur : Paul Verlaine - Source : Parallèlement (1889)


  16. Tous les excès de plaisir sont compensés par une somme égale de peine ou de langueur; c'est comme lorsqu'on dépense cette année une partie de son revenu de l'année suivante.

    Auteur : Jonathan Swift - Source : Pensées sur divers sujets moraux et divertissants


  17. La langueur a ses usages; mais quand elle est perpétuelle, c'est un assoupissement.

    Auteur : Bernard le Bovier de Fontenelle - Source : Lettres galantes du chevalier d'Her...


  18. Partout l'appel, partout l'impatience de la gloire d'être aimé, reconnu, partout cette langueur de l'exil et cette faim d'une vraie demeure - les yeux d'un autre.

    Auteur : Christian Bobin - Source : Une petite robe de fête (1991)


  19. Cette langueur vide et prostrée où rien ne nous arrête sinon le spectacle de l'univers qui se carie sous nos regards.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Précis de décomposition (1949)


  20. Je suis l'Empire à la fin de la décadence, - Qui regarde passer les grands Barbares blancs - En composant des acrostiches indolents - D'un style d'or où la langueur du soleil danse.

    Auteur : Paul Verlaine - Source : Jadis et naguère, Langueur


  21. Rire ou pleurer, mais que le coeur
    Soit plein de parfums comme un vase,
    Et contienne jusqu'à l'extase
    La force vive ou la langueur.


    Auteur : Anna de Noailles - Source : Le Coeur innombrable (1901), IV, L'Ardeur


  22. La pratique du sport en général, et du sport de compétition en particulier, n'a jamais prédisposé aux langueurs de l'amour.

    Auteur : Pierre Daninos - Source : Les Carnets du major W. Marmaduke Thompson (1954)


  23. Danser, c’est apprendre à dissocier. Pieds poignards et poignets rubans. Puissance et langueur. Sourire en dépit d’une douleur persistante, sourire en dépit de la nausée, un effet secondaire des anti-inflammatoires.

    Auteur : Lola Lafon - Source : Chavirer (2020)


  24. Oeil humide, bras morts, tout respirait en elle
    Les langueurs de l'amour, et la rendait plus belle.


    Auteur : Alfred Musset - Source : Premières Poésies (1828-1835), Don Paez


  25. Le désir est partout; mais, dans l'état amoureux, il devient ceci, de très spécial: la langueur.

    Auteur : Roland Barthes - Source : Fragments d'un discours amoureux (1977)


Les citations du Littré sur Langueur


  1. Les yeux, qui vainement voulaient vous éviter, Déjà pleins de langueur, ne pouvaient vous quitter

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre, II, 1


  2. Vous êtes bien mon Prométhée ; votre feu réveille les étincelles d'une âme affaiblie par tant de langueurs et de maux

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Pr. roy. de Prusse, 1739


  3. Ma tante est toujours très mal ; laissez-nous le soin de partir, nous ne souhaitons autre chose ; et même, s'il y avait quelque espérance de langueur, nous prendrions notre parti

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 27 avr. 1672


  4. Le commerce inactif expire de langueur

    Auteur : C. DELAV. - Source : Vêp. sicil. II, 6


  5. Vers les dangereuses langueurs Vous avez une douce pente ; Vous soupirerez des malheurs Dont vous paraissez ignorante

    Auteur : DESHOUL. - Source : Poés. t. II, p. 23


  6. Moi qui m'étais défendu toute ma vie des tristesses, des langueurs et des inquiétudes de l'amour

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 43


  7. Cette chaleur ou se communique aux auditeurs, ou du moins les préserve d'une langueur involontaire qui aurait pu les gagner

    Auteur : FONTEN. - Source : Du Verney.


  8. Et deux matous, autrefois en faveur, Dépérissaient d'envie et de langueur

    Auteur : GRESSET - Source : Vert-Vert, I


  9. Cette langueur ennemie qui lui ôtait incessamment quelque partie d'elle-même, et qui lui portait tous les jours quelque trait mortel dans le sein

    Auteur : FLÉCH. - Source : Mme de Mont.


  10. Sans tous ces ornements le vers tombe en langueur, La poésie est morte, ou rampe sans vigueur

    Auteur : BOILEAU - Source : Art p. III


  11. Lorsqu'il faut souffrir une longue et pénible langueur

    Auteur : FLÉCH. - Source : Dauphine.


  12. La nature vous a donné ce feu avec lequel on ne sent jamais la langueur de l'âge ; vous serez plus philosophe, mais vous ne serez jamais vieux

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Richelieu, 31 août 1751


  13. Je ne sçay ny moyen, remede ny maniere De sortir de vos rets, où je vis en langueur

    Auteur : RONS. - Source : 240


  14. Un nuage confus se répand sur ma vue ; Je n'entends plus, je tombe en de douces langueurs ; Et pâle, sans haleine, interdite, éperdue, Un frisson me saisit, je tremble, je me meurs

    Auteur : BOIL. - Source : Traité du sublime, VIII


  15. Les douces passions, les delectables peines, Et les cheres langueurs dont les amours sont pleines

    Auteur : DESPORTES - Source : Élégies, I, 7


  16. Mais cette même grâce en moi diminuée.... Agit aux grands effets avec tant de langueur, Que tout semble impossible à son peu de vigueur

    Auteur : Corneille - Source : Poly. II, 6


  17. Elle a fait une maladie de langueur, et s'est vue réduite à la dernière misère

    Auteur : GENLIS - Source : Théât. d'éduc. la March. de mod. sc. 5


  18. Je veux mal aux destins dont les loix adversaires M'ont si tard fait sentir vostre aimable rigueur ; Le tans vescu devant ne m'estoit que langueur

    Auteur : DESPORTES - Source : Cléonice, LXVIII


  19. Les maladies de langueur sont d'autant plus rudes, que l'on n'en prévoit pas la fin ; il faut supporter et les maux et les remèdes aussi fâcheux que les maux mêmes

    Auteur : FLÉCH. - Source : Duch. de Montaus.


  20. Il est revenu un gentilhomme de Commerci qui m'a fait peur de la santé du cardinal de Retz : ce n'est plus une vie, c'est une langueur

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 28 juill. 1677


  21. Les sept cent cinquante-neuf plantations distribuées dans soixante-une vallées sortaient de leur langueur, et il s'en formait d'autres

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. VII, 14


  22. Quélus et Saint-Mégrin.... Plongeaient dans les plaisirs ses langueurs léthargiques [de Henri III]

    Auteur : Voltaire - Source : Henr. I


  23. Nous sommes résolus, si son mal [de Mme de la Trousse] se tourne en langueur, de nous en aller en Provence

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 6 avril 1672


  24. Je ne vous dirai pas avec quelles langueurs D'un si cruel exil j'ai souffert les longueurs

    Auteur : Corneille - Source : Tite et Bérén. II, 5


  25. Ces langueurs, ces abattements, ces diminutions, que Tertullien appelle des portions de la mort, ne la lui faisaient-ils pas éprouver par avance ?

    Auteur : FLÉCH. - Source : Mme de Mont.




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Mise à jour le dimanche 28 décembre 2025 à 20h56










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