La définition de Languir du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Languir
Nature : v. n.
Prononciation : lan-ghir
Etymologie : Provenç. languir ; ital. languire ; du lat. Languere ( 1er e : e long) ; comparez le verbe grec traduit par être long, tarder, languir ; longus paraît s'y rattacher.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de languir de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec languir pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Languir ?


La définition de Languir

Être dans un état de maladie lente. Il est phthisique, il y a plusieurs mois qu'il languit.


Toutes les définitions de « languir »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

LANGUIR. v. intr.
Être dans un état de langueur. Il est malade, il y a trois ans qu'il languit. Il se dit, par analogie, des Végétaux qui ne sont pas en bon état, qui poussent faiblement, qui donnent peu de fruits. Cet arbre languit, ces fleurs languissent faute d'eau. Poétiquement, La nature languit, toutes choses languissent pendant l'hiver, La nature est alors comme engourdie.

LANGUIR se dit encore figurément des Ouvrages d'esprit qui manquent de force, de chaleur, de vivacité. Ces vers languissent. Cette pièce commence bien, mais sur la fin elle languit. On dit aussi, fréquemment, dans des sens analogues : La conversation languissait, Personne ne soutenait la conversation, on l'a laissait tomber. Les affaires languissent, On n'en fait guère. L'affaire languit, Elle traîne en longueur, on ne l'expédie point. Il signifie aussi Souffrir de la continuité, de la durée d'un supplice, d'un châtiment, d'un besoin, d'un mal physique autre que la maladie. On le fit languir dans de cruels tourments. Languir de faim, de soif, de misère. Languir dans une prison, dans un long exil. Il se dit, figurément, en parlant des Peines de l'esprit et de l'âme. Languir d'ennui. Languir d'amour. Languir dans l'attente.

Littré

LANGUIR (lan-ghir) v. n.
  • 1Être dans un état de maladie lente. Il est phthisique, il y a plusieurs mois qu'il languit. Je languissais, mes ans s'éteignaient dans l'ennui, Chénier M. J. Gracq. I, 4.
  • 2Souffrir de la continuité de quelque mal autre que la maladie. On le fit languir dans les supplices. Tuez tout de suite cet animal, ne le faites pas languir. Ou, s'il me faut languir prisonnière en ces lieux, Corneille, Perthar. I, 3. Je languis de tout ce que je vois, mais je ne meurs pas encore?; Dieu me laisse dans ce monde pour souffrir, Maintenon, Lett. au duc de Noailles, 15 août 1711. Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture, Racine, Phèdre, I, 3. Une jeunesse qui avait langui dans la misère, Fénelon, Tél. XII. Cette chambre [à la Bastille] était déjà occupée par un vieux solitaire de Port-Royal nommé Gordon, qui y languissait depuis deux ans, Voltaire, l'Ingénu, 9. La Grèce entière est libre, et la molle Ionie Sous un joug odieux languit assujettie, Voltaire, Brut. I, 2.
  • 3Être en proie à de continuelles et énervantes peines de l'esprit, de l'âme. Languir d'ennui. On languit pendant qu'on espère, Scarron, ?uv. t. I, p. 213. Mon âme, loin de vous, languira solitaire, Racine, Alex. V, 1. Est-ce à moi de languir dans cette incertitude?? Racine, Athal. III, 3.
  • 4 Fig. Être dans un état d'humiliation, de faiblesse, comparé à une maladie de langueur. Ah?! ne languissons plus dans un coin du Bosphore, Racine, Mithr I, 3. Si vous les laissez languir dans une paix continuelle, Fénelon, Tél. XI. Je vois de Mahomet ces lâches successeurs? Sous un nom sans pouvoir languir dans Babylone, Voltaire, Zaïre, I, 2. Ils n'abandonnent point leur fertile patrie Pour languir aux déserts de l'aride Arabie, Voltaire, Zaïre, III, 1. Une esclave chrétienne et que j'ai pu laisser Dans les plus vils emplois languir sans l'abaisser, Voltaire, ib. IV, 5. Ce grand corps déchiré dont les membres épars Languissent dispersés, sans honneur et sans vie, Voltaire, Fanat. II, 5.
  • 5Il se dit des végétaux qui ne sont pas en bon état, qui poussent faiblement. Ces arbres languissent faute d'eau.

    La nature languit, toutes choses languissent pendant l'hiver, c'est-à-dire la nature est comme engourdie pendant l'hiver.

  • 6Souffrir du mal d'amour. Je suis de ces gens-là qui languissent pour vous, Régnier, Sat. XII. Je vous conjure, ô filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, de lui dire que je languis d'amour, Sacy, Bible, Cant. des cant. V, 8. Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée, Racine, Phèdre, II, 5.

    Il se dit, dans le même sens, de l'expression du regard. Ses grands yeux noirs qui languissaient, en brillant doucement d'un feu tendre, Voltaire, Zadig, 13.

  • 7Manquer de force, de vivacité, en parlant des ouvrages d'esprit. Ces vers languissent. Les derniers actes languissent. L'intérêt languit. Nous ne pouvons rien, faibles orateurs, pour la gloire des âmes extraordinaires?; le sage a raison de dire que leurs seules actions les peuvent louer?; toute autre louange languit auprès des grands noms, Bossuet, Louis de Bourbon. Notre style languit dans un remerciement, Boileau, Ép. VIII.

    Dans un sens analogue. La conversation languissait, personne ne soutenait la conversation, on la laissait tomber. Il s'en faut beaucoup que la conversation ne languisse?; Corbinelli y tient bien sa place, Sévigné, 19 juin 1680.

    Les nouvelles, les plaisirs languissent, il y a peu de nouvelles importantes, il y a peu de divertissements.

    N'être pas couru, en parlant d'un prédicateur. Le grand Bourdaloue, qui faisait languir l'année passée le P. de la Tour, le P. de la Roche, même M. Anselme qui brille à Saint-Paul [célèbres prédicateurs d'alors], Sévigné, 28 mars 1689.

  • 8Être dans un état de langueur, en parlant des choses, ne pas se faire, ne pas marcher. C'est une de vos raisons pour ne point laisser languir cette requête, Sévigné, 560. Le commerce languit, Fénelon, Tél. III. Les factions troublent le sérail, et la guerre de Hongrie languit, Voltaire, Ann. Emp. Rodolphe II, 1603. Les travaux languirent, furent même interrompus, Raynal, Hist. phil. XIV, 31. Mais bientôt d'une guerre utile à nos projets Ses trésors épuisés font languir les apprêts, Delavigne, Vêp. sic. I, 1.

    L'affaire languit, elle traîne en longueur. Tout cela me donne une bonne espérance de l'affaire des Sirven, quoiqu'elle languisse beaucoup, Voltaire, Lett. Damilav. 4 déc. 1767.

  • 9Attendre avec impatience. Ne me fais plus languir, dis promptement, Corneille, Théod. IV, 2. Savez-vous que votre souvenir fait ici la fortune de ceux que vous en favorisez?? les autres languissent après, Sévigné, 23. Je languis après les jours de poste, Sévigné, 32. Pendant qu'on ne craint pas de faire misérablement languir des marchands et des ouvriers, Bossuet, Sermons, Justice, 1. Ne faites point languir une si juste envie, Racine, Brit. V, 2. Sa bonté [d'une dame] ne fit pas languir son nouvel amant, Hamilton, Gramm. 8. Tu as mis ta vengeance en mes mains, je ne dois pas la faire languir, Montesquieu, Lett. pers. 159.

    Familièrement. Languir de, languir que, souhaiter beaucoup. Je languis d'avoir de vos nouvelles. Je languis bien que cette retraite à Saint-Cyr soit finie, Maintenon, Lett. à Mme de St-Géran, 12 mars 1696.


HISTORIQUE

XIIe s. Tant com lui plaist, [elle] me puet faire languir, Couci, X.

XIIIe s. Li cuens Looys de Blois et de Chartain avoit langui tout l'yver d'une fievre quartaine, si qu'il ne se pooit armer, Villehardouin, CVI. Ne que en la prison les feïst-on languir, Berte, LXIII. Les tenebres où li cuers gist, Qui nuit et jor d'amors languist, la Rose, 2760.

XIVe s. Les paciens sont tost curés, ou meurent tost, ne ne languissent pas longtemps, H. de Mondeville, f° 86, verso. La besongne languitet se delaia [retarda], Bercheure, f° 106, verso. Tu languiroies en tel peine, Que tu n'auroies cuer ne vaine Qui voulsist entendre à rien faire, J. Bruyant, dans Ménagier, t. II, p. 14.

XVe s. Ilz m'eussent pieça occis s'ilz eussent voulu?; mais, pour ce que je les avoye blecez, ilz ne me voulurent point occire, fors en languissant [lentement], Lancelot du lac, t. III, f° 19, dans LACURNE.

XVIe s. Mon c?ur et mon corps languissent du desir de te voir, Seigneur, Calvin, Inst. 342.

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Encyclopédie, 1re édition

LANGUIR, (Jardinage.) se dit d'un arbre qui est dans un état de langueur, c'est-à dire, qui pousse foiblement. On doit en rechercher la cause pour la faire cesser, & rétablir l'arbre dans la premiere vigueur.

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Wiktionnaire


Verbe - français

languir \l??.?i?\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se languir)

  1. Être dans un état de langueur.
    • Il est malade, il y a trois ans qu'il languit.
  2. (Par analogie) Végéter faiblement ; ne donner que peu de fruits, en parlant des végétaux.
    • Cet arbre languit, ces fleurs languissent faute d'eau.
  3. (Poétique) Être en état d'engourdissement, en parlant de la nature.
    • La nature languit, toutes choses languissent pendant l'hiver.
  4. (Figuré) Manquer de force, de chaleur, de vivacité, en parlant des ouvrages d'esprit.
    • Ces vers languissent.
    • Cette pièce commence bien, mais sur la fin elle languit.
    • La conversation languissait car personne ne la soutenait, on la laissait tomber.
    • Si la conversation tendait à languir (car on ne peut constamment à deux, dont une femme, frapper des pensées ingénieuses), aussitôt elle se battait légèrement les côtés, ce qui faisait lever de la poussière. (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
  5. (Figuré) Être en état atone, en parlant des affaires.
    • L'industrie languit, le commerce n'est pas encouragé. (Anonyme, Brésil. - situation financière, Revue des deux Mondes, 1829, tome 1)
  6. Traîner en longueur ; ne pas connaître de conclusion.
    • L'affaire languit.
  7. Souffrir de la continuité, de la durée d'un supplice, d'un châtiment, d'un besoin, d'un mal physique autre que la maladie.
    • On le fit languir dans de cruels tourments.
    • Languir de faim, de soif, de misère.
    • Languir dans une prison, dans un long exil.
  8. (Figuré) Être en état de tourment, en parlant des peines de l'esprit et de l'âme.
    • Nous étions tous possédés d'une inquiétude lente qui nous faisait languir. Personne ne s'ennuyait, mais cette sensation poignante était cent fois pire que l'ennui. Il paraissait d'avance que cette nuit n'aurait pas de fin. (Ivan Tourgueniev, L'Exécution de Troppmann, avril 1870, traduction française de Isaac Pavlovsky, publiée dans ses Souvenirs sur Tourguéneff, Savine, 1887)
    • Languir d'ennui, d'amour, dans l'attente.
  9. (Pronominal) Éprouver du chagrin de l'absence de quelqu'un ou de quelque chose. Ressentir cruellement l'absence. Note : certainement d'origine occitane
    • Vous avez un peu tardé. Je me languis toujours de mes amis. (Bertrand Tavernier, La Princesse de Montpensier)
    • Il se languit de sa chérie.
    • Je me languis de vous.
  10. Attendre longtemps.
    • Ne me fais pas languir.
  11. Attendre avec impatience quelque chose que l'on veut vraiment
    • Ne me fais pas languir, dis moi tout.
  12. Être impatient de voir quelqu'un ou d'obtenir quelque chose.
    • « Moi, ici, ce qui me manque, c'est le Gaz. Franchement, je languissais de partir, à cause du Gaz ! » (Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 107)
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Trésor de la Langue Française informatisé


LANGUIR, verbe intrans.

A. ? [Le suj. désigne une pers.]
1. Vx. et littér. Vivre diminué (par la souffrance, la maladie, les privations) en perdant graduellement ses facultés physiques et intellectuelles. Vous savez bien, François, qu'après la guérison, L'homme languit encore des effets du poison (M. de Guérin, Poésies,1839, p. 67).Vivre seule, on s'en tire, on s'y fait; mais languir seule et fiévreuse, tousser dans la nuit interminable (Colette, Vagab.,1910, p. 77):
1. Elle languit et se meurt d'épuisement (...). Le ciel même de leur Espagne ne sauverait plus cette malheureuse enfant dont les jours sont comptés... Sardou, Patrie!1869, I, 1ertabl., 2, p. 14.
? P. anal. [Le suj. désigne une plante, la nature] S'étioler, dépérir. Si vous en retranchez une [une racine], vous voyez languir les branches qui y correspondent (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 261).Un jardinier arrose une plante qui languit (Chateaubr., Natchez,1826, p. 392).
2. P. ext.
a) [La cause de la langueur est extérieure] Demeurer longtemps dans une situation inconfortable qui ronge la santé morale et physique. Languir de chagrin, de désespoir, de douleur, de malheur; languir en captivité, en exil, en prison. On conseilloit à Tibère de faire mourir un de ses anciens amis, qui languissoit en prison (Chateaubr., Génie, t. 2, 1803, p. 582).On les mit [l'évêque et les prêtres] dans un cul de basse-fosse, où ils languirent quelques semaines, puis on les condamna à être brûlés vifs (Tharaud, Mille et un jours Islam, II, 1938, p. 13).
b) [La cause de la langueur est intérieure] Attendre avec beaucoup d'impatience quelqu'un que l'on désire avoir près de soi, quelque chose que l'on convoite.
? Languir après qqn/qqc. Languissant après des boissons fraîches (Blanche, Modèles,1928, p. 83).Vous craignez que la « Ville éternelle » vous semble désormais bien vide et que vous y languissiez après cette femme qui vous y attirait (Butor, Modif.,1957, p. 71).
? Languir de qqc. Ce nom, devenu pour moi presque mythologique, de Swann, quand je causais avec mes parents, je languissais du besoin de le leur entendre dire (Proust, Swann,1913, p. 144).En partic. Languir d'amour, et absol., languir. Être amoureux, souffrir les tourments d'une passion insatisfaite. Hélas! je me lamente, J'appelle, je languis (Hugo, Cromwell,1827, p. 229):
2. Vole [une tourterelle] et que ton pied rose Sur l'arbre ou sur la tour Jamais ne se repose, Car je languis d'amour. Gautier, Émaux,1872, p. 126.
? Ne pas languir (fam.). Ne pas rester longtemps à la même place, ne pas rester inactif. Synon. ne pas moisir*.Il a écrit hier qu'il a donné rendez-vous ce matin à Potier. Ainsi, nous ne languissons pas (Balzac, Lettres Étr., t. 3, 1846, p. 337).Je crois que vous me reverrez, sous peu. Je ne languirai pas ici (Rolland, J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1473).
? Faire, laisser languir qqn. Faire attendre quelqu'un, laisser quelqu'un dans l'attente. Danse bien, va, ne fais pas languir la petite Ledu (Butor, Passage Milan,1954, p. 99).
c) Pop. ou région. (Provence, Savoie). Se morfondre, être malheureux de l'absence de quelqu'un, de quelque chose.
? Languir.Je commençais à languir, tu sais (Giono, Regain,1930, p. 165).
? Languir de + inf.Ah! Je languissais de t'embrasser! Serre-moi contre toi, voyons! (Pagnol, Marius,1931, III, 2etabl., 1, p. 176).
? Se languir.Lui-même, tout seul à Paris, il se languirait pour sûr (A. Daudet, N. Roumestan,1881, p. 83).
? Se languir de qqn.Je me languissais de Lewis (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 440).
? Se languir de + inf.Et alors, peuchère, il se languit de l'avoir! (Pagnol, Fanny,1932, I, 1ertabl., 2, p. 12).
? Se languir que.Dis que tu te languis que je clamse (Musette, Cagayous poilu,1919, p. 3).
B. ? P. anal. [Le suj. désigne une chose]
1. Dépérir, manquer de force, de vivacité. Il me pria de nourrir le feu qui languissait. Je jetai quelques morceaux de bois dans le fourneau (France, Rôtisserie,1893, p. 233):
3. le comte : Vous avez vu le roc? le commandant : Parbleu! je n'aime pas les choses qui languissent. Dumas père, Mariage sous Louis XV,1841, III, 20, p. 174.
2. En partic. [Le suj. désigne une forme d'expression, un ouvrage littér.] Comme la conversation languissait (France, Vie fleur,1922, p. 522):
4. On s'aperçoit pourtant, à mesure qu'on avance dans cette lecture, et quand on est sorti du service avec La Fare, que sa narration languit et devient vague, inexacte. Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 10, 1851-62, p. 402.
? [P. méton.] J'achève le Rasselas de Johnson, dont l'intérêt languit vite et s'épuise bien avant la fin (Gide, Journal,1943, p. 185).
Prononc. et Orth. : [l? ?gi:?], (il) languit [l? ?gi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1130 « être abattu par une peine épuisante, affaiblissant le corps et l'esprit », spéc. « souffrir les tourments de l'amour » (Cantique des cantiques, 51 ds T.-L. : d'amors languis [amore langueo, Cant., 2, 5]) : 1288, [ms. A] faire languir (Floire et Blancheflor, 2186, ibid.); 1487 part. prés. adj. « abattu physiquement et moralement » (L. Garbin, Vocab. fr.-lat. ds FEW t. 5, p. 162 a); b) 1280 yex languissans (Clef d'amors, éd. A. Doutrepont, 2037); c) 1869 se languir « se morfondre, s'ennuyer » (A. Daudet, Lettres de mon moulin, Chèvre de M. Seguin, Paris, Bibl. Charpentier, Fasquelle, s.d., p. 41); 2. a) ca 1140 « être abattu physiquement, souffrant, malade; dépérir » (Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3288); 1remoitié xiies. (Ps. Oxford, 87, 9 ds T.-L.); ca 1274 faire languir (A. Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 1543); b) mil. xives. « (d'une chose) manquer de force, d'activité » (Bersuire, [Bibl. nat. fr. 20 312 ter] fol. 106 vods Littré); 1606 part. prés. adj. « (d'une ?uvre de l'esprit) qui manque de force, de fermeté » (M. Regnier, Satire IX, 60, éd. G. Raibaud, p. 95 : ... un vers trop languissant); c) 1690 « (de végétaux) s'étioler » (Fur.); 3. ca 1465 languir de + inf. « désirer avec impatience » (Folie des gorriers, 512 ds E. Picot, Recueil gén. des Sotties, t. 1, p. 169); 1645 faire languir « faire attendre » (Corneille, Théodore, IV, 2); 1671, 23 mars languir après (qqc.) « attendre impatiemment » (Sévigné, Lettres, éd. Gérard-Gailly, t. 1, p. 234); Du lat. vulg. languire (apr. le vieds TLL s.v. VII, 2, 921, 23, v. aussi Vään. § 313; cf. ital. languire) class. languere « être languissant, abattu; être nonchalant, mou, indolent, languir ». La forme pronom. se languir est due à l'infl. du prov. se langui « s'ennuyer, avoir le mal du pays » (Mistral). Fréq. abs. littér. : 669. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 654, b) 936; xxes. : a) 670, b) 527.

LANGUIR, verbe intrans.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1130 « être abattu par une peine épuisante, affaiblissant le corps et l'esprit », spéc. « souffrir les tourments de l'amour » (Cantique des cantiques, 51 ds T.-L. : d'amors languis [amore langueo, Cant., 2, 5]) : 1288, [ms. A] faire languir (Floire et Blancheflor, 2186, ibid.); 1487 part. prés. adj. « abattu physiquement et moralement » (L. Garbin, Vocab. fr.-lat. ds FEW t. 5, p. 162 a); b) 1280 yex languissans (Clef d'amors, éd. A. Doutrepont, 2037); c) 1869 se languir « se morfondre, s'ennuyer » (A. Daudet, Lettres de mon moulin, Chèvre de M. Seguin, Paris, Bibl. Charpentier, Fasquelle, s.d., p. 41); 2. a) ca 1140 « être abattu physiquement, souffrant, malade; dépérir » (Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 3288); 1remoitié xiies. (Ps. Oxford, 87, 9 ds T.-L.); ca 1274 faire languir (A. Le Roi, Berte, éd. A. Henry, 1543); b) mil. xives. « (d'une chose) manquer de force, d'activité » (Bersuire, [Bibl. nat. fr. 20 312 ter] fol. 106 vods Littré); 1606 part. prés. adj. « (d'une ?uvre de l'esprit) qui manque de force, de fermeté » (M. Regnier, Satire IX, 60, éd. G. Raibaud, p. 95 : ... un vers trop languissant); c) 1690 « (de végétaux) s'étioler » (Fur.); 3. ca 1465 languir de + inf. « désirer avec impatience » (Folie des gorriers, 512 ds E. Picot, Recueil gén. des Sotties, t. 1, p. 169); 1645 faire languir « faire attendre » (Corneille, Théodore, IV, 2); 1671, 23 mars languir après (qqc.) « attendre impatiemment » (Sévigné, Lettres, éd. Gérard-Gailly, t. 1, p. 234); Du lat. vulg. languire (apr. le vieds TLL s.v. VII, 2, 921, 23, v. aussi Vään. § 313; cf. ital. languire) class. languere « être languissant, abattu; être nonchalant, mou, indolent, languir ». La forme pronom. se languir est due à l'infl. du prov. se langui « s'ennuyer, avoir le mal du pays » (Mistral).

Languir au Scrabble


Le mot languir vaut 8 points au Scrabble.

languir

Informations sur le mot languir - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot languir au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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languir

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Les citations avec le mot Languir


  1. Pour languir aux déserts de l'antique Arabie.

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre (1732), III, 1


  2. Je m'accoutumais à languir, à ne pas dormir, à penser au lieu d'agir, et enfin à regarder le dépérissement successif et lent de ma machine, comme un progrès inévitable que la mort seule pouvait arrêter.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Confessions (édition posthume 1782-1789)


  3. Ne rien aimer, ce n'est pas vivre; n'aimer que faiblement, c'est languir plutôt que vivre. Toutes les plus folles passions qui transportent les hommes ne sont que le vrai amour déplacé, qui s'est égaré loin de son centre.



  4. Le seul moyen de se délivrer d'une tentation c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade a force de languir ce qu'elle s'interdit.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Le Portrait de Dorian Gray (1891)


  5. Le seul moyen de se délivrer d'une tentation, c'est d'y céder. Résistez et votre âme se rend malade à force de languir ce qu'elle s'interdit.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Le Portrait de Dorian Gray (1891), 2


  6. L'attente et l'intérêt ne doivent jamais languir ou retomber un seul instant durant cinq actes.

    Auteur : André Gide - Source : Attendu que...


  7. Il semble que nous ne faisons que languir dans l'âge mûr pour dire les rêves de notre enfance, et ils s'évanouissent de notre mémoire avant que nous ayons pu apprendre leur langage.

    Auteur : Henry David Thoreau - Source : Journal (1906)


  8. Celui qui a inventé le noeud du mariage a trouvé un bel et spécieux expédient pour se venger des humains, une chausse-trape ou un filet pour attraper les bêtes; et puis les faire languir à petit feu.

    Auteur : Joseph Pierre Borel d'Hauterive, dit Pétrus Borel - Source : Champavert, Contes immoraux (1833)


  9. Comme la pluie abat et fait languir le soir une fleur qui était le matin, pendant la naissance de l'aurore, la gloire et l'ornement des vertes campagnes.

    Auteur : François de Pons de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon - Source : Les Aventures de Télémaque (1699), XXI


  10. Quand elle lui prenait le bras, elle se laissait aller à s'alanguir, à trébucher, pour lui mieux manifester sa confiance, son abandon, son amour.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Chronique des Pasquier (1933-1945)


  11. J'ai mieux aimé mourir que languir si longtemps.

    Auteur : Pierre de Ronsard - Source : Sans référence


  12. Une esclave chrétienne et que j'ai pu laisser - Dans les plus vils emplois languir sans l'abaisser.

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre (1732), IV, 5


  13. Le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder. Résistez-y, et votre âme languira, tourmentée.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Le Portrait de Dorian Gray (1891)


Les citations du Littré sur Languir


  1. Ne faites point languir une si juste envie

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. V, 2


  2. C'est une de vos raisons pour ne point laisser languir cette requête

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 560


  3. Si vous les laissez languir dans une paix continuelle

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. XIV


  4. La dureté de ces pères et de ces mères qui, tout occupés d'eux-mêmes et ne voulant se dessaisir de rien, laissent languir de jeunes personnes sans établissement

    Auteur : BOURD. - Source : 1er dim après l'Épiph. Dominic. t. I, p. 35


  5. Il est bel à veoir [évident] que d'ores en là ce leur est plus languir que vivre

    Auteur : LA BOÉTIE - Source : 29


  6. Pendant qu'on ne craint pas de faire misérablement languir des marchands et des ouvriers

    Auteur : BOSSUET - Source : Sermons, Justice, 1


  7. Mais bientôt d'une guerre utile à nos projets Ses trésors épuisés font languir les apprêts

    Auteur : C. DELAV. - Source : Vêp. sic. I, 1


  8. Peut-on rien voir de plus cruel que cette rigoureuse épargne qu'on exerce sur nous, que cette sécheresse étrange où l'on nous fait languir ?

    Auteur : Molière - Source : Avare, I, 2


  9. Ses lèvres, comme un bouton de rose cueilli depuis deux matins, semblaient languir et sourire

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Atala, les Funérailles.


  10. Mon coeur qui le voyait maître de l'univers Se consolait déjà de languir dans ses fers

    Auteur : Jean Racine - Source : Alex. II, 1


  11. Si elle reçoit quelque soulagement [si elle va mieux], et qu'elle prenne le train de languir

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 126


  12. Sans languir si longtemps aux abois

    Auteur : RÉGNIER - Source : Dial.


  13. Un style de déclamateur qui arrête l'action et la fait languir

    Auteur : LA BRUY. - Source : I


  14. Elle feit semblant de languir de l'amour d'Antonius, maigrissant son corps par faulte de prendre suffisante nourriture

    Auteur : AMYOT - Source : Anton. 69


  15. Ne faites point languir deux amants davantage, Et nous dites quel sort votre coeur nous partage

    Auteur : Molière - Source : Mélic. II, 6


  16. Pour languir aux déserts de l'antique Arabie

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre, III, 1


  17. Je vois de Mahomet ces lâches successeurs.... Sous un nom sans pouvoir languir dans Babylone

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre, I, 2


  18. D'ores en là ce leur est plus languir que vivre

    Auteur : LA BOÉT. - Source : 29


  19. L'intempérance détruit et fait languir plus d'hommes, elle seule, que tous les autres fléaux de la nature humaine réunis

    Auteur : BUFF. - Source : Nature des anim.


  20. Vois leur constance au milieu de leurs gênes, Monter plus haut, plus on les fait languir

    Auteur : Corneille - Source : Imit. III, 19


  21. Peut-on rien voir de plus cruel que cette rigoureuse épargne qu'on exerce sur nous, que cette sécheresse étrange où l'on nous fait languir ?

    Auteur : Molière - Source : l'Av. I, 2


  22. Une esclave chrétienne, et que j'ai pu laisser Dans les plus vils emplois languir sans l'abaisser

    Auteur : Voltaire - Source : Zaïre, IV, 5


  23. J'ayme mieulx mourir l'espée au poing à la deffense de la muraille pour le service du roy, que languir en mon list le couvrechief en la teste, pour naturelle mort attendre

    Auteur : JEAN D'AUTON - Source : Ann. de Louis XII, ms. f° 27, dans LACURNE


  24. Hardi, d'un nouveau coeur, maintenant je m'adresse à ce geant morgueur, par qui chacun trompé Souffre à ses pieds languir tout le monde usurpé

    Auteur : D'AUB. - Source : Tragiques, Princes.


  25. Si j'eusse vécu, je vous aurais reçu à l'abjuration sans vous faire languir

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. des morts mod. Henri IV, Sixte V




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h46










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