La définition de Moral, Ale du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Moral, ale
Nature : adj.
Prononciation : mo-ral, ra-l'
Etymologie : Provenç. et esp. moral ; ital. morale ; du lat. moralis, qui vient de mos, moris (voy. ).

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La définition de Moral, Ale

Qui concerne les moeurs. Préceptes moraux. Réflexions morales. Les oeuvres morales de Plutarque. Sens, instinct moral.


Toutes les définitions de « moral, ale »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MORAL, ALE. adj.
Qui concerne les mœurs. Doctrine, philosophie, théologie morale. Les œuvres morales de Plutarque. Préceptes moraux. Réflexions morales. Contes moraux.

MORAL signifie encore Qui a rapport à la règle des mœurs. Loi morale, Loi que chacun porte en soi et qui nous dicte ce qu'il faut faire et ne pas faire. Conscience morale, Connaissance intime de ce qui est conforme ou contraire à la loi morale. Sens moral, Discernement de ce qui est conforme ou contraire à la loi morale. Avoir perdu tout sens moral.

MORAL signifie aussi Qui a des mœurs, qui a des principes et une conduite conforme à la morale. Cet homme, qui passait pour fort moral, n'était qu'un hypocrite. Il se dit aussi des Choses et signifie Qui est conforme aux bonnes mœurs. Ce livre, ce récit est très moral. Il se dit encore de Ce qui ne tombe point sous les sens. Dans cette acception, il est opposé à Physique. Le monde moral. Causes morales. Preuves morales. Sciences morales. Malgré l'affaiblissement de ses forces physiques, ses forces morales, ses facultés morales n'ont rien perdu de leur énergie. Souvent on supporte plus facilement le mal physique que le mal moral. Ce mot s'emploie au sens moral dans beaucoup d'acceptions. Certitude morale, Certitude fondée sur de fortes probabilités. Il est opposé à Certitude matérielle. Nous n'en avons point la preuve matérielle, mais nous en avons la certitude morale. Dans la langue théologique, Vertus morales, Celles qui ont pour principe les seules lumières de la raison, par opposition à Vertus surnaturelles. S'il n'eut pas les vertus chrétiennes, il eut du moins les vertus morales.

MORAL s'emploie substantivement, au masculin, et désigne l'Ensemble de nos facultés morales. Le physique influe beaucoup sur le moral, et le moral sur le physique. Il est mieux partagé au physique qu'au moral. Cet homme est bien malade, le moral même est affecté. Il signifie encore État d'esprit, dispositions, sentiments. Remonter le moral. Le moral des troupes était excellent.

Littré

MORAL (mo-ral, ra-l') adj.
  • 1Qui concerne les m?urs. Préceptes moraux. Réflexions morales. Les ?uvres morales de Plutarque. Sens, instinct moral.

    Contes moraux, contes où l'auteur a l'intention de faire ressortir une leçon de morale. Tu fais grand cas des contes moraux? Oui assurément?; cependant ils ne me paraissent pas tous moraux, à beaucoup près, Genlis, Veillées du château t. III, p. 37, dans POUGENS.

    Vertus morales, celles qui ont pour principes les seules lumières de la raison. Un homme doux qui a su tempérer l'austérité des lois et de la justice??; un chrétien qui a consacré ses vertus morales et politiques par une piété simple et sincère, Fléchier, Lamoignon.

    Théologie morale, partie de la théologie qui traite des cas et de tout ce qui appartient à la conscience.

    Folie morale, voy. FOLIE.

  • 2Qui est conforme aux bonnes m?urs. Ce livre, ce discours est fort moral. Il n'y a rien de si facile que de se donner l'air très moral, en condamnant tout ce qui tient à une âme élevée?; le devoir? peut être dénaturé, Staël, Corinne, XIV, 1.
  • 3En parlant des personnes, qui a des m?urs, une conduite conformes à la morale. Un homme moral. Un écrivain moral.

    Substantivement. Horace, tantôt le débauché, tantôt le moral, a dit?, Voltaire, Dict. phil. Tonnerre.

  • 4Qui, dans l'être humain, est du ressort de l'âme, par opposition à ce qui est du ressort du physique. Les facultés morales. Le mal moral. Le monde moral. Sciences morales. Ce mot s'emploie au sens moral dans beaucoup d'acceptions. Pour connaître l'homme qu'on appelle moral, il faut surtout avoir vécu et réfléchi, Voltaire, Dictionn. phil. Homme. Nos maux moraux sont tous dans l'opinion, hors un seul, qui est le crime, et celui-là dépend de nous?; nos maux physiques se détruisent ou nous détruisent, Rousseau, Ém. II. Les choses qu'on nomme morales ne sauraient être ramenées au calcul, Bonnet, Paling. XI, 8.

    Dans l'interprétation de l'Écriture sainte, on distingue le sens littéral, le sens moral, le sens allégorique, etc.

    Action morale, l'action d'un agent capable de choisir et de refuser librement, au lieu que l'action physique n'est qu'une action aveugle de la nature.

    Terme de philosophie. Certitude morale, certitude fondée sur des témoignages ordinaires, tels que le récit d'autrui, l'expérience et les règles ordinaires de la sagesse. Il est opposé à certitude physique.

    On dit, dans un sens analogue, impossibilité morale. Les marchands faisant leur déclaration d'un grand nombre de vaisseaux de différentes espèces, il se trouvera toujours dans une impossibilité morale de faire une réduction juste, Arrêt du conseil d'État, 25 sept. 1688.

  • 5 S. m. Le moral, l'ensemble de nos facultés morales. Le physique influe sur le moral, et le moral sur le physique. Nous ne sommes donc jamais trop vieux si notre moral n'est pas trop jeune, Buffon, Probabilités de vie. Si le physique va trop bien, le moral se corrompt, Rousseau, Ém. II.
  • 6Fermeté à supporter les périls, les fatigues, les difficultés. Son moral s'est relevé. Remonter le moral d'une armée.
  • 7Ce qu'il y a de moral en quelque chose. Qu'est-ce en effet que le moral de l'amour?? la vanité, Buffon, Disc. nat. anim. ?uvres, t. V, p. 353.

HISTORIQUE

XIVe s. Nous disons que des vertuz les unes sont intellectuelles, les autres sont morales, Oresme, Éth. 22. En françois, ces mos meur et moral ne sont pas en usage commun, Oresme, ib. 33.

XVe s. De philosophie morele, Et celle qui est naturele, Deschamps, Poésies mss. f° 419.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

moral \m?.?al\ masculin

  1. (Au singulier) (Rare) Ce qui transcende la morale.
    • Le professeur Durkheim disait dernièrement à la Société française de philosophie (11 février 1906) qu'on ne saurait supprimer le sacré dans le moral et que ce qui caractérise le sacré est d'être incommensurable avec les autres valeurs humaines ; [?]. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VI, La moralité de la violence, 1908, p.296)
  2. Ensemble de nos facultés morales.
    • Le physique influe beaucoup sur le moral, et le moral sur le physique.
    • Il est mieux partagé au physique qu'au moral.
    • Cet homme est bien malade, le moral même est affecté.
  3. État d'esprit, dispositions, sentiments positifs.
    • Je n'ai pas le moral.
    • Le moral des troupes était excellent.
  4. (Économie) Indicateur conjoncturel permettant d'évaluer l'opinion des ménages sur leur environnement économique, leurs comportements de consommation et leurs perspectives d'épargne.
    • Le moral des Français
    • Le moral des ménages
    • C'est quelque peu inattendu, mais le moral des Français est en nette hausse. Les ménages s'orientent davantage vers la consommation, estimant que leur niveau de vie s'est amélioré.(Le moral des Français au plus haut depuis huit ans, La Dépêche, 27.09.2015)

Adjectif - français

moral \m?.?al\

  1. Qui concerne les m?urs.
    • La lutte des intérêts matériels et des principes moraux, de l'utilité et du devoir, du matérialisme et du spiritualisme, se représente ici avec une nouvelle force, et sous un point de vue encore plus important. (Pellegrino Rossi, Traité de droit pénal, 1829, p. 180)
    • Cependant les femmes de Lima gouvernent les hommes parce qu'elles leur sont bien supérieures en intelligence et en force morale. (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
  2. (Philosophie) Relatif au sens du bien et du mal.
    • La grande question morale, posée par Platon dans son Tartuffe athénien (l'Euthyphron) : « Sans Justice, peut-il avoir de sainteté ? » (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p.114)
    • Kant disait que les deux choses les plus sublimes du monde sont le ciel étoilé au-dessus de nos têtes et la loi morale au fond de notre c?ur. (Pierre Rousseau, La Terre, ma Patrie, collection "Savoir', librairie Arthème Fayard, 1947, p. 351)
  3. Qui a des m?urs, qui a des principes et une conduite conforme à la morale.
    • Cet homme, qui passait pour fort moral, n'était qu'un hypocrite.
  4. Qui est conforme aux bonnes m?urs.
    • Ce livre, ce récit est très moral.
  5. Qui ne tombe pas sous les sens. Dans cette acception, il est opposé à physique.
    • Le monde moral.
    • causes morales.
    • preuves morales.
    • sciences morales.
    • Malgré l'affaiblissement de ses forces physiques, ses forces morales, ses facultés morales n'ont rien perdu de leur énergie.
    • Souvent on supporte plus facilement le mal physique que le mal moral.
    • Ce mot s'emploie au sens moral dans beaucoup d'acceptions.
    • Certitude morale, Certitude fondée sur de fortes probabilités. Il est opposé à certitude matérielle.
    • Nous n'en avons point la preuve matérielle, mais nous en avons la certitude morale.
  6. (Religion) Qui a pour principe les seules lumières de la raison, par opposition à surnaturel.
    • vertus morales.
    • S'il n'eut pas les vertus chrétiennes, il eut du moins les vertus morales.
  7. (Droit) Se dit d'une assemblée ou d'un groupement qui a la capacité à ester en justice.
    • Personne morale.
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Trésor de la Langue Française informatisé


MORAL1, -ALE, -AUX, adj.

A. ?
1.
a) Vieilli. Qui a rapport aux moeurs, aux coutumes, traditions et habitudes de vie propres à une société, à une époque. L'histoire morale de l'humanité. Bientôt vous verrez la civilisation retourner en arrière, les moeurs devenir farouches, les usages durs, et l'édifice de la société rentrer dans l'état moral des douzième et treizième siècles (Le Moniteur, t.2, 1789, p.427).Quand nous voyons les mêmes phénomènes moraux, produits constamment pendant des milliers d'années, chez des peuples aussi éloignés l'un de l'autre, et observés dans des tems et par des hommes si différens, nous sommes bien autorisés à conclure qu'ils sont l'effet d'une institution qui leur est commune (Destutt de Tr., Idéol. 2, 1803, p.298).Ces populations ont évolué au point de vue moral (Davau-Cohen1972):
1. ... W. Laurence (...) distingue entre les variations congénitales et naturelles, transmissibles par l'hérédité, affectant les caractères physiques ou moraux qui différencient les races de l'espèce humaine, et d'autre part les variations acquises, dues au climat, à l'habitat, à la nourriture, qui n'affectent que l'individu et qui ne sont pas transmises par l'hérédité. Hist. sc., 1957, p.1368.
? En partic. Qui a pour objet les moeurs d'une société, d'une époque, sans intention moralisatrice particulière. Ouvrage moral. Bien plus que ses contes moraux ou ses tracts esthétiques, Anna Karénine, Ivan Ilitch, La Puissance des Ténèbres, Résurrection, nous apportaient la substance de sa doctrine [de Tolstoï] (J.-R. Bloch,Dest. du S., 1931, p.76).
b) Qui concerne les règles ou principes de conduite, la recherche d'un bien idéal, individuel ou collectif, dans une société donnée. N'étant plus soutenus par de grandes idées morales, par le patriotisme ou par la terreur, qui les rendait naguère exécutoires, les décrets de la République créaient des millions et des soldats dont rien n'entrait ni au Trésor ni à l'armée (Balzac,Chouans, 1829, p.9).La crise morale où le pays se débattait révélait à tous les yeux l'usure d'un système qui avait abouti à l'impuissance dans la corruption (De Vogüé,Morts, 1899, p.367).Chaque homme qui dresse devant moi la question de son regard m'appelle à la responsabilité morale, soit qu'il me sollicite à une conversion spirituelle par l'attrait de sa présence, soit que, par sa dégradation, il se porte comme un reproche vivant contre l'insuffisance de mon propre rayonnement (Mounier,Traité caract., 1946, p.485):
2. Nous ne savons pas quel est le fondement de l'obligation morale, ou, si l'on aime mieux poser le problème à la façon des anciens, nous ignorons quel bien nous devrions poursuivre de préférence; et si les uns disent le bonheur, d'autres, avec non moins de vraisemblance et d'autorité, recommandent l'obéissance à Dieu, la recherche de la perfection, l'intérêt particulier ou général, etc. Et cette incertitude si grave n'entraîne, ne permet aucune hésitation dans la pratique! Lévy-Bruhl,Mor. et sc. moeurs, 1903, p.41.
SYNT. Code, devoir, enseignement, idéal, jugement, niveau, précepte moral; convenances, discipline, exigence, expérience, liberté, ligue morale(s); grandeur, laideur, noblesse, perversion, pureté, rigueur morale; un discours de haute portée morale; sociologie de la vie morale.
? Autorité morale. Un système de gouvernement n'est jamais fondé sur la force, mais sur l'autorité morale. Et l'autorité morale n'est faite que de respect (J.-R. BlochDest. du S., 1931p.208).
? Conscience* morale.
? Loi morale. Tout est permis à qui détient la puissance... Mais l'homme qui a choisi d'être citoyen d'un monde sans loi morale ne devrait jamais quitter sa cotte de mailles, ni boire aucun breuvage avant qu'un esclave y ait trempé ses lèvres, et surtout n'ajouter foi ni à l'amitié, ni à l'amour, ni à la fraternité des armes (Mauriac,Journal 2, 1937, p.143).
? Sens moral. Conscience de ce qui est bien. Être totalement dépourvu de sens moral; n'avoir aucun sens moral; affaiblissement, perversion du sens moral. Le sens moral qui s'éveille à l'aspect du juste et de l'injuste s'exalte en s'attachant à l'un, en se sentant opprimé par l'autre (Ozanam,Philos. Dante, 1838, p.66).
? Valeurs morales. Celui qui a su, après avoir lutté contre lui-même, s'élever vers la vérité (...) peut se permettre d'avoir une échelle de valeurs morales quelque peu différente de celle en usage dans la société (Freud,Introd. psychanal., trad. par S. Jankélévitch, 1959, p.465).
? Spécialement
? HIST. POL. Ordre moral. Politique conservatrice et cléricale. En attendant, l'ordre moral s'installe [en Grèce] et tout son appareil: les minijupes sont interdites aux filles, les cheveux longs aux garçons. L'Église, en revanche, leur est recommandée: obligation est faite à tous les écoliers d'aller à la messe et même d'y communier (L'Express, 1ermai 1967, p.55, col.2).
? THÉOL. Vertus* morales.
? Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. Par quelles phases s'accomplit la liaison du moral et du religieux, dans les sociétés anciennes? (Traité sociol., 1968, p.85).
2.
a) [P. oppos. à amoral] Qui peut être apprécié ou jugé selon les notions de bien et de mal. Faire souffrir autrui sans le vouloir ne constitue pas un acte moral: c'est un acte amoral ou moralement (éthiquement) neutre (Foulq.-St-Jean1962):
3. Le système de philosophie qui m'est propre a l'avantage de rattacher la partie intellectuelle de l'homme à ce qui le constitue être moral [it. ds le texte], c'est-à-dire à la volonté, à la libre activité, qui seule constitue le moi, la personnalité. Maine de Biran, Journal, 1816, p.134.
b) [P. oppos. à immoral]
?) Qui est conforme aux principes, à l'idéal de la conduite. Acte, dénouement moral; conduite, vie morale; une manière parfaitement morale de faire quelque chose. Comment, mon enfant, ton mari s'enferme avec des femmes nues, et tu as la simplicité de croire qu'il les dessine? (...) La religion défend ces horreurs-là, ça n'est pas moral (Balzac,Mais. chat, 1830, p.56).Je la ramène [une femme] à son mari; je ne l'abandonne pas, et je fais une chose surprenante, romanesque et morale (Larbaud,Amants, 1923, p.164).V. bonté ex.1.
? En partic. Qui a pour but l'éducation, l'élévation du sens moral. Synon. moralisant, moralisateur.Discours, film moral; histoire morale. Une question plus importante, c'est de savoir si un tel ouvrage est moral, c'est-à-dire si l'impression qu'on en reçoit est favorable au perfectionnement de l'âme (Staël,Allemagne, t.3, 1810, p.262).Elle use, pour le convaincre, du ton pathétique et moral, elle fait appel à son «esprit de droiture et de vérité» (Massis,Jugements, 1923, p.47).
?) Qui agit conformément aux règles de la morale, conformément aux bonnes moeurs. Duroc était pur et moral, tout à fait désintéressé pour recevoir, extrêmement généreux pour donner (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.321).Un homme normal et moral, un père de famille qui témoigne en justice, et à qui tout le monde serre la main (Montherl.,Célibataires, 1934, p.847):
4. [Dieu] a fait l'homme et il a assigné un terme à sa vie. Il l'a fait moral et religieux, lui a donné une loi et lui a interdit l'iniquité; il veille sur toutes ses voies. Théol. cath.t.4, 11920, p.1012.
3. Qui est relatif à la réflexion philosophique sur le bien et le mal, à une théorie particulière des règles de conduite. Les deux grandes écoles morales de l'antiquité, Stoïcisme et Épicurisme, ont adopté le principe commun de l'identité du bonheur et de la vertu, mais elles l'ont conçu de façons différentes (G. Pascal,La Pensée de Kant, Paris, Bordas, 1966, p.142).En dépit du fait qu'il n'a laissé aucune oeuvre écrite, ni donné aucun enseignement formel, Socrate peut être considéré comme le fondateur des études morales (V.-J. Bourke, Hist. de la morale, trad. de J. Mignon, Paris, Éd. du Cerf, 1970, p.18):
5. Il est temps de le dire, le but de la philosophie morale est moins d'apprendre aux hommes ce qu'ils ignorent, que de les faire convenir de ce qu'ils savent, et surtout de le leur faire pratiquer. Bonald,Législ. primit., t.1, 1802, p.73.
? Théologie* morale.
B. ? Qui concerne l'esprit, le psychisme ou qui est de nature spirituelle.
1.
a) [P. oppos. à physique] Choc, désarroi, équilibre, réconfort, suicide moral; fatigue, force, gifle, hygiène, misère, résistance, santé, torture morale. C'est la qualité de l'urbanisme qui arbitre le bien-être physique et moral de chaque groupe humain (Gds ensembles habit., 1963, p.28).V. accablement ex. 14, affirmer ex. 39, beauté ex. 27:
6. [Zola] n'est pas de ceux pour qui la douleur morale est plus noble que la souffrance physique. En quoi plus noble, puisque nos sentiments sont aussi involontaires que nos sensations? Lemaitre,Contemp., 1885, p.277.
? Sciences* morales.
? Spécialement
? DR. Personne* morale.
? PSYCHIATRIE, vx. Mental, psychique. Faites-le coucher, c'est moral, purement moral, de l'eau de fleur d'orange, des calmants (Sue,Atar-Gull, 1831, p.20):
7. Les affections morales produisent communément ces effets: elles font battre le coeur, elles font éprouver des sensations dans les viscères, elles dérangent l'acte de la digestion... Broussais,Phrénol., 1836, p.6.
Folie morale (v. folie A 2 a ?).
? RHÉT., vieilli. Sens moral. Sens figuré. De ce que les constellations d'été accompagnaient la saison des jours longs, brillans et chauds, et celle des fruits, des moissons, elles furent censées des puissances de lumière, de fécondité, de création, et, par transition du sens physique au moral, des génies, des anges de science, de bienfaisance, de pureté et de vertu (Volney,Ruines,1791, p.252).
b) [P. oppos. à matériel] Appui, avantage, bénéfice, contrat, dommage, échec, patrimoine, résultat moral; assistance, caution, situation morale. Il a eu la rouerie ? à demi inconsciente, je le veux bien ? de transformer sa défaite en victoire morale; il a affecté le désintéressement, le détachement (Mauriac,Noeud vip., 1932, p.301).S'il est grave qu'un individu acquière des avantages matériels ou défende ces avantages matériels au prix de concessions morales, dans la vie de l'État, il en va autrement (Procès Pétain, t.2, 1945, p.1047):
8. Nous avons beaucoup à faire pour réaliser pleinement et pour assurer les droits énoncés dans cette déclaration. Mais le fait qu'ils nous soient soumis avec le soutien moral de cinquante-huit nations sera un grand pas en avant. Déclar. univ. dr. homme, 1949, p.18.
2. En partic. Qui repose sur la croyance, l'opinion, le sentiment et non sur la matérialité des faits ou sur la rigueur du raisonnement. Impossibilité morale. Nous avons vu que le terme «preuve morale de l'existence de Dieu» a plusieurs sens: 1oSimple appel au sentiment; 2oPreuve de Kant fondée sur le fait de l'existence de la loi morale en nous (J. Lagneau,Cours sur Dieu, 1892-93ds Célèbres leçons et fragments, Paris, P.U.F., 1964, p.299).À ce sujet, on a quelques certitudes morales très sérieuses et fort peu d'éléments scientifiquement démontrables (Meynaud,Groupes pression Fr., 1958, p.137).
? PHILOS. Nécessité* morale.
Prononc. et Orth.: [m? ?al], plur. [-o]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1212 trad. de Li Moralia in Job (Frère Angier, Vie de St Grégoire, 2940, éd. P. Meyer ds Romania t.12, p.192: Nomez sont [les livres] en son evescal: Li Dialoge et li Moral, l'Ezechiel, les Omelies); 2. 1270 vertu morale «vertu ayant pour principe la lumière de la raison» (Brunet Latin, Tresor, éd. F. J. Carmody, II, XXX, p.200). 3. 1370-72 «qui est conforme aux moeurs, à la morale» (N. Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p.524: bonne vie moral et pratique); 4. 1403, 16 mai «qui concerne l'étude philosophique de la morale» philosophie morele (Eustache Deschamps, Lettres, éd. G. Raynaud, VIII, 20, 287); 5. 1694 «fondé sur l'opinion, le sentiment, la croyance, et non sur les faits rigoureux ou un raisonnement» (Ac.); 6. 1746 «relatif à l'âme, à l'esprit, par opposition au physique» (Diderot, ?uvres philosophiques, p.47 d'apr. L. Undhagen, p.134). B. Subst. masc. 1. 1752 «ensemble des facultés morales, état mental» (Id., Recherches philosophiques sur l'origine et la nature du beau, ibid.); 2. 1775 «éthique» (G.-F. Coyer, Voyages d'Italie, II, p.294, ibid., p.163); 3. 1823 «état d'esprit, énergie qui permet de supporter les difficultés» (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, p.142: le moral des deux armées ne pouvait se comparer). Empr. au lat. moralis «relatif aux moeurs». Fréq. V. moral2. Bbg. Gester (F.W.). Moral. In: Comparative studies in key-words of culture. Bonn, 1959, t.2, pp.1-24. _ Quem. DDL t.17. _ Undhagen (L.). Morale et les autres lexèmes formés sur le rad. moral-. Lund, 1975, pp.43-58, 125-138, 160-164.


MORAL2, subst. masc.

A. ? Vieilli. Ensemble des facultés morales, spirituelles, et des phénomènes de la vie psychique; état de l'esprit. Les femmes, nées dans un climat sain où la corruption des moeurs n'a dégradé le moral, ni altéré le physique, y brillent de fraîcheur (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p.15).Une constitution délicate lui avait donné les moyens d'observer plus en détail, et de sentir plus directement les relations intimes du physique et du moral (Cabanis, Rapp. phys. et mor., t.1, 1808, p.29).V. additionnel ex. 1.
? Loc. adv. Au moral. Sur le plan spirituel. Nous avons recueilli cette enfant après son passage à Grenoble. Elle y avait souffert au physique et au moral (Bernanos, Crime, 1935, p.773).
B. ? Disposition de l'esprit qui porte une personne à réagir plus ou moins vigoureusement dans des circonstances difficiles. Tous ces détails, cet ensemble de choses agit prodigieusement sur le moral des honnêtes gens (Balzac, Illus. perdues, 1843, p.732).Le pauvre violoncelliste, dans les veines de qui passaient sans doute (...) quelques parcelles de la mâle vertu de son collègue cardiaque au moral d'acier (...) se recolla tant bien que mal (Arnoux, Solde, 1958, p.266).Peut-être le moral de la troupe serait-il plus haut si les distractions qui lui étaient offertes ne débouchaient pas finalement et uniquement dans quelque bistrot miteux ou quelque cinéma bon marché? (Serv. milit. et réf. armée, 1963, p.51):
. Le vin! Quelle puissance! Des hommes dont le moral est en loques, abattus, abrutis, il vous les transforme en une troupe nerveuse, éveillée et qui repart en chantant. Benjamin, Gaspard, 1915, p.44.
SYNT. Bon, mauvais moral; moral bas, élevé, excellent, de fer; avoir, garder, perdre le moral; avoir le moral solide; affaiblir, casser, épuiser, maintenir, remonter, ruiner, saper, soutenir le moral (des blessés, des troupes); briser le moral de l'adversaire.
? Loc., fam.
? Avoir le moral à zéro. Manquer de confiance, être très découragé. On avait faim, on avait le moral à zéro, on se disait que chez vous, ou trouverait peut-être le moyen de se débrouiller (Aymé,Le Vin de Paris, La Bonne peint., Paris, Gallimard, 1947, p.200).
? Le moral des troupes. [En ne parlant pas des militaires] [R. Stevens, premier assistant de R. Polanski pour le tournage du film Le Bal des vampires] loua une demi-douzaine de scooters des neiges ainsi que des chenillettes pour transporter l'équipe. Par-dessus tout, il sut maintenir le moral des troupes en faisant rire tout le monde chaque fois qu'un scooter se renversait, qu'une chenillette restait bloquée dans la neige ou que l'équipe se perdait et mettait plusieurs heures pour arriver au bon endroit et découvrait qu'un épais brouillard y interdisait le tournage (R. Polanski,Roman, trad. par J.-P. Carasso, Paris, Laffont, 1984, p.280).
Prononc. et Orth.: [m? ?al]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. V. moral1.
STAT. ? Moral1 et 2. Fréq. abs. littér.: 15103. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 26631, b) 17044; xxes.: a) 19995, b) 20348.


Moral, Ale au Scrabble


Le mot moral, ale vaut 9 points au Scrabble.

moral--ale

Informations sur le mot moral--ale - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot moral, ale au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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moral--ale

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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 12h36










.$char.
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