La définition de Chanson du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Chanson
Nature : s. f.
Prononciation : chan-son
Etymologie : Picard, cainchon, canchon ; provenç. canso, chanso ; catal. cansó ; anc. espagn. chanzon ; esp. mod. cancion ; portug. cançao ; ital. canzone ; du latin cantionem, action de chanter (voy. ).

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La définition de Chanson

Pièce de vers que l'on chante sur quelque air, et qui est partagée le plus souvent en stances égales dites couplets ; petite composition d'un rhythme populaire et facile. L'air, le refrain d'une chanson. Faire, noter, composer, dire, chanter une chanson. Faire des chansons sur ou contre quelqu'un.


Toutes les définitions de « chanson »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CHANSON. n. f.
Petite pièce de vers d'un ton populaire, divisée généralement en couplets avec refrain et qui se chante d'ordinaire sur un air connu. Chanson nouvelle. Vieille chanson. Chanson d'amour. Chanson à boire ou Chanson bachique. Noter une chanson. Composer une chanson. On a fait des chansons sur lui. Il met tout en chanson. Il se dit aussi des Poèmes épiques du moyen âge. La Chanson de Roland. La Chanson d'Antioche. On désigne souvent ces poèmes par le terme général de Chansons de geste. Voyez GESTE. Fig. et fam., Il n'a qu'une chanson, il ne sait qu'une chanson, il dit, il chante toujours la même chanson, se dit de Celui qui répète toujours la même chose. On dit aussi C'est toujours la même chanson. Fig. et fam., Voilà bien une autre chanson! Voilà une chose nouvelle, une chose à laquelle on ne s'attendait pas. Il signifie figurément et familièrement Sornette, discours ou raison frivole. Tout ce qu'il vous dit là est une chanson. Il nous conte des chansons. Je ne me paie pas de chansons. Chansons que tout cela. Chansons, chansons! je ne vous écoute point.

Littré

CHANSON (chan-son) s. f.
  • 1Pièce de vers que l'on chante sur quelque air, et qui est partagée le plus souvent en stances égales dites couplets?; petite composition d'un rhythme populaire et facile. L'air, le refrain d'une chanson. Faire, noter, composer, dire, chanter une chanson. Faire des chansons sur ou contre quelqu'un. Auparavant écoute une chanson que je viens de faire?: Je portais? - Une chanson, dis-tu?? - Je port? - Une chanson à chanter?? - Je port? - Chanson amoureuse?? Peste?! Molière, Princ. d'Élide, II, 3. Il faut même en chansons du bon sens et de l'art, Boileau, Art p. II. Aucun n'aide aux chevaux à se tirer d'affaire? Une femme chantait?: C'était bien de chansons qu'alors il s'agissait, La Fontaine, Fab. VII, 9. Le berger, qui par ses chansons Eût attiré des inhumaines, Crut, et crut mal, attirer des poissons, La Fontaine, ib. X, 11. Les dieux de l'amoureux délire Avec toi dansent aux chansons, Voltaire, Ép. 45. Ah?! ma chanson?! ma chanson est tombée en vous écoutant?; courez, courez donc, monsieur?; ma chanson?! elle sera perdue, Beaumarchais, Barb. de Sév. I, 3. En France et sous nos rois, la chanson fut longtemps la seule opposition possible?; on définissait le gouvernement d'alors une monarchie absolue tempérée par des chansons, Scribe, Disc. de récept. à l'Acad.

    Chanson d'amour, chanson où l'amour est célébré.

    Chanson à boire ou chanson de table, chanson où le vin est célébré. Purgeons nos desserts Des chansons à boire, Béranger, Musique. Ces bagatelles sont comme les chansons de table qu'il ne faut chanter qu'en pointe de vin, Voltaire, Lett. Villette, 1er sept. 1765.

    Comme dit la chanson, locution dont on se sert quand on dit quelque chose qui se trouve dans une chanson connue. Devinez pourquoi, comme dit la chanson, Sévigné, 449.

    Mettre quelqu'un ou quelque chose en chanson, s'en moquer par des chansons. Faut-il que désormais à deux doigts l'on te montre, Qu'on te mette en chansons?? Molière, Sgan. 9.

    Au pluriel, chansons se dit quelquefois pour poésie. Les doctes chansons des Muses.

    Chanson à danser. Voy. CHAMBRE (musique de chambre).

  • 2 Fig. et familièrement, propos rebattus qui reviennent sans cesse comme un refrain. Il n'a, il ne sait qu'une chanson. C'est toujours la même chanson Comme il continuait cette vieille chanson, Régnier, Sat. VIII. Voilà ma chanson, Sévigné, 138.

    Familièrement. Voilà bien une autre chanson, c'est une autre affaire, c'est une chose inattendue.

  • 3 Fig. et familièrement, conte en l'air, discours ou raison dont on ne tient aucun compte. Il faut être, je le confesse, D'un esprit bien posé, bien tranquille, bien doux, Pour souffrir qu'un valet de chansons me repaisse, Molière, Amph. II, 1. C'est parler comme il faut?; et que peut-il répondre?? - Répondre?? Des chansons dont il vient me confondre, Molière, l'Étour. I, 9. Ne nous amusons pas, ma fille, à ces chansons, Molière, Tart. II, 2. Car Lucile soutient que c'est une chanson, Molière, le Dép. III, 8. Chansons que tout cela, Molière, Éc. des maris, I, 2. Tous ces biens à venir me semblent autant de chansons?; il n'est rien de tel que ce qu'on tient, Molière, le Méd. m. lui, II, 2. Ce que mon livre en dit doit passer pour chanson, La Fontaine, Oies. Je le souffre aux écrits qui passent pour chanson, La Fontaine, Fiancée. Les maux les plus cruels ne sont que des chansons Près de ceux?, La Fontaine, Coupe. Un amant de son père écoute les leçons, Et court chez sa maîtresse oublier ces chansons [remontrances], Boileau, Art p. III. Je veux tout manger pendant que j'y suis?; car pour ce qui est de revenir ici, chansons, Fénelon, IX, 48. ? Mais permettez? - Je ne veux rien permettre. - Ce n'est pas un exploit. - Chanson?! - C'est une lettre. - Encor moins. - Mais lisez. - Vous ne m'y tenez pas, Racine, Plaid. II, 2.

    Je ne me paye pas de chansons, c'est-à-dire je veux des effets et non pas des paroles.

  • 4Chanson de geste, voy. GESTE.

    PROVERBES

    C'est la chanson de Ricochet dont on ne voit pas la fin, se dit d'un homme qui recommence toujours à dire ou à faire la même chose.

    Il n'aura qu'un double, il ne chante qu'une chanson, c'est-à-dire il a fait peu de besogne, il sera peu payé.

    Si vous en avez l'air, vous n'en avez pas la chanson, c'est-à-dire vous avez l'apparence et non la réalité.


HISTORIQUE

XIe s. Cançun mauvaise de nous ne seit chantée, Ch. de Rol. LXXVII. Male chançun n'en deit estre chantée, ib. CXI.

XIIe s. Nule chançon ne m'agrée, Couci, I. Bele dame me prie de chanter?; Si est bien drois que je fasse chançon, ib. X.

XIIIe s. ? Et li souvint d'une chanson qu'il avoient fait entr'eux deux, que nus ne savoit fors eus deux, Chr. de Rains, 55. Dist Chantecler?: pas ne te croi, Un poi detrai en sus de moi, Et je dirai une chançon, Ren. 1581. Seignor, oï avez maint conte Que maint conteres vos aconte, Coment Paris ravi Helayne? Et fables et chançons de gestes, ib. 7. Au paier sont plain de perece?; Or faut la feste, Or remainent chançons de geste [il ne se fait plus de chansons de geste], Rutebeuf, 30.

XVe s. Amphion fonda les murs de la cité de Thebes par la douceur de sa chanson, Bouciq. IV, 10.

XVIe s. Cantiques spirituels? chansons spirituelles, Calvin, Instit. 711. De chansons mondaines et sales, Marot, IV, 204.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CHANSON.

PROVERBES

Ajoutez?:

C'est le ton qui fait la chanson, c'est ainsi qu'on dit à Genève, au lieu de?: c'est le ton qui fait la musique, voy. 2 TON, n° 8

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Encyclopédie, 1re édition

CHANSON, s. f. (Litt. & Mus.) est une espece de petit poëme fort court auquel on joint un air, pour être chanté dans des occasions familieres, comme à table, avec ses amis, ou seul pour s'égayer & faire diversion aux peines du travail ; objet qui rend les chansons villageoises préférables à nos plus savantes compositions.

L'usage des chansons est fort naturel à l'homme : il n'a fallu, pour les imaginer, que déployer ses organes, & fixer l'expression dont la voix est capable, par des paroles dont le sens annonçât le sentiment qu'on vouloit rendre, ou l'objet qu'on vouloit imiter. Ainsi les anciens n'avoient point encore l'usage des lettres, qu'ils avoient celui des chansons : leurs lois & leurs histoires, les loüanges des dieux & des grands hommes, furent chantées avant que d'être écrites ; & de-là vient, selon Aristote, que le même nom grec fut donné aux lois & aux chansons. (S)

Les vers des chansons doivent être aisés, simples, coulans, & naturels. Orphée, Linus, &c. commencerent par faire des chansons : c'étoient des chansons que chantoit Eriphanis en suivant les traces du chasseur Ménalque : c'étoit une chanson que les femmes de Grece chantoient aussi pour rappeller les malheurs de la jeune Calycé, qui mourut d'amour pour l'insensible Evaltus : Thespis barbouillé de lie, & monté sur des treteaux, célébroit la vendange, Silene & Bacchus, par des chansons à boire : toutes les odes d'Anacréon ne sont que des chansons : celles de Pindare en sont encore dans un style plus élevé ; le premier est presque toûjours sublime par les images ; le second ne l'est guere souvent que par l'expression : les poésies de Sapho n'étoient que des chansons vives & passionnées ; le feu de l'amour qui la consumoit, animoit son style & ses vers. (B)

En un mot toute la poésie lyrique n'étoit proprement que des chansons : mais nous devons nous borner ici à parler de celles qui portoient plus particulierement ce nom, & qui en avoient mieux le caractere.

Commençons par les airs de table. Dans les premiers tems, dit M. de la Nauze, tous les convives, au rapport de Dicearque, de Plutarque, & d'Artemon, chantoient ensemble & d'une seule voix les loüanges de la divinité : ainsi ces chansons étoient de véritables pæans ou cantiques sacrés.

Dans la suite les convives chantoient successivement, chacun à son tour tenant une branche de myrthe, qui passoit de la main de celui qui venoit de chanter à celui qui chantoit après lui.

Enfin quand la Musique se perfectionna dans la Grece, & qu'on employa la lyre dans les festins, il n'y eut plus, disent les trois écrivains déjà cités, que les habiles gens qui fussent en état de chanter à table, du moins én s'accompagnant de la lyre ; les autres contraints de s'en tenir à la branche de myrthe, donnerent lieu à un proverbe grec, par lequel on disoit qu'un homme chantoit au myrthe, quand on le vouloit taxer d'ignorance.

Ces chansons accompagnées de la lyre, & dont Terpandre fut l'inventeur, s'appellent scolies, mot qui signifie oblique ou tortueux, pour marquer la difficulté de la chanson, selon Plutarque, ou la situation irréguliere de ceux qui chantoient, comme le veut Artemon : car comme il falloit être habillé pour chanter ainsi, chacun ne chantoit pas à son rang, mais seulement ceux qui savoient la musique, lesquels se trouvoient dispersés çà-&-là, placés obliquement l'un par rapport à l'autre.

Les sujets des scolies se tiroient non-seulement de l'amour & du vin, comme aujourd'hui, mais encore de l'histoire, de la guerre, & même de la morale. Telle est cette chanson d'Aristote sur la mort d'Hermias son ami & son allié, laquelle fit accuser son auteur d'impiété.

« O vertu, qui malgré les difficultés que vous présentez aux foibles mortels, êtes l'objet charmant de leurs recherches ! vertu pure & aimable ! ce fut toûjours aux Grecs un destin digne d'envie, que de mourir pour vous, & de souffrir sans se rebuter les maux les plus affreux. Telles sont les semences d'immortalité que vous répandez dans tous les c?urs ; les fruits en sont plus précieux que l'or, que l'amitié des parens, que le sommeil le plus tranquille : pour vous le divin Hercule & les fils de Léda essuyerent mille travaux, & le succès de leurs exploits annonça votre puissance. C'est par amour pour vous qu'Achille & Ajax allerent dans l'empire de Pluton ; & c'est en vûe de votre aimable beauté que le prince d'Atarne s'est aussi privé de la lumiere du soleil ; prince à jamais célebre par ses actions ! les filles de mémoire chanteront sa gloire toutes les fois qu'elles chanteront le culte de Jupiter hospitalier, ou le prix d'une amitié durable & sincere ».

Toutes leurs chansons morales n'étoient pas si graves que celle-là : en voici une d'un goût différent, tirée d'Athénée.

« Le premier de tous les biens est la santé ; le second, la beauté ; le troisieme, les richesses amassées sans fraude ; & le quatrieme, la jeunesse qu'on passe avec ses amis ».

Quant aux scolies qui roulent sur l'amour & le vin, on en peut juger par les soixante & dix odes d'Anacréon qui nous restent : mais dans ces sortes de chansons même on voyoit encore briller cet amour de la patrie & de la liberté dont les Grecs étoient transportés.

« Du vin & de la santé, dit une de ces chansons, pour ma Clitagora & pour moi, avec le secours des Thessaliens ». C'est qu'outre que Clitagora étoit Thessalienne, les Athéniens avoient autrefois reçu du secours des Thessaliens contre la tyrannie des Pisistratides.

Ils avoient aussi des chansons pour les diverses professions : telles étoient les chansons des bergers, dont une espece appellée bucoliasme, étoit le véritable chant de ceux qui conduisoient le bétail ; & l'autre, qui est proprement la pastorale, en étoit l'agréable imitation : la chanson des moissonneurs, appellée le lytierse, du nom d'un fils de Midas qui s'occupoit par goût à faire la moisson : la chanson des meuniers, appellée hymëe ou épiaulie, comme celle-ci tirée de Plutarque : Moulez, meule ; moulez ; car Pittacus qui regne dans l'auguste Mytilene, aime à moudre ; parce que Pittacus étoit grand mangeur : la chanson des tisserands, qui s'appelloit éline : la chanson jule des ouvriers en laine : celle des nourrices, qui s'appelloit catabaucalese ou nunnie : la chanson des amans, appellée nomion : celle des femmes, appellée calycé, & harpalyce celle des filles ; ces deux dernieres étoient aussi des chansons d'amour.

Pour des occasions particulieres, ils avoient la chanson des noces, qui s'appelloit hyménée, épithalame : la chanson de Datis, pour des occasions joyeuses : les lamentations, l'ialéme & le linos, pour des occasions funebres & tristes : ce linos se chantoit aussi chez les Egyptiens, & s'appelloit par eux maneros, du nom d'un de leurs princes. Par un passage d'Euripide cité par Athénée, on voit que le linos pouvoit aussi marquer la joie.

Enfin il y avoit encore des hymnes ou chansons en l'Honneur des dieux & des héros : telles étoient les jules de Cérès & de Proserpine, la philélie d'Apollon, les upinges de Diane, &c. (S)

Ce genre passa des Grecs aux Latins ; plusieurs des odes d'Horace sont des chansons galantes ou bacchiques. (B)

Les modernes ont aussi leurs chansons de différentes especes selon le génie & le caractere de chaque nation : mais les François l'emportent sur tous les peuples de l'Europe, pour le sel & la grace de leurs chansons : ils se sont toûjours plûs à cet amusement, & y ont toûjours excellé ; témoin les anciens Troubadours. Nous avons encore des chansons de Thibaut comte de Champagne. La Provence & le Languedoc n'ont point dégénéré de leur premier talent : on voit toûjours régner dans ces provinces un air de gaieté qui les porte au chant & à la danse : un provençal menace son ennemi d'une chanson, comme un Italien menaceroit le sien d'un coup de stylet ; chacun a ses armes. Les autres pays ont aussi leurs provinces chansonnieres : en Angleterre, c'est l'Ecosse ; en Italie, c'est Venise.

L'usage établi en France d'un commerce libre entre les femmes & les hommes, cette galanterie aisée qui regne dans les sociétés, le mêlange ordinaire des deux sexes dans tous les repas, le caractere même d'esprit des Francois, ont dû porter rapidement chez eux ce genre à sa perfection. (B)

Nos chansons sont de plusieurs especes ; mais en général elles roulent ou sur l'amour, ou sur le vin, ou sur la satyre : les chansons d'amour sont les airs tendres, qu'on appelle encore airs sérieux : les romances, dont le caractere est d'émouvoir l'ame par le récit tendre & naïf de quelqu'histoire amoureuse & tragique ; les chansons pastorales, dont plusieurs sont faites pour danser, comme les musettes, les gavottes, les branles, &c. (S)

On ne connoît guere les auteurs des paroles de nos chansons françoises : ce sont des morceaux peu réfléchis, sortis de plusieurs mains, & que pour la plûpart le plaisir du moment a fait naître : les musiciens qui en ont fait les airs sont plus connus, parce qu'ils en ont laissé des recueils complets ; tels sont les livres de Lambert, de Dubousset, &c.

Cette sorte d'ouvrage perpétue dans les repas le plaisir à qui il doit sa naissance. On chante indifféremment à table des chansons tendres, bacchiques, &c. Les étrangers conviennent de notre supériorité en ce genre : le François débarrassé de soins, hors du tourbillon des affaires qui l'a entraîné toute la journée, se délasse le soir dans des soupers aimables de la fatigue & des embarras du jour : la chanson est son égide contre l'ennui ; le vaudeville est son arme offensive contre le ridicule : il s'en sert aussi quelquefois comme d'une espece de soulagement des pertes ou des revers qu'il essuie ; il est satisfait de ce dédommagement ; dès qu'il a chanté, sa haine ou sa vengeance expirent. (B)

Les chansons à boire sont assez communément des airs de basse, ou des rondes de table. Nous avons encore une espece de chanson qu'on appelle parodie ; ce sont des paroles qu'on ajuste sur des airs de violon ou d'autres instrumens, & que l'on fait rimer tant bien que mal, sans avoir d'égard à la mesure des vers.

La vogue des parodies ne peut montrer qu'un très-mauvais goût ; car outre qu'il faut que la voix excede & passe de beaucoup sa juste portée pour chanter des airs faits pour les instrumens : la rapidité avec laquelle on fait passer des syllabes dures & chargées de consonnes, sur des doubles croches & des intervalles difficiles, choque l'oreille très-desagréablement. Les Italiens, dont la langue est bien plus douce que la nôtre, prodiguent à la vérité les vîtesses dans les roulades ; mais quand la voix a quelques syllabes à articuler, ils ont grand soin de la faire marcher plus posément, & de maniere à rendre les mots aisés à prononcer & à entendre. (S)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

chanson \???.s??\ féminin

  1. (Musique) Texte mis en musique, divisé en strophes ou couplets, avec ou sans refrain.
    • Lui-même, à son dernier congé, en plaisantait devant moi, d'être un gradé de la marine qui, comme le petit navire de la chanson, n'avait ja-ja-jamais navigué. (Charles Le Goffic, Bourguignottes et pompons rouges, 1916, page 151)
    • Les paroles d'une chanson. ? Noter, composer une chanson.
    • On a fait des chansons sur lui. Il met tout en chanson.
  2. Ce texte chanté. ? Note : Ce mot implique, par rapport à chant, un côté frivole et léger.
    • Ce qu'elle chantait ? ah ! la fatale et maudite chanson ! ?, c'était une vieille romance larmoyante et tendre, pareille à celles que les aveugles nasillent dans les rues. (Octave Mirbeau, Contes cruels : La Chanson de Carmen (1882))
    • Une blonde qui possédait des nichons et une nuque inoubliables a cru bon de venir rompre le silence de l'écran par une chanson où il était question de sa solitude. (Louis-Ferdinand Céline [Louis Ferdinand Destouches], Voyage au bout de la nuit, Denoël et Steele, Paris, 1932, éd. 1942, page 159)
    • Les ivrognes, maintenant accoudés au comptoir, braillaient une chanson dont ils n'avaient retenu que quelques paroles. (Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
    • Et, pour égayer le voyage, les chansons bientôt fusèrent d'elles-mêmes. Les notes joyeuses retentissaient au loin sur la terre nue [?] (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l'Amour et de la Mort, 1940)
    • Car la chanson a été importante dans le dispositif d'une subversion politique qui, tout compte fait, a peut-être plus avancé par le 45 tours que par le tract, par le mange-disques que par le cocktail Molotov. (Bertrand Dicale, « Subversion », dans le Dictionnaire amoureux de la chanson française, Éditions Plon, 2016)
  3. (Par extension) Ce texte et sa partition imprimés.
    • « On la vend deux sous, paroles et musique ! » clamait la bonisseuse, tendant sa chanson à la ronde. (Roland Dorgelès, Au beau temps de la Butte, 1949)
  4. Chanson de geste, poème épique du Moyen Âge.
    • La chanson de Roland.
  5. (Figuré) (Familier) Propos futiles, sornettes, discours ou raison frivole.
    • Tout ce qu'il vous dit là est une chanson. Il nous conte des chansons. Je ne me paie pas de chansons.
    • Chansons, chansons ! Je ne vous écoute point. Chansons que tout cela !
    • Il y a plus d'un mois que vous lui chantez cette chanson-là ; mais elle n'est pas si bête que de vous écouter. (George Sand, Jeanne, 1844)
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Trésor de la Langue Française informatisé


CHANSON, subst. fém.

A.? Petite composition chantée, de caractère populaire, d'inspiration sentimentale ou satirique, divisée en couplets souvent séparés par un refrain. Une chanson d'amour; une chanson nostalgique. Alors chantez-moi la chanson de la belle fille enlevée au jardin de son père, sous le rosier blanc (Nerval, Les Filles du feu,Sylvie, 1854, p. 616):
1. ... l'air de cette chanson m'a poursuivi pendant toute la soirée, avec des prolongements sans fin dans le domaine de la rêverie. Green, Journal,1943, p. 81.
2. La nuit embaumait les amandiers en fleurs. Tout le printemps montait de la terre, et les cafés faiblement éclairés du faubourg retentissaient de rires et de chansons. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 300.
SYNT. Chanson à boire, de guerre, de marche, de noce, de table, des trépassés; chanson de conscrit, de corsaire, de cow-boys, des faneuses, des lavandières, de marins, de nourrice, du pêcheur, des rameurs, du régiment, des vendanges; chanson comique, courtoise, érotique, funèbre, gaillarde, langoureuse, libertine, naïve, patriotique, réaliste, révolutionnaire, triste; chanson bretonne, de café-concert, gitane, tzigane; ancienne, belle, charmante chanson; recueil de chansons; entonner, fredonner, siffler une chanson.
Rem. Litt. La Chanson de Roland :
3. Bédier a établi que les chansons de geste sont nées au onzième siècle. Il a constaté scientifiquement que les chansons de geste expriment des sentiments, des m?urs, un état social du onzième siècle, de l'époque des cathédrales. Barrès, Mes cahiers,t. 10, 1913, p. 190.
? P. ext. [En parlant du chant des oiseaux ou d'un bruit agréable à l'oreille] ? Tu vois, je ne t'oublie pas... La première chanson de l'alouette est pour toi! (Erckmann-Chatrian, L'Ami Fritz,1864, p. 13).
SYNT. Chanson des grillons, du merle, des pinsons, du rossignol; chanson des arbres, de l'eau, de la pluie, du vent.
? P. métaph. Ne parle pas d'argent, ni de conditions. Je ne veux entendre que la chanson de mon c?ur (Aymé, Le B?uf clandestin,1939, p. 207).
B.? Au fig. Le contenu plus ou moins dissimulé des paroles. Le réel d'un discours, c'est après tout cette chanson, et cette couleur de voix, que nous traitons à tort comme détails et accidents (Valéry, Eupalinos,1923, p. 57).
? Loc. péj.
? Chanter sa chanson. Chacun a dix ans pour chanter sa chanson ou, en langage rive gauche, pour apporter son message (Morand, L'Eau sous les ponts,1954, p. 15).
? Connaître une chanson par c?ur. C'est-à-dire n'avoir rien à apprendre de nouveau sur quelque chose. Je connais la chanson. C'est-à-dire je sais d'avance ce que quelqu'un va dire :
4. Du reste, ce fragment de ma vie que je passe sous silence, le lecteur ne perdra rien à ne pas le connaître. C'est toujours la même chanson, des larmes et de la misère! A. Daudet, Le Petit Chose,1868, p. 42.
5. putois, pris d'un attendrissement subit. ? Monsieur, monsieur... ribalier. ? Ah! non, pas cette chanson-là, maintenant. Zola, Le Bouton de rose,1878, III, 1, 274.
? Au plur. Mensonges, paroles en l'air :
6. ? « Le grand-père de Mllede Saligny avait, dans sa jeunesse, marqué les nègres au fer rouge et passé les menottes au sombre gibier d'entrepont. » ? « Chansons! disait le Président pour une fois acquitteur... » Morand, Parfaite de Saligny,1947, p. 125.
? Loc. Se payer de chansons. ,,Se contenter de mauvaises raisons`` (Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]).
Prononc. et Orth. : [? ? ?s? ?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 Chançun « pièce en vers destinée à être chantée » (Roland, éd. Bédier, 1466); 1671 chanson à boire (Pomey); xiies. « poésie » (Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, p. 177); 2. p. ext. 1803 en parlant d'un oiseau (Chateaubriand, Génie du Christianisme, t. 1, p. 171); 1837 d'un instrument de musique (ici flûte) (Vigny, Poèmes antiques et modernes, p. 129); 3. 1608 fig. et fam. « propos rebattus qui reviennent sans cesse comme un refrain » (Régnier, Sat., VIII ds Littré); 4. xvies. fig. fam. chansons subst. plur. « fait, chose sans importance » (G. Du Vair, Actions et traictez oratoires, éd. R. Radouant, VII, 312). Du lat. class. cantionem, acc. de cantio « chant (d'un être humain et d'un instrument) ». Fréq. abs. littér. : 3 213. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 101, b) 6 223; xxes. : 4 650, b) 4 033.
DÉR.
Chansonner, verbe trans.,vieilli. Railler quelqu'un ou quelque chose par des chansons. Le peuple détestoit le duc d'Orléans et chansonna sa mort (Chateaubriand, Ét. hist.,1831, p. 203).On en disputait à la ville et dans les journaux, elle [la pédérastie] était moquée, chansonnée (Aymé, Le Confort intellectuel,1949, p. 128).? Emploi pronom. M. de Nivernais ci-devant duc, pair de France, grand d'Espagne (...) n'était plus rien, n'avait plus rien, et il chantait, et il se chansonnait lui-même, il était aimable, il songeait à ses amis, il s'occupait encore à leur plaire, à leur être gracieux (Sainte-Beuve, Causeries du lundi, t. 13, 1851-62, p. 410).Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. chansonnage. Action de chansonner. Il faut (...) créer une maison centrale de librairie républicaine, (...), laquelle serait l'équivalent d'un atelier national pour les artistes, centrale pour le colportage, le chansonnage, etc. (Michelet, Journal, 1848, p. 692).? [? ? ?s?ne], (je) chansonne : [? ? ?s?n]. ? 1resattest. a) 1584 « jouer (d'un instrument de musique) » (Luc de La Porte, Trad. d'Horace, 122, rods R. Hist. litt. Fr. t. 6, p. 302); ? 1613 (César Notredame, ibid.); b) 1734 « faire des chansons contre qqn » (Barbier, Journ. II, 53 ds Brunot t. 6, p. 1372); de chanson, dés. -er. ? Fréq. abs. littér. : 14.
BBG. ? Faral (E.). Sur trois vers de la Chanson de Roland (vers 1016, 1465, 1517). Mod. Philol. 1940, t. 38, pp. 235-242. ? Gottsch. Redens. 1930, pp. 337-340, p. 454. ? Grimaud (F.). Petit gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1969, p. 112. ? Guilloton (V.). In : [Mél. Bright (J. W.)]. Mod. Lang. Notes. 1926, t. 41, pp. 40-42.

CHANSON, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 Chançun « pièce en vers destinée à être chantée » (Roland, éd. Bédier, 1466); 1671 chanson à boire (Pomey); xiies. « poésie » (Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, p. 177); 2. p. ext. 1803 en parlant d'un oiseau (Chateaubriand, Génie du Christianisme, t. 1, p. 171); 1837 d'un instrument de musique (ici flûte) (Vigny, Poèmes antiques et modernes, p. 129); 3. 1608 fig. et fam. « propos rebattus qui reviennent sans cesse comme un refrain » (Régnier, Sat., VIII ds Littré); 4. xvies. fig. fam. chansons subst. plur. « fait, chose sans importance » (G. Du Vair, Actions et traictez oratoires, éd. R. Radouant, VII, 312). Du lat. class. cantionem, acc. de cantio « chant (d'un être humain et d'un instrument) ».

Chanson au Scrabble


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Les citations avec le mot Chanson


  1. De longues chansons retentissent,
    Les belles filles vont en file,
    Leurs caracos se sont défaits,
    Leur corps est blanc et resplendit...
    Chantez, belles aux sourcils bruns,
    Seuls les vieillards dorment la nuit.


    Auteur : Alexis Tolstoï - Source : Les Faucheurs


  2. Je ne m'écoute jamais. Là, j'ai été obligée de le faire pour effectuer le choix de mes chansons et ça été un vrai calvaire. De toute façon, je déteste me voir ou m'entendre.

    Auteur : Marie Laforêt - Source : Interview Télé Star, 2005, « Marie Laforêt : Je déteste m'entendre chanter » , Propos recueillis par Fabrice Dupreuilh


  3. Les mots jaillissaient comme d’une mémoire insoupçonnée et à peine prononcés se convertissaient en un plaisir irrésistible, à la manière de ces chansons qui renaissent à fleur de lèvres, traînant à leur suite toutes sortes de souvenirs, un air oublié que l’on sifflote, puis que l’on fredonne en se demandant comment, mais comment l’ai-je retrouvé ?

    Auteur : Edmonde Charles-Roux - Source : Oublier Palerme (1996)


  4. Octobre a toutes les colères,
    Novembre a toutes les chansons
    Des ruisseaux débordant d'eau claire,
    Et Décembre a tous les frissons.


    Auteur : Louise Rose Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard - Source : Les Pipeaux (1899), La Ronde des mois


  5. Aux branches claires des tilleuls Meurt un maladif hallali. Mais des chansons spirituelles Voltigent parmi les groseilles. Que notre sang rie en nos veines, Voici s’enchevêtrer les vignes. Le ciel est joli comme un ange. L’azur et l’onde communient. Je sors. Si un rayon me blesse Je succomberai sur la mousse. Qu’on patiente et qu’on s’ennuie C’est trop simple. Fi de mes peines. je veux que l’été dramatique Me lie à son char de fortunes Que par toi beaucoup, ô Nature, – Ah moins seul et moins nul ! – je meure. Au lieu que les Bergers, c’est drôle, Meurent à peu près par le monde. Je veux bien que les saisons m’usent. A toi, Nature, je me rends ; Et ma faim et toute ma soif. Et, s’il te plaît, nourris, abreuve. Rien de rien ne m’illusionne ; C’est rire aux parents, qu’au soleil, Mais moi je ne veux rire à rien ; Et libre soit cette infortune.

    Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Derniers Vers (1872), Bannières de mai


  6. Encore l'injuria il bien plus oultrageusement, et plus à la descouverte; et ce en une chanson, qui se commence...

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Thémistocle, 41


  7. Il faut croire en Dieu. Je crois, il n’y a pas de meilleure force. On dira ce que l’on voudra. Tous les soirs je fais ma prière, une prière que j’imagine et que je chante sur un air de chanson...

    Auteur : Joséphine Baker - Source : « Les mémoires » de Joséphine Baker, recueillis par Marcel Sauvage (1949)


  8. Toutes les chansons ont le même refrain, murmuré, hurlé ou sangloté : sans amour, t'es mort.

    Auteur : Janine Boissard - Source : Chuuut ! (2013)


  9. Je ne pense pas qu'on puisse retrouver dans aucun des textes que j'ai écrits, y compris les chansons d'amour, des choses qui me soient arrivées. Mais c'est quand même le monde où je suis, où je vis, où je pleure.

    Auteur : Jean-Loup Dabadie - Source : Masterclass de Jean-Loup Dabadie, à l'occasion du Festival Lumière, En octobre 2016.


  10. Tracer je t'aime en cent façons
    Est le seul travail de ma plume
    Je te chante dans mes chansons,
    Je te lis dans chaque volume.


    Auteur : Philippe Fabre d'Eglantine - Source : Je t'aime tant


  11. Entendre une de mes chansons dans un film de Tarantino, je le prends comme un cadeau, au-delà de la fierté.

    Auteur : Daniel Bevilacqua, dit Christophe - Source : Interview Le JDD, propos recueillis par Eric Mandel, le 10 septembre 2019


  12. Il y a des moments de doute affreux, où tu penses qu'en 200 chansons tu as déjà tout dit. A chaque fois, tu crois que la source est tarie, mais en fait c'est toi qui empêches que ça arrive…

    Auteur : Jacques Higelin - Source : Interview Libération par Guillaume Launay et Michel Becquembois — 18 février 2010


  13. Je fais des chansons comme un pommier fait des pommes.

    Auteur : Charles Trenet - Source : Sans référence


  14. Observer, s'il vous plait, que les chansons dont la carrière se prolonge sont ordinairement exemptes d'obscénité, ce qui est bien déjà, mais qu'elles sont également dénuées de vulgarité, ce qui est mieux encore.

    Auteur : Sacha Guitry - Source : Théâtre, je t'adore


  15. Les plus belles chansons engagées sont celles qui n'en ont pas l'air.

    Auteur : Léo Ferré - Source : Le désordre, c'est l'ordre moins le pouvoir (2013)


  16. Le coeur c'est le petit grelot du pesant collier de la vie, comme dit la chanson.

    Auteur : Albert Cohen - Source : Belle du Seigneur (1968)


  17. Dans le fond des tiroirs y'a des chansons qui dorment
    Et des mots que jamais on n'a dits à personne
    Qui auraient pu changer le cours d'une existence
    Mais qui ont préféré rester dans le silence.


    Auteur : Yves Duteil - Source : La langue de chez-nous (1985), 2.Les mots qu'on n'a pas dits


  18. Je réalisais que j'avais besoin d'amour comme ces plantes avaient besoin d'eau... Et je suis tombée amoureuse. Mais de qui ? Peut- être de l'amour... N'existait-il pas une chanson sur ce thème ?

    Auteur : Mary Higgins Clark - Source : Avant de te dire adieu (2000)


  19. Elle avait seulement chanté comme pour elle, et sans les paroles heureusement, quelques vieilles chansons du pays, d'une façon curieusement fragmentaire, en sautant de l'une à l'autre.

    Auteur : Samuel Beckett - Source : Premier amour (1946)


  20. La chanson française n'est pas morte, elle doit aller de l'avant et ne pas être à la remorque de l'Amérique. Et prendre des thèmes modernes. Il faut chanter le béton, les tracteurs, le téléphone, l'ascenseur, ... La chanson française est à faire.

    Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Pensées, provocs et autres volutes (2006)


  21. L'amour physique est sans issue. C'est la chanson la plus morale que j'ai jamais écrite.

    Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Pensées, provocs et autres volutes (2006)


  22. Dans la maison aux contrevents verts se rassemblaient, le lundi, quelques amateurs de chansons, de poésies et de bons vins, qui, tour à tour, selon la mode d'alors, entonnaient l'hymne à Bacchus, le couplet politique et l'ode grivoise.

    Auteur : Paul Adam - Source : L'enfant d'Austerlitz (1902)


  23. Le style, ça compte beaucoup. Si les gens écrivent mal, c'est qu'ils ne pensent pas bien, c'est qu'ils n'ont pas d'ampleur. Tout le monde parle de la même chose finalement: l'amour, la vie, la mort, avec toutes les déclinaisons. Le style, c'est le groove de l'écriture, c'est le côté chantant. Que ce soit Genet, Rimbaud… Victor Hugo, ça chante! Chez lui, chaque phrase est un chef-d'œuvre, une envolée. Si tu oses prétendre être un poète ou un écrivain après ça… Moi, j'écris des chansons, c'est déjà pas mal…

    Auteur : Jacques Higelin - Source : Interview Libération par Guillaume Launay et Michel Becquembois — 18 février 2010


  24. Quand le public réclame un bis à un chanteur, l'artiste interprète sa chanson deux fois.
    Les lecteurs qui souhaiteraient me réclamer un bis n'ont qu'à lire deux fois ce que je dis.


    Auteur : Philippe Geluck - Source : Le tour du chat en 365 jours (2006)


  25. Pour la grisette et pour l'artiste,
    Pour le veuf et pour le garçon,
    Une mansarde est toujours triste:
    Le grenier n'est beau qu'en chanson.


    Auteur : Théophile Gautier - Source : Emaux et Camées (1852), La Mansarde


Les citations du Littré sur Chanson


  1. En ce petit garçon On voit le dindonnier, le page et l'échanson

    Auteur : COLLIN D'HARLEV. - Source : Baron de Crac, sc. 4


  2. Ceux qui foulaient les raisins ne chanteront plus leurs chansons ordinaires

    Auteur : SACI - Source : Bible, Jérémie, XLVIII, 33


  3. Je le souffre aux écrits qui passent pour chanson

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fiancée.


  4. Les oiseaux degoisent leurs chansonnettes et ramages

    Auteur : NICOT - Source : Dict.


  5. Impitoyablement on biffe, on met en cendre Un portefeuille entier de chansons et d'écrits..., Médisants mais divins ; c'était de tout Paris Une histoire charmante

    Auteur : LANOUE - Source : Coquette corr. v, 1


  6. Ma soeur est-elle mariée ? Avez-vous vu de nos garçons La foule aux noces conviée La célébrer dans leurs chansons ?

    Auteur : BÉRANG. - Source : Hirondelles.


  7. Les six métiers de l'hôtel du roi comprenant la domesticité et l'administration des palais et des hôtels, c'était la paneterie, l'échansonnerie, l'écurie, la cuisine, la fruiterie et la fourrière ; celle-ci s'acquittait des menues dépenses

    Auteur : DE LABORDE - Source : Émaux, p. 388


  8. Achille était poétique ; Mais morbleu ! nous l'effaçons ; S'il inspire une oeuvre épique, Nous inspirons des chansons

    Auteur : BÉRANG. - Source : Myrmid.


  9. Tous indépendants nous naissons Au bruit du fifre et des chansons

    Auteur : BÉRANG. - Source : Bohémiens.


  10. Mais vos défauts [des chansons de Béranger] vont être bien sentis ; C'est le ciron vu dans un microscope

    Auteur : BÉRANG. - Source : L'in-8°.


  11. Ce que je vous dis là ne sont pas des chansons, Et vous devez du coeur dévorer ces leçons

    Auteur : Molière - Source : Éc. des femmes, III, 2


  12. Mes chansons, comme un ciel d'automne rembrunies

    Auteur : Victor Hugo - Source : Orient. 36


  13. Et est encores en usage entre les filles de là une chanson, par laquelle elles s'entravertissent de ne faire point de grandes enjambées

    Auteur : MONT. - Source : I, 92


  14. Que l'ocean qui bat le rivage d'Escosse Soit calme celebrant cette royale nosse ; Que les tritons joyeux dans leurs creux limassons En l'honneur de leurs roys entonnent des chansons

    Auteur : BAIF - Source : Oeuvres, p. 192, dans LACURNE


  15. Réellement il [Béranger le chansonnier] a le goût très prononcé de l'amitié buvante et chantante et de la sodalité

    Auteur : SAINTE-BEUVE - Source : Nouv. lundis, t. I (Correspondance de Béranger).


  16. Quelque vieille chanson qui valait bien le tortillage moderne

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Prom. 5


  17. Ô ma belle maistresse, hé que je voudrois bien Qu'après nostre trespas, dans nos fosses ombreuses, Nous fussions la chanson des bouches amoureuses !

    Auteur : RONS. - Source : Amours, liv. II


  18. L'écho se plaît à redire les chansons des bergers et à exprimer le son rustique de leurs musettes dans le creux de quelque rocher

    Auteur : D'ABLANCOURT - Source : Lucien, Louange d'une maison.


  19. J'aime que l'on chante gaîment Quelques couplets, des chansonnettes

    Auteur : MARSOLLIER - Source : Alexis, sc. 2


  20. Motès, rondiaus et virelais, Qu'on claimme chansons baladées

    Auteur : MACHAUT - Source : p. 7


  21. Leur oreille est si juste que, dans leurs danses, la mesure d'une chanson les fait sauter et retomber cent à la fois, frappant la terre d'un seul coup

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XI, 23


  22. Pour dire sainctes chansonnettes

    Auteur : MAROT - Source : IV, 205


  23. Muse, de vos chansonnettes Aujourd'hui l'on va tâcher De faire des allumettes Pour ranimer ce bûcher [de l'Émile]

    Auteur : BÉRANG. - Source : Muse en fuite.


  24. Siros confis de douce confiture, De quatre herbes pleines de sanité, Chanson à la Vierge

    Auteur : MÄTZNER - Source : p. 67


  25. Auparavant écoute une chanson que je viens de faire : Je portais.... - Une chanson, dis-tu ? - Je port.... - Une chanson à chanter ? - Je port.... - Chanson amoureuse ? Peste !

    Auteur : Molière - Source : Princ. d'Élide, II, 3




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h26








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