La définition de Manie du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Manie
Nature : s. f.
Prononciation : ma-nie
Etymologie : Lat. Mania ( 1er a long), sorte de génie féminin, de manes (a long) (voy. ).
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de manie de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec manie pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Manie ?
La définition de Manie
Figure de cire dont on se servait dans les sortiléges.
Toutes les définitions de « manie »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
T. de Médecine. Folie qui n'est pas complète comme la démence et qui se manifeste par des accès intermittents. Il est atteint de manie. Sa manie est de se croire réduit à la misère. Il signifie, par extension, Habitude bizarre, contraire à la raison. Il sort toujours sans pardessus : c'est une manie. Il signifie encore, par extension, Goût porté jusqu'à l'excès. Il a la manie de faire des vers.
Littré
-
1Égarement d'esprit.
Depuis que parmi nous leurs brutales manies [des sectaires] Ne causent que des pleurs
, Malherbe, II, 12.Maudite ambition, détestable manie
, Corneille, Cid, II, 3.Ainsi sans m'aveugler d'une vaine manie
, Boileau, Disc. au roi.Quelle étrange manie Vous peut faire envier le sort d'Iphigénie??
Racine, Iphig. IV, 1.Tel aux premiers accès d'une sainte manie Mon esprit alarme redoute du génie L'assaut victorieux
, Rousseau J.-B. Odes, III, 1.Délires insensés?! fantômes monstrueux, Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux?! Ces transports déréglés, vagabonde manie, Sont l'accès de la fièvre, et non pas du génie
, Chénier, l'Invention. -
2Folie dans laquelle l'imagination est constamment frappée d'une idée particulière. Sa manie est de se croire de verre, de se croire le grand Turc.
Ce sens est une acception vulgaire, et non l'acception médicale du mot manie.
-
3Travers d'esprit.
De ces combats, dont la manie Est l'éternelle ignominie De Jarnac et de Moncontour??
Malherbe, III, 3.Certes les chrétiens ont d'étranges manies
, Corneille, Poly. IV, 5.Je flattais ta manie, afin de t'arracher Du honteux précipice où tu vas trébucher
, Corneille, ib. V, 2.Élans de l'âme et du génie, Du calcul la froide manie Chez nos pères vous remplaça
, Lamartine, Méd. I, 10.Habitude bizarre, contraire à la raison. Il a la manie de se faire toujours peindre en habit romain.
Elle [une abbesse] était s?ur de la Rochefoucauld si connu par son esprit, et elle en avait beaucoup aussi?; mais l'esprit n'empêche pas d'avoir des manies, il les rend seulement plus remarquables
, Staal, Mém. t. I, p. 5.Goût porté jusqu'à l'excès. Sa manie pour les tulipes, pour les coquilles l'a ruiné.
J'ai cette manie de vouloir donner généralement sur tout ce qu'il y a de plus beau
, Molière, Préc. 10.L'amour de vos aïeux passe en vous pour manie
, Boileau, Sat. V. - 4 Terme de médecine. Aliénation caractérisée par un délire général avec agitation, irascibilité, penchant à la fureur.
HISTORIQUE
XVIe s. La façon de se vestir presente luy [à notre peuple] faict incontinent condamner l'ancienne, d'une resolution si grande et d'un consentement si universel, que vous diriez que c'est une espece de manie qui lui tourneboule ainsi l'entendement
, Montaigne, I, 369.
Encyclopédie, 1re édition
MANIE, s. f. (Medecine.) ?????, vient du mot grec ????????, qui signifie je suis en fureur. On appelle de ce nom un délire universel sans fievre, du moins essentielle : assez souvent ce délire est furieux, avec audace, colere, & alors il mérite plus rigoureusement le nom de manie ; s'il est doux, tranquille, simplement ridicule, on doit plutôt l'appeller folie, imbecillité. Voyez ces mots. Comme ces différens états ne sont que des degrés, des especes de manie, tous dépendans de la même cause, nous comprendrons en général dans cet article toutes ces maladies longues dans lesquelles les malades non seulement déraisonnent, mais n'apperçoivent pas comme il faut, & font des actions qui sont ou paroissent être sans motifs extraordinaires & ridicules. Si les malades n'avoient qu'un ou deux objets déterminés de délire, & que dans les autres sujets ils se comportassent en personnes sensées, c'est-à-dire comme la plûpart des hommes, ils seroient censés mélancoliques & non pas maniaques, &c. Voyez l'article Mélancholie.
La manie est ordinairement annoncée par quelques signes qui en sont les avant-coureurs ; tels sont la mélancholie, des douleurs violentes dans la tête, des veilles opiniâtres, des sommeils legers, inquiets, troublés par des songes effrayans, des soucis, des tristesses qu'on ne sauroit dissiper, des terreurs, des coleres excitées par les causes les plus legeres. Lorsque la manie est sur le point de se décider, les yeux sont frappés, éblouis de tems en tems par des traits de lumieres, des especes d'éclairs ; les oreilles sont fatiguées par des bruits, des bourdonnemens presque continuels ; l'appétit vénérien devient immodéré, les pollutions nocturnes plus fréquentes ; les malades fondent en pleurs, ou rient demesurément contre leur coutume & sans raison apparente ; ils parlent beaucoup à-tort & à-travers, ou gardent un silence profond, paroissant ensevelis dans quelque grande méditation ; les yeux deviennent fixes, appliqués à un seul objet, ou furieux, menaçans & hagards, le pouls est dur ; il se fait, suivant l'observation d'Hippocrate, appercevoir au coude ; les urines sont rouges sans sédiment, mais avec quelque leger nuage. Lorsque la manie est déclarée, ils s'emportent le plus souvent contre les assistans, contre eux-mêmes ; ils mordent, déchirent, frappent tout ce qui les environnent, mettent leurs habits en pieces, se découvrent indécemment tout le corps ; ils marchent ainsi pendant les froids les plus aigus sans en ressentir les atteintes ; ils ne sont pas plus sensibles à la faim, à la soif, au besoin de dormir. Il y en a qui, au rapport de Fernel, ont passé jusqu'à quatorze mois sans dormir ; leur corps s'endurcit, devient robuste ; leur tempérament se fortifie. On observe qu'ils sont d'une force étonnante, qu'ils vivent assez long-tems, que les causes ordinaires de maladie ne font point ou que très-peu d'impression sur eux ; il est rare de les voir malades, même dans les constitutions épidémiques les plus meurtrieres. Il y en a qui ne cessent de chanter, de parler, de rire, ou de pleurer ; ils changent de propos à chaque instant, parlent à bâtons rompus, oublient ce qu'ils viennent de dire & le répetent sans cesse. Il y en a de téméraires, d'audacieux, qui ne connoissent aucuns dangers, les affrontent hardiment, méprisent & bravent tout le monde : d'autres au contraire, sont timides, craintifs, & quelquefois le délire est continuel ; d'autres fois il est périodique : les malades semblent pendant un tems jouir de toute leur raison ; ils étonnent par leur sagesse ceux qui les traitent de fous ; mais après quelques heures, quelques jours, quelquefois aussi des mois entiers, ils retombent de nouveau dans leur folie. Des auteurs dignes de foi, rapportent avoir vû des fous, qui dans le plus fort de leurs accès, parloient des langues étrangeres, faisoient des vers, & raisonnoient supérieurement sur des matieres qui ne leur étoient pas connues ; quelques-uns même prédisoient l'avenir ; ce qui pourroit faire présumer que les devins, sibylles, & ceux qui rendoient des oracles chez les idolâtres anciens, n'étoient que des fous qui étoient dans quelqu'accès de fureur. Les portraits qu'on nous a laissés de ces enthousiasmes prophétiques qui précédoient leurs oracles, s'accordent assez bien à cette idée. Peut-être pour lire dans l'avenir ne faut-il qu'une tension extraordinaire & un mouvement impétueux dans les fibres du cerveau. Parmi les causes qui produisent cette maladie, les passions d'ame, les contensions d'esprit, les études forcées, les méditations profondes, la colere, la tristesse, la crainte, les chagrins longs & cuisans, l'amour méprisé, &c. sont celles qu'une observation constante nous a appris concourir le plus fréquemment à cet effet ; les excrétions supprimées ou augmentées, en sont aussi des causes assez ordinaires. Hippocrate, & après lui Forestus, Bonningerus, ont observé que la manie étoit quelquefois une suite de la suppression des regles, des lochies. Elle est pour lors annoncée par l'amas du sang dans les mamelles. Aphor. 40. liv. V. Hippocrate remarque encore que la cessation d'un ulcere, d'une varice, la disposition des tumeurs qui sont dans les ulceres, sont souvent suivies de manie : les observations de Schenkius confirment cette assertion.
Zacutus Lusitanus assure que le même effet est produit par la suppression du flux hémorrhoïdal ; une évacuation trop abondante de semence a été le principe de la manie dans un vieillard dont parle Henri de Heers, & dans un jeune homme dont Forestus fait mention, qui ayant épousé une jolie femme dans l'été, devint maniaque par le commerce excessif qu'il eut avec elle. Les fievres aiguës, inflammatoires, ardentes, la petite vérole, ainsi que l'ont observé Fabrice, Hildan, & Christien Ewincler, & le plus souvent la phrénésie, laissent après elles la manie. Sydenham en compte une espece assez fréquente parmi les accidens qui succedent aux fievres intermittentes mal traitées par les saignées & les purgatifs réitérés. Opusc. med. cap. v. Il n'y a point de causes qui agissent plus subitement que certaines plantes vénéneuses ; telles sont le stramonium, la jusquiame, les baies du solanum, la dulcamare, les semences de pomme épineuse : l'opium même ordonné inconsiderément dans les délires fébrils, loin de les calmer les fait dégénérer en manie. Pour que ces causes agissent plus surement, il faut qu'elles soient aidées par une disposition, une foiblesse du cerveau acquise, naturelle, ou héréditaire. Les personnes pesantes, stupides ; celles qui sont au contraire douces, d'un esprit vif, pénétrant, les Poëtes, les Philosophes, les Mathématiciens, ceux qui se livrent avec passion aux analyses algébriques, sont les plus sujets à cette maladie.
Toutes ces causes sont constatées par un grand nombre d'observations ; mais l'on n'a pas encore pû découvrir quel est le vice, le dérangement intérieur qui est l'origine & la cause immédiate des symptomes qui constituent cette maladie. En général l'étiologie de toutes les maladies de la tête, & sur-tout de celles où les opérations de l'esprit se trouvent compliquées, est extrèmement obscure ; les observations anatomiques ne répandent aucun jour sur cette matiere ; le cerveau de plusieurs maniaques ouvert n'a offert aux recherches les plus scrupuleuses aucun vice apparent : dans d'autres, il a paru inondé d'une sérosité jaunâtre. Baillou a vu dans quelques-uns les vaisseaux du cerveau dilatés, variqueux ; ils étoient de même dans un maniaque dans lequel on trouva le plexus choroïde prodigieusement élargi, & embrassant presque toute la surface interne des ventricules, & parsemé de vaisseaux rouges, dilatés & engorgés. Miscellan. nat. curios. decad. 2. ann. 6. L'état le plus ordinaire du cerveau des personnes mortes maniaques, est la sécheresse, la dureté, & la friabilité de la substance corticale. Voyez à ce sujet Henri de Heers, objerv. 3. le lettere mediche del signor Martine Ghisi, pag. 26. le sepulchretum de Bonet, lib. & tom. I. sect. viij. pag. 203. les observations de Littre, insérées dans les mémoires de l'acad. royale des Scienc. ann. 1705. pag. 47. Antoine de Pozzis raconte qu'un maniaque fut guéri de sa maladie en rendant dans un violent éternument une chenille par le nez. Fernel dit avoir trouvé deux gros vers velus dans le nez d'une personne qui étoit tombée dans une manie mortelle à la suite de la suppression d'un écoulement fétide par le nez ; & Riolan assure avoir vu un vers dans le cerveau d'un cheval devenu fou. Tous ces faits, comme l'on voit, ne contribuent en rien à éclaircir cette théorie ; ainsi ne pouvant rien donner de certain, ou au moins de probable, nous ne nous y arrêterons pas ; nous nous contenterons d'observer qu'il y a nécessairement un vice dans le cerveau idiopathique ou sympathique ; les symptomes essentiels de la manie viennent de ce que les objets ne se présentent pas aux malades tels qu'ils sont en effet ; on a attaché aux mouvemens particuliers & déterminés des fibres du cerveau, la formation des idées, l'apperception. Lorsque ces motitations sont excitées par les objets extérieurs, les idées y sont conformes ; les raisonnemens déduits en conséquence sont justes ; mais si le sang raréfié, les pulsations rapides ou desordonnées des arteres, ou quelqu'autre dérangement que ce soit, impriment le même mouvement aux fibres, elles représenteront comme présens des objets qui ne le sont pas, comme vrais ceux qui sont chimériques ; & ainsi les fous ne me paroissent pécher que dans l'apperception ; la fausseté apparente de leur raisonnement doit être attribuée à la non conformité de leurs idées avec les objets extérieurs. Ils sont furieux, emportés contre les assistans, parce qu'ils croient voir en eux autant d'ennemis prêts à les maltraiter. Leur insensibilité au froid, au chaud, à la faim, au sommeil, vient sans doute de ce que ces impressions ne parviennent pas jusqu'à l'ame ; c'est pour cela qu'Hippocrate a dit que si quelque partie est affectée de quelque cause de douleur sans que le malade la ressente, c'est signe de folie.
On peut en examinant les signes que nous avons détaillés au commencement de cet article, non-seulement s'assurer de la présence de la manie, mais même la prédire lorsqu'elle est prochaine ; elle ne sauroit être confondue avec la phrénésie, qui est une maladie aiguë toûjours accompagnée d'une fievre inflammatoire. On la distingue de la mélancholie par l'universalité du délire, par la fureur, l'audace, &c. Voyez Mélancholie. On peut en consultant les parens, les assistans, connoître les causes qui l'ont excitée.
La manie est une maladie longue, chronique, qui n'entraîne pour l'ordinaire aucun danger de la vie : au contraire ceux qui en sont attaqués, sont à l'abri des autres maladies ; ils sont forts, robustes, à leur état près, bien portans ; ils vivent assez long-tems ; les convulsions & l'atrophie survenues dans la manie, sont des symptomes très-fâcheux. Un signe aussi très-mauvais, & qui annonce l'accroissement & l'état desespéré de manie, c'est lorsque les malades passans d'un profond sommeil à un délire continuel, sont insensibles à la violence du froid, & à l'action des purgatifs les plus énergiques. La mort est prochaine si les forces sont épuisées par l'abstinence ou par les veilles, & que le malade tombe dans l'épilepsie ou dans quelqu'autre affection soporeuse. Quoique la manie ne soit pas dangereuse, elle est extrèmement difficile à guérir, sur-tout lorsqu'elle est invétérée : elle est incurable lorsqu'elle est héréditaire ; on peut avoir quelque espérance si les paroxismes sont legers, si la manie est récente, & sur-tout si alors le malade observe exactement & sans peine les remedes qu'on lui prescrit ; car ce qui rend encore la guérison des maniaques plus difficile, c'est qu'ils prennent en aversion leur medecin, & regardent comme des poisons les remedes qu'il leur ordonne. Lorsque la manie succede aux fievres intermittentes mal traitées, à quelque écoulement supprimé, à des ulceres fermés mal-à-propos, à des poisons narcotiques, on peut davantage se flatter de la guérison, parce que le rétablissement des excrétions arrêtées, la formation de nouveaux ulcerés, l'évacuation prompte des plantes vénéneuses, sont quelquefois suivies d'une parfaite santé. Hippocrate nous apprend que les varices ou les hémorrhoïdes survenues à un maniaque, le guérissent. lib. VI. aphor. 21. que la dysenterie, l'hydropisie, & une simple aliénation d'esprit dans la manie, étoient d'un très-bon augure ; lib. VII. aphor. 5. que lorsqu'il y avoit des tumeurs dans les ulceres, les malades ne risquoient pas d'être maniaques ; Aph. 56. liv. V. Il y a dans Forestus, Observ. 24. lib. X. une observation d'une fille folle, qui guérit de cette maladie par des ulceres qui se formerent à ses jambes. Les fievres intermittentes, fievres quartes, sont aussi, suivant Hippocrate, des puissans remedes pour opérer la guérison de la manie. Ceux qui guérissent de cette maladie restent pendant long tems tristes, abattus & languissans ; ils conservent un fonds de mélancholie invincible, que le souvenir humiliant de leur état précédent entretient.
La manie est une de ces maladies où les plus habiles medecins échouent ordinairement, tandis que les charlatans, les gens à secret, réussiront très-souvent. La guérison qui s'opere par la nature, est la plus simple & la plus sûre ; la Medecine n'offre aucun secours propre à corriger le vice du cerveau qui constitue la manie, ou du moins qui produit constamment cet effet : bien plus, tel remede qui a guéri un maniaque, augmente le délire d'un autre. L'opium, par exemple, que de grands praticiens défendent absolument dans la manie, instruits par leurs observations de ses mauvais effets ; l'opium, dis-je, a guéri plusieurs maniaques, pris à des doses considérables. Nous lisons dans le journal des Savans du mois de Juillet, ann. 1701. page 314, qu'une jeune fille fut parfaitement guérie de la manie, après avoir avalé un onguent dans lequel il y avoit un scrupule d'opium ; quelques medecins l'ont donné en assez grande quantité avec succès. Wepfer, histor. apoplect. pag. 687. Aëtius, Sydenham, n'en desapprouvent pas l'usage ; la terreur, affection de l'ame, très-propre à produire la manie, en a quelquefois été l'antidote ; Samuel Formius, Observat. 32. rapporte qu'un jeune maniaque cessa de l'être après avoir été châtré ; des chûtes avec fracture du crâne, le trépan, le cautere, ont été suivis de quelques heureux succès : on a même vu la transfusion dissiper totalement la manie ; quelquefois cette opération n'a fait qu'en diminuer les symptomes ; ses effets pernicieux ne sont rien moins que solidement constatés. Voyez là-dessus Dionis, cours d'opérations de Chirurgie, demonstr. viij. pag. 498. & la bibliotheque medico-pratique de Manget, tom. III. lib. XI. pag. 344. & sequent. It me paroît que pour la guérison de la manie, il faut troubler violemment & subitement tout le corps, & opérer par-là quelque changement considérable ; c'est pourquoi les remedes qui ont beaucoup d'activité, donnés par des empyriques aussi hardis qu'ignorans, ont quelquefois réussi. Lorsque la manie dépend de quelque excrétion supprimée, il faut tenter tous les secours pour les rappeller ; rouvrir les ulceres fermés, exciter des diarrhées, des dysenteries artificielles ; tâcher en un mot, dans l'administration des remedes, d'imiter la nature & de suivre ses traces. Dans les manies furieuses, les saignées sont assez convenables ; il est souvent nécessaire ou utile de les réitérer ; l'artériotomie peut être employée avec succès. Fabrice Seldan rapporte plusieurs observations qui en constatent l'efficacité. Efficac. medic. part. II. pag. 45. & seq. On ne doit pas négliger l'application des sang-sues aux tempes, aux vaisseaux hémorrhoïdaux, ni les ventouses ; quant aux vésicatoires, leur usage peut être très pernicieux ; les seules saignées copieuses ont quelquefois guéri la manie. Felix Plater raconte avoir vu un empyrique qui guérissoit tous les maniaques en les saignant jusqu'à soixante & dix fois dans une semaine. Observ. lib. I. pag. 86. Une foule de praticiens célebres assurent qu'ils ne connoissent pas dans la manie de remede plus efficace. Les purgatifs émétiques & cathartiques sont aussi généralement approuvés. Les anciens faisoient beaucoup d'usage de l'hellébore purgatif violent ; Horace conseille aux fous de voyager à Anticyre, île fertile en hellébore. Quelques modernes croient qu'il ne faut pas user des purgatifs drastiques ; ils pensent que l'hellébore des anciens étoit châtré & adouci par quelque correctif approprié ; il faut cependant remarquer que ces malades étant moins sensibles, moins impressionables aux irritations, ont besoin d'être plus violemment secoués, & exigent par-là qu'on leur donne des remedes plus forts & à plus haute dose. Non-seulement l'évacuation opérée par l'émétique est utile, mais en outre la secousse générale qui en résulte, l'ébranlement de tout le corps, les efforts qui en sont la suite, rendent leur usage très-avantageux. Les bains chauds étoient fort usités chez les anciens dans le traitement de la manie. Galien, Aretée, Alexandre de Tralles, Prosper Alpin, &c. en vantent les heureux succès ; on ne se sert plus aujourd'hui dans cette maladie que des bains froids ; c'est Vanhelmont qui nous a fait connoître l'utilité de ce remede ; le hasard la lui avoit apprise : on transportoit sur un chariot un artisan maniaque, qui ayant pu se débarrasser des chaînes dont il étoit garroté, se jetta dans un lac profond. On l'en retira le croyant mort ; mais peu de tems après, il donna des signes de vie & de santé ; il vécut ensuite assez long-tems sans éprouver aucune atteinte de folie ; Vanhelmont animé par cet exemple, essaya depuis ce remede sur plusieurs maniaques, & presque toûjours avec un succès complet, excepté, dit-il, lorsque craignant pour la vie du maniaque, on ne le laissoit pas assez long-tems dans l'eau. L'immersion dans la mer ou dans la riviere est indifférente ; la seule attention qu'on doive avoir, c'est de plonger subitement & à l'improviste, les malades dans l'eau, & de les y soutenir très-long-tems ; il n'y a rien à craindre pour leur vie. L'eau froide ou glacée appliquée ou versée de fort haut sur la tête, a produit le même effet ; lorsqu'elle réussit, cette application est suivie d'un sommeil profond. J'ai connu une personne maniaque, qui s'échappant d'une prison où elle étoit retenue, fit plusieurs lieues avec une pluie violente sans chapeau & presque sans habits, & qui recouvra par ce moyen une santé parfaite. Voyez les mémoires de l'acad. roy. des Scienc. ann. 1734. histoir. pag. 56. Psychrolousia, ou the history of cold Bathings, &c. pag. 452. Quelques auteurs emploient dans ce cas-ci avec succès les essences aromatiques violentes, les spiritueux à haute dose, le musc, l'ambre, le camphre, &c. D'autres assurent que les humectans, rafraîchissans, calmans, les nitreux, &c. sont les remedes sur lesquels on peut le plus compter : mais ce ne sont pas des remedes curatifs ; ils ne sont propres qu'à diminuer la violence des fureurs, propriété que possede éminemment le sucre de Saturne, donné depuis deux grains jusqu'à huit ; ils sont préférables à l'opium dont ils ont les avantages sans les inconvéniens. La manie qui succede aux fievres intermittentes, demande un traitement particulier. Sydenham, le seul qui en ait parlé, remarque que les saignées & les purgatifs l'aigrissent & l'opiniâtrent ; que les remedes les plus appropriés sont une diete analeptique, restaurante des legers cordiaux comme la thériaque, la poudre de la comtesse, &c. Il assûre avoir guéri par cette méthode plusieurs manies, qui devoient leur origine à cette cause. M. Menuret.
Wiktionnaire
Nom commun - français
manie \ma.ni\ féminin
-
(Médecine) Folie qui n'est pas complète comme la démence et qui se manifeste par des accès intermittents.
- Il est atteint de manie.
- Sa manie est de se croire réduit à la misère.
- Ce dernier combat, qu'il racontait à sa manière et dont sa mémoire troublée ne gardait que le résultat funeste, avait dû présenter de terribles dangers, car il était sans armes, tandis que ses adversaires étaient armés tous les deux, et, avant de broyer l'une contre l'autre, avec la vigueur que donne la manie, les têtes de maître Gruff et de sa femme, il avait soutenu de nombreux et redoutables assauts. ? (Paul Féval, Les Mystères de Londres, 1844)
-
(Par extension) Habitude bizarre, contraire à la raison.
- Si on blaguait ses tics et ses manies de professeur, c'était avec une espèce de respect et de fierté. ? (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
- Entre autres manies, mon oncle avait celle de tuer tous les chats qu'il rencontrait. Il faisait, à ces pauvres bêtes, une chasse impitoyable, une guerre acharnée de trappeur. ? (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
-
(Par extension) Goût porté jusqu'à l'excès.
- Il a la manie de faire des vers.
Trésor de la Langue Française informatisé
MANIE, subst. fém.
Manie au Scrabble
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Informations sur le mot manie - 5 lettres, 3 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.
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Les citations avec le mot Manie
- Une conspiration anéantit tous les titres donnés par les caprices sociaux. Là, un homme prend d'emblée le rang que lui assigne sa manière d'envisager la mort. L'esprit lui-même perd son empire...Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Le Rouge et le Noir (1830), II, 9
- On ne manie pas du beurre sans se graisser les doigts.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Il y a autant de beautés qu'il y a de manières habituelles de chercher le bonheur.Auteur : Charles Baudelaire - Source : Le Salon de 1846 (1846)
- Le plus dur des esclavages est l'esclavage de la pensée ; s'y soumettre volontaire· ment dans un intérêt de crainte ou d'ambition, s'appliquer soi-même un sceau sur les lèvres pour empêcher une vérité utile de s'en échapper, c'est une manière de se vendre ! Auteur : Ernest Legouvé - Source : Les pères et les enfants au XIXe siècle (1867)
- En quittant la cabine d'Emily (et une telle intimité ne se renouvellerait pas), je savais que je serais toujours lié à elle par quelque rivière souterraine, ou filon de charbon ou d'argent — disons d'argent, car elle a toujours beaucoup compté pour moi. En mer Rouge, je suis sans doute tombé amoureux d'elle. Même si, quand je me suis arraché à elle, le magnétisme, quel qu'il soit, avait perdu sa force.
Combien de temps suis-je resté avec Emily dans ce qui m'avait paru un lit haut comme le ciel ? Quand nous nous étions revus, nous n'en avons pas reparlé. Elle ne se souvient peut-être même pas quel poids de chagrin elle m'a ôté ou a tenu, ni pendant combien de temps. Je n'avais jamais connu pareille étreinte, pareille odeur d'un bras émergeant du sommeil. Je n'avais jamais pleuré à côté de quelqu'un qui, aussi, m'excitait d'une manière mystérieuse. Pendant qu'elle baissait les yeux sur moi, il devait y avoir chez elle une certaine compréhension, ainsi que dans ses petits gestes pleins d'attention.Auteur : Michael Ondaatje - Source : La Table des autres (2012)
- L'opinion est une reine à sa manière, mais non une reine absolue; il faut lui tenir tête, quand on croit le devoir faire, mais en la respectant et en prenant dans l'opinion même le point d'appui nécessaire pour l'attaquer.Auteur : Ernest Renan - Source : Questions contemporaines (1868)
- Oui, je crois qu'après le choix du virus, une grippe mutante, parce que c'était ce qui semblait le plus susceptible d'arriver un jour, je voulais raconter comment l'invisible, l'inconnu, fait peur. Comment les virus, d'une manière générale, peuvent faire peur. Et la désinformation est tout aussi terrible.Auteur : Franck Thilliez - Source : Interview Le Point, par Julie Malaure, le 19/03/2020
- Vous savez ce qu'est le charme: une manière de s'entendre répondre oui sans avoir posé aucune question claire.Auteur : Albert Camus - Source : La Chute (1956)
- L'écriture et le sexe sont les manières les plus fortes d'être en vie, de toucher, de traverser, d'atteindre. Auteur : Paul Nizon - Source : Interview de Paul Nizon par Catherine Argand (Lire), publié le 01/06/1997
- Je considère Ombre est Lumière comme l’album emblématique de l’esprit IAM. Il est le fondement et la base du groupe. Comme De la planète Mars, il s’illustre par son dosage savant d’humour et de textes engagés, contre le racisme ordinaire, la délinquance en col blanc, ou bien le fondamentalisme religieux.
Mais dans ce disque nous avons choisi d’élargir notre propos. Avec Joe, nous écrivons souvent nos textes intimistes sur le registre du storytelling, cette manière de raconter les histoires caméra à l’épaule.Auteur : Philippe Fragione, dit Akhenaton - Source : La Face B, Akhenaton, éd. Don Quichotte, 2010
- Je n’écris pas « pour», j’écris « parce que ». J’écris, parce que je dois consigner ce qui m’arrive, je ne vais pas à l’usine dans une démarche d’écriture, j’y vais pour gagner des sous, parce que je n’ai pas le choix, sans idée préconçue, juste pour vendre la force de mes bras. Mais quand on débarque à l’usine, c’est d’une telle violence et en même temps d’une telle organisation assez fascinante, qu’il a fallu que je réfléchisse là-dessus, et que j’essaie d’en faire quelque chose de beau, de manière littéraire, pour ne pas sombrer dans l’enfer de la machine. Au départ, j’écris pour moi, pour me sauver.Auteur : Joseph Ponthus - Source : Émission Par les temps qui courent Joseph Ponthus : L'usine a enlevé tout le gras de mes textes, France Culture, février 2019
- Il y a trois manières de faire le bien: avec intérêt, sans intérêt, contre l'intérêt. La première seule rend parfaitement heureux.Auteur : Louis Dumur - Source : Petits aphorismes sur le bien (1892)
- Deux manières de vieillir: l'esprit qui l'emporte sur la chair, ou la chair qui l'emporte sur l'esprit.Auteur : Paul Claudel - Source : Journal (1904-1955)
- Les aïeux ne sont pas hors de soi, mais en soi. Ils sont dans le roulement des tambours, dans la manière d'accommoder les mets, dans les croyances qui perdurent, se transmettent. Les ancêtres sont là. Ni le temps, ni l'espace ne leur sont des limites. Aussi résident-ils là où se trouve leur descendance.Auteur : Léonora Miano - Source : La saison de l'ombre (2013)
- La loi est bonne, elle est nécessaire, l'exécution en est mauvaise, et les moeurs jugent les lois d'après la manière dont elles s'exécutent.Auteur : Honoré de Balzac - Source : Splendeurs et Misères des courtisanes (1839-1847)
- C'était un homme d'environ cinquante ans, ... le dos voûté à la manière des vieux officiers d'infanterie qui ont porté le sac.Auteur : Alfred de Vigny - Source : Servitude et grandeur militaires (1835)
- Tout l'art consiste à reproduire la même histoire, non pas une ou deux fois, mais des centaines de fois, tout en intégrant des bribes de réalité à chaque page. Le plus dur est de les intégrer de manière harmonieuse et naturelle, de donner une impression de spontanéité dans l'écriture. Auteur : James Brown - Source : Les carnets de L.A
- L'humanité est une plaie vive et tous les hommes qui la composent saignent à leur manière.Auteur : Gilbert Sinoué - Source : L'homme qui regardait la nuit (2012)
- Il existe une manière de dire en bien énormément de mal de son prochain.Auteur : Achille Chavée - Source : Décoctions II (1974)
- Mais le peu d'habitude qu'on a d'écrire, de lire des écrits sur les Arts, rend les choses difficiles à expliquer d'une maniere intelligible.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751-1772)
- Offrir beaucoup à qui demande peu, c'est une manière de refuser.Auteur : Miguel de Cervantès - Source : Le petit-fils de Sancho Panza (1615)
- Arrange-toi de manière à ne pas dire: «Si je l'avais su!»Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe
- Nombre de critères officiels servent en effet de masque à des critères cachés, le fait d'exiger un diplôme déterminé pouvant être une manière d'exiger en fait une origine sociale déterminée.Auteur : Pierre Bourdieu - Source : La distinction : critique sociale du jugement (1979)
- Ceux qui sont accoutumés à disputer dans les lieux publics doivent plutôt savoir l'art de rendre des idées, que la manière de trouver des vérités.Auteur : Claude Adrien Helvétius - Source : Notes, maximes et pensées
- Il est impossible de prévoir les incidences des mesures en apparence les plus sages. C'est pourquoi la manie des grandes réformes est souvent si dangereuse pour un peuple.Auteur : Gustave Le Bon - Source : Aphorismes du temps présent (1913)
Les citations du Littré sur Manie
- De la maniere de distiller l'eau de vie, appelée l'ame ou l'esprit de vinAuteur : PARÉ - Source : XXVI, 8
- Que li gruier gouverneront les eaues et les viviers en la maniere qu'il souloient faireAuteur : DU CANGE - Source : gruarius.
- Ne dire que ce qu'il faut, et de la manière dont il le faut est, ce me semble, un mérite dont les Français, si vous m'en exceptez, ont plus approché que les écrivains des autres paysAuteur : Voltaire - Source : Lett. sur Zaïre.
- De fort bonnes pastes sont aussi faites de ces fruits-ci, specialement des peches, dont la maniere en estant venue des Grecs, recommande telle sorte de confitureAuteur : O. DE SERRES - Source : 864
- De maniere qu'il n'y a rien que nous trouvions....Auteur : MONT. - Source : I, 48
- Et nostre armée qui estoit en la Romanie [Romagne], combien qu'elle fust la plus foible, toutesfois faisoit prosperer nostre casAuteur : COMM. - Source : VII, 6
- La maniere du feu gregois estoit tele, que il venoit bien devant aussi gros comme un tonnel de verjusAuteur : JOINV. - Source : 222
- J'entends par libres, soumis uniquement aux lois ; c'est la seule manière de l'êtreAuteur : Voltaire - Source : Suppl. Siècle de Louis XIV, 2e part.
- La même barre aimantée de la même manière n'acquiert pas dans l'été la même vertu que dans l'hiver, surtout pendant un froid très rigoureuxAuteur : BUFF. - Source : Min. t. IX, p. 197
- Ils [les hommes] ont depuis enchéri de siècle en siècle sur la manière de se détruire réciproquementAuteur : LA BRUY. - Source : X.
- Avec le roy estoient les nobles du royaulme assemblez par maniere de arriere-banAuteur : COMM. - Source : III, 3
- Dans le prologue de cette pièce, Labérius exhale sa douleur d'une manière fort respectueuse pour César, et en même temps fort touchanteAuteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. liv. XXV, I, II, 2
- Manière de peindre qui consiste à enduire la muraille de mortier et à peindre sur cette surface encore fraîche avec des couleurs à l'eau, qui ne restent pas à la surface, mais qui pénètrent dans la muraille même ; de là l'expression de la peinture à frais, ou, comme l'écrivait Félibien à la fin du XVIIe siècle, à fraisque, fondant ensemble les expressions italienne et françaiseAuteur : DE LABORDE - Source : Émaux, p. 508, Peindre à fresque
- La manière de démontrer est double : l'une se fait par l'analyse ou résolution, et l'autre par la synthèse ou compositionAuteur : DESC. - Source : Rép. aux secondes obj. 51
- J'entends à ce mot salarier beaucoup de murmures, et l'on dirait qu'il blesse la dignité du sacerdoce ; mais, messieurs, il serait temps que l'on abjurât les préjugés d'ignorance orgueilleuse qui font dédaigner les mots salaires et salariés ; je ne connais que trois manières d'exister dans la société : il faut y être mendiant, voleur ou salarié ; le propriétaire n'est lui-même que le premier des salariésAuteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. II, p. 12
- Queue-de-cheval a prins ce nom à cause que son herbe ressemble aucunement le poil de la queue d'un cheval ; aucuns nomment ceste herbe aspresta, par sa grande aspreté et rudesse du manier....Auteur : O. DE SERRES - Source : 607
- Ce fut la femme du roy, qui l'advisa de ceste maniere de supplierAuteur : AMYOT - Source : Thém. 46
- Devant la trinité estoit la passion, c'est à sçavoir comment nostre seigneur fut prins, battu, mis en croix, et Judas qui s'estoit pendu ; et ne parloient riens ceux qui ce faisoient, mais le monstrerent par jeu de mysteres, et furent les manieres bonnes et bien jouées et vivement compassionnées et moult piteusesAuteur : MONSTRELET - Source : t. II, p. 147, dans LACURNE
- La beauté est partagée en mille différentes manières ; le sujet le plus propre pour la soutenir, c'est une femmeAuteur : Blaise Pascal - Source : Pass. de l'amour.
- Le sens de l'odorat est au goût ce que celui de la vue est au toucher : il le prévient, il l'avertit de la manière dont telle ou telle substance doit l'affecterAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. II
- Le ton plaisant, déjà usé, est en cette manière le dernier symptôme de l'incurabilitéAuteur : DUCLOS - Source : Mém. rég. Oeuv. t. VI, p. 5, dans POUGENS
- Venez, gorriers et gorrieres [élégants et élégantes], Qui faictes si bien les manieres, Que c'est une chose terribleAuteur : VILLON - Source : Repues franches.
- Pour contracter une société, toutes les parties doivent sans doute la consentir, mais ils peuvent tous donner leur consentement de différente manièreAuteur : PATRU - Source : Plaidoyer 6, dans RICHELET
- Il ne rougit pas de leur raconter quand et de quelle manière il a tiré cet homme des ennemis, et l'a apporté dans sa tenteAuteur : LA BRUY. - Source : Théophr. XXV
- Je craignis de lui voir cette politesse maniérée, ces façons singeresses qu'on ne manque jamais de contracter à ParisAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Hél. IV, 9
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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h13

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