La définition de Berner du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Berner
Nature : v. a.
Prononciation : bèr-né
Etymologie : Berne 1.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de berner de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec berner pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Berner ?


La définition de Berner

Faire sauter quelqu'un en l'air dans une couverture.


Toutes les définitions de « berner »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

BERNER. v. tr.
Faire subir à quelqu'un la plaisanterie de la berne. Il signifie au figuré Se moquer de quelqu'un, le tourner en ridicule. Il fut berné pendant toute la soirée. Si je disais cela, je me ferais berner.

Littré

BERNER (bèr-né) v. a.
  • 1Faire sauter quelqu'un en l'air dans une couverture. Mademoiselle, je fus berné vendredi dernier, pour ce que je ne vous avais pas fait rire dans le temps que l'on m'avait donné pour cela, Voiture, Lett. 9. La jalousie que quelques écoliers conçurent des distinctions qu'il [le 3e fils de Mancini] y avait [au collége des Jésuites], les poussa à le berner dans une couverture, Saint-Simon, 357, 218.
  • 2 Fig. Se moquer de quelqu'un. Il est si sot qu'il se fera berner partout. Quoiqu'on blâme le vice, on peut avoir des m?urs, Et l'on n'est point méchant pour berner des auteurs, Gilbert, Apologie.
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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

berner \Prononciation ?\ masculin

  1. Variante de baroner.
    • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)

Verbe - français

berner \b??.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Vieilli) Faire sauter quelqu'un sur une couverture par plaisanterie ou brimade (faire subir à quelqu'un la plaisanterie de la berne).
  2. (Par extension)
    1. Tourner quelqu'un en ridicule.
      • Il fut berné pendant toute la soirée.
      • Si je disais cela, je me ferais berner.
    2. (Par extension) Induire en erreur quelqu'un en usant de ruse.
      • Un des cotisants, qui a eu le sentiment de s'être fait méchamment berner, a saisi la justice. (Le RSI abritait une caisse pleine de trous, Le Canard Enchaîné, 13 septembre 2017, page 4)
      • Ils ont été bernés par de faux experts sur les réseaux sociaux et pensent pouvoir contester les contraventions. Mais ils vont devoir payer. (Mario Dumont, Les victimes collatérales des covidiots, Le Journal de Québec, 13 janvier 2021)
      • Le pauvre homme se vit berné par son associé.
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Trésor de la Langue Française informatisé


BERNER, verbe.

A.? Vx, rare. Molester quelqu'un en le faisant sauter sur une couverture (berne) que secouent plusieurs personnes (cf. berne2B) :
1. Voiture a-t-il été réellement berné, c'est-à-dire lancé sur une couverture, ce qui serait à la rigueur possible (...) ou bien n'est-ce là de sa part qu'une folle invention et un badinage? Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 12, 1851-62, p. 196.
2. ... j'avais voulu apprendre le français au régiment, et j'avais acheté une grammaire sur ma paye. Mais les hommes se sont fichus de moi, et ils m'ont berné dans mes draps. A. France, Pierre Nozière,1899, p. 100.
B.? Au fig. Harceler quelqu'un de plaisanteries; se moquer de lui en lui faisant croire ce qui n'est pas, le tourner en ridicule. Un vieillard amoureux berné par une jeune femme rusée (R. Dumesnil, Hist. illustrée du théâtre lyrique,1953, p. 126).Synon. bafouer, jouer, leurrer, railler, ridiculiser :
3. ? Jamais, monsieur, dit la Grisette, on peut berner un homme, mais lui faire tort dans sa carrière, jamais! Musset, Mimi Pinson,1845, p. 227.
? P. ext. Tromper :
4. Il [Durtal] éprouvait ce réveil douloureux du malade qu'un médecin berne pendant des mois... Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 231.
5. D'abord, il [Maximilien] s'est laissé berner par de mauvaises promesses, lui qui avait cru faire un mariage d'inclination et d'argent. M. Aymé, Le Puits aux images,1932, p. 43.
Rem. On rencontre dans la docum. a) L'adj. bernable, fam., vieilli (1736-38, Voltaire, Enfant Prodigue, I, 1 dans Littré; dér. de berner*, suff. -able*). Qui peut être berné ou qui mérite d'être berné. C'est un homme bernable (Ac. 1835-78); b) Le subst. masc. et adj. berneur, fam. (Chevalier, Amours de Calotin, 1664, I, 2 dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, 1898, p. 288; dér. de berner*, suff. -eur2*). (Celui) qui berne. Je ne crains ni la berne, ni les berneurs (Ac. 1798-1878). Être berneur.
PRONONC. : [b? ?ne], (je) berne [b? ?n?].
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1486 berner « moquer » (J. Michel, Le Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 1264 : Nostre regne est des estrangiers cerné; Si grant n'y a qui n'ait esté berné); [1508 lat. bernare « faire sauter qqn en l'air sur une couverture pour s'en moquer » (G. Budé, Annotations in Pandectarum, fo10 d'apr. Brault, v. bbg., p. 234 : Caeterum quod Tranq. in sublime sago iactare dixit : vulgo bernare dicunt : id. est sago excutere sursum versus)]; 1534 berner (Rabelais, Gargantua, éd. J. Plattard, Paris, 1961, p. 13 : En ce gueret peu de bougrins sont nez, Qu'on n'ait berné sus le moulin à tan); 1611 berner « se moquer de, tromper » (Cotgr.). Dér., avec métathèse, de l'a.fr. bren « son » (v. bran), berner ayant eu sans doute d'abord le sens de « vanner le blé » (cf. Est. 1549 : Berner ou Vanner, Excutere; cf. aussi le sens 1 de berne II), d'où « faire sauter en l'air ». Cette hyp. émise d'abord par Barb. (v. bbg.), a été reprise et complétée par W. Von Wartburg (v. bbg.), puis par REW3, Bl.-W.5et Guir. (v. bbg.). J. Orr, (v. bbg.), suivi par EWFS2, s'y est rallié sur le plan phon. mais non sur le plan sém. : constatant que le sens fig. « moquer » est ant. au sens de « vanner » et s'appuyant sur une interprétation scatologique très plausible de l'expr. de Rabelais, il pense que le sens primitif serait « souiller d'excréments », berner étant alors dér. de bren « matière fécale »; cependant cette évolution sém. n'est pas confirmée. N'est pas dér. de berne2* (Dauzat 1968), plus tardif.
STAT. ? Fréq. abs. littér. : 94.
DÉR.
Bernement, subst. masc.,rare. Action de berner, manière dont on berne quelqu'un. P. ext. Moquerie, raillerie. ? [b? ?n?m? ?]. ? 1reattest. 1661 (Molière, École des Maris, III, 5 dans Ch.-L. Livet, Lex. de la lang. de Molière, t. 1, 1895, p. 241); dér. de berner, suff. -ment1*. Rem. On rencontre dans la docum. le synon. bernerie, subst. fém. (G. Sand, Les Beaux Messieurs du Bois-Doré, t. 1, 1858, p. 190; dér. de berner*, suff. -erie*). ... le bon marquis n'était pas encore assez fou pour ne pas appréhender d'être l'objet de quelque « bernerie » (Id., ibid.).
BBG. ? Barb. Misc. 1925-28, pp. 28-29. ? Brault (G. J.). The Date of French berner. Rom. Philol. 1958/59, t. 12, pp. 232-234. ? Griffin (D.). French berne, Spanish bernia. Rom. Philol. 1950/51, t. 4, pp. 267-274. ? Guiraud (P.). Le Champ morpho-sém. du mot tromper. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, no1, pp. 96-109. ? Guir. Étymol. 1967, p. 14. ? Lindfors-Nordin (E. G.). Berne, berner. expr. rabelaisiennes. Ét. hist. et étymol. Stockholm, 1948, 30 p. [Bourciez (J.). R. Lang. rom. 1948, t. 70, p. 88]. ? Orr (J.). Autres étymol. scabreuses. Archivum romanicum. 1945, t. 9, pp. 28-43; Id. In : Essais d'étymol. et de philol. fr. Paris, 1963, pp. 41-46. ? Wartburg (W. von). Eine Neue Erklärung von fr. berner. Z. rom. Philol. 1952, t. 68, pp. 415-417.

BERNER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1486 berner « moquer » (J. Michel, Le Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 1264 : Nostre regne est des estrangiers cerné; Si grant n'y a qui n'ait esté berné); [1508 lat. bernare « faire sauter qqn en l'air sur une couverture pour s'en moquer » (G. Budé, Annotations in Pandectarum, fo10 d'apr. Brault, v. bbg., p. 234 : Caeterum quod Tranq. in sublime sago iactare dixit : vulgo bernare dicunt : id. est sago excutere sursum versus)]; 1534 berner (Rabelais, Gargantua, éd. J. Plattard, Paris, 1961, p. 13 : En ce gueret peu de bougrins sont nez, Qu'on n'ait berné sus le moulin à tan); 1611 berner « se moquer de, tromper » (Cotgr.). Dér., avec métathèse, de l'a.fr. bren « son » (v. bran), berner ayant eu sans doute d'abord le sens de « vanner le blé » (cf. Est. 1549 : Berner ou Vanner, Excutere; cf. aussi le sens 1 de berne II), d'où « faire sauter en l'air ». Cette hyp. émise d'abord par Barb. (v. bbg.), a été reprise et complétée par W. Von Wartburg (v. bbg.), puis par REW3, Bl.-W.5et Guir. (v. bbg.). J. Orr, (v. bbg.), suivi par EWFS2, s'y est rallié sur le plan phon. mais non sur le plan sém. : constatant que le sens fig. « moquer » est ant. au sens de « vanner » et s'appuyant sur une interprétation scatologique très plausible de l'expr. de Rabelais, il pense que le sens primitif serait « souiller d'excréments », berner étant alors dér. de bren « matière fécale »; cependant cette évolution sém. n'est pas confirmée. N'est pas dér. de berne2* (Dauzat 1968), plus tardif.

Berner au Scrabble


Le mot berner vaut 8 points au Scrabble.

berner

Informations sur le mot berner - 6 lettres, 2 voyelles, 4 consonnes, 4 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot berner au Scrabble ?


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berner

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Mots du jour


Meurtre     Basipète     Désapprouver     Consommateur     Toute-bonté     Réaliser     Sordide     Liqueur     Ceinture     Tissu     

Les citations avec le mot Berner


  1. Le doute, l'anticipation, les incursions dans tous les recoins obscures... ces habitudes débilitantes venaient avec la maturité... Bon Dieu qui cherchait-il à berner..., la vieillesse ?

    Auteur : Alex Scarrow - Source : La Théorie des dominos (2010)


  2. Il était prêt à dire qu'il l'aimait: cette dangereuse parole expira sur ses lèvres; mais Bernerette la sentit dans son coeur, et ils s'endormirent tous deux contents, l'un de ne pas l'avoir prononcée, et l'autre de l'avoir comprise.

    Auteur : Alfred de Musset - Source : Frédéric et Bernerette (1838)


  3. L'idée ne me viendrait pas de les berner. Certains sont d'anciens camarades de promotion: c'est comme qui dirait sacré!

    Auteur : Alain Bosquet - Source : Les Bonnes intentions (1975)


  4. Tout homme qui croit pouvoir berner le gouvernement et nous est un fou.

    Auteur : Ray Bradbury - Source : Fahrenheit 451 (1955)


  5. Le journalisme, ..., est une manière trompeuse et superbe de berner le temps.

    Auteur : Christine Ockrent - Source : La mémoire du coeur (1997)


  6. Il voulait hiberner, elle sautait comme une puce. Elle avait trouvé son ours, elle ne le parasitait pas. Le temps ? Elle s'en foutait, elle l'avait semé.

    Auteur : Sylvain Tesson - Source : S'abandonner à vivre (2014)


  7. C'est si loin à présent, comme un oiseau qui s'envole et devient un point dans le ciel. Mais notre fils a été témoin de cette amertume, à un âge trop avancé pour se laisser berner par de douces paroles, et trop jeune cependant pour connaître les étranges circonvolutions de nos coeurs.

    Auteur : Kazuo Ishiguro - Source : Le géant enfoui (2015)


  8. Le rapport de forces entre la défense et les juges est, finalement, une affaire de dosage. Il faut trouver la bonne distance, celle qui bénéficiera à l'accusé. Cela me rappelle la fable des hérissons, racontée jadis par Schopenhauer : A l'arrivée des premiers grands froids, observe le philosophe, ces petites bêtes s'enterrent pour hiberner. Plus elles s'installent les unes près des autres plus elles risquent de se piquer ; mais plus elles s'éloignent, moins elles se réchauffent. Aux assises, c'est la même chose : tout est question de distance, de recul, de respect. Mais la défense ne doit pas hésiter à sortir ses piquants si elle se rend compte qu'on veut l'exclure du nid judiciaire, quitte à passer pour la bête noire du petit monde de la magistrature.

    Auteur : Eric Dupond-Moretti - Source : Bête noire (2012)


  9. James, nous luttons contre des terroristes et des narcotrafiquants. Un garçon de douze ans n'a aucune chance de nous berner.

    Auteur : Robert Kilgore Muchamore - Source : Cherub, 1. Mission 1 - 100 jours en enfer (2007)


  10. En ce monde, le seul péché, c'est d'exploiter, de leurrer ou de berner les autres et soi-même. Cela peut prendre toute une vie de se forger une existence digne de ce nom.

    Auteur : Sylvia Plath - Source : Lettre à son frère, 23 avril 1956


Les citations du Littré sur Berner


  1. La jalousie que quelques écoliers conçurent des distinctions qu'il [le 3e fils de Mancini] y avait [au collége des Jésuites], les poussa à le berner dans une couverture

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 357, 218


  2. Quoiqu'on blâme le vice, on peut avoir des moeurs, Et l'on n'est point méchant pour berner des auteurs

    Auteur : GILB. - Source : Apologie.




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 18h51








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