La définition de Boucher du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Boucher
Nature : v. a.
Prononciation : bou-ché
Etymologie : Ménage tire ce mot du grec, mais on n'a aucun intermédiaire qui justifie l'introduction directe de ce mot grec dans le langage vulgaire. Diez, se reportant à bouchon, dit que ce mot est l'équivalent du provençal bocon, et de l'italien boccone, qui signifient bouchée (ancien français boucon) ; de là boucher, avec le sens de ce qui remplit la bouche, et, en particulier, la bouche de la bouteille. C'est avec raison que Diez rapproche boucher de bouchon ; mais est-ce bien à bocon, boccone qu'il faut rapporter bouchon ? L'orthographe boscher, boucier, bouscher n'y conduit guère ; le sens de mettre en botte que boucher a dans un de nos exemples n'y conduit pas non plus. Boucher ne peut venir de bouchon : l'un et l'autre supposent un substantif bouche, masculin ou féminin, qui voudra dire ce qui obture et ce qui fait gerbe ou botte ; substantif qui existe réellement, comme on le voit dans cet exemple du XVe siècle : Confessent iceulx habitans dovoir au dit prieur, pour cause du disme de toutes leurs chanves qui est de dix bouches [gerbes], ung bouchot, DU CANGE, boteronus. Or un pareil substantif ne peut pas être rapporté à bouche, ouverture placée au visage ; mais il appartiendra sans peine (car il est le primitif de bouchon de cabaret, voy. ) à un radical qui se trouve dans bois, dans bosquet, dans bouquet, dans bûche, et qui, signifiant bois ou morceau de bois, aura facilement le double sens de tampon ou de bouchon, sorte de faisceau. En définitive, l'étymologie reste indécise entre deux conjectures : 1° bouche, ouverture dans la face ; bouchée, ce qui emplit la bouche ; d'où boucher, obturer ; à quoi on objectera que, historiquement, ni bouchée n'a jamais eu le sens de ce qui obture, ni boucher celui de mettre en bouche (ce qui, si on l'avait trouvé, aiderait grandement cette étymologie), ni le provençal bocon et l'italien boccone celui de bouchon (ce qui aiderait l'assimilation, en montrant que bocon et boccone sont les mêmes que le français bouchon) ; 2° bouche, faisceau de paille, de javelle, de branchage, d'où bouchon de cabaret, ce qui s'applique sans difficulté à tout ce qui bouche, obture.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de boucher de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec boucher pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Boucher ?
La définition de Boucher
Fermer une ouverture, un passage. Des chariots bouchaient le passage. Le conduit était bouché par une pierre. On boucha les fenêtres. Boucher les jours, les vues d'une maison, en murer les fenêtres.
Toutes les définitions de « boucher »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Fermer une ouverture ou ce qui présente une ouverture. Boucher un trou. Boucher un tonneau. Boucher une bouteille. Boucher une porte. Boucher une fenêtre. Se boucher le nez. Se boucher les oreilles. Se boucher les yeux. L'ouverture s'est tout à fait bouchée. Boucher les vues d'une maison, Murer celles de ses fenêtres qui voient de trop près sur une propriété voisine, contrairement à la coutume, à la loi. On l'a obligé à boucher ses vues. Boucher la vue d'un objet, Empêcher de l'apercevoir. Ce bâtiment, ce bois, ce mur bouche la vue du jardin. Fig., Se boucher les yeux, Ne vouloir point voir; et Se boucher les oreilles, Ne vouloir point écouter. Fig. et fam., Boucher un trou, Payer quelque dette et dédommager de quelque perte avec une somme d'argent. Le participe passé s'emploie comme adjectif. Fig. et fam., Avoir l'esprit bouché, être bouché, Avoir peu d'intelligence, ne pouvoir comprendre les choses les plus simples. Il a aujourd'hui l'esprit si bouché qu'on ne peut rien lui faire comprendre. Il faut que ce garçon-là soit bien bouché pour n'avoir pas compris une chose si simple!
Littré
-
1Fermer une ouverture, un passage. Des chariots bouchaient le passage. Le conduit était bouché par une pierre. On boucha les fenêtres. Boucher les jours, les vues d'une maison, en murer les fenêtres.
Boucher la vue, l'intercepter, l'empêcher. Ces arbres nous bouchent la vue.
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2Fermer avec un bouchon, avec un tampon. Boucher une fente. En bouchant le trou avec le pouce. Le procédé pour boucher les bouteilles de vin de Champagne. Le Nil bouche avec son limon les interstices de la terre.
Se boucher le nez, se garantir contre une odeur forte ou délétère.
Se boucher les yeux, les oreilles, ne vouloir point voir, entendre.
Et se bouchant l'oreille au récit de ses vers
, Régnier, Sat. II.La cruelle qu'elle est se bouche les oreilles Et nous laisse crier
, Malherbe, VI, 18.Je fermerai les yeux, je boucherai mes oreilles
, Descartes, Médit. 3.L'opéra toujours Fait bruit et merveilles?; On y voit les sourds Boucher leurs oreilles
, Béranger, Musique.Fig. et familièrement. Boucher un trou, payer une dette.
- 3 Terme de doreur. Boucher d'or moulu, réparer les ouvrages d'or qui ont quelque petit défaut après avoir été brunis.
- 4Se boucher, v. réfl. Se fermer. La voie par où les eaux s'écoulaient s'est tout à fait bouchée.
HISTORIQUE
XIIIe s. Et puis reclost l'en la porte et la boucha l'en bien, aussi comme l'en naye [noie, jette à l'eau] un tonnel
, Joinville, 210. Assez près de Damiete trouvames un flum qui issoit de la grant riviere?; et fut acordé que l'ost sejourna un jour pour boucher ledit braz
, Joinville, 219. Dont je vis un Coremyn [Chorasmien] qui fu des gens l'empereour de Perse, qui nous gardoit en la prison, que, quant il ouvroit son sac, nous nous bouchions, que nous ne povions durer pour la puneisie [puanteur] qui issoit du sac
, Joinville, 265.
XIVe s. Il saigna tant de sanc, bouchier ne pout sa plaie
, Girart de Ross. 4661.
XVe s. Sa cheminée il [l'avare] boschoit, Craignant perdre la fumée
, Basselin, XLIV. Avoit la premiere les oreilles bouciées tant estroitement que à nulle rien fors qu'à propre affection ne voloit doner ascout
, Chastelain, Expos. s. verité mal prise. Icelle femme dist que son mari estoit en ung lieu appelé les Arceiz, où il bouchoit son blé [mettait en gerbe]
, Du Cange, bouchellus.
XVIe s. Alors le grand pontife tire la patiente toute bouchée [voilée] hors de la littiere
, Amyot, Numa, 18. Il n'y a d'autre difference entre cecy et cela, sinon que le corps qui fait ces tenebres est plus grand que mon manteau qui te bouche les yeux
, Amyot, Péric. 67. Un caveau, lequel n'a porte ny demie, sinon une grosse pierre dont on bousche l'entrée
, Amyot, Philop. 33.
Encyclopédie, 1re édition
* BOUCHER, s. m. (Police anc. & mod. & Art.) celui qui est autorisé à faire tuer de gros bestiaux, & à en vendre la chair en détail.
La viande de boucherie est la nourriture la plus ordinaire après le pain, & par conséquent une de celles qui doit davantage & le plus souvent intéresser la santé. La police ne peut donc veiller trop attentivement sur cet objet : mais elle prendra toutes les précautions qu'il comporte, si elle a soin que les bestiaux destinés à la boucherie soient sains ; qu'ils soient tués & non morts de maladie, ou étouffés ; que l'apprêt des chairs se fasse proprement, & que la viande soit débitée en tems convenable.
Il ne paroît pas qu'il y ait eû des Bouchers chez les Grecs, au moins du tems d'Agamemnon. Les héros d'Homere sont souvent occupés à dépecer & à faire cuire eux-mêmes leurs viandes ; & cette fonction qui est si desagréable à la vûe n'avoit alors rien de choquant.
A Rome il y avoit deux corps ou colléges de Bouchers, ou gens chargés par état de fournir à la ville les bestiaux nécessaires à sa subsistance : il n'étoit pas permis aux enfans des Bouchers de quitter la profession de leurs peres, sans abandonner à ceux dont ils se séparoient la partie des biens qu'ils avoient en commun avec eux. Ils élisoient un chef qui jugeoit leurs différends : ce tribunal étoit subordonné à celui du préfet de la ville. L'un de ces corps ne s'occupa d'abord que de l'achat des porcs, & ceux qui le composoient en furent nommés suarii : l'autre étoit pour l'achat & la vente des b?ufs ; ce qui fit appeller ceux dont il étoit formé, boarii ou pecuarii. Ces deux corps furent réunis dans la suite.
Ces marchands avoient sous eux des gens dont l'emploi étoit de tuer les bestiaux, de les habiller, de couper les chairs, & de les mettre en vente ; ils s'appelloient laniones ou lanii, ou même carnifices : on appelloit lanienæ, les endroits où l'on tuoit, & macella, ceux où l'on vendoit. Nous avons la même distinction ; les tueries ou échaudoirs de nos Bouchers répondent aux lanienæ, & leurs étaux aux macella.
Les Bouchers étoient épars en différens endroits de la ville ; avec le tems on parvint à les rassembler au quartier de C?limontium. On y transféra aussi les marchés des autres substances nécessaires à la vie, & l'endroit en fut nommé macellum magnum. Il y a sur le terme macellum un grand nombre d'étymologies qui ne méritent pas d'être rapportées.
Le macellum magnum, ou la grande boucherie, devint sous les premieres années du regne de Néron un édifice à comparer en magnificence aux bains, aux cirques, aux aquéducs, & aux amphithéatres. Cet esprit qui faisoit remarquer la grandeur de l'empire dans tout ce qui appartenoit au public, n'étoit pas entierement éteint : la mémoire de l'entreprise du macellum magnum fut transmise à la postérité par une médaille où l'on voit par le frontispice de ce bâtiment, qu'on n'y avoit épargné ni les colonnes, ni les portiques, ni aucune des autres richesses de l'architecture.
L'accroissement de Rome obligea dans la suite d'avoir deux autres boucheries : l'une fut placée in regione Esquilina, & fut nommée macellum Livianum ; l'autre in regione fori Romani.
La police que les Romains observoient dans leurs boucheries s'établit dans les Gaules avec leur domination ; & l'on trouve dans Paris, de tems immémorial, un corps composé d'un certain nombre de familles chargées du soin d'acheter les bestiaux, d'en fournir la ville, & d'en débiter les chairs. Elles étoient réunies en un corps où l'étranger n'étoit point admis, où les enfans succédoient à leurs peres, & les collatéraux à leurs parens ; où les mâles seuls avoient droit aux blens qu'elles possédoient en commun, & où par une espece de substitution, les familles qui ne laissoient aucun hoir en ligne masculine, n'avoient plus de part à la société ; leurs biens étoient dévolus aux autres jure accrescendi. Ces familles élisoient entr'elles un chef à vie, sous le titre de maître des Bouchers, un greffier, & un procureur d'office. Ce tribunal subordonné au prevôt de Paris, ainsi que celui des Bouchers de Rome l'étoit au préfet de la ville, décidoit en premiere instance des contestations particulieres, & faisoit les affaires de la communauté.
On leur demanda souvent leur titre, mais il ne paroît pas qu'ils l'ayent jamais fourni ; cependant leur privilége fut confirmé par Henri II. en 1550, & ils ne le perdirent en 1673, que par l'édit général de la réunion des justices à celle du Châtelet.
Telle est l'origne de ce qu'on appella dans la suite la grande boucherie ; l'accroissement de la ville rendit nécessaire celui des boucheries, & l'on en établit en différens quartiers ; mais la grande boucherie se tint toûjours séparée des autres, & n'eut avec elles aucune correspondance, soit pour la jurande, soit pour la discipline.
A mesure que les propriétaires de ces boucheries diminuerent en nombre & augmenterent en opulence, ils se dégoûterent de leur état, & abandonnerent leurs étaux à des étrangers. Le Parlement qui s'apperçut que le service du public en souffroit, les contraignit d'occuper ou par eux-mêmes ou par des serviteurs : de-là vinrent les étaliers Bouchers. Ces étaliers demanderent dans la suite à être maîtres, & on le leur accorda : les Bouchers de la grande boucherie s'y opposerent inutilement ; il leur fut défendu de troubler les nouveaux maîtres dans leurs fonctions ; ces nouveaux furent incorporés avec les Bouchers des autres boucheries : dans la suite, ceux même de la grande boucherie leur loüerent leurs étaux, & toute distinction cessa dans cette profession.
La premiere boucherie de Paris fut située au parvis Notre-Dame : sa démolition & celle de la boucherie de la porte de Paris fut occasionnée par les meurtres que commit sous le regne de Charles VI. un Boucher nommé Caboche. Ce châtiment fut suivi d'un édit du roi, daté de 1416, qui supprime la derniere, qu'on appelloit la grande boucherie, confisque ses biens, révoque ses priviléges, & la réunit avec les autres Bouchers de la ville, pour ne faire qu'un corps, ce qui fut exécuté : mais deux ans après, le parti que les Bouchers soûtenoient dans les troubles civils étant devenu le plus fort, l'édit de leur suppression fut révoqué, & la démolition des nouvelles boucheries ordonnée. Une réflexion se présente ici naturellement, c'est que les corps qui tiennent entre leurs mains les choses nécessaires à la subsistance du peuple, sont très-redoutables dans les tems de révolutions, sur-tout si ces corps sont riches, nombreux & composés de familles alliées. Comme il est impossible de s'assûrer particulierement de leur fidélité, il me semble que la bonne politique consiste à les diviser : pour cet effet, ils ne devroient point former de communauté, & il devroit être libre à tout particulier de vendre en étal de la viande & du pain.
La grande boucherie de la porte de Paris fut rétablie ; mais on laissa subsister trois de celles qui devoient être démolies ; la boucherie de Beauvais, celle du petit-pont, & celle du cimetiere S. Jean : il n'y avoit alors que ces quatre boucheries ; mais la ville s'accroissant toûjours, il n'étoit pas possible que les choses restassent dans cet état ; aussi s'en forma-t-il depuis 1418, jusqu'en 1540, une multitude d'autres accordées au mois de Février 1587, & enregistrées au Parlement, malgré quelques oppositions de la part de ceux de la grande boucherie qui souffroient à être confondus avec le reste des Bouchers ; dont les principales étoient celle de S. Martin des Champs, des religieuses de Montmartre, des religieux de S. Germain-des-Prés, les boucheries du Temple, de Ste Génevieve, &c. sans compter un grand nombre d'étaux dispersés dans les différens quartiers de la ville.
Ces établissemens isolés les uns des autres, donnerent lieu à un grand nombre de contestations qu'on ne parvint à terminer, qu'en les réunissant à un seul corps : ce qui fut exécuté en conséquence de lettres patentes sollicitées par la plûpart des Bouchers même.
Il fut arrêté en même tems 1°. que nul ne sera reçû maître, s'il n'est fils de maître, ou n'a servi comme aprenti & obligé pendant trois ans ; & acheté, vendu, habillé & débité chair, pendant trois autres années.
2°. Que les fils de maître ne feront point chef-d'?uvre, pourvû qu'ils ayent travaillé trois à quatre ans chez leurs parens.
3°. Que la communauté aura quatre jurés élus deux à deux, & de deux en deux ans.
4°. Que nul ne sera reçû, s'il n'est de bonnes m?urs.
5°. Qu'un serviteur ne pourra quitter son maître, ni un autre maître le recevoir, sans congé & certificat, sous peine d'un demi-écu d'amende pour le serviteur, & de deux écus pour le maître.
6°. Que celui qui aspirera à la maîtrise, habillera en présence des jurés & maîtres, un b?uf, un mouton, un veau, & un porc.
7°. Que nul ne fera état de maître Boucher, s'il n'a été reçû, & s'il n'a fait le serment.
8°. Qu'aucun Boucher ne tuera porc nourri ès maisons d'huiliers, barbiers ou maladreries, à peine de dix écus.
9°. Qu'aucun n'exposera en vente chair qui ait le fy, sous peine de dix écus.
10°. Que les jurés visiteront les bêtes destinées ès boucheries, & veilleront à ce que la chair en soit vénale, sous peine d'amende.
11°. Que s'il demeure des chairs, du jeudi au samedi, depuis Pâques jusqu'à la S. Remi, elles ne pourront être exposées en vente, sans avoir été visitées par les Bouchers, à peine d'amende.
12°. Que ceux qui sont alors Bouchers, continueront, sans être obligés à expérience & chef-d'?uvre.
13°. Que les veuves joüiront de l'état de leur mari, & qu'elles n'en perdront les priviléges, qu'en épousant dans un autre état.
14°. Que les enfans pourront succéder à leur pere, sans expérience ni chef-d'?uvre, pourvû qu'ils ayent servi sous lui pendant trois ans.
15°. Que les enfans de maître ne pourront aspirer à maîtrise avant dix-huit ans.
16°. Que les autres ne pourront être reçûs avant vingt-quatre.
De la Police des étaux. Lorsque les Bouchers furent tentés de quitter leur profession & de loüer leurs étaux, on sentit bien que plus ce loyer seroit fort, plus la viande augmenteroit de prix ; inconvénient auquel la police remédia en 1540, en fixant le loyer des étaux à seize livres parisis par an. Il monta successivement ; & en 1690, il étoit à neuf cents cinquante livres. Mais la situation, l'étendue, la commodité du commerce, ayant mis depuis entre les étaux une inégalité considérable, la sévérité de la fixation n'a plus de lieu, & les propriétaires font leurs baux comme ils le jugent à propos. Il est seulement défendu de changer les locataires, de demander des augmentations, de renouveller un bail, ou de le transporter, sans la permission du magistrat de police.
Il est aussi défendu d'occuper un second étal, sous un nom emprunté dans la même boucherie, & plus de trois étaux dans toute la ville.
De l'achat des bestiaux. La premiere fonction du Boucher après sa réception, est l'achat des bestiaux : les anciens dispensoient les Bouchers des charges onéreuses & publiques ; toute la protection dont ils avoient besoin leur étoit accordée ; on facilitoit & l'on assûroit leur commerce autant qu'on le pouvoit. Si nos Bouchers n'ont pas ces avantages, ils en ont d'autres : un des principaux, c'est que leur état est libre ; ils s'engagent avec le public tous les ans aux approches de Pâques ; mais leur obligation finit en Carême.
La police de l'achat des bestiaux se réduit à quatre points : 1°. quels bestiaux il est permis aux Bouchers d'acheter : 2°. en quels lieux ils en peuvent faire l'achat : 3°. comment ils en feront les payemens : 4°. la conduite des bestiaux des marchés à Paris, & leur entretien dans les étables.
Autrefois les Bouchers vendoient b?uf, veau, mouton, pore, agneau, & cochon de lait.
Des tueries ou échaudoirs. On a senti en tout tems les avantages qu'il y auroit pour la salubrité de l'air & la propreté de la ville, à en éloigner un grand nombre de professions ; & l'on a toûjours prétendu que le projet d'établir des tueries sur la riviere, le lieu qui leur convient le plus, n'étoit bon qu'en spéculation. M. le commissaire de la Mare n'a point pris parti sur cette question ; il s'est contenté de rapporter les raisons pour & contre.
Il observe 1°. que la translation des tueries du milieu de la ville aux extrémités des faubourgs, a été ordonnée par plusieurs arrêts, & qu'elle a lieu à Lyon, Moulins, Tours, Laval, Nantes, & d'autres villes.
2°. Que les embarras & même les accidens causés par les gros bestiaux dans les rues de la ville, semblent l'exiger.
3°. Que ce projet s'accorde avec l'intérêt & la commodité du Boucher & du public : du Boucher, à qui il en coûteroit moins pour sa quotité dans une tuerie publique, que pour son loyer d'une tuerie particuliere : du public, qui se ressentiroit sur le prix de la viande de cette diminution de frais.
4°. Qu'il est desagréable de laisser une capitale infectée par des immondices & du sang qui en corrompent l'air, & la rendent mal saine, & d'un aspect dégoûtant.
Malgré la justesse de ces observations, je croi que dans une grande ville sur-tout, il faut que les boucheries & les tueries soient dispersées. On peut en apporter une infinité de raisons : mais celle qui me frappe le plus, est tirée de la tranquillité publique. Chaque Boucher a quatre garçons ; plusieurs en ont six : ce sont tous gens violens, indisciplinables, & dont la main & les yeux sont accoûtumés au sang. Je croi qu'il y auroit du danger à les mettre en état de se pouvoir compter ; & que si l'on en ramassoit onze à douze cents en trois ou quatre endroits, il seroit très-difficile de les contenir, & de les empêcher de s'entrassommer : mais le tems amene même des occasions où leur fureur naturelle pourroit se porter plus loin. Il ne faut que revenir au regne de Charles VI. & à l'expérience du passé, pour sentir la force de cette réflexion, & d'une autre que nous avons faite plus haut. Loin de rassembler ces sortes de gens, il me semble qu'il seroit du bon ordre & de la salubrité, qu'ils fussent dispersés un à un comme les autres marchands.
De la vente des chairs. La bonne police doit veiller à ce que la qualité en soit saine, le prix juste, & le commerce discipliné.
En Grece, les Bouchers vendoient la viande à la livre, & se servoient de balance & de poids. Les Romains en userent de même pendant long-tems : mais ils assujettirent dans la suite l'achat des bestiaux & la vente de la viande, c'est-à-dire le commerce d'un objet des plus importans, à la méthode la plus extravagante. Le prix s'en décidoit à une espece de sort. Quand l'acheteur étoit content de la marchandise, il fermoit une de ses mains ; le vendeur en faisoit autant : chacun ensuite ouvroit à la fois & subitement, ou tous ses doigts ou une partie. Si la somme des doigts ouverts étoit paire, le vendeur mettoit à sa marchandise le prix qu'il vouloit : si au contraire elle étoit impaire, ce droit appartenoit à l'acheteur. C'est ce qu'ils appelloient micare ; & ce que les Italiens appellent encore aujourd'hui joüer à la moure. Il y en a qui prétendent que la mication des boucheries Romaines se faisoit un peu autrement : que le vendeur levoit quelques-uns de ses doigts ; & que si l'acheteur devinoit subitement le nombre des doigts ouverts ou levés, c'étoit à lui à fixer le prix de la marchandise, sinon à la payer le prix imposé par le vendeur.
Il étoit impossible que cette façon de vendre & d'acheter n'occasionnât bien des querelles. Aussi fut-on obligé de créer un tribun & d'autres officiers des boucheries ; c'est-à-dire d'augmenter l'inconvénient ; car on peut tenir pour maxime générale, que tant qu'on n'aura aucun moyen qui contraigne les hommes en place à faire leur devoir, c'est rendre un desordre beaucoup plus grand, ou pour le présent ou pour l'avenir, que d'augmenter le nombre des hommes en place.
La création du tribun & des officiers des boucheries ne supprima pas les inconvéniens de la mication : elle y ajoûta seulement celui des exactions, & il en fallut revenir au grand remede, à celui qu'il faut employer en bonne police toutes les fois qu'il est praticable, la suppression. On supprima la mication & tous les gens de robe qu'elle faisoit vivre. L'ordonnance en fut publiée l'an 360, & gravée sur une table de marbre, qui se voit encore à Rome dans le palais Vatican. C'est un monument très-bien conservé. Le voici.
Ratio docuit, utilitate suadente, consuetudine micandi summotâ, sub exagio potius pecora vendere quam digitis concludentibus tradere ; & adpenso pecore, capite, pedibus & sevo lactante (mactanti) & subjugulari (subjugulanti) lanio cedentibus, reliqua caro cum pelle & iteraneis proficiat venditori, sub conspectu publico fide ponderis comprobatâ, ut quantum caro occisi pecoris adpendat & emptor norit & venditor, commodis omnibus, & pr?dâ damnatâ quam tribunus officium cancellarius & scriba de pecuariis capere consueverant. Qu? forma interdicti & dispositionis, sub gladii periculo perpetuo, custodienda mandatur.
« La raison & l'expérience ont appris qu'il est de l'utilité publique de supprimer l'usage de la mication dans la vente des bestiaux, & qu'il est beaucoup plus à propos de la faire au poids que de l'abandonner au sort des doigts : c'est pourquoi, après que l'animal aura été pesé, la tête, les piés & le suif appartiendront au Boucher qui l'aura tué, habillé & découpé ; ce sera son salaire. La chair, la peau & les entrailles seront au marchand Boucher vendeur, qui en doit faire le débit. L'exactitude du poids & de la vente ayant été ainsi constatées aux yeux du public, l'acheteur & le vendeur connoîtront combien pese la chair mise en vente, & chacun y trouvera son avantage. Les Bouchers ne seront plus exposés aux extorsions du tribun & de ses officiers ; & nous voulons que cette ordonnance ait lieu à perpétuité, sous peine de mort ».
Charlemagne parle si expressément des poids & du soin de les avoir justes, qu'il est certain qu'on vendoit à la livre dans les premiers tems de la monarchie. L'usage varia dans la suite, & il fut permis d'acheter à la main. La viande se vend aujourd'hui au poids & à la main, & les Bouchers sont tenus d'en garnir leurs étaux, selon l'obligation qu'ils en ont contractée envers le public, sous peine de la vie.
Les Bouchers sont du nombre de ceux à qui il est permis de travailler & de vendre les dimanches & fêtes : leur police demande même à cet égard beaucoup plus d'indulgence que celle des Boulangers, & autres ouvriers occupés à la subsistance du peuple. D'abord il leur fut enjoint d'observer tous les dimanches de l'année, & d'entre les fêtes celles de Pâques, de l'Ascension, de la Pentecôte, de Noël, de l'Epiphanie, de la Purification, de l'Annonciation, de l'Assomption, de la Nativité de la Vierge, de la Toussaint, de la Circoncision, du Saint-Sacrement, & de la Conception. Dans la suite, il leur fut permis d'ouvrir leurs étaux les dimanches depuis Pâques jusqu'à la Saint-Remi : le terme fut restraint, étendu, puis fixé au premier dimanche d'après la Trinité jusqu'au premier dimanche de Septembre inclusivement. Pendant cet intervalle ils vendent les dimanches & les fêtes.
Ces marchands sont encore assujettis à quelques autres regles de police, dont il sera fait mention ailleurs. Voyez les articles Tuerie, Viande, Échaudoir, Suif, Étal, &c.
Wiktionnaire
Verbe - français
boucher \bu.?e\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se boucher)
-
Fermer une ouverture ou ce qui présente une ouverture.
- Boucher un trou.
- L'ouverture s'est tout à fait bouchée.
- Boucher les vues d'une maison, murer celles de ses fenêtres qui voient de trop près sur une propriété voisine, contrairement à la coutume, à la loi.
- On l'a obligé à boucher ses vues.
- Boucher la vue d'un objet, empêcher de l'apercevoir.
-
(Figuré) Payer quelque dette et dédommager de quelque perte avec une somme d'argent.
- Boucher un trou.
-
(Pronominal) Se fermer.
- Se boucher les yeux, ne vouloir point voir.
- Se boucher les oreilles, ne vouloir point écouter.
- Se boucher le nez.
-
(Franche-Comté) Faire son lit. Ajuster les couvertures.
- Boucher un enfant au lit.
- Chaque fait de la vie quotidienne recelait des pièges linguistiques, comme par exemple « boucher son lit » le matin au lieu de « faire son lit ». ? (Lionel Labosse, M&mnoux, Publibook, 2018, p. 445).
Adjectif - français
boucher \bu.?e\ masculin
- Relatif à la boucherie.
- Il s'approcha d'elle, [?], lui tâta le derrière, pour se rendre compte, sans doute, de ses qualités bouchères, s'amusa à regarder si les cornes étaient bien pointues du bout. ? (Octave Mirbeau, Rabalan)
Nom commun - français
boucher \bu.?e\ masculin (pour une femme, on dit : bouchère)
-
Artisan qui rend la viande (b?uf, mouton, etc.) propre à la consommation ou qui la commercialise.
- Le vétérinaire surveille aussi minutieusement l'application du dahir du 4 août 1914 interdisant l'abatage pour le boucher des femelles de l'espèce bovine avant l'âge de huit ans et de celles des espèces ovine et caprine avant cinq ans. ? (Maurice de Périgny, Au Maroc : Fès, la capitale du Nord, Paris : chez Pierre Roger & Cie, 1917, p. 26)
- [?]: l'abatage des animaux destinés à l'alimentation de la population se faisait encore en ville où chaque boucher possédait son écorcherie particulière; [?]. ? (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin-Michel, 1950)
- Deux catégories de bouchers existent. Les puristes, les vrais de vrai, ceux qui choisissent leurs bêtes sur pied, chez un éleveur de leur connaissance, qui accompagnent leurs bêtes à l'abattoir, font rassir les carcasses. Bref, des bouchers. Les autres se font livrer de la viande déjà piécée et se contentent de peser des morceaux prédécoupés. Leur outil de prédilection est la fourchette, tandis que celui du vrai boucher reste le couteau. ? (Jean-Pierre Coffe, SOS Cuisine, Paris, Éditions Stock, 2006)
-
(Figuré) Homme cruel et sanguinaire.
- C'est un boucher, un vrai boucher.
Trésor de la Langue Française informatisé
BOUCHER1, verbe trans.
BOUCHER2, ÈRE, subst.
Boucher au Scrabble
Le mot boucher vaut 14 points au Scrabble.
Informations sur le mot boucher - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot boucher au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
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Les mots proches de Boucher
Bouc Boucaner Boucanier Boucanière Boucassin Boucaut Boucaut Bouchalès Bouche Bouché, ée Bouchée Bouchement Boucher Boucher Boucherie Bouchet Boucheton (à) Bouchette Boucheur Bouchon Bouchon Bouchonné, ée Bouchonner Bouchure Boucle Bouclé, ée Boucler Bouclerie Bouclette Bouclier Boucon Bouder Bouderie Boudin Boudine Boudineuse Boudoir Boue Bouée Boueux, euse Bouffant, ante Bouffe Bouffe Bouffée Bouffer Bouffette Bouffi, ie Bouffir Bouffissage Bouffisseur Bou Bouafle Bouafles Bouan Bouaye Boubers-lès-Hesmond Boubers-sur-Canche Boubiers boubou bouboule bouboules boubous bouc Bouc-Bel-Air Boucagnères boucan boucanait boucané boucanée boucanées boucaner boucanerie boucanés boucanier boucaniers Boucau Boucé Boucé Boucey boucha bouchage Bouchage Bouchage bouchai bouchaient Bouchain bouchais bouchait Bouchamps-lès-Craon bouchant bouchardant boucharde boucharder Bouchaud Bouchaud Bouchavesnes-Bergen bouche bouche bouché bouchéMots du jour
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Les citations avec le mot Boucher
- O boucherie! o soif du meurtre! acharnement - Horrible! odeur des morts qui suffoquent et navres! - Soyez maudits devant ces cent mille cadavres - Et la stupide horreur de cet égorgement.Auteur : Charles Marie René Leconte de Lisle - Source : Le Soir d'une bataille (1871)
- Les flics, dans le fourgon, quand ils ont vu que je continuais à ne pas respirer et même à me boucher le nez, m'ont cassé la gueule pour outrages aux représentants des organes respiratoires dans l'exercice de leurs fonctions.Auteur : Romain Gary - Source : Pseudo (1976) (sous le pseudonyme d'Emile Ajar)
- J'ai vu, monsieur, sur une table de boucher, des cervelles pareilles à la vôtre.Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 16 octobre 1891
- Le peuple que l'on traîne
Traîne et promène et déchaîne à travers les théâtres électoraux
Le peuple que l'on jette en pâture
Dans les champs avides de boucherie
Le peuple qui se tait
Quand il doit hurler
Qui hurle quand il doit se taire
Le peuple lourd de siècle de servitude
Sur ses épaules de bon géant
Le peuple que l'on caresse
Comme le serpent caresse sa proieAuteur : David Diop - Source : Coups de pilon - Je voulais en secret vous aboucher tous deux.Auteur : Molière - Source : L'étourdi, ou Les contretemps (1655), IV, 1, Mascarille
- Au fond, vous parlez comme si vous ne deviez jamais vous battre. Vous mettez des poètes dans l'armée. Vous oubliez que la guerre sera toujours une boucherie.Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 20 avril 1909
- Moi je n'aurais jamais pu être boucher, je n'avais pas le coeur. Je n'aurais pas pu être matador, je n'avais pas les tripes. J'aurais pas pu être Bardot, je n'avais pas les fesses.Auteur : Pierre Desproges - Source : Textes de scènes (1988)
- Je sors de là dépité. J'ai la sensation d'être un boucher qui a du papier, mais pas de viande a emballer.Auteur : Jean-Pierre Coffe - Source : Une vie de Coffe (2015)
- Mon père, André, était issu d'une famille de Belvédère dans la vallée de la Vésubie. Il était boucher dans le Vieux-Nice. Ici, d'ailleurs, je suis toujours connu comme« le fils du boucher ».Auteur : Dick Rivers - Source : Interview à Nice-Matin parue le 4 juillet 2013
- - Voilà un bouilli parfait... Ah! le bon boeuf!...
- C'est à manger à la cuillère.
- Est-ce toujours votre même boucher?Auteur : Henry Monnier - Source : Scènes populaires dessinées à la plume (1830), Le dîner bourgeois - Les Anglais sont de tous les peuples celui qui a poussé le plus loin l'art de se vêtir, de se loger, de se nourrir et, en un mot, de soigner la bête. Ils ont fait pour leur propre corps ce qu'ils faisaient pour leurs animaux de boucherie.Auteur : Francisque Sarcey - Source : Le Mot et la chose (1862), XVI, Jeune Homme
- A la tannerie, tous boeufs sont vaches; et à la boucherie, toutes vaches sont boeufs.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Suivez-moi ! Vous n'êtes pas venu ici pour vous boucher les oreilles en pleurant ! Enfin ! On pourrait croire que c'est la première fois que vous êtes attaqué par des dinosaures, agressé par une femme à barbe et que vous assistez à un duel !Auteur : Gilles Dumay, dit Thomas Day - Source : L'Instinct de l'équarrisseur (2002)
- Quand on n'a jamais vécu dans la troupe, quand on n'a pas senti la douleur et la crispation des hommes qui vont déboucher pour l'assaut et probablement mourir, quand on n'a pas vu de ses yeux les rangs fauchés autour de soi par la mitrailleuse, il est très facile de téléphoner de loin, du fond d'un P.C. sûr et confortable : "Attaquez, attaquez coûte que coûte !" et ensuite d'aller dîner. Être un bourreau d'hommes, c'est la meilleure manière de décrocher les étoiles. Quant aux soldats, ils se demandent si mourir pour le communiqué, c'est mourir pour la France. Auteur : Yacine Kateb - Source : Le polygone étoilé (1966)
- Ancien libraire, ancien boucher, ancien coiffeur, ça veut rien dire: être un ancien quelque chose, c'est forcément devenir un nouveau quelqu'un!Auteur : Daniel Pennac - Source : Sans référence
- Je n'aurai pas pu être boucher. J'avais pas le coeur. Je n'aurais pas pu être matador. J'avais pas les tripes. J'aurais pas pu être Bardot. J'avais pas les fesses.Auteur : Pierre Desproges - Source : Fonds de tiroir (1990)
- Mais qu'est-ce qu'ils allaient se dire alors ? On ne change pas comme ça d'environnement. Ils allaient être comme deux bouchers à un congrès de végétariens.Auteur : David Foenkinos - Source : La Délicatesse (2009)
- Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches.Auteur : Léo Ferré - Source : Il n'y a plus rien (1973) - L'amour, c'est le père Noël pour les grandes personnes.
M'en fous ! Moi, j'y crois !
Petite, quand les copains me juraient dans la cour de récré que le père Noël n'existait pas, je refusais de les écouter.
Un jour, peut-être qu'un amant en me quittant me jurera que l'amour n'existe pas, et je me boucherai les oreilles.
Je jure que je crois au père Noël, aux habitants des étoiles, aux licornes, aux sirènes et aux dauphins qui parlent aux hommes. Auteur : Michel Bussi - Source : Le Temps est assassin
- Un coeur, c'est peut-être malpropre. C'est de l'ordre de la table d'anatomie et de l'étal de boucher. Je préfère ton corps.Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : Feux (1936)
- Corrida: les bouchers à l'arène!Auteur : Jean Gouyé, dit Jean Yanne - Source : J'me marre (2003)
- Si on entendait crier les plantes, ce serait à se boucher les oreilles.Auteur : Robert Soulat - Source : Jardins Fontanges (1967)
- Le Viagra bientôt remboursé? - C'est normal, il faut rembouser ce qui a été déboursé. - - C'est pas en remboursant les érections des Français qu'on va réussir à boucher le trou de la sécu.Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)
- Marsyas qui inventa la hanche pour emboucher le hautbois.Auteur : Jacques Amyot - Source : Comment refréner la colère, 12
- Les amateurs de paradoxes médiocres ont remarqué la sentimentalité des bourreaux... le trottoir devant une boucherie est toujours humide.Auteur : Vladimir Nabokov - Source : Feu pâle (1965)
Les citations du Littré sur Boucher
- Mon plaisir en ce mois c'est de voir les coloms S'emboucher bec à bec de baisers doux et longsAuteur : RONS. - Source : 242
- Là où les flancs des bastions se peuvent emboucher ou briser, quand les espaules sont debilesAuteur : LA NOUE - Source : 337
- Quand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mortAuteur : A. CHÉN. - Source : Iambe 2
- Dom pourceau criait en chemin, Comme s'il avait eu cent bouchers à ses troussesAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. VIII, 12
- La fricassée d'anges de Fragonard est une singerie de BoucherAuteur : DIDER. - Source : Salon de 1767, Oeuv. t. XV, p. 24, dans POUGENS, au mot singerie.
- Quand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mort, Pauvres chiens et moutons, toute la bergerie Ne s'informe plus de son sort ; Les enfants qui suivaient ses ébats dans la plaine.... Sans plus penser à lui le mangent s'il est tendreAuteur : A. CHÉN. - Source : ïambe II
- Il porta luy-mesme de ses nouvelles aux fors de Nivelay et de Risbam investis et battus en mesme temps : les premiers furent contraints de boucler [boucher les passages] pour se sauver à la ville, les autres se rendirentAuteur : D'AUB. - Source : ib. I, 27
- Quand au mouton bêlant la sombre boucherie Ouvre ses cavernes de mortAuteur : A. CHÉNIER - Source : 268
- Mais las ! étant pris à la piste, Il jure qu'il est arboriste, le Songe, stances écrites en 1616. Tu veux faire ici l'arboriste, Et ne fus jamais que boucherAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. V, 8 (dans toutes les éditions données par lui)
- Et si je suis fasché d'un fascheur serviteur, Dessus les vers [en faisant des vers], Boucher, soudain je me desfascheAuteur : DU BELL. - Source : VI, 7, verso.
- Femme qui se disposa sagement aux volontés de son mari, lesquelles elle sut avec telle douceur reboucher, qu'elle gagna par une longue obeissance ce point sur lui, qu'il ne croyoit tant en nul autre qu'à elleAuteur : PASQUIER - Source : Lettres, VII, 10
- Les boeufs d'engrais [de boucherie]Auteur : O. DE SERRES - Source : 297
- Marsyas qui inventa la hanche pour emboucher le hautboisAuteur : AMYOT - Source : Comment refréner la colère, 12
- Aubert vint devant la boucherie pour y vendre un petit de char ; et là survint un jeune enfant qui prist à patoier et menoyer de la dite charAuteur : DU CANGE - Source : maniare
- Et une fois il se feit une bigne, Bien m'en souvient, à l'estal d'un boucherAuteur : VILLON - Source : Grand test. Ball. et orais.
- Et l'appelloit on le boucher, pource que, à besongnes où il estoit contre les Anglois, il en prenoit peu à rançonAuteur : JUVÉNAL - Source : Charles VI, 1407
- Pour chacun de ces 102 boeufs j'ai constaté le poids vivant au moment de l'abattage, le rendement en parties débitables par le boucher....Auteur : BAUDEMENT - Source : Comptes rendus, Acad. des sc. t. LII, p. 236
- Les cris du peuple et des femmes et enfants abandonnez à la boucherieAuteur : MONT. - Source : I, 1
- Il demanda qui estoient ces seigneurs ; on lui respondit qu'ils estoient seigneurs vraiement, que c'estoient les bouchers de la villeAuteur : D'AUB. - Source : Faen. I, 5
- Il est [le thème chanté par Charon, dans l'Alceste de Gluck] toujours précédé et suivi de trois sons de cors donnant la même note que la voix, mais d'un caractère mystérieux, rauque, caverneux.... les deux cors à l'unisson, avec leurs notes toniques et dominantes, et par conséquent leurs sons ouverts, ne produisaient point du tout ce qu'il [Gluck] cherchait ; enfin il s'avisa de faire aboucher les cors, pavillon contre pavillon ; les deux instruments se servant ainsi mutuellement de sourdine, et les sons s'entre-choquant à leur sortie, le timbre extraordinaire fut trouvéAuteur : H. BERLIOZ - Source : à travers chants, p. 184
- Son cheval, s'estant mis dans la hale de Maulevrier, passa par les boucheries, et le laissa pendu au crochet de veauxAuteur : D'AUB. - Source : Faen. III, 5
- Il bouta sa teste dedans le bouhot de la cheminée, où il vit notre bouchere plus simple qu'un chat baignéAuteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XL.
- Et comme pour résoudre avec votre maîtresse Des biais qu'on doit prendre à terminer vos voeux, Je voulais en secret vous aboucher tous deuxAuteur : Molière - Source : l'Ét. IV, 1
- Il est difficile de comprendre comment M. de Turenne s'en coiffa [de M. Boucherat]Auteur : SAINT-SIMON - Source : 69, 132
- On comptait alors [1750-1780] que le boucher de Paris débitait 300 livres de viande de veau et de mouton, dénommés menu, pour un boeuf de 600 livresAuteur : A. HUSSON - Source : les Consommations de Paris, p. 142
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Mise à jour le lundi 17 novembre 2025 à 00h04
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