La définition de Rouiller du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Rouiller
Nature : v. a.
Prononciation : rou-llé, ll mouillées
Etymologie : Berry, roeiller, regarder avec curiosité. On pourrait croire que c'est une forme de rouler ; mais, si l'on considère que rouler est dissyllabique et reoiller trissyllabique, on pensera qu'il est formé de re, et oeil. à la vérité, on doit convenir que le lat. rotulare, d'où vient rouler, aurait pu donner un mot trissyllabique, si, au lieu de se changer en rotler, il s'était changé en rooler ; mais il n'aurait pas le sens qu'a primitivement reoillier, qui est regarder autour de soi (voy. l'historique).

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de rouiller de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec rouiller pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Rouiller ?


La définition de Rouiller

Terme aujourd'hui inusité qui ne s'employait qu'avec oeil et qui signifiait rouler les yeux, les faire aller çà et là.


Toutes les définitions de « rouiller »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ROUILLER. v. tr.
Produire de la rouille sur la surface d'un corps. L'humidité, l'eau rouille le fer. Le fer se rouille aisément. Avec ellipse du pronom, Il a laissé rouiller ses armes.

ROUILLER se dit figurément en parlant des Facultés qui s'altèrent, qui s'affaiblissent faute d'exercice. L'oisiveté rouille l'esprit. Cet homme-là s'est bien rouillé dans sa retraite. Le participe passé

ROUILLÉ s'emploie adjectivement. Des armes rouillées. Une clef rouillée. Fig., Je me suis remis au grec, j'étais un peu rouillé depuis le collège. Il se dit aussi des Plantes attaquées par la rouille. Orge rouillée. Avoine rouillée.

Littré

ROUILLER (rou-llé, ll mouillées, et non rou-yé) v. a.
  • 1Produire de la rouille sur un corps. L'humidité rouille le fer.

    Fig. Sur nos fers qu'il rouille Le temps écrit l'âge d'un vin si doux, Béranger, Escl. gaul.

  • 2Produire sur les végétaux la maladie dite rouille. Un temps humide et froid a rouillé nos blés. On dirait qu'en ces jours où l'automne décline, Le soleil et la pluie ont rouillé la forêt, Hugo, Orient. 36.
  • 3 Fig. En parlant des facultés de l'esprit, altérer, faute d'exercice. L'oisiveté rouille l'esprit. Je trouvai mon ami Florbel attristé et moins aimable?; le commerce d'une femme sans usage du monde, sans instruction et dépourvue d'esprit, l'avait rouillé, Genlis, Parvenus, t. III, p. 237, dans POUGENS.

    Absolument. Rien ne rouille promptement comme le vin, lorsqu'on s'y abandonne sans réserve, Genlis, Mères riv. t. II, p. 14, dans POUGENS.

  • 4Se rouiller, v. réfl. Contracter de la rouille. Le fer et l'airain, n'étant plus polis par les cyclopes, commençaient à se rouiller, Fénelon, Tél. II. Le fer? attire l'humide de l'air, s'en pénètre et se rouille, c'est-à-dire se convertit en une espèce de terre sans liaison, sans cohérence, Buffon, Hist. min. introd. ?uv. t. VII, p. 94.

    Par extension. Quelle peine a-t-on d'arracher une aumône à cet homme, dont l'argent, soigneusement accumulé, se rouille presque dans ses coffres?? Fléchier, Sermons, Pentecôte.

    Fig. Ces armes [des arguments] se rouillèrent quand on ne combattit plus, Voltaire, Louis XIV, 35.

    Avec ellipse du pronom personnel. [Mon bisaïeul] ?Laissant rouiller sa cuirasse, Joua noblement tous les jeux, Béranger, Enf. de b. maison.

  • 5 Fig. Perdre son activité, sa force, oublier ce qu'on sait. Oisif en ta maison se rouille ton courage, Régnier, Épit. I. Quoique Bondin [un médecin] aimât son métier, il s'y rouilla tout à fait, parce qu'il ne prenait plus la peine de voir ses malades, Saint-Simon, 286, 143. Cette méthode [relire les bons livres] rafraîchit la mémoire, et empêche le goût de se rouiller, Voltaire, Lett. Mme du Deffant, 15 mars 1769 Dites moi si l'allemand [Voltaire écrit de Potsdam] a gâté mon français, et si je me suis rouillé comme Rousseau, Voltaire, Lett. d'Argental, 28 nov. 1750. Irais-je, accompagné d'une femme importune, Me rouiller dans ma terre et borner ma fortune?? Gresset, le Méch. II, 7. Lisons tant que nos yeux nous le permettront, et tâchons d'être au moins les égaux de nos enfants?; plutôt s'user que se rouiller, Diderot, Claude et Nér. II, 79.

    Avec ellipse du pronom personnel. Il n'est que trop commun de rencontrer dans le monde des personnes de trente ans qui ont laissé rouiller de beaux talents, Genlis, Emploi du temps, p. 29, dans POUGENS.


HISTORIQUE

XVIe s. ? Cest aage de fer, de vices tout rouylé, Du Bellay, J. VI, 46, verso. Si on laisse le corps rouiller et durcir par le mal gouverner?, La Boétie, 335. Pour ce, estranger, la richesse mesprise, Ne rouille point ton c?ur de convoitise, La Boétie, 626. Les armes se rouillent, si elles ne sont souvent nettoyées, Lanoue, 179. [Un homme] entré en desespoir, n'ayant aultre chose à se tuer, se saisit d'un vieux clou de charrette rouillé, Montaigne, II, 128.

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Wiktionnaire


Verbe - ancien français

rouiller \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

  1. Variante de roeillier.

Verbe - français

rouiller transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Produire de la rouille sur la surface d'un corps.
    • Les mauvais chemins, et le passage des rivières, où plus d'une fois les fantassins furent dans l'eau jusqu'à la poitrine, avaient rouillé les armes, ruiné les vêtements et surtout les chaussures. (Claude Joseph de Cherrier, Histoire de Charles VIII, roi de France, tome second, Didier et Cie, Paris, 1870, page 269)
    • En les examinant, il s'aperçut que la poudre était mouillée et que la pluie avait rouillé les ressorts au point que les batteries ne jouaient plus. (Fortuné Du Boisgobey, Où est Zénobie ?, tome second, E. Dentu, Paris, 1880, page 323)
  2. (Intransitif) Se couvrir de rouille (pour un objet en fer ou en acier).
    • Le dessin des champs s'efface, les barques pourrissent, les outils rouillent. (Anne-Lou Steininger, Les contes des jours volés, Bernard Campiche, Orbe, 2005, page 40)
    • Peu lui importe, si les épées rouillent, les chevaux engraissent, il n'a ni envie de chasse, ni de guerre. (Gerlinde Vallerie-Gregorits, Ys, BoD - Books on Demand France, 2009)
  3. (Figuré) Altérer, affaiblir par manque d'exercice.
    • On ne saurait moins d'esprit que couvrait un grand usage du monde et de la meilleure compagnie, mais que sa retraite avait rouillé. (Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires de Saint-Simon, chapitre CLV (année 1706), tome IX de l'édition H.L. Delloye, Paris, 1840, page 25)
    • S'il n'a pas la chance d'avoir à sa portée quelque grand travail, il se rouille dans l'inaction et le découragement en comparant les efforts qu'il a faits aux résultats obtenus. (Émile-Justin Menier, L'avenir économique, tome II, E. Plon et Cie, Paris, 1880, page 61)
  4. (Par analogie) Donner à des végétaux la teinte de la rouille.
    • [...] il entre dans les dortoirs, quand les croisées sont ouvertes, des échos de feuillages et des tressaillements de nature déjà rouillée par l'automne, avec des tons chauds de bronze et de cuivre. (Jules Vallès, L'Insurgé, Charpentier, Paris, 1886)
    • Grands bois, je vous verrai brillants sous un ciel d'ambre
      Ou de molles vapeurs noyés ;
      Je vous verrai si fiers quand le triste novembre
      Vous aura meurtris et rouillés.
      (Jean Moréas, Les Stances, La Plume, Paris, 1899)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ROUILLER, verbe

A. ? Empl. trans. Qqc.1rouille qqc.2, qqn1se rouille qqc.2.
1.
a) Provoquer l'oxydation d'un métal ferreux, d'un objet de fer. Synon. oxyder.L'humidité de la terre avait rouillé les vis et ce ne fut pas sans efforts que la bière s'ouvrit (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p. 55).Je vais emmailloter mon fusil comme toi (...) la pluie a tout rouillé le mien (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 58).
b) P. anal., littér. Colorer en rouille un végétal, une végétation. Grands bois (...) Je vous verrai si fiers quand le triste novembre Vous aura meurtris et rouillés (Moréas, Stances, 1901, p. 103).V. feuillé II ex. de Huysmans.
2. PHYTOPATHOL. Produire la rouille sur une plante. Un temps humide et froid a rouillé nos blés (Littré).On a prétendu que la rosée rouillait les blés (Lar. 19e).
3. P. anal. ou au fig. [P. réf. au mauvais fonctionnement d'un mécanisme rouillé]
a) Affaiblir, engourdir faute d'exercice.
?) [Le compl. d'obj. désigne une partie du corps] Rouiller les jambes (Quillet 1965).
? Empl. pronom. réfl. indir. Profitons du jour qui reste pour nous disloquer un peu, ne nous rouillons pas les muscles (Malot, R. Kalbris, 1869, p. 123).Laisse-moi essayer, tiens, que je voie si je ne me suis pas trop rouillé les bras (Pourrat, Gaspard, 1931, p. 170).
?) [Le compl. désigne une faculté, une fonction] Synon. ankyloser, émousser, engourdir.L'oisiveté rouille l'esprit (Ac.).
? Empl. pronom. réfl. indir. Tu n'as pas l'ombre d'un stimulant mâle et quotidien, d'un échange intellectuel sérieux, et fortifiant, et tu te rouilles de toutes les manières l'esprit (Amiel, Journal, 1866, p. 418).
b) Frapper quelqu'un d'inertie physique ou intellectuelle, le priver d'énergie; en partic., lui faire perdre de son entrain, de sa compétence dans la pratique d'un métier, l'exercice d'un art. Il ne se sentait plus le c?ur à la besogne, les sept années de service l'avaient rouillé, dévoyé, dégoûté de la scie et du rabot (Zola, Terre, 1887, p. 96).Est-ce que ces années paresseuses à Bouville m'ont rouillé? Autrefois je ne l'aurais pas laissé sans lui avoir brisé les dents (Sartre, Nausée, 1938, p. 210).
B. ? Empl. pronom. ou, plus rarement, intrans.
1. Qqc.2(se) rouille
a) [Le suj. désigne un métal ferreux, un objet de fer] Se couvrir de rouille. Synon. s'oxyder.Dans un coin, le poêle oublié du dernier hiver se rouillait, à côté d'un reste de coke (Zola, L'?uvre, 1886, p. 60).Le coutre rouillera à la pluie d'automne (Giono, Colline, 1929, p. 129).V. accidenté1ex. 5.
b) P. anal., littér. Prendre un ton de rouille. La Diane de marbre, au bois automnal, chasse; Tout octobre se rouille aux feuilles d'acajou (Montesquiou, P. Helleu, 1913, p. 74).
2. P. anal. ou au fig.
a) Qqc.2se rouille
?) [Le suj. désigne un instrument] Perdre de son efficacité, se détériorer en étant inemployé. Un millier d'épées qui coupent bien, sortiront des fourreaux où elles se rouillent (Dumas père, Henri III, 1829, II, 2, p. 146).Les arbalètes de la croisade commencent à se rouiller! (Druon, Louve Fr., 1959, p. 958).
? P. anal. [Le suj. désigne une partie du corps] Perdre de sa souplesse, de son habileté; moins bien fonctionner faute d'exercice. Decraemer avait l'impression de voir, de sentir en lui son cerveau se rouiller et se détraquer sans remède (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 283).
?) [Le suj. désigne une faculté, une fonction] S'émousser faute d'exercice. La volonté chez la plupart des hommes est sujette à se rouiller, avec l'intelligence (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 8, 1864, p. 477).Des visages (...) brillent du désir de servir, d'employer des forces, des talents qui se rouillaient (Colette, Belles sais., Mes cahiers, 1941, p. 166).V. dérouiller1ex. de Bernanos.
b) Qqn2se rouille
?) Perdre sa vitalité physique ou intellectuelle, s'étioler dans l'inaction. Il y a longtemps que je me rouille en province (Gautier, Fracasse, 1863, p. 196).Je me meurs faute d'action et me rouille comme un sabre de Damas dans le fourreau d'un poltron (Maurois, Disraëli, 1927, p. 91).
?) Perdre la main dans l'exercice d'un métier ou d'un art par suite du manque de pratique. Une étude [celle du grec] (...) qui (...) doit être et rester jusqu'à la fin un exercice de tous les jours, de toutes les heures: sans quoi l'on se rouille (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 6, 1863, p. 94).Pour empêcher les enfants de ch?ur de se rouiller, il s'enfermait avec eux dans l'église et les examinait sur leur façon de servir la messe (Queffélec, Recteur, 1944, p. 181).
REM.
Rouillure, subst. fém.,rare. a) Altération d'un métal ferreux, un objet de fer attaqué par la rouille. Synon. oxydation.La rouillure finit par détruire le fer (Lar. 19e).b) P. anal., phytopathol. État d'un végétal atteint de la rouille. Rouillure du blé (Rob.). c) Au fig., littér. Étiolement physique, moral ou intellectuel d'une personne. Un grand esprit (...) à demi foudroyé par la mort d'un fils de onze ans, mais repoussant et reverdi, sans rouillure, ayant pris son parti de la vie (Goncourt, Journal, 1857, p. 388).
Prononc. et Orth.: [?uje], (il) rouille [?uj]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1180 rüillé adj. (Hue de Rotelande, Ipomedon, 7780 ds T.-L.: un'espee, Dunt li fers fu mut rüillé); déb. xiiies. (Chrétien de Troyes, Chevalier à la charrette, éd. W. Foerster, 5138, var. E: avoit [...] les chauces de fer chauciees, De la süor roilliees); b) ca 1195 intrans. « se couvrir de rouille » (Ambroise, Guerre sainte, 7643 ds T.-L.: haubers i röillerent); xves. réfl. (Traité de tribulacion, Bibl. nat. fr. 1009, fol. 16 v ods Gdf. Compl.); c) 1680 trans. « faire amasser de la rouille » (Rich.); 2. p. anal. a) 1225-30 adj. « (d'une personne) marquée de taches de couleur rouille; crasseuse » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 149); b) 1715 trans. « produire la rouille des céréales sur » (La Quintinie, Instruction pour les jardins, I, 78 d'apr. FEW t. 10, p. 430a); 1755 adj. (Liger, Maison rustique, Paris, Saugrain, t. 1, p. 629: froment rouillé, c'est-à-dire qui est tout ridé, ratatiné et altéré). B. Fig. 1. « s'altérer sous l'influence du mal, de la passion » 1558 adj. (Du Bellay, Regrets, CLXXIX, 3 ds ?uvres poét., éd. H. Chamard, t. 2, 2, p. 194: La rancune, l'orgueil, le desir aveuglé, Dont cest aage de fer de vices tout rouglé A violé l'honneur de l'antique justice); 1578 réfl. se rouiller de rancune (Ronsard, Franciade, III ds ?uvres, éd. P. Laumonnier, t. 16, p. 187, en note); 1584-87 trans. (Id., Bergerie, 741, t. 13, p. 114); 2. av. 1577 « id. sous l'influence de l'inaction » intrans. laisser rouiller le soldat (Blaise de Monluc, Commentaires, VII, éd. P. Courteault, p. 820). Dér. de rouille*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 89. Bbg. Thomas (A.) Nouv. Essais 1904, p. 272.

ROUILLER, verbe
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1180 rüillé adj. (Hue de Rotelande, Ipomedon, 7780 ds T.-L.: un'espee, Dunt li fers fu mut rüillé); déb. xiiies. (Chrétien de Troyes, Chevalier à la charrette, éd. W. Foerster, 5138, var. E: avoit [...] les chauces de fer chauciees, De la süor roilliees); b) ca 1195 intrans. « se couvrir de rouille » (Ambroise, Guerre sainte, 7643 ds T.-L.: haubers i röillerent); xves. réfl. (Traité de tribulacion, Bibl. nat. fr. 1009, fol. 16 v ods Gdf. Compl.); c) 1680 trans. « faire amasser de la rouille » (Rich.); 2. p. anal. a) 1225-30 adj. « (d'une personne) marquée de taches de couleur rouille; crasseuse » (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 149); b) 1715 trans. « produire la rouille des céréales sur » (La Quintinie, Instruction pour les jardins, I, 78 d'apr. FEW t. 10, p. 430a); 1755 adj. (Liger, Maison rustique, Paris, Saugrain, t. 1, p. 629: froment rouillé, c'est-à-dire qui est tout ridé, ratatiné et altéré). B. Fig. 1. « s'altérer sous l'influence du mal, de la passion » 1558 adj. (Du Bellay, Regrets, CLXXIX, 3 ds ?uvres poét., éd. H. Chamard, t. 2, 2, p. 194: La rancune, l'orgueil, le desir aveuglé, Dont cest aage de fer de vices tout rouglé A violé l'honneur de l'antique justice); 1578 réfl. se rouiller de rancune (Ronsard, Franciade, III ds ?uvres, éd. P. Laumonnier, t. 16, p. 187, en note); 1584-87 trans. (Id., Bergerie, 741, t. 13, p. 114); 2. av. 1577 « id. sous l'influence de l'inaction » intrans. laisser rouiller le soldat (Blaise de Monluc, Commentaires, VII, éd. P. Courteault, p. 820). Dér. de rouille*; dés. -er.

Rouiller au Scrabble


Le mot rouiller vaut 8 points au Scrabble.

rouiller

Informations sur le mot rouiller - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Rouiller


  1. On a beau avoir une santé de fer, on finit toujours par rouiller.

    Auteur : Jacques Prévert - Source : Sans référence


  2. Tout homme, dis-je, dont l'esprit est agité et comme obscurci par une multitude confuse de pensées qu'il a peine à débrouiller sentirait sa raison se fortifier et ses idées s'éclaircir quand il ne ferait que les communiquer à son ami, et discourir avec lui sur ce qui l'occupe ; car alors il discute ses opinions avec plus de facilité, il range ses idées avec plus d'ordre, enfin il juge mieux de la vérité et de l'utilité de ses pensées quand elles sont exprimées par des paroles.

    Auteur : Francis Bacon - Source : Essais , XXVII. De l'amitié


  3. La retraite, qu'est-ce que c'est, sinon la permission officielle de rouiller.

    Auteur : Janine Boissard - Source : Une femme neuve (1980)


  4. Si un enfant va mal, il faut toujours avoir un outil sur les autres. (…) Car les bien portants ne font pas de bruit, s’adaptent aux contours cisaillant de la vie qui s’offre, épousent la forme des peines sans rien réclamer. (…) Un sentiment de devoir les guide. Ils se tiendront là, vogues dans la nuit noire, se débrouilleront pour n’avoir ni froid ni peur. Or, n’avoir ni froid ni peur n’ est pas normal. Il faut venir vers eux.

    Auteur : Clara Dupont-Monod - Source : S'adapter (2021)


  5. Elle est très mauvaise, cette fille-là... Elle savait bien qu'elle te brouillerait avec la Madelon ...

    Auteur : George Sand - Source : La petite Fadette (1849)


  6. Villon sut le premier, dans ces siècles grossiers, - Débrouiller l'art confus de nos vieux romanciers. - Ronsard, qui le suivit, par une autre méthode, - Réglant tout, brouilla tout, fit un art à sa mode...

    Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : L'Art poétique (1674)


  7. Dieu a dit aux hommes de se débrouiller, et c'est ce que les professeurs de philosophie appellent liberté.

    Auteur : Robert Brasillach - Source : Comme le temps passe...(1937)


  8. Bon Dieu, tu peux dire que t'es dérangeant, dit George. Si j't'avais pas à mes trousses, j'pourrais me débrouiller si bien, et si facilement. J'pourrais avoir une vie si facile, et avoir une femme, peut-être bien.

    Auteur : John Steinbeck - Source : Des souris et des hommes (1937)


  9. L'histoire, considérée par un esprit foncièrement honnête, a souvent l'apparence d'un enchevêtrement que l'on a pas encore su débrouiller.

    Auteur : Herbert George Wells - Source : Enfants des étoiles


  10. On nous renvoie parmi vous avec la seule consigne, comme on dit, de nous débrouiller, d'agir pour le mieux.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Monsieur Ouine (1943)


  11. Oh, il sait se débrouiller! Il s'est fait affecter à la météo ...

    Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault


  12. La langue des femmes est leur épée, et elles ne la laissent pas rouiller.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  13. Notre raison n'est propre qu'à brouiller tout et qu'à faire douter de tout: elle n'a pas plus tôt bâti un ouvrage qu'elle vous montre les moyens de le ruiner.

    Auteur : Pierre Bayle - Source : Dictionnaire historique et critique (1697)


  14. Le fil rouge du meurtre se mêle à l'écheveau incolore de la vie. Notre affaire est de le débrouiller, de l'isoler, de l'exposer dans toutes ses parties... c'est du moins ce que dit mon ami Conan Doyle.

    Auteur : Gyles Brandreth - Source : Oscar Wilde et le mystère de Reading (2013)


  15. Il avait, dans les entretiens publics et singuliers, une étonnante manière d'enrouler, d'embrouiller et d'entortiller la phrase.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Le Temps de la recherche (1947)


  16. Je me console des inquiétudes qui viennent brouiller la joie de vous voir bientôt à Paris.

    Auteur : Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné - Source : Lettres (1646-1696), 6 octobre 1680


  17. A la cour, à la ville, mêmes passions, mêmes faiblesses, mêmes petitesses, mêmes travers d'esprit, mêmes brouilleries dans les familles et entre les proches, mêmes envies, mêmes antipathies.

    Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 53, VI, Des grands


  18. Tu te fous de moi? C'est bon. Profites-en. A ton arrivée au dépôt, je serai là pour te dérouiller la gueule.

    Auteur : Marcel Aymé - Source : Travelingue (1941)


  19. Je ne veux plus me brouiller avec toi. Tant pis pour moi si je suis parfois un peu triste. Tu as raison sur tant de choses, je te ferais sans doute plus de mal que de bien. Sans doute, non, mais peut-être. Alors j'ai pris de grandes résolutions et tu peux me revoir. Je suis ton ami. Bien sûr, mes résolutions, le moindre printemps les ferait fléchir mais tant pis s'il n'est point de printemps.

    Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Lettres à l'inconnue (2008)


  20. L'animal affamé, ça soulève les consciences les mieux accrochées. Ca donne à parler et à réfléchir. C'est drôle! C'est à qui se débrouillera le plus diligemment pour rapporter la bouffetance à la bête chavirante.

    Auteur : Louis Calaferte - Source : Partage des vivants (1953)


  21. Mes parents m’ont donné leur amour, beaucoup d’amour. Ils m’ont imposé quelques règles, en particulier sur l’honneur, sur l’amitié, mais ne m’ont remis ni sésame, ni passe-partout pour déverrouiller ces portes blindées qui mènent vers la gloire, le pouvoir ou la fortune, bref vers les sommets comme l’on dit.

    Auteur : Bernard Tapie - Source : Librement (1998)


  22. Personne ne peut nier son origine, ses conditions premières. Chacun doit se débrouiller avec son enfance pour mettre quelque chose d'autre à la place. Et ce n'est que comme ça que les gens s'en sortent, qu'ils accèdent au bonheur.

    Auteur : Riikka Pulkkinen - Source : L'Armoire des robes oubliées (2012)


  23. J'aime passionnément le mystère, parce que j'ai toujours l'espoir de le débrouiller.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1862)


  24. Aidez-moi à monter: pour descendre, je me débrouillerai seul.

    Auteur : Thomas More - Source : Montant sur l'échafaud dans Différence entre l'esprit et l'humour de Tony Mayer.


  25. Après quoi, le mort, craignant sans doute de s'enrhumer, s'est levé pour verrouiller la porte.

    Auteur : Arthur Conan Doyle - Source : Sherlock Holmes, Le Signe des quatre (1890)


Les citations du Littré sur Rouiller


  1. L'aise y sema les vices, comme la chaleur les serpents ; la roine de Navarre eut bien tost desrouillé les esprits, et fait rouiller les armes

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. II, 344


  2. Je prévois une brouillerie entre nous

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 150


  3. Une malheureuse question d'académie qu'il [J. J. Rousseau] lut dans un Mercure vint tout à coup dessiller ses yeux, débrouiller ce chaos dans sa tête, lui montrer un autre univers

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : 2e dialogue.


  4. Si on laisse le corps rouiller et durcir par le mal gouverner....

    Auteur : LA BOÉTIE - Source : 335


  5. Brouiller la populace

    Auteur : Corneille - Source : Perthar. III, 4


  6. Voilà qui le brouillera [M. d'Aleth] avec M. votre père [Arnauld d'Andilly]

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Pompone, 1664, t. I, p. 435, édit. RÉGNIER.


  7. Un embarras qui a continué et qui ne s'est pu débrouiller

    Auteur : Blaise Pascal - Source : dans COUSIN


  8. Les notions et les principes qu'un dictionnaire ne peut débrouiller à chaque mot

    Auteur : D'OLIV. - Source : Préface


  9. On ne doit servir un plat à son hôte que pour qu'il en mange, et il est fort injuste de se brouiller avec lui parce qu'il aura entamé un cédrat qu'on lui aura présenté

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Autré, 6 sept. 1765


  10. S'il y a quelque esperance qui luy rie, incontinent soing et sollicitude perce, qui comme une nuée vient à brouiller et troubler toute la serenité du beau temps

    Auteur : AMYOT - Source : Du vice et de la vertu, 5


  11. Je ne veux pas me brouiller avec Anitus ; c'est un homme trop à craindre ; s'il ne s'agissait que des dieux, encore passe

    Auteur : Voltaire - Source : Socrate, III, 1


  12. Les Grecs, grands disputeurs, ne cessèrent d'embrouiller la religion par des controverses

    Auteur : Montesquieu - Source : Rom. 22


  13. Cette méthode [relire les bons livres] rafraîchit la mémoire, et empêche le goût de se rouiller

    Auteur : Voltaire - Source : Lett.


  14. Le fer et l'airain, n'étant plus polis par les cyclopes, commençaient à se rouiller

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. II


  15. .... Diviser les esprits, Aigrir des gens brouillés ou brouiller des amis

    Auteur : GRESSET - Source : Méchant, IV, 4


  16. Durant les brouilleries de la Grèce, Épaminondas, Thébain, se signala par son équité et par sa modération autant que par ses victoires

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. I, 8


  17. Il appointa plus de dix querelles qui estoient assez castilleuses ; mais il les sçavoit si bien debrouiller et poinctiller, par une longue routine, que....

    Auteur : CARL. - Source : III, 8


  18. On l'a interrogé [M. Fouquet] sur les octrois : il a fort bien répondu ; pourtant il s'est allé embrouiller sur certaines dates, sur lesquelles on l'aurait fort embarrassé, si on avait été fort habile et bien éveillé ; mais, au lieu d'être alerte, M. le chancelier sommeillait doucement

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : Lett. à Pompone, 24 nov. 1664


  19. [Si on ne menait une vie égale et uniforme] on ne pourrait comparer, sans beaucoup d'erreur ou d'incertitude, les transpirations de différents temps ; une alternative irrégulière d'intempérance et de sobriété brouillerait tout

    Auteur : FONTEN. - Source : Dodart.


  20. Irais-je, accompagné d'une femme importune, Me rouiller dans ma terre et borner ma fortune ?

    Auteur : GRESSET - Source : le Méch. II, 7


  21. Se brouiller ensemble pour des pointilleries d'honneur et pour des intérêts de peu d'importance

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. IV, p. 305, dans POUGENS


  22. Pour moi, je suis persuadée que le roi, c'est-à-dire Dieu par lui surmontera tous ses ennemis, et débrouillera tous les nuages qui paraissaient si noirs et si prêts à fondre sur nous

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 30 mars 1689


  23. Pour animer ses yeux et débrouiller ses traits, il fallait qu'il parlât

    Auteur : MARMONT. - Source : Mém. liv. VI, t. II, p. 113, dans POUGENS


  24. Appréhendant que les Français tranquilles chez eux ne portassent du secours aux rebelles des Pays-Bas, il saisit avidement cette occasion de brouiller

    Auteur : ANQUET. - Source : Ligue, II, 254


  25. Il n'y a donc qu'à débrouiller le revenu de chacun, afin de voir comment il doit être taxé

    Auteur : VAUBAN. - Source : Dîme, p. 67




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 15h22










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