Définition de « prison »


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Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur prison pour aider à enrichir la compréhension du mot Prison et répondre à la question quelle est la définition de prison ?

NOM genre (f) de 2 syllabes
Une définition simple :

  • Endroit clos on sont enfermés les gens condamnés à une peine de privation de liberté ou les prévenus en attente de jugement. - La prison des Baumettes à Marseille. - Gardien de prison.

  • Peine subie dans une prison. - Il a été comdamné à deux ans de prison dont un avec sursis.

  • Par extension, tout ce qui tient enfermé quelquun ou quelque chose. - La chrysalide est sortie de sa prison pour se transformer en papillon. Synonyme : piskalat, prizon, prizòn


    Approchant : emprisonner, emprisonnement, prisonnier



    Définitions de « prison »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    PRISON, subst. fém.

    A. ? Lieu de détention.
    1.
    a) Établissement pénitentiaire clos, aménagé pour recevoir des individus condamnés par les tribunaux à une peine les privant de liberté ou des prévenus en instance de jugement; p.méton., ensemble des détenus d'un tel établissement. Synon. cabane (pop.), geôle (moins usuel), plombs (vx, littér.; v. plomb II B 8), taule (pop.).Il demande la destruction des prisons d'État, l'abolition des tribunaux exceptionnels (Tocqueville,Anc. Rég. et Révol., 1856, p.197):
    1. ?J'espère, lui dit-il, que vous ne vous êtes pas trop ennuyé en prison. J'ai toujours pensé que ce qu'un homme peut rencontrer de plus utile vers la vingtième année, c'est une longue maladie ou un séjour en prison... Arland,Ordre, 1929, p.440.
    SYNT. Barreau, cachot, cellule, cour, parloir, préau d'une prison; cantine de prison; directeur, gardien, surveillant de prison; aumônier, visiteur de prison, temps de prison; faire de la prison; mettre, coller (fam.), fourrer (fam.) en prison; s'échapper, s'évader de prison; sortir, tirer de prison; prison de femmes; l'argot des prisons.
    ? DR. Bris* de prison.
    ? Prison départementale (p.oppos. à prison centrale*). ,,Prison (...) où se subissent les courtes peines d'emprisonnement, la détention préventive et la contrainte par corps`` (Cap. 1936).
    ? Expr. Triste comme une porte* de prison; p.antiphr., agréable, aimable, gai comme une porte* de prison.
    b) Local clos où l'on garde enfermés des individus pendant un temps plus ou moins long. Synon. bloc (pop.), dépôt, mitard (arg.), trou (pop.), violon (pop.).L'excellent garçon m'apportait un ordre de me rendre à la prison du secteur pour deux jours et deux nuits (Verlaine,OEuvres compl., t.4, Prisons, 1893, p.364).
    c) Prison (militaire). Local disciplinaire où sont détenus les soldats coupables de fautes contre la discipline. Tomber sur une patrouille de (...) gendarmes de la marine (...) et, pour finir, la prison maritime (L. Chevalier,Les Ruines de Subure, Paris, R. Laffont, 1985, p.24).
    2. P. ext. Lieu dans lequel quelqu'un est retenu prisonnier, enfermé ou séquestré. À cet homme, accusé de haute trahison Je veux bien accorder sa chambre pour prison (Dumas père, Christine, 1830, iv, 8, p.274).
    3. P. anal. Bâtiment, souvent austère et sombre, dans lequel on se sent à l'écart de la vie normale. Tu as froncé le sourcil tout à l'heure en rencontrant du regard ce mot: collège (...). Encore, toi qui fus externe, tu ne les connais que par le dehors, ces odieuses prisons (Bourget,Ét. angl., 1888, p.180).Dargelos renvoyé, Condorcet devenait une prison (Cocteau,Enfants, 1929, p.53).
    4. P. anal. ou au fig. Ce qui tient serré, ce qui enferme étroitement. Prison dorée.
    a) Domaine concr.Ses cheveux (...) se trouvaient si harmonieusement coiffés qu'ils tenaient dans une gracieuse prison de dentelle (L. Daudet,Voy. Shakesp., 1896, p.50).Les ruisseaux avaient rompu leurs prisons de glace au souffle du printemps (Barrès,Colline insp., 1913, p.339).
    ? Pop., vx. La prison de Saint-Crépin (patron des cordonniers). Des souliers étroits, qui blessent les pieds. (Dict. xixeet xxes.).
    b) [À propos du corps, p.oppos. à l'âme] :
    2. Ah! prison de chair, je te maudis! Pourquoi es-tu là? Voyons! Que fais-tu, misérable charogne vivante, qui traînes ta pourriture par les rues, qui bois, qui manges, qui dors et qui jouis? Pourquoi suis-je attaché à ce cadavre qui me traîne sur la terre, moi qui veux voler dans les cieux et partir dans l'infini? Qu'avais-tu donc fait, pauvre âme, pour venir là, dans la prison de ce corps, où tu bats en vain des ailes que tu brises aux parois qui t'entourent? Flaub.,Smarh, 1839, p.116.
    ? Vivre dans une prison dorée. Vivre dans des conditions très confortables mais sans liberté. (Dict. xxes.).
    B. ? P. méton. État d'un individu privé de liberté.
    1. Peine privative de liberté, subie dans une prison; p.méton., durée de cette peine. Synon. détention, emprisonnement, réclusion.Faire de la prison; risquer la prison; condamné à la prison à perpétuité. La femme convaincue [d'adultère] pourrait être condamnée à la prison pour la vie. Si le mari avait été absent plus de deux ans, la femme ne pourrait être condamnée qu'à une prison de quelques années (Stendhal,Amour, 1822, p.228).[Au Royaume-Uni] les divulgations de secrets atomiques en temps de paix sont passibles de peines de cinq ans de prison au maximum, beaucoup moins sévères qu'aux États-Unis (Goldschmidt,Avent. atom., 1962, p.72).
    ? Prison préventive*; prison pour dettes*.
    2. Au fig. État de contrainte, d'isolement. Le bonheur est une forte prison (Claudel, Cantate1913, p.332).Infirme et condamné à la prison perpétuelle, j'ai tout d'un coup conçu un amour immense et inégalable (J. Bousquet,Trad. du sil., 1936, p.140).
    ? En partic. [En parlant de l'amour] Ils ne songeaient qu'à eux-mêmes, (...) enfermés dans cette prison où l'on ne sait plus rien du monde, où l'on ne voit plus rien qu'un être (Maupass.,Notre coeur, 1890, p.372).
    REM.
    Prison-, -prison, élém. de compos. entrant dans la constr. de qq. subst.[Corresp. à supra A] a)
    Hôpital-prison, subst. masc.; prison-hôpital, subst. fém.Il fallait absolument faire quelque chose pour une jeune Chilienne (...) qui devait finalement accoucher d'un enfant mutilé (...), il fallait la sortir de son hôpital-prison (F. Magazine, juill. 1979, p.25, col. 2).La passion et l'entêtement qui nous animaient pour sortir cette jeune femme-enfant [Carmen Castillo] de sa prison-hôpital (Le Nouvel Observateur, 28 juin 1980, p.13, col. 1).
    b)
    Prison-modèle, subst. fém.Nous avons vu l'effet de la solitude et de l'oisiveté conjuguées dans cette prison-modèle, si proprette qu'elle en est presque pimpante (Le Nouvel Observateur, 5 avr. 1976, p.75, col. 3).
    c)
    Usine-prison, subst. fém.L'usine-prison, noire, aux vitres jamais lavées, entourée de hauts murs comme pour bien prouver aux ouvriers qu'ils étaient des forçats (M. Ragon,Les Quatre murs, 1966, p.63 ds Gilb. 1980).
    Prononc. et Orth.: [p?iz? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 prisun «prise, capture» (Roland, éd. J. Bédier, 1886); ca 1140 prisun «emprisonnement, captivité» (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5696); b) ca 1100 meiner en sa prisun «emmener captif» (Roland, 3680); ca 1140 jeter en prisun «mettre en captivité» (Geffrei Gaimar, op. cit., 5703); 1155 tenir en prison «tenir en captivité» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 2064); 1160-74 mettre en prison «mettre en captivité» (Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 4220); 1176 garder an prison «garder en captivité» (Chrétien de Troie, Cligès, éd. A. Micha, 1343); c) ca 1165 prison «service amoureux auprès d'une dame» (Troie, 1597 ds T.-L.); d) expr. 1640 attrayant comme la porte d'une prison (Oudin Curiositez); 1842 triste comme la porte d'une prison (Musset, Poésies nouvelles, Le mie prigioni ds OEuvres, éd. Ph. Van Tieghem, p.192); 2. ca 1140 prisun «prisonnier, captif» (Geffrei Gaimar, op. cit., 699); 3. ca 1210 subst. masc. «lieu de détention» (Raoul de Houdenc, Méraugis, éd. M. Friedwagner, 5666). Du lat. pre(n)sio?nem, acc. de *pre(n)sio? , contraction de prehensio? «action d'appréhender au corps» (prendre*), devenu preison, puis prison, sous l'infl. de pris, part. passé de prendre*. A éliminé au sens de «prison» chartre* et geôle*. Fréq. abs. littér.: 4553. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 9518, b) 5517; xxes.: a) 5067, b) 5237.


    Wiktionnaire


    Nom commun 2 - ancien français

    prison \Prononciation ?\ masculin

    1. Prisonnier.
      • Li reis demande ses prisons
        [...]
        Davant sei les fait amener
        (Le Roman de Thèbes, édition de Constans, page 168, tome I)
      • Trente prisons ont envoié Pepin (Garin le Loherain, édition de P. Paris, page 277)

    Nom commun 1 - ancien français

    prison \Prononciation ?\ féminin

    1. Prison.

    Nom commun - français

    prison \p?i.z??\ féminin

    1. Endroit clos où sont enfermés les personnes condamnées à une peine de privation de liberté ou les prévenus en attente de jugement.
      • Une insulte faite au baylon (syndic) est punie d'une amende de dix écus, et même de la prison, à la diligence du viguier ; le délinquant ne sortait de prison que sur l'intervention du syndic. (Archives israélites de France?, T. 4, 1843, page 685)
      • Nos terroristes du quinzième et du seizième siècle ont été des moines. Les prisons monastiques furent toujours les plus cruelles. (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, Préface de la 3e édition, page XVII)
      • Tout s'est modernisé, et il y a de tout, sauf des gendarmes et des prisons, car le crime est encore inconnu. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
      • La plupart de ces messieurs que tu vois là, autour de nous, s'enorgueillissent de casiers judiciaires confortables? Ils sortent de prison ou vont y entrer. Ce sont les risques du métier, Mais le métier a du bon. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, pages 19-20)
      • Il entre en prison pour vol de voiture et en sort pour bonne conduite. (Michel Beaudry, Le vélo tricolore, Le Journal de Montréal, 29 mai 2021)
    2. (Par extension) Peine afflictive subie dans un tel lieu ; emprisonnement.
      • Ces gens-là savent bien qu'ils sont exposés à des dommages-intérêts et même à la prison ; mais que leur importe ? ils ont changé d'habit, donné un faux nom et une fausse adresse et par-dessus tout ils sont insolvables. (Gabriel Maury, Des ruses employées dans le commerce des solipèdes, Jules Pailhès, 1877)
      • Un travail conduit démocratiquement serait réglementé par des arrêtés, surveillé par une police et soumis à la sanction de tribunaux distribuant des amendes ou de la prison. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.VII, La morale des producteurs, 1908, page 347)
      • Un jour, il « chroniqua » si fort que le Parquet lui réclama des comptes. Traduit en justice pour avoir injurié les « armées de terre et de mer » et prêché la guerre civile, il s'en tira avec deux mois de prison et quelques francs d'amende. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, pages 28-29)
    3. (Figuré) Ce qui tient enfermé quelqu'un ou quelque chose.
      • La chrysalide est sortie de sa prison pour se transformer en papillon.
    4. (Figuré) (Par hyperbole) Lieu sombre et triste.
      • Cette maison est une prison.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    PRISON (pri-zon) s. f.
    • 1Logis où l'on enferme ceux qu'on veut détenir. Quel charme, quel désordre, ou quelle raillerie Des prisons de Lyon fait votre hôtellerie?? Corneille, Suite du Ment. I, 1. Vos pères [jésuites] le firent mettre en prison [un domestique], Pascal, Prov. VI. [Elle] Hante les hôpitaux, visite les prisons, Boileau, Sat. X. J'ai vu ce matin M. de Meaux, bien convaincu qu'il faut laisser Mme Guyon en prison, Maintenon, Lett. au card. de Noailles, 21 mai 1701. Il vous tiendrait en prison, Fénelon, Tél. III. Lorsque les vents, méditant le ravage, Pour forcer leur prison réunissent leur rage, Racine L. dans GIRAULT-DUVIVIER. D'une prison sur moi les murs pèsent en vain?; J'ai les ailes de l'espérance, Chénier, Jeune captive. Hélas?! dans la prison, triste s?ur de la tombe, Ta main vient soutenir le malheur qui succombe, Delille, Pit. II. ?Convient-il qu'au fond d'une prison Je contemple le deuil de ma propre maison?? P. Lebrun, Marie St. II, 4.

      Fig. Ma cour fut ta prison, mes faveurs tes liens, Corneille, Cinna, v, 1. Et ne savez-vous pas que de cette maison Pour Camille et pour moi l'on fait une prison?? Corneille, Hor. III, 2.

      Fig. Cette maison est une vraie prison, elle est sombre et triste.

      Aimable, gracieux comme une porte de prison, se dit de quelqu'un dur et brutal.

      Fig. La prison de Saint-Crépin, soulier étroit qui blesse le pied (saint Crépin est le patron des cordonniers).

    • 2Emprisonnement. Il a été condamné à deux ans de prison. De là vient [du besoin de distraction] que la prison est un supplice si horrible, Pascal, Pens. IV, 2, éd. HAVET. Il disait, en parlant de cette prison malheureuse, qu'il y était entré le plus innocent de tous les hommes, et qu'il en était sorti le plus coupable, Bossuet, Louis de Bourbon. La prison, sans aucun commerce avec les hommes, est un supplice inventé par les tyrans, Voltaire, M?urs, 146.
    • 3Captivité. Ce fut dans ce voyage et durant sa prison Qu'il étreignit le n?ud de cette trahison, Mairet, Soliman, II, 7. Contraint de racheter sa liberté après une longue prison, durant les guerres d'Allemagne, Fléchier, Duc de Mont.
    • 4 Fig. Ce qui renferme, enclôt. Vastes cieux, prisons éclatantes, Qui renfermez les airs, et la terre et les eaux, Corneille, Trad du ps. 148. Dans sa verte prison la figue recueillie, Chénedollé, dans GIRAULTDUVIVIER. Par quel rapide essor la sublime pensée Des prisons du cerveau tout à coup élancée, Suit-elle dans leurs cours ces vastes tourbillons?? Lebrun, dans GIRAULT-DUVIVIER. Et toi, lampe nocturne, ?ô toi qui jusqu'au jour De ta prison de verre éclairais nos tendresses, Chénier, Élégies, 37. Viens donc, viens détacher mes chaînes corporelles, Viens, ouvre ma prison, viens, prête-moi tes ailes, Lamartine, Médit. V.

      Borne, limite. Maudit soit le premier dont la verve insensée Dans les bornes d'un vers renferma sa pensée, Et, donnant à ses mots une étroite prison, Voulut avec la rime enchaîner la raison?! Boileau, Sat. II. Celui qui, franchissant l'étroite prison de l'intérêt personnel et des petites passions terrestres, Rousseau, 2e dial.

    • 5Dans le langage de la galanterie, service amoureux auprès d'une dame. Je voulus être sien?; j'entrai dans sa prison, Et de tout mon pouvoir essayai de lui plaire, Tant que ma servitude espéra du salaire, Malherbe, VI, 32. Ils ne savent jamais que se charger de chaînes, Que bénir leur martyre, adorer leur prison, Boileau, Art p. II.
    • 6 Terme d'alchimie. Prison des sages, fourneau philosophique.

    PROVERBES

    Le corps est la prison de l'âme.

    Il n'y a point de belle prison ni de laides amours.


    HISTORIQUE

    XIe s. E Bramidone qu'il mene en sa prisun, Ch. de Rol. CCLXIX.

    XIIe s. Debonaire prison Avez doné [à] mon fin cuer qui vous prie, Couci, II. Et jà de sa prison [de ma dame] [je] Ne quier issir, se mors ou amés non, ib. IX. Al jugement en vunt la maisnie Nerun, Lur pere esperital jugent comme bricun, Que li reis le presist e mesist en prisun, Th. le mart. 44.

    XIIIe s. En tele maniere que dedens les quinze jors il paiast ou il revenist en le [la] prison, sor paine de prison brisie, Beaumanoir, XXX, 26.

    XVe s. Et enconvenança [promit] sur sa loyauté de venir dedans trois jours tenir prison à Valenciennes, Froissart, I, I, 110. Si fut enclos de ses ennemis par trop demeurer derriere, et fiança prison, et aussi deux escuyers, Froissart, I, I, 139. Si fut messire Jehan Bucq mis en prison courtoise à Londres?; il pouvoit aller et venir parmy la ville?; mais dès souleil couchant il convenoit qu'il fust à l'hostel, Froissart, liv. III, p. 167, dans LACURNE.

    XVIe s. Caesar, ayant une fois esté surpris par les coursaires en Asie, et estant par eulx detenu prisonnier, s'escria tout hault?: quel plaisir tu auras, Crassus, quand tu entendras ma prison?! Amyot, Crassus, 12. Et se l'appelleur donne bons pleges, qui le prennent en garde et le rendent au jour qui est assigné, ou mort ou vif, il leur pourra bien estre baillié à garder?; et ce appelle l'en vive prison au duc de Normendie, Du Cange, prisonia.

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    Encyclopédie, 1re édition

    PRISON, (Hist. mod.) on appelle ainsi le lieu destiné à enfermer les coupables, ou prévenus de quelque crime.

    Ces lieux ont probablement toujours été en usage depuis l'origine des villes, pour maintenir le ben ordre, & renfermer ceux qui l'avoient troublé. On n'en trouve point de traces dans l'Ecriture avant l'endroit de la Genèse où il est dit que Joseph fut mis en prison, quoiqu'innocent du crime dont l'avoit accusé la femme de Putiphar. Mais il en est fréquemment parlé dans les autres livres de la Bible, & dans, les écrits des Grecs & des Romains. Il paroît par les uns & les autres que les prisons étoient composées de pieces ou d'appartemens plus ou moins affreux, les prisonniers n'étant quelquefois gardés que dans un simple vestibule, où ils avoient la liberté de voir leurs parens, leurs amis, comme il paroît par l'histoire de Socrate. Quelquefois, & selon la qualité des crimes, ils étoient renfermés dans des souterrains obscurs, & dans des basses fosses, humides & infectes, témoin celle où l'on fit descendre Jugurtha, au rapport de Sallaste. La plupart des exécutions se faisoient dans la prison, sur-tout pour ceux qui étoient condamnés à être étranglés, ou à boire la ciguë.

    Eutrope attribue l'établissement des prisons à Rome, à Tarquin le superbe ; tous les auteurs le rapportent à Ancus Martius, & disent que Tullus y ajouta un cachot qu'on appella long-tems Tullianum. Au reste Juvenal témoigne qu'il n'y eut sous les rois & les tribuns, qu'une prison à Rome. Sous Tibere on en construisit une nouvelle, qu'on nomma la prison de Mamertin. Les Actes des apôtres, ceux des martyrs, & toute l'histoire ecclésiastique des premiers siecles, font foi qu'il n'y avoit presque point de ville dans l'Empire qui n'eût dans son enceinte une prison ; & les Jurisconsultes en parlent souvent dans leurs interprétations des lois. On croit pourtant que par mala mansio, qui se trouve dans Ulpien, on ne doit pas entendre la prison, mais la préparation à la question, ou quelqu'autre supplice de ce genre, usité pour tirer des accusés l'aveu de leur crime, ou de leurs complices.

    Les lieux connus sous le nom de lautumiæ, & de lapidicinæ, que quelques-uns ont pris pour les mines auxquelles on condamnoit certains criminels, n'étoient rien moins que des mines, mais de véritables prisons, ou souterrains creusés dans le roc, ou de vastes carrieres dont on bouchoit exactement toutes les issues. On met pourtant cette différence entre ces deux especes de prisons, que ceux qui étoient renfermés dans les premieres n'étoient point attachés, & pouvoient y aller & venir ; au lieu que dans les autres on étoit enchaîné & chargé de fers.

    On trouve dans les lois romaines différens officiers commis soit à la garde, soit à l'inspection des prisons & des prisonniers. Ceux qu'on appelloit commentarii avoient soin de tenir registre des dépenses faites pour la prison dont on leur commettoit le soin ; de l'âge, du nombre de leurs prisonniers, de la qualité du crime dont ils étoient accusés, du rang qu'ils tenoient dans la prison. Il y avoit des prisons qu'on appelloit libres, parce que les prisonniers n'étoient point enfermés, mais seulement commis à la garde d'un magistrat, d'un sénateur, &c. ou arrêtés dans une maison particuliere, ou laissés à leur propre garde dans leur maison, avec défense d'en sortir. Quoique par les lois de Trajan & des Antonins les prisons domestiques, ou ce que nous appellons chartres privées, fussent défendues, il étoit cependant permis en certains cas, à un pere de tenir en prison chez lui un fils incorrigible, à un mari d'infliger la même peine à sa femme, à plus forte raison un maître avoit-il ce droit sur ses esclaves : le lieu où l'on mettoit ceux-ci s'appelloit ergastulum.

    L'usage d'emprisonner les ecclésiastiques coupables, est beaucoup plus récent que tout ce qu'on vient de dire ; & quand on a commencé à exercer contre eux cette sevérité, ç'a moins été pour les punir, que pour leur donner des moyens de faire pénitence. On appelloit les lieux où on les renfermoit à cette intention, decanica, qu'on a mal-à-propos confondu avec diaconum. Voyez Diaconie. Ils sont aussi de beaucoup antérieurs au tems du pape Eugene II. auquel le jurisconsulte Duaren en attribue l'invention. Long-tems avant ce pontife on usoit de rigueur contre ceux du clergé qui avoient violé les canons dans des points essentiels ; mais après tout, cette rigueur étoit tempérée de charité ; ce n'étoit ni la mort, ni le sang du coupable qu'on exigeoit, mais sa conversion & son retour à la vertu.

    C'est ce qui fait que dans l'antiquité on a blâmé les prisons des monasteres, parce qu'il arrivoit qu'on y portoit souvent les châtimens au-delà des justes bornes d'une sévérité prudente. La regle de S. Benoit ne parle point de prison ; elle excommunie seulement les religieux incorrigibles ou scandaleux, c'est-à-dire qu'elle veut qu'ils demeurent séparés du reste de la communauté ; mais non pas si absolument privés de tout commerce, que les plus anciens & les plus sages ne doivent les visiter pour les exhorter à rentrer dans leur devoir, & enfin que s'il n'y a point d'espérance d'amendement, on les chasse hors du monastere. Mais on ne garda pas par-tout cette modération ; des abbés non contens de renfermer leurs religieux dans d'affreuses prisons, les faisoient mutiler, ou leur faisoient crever les yeux. Charlemagne par ses capitulaires, & le concile de Francfort en 785, condamnerent ces excès par rapport à l'abbave de Fuldes. C'est ce qui fit qu'en 817, tous les abbés de l'ordre, assemblés à Aix-la-Chapelle, statuerent que dorenavant dans chaque monastere, il y auroit un logis séparé pour les coupables, consistant en une chambre à feu, & une antichambre pour le travail ; ce qui prouve que c'étoit moins une prison qu'une retraite. Le concile de Verneuil en 844, ordonna la prison pour les moines incorrigibles & fugitifs. On imagina une espece de prison affreuse, où l'on ne voyoit point le jour ; & comme ceux qu'on y renfermoit devoient ordinairement y finir leur vie, on l'appella pour ce sujet, vade in pace. Pierre le vénérable, dit que Matthieu, prieur de S. Martin des Champs à Paris, fit construire un souterrain en forme de sépulcre, où il renferma de la sorte un religieux incorrigible : son exemple trouva des imitateurs. Ceux qu'on mettoit dans ces sortes de prisons y étoient au pain & à l'eau, privés de tout commerce avec leurs confreres, & de toute consolation humaine ; en sorte qu'ils mouroient presque tous dans la rage & le désespoir. Le roi Jean à qui on en porta des plaintes, ordonna que les supérieurs visiteroient ces prisonniers deux fois par mois, & donneroient outre cela permission à deux religieux, à leur choix, de les aller voir, & fit expédier à cet effet des lettres patentes, dont il commit l'exécution au sénéchal de Toulouse, & aux autres sénéchaux de Languedoc où il étoit alors. Les Mineurs & les Freres Prêcheurs murmurerent, reclamerent l'autorité du pape ; mais le roi ne leur ayant laissé que l'alternative d'obéir ou de sortir du royaume, ils affecterent le parti de la soumission. Ce qui n'empêche pas que dans certains ordres il n'y ait toujours eu des prisons monastiques très-rigoureuses, qui ont conservé le nom de vade in pace.

    Comme les évêques ont une jurisdiction contentieuse, & une cour de justice qu'on nomme officialité, ils ont aussi des prisons de l'officalité pour renfermer les ecclésiastiques coupables, ou prévenus de crimes. Parmi les prisons séculieres on peut en distinguer de plusieurs sortes. Celles qui sont destinées à renfermer les gens arrêtés pour dettes, comme le Fort-l'Evêque à Paris ; celles où l'on tient les malfaiteurs atteints de crimes de vol & d'assassinat, telles que la Conciergerie, la Tournelle, le grand & le petit Châtelet à Paris, Newgate à Londres, &c. les prisons d'état, comme la Bastille, Vincennes, Pierre Encise, le château des sept Tours à Constantinople, la Tour de Londres ; les prisons perpétuelles, comme les îles de sainte Marguerite ; & enfin les maisons de force, comme Bicêtre, Charenton, S. Lazare : ces dernieres ont pour chefs des directeurs ou supérieurs. Les prisons pour criminels d'état ont des gouverneurs, & les premieres ont des concierges ou geoliers, aussi les appelle-t-on dans plusieurs endroits, la Geole & la Conciergerie. Dans presque toutes les prisons il y a une espece de cour ou esplanade, qu'on nomme préau ou préhaut, dans laquelle on laisse les prisonniers prendre l'air sous la conduite de leurs geoliers, guichetiers & autres gardes. Tiré du supplém. de Moreri, tom. II. avec quelques additions.

    Prison, (Jurisprud.) on peut être emprisonné pour dette en vertu d'un jugement portant contrainte par corps, ou bien en vertu d'un decret de prise de corps pour crime, ou bien en vertu d'un ordre du roi pour quelque raison d'état.

    On peut aussi être retenu en prison après un jugement interlocutoire pendant le délai qui est ordonné pour informer plus amplement, ou même après un jugement définitif par forme de peine ; mais quand un criminel est condamné à une prison perpétuelle, cette peine ne s'exécute pas dans les prisons ordinaires, on transfere le criminel dans quelque maison de force où il est également tenu prisonnier.

    La prison même pour crime n'ôte pas les droits de cité, ainsi un prisonnier peut faire tous actes entrevifs & à cause de mort ; on observe seulement que le prisonnier soit entre les deux guichets lorsqu'il passe l'acte, pour dire qu'il a été fait avec liberté.

    Mais celui qui est prisonnier pour crime, dont il peut résulter des réparations civiles & la peine de confiscation, ne peut faire aucune disposition en fraude des droits qui sont acquis sur ses biens.

    Quand l'accusé est condamné par le juge séculier à une prison perpétuelle, il perd la liberté & les droits de cité, & conséquemment il est réputé mort civilement ; mais si la condamnation à une prison perpétuelle est émanée du juge d'église, elle n'emporte pas mort civile.

    Il y a trois sortes de prisons ; savoir, les prisons royales, celles des seigneurs, & les prisons des officialités.

    Il est défendu à toutes personnes de tenir quelqu'un en chartre privée, & aux seigneurs justiciers, d'avoir des prisons dans leurs châteaux, & cela pour empêcher l'abus qu'ils en pourroient faire.

    L'ordonnance d'Orléans leur enjoint d'avoir des prisons sûres & qui ne soient pas plus basses que le rez-de-chaussée, ils doivent aussi entretenir un geolier qui y réside ; & si faute de ce, les prisonniers s'échappent, ils en sont responsables, tant au civil, qu'au criminel.

    On voit par les anciennes ordonnances, que les habitans de certains pays avoient autrefois des privileges pour n'être pas emprisonnés ; par exemple, on ne pouvoit pas arrêter prisonniers les habitans de Nevers, s'ils avoient dans la ville ou dans le territoire des biens suffisans pour payer ce à quoi ils pouvoient être condamnés ; & au cas qu'ils n'en eussent pas, en donnant des ôtages ; ils pouvoient cependant être constitués prisonniers dans le cas de vol, de rapt, & d'homicide, lorsqu'ils étoient pris sur le fait, ou qu'il se présentoit quelqu'un qui s'engageoit à prouver qu'ils avoient commis ces crimes.

    On ne pouvoit pas non plus mettre en prison un habitant de la ville de Saint-Géniez, en Languedoc, pour des délits légers, s'il donnoit caution de payer ce à quoi il seroit condamné.

    De même à Villefranche en Périgord, on ne pouvoit pas arrêter un habitant, ni saisir ses biens, s'il donnoit caution de se présenter en justice, à moins qu'il n'eût fait un meurtre ou une plaie mortelle, ou commis d'autres crimes, emportant confiscation de corps & de biens.

    Les habitans de Boiscommun & ceux de Chagny, jouissoient du même privilege.

    Les Castillans commerçant dans le royaume, ne pouvoient être mis en prison avant d'avoir été menés devant le juge ordinaire.

    Celui qui n'avoit pas le moyen de payer une amende étoit condamné à une prison équipollente à cette amende.

    Les prisonniers du châtelet de Paris devoient avoir une certaine quantité de pain, de vin & de viande le jour de la fête de la confrairie des drapiers de Paris, & les gentilshommes devoient avoir le double.

    Les orfevres de Paris donnoient aussi à dîner le jour de Pâque aux prisonniers qui vouloient l'accepter.

    Une partie des marchandises de rôtisserie qui étoient confisquées, étoit donnée aux pauvres prisonniers du châtelet.

    Les privileges accordés par le roi Jean, à la ville d'Aigues-Mortes en 1350, portent que les femmes prisonnieres seront séparées des hommes, & qu'elles seront gardées par des femmes sûres.

    Le surplus de ce qui concerne les prisons & les prisonniers, se trouve expliqué aux mots Contrainte par corps, Dette & Élargissement, {Emprisonnement. Voyez aussi le tit. 13. de l'ordonnance de 1670. Bornier, ibid. & la déclaration du 6 Janvier 1680. (A)

    Prison des vents, (Architect.) ou pour le dire plus noblement, palais d'Eole ; c'est un lieu souterrein, comme une carriere, où les vents frais étant conservés, se communiquent par des conduites ou voûtes souterreines, appellées en italien ventidotti, dans les salles pour les rendre fraîches pendant l'été. Voyez l'Architecture de Palladio, l. I. c. 27. (D. J.)

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    Étymologie de « prison »

    (Date à préciser) Du moyen français prison[1], de l'ancien français prisun ou prison[1], eux-même du latin prehensio[1]. Le sens (3) « ce qui entrave » est attesté vers (1380) dans des textes de Corneille[1].
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Wallon, prihon?; prov. preisô?; espagn. prision?; ital. prigione?; du lat. prehensionem, prise, de prehendere (voy. PRENDRE). À côté de prison, féminin, il y avait aussi prison, masculin, signifiant prisonnier.

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    PRISON, subst. fém.
    Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 prisun «prise, capture» (Roland, éd. J. Bédier, 1886); ca 1140 prisun «emprisonnement, captivité» (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 5696); b) ca 1100 meiner en sa prisun «emmener captif» (Roland, 3680); ca 1140 jeter en prisun «mettre en captivité» (Geffrei Gaimar, op. cit., 5703); 1155 tenir en prison «tenir en captivité» (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 2064); 1160-74 mettre en prison «mettre en captivité» (Id., Rou, éd. A. J. Holden, III, 4220); 1176 garder an prison «garder en captivité» (Chrétien de Troie, Cligès, éd. A. Micha, 1343); c) ca 1165 prison «service amoureux auprès d'une dame» (Troie, 1597 ds T.-L.); d) expr. 1640 attrayant comme la porte d'une prison (Oudin Curiositez); 1842 triste comme la porte d'une prison (Musset, Poésies nouvelles, Le mie prigioni ds OEuvres, éd. Ph. Van Tieghem, p.192); 2. ca 1140 prisun «prisonnier, captif» (Geffrei Gaimar, op. cit., 699); 3. ca 1210 subst. masc. «lieu de détention» (Raoul de Houdenc, Méraugis, éd. M. Friedwagner, 5666). Du lat. pre(n)sio?nem, acc. de *pre(n)sio? , contraction de prehensio? «action d'appréhender au corps» (prendre*), devenu preison, puis prison, sous l'infl. de pris, part. passé de prendre*. A éliminé au sens de «prison» chartre* et geôle*.

    prison au Scrabble


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    prison

    Les rimes de « prison »


    On recherche une rime en .

    Les rimes de prison peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en z§

    Rimes de envisageons      Rimes de frondaison      Rimes de attisons      Rimes de frisons      Rimes de frison      Rimes de anti-bosons      Rimes de bridgeons      Rimes de déraison      Rimes de composons      Rimes de interrogeons      Rimes de partageons      Rimes de comparaison      Rimes de montaison      Rimes de taisons      Rimes de antipoisons      Rimes de démangeaisons      Rimes de engageons      Rimes de maîtrisons      Rimes de pendaisons      Rimes de osons      Rimes de transvasons      Rimes de demi-saisons      Rimes de poutraison      Rimes de blasons      Rimes de mésons      Rimes de venaison      Rimes de tison      Rimes de bourgeons      Rimes de fumaison      Rimes de négligeons      Rimes de longeons      Rimes de terminaisons      Rimes de produisons      Rimes de dérangeons      Rimes de lunaisons      Rimes de maisons      Rimes de péroraison      Rimes de conduisons      Rimes de tisons      Rimes de défaisons      Rimes de Dison      Rimes de raison      Rimes de pigeons      Rimes de garnisons      Rimes de synchronisons      Rimes de goujons      Rimes de demi-cloison      Rimes de ex-prison      Rimes de abrégeons      Rimes de oraison     

    Mots du jour

    envisageons     frondaison     attisons     frisons     frison     anti-bosons     bridgeons     déraison     composons     interrogeons     partageons     comparaison     montaison     taisons     antipoisons     démangeaisons     engageons     maîtrisons     pendaisons     osons     transvasons     demi-saisons     poutraison     blasons     mésons     venaison     tison     bourgeons     fumaison     négligeons     longeons     terminaisons     produisons     dérangeons     lunaisons     maisons     péroraison     conduisons     tisons     défaisons     Dison     raison     pigeons     garnisons     synchronisons     goujons     demi-cloison     ex-prison     abrégeons     oraison     


    Les citations sur « prison »

    1. Il est temps d'abattre à la hache de la poésie la muraille derrière laquelle pleurent les fées de l'enfance européennes, prisonnières de la grotte aux hirondelles qu'avait su trouver Yourcenar, cette fée immortelle.

      Auteur : Sylvain Tesson - Source : Petit traité sur l'immensité du monde (2005)


    2. Le flop-flop d'un hélicoptère brouille le ciel sur nos têtes. Un hélico rouge de la prévention civile dont les pales tranchent le cordon de fumée au-dessus de la prison. Il disparaît, quelque part derrière les murs.

      Auteur : Daniel Pennac - Source : La petite marchande de prose (1989)


    3. Afin d'humaniser les prisons, le Ministère de la Justice a décidé que chaque prisonnier aurait désormais droit à une tentative d'évasion par an

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    4. Il est beau de vivre car vivre c'est commencer, toujours, à chaque instant. Quand ce sentiment fait défaut - prison, maladie, habitude, stupidité - on voudrait mourir.

      Auteur : Cesare Pavese - Source : Le Métier de vivre (1952)


    5. Maudit soit le premier dont la verve insensée,
      Dans les bornes d'un vers renferma la pensée,
      Et, donnant à ses mots une étroite prison,
      Voulut avec la rime enchaîner la raison!


      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : Satires (1660-1711), II


    6. L'étude socio-technique des mécanismes de contrôle, saisis à leur aurore, devrait être catégorielle et décrire ce qui est déjà en train de s'installer à la place des milieux d'enfermement disciplinaires, dont tout le monde annonce la crise. Il se peut que de vieux moyens, empruntés aux anciennes sociétés de souveraineté, reviennent sur scène, mais avec les adaptations nécessaires. Ce qui compte, c'est que nous sommes au début de quelque chose. Dans le régime des prisons : la recherche de peines de « substitution » au moins pour la petite délinquance, et l'utilisation de colliers électroniques qui imposent au condamné de rester chez lui à telles heures. Dans le régime des écoles : les formes de contrôle continu, et l'action de la formation permanente sur l'école, l'abandon cotres pondant de toute recherche à l'Université, l'introduction de l' « entreprise » à tous les niveaux de scolarité. Dans le régime des hôpitaux : la nouvelle médecine « sans médecin ni malade » qui dégage des malades potentiels et des sujets à risque, qui ne témoigne nullement d'un progrès vers l'individuation, comme on le dit, mais substitue au corps individuel ou numérique le chiffre d'une matière « dividuelle » à contrôler. Dans le régime d'entreprise : les nouveaux traitements de l'argent, des produits et des hommes qui ne passent plus par la vieille forme-usine. Ce sont des exemples assez minces, mais qui permettraient de mieux comprendre ce qu on entend par crise des institutions, c'est-à-dire l'installation progressive et dispersée d'un nouveau régime de domination.

      Auteur : Gilles Deleuze - Source : Post-scriptum sur les sociétés de contrôle, in L 'autre journal, n°1, mai 1990


    7. Nous sommes les héros de ton livre d'images (mages). Nous sommes prisonniers tout au fond de nos pages (pages). Si tu venais nous libérer on pourrait bien te consoler.

      Auteur : Philippe Chatel - Source : Le roman d’Émilie Jolie (2004)


    8. Peuple, on m'a trop menti pour que je sache feindre!
      J'ai trop souffert pour t'oublier!
      Liberté, liberté, tu n'auras rien à craindre
      D'un prince qui fut prisonnier.


      Auteur : Edmond Rostand - Source : L'Aiglon (1900), V, 2, Le Duc de Reichstadt


    9. La beauté ne s'emprisonne pas, l'amour non plus.

      Auteur : Suzanne Paradis - Source : L'Eté sera chaud (1975)


    10. Les triangles d'étoffe cousus aux vêtements désignaient l'origine des prisonniers ... Ceux qui portaient le triangle noir des «asociaux» étaient parfois des demi-fous, mais souvent, simplement, des tziganes.

      Auteur : André Malraux - Source : Antimémoires (1967)


    11. L'admonestant d'oublier plus tost la cause de son emprisonnement que de se souvenir de sa delivrance.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Othon, 1


    12. ... ce qu'on emprisonne nous retient dans la prison. Ce qu'on détruit nous détruit à son tour.

      Auteur : Christian Bobin - Source : Isabelle Bruges


    13. Presque tous les désirs du pauvre sont punis de prison.

      Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


    14. Le pire des malheurs en prison c'est de ne pouvoir fermer sa porte.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Le Rouge et le Noir (1830)


    15. Nous méprisons les fables de notre pays, et nous apprenons aux enfants les fables de l'antiquité.

      Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


    16. L'homme est une prison où l'âme reste libre.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856)


    17. Je pressentais, je devinais une partie de cette réalité : la prison n’est pas faite pour protéger la société de certains individus en les privant de liberté, elle est faite pour les détruire, les anéantir, les supprimer, avec le consentement, plus ou moins avoué, d’une très grande majorité de la population. Dans la peine qui m’a été infligée, c’était bien ma mort politique, médiatique et sociale qui était recherchée. Eh bien, c’est perdu ! Tant pis. Je vis.

      Auteur : Bernard Tapie - Source : Librement (1998)


    18. La majorité des criminels ne sont pas dans les prisons.

      Auteur : Alexis Carrel - Source : L'Homme, cet inconnu


    19. Le pays premier peut être une prison, il peut être un royaume suffisant, une source vive, un trésor. Je ne sais pas bien où passe la frontière entre la chance et le risque, le partir et le rester, l'attachement ou l'arrachement.

      Auteur : Marie-Hélène Lafon - Source : Traversée


    20. Il faut se libérer de la prison des occupations quotidiennes et des affaires publiques.

      Auteur : Epicure - Source : Sentences vaticanes, 58


    21. Prisonnier de ton rire
      Esclave de ton corps.


      Auteur : Hubert-Félix Thiéfaine - Source : Amicalement blues (2007), Photographie d'un rêveur


    22. Celui qui se suicide est le prisonnier qui, voyant que l'on dresse un gibet dans la cour, croit que c'est à lui qu'on le destine, s'évade la nuit de sa cellule, descend dans la cour et se pend lui-même.

      Auteur : Franz Kafka - Source : Journal intime (1948)


    23. Je veux dire la vérité, toutes les vérités. Et d’abord, celle-ci, je ne suis pas un voyou ! Chacun semble penser, aujourd’hui, qu’il est presque naturel, pour moi, d’aller en prison. Comme si ma vie m’y avait prédisposé. Comme si toutes mes actions avaient dû m’y conduire. Comme s’il s’agissait, en somme, d’un aboutissement normal. Inéluctable. On se trompe encore.

      Auteur : Bernard Tapie - Source : Librement (1998)


    24. C'est une image, mais la caverne de Platon, tu te rappelles? On nous montre que ce qu'on veut bien nous montrer. Et si on n'a pas la curiosité d'aller fouiner plus loin, on est prisonniers du système.

      Auteur : Franck Thilliez - Source : Luca (2019)


    25. Je ne vois plus le couple comme une prison mais comme un port d'attache.

      Auteur : Frédéric Beigbeder - Source : L'Egoïste Romantique (2005)


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    Les mots proches de « prison »

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    Les synonymes de « prison»

    Les synonymes de prison :

      1. ergastule
      2. cachot
      3. caveau
      4. geôle
      5. pénitencier
      6. bagne
      7. chiourme
      8. détention
      9. cellule
      10. forteresse
      11. centrale

    synonymes de prison

    Fréquence et usage du mot prison dans le temps


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