La définition de Commandement du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Commandement
Nature : s. m.
Prononciation : ko-man-de-man
Etymologie : Commander ; Berry, c'mandement ; provenç. comandamen ; anc. catal. comandament ; anc. espagn. comandamiento ; ital. comandamento.

Voir les citations du mot CommandementSignification du mot Commandement


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de commandement de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Commandement

Action de commander.


Toutes les définitions de « commandement »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

COMMANDEMENT. n. m.
Ordre que donne celui qui a pouvoir de commander. Commandement verbal. Commandement par écrit. Il a fait cela par votre commandement. J'obéis à vos commandements. Il se dit, dans un sens particulier, en termes de Guerre et de Marine, de Tout ordre bref qu'on donne à haute voix pour faire exécuter certains mouvements, certaines manœuvres. Au commandement de... vous ferez telle chose. Il n'entendit pas le commandement. En termes de Procédure, il se dit de l'Exploit fait par un huissier, en vertu d'un jugement ou d'un titre exécutoire par lequel il commande, au nom de la loi et de la justice, de payer, de vider les lieux, etc. Toute saisie-exécution doit être précédée d'un commandement. Il signifie encore, surtout en termes de Théologie, Loi, précepte. Les dix commandements de Dieu. Les commandements de l'Église. Pécher contre le premier commandement. Observer les commandements. Il signifie aussi Autorité, pouvoir de commander. Avoir commandement sur quelqu'un. Il a le commandement des troupes, d'une compagnie, d'une escadre, d'un bâtiment. Cela est sous son commandement. Prendre le commandement. Avoir le commandement d'une place, d'un territoire militaire. Il se dit quelquefois, en général, de l'Action de commander, de la Manière de commander. Avoir le commandement doux. Avoir le commandement rude, dur. Cet officier a l'habitude du commandement. Tempérer la sévérité du commandement. Prendre le ton du commandement. Avoir quelque chose à son commandement, Pouvoir s'en servir à sa volonté. Il n'a point d'automobile, mais il a celles de ses amis à son commandement. Il a tout à commandement, l'argent, etc. Bâton de commandement. Voyez BÂTON.

Littré

COMMANDEMENT (ko-man-de-man) s. m.
  • 1Action de commander. Par vos commandements Chimène vient vous voir, Corneille, Cid, I, 5. Cet amour qui m'expose à vos ressentiments N'est point le prompt effet de vos commandements, Corneille, Cinna, V, 2. Des vaisseaux dans Ostie armés en diligence N'attendent pour partir que vos commandements, Racine, Bérén. I, 3. M. le comte de Guichen, qui venait lui rendre compte du commandement d'une grande flotte et de trois batailles glorieuses qu'il avait livrées, Condorcet, Maurepas.

    Ordre. Messieurs les maréchaux, dont j'ai commandement, Vous mandent de venir les trouver promptement, Molière, Mis. II, 6.

    Jussion. Le roi a envoyé un commandement exprès au parlement de vérifier tel édit. Hors qu'un commandement exprès du roi me vienne De trouver bons les vers dont on se met en peine, Molière, Mis. II, 6.

    Secrétaire des commandements, le principal secrétaire d'un prince. On m'a mandé qu'il [Fréron] allait être secrétaire des commandements de la reine, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 144.

    Dans l'ancienne monarchie, secrétaires d'État et des commandements, les quatre secrétaires d'État.

    Lettres signées en commandement, lettres signées par un secrétaire d'État.

    Terme militaire. Ordre bref pour faire exécuter certains mouvements. Attention au commandement?!

    Terme de marine. Bâtiment commandé. Cet officier va rejoindre son commandement.

    Terme de civilité. Je n'ai pas voulu partir pour Lyon, sans recevoir vos commandements. Je suis venu à votre commandement dès que vous m'avez averti de venir.

    Avoir quelque chose à son commandement, pouvoir s'en servir à volonté. J'ai dix langues, Cliton, à mon commandement, Corneille, le Ment. IV, 3.

    Avoir une chose à commandement, l'avoir à souhait. S'énoncer clairement et avoir toujours le mot propre à commandement, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 37. On n'a pas toujours des idées à commandement?; c'est un coup de la grâce?: elle vient quand il lui plaît, Voltaire, Lett. d'Argental, 27 juillet 1763.

  • 2Manière de commander. Il a le commandement doux, rude, bref.

    Avoir le commandement beau, se dit d'un officier qui commande de bonne grâce?; et, ironiquement, d'un homme hautain et despotique qui commande une chose sans en avoir le droit, ou de celui qui commande des choses difficiles ou impossibles à exécuter.

  • 3 Terme de jurisprudence. Acte d'huissier à la requête d'un créancier, par lequel on commande au débiteur de satisfaire à son obligation, en vertu d'un titre authentique ou exécutoire.
  • 4Loi, précepte. Les commandements de Dieu. Les commandements de l'Église. Cette pratique est de commandement, Bossuet, Var. 14. L'état monacal n'est pas de commandement, Bossuet, Projet.
  • 5Pouvoir de commander, autorité. Aspirer au commandement. Prendre le commandement. Il ajouta qu'il était d'avis qu'on lui donnât, comme on avait fait à Pompée, le commandement général sur toutes les flottes de la république, Vertot, Révol. rom. liv. XIV, p. 287. Vous comptez maintenant le nombre de vos campagnes, la distinction de vos commandements, Massillon, Avent, Mort du pécheur. Tel a été à la mode pour le commandement des armées et la négociation, ou pour l'éloquence de la chaire, ou pour les vers, La Bruyère, XIII.

    Bâton de commandement, bâton qui est pour certains officiers le signe du commandement.

  • 6On dit qu'une place a plusieurs commandements, c'est-à-dire qu'elle peut être battue du canon par des hauteurs qui la dominent. Commandement de front, celui d'une hauteur qui est opposée à un poste, qui le bat par devant. Commandement de revers, celui qui bat le poste par derrière. Commandement d'enfilade, celui qui bat d'un seul coup toute une ligne droite.

SYNONYME

COMMANDEMENT, ORDRE, INJONCTION. Étymologiquement, le commandement est l'action de recommander?; l'ordre, l'action de disposer?; l'injonction, l'action d'imposer une obligation. De là découlent les nuances de l'usage. Commandement tantôt incline du côté du sens de précepte, comme les commandements de Dieu, de l'Église, où ordre ne peut pas se dire, tantôt exprime une action directe, comme dans les commandements qu'un officier fait à ses soldats?; ici encore ordre ne conviendrait pas. Au contraire, toutes les fois qu'il s'agira d'un ensemble de dispositions, on emploiera ordre et non pas commandement?: le régiment, la troupe reçut l'ordre de partir, et le commandement du colonel la mit en mouvement. Injonction, qui, d'ailleurs, appartient de préférence au langage du pouvoir judiciaire et à l'administration, impose une obligation?: Dieu, dit Bourdaloue, enjoint au riche d'entretenir le pauvre. C'est dans ce sens que l'autorité fait des injonctions à ses agents.


HISTORIQUE

XIe s. Ademplir [je] vuil vostre comandement, Ch. de Rol. XXII.

XIIe s. Pour ce est ele [Eve] en son commandement [de l'homme], Ronc. p. 152. Or faites, belle, vostre comandement, ib. p. 172. Mais ma dame servir et honorer, Et faire adès à son commandement, Couci, XII. As reis d'antiquité devriez reguarder, Qui les comandemens Deu ne voldrent guarder, Th. le mart. 78.

XIIIe s. Et il firent tantost son commandement, Villehardouin, LXXVIII. Il ne savoient quant Dieu feroit son commandement d'aus [d'eux], Villehardouin, LXX. La royne s'en va au Dieu commandement [à la recommandation de Dieu], Berte, IX. Et comment tu accompliras Nuit et jour les commandemens Que ge commande as fins amans, la Rose, 2051. Sire, tel vient devant vos come devant son seignor, et vos fait assaveir que Dieu a fait son comandement de tel?, Ass. de J. I, 232. ? Si comme aucuns hons de poesté connoit une dete et on li fet commandement qu'il ait paié dedans sept jors et sept nuis, Beaumanoir, XXIII, 2. Et pour ce ne font force li assacis [assassins], se l'en les occist, quant il font le commandement du Vieil de la Montaigne, Joinville, 230. Vous me jurerez, que vous tendrés mes commandemens, Joinville, 263.

XIVe s. Du commandement de très noble et très excellent prince Charles quint de ce nom, par la grace de Dieu, roy de France, Oresme, Prol.

XVe s. Pour ce qu'il avoit trespassé le commandement de son seigneur le roi, Froissart, I, I, 154. Nostre roy qui avoit bien la parolle à commandement, Commines, IV, 10. Plusieurs femmes ont larmes à commandement, Louis XI, Nouv. XII. Comment vous va?? - Et bien vrayement, Tout à vostre commandement, Patelin.

XVIe s. Pleust or à Dieu, pour fuir mes malheurs, Que je vous tinse à mon commandement?! Marot, II, 333. Robertet, secrettaire des commandemens, Lanoue, 565. Il n'a point cerché ambitieusement les commandemens et honneurs, Lanoue, 703. Ilz allerent loger en lieu où ilz eussent l'eau plus à commandement, Amyot, Arist. 38. Mais son commandement fut tard entendu de chascun, Amyot, Nicias, 50. Il a ses gageures de cent pistoles fort à commandement, D'Aubigné, Faen. III, 6. Cette ville est commandée d'un costeau de vignes, où les assiegeans logerent leurs moindres pieces et firent breche à la faveur du commandement, D'Aubigné, Hist. I, 219. Ville en très heureuse assiette, franche de tous commandemens, D'Aubigné, ib. II, 257. La ville fortifiée de brique, et, quoi que près des montagnes, hors de grand commandement, D'Aubigné, ib. III, 405. Ils perd rent 24 hommes, parmi ceux-là six de commandement, D'Aubigné, ib. III, 403.

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Encyclopédie, 1re édition

* COMMANDEMENT, s. m. (Grammaire.) il se dit, & de l'action de celui qui commande, comme dans cette phrase, il est absolu dans son commandement ; & de la chose commandée, comme dans celle-ci, voici les commandemens de Dieu ; & du droit de commander & de se faire obéir, comme dans celle-ci, le roi lui a confié le commandement de ses armées. Voyez, quant à cette derniere acception, l'article Commandant.

Commandement, en terme de Fortification, c'est une éminence ou une élevation de terre qui a la vue sur quelque poste ou sur quelque place forte.

On distingue trois sortes de commandemens : 1° le commandement de front ; c'est une hauteur opposée à la face du poste, qu'elle bat par le front, voyez Front : 2° le commandement de revers, qui peut battre un poste ou une place par-derriere : 3° le commandement d'enfilade, ou le commandement de courtine ; c'est une hauteur qui peut battre d'un seul coup toute la longueur d'une ligne droite. Voy. Enfilade.

Le commandement est simple lorsque la hauteur qui commande est élevée de 9 piés plus que le terrain commandé. Il est double lorsqu'elle est éievée de dix-huit piés ; triple quand elle l'est de 27, & ainsi de suite en prenant toûjours 9 piés pour un commandement.

Comme les commandemens dans les environs des places, pourroient servir très-avantageusement à l'ennemi pour en foudroyer les ouvrages, on unit autant qu'il est possible le terrein autour des places à la distance de 1000 ou 1200 toises, qu'on peut considerer comme la portée ordinaire du canon. On ne souffre dans cet espace ni arbres, ni hauteurs, ni chemins creux où l'ennemi puisse se cacher ; lorsqu'il s'en trouve on les fait combler. On rase les hauteurs, sinon on s'en saisit par quelque ouvrage ou quelque piece de fortification, ou bien l'on couvre les endroits commandés par des traverses. Voyez Traverses. (Q)

Commandement, (Jurisprud.) signifie en général une injonction faite à quelqu'un de la part du roi ou de la justice.

Arrêt en commandement, est un arrêt du conseil d'en haut, qui est signé en commandement par un sécretaire d'état.

Il y a aussi d'autres dépêches que les secrétaires d'état signent en commandement, telles que les lettres patentes portant reglement général, les lettres de cachet, les brevets & dons du Roi, & les provisions ; les princes ont des secrétaires des commandemens, dont les fonctions sont de contre-signer & de sceller leurs ordonnances, mandemens, commissions, provisions d'offices & de bénéfices.

Commandement, en terme de Pratique, est un acte extrajudiciaire fait par un huissier ou sergent, en vertu d'un jugement ou d'une obligation en forme exécutoire, par lequel cet officier interpelle quelqu'un de faite, donner ou payer quelque chose. Le commandement differe d'une simple sommation en ce que celle-ci peut être faite sans titre exécutoire, & même sans titre ; au lieu que le commandement ne peut être fait qu'en vertu d'un titre paré, dont l'huissier doit être porteur. Quoique ce commandement se fasse à la requête d'une partie, il est toûjours dit que c'est de par le Roi & justice, parce qu'il n'y a que le Roi & la justice au nom desquels on puisse user de contrainte.

Toute exécution que l'on veut faire sur la personne ou sur les biens d'un débiteur doit être précédée d'un commandement de payer, à peine de nullité ; il faut qu'il y ait du-moins un jour d'intervalle entre le commandement & la saisie, ou l'emprisonnement.

Dans l'usage commun un simple commandement, non suivi d'assignation, interrompt la prescription pendant 30 ans, parce que ce n'est qu'un acte extrajudiciaire qui ne tombe point en péremption ; mais au parlement de Bordeaux le commandement est sujet à la péremption de même que les autres procédures, c'est pourquoi on le renouvelle tous les trois ans, & il n'interrompt point la prescription trentenaire. Lapeyrere, lett. P. n. 87.

C'est aussi une jurisprudence particuliere à ce parlement, qu'un simple commandement fait courir les intérêts, au lieu qu'ailleurs il faut une demande judiciaire. Voyez Bretonmer en son recueil de questions, au mot intérêt.

Itératif commandement, est celui qui a été précedé d'un autre commandement ; c'est ordinairement celui qui précede immédiatement la saisie-exécution, saisie-réelle ou emprisonnement : on fait néanmoins quelquefois plusieurs itératifs commandemens, mais deux commandemens suffisent pour en venir aux contraintes ; savoir, le premier qui doit préceder de 24 heures, & l'itératif commandement qui se fait lors des contraintes.

Commandement recordé, est celui pour lequel l'huissier ou sergent est assisté de deux records ou témoins qui signent avec lui le commandement. Cette formalité qui s'observoit autrefois dans tous les exploits, a été abrogée par l'ordonnance de 1667 ; mais elle a été conservée pour certains exploits, du nombre desquels sont les commandemens qui précedent une saisie-réelle. Voyez la déclaration du 21 Mars 1671, & l'acte de notorieté du châtelet, du 23 Mai 1699. (A)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

commandement \k?.m??d.m??\ masculin

  1. Ordre que donne celui qui a pouvoir de commander.
    • Commandement verbal.
    • Commandement par écrit.
    • Il a fait cela par votre commandement.
    • J'obéis à vos commandements.
  2. (En particulier) (Marine, Militaire) Tout ordre bref qu'on donne à haute voix pour faire exécuter certains mouvements, certaines man?uvres.
    • Au commandement de? vous ferez telle chose.
    • Il n'entendit pas le commandement.
  3. L'autorité qui octroie le pouvoir de commander, qui permet de transmettre des ordres à autrui.
    • L'Invincible Armada devait avoir pour amiral le marquis de Santa-Cruz ; mais il mourut pendant les préparatifs, et le commandement fut donné au duc de Medina-Sidonia, marin de cour, dont la présomption égalait l'ignorance. (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 11)
    • [?] la Marine lui accorda le commandement du brick de 8 canons « La Lilloise ». Ce navire devait surveiller les bâtiments français qui se livraient à la pêche à la morue en Islande et leur porter assistance en cas de besoin. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • La tentation d'être un chef juste et humain est naturelle dans un homme instruit ; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l'exerce ; et cela ne tient pas seulement à une contagion de société ; la raison en est dans les nécessités du commandement, qui sont inflexibles. (Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, page 235)
  4. (Par analogie) L'entité ou la personne détentrice de cette autorité.
    • Voilà qui est entendu : vous alliez à Agadès, vous irez à Agadem... Je vous nomme au commandement de la Section méhariste d'Agadem... Vous voyez, à une lettre près, votre destination n'a pas changé... (Louis Alibert, Méhariste, 1917-1918, Éditions Delmas, 1944, p. 21)
    • Le Président de la République, Pr Alpha Condé, a reçu en audience le samedi 16 juin 2012 à Sékhoutouréya, le haut commandement de l'armée composé du chef d'État Major Général des forces armées, les chefs d'États majors particuliers et les Commandants d'Unités, le cabinet militaire. (allAfrica, Guinée: Sékoutouréya - Alpha Condé reçoit le haut commandement militaire de l'armée, 18 juin 2012)
  5. (Justice) Exploit fait par un huissier, en vertu d'un jugement ou d'un titre exécutoire par lequel il commande, au nom de la loi et de la justice, de payer, de vider les lieux, etc.
    • Toute saisie-exécution doit être précédée d'un commandement.
  6. (Théologie) Loi ou précepte religieux.
    • En règle générale, lorsqu'une femme parle de son curé en de mauvais termes, lorsqu'elle débute, au confessionnal, par vous dire qu'il est inintelligent, sans éducation, inapte à comprendre et à guider les âmes, vous pouvez être sûr que l'aveu du péché contre le VIe commandement est proche. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • Dans les premières pages du Petit catéchisme de Québec [dans les années 1920], dès qu'il est question d'apprendre la religion aux enfants et d'informer les adultes surviennent les dix Commandements. [...] Quant aux sept Commandements de l'Église, ceux-ci profitent de la proximité des Commandements de Dieu; ils relèvent du même enseignement et des mêmes techniques d'apprentissage. [...] Ces mêmes commandements, dix-sept en tout, font parfois partie de la prière du soir, à la suite de la récitation du chapelet. [...] Pour être encore plus certain que ses paroissiens sont bien informés, le même monsieur le curé commentera en chaire, chaque dimanche, chacun des commandements, qui deviennent pour les paroissiens une référence commode lorsqu'il s'agit de se confesser. [...] Il se peut même que tous ces commandements récités à la file deviennent un défi durant les veillées familiales : « Récite-moi donc tous les commandements et tu auras un prix. » Le prestige des commandements est tel que pour connaître exactement la volonté de Dieu sur sa propre conduite, il suffit de les interroger. Bref, « faire la volonté de Dieu sur la terre », c'est avant tout, et concrètement, observer de son mieux tous les commandements. Qui connaît ses commandements est en principe un bon pratiquant, un homme, une femme de devoir. (Benoît Lacroix, Rumeurs à l'aubre, Éditions Fides, 2015, pp. 83-84)
  7. Action de commander, manière de commander.
    • Avoir le commandement doux. - Avoir le commandement rude, dur. - Cet officier a l'habitude du commandement.
    • Tempérer la sévérité du commandement. - Prendre le ton du commandement.
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Trésor de la Langue Française informatisé


COMMANDEMENT, subst. masc.

I.? [Correspond à commander I A]
A.? Action de commander, de décider, en vertu de l'autorité que l'on détient ou que l'on s'arroge, ce que quelqu'un doit faire (cf. commander I A 1 et 2). [Les Allemands] ont pour plaisirs principaux la subordination et le commandement (A. Arnoux, Contacts allemands,1950, p. 39):
1. ... il y a toujours, sans doute, des hommes qui commandent, d'autres hommes qui obéissent, mais le commandement et l'obéissance sont alternatifs (...). Voilà la grande distinction entre les sociétés démocratiques et celles qui ne le sont pas. Les Fondateurs de la 3eRépublique, Ferry, 1870, p. 252.
SYNT. a) Art, goût du commandement; aptitude au commandement; esprit de commandement et d'obéissance. Avoir le don du commandement. b) Syntagmes relatifs à la manière d'accomplir cette action. Voix, ton (solennel) de commandement; accent du commandement; air d'assurance et de commandement. On parle du despotisme de cette dernière, de sa dureté de commandement avec les domestiques (E. et J. de Goncourt, Journal, 1864, p. 103). Avec une assurance tranquille (...) et (...) ce regard de commandement qui descend, sûr de se faire obéir. ? Un chef (De Vogüé, Les Morts qui parlent, 1899, p. 267).
? Vieilli. (Avoir) à (son) commandement. (Avoir) à sa libre disposition, selon sa volonté, à souhait. Être à commandement. Sa voix [de la marquise d'Espard] était à commandement souple et fraîche, claire, dure (Balzac, L'Interdiction,1836, p. 149).Il faudrait, comme Lord Byron, pouvoir retrouver l'inspiration à commandement (E. Delacroix, Journal,1852, p. 393).
B.? P. méton.
1. Manière de commander. Avoir le commandement ferme, bref, rude, despotique.
2. Acte par lequel l'autorité se manifeste; ordre, le plus souvent oral, donné à quelqu'un pour le commander, pour lui commander quelque chose. « Je vous attends ici. Allez donc! » Ce commandement acheva de le refroidir (Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 1, 1869, p. 210).Moitié supplications, moitié commandements, l'autorité qu'elle exerçait sur moi obtint tout (Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 47):
2. Si un supérieur, même légitime, sort des limites de ses attributions, ou donne un commandement contraire au précepte d'un supérieur plus élevé, l'obéissance ne lui est pas due. Ces cas exceptés, nous devons obéir aux pouvoirs sous lesquels nous sommes constitués, parce qu'ils tiennent de Dieu leur autorité, même s'ils l'exercent mal. Maritain, Primauté du spirituel,1927, p. 46.
SYNT. Commandement brefs, secs, froids, clairs, précis; commandement sans réplique. Intimer un commandement à qqn; attendre les commandements de qqn; obéir au commandement de qqn; faire (selon) le commandement de qqn.
? [L'ordre peut être exprimé par des gestes, des jeux de physionomie] Léa (...), sans un mot, avait simplement mis son index sur sa bouche, en commandement de secret (A. Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 26).
? Vieilli. Enjoindre à qqn le commandement de + inf. Le commandement qu'il lui avait enjoint de se tenir dans les bornes de son devoir (Nerval, Les Filles du feu, Angélique, 1854, p. 539).Avoir commandement de + inf. Ce dernier avait commandement d'arrêter M. Singlin (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 4, 1859, p. 27).(Faire qqc.) par commandement de qqn. [Brulette] allait, par commandement de la Mariton, tirer le lait de sa chèvre (G. Sand, Les Maîtres sonneurs,1853, p. 11).Faire ses derniers commandements à qqn. Lui faire connaître ses dernières volontés. Elle a eu sa connaissance jusqu'au dernier instant. (...) Elle nous a fait ses derniers commandements (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 639).
? En partic., rare. Commandement intime. Ordre que l'on se donne à soi-même. Sa figure [de Théodose], sans expression par suite d'un commandement intime, avait une forme ovale (Balzac, Les Petits bourgeois,1850, p. 53).
3. P. ext. Par quelle misérable habitude signes-tu ton front étroit, ridé avant l'âge, au commandement de la cloche catholique? (G. Sand, Lélia,1839, p. 503).
? Spéc. (cf. commander I B 3 b, spéc.)
a) ARM. Ordre donné pour déclencher l'exécution d'un mouvement, d'une action militaire. Il commanda de charger les fusils (...). Les soldats exécutèrent le commandement (Zola, Germinal,1885, p. 1505).À mon commandement!... (...) Présentez vos a-a-armes! cria le colonel. Les voix sèches des officiers d'infanterie claquèrent (Druon, Les Grandes familles,t. 1, 1948, p. 159):
3. Un régiment, c'est un nouvel être. (...). Il s'agit de créer des réflexes, des mouvements qui se produisent sans l'intervention du chef, sans ordre et conformes pourtant à la volonté du chef et à l'esprit de la guerre. De là ces interminables exercices qui soudent les hommes entre eux, qui les suspendent automatiquement aux commandements les plus brefs, qui les font troupe. Barrès, Mes cahiers,t. 11, 1914-17, p. 162.
SYNT. Commandements réglementaires; commandements des officiers; commandement de feu. Hurler, transmettre un commandement; relever l'arme au commandement. Commandement qui retentit.
b) MAR. Ordre donné pour déclencher l'exécution d'une man?uvre. Transmettre le commandement à son second. ? Range à carguer les voiles de hune, le foc et la brigantine! (...) faites penaud! L'ordre s'exécuta avec (...) promptitude (...). ? Amène et cargue partout! Au dernier commandement, toutes les voiles s'abaissèrent (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 6).
c) HIST. Ordre écrit émanant d'une autorité civile. Commandements du duc, du Parlement. Faire un commandement exprès à qqn. Michel Noiret, trompette-juré du roi notre sire, (...) cria l'arrêt, suivant l'ordonnance et commandement de Monsieur le prévôt (Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 265).
? Commandement du roi au Parlement (cf. jussion). Par (le) commandement exprès du roi.
? Secrétaire d'État et des commandements. Secrétaire d'État ou ministre. Sur commandement spécial du ministre. Lettre de commandement du ministre. Lettre signée en commandement. Lettre sur laquelle la signature du roi est apposée par un ministre, un secrétaire d'État. Signature en commandement.
? Secrétaire des commandements. Premier secrétaire de la reine, de certains membres de la famille et de la maison royales. Antoine de Latour, (...) secrétaire des commandements du plus jeune fils de Louis-Philippe, le duc de Montpensier (Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 12, 1863-69, p. 187).
d) DR. Acte d'huissier faisant sommation à un débiteur de s'acquitter, sous peine de saisie, envers un créancier possédant un titre exécutoire en vertu duquel l'ordre de payer est signifié. Faire commandement à qqn de payer; envoyer, recevoir un commandement. L'abbé Mistre, réellement, avait en main de quoi provoquer la saisie d'Entrays, (...) les pièces étaient prêtes, le commandement presque libellé (P. Arène, Le Tor d'Entrays,1876, p. 181).
e) RELIG. JUDAÏQUE ET CHRÉT. Loi, précepte, règle de conduite exprimant la volonté divine que les croyants sont tenus d'observer. Les (dix) commandements de Dieu. Abrégé de la loi, habituellement divisé en dix préceptes, révélée par Dieu au peuple hébreu par l'intermédiaire de Moïse, sur le mont Sinaï (cf. Exode, 20, 2-17). Cf. Tables* de la Loi.Synon. (Commandements du) Décalogue.Respect des dix commandements; garder, observer, suivre les commandements de Dieu. L'Hébreu devait obéir à tous les commandements de la Loi sous peine du retranchement (Durkheim, De la Division du travail soc.,1893, p. 133).
? Commandement de l'Église (catholique). Précepte imposé par l'Église aux fidèles et généralement relatif à l'accomplissement des commandements de Dieu. Les six commandements de l'Église (catholique). Les six préceptes les plus importants de l'ensemble des commandements de l'Église dont la liste n'est pas immuable. Pratique fidèle des commandements de l'Église (Théol. cath.t. 3, 11911, pp. 389-393):
4. ... ma pauvre tante a déclaré (...) qu'elle respectait fort et n'avait jamais enfreint les commandements de Dieu, mais qu'elle se moquait des commandements de l'Église et qu'elle ne s'en croyait pas moins bonne catholique... M. de Guérin, Correspondance,1839, p. 373.
? Être de commandement. ,,Relever d'une loi, d'un précepte, d'un commandement religieux`` (Littré).
? P. allus., p. métaph. Elle [une nation] ne fait plus corps que par les ignobles soudures de l'intérêt matériel, par les commandements du culte que crée l'égoïsme bien entendu (Balzac, César Birotteau,1837, p. 405).Voilà les commandements de ce cubisme, si injustement dédaigné, tels que je les formulais en 1912 (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 100):
5. Je sais bien ce que dissimule cette apparente paix de la campagne! Sur le règne animal comme sur le règne végétal, il semble qu'un seul commandement ait retenti : dévorez-vous. Mauriac, Journal du temps de l'occupation,1940-44, p. 333.
4. P. anal. Règle, obligation, loi qu'impose à l'homme une autorité, l'emprise de certaines choses, la force de certaines circonstances. Commandements de la conscience, de la dignité, d'une gloire à soutenir; commandements croissants de l'hygiène :
6. Le sens de ses institutions, de ses fleuves, de sa race, est depuis si longtemps trouvé que les commandements de la patrie ne sont plus donnés aux Français par les voix de leurs chefs, mais par des voix intérieures, comme de vrais commandements. Giraudoux, Siegfried,1928, IV, 3, p. 167.
5.
a) Pouvoir ou droit de commander; exercice de ce pouvoir ou de ce droit; fonction, rôle de la personne qui commande (en particulier dans le domaine militaire). Il (...) devint, sous le commandement de cet homme remarquable, un praticien fort habile pour les opérations chirurgicales (G. Sand, Histoire de ma vie,1855, p. 59).Les employés et les employées sont des salariés n'exerçant aucun commandement effectif (G. Brunerie, Les Industr. alim.,1949, p. 127).Accession aux postes de commandement d'hommes neufs exceptionnellement doués (Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 623):
7. Les révolutionnaires les plus ardents à revendiquer pour eux-mêmes la liberté et l'égalité dans la vie publique, exerçaient, rentrés chez eux, l'autorité maritale et paternelle, le commandement patronal avec autant de résolution qu'avant 1789, sans prendre conscience d'une contradiction. G. Lefebvre, La Révolution fr.,1963, p. 603.
SYNT. Commandement effectif, absolu, suprême; commandement civil; lourd commandement. Commandement en chef; commandement d'une bande. Droit, actes, poste, organismes de commandement; absence de commandement; responsabilité, grandeur, prérogatives, charges, exercice du commandement. Être sous le commandement de qqn, n'exercer aucun commandement; demander, avoir, accepter un commandement; arriver, porter qqn au commandement; céder le commandement à qqn, retirer son commandement à qqn; donner, refuser un commandement.
? Avoir (le) commandement sur qqn. Avoir autorité sur quelqu'un; avoir le pouvoir, le droit de commander quelqu'un. [Jeanne à Raoul de Gaucourt] Je n'ai pas de commandement qui soit à moi. Mais je viens de Celui qui a commandement sur tout le monde (Péguy, La Tapisserie de sainte Geneviève et de Jeanne d'Arc,1913, p. 314).
? Spéc., dans le domaine milit., suivant les normes spécifiques de l'arm.(cf. commander I B 1 b).Le président est le chef de corps ou de détachement. (...) Le conseil de régiment est convoqué par son président et siège dans la ville où le président exerce son commandement (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 60):
8. ... c'étaient là des titres, non point de nettes attributions. En fait, ceux qui les portaient n'exerceraient pas le commandement au sens hiérarchique du terme. Plutôt que par ordres donnés et exécutés suivant les normes militaires, ils procéderaient par proclamations, ou bien par action personnelle limitée à certains points. De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 293.
SYNT. Commandement militaire, commandement en chef; poste, centre de commandement; commandement des armées, des troupes d'une division. Assurer un commandement, organiser le commandement, avoir le commandement d'une compagnie, prendre le commandement, conférer un commandement à qqn, nommer qqn à un commandement, prendre son commandement, destituer qqn d'un commandement, rétablir qqn dans son commandement, se démettre de son commandement, abandonner son commandement; se ranger, combattre sous le commandement de qqn; être appelé au commandement, être placé en réserve de commandement.
? Avoir le commandement d'une place. Avoir charge et pouvoir de la commander; y exercer la fonction de commandant*. Commandement d'une forteresse.
b) P. méton.
?) Organes du pouvoir. Haut commandement (des armées). Autorité militaire de caractère individuel responsable de l'ensemble d'une armée ou des forces armées. Pour lui Churchill (...) l'armée européenne fera partie intégrante des forces placées sous le haut commandement du général Eisenhower (Le Monde,19 janv. 1952, p. 3, col. 1).Commandement suprême. Autorité militaire supérieure d'un pays, d'une coalition, de caractère généralement individuel et dépendant directement du pouvoir politique. Loin de donner aux généraux vieillis les commandements suprêmes on a créé la limite d'âge (Péguy, L'Argent,1913, p. 1275).Commandement de l'air, de la marine. Fonction de l'autorité militaire de caractère individuel responsable de l'ensemble des forces aériennes ou navales du territoire. Commandement militaire. Commandement permanent de tout corps d'armée des forces françaises.
?) Territoire, région dans les limites desquels s'exerce un commandement militaire. Commandement territorial, de région, de division, de subdivision territoriale.
?) Ensemble des officiers généraux constituant les autorités supérieures de l'armée. Devant l'attaque du Viêt-Minh dans le secteur d'Hoo-Binh, le commandement français a fait intervenir les parachutistes (Le Figaro,19-20 janv. 1952, p. 1, col. 6).Projet d'accord en vue (...) d'organiser la coopération des trois gouvernements dans la conduite de la guerre et des trois commandements dans la stratégie (De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 261).
SYNT. Commandement militaire, commandement supérieur de l'armée; commandement interallié. Pouvoir, autorité, attributions du commandement militaire. Faiblesse, insuffisance du commandement. Absence de commandement unique. Instructions, directives, décisions, ordres du commandement. Siège, archives du commandement.
? DR. CONSTITUTIONNEL
? ,,Prérogative qui consiste à mettre les troupes en mouvement et à diriger les opérations militaires. Le droit de disposition de la force armée, conféré au Président de la République (...) implique, en droit, le commandement de cette force armée`` (Cap. 1936).
? [P. oppos. au gouvernement et au pouvoir civil] ,,Autorité militaire à laquelle est conférée cette prérogative`` (Cap. 1936).
?) Spéc., MAR. Avoir le commandement d'un bâtiment. Avoir charge et pouvoir de le commander; y exercer la fonction de commandant. Prendre, remettre son commandement.
? P. méton. Bâtiment où est exercé le commandement, bâtiment qui est commandé. Rejoindre son commandement.
? Bâton, anneau de commandement. Signes du pouvoir, du commandement.
6. P. anal.
a) SP. (course). Être au commandement. Être en tête et conduire la course. Prendre le commandement. Prendre la tête et mener la course. Les coureurs [des six jours] tournaient en file indienne, au bruit argentin des billes. Un nègre était au commandement (Morand, Ouvert la nuit,1922, p. 173).
b) [Correspond à commander I B 2, p. anal.] :
9. On peut (...) introduire un équilibre entre les deux sortes de respirations; l'automatique, qui est sous le commandement direct du grand sympathique, et l'autre, qui obéit aux réflexes redevenus conscients du cerveau. Artaud, Le Théâtre et son double,1939, p. 26.
II.? [Correspond à commander II] Rare, fig., ARTILLERIE. Commandement d'une place. Fait que cette place est dominée, battue par l'artillerie ennemie. Commandement de front, de revers, d'enfilade.
Prononc. et Orth. : [k?m? ?dm? ?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 ,,ordre donné, action de donner un ordre » (Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, 5e), spéc. 1174-76 « règle fondamentale de conduite donnée par Dieu » ``(G. de Pont-Ste-Maxence, Thomas le Martyr, éd. E. Walberg, 3092 : les comandementz Deu); b) ca 1100 a vostre comandement! (Roland, éd. J. Bédier, 946); 1690 (Fur. : Commandement, en termes de Guerre et de Marine, se dit de tous les ordres prompts qu'on donne en faisant l'exercice des troupes, ou la man?uvre des matelots); c) 1549 fin. (Est. : Fault que le creancier face faire commandement de payer, avant de proceder par execution); 2. 1616-20 « pouvoir, fait de commander (en parlant d'un militaire) » homme de commandement « chef militaire » (D'Aubigné, Hist., XIII, 26 ds Hug.). Dér. de commander*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 2 712. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 262, b) 1 984; xxes. : a) 2 770, b) 6 875. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 398. ? Lew. 1960, p. 71, 128. ? Löfstedt (E.). Les Expr. du commandement et de la défense en lat. et leur survie ds les lang. rom. Helsinki, 1966.

COMMANDEMENT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1050 ,,ordre donné, action de donner un ordre » (Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, 5e), spéc. 1174-76 « règle fondamentale de conduite donnée par Dieu » ``(G. de Pont-Ste-Maxence, Thomas le Martyr, éd. E. Walberg, 3092 : les comandementz Deu); b) ca 1100 a vostre comandement! (Roland, éd. J. Bédier, 946); 1690 (Fur. : Commandement, en termes de Guerre et de Marine, se dit de tous les ordres prompts qu'on donne en faisant l'exercice des troupes, ou la man?uvre des matelots); c) 1549 fin. (Est. : Fault que le creancier face faire commandement de payer, avant de proceder par execution); 2. 1616-20 « pouvoir, fait de commander (en parlant d'un militaire) » homme de commandement « chef militaire » (D'Aubigné, Hist., XIII, 26 ds Hug.). Dér. de commander*; suff. -ment1*.

Commandement au Scrabble


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commandement

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commandement

Les mots proches de Commandement

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Les citations avec le mot Commandement


  1. Le temps passe. La pluie efface les commandements. L'âne, un cynique, arrive encore à déchiffrer: «Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d'autres.»

    Auteur : George Orwell - Source : La Ferme des animaux (1945)


  2. Ilz demandoient en courroux à Phoebidas par commandement et adveu de qui il avoit fait ceste surprise.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Agésilas, 38


  3. Il feit commandement que l'on s'armast, et que l'on bridast les chevaux.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Eumène, 18


  4. Le 11ème commandement était «Tu programmeras» ou «Tu ne programmeras pas» - je ne me souviens plus lequel.

    Auteur : Alan Jay Perlis - Source : Epigrams on Programming (1982)


  5. Clinton affirme qu'il est et a toujours été un bon chrétien... La preuve: il n'a jamais dérogé aux neuf commandements.

    Auteur : Jean Gouyé, dit Jean Yanne - Source : Je suis un être exquis (2001)


  6. Tout commandement peut être enfreint ; les miens aussi et ceux des prophètes.

    Auteur : Jorge Luis Borges - Source : Fragments d'un évangile apocryphe, Éloge de l'ombre (1969)


  7. La véritable école du commandement est donc la Culture générale.

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Vers l'armée de métier (1934)


  8. Trois choses donnent la mesure de l'homme: richesse, commandement et malheur.

    Auteur : Proverbes arabes - Source : Proverbe


  9. Je ne sais pas comment fonctionnent les systèmes moraux. Je ne sais pas du tout comment une morale s'établit. Tout ce que je sais de la morale, c'est que si on viole ses commandements, on est puni par la honte qu'on ressent.

    Auteur : Edward Hamilton Waldo, dit Theodore Sturgeon - Source : Les Plus qu'humains (1956)


  10. Malgré sa jalousie et ses vaines menaces, n'êtes-vous pas toujours le maître de ses places? Les siens, dont vous craignez le vif ressentiment, ont-ils dans votre armée aucun commandement?

    Auteur : Pierre Corneille - Source : Sertorius (1662), I, 2, Perpenna


  11. Le onzième commandement: Mêlez-vous de vos affaires.

    Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe


  12. Tout en ce monde, me disais-je, y compris le commandement d'un joli petit trois-mâts barque, peut devenir un leurre et un piège où se prend l'orgueil téméraire de l'homme.

    Auteur : Joseph Conrad - Source : Falk (2008)


  13. Celui qui commande aux autres se met en position de Dieu. Celui qui commande et rit de ses commandements se met en position de diable.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La part manquante


  14. La discipline est une chose particulièrement importante à bord d'un navire de guerre. Sans elle, il n'y a ni ordre ni commandement possible à l'heure décisive.

    Auteur : Douglas Reeman - Source : Ennemi en vue (1993) (sous le pseudonyme d'Alexander Kent)


  15. Seigneur, vous connoissez ma prompte obéissance. Des vaisseaux dans Ostie armés en diligence, prêts à quitter le port de moments en moments, n'attendent pour partir que vos commandements.

    Auteur : Jean Racine - Source : Bérénice (1670), I, 3, Arsace


  16. Un homme n'est grand que lorsqu'il ne tient sa grandeur ni de l'obéissance ni du commandement.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Sans référence


  17. Le commandement des anciens despotismes était: «Tu ne dois pas.» Le commandement des totalitaires était: «Tu dois.» Notre commandement est: «Tu es.»

    Auteur : George Orwell - Source : 1984 (1949)


  18. En acceptant l'honneur du commandement, on en acceptait aussi les servitudes. La fierté de présider aux destinées d'une belle unité était une chose, mais il fallait aussi supporter la responsabilité d'assurer les revers de fortune et les imprévus.

    Auteur : Douglas Reeman - Source : Capitaine de sa Majesté (1992) (sous le pseudonyme d' Alexander Kent)


  19. Guillaume II fut un souverain médiocre et funeste, qui a régné sur des peuples bien surfaits. Cependant l'organisation qu'il présidait engendra une somme énorme de puissance par le simple fait de l'unité, de l'hérédité et de la tradition du commandement.

    Auteur : Charles Maurras - Source : Kiel et Tanger (1910)


  20. Quiconque a le génie de son art et du commandement, passe bien vite et sans effort du petit au grand.

    Auteur : Voltaire - Source : Le siècle de Louis XIV (1739)


  21. Le génie politique d'une foule n'est que la confiance dans le commandement.

    Auteur : Oswald Spengler - Source : Le Déclin de l'Occident (1918)


  22. Si tu veux un jour commander à des hommes, il faut apprendre et appliquer la première loi du commandement : chercher la vérité, la trouver et la défendre.

    Auteur : Jacques Lamarche - Source : La dynastie des Lanthier (1973)


  23. Il vaut mieux s'acquitter mal de ce qu'ils nous demandent, que de ne s'en acquitter pas assez tôt; et si l'on a la honte de n'avoir pas bien réussi, on a toujours la gloire d'avoir obéi vite à leurs commandements.

    Auteur : Molière - Source : L'Impromptu de Versailles (1663), 1, Molière


  24. Sans doute, leur commandement militaire était-il, en principe, favorable au ralliement qui procurerait des renforts. Mais d'autres instances anglaises étaient moins pressées.

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Mémoires de guerre (1944-1946)


  25. Jésus lui dit: «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton esprit: voilà le plus grand et le premier commandement. Le second lui est semblable: tu aimeras ton prochain comme toi-même.»

    Auteur : La Bible - Source : Matthieu, XXII, 37-39


Les citations du Littré sur Commandement


  1. Âmes pures qui portez le joug du Seigneur et qui marchez dans les sentiers de ses commandements et de ses conseils, venez vous exciter ici par les exemples d'une reine

    Auteur : FLÉCH. - Source : Mar.-Thér.


  2. Les rois [de Rome] n'avaient que le commandement des armées et l'autorité de convoquer les assemblées légitimes, d'y proposer les affaires....

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. III, 6


  3. Ce n'est pas par discours ou par nostre entendement que nous avons receu nostre religion, c'est par auctorité et par commandement estrangier ; la foiblesse de nostre jugement nous y ayde plus que la force, et nostre aveuglement plus que nostre clairvoyance ; c'est par l'entremise de nostre ignorance plus que de nostre science que nous sommes sçavants de ce divin sçavoir

    Auteur : MONT. - Source : II, 226


  4. Par toutes ces causes se pot il deffendre, et requerre au bailli qu'il rapiaut son commandement

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : V, 19


  5. La ville fortifiée de brique, et, quoi que près des montagnes, hors de grand commandement

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. III, 405


  6. Ils perd rent 24 hommes, parmi ceux-là six de commandement

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. III, 403


  7. Passez, passez hardiement. - C'est donc par commandement ? - Certes non est, mais courtoisie

    Auteur : EUST. DESCH. - Source : Poésies mss. f° 512, dans LACURNE


  8. N'est-il pas vrai que, si l'on demande en quoi consiste l'hérésie de ceux que vous appelez jansénistes, on répondra incontinent que c'est en ce que ces gens-là disent : que les commandements de Dieu sont impossibles, qu'on ne peut résister à la grâce....

    Auteur : Blaise Pascal - Source : ib. 17


  9. Pour ce qu'il avoit trespassé le commandement de son seigneur le roi

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 154


  10. Eux vont pour le desgager selon que le chemin assez large permettoit ; mais tout cela estoit crevé [rempli] de cette fleur de gentils-hommes gascons, qui tous frais venus avoient eu commandement de mesler sans taster

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. II, 254


  11. Par le commandement d'Amours Et de la plus belle de France, J'enforcis mon chastel tousjours, Appellé joyeuse plaisance

    Auteur : CH. D'ORL. - Source : Ball. 49


  12. Pompée veut, disait l'un, se perpétuer dans le commandement

    Auteur : Montesquieu - Source : Rom. 11


  13. Le roi leur declara que tout ce qu'ils voioient estoit par son commandement, qu'il n'avoit eu autre moien pour couper broche à toutes les guerres et seditions

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. II, 19


  14. Ilz demandoient en courroux à Phoebidas par commandement et adveu de qui il avoit fait ceste surprise

    Auteur : AMYOT - Source : Agésil. 38


  15. Monsieur du Maine ayant eu commandement du roi de resserrer au Château-Trompette toute l'artillerie de son gouvernement

    Auteur : MALH. - Source : Lett. II, 28


  16. La justice laie ne fait pas ceste contrainte, au [d'après le] commandement de le [la] justice de sainte eglise, mais à sa supplication

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XI, 11


  17. Il [Dieu] écrit de sa propre main, sur deux tables qu'il donne à Moïse au haut du mont Sinaï, le fondement de cette loi, c'est-à-dire le décalogue ou les dix commandements, qui contiennent les premiers principes du culte de Dieu et de la société humaine

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. I, 4


  18. M. le comte de Guichen, qui venait lui rendre compte du commandement d'une grande flotte et de trois batailles glorieuses qu'il avait livrées

    Auteur : CONDORCET - Source : Maurepas.


  19. À son seul commandement il lui estoit facile [à Dieu] de reduire en vie des ossemens dispersez çà et là

    Auteur : CALV. - Source : Inst. 338


  20. Et n'y avoit aucun, comme grand qu'il fust, qui de rien osast trespasser son commandement, ni contredire [d'Artevelle]

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 65


  21. Messieurs les maréchaux, dont j'ai commandement

    Auteur : Molière - Source : Mis. II, 7


  22. Qui termine arbitraige et mise, Qui paie la painne commise Du trespassé commandement ?

    Auteur : J. DE MEUNG - Source : Tr. 310


  23. Crains Dieu et garde ses commandements, car c'est là tout l'homme

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  24. Ilz allerent loger en lieu où ilz eussent l'eau plus à commandement

    Auteur : AMYOT - Source : Arist. 38


  25. Ces vers, produits dans mon étude, Récitent tes commandements

    Auteur : RACAN - Source : Psaume 118




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h32








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