La définition de Connaître du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Connaître
Nature :
Prononciation : ko-nê-tr'
Etymologie : Wallon, kinohe ; namurois, conoche, conèche ; rouchi, conoitre ; Berry, conneûtre, couneûtre ; bourguig. cônay, connaître, queneussu, connu ; provenç. conoscer, conoiscer, conoisser ; catal. conexer ; espagn. conocer ; portug. conhecer ; ital. conoscere ; du latin cognoscere, de cum, et gnoscere, connaître (voy. ). Le participe coneü dans l'ancien français suppose un suffixe bas-latin utus ( 1er u long), cogne-utus, italien conosci-uto, attendu que dans coneü (dont connu est une contraction), eü représente deux syllabes. Palsgrave, p. 61, qui écrit je cognois, dit qu'on prononce conoi. L'orthographe de Voltaire appliquée à ce verbe ne permet plus de reconnaître pourquoi il y a un u dans je connus (cognovi), et elle brise les relations avec les mots de même origine : notion, notoire, etc.

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La définition de Connaître

Savoir ce qu'est une personne ou une chose.


Toutes les définitions de « connaître »


Trésor de la Langue Française informatisé


CONNAÎTRE, verbe trans.

I.? Vieilli ou littér. Connaître qqn ou qqc.Reconnaître.
A.? Reconnaître, discerner.
1. Reconnaître la marque de quelqu'un ou de quelque chose. Ils [les hommes] m'ont connue aux bleus stigmates Apparus sur ma pauvre peau (Valéry, Charmes,1922, p. 133).
? Au fig., expr. proverbiale. L'arbre se connaît à ses fruits. ,,Une doctrine se juge par ses conséquences`` (Ac. 1932).
? P. ext. Je ne l'ai vu qu'une fois, je le connaîtrais entre mille; je le connais à sa voix. Tartarin, en le [le chameau] voyant, change de couleur et feint de ne pas le connaître (A. Daudet, Tartarin de Tarascon,1872, p. 131):
1. C'était au point que lorsqu'elle [la lingère] rencontrait Baugé dans les galeries, elle affectait de ne pas le connaître. Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 703.
2. Distinguer, faire la différence entre. Il [l'homme] serait également un Dieu, le serpent l'a bien dit, s'il pouvait connaître le bien et le mal (Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. 347).
? Au fig. et fam. Connaître sa main droite de sa main gauche. Être capable de discernement.
B.? Accepter, admettre quelqu'un ou quelque chose comme ayant de l'autorité.
1. Connaître qqn.Je ne connais de maître que vous; je ne connais ici de maître que moi (Ac. 1835-1932); il ne connaît ni Dieu ni diable (fam.). Le duc, (...) (À fra Leonardo). Eh bien, moine, puisque tu ne connais ni duc ni maître, place au plus fort! (A. Dumas Père, Lorenzino,1842, III, 5, p. 256).
2. Connaître qqc.,dans le domaine du dr.En Angleterre on ne connaît point la loi salique (Ac.1835-1932).Les populations de la Grèce et de l'Italie, dès l'Antiquité la plus haute, ont toujours connu et pratiqué la propriété privée (Fustel de Coulanges, La Cité antique,1864, p. 68).
II.? Connaître qqc.Avoir présente à l'esprit l'idée plus ou moins précise ou complète d'un objet abstrait ou concret, existant ou non.
A.? PHILOS. et dans un contexte philos. gén. [L'obj. désigne tout objet possible de connaissance] La faculté de connaître étant supposée coextensive à la totalité de l'expérience (Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 192).Manque de fierté évident dans l'entêtement à vouloir connaître discursivement jusqu'au bout (G. Bataille, L'Expérience intérieure,1943, p. 169).
? Emploi abs. Le besoin, le désir, la soif de connaître; la difficulté de connaître; apprendre à connaître; connaître par les sens, l'intuition, l'intelligence.
? Emploi subst. masc. avec valeur de neutre. Le connaître. Acte de connaître. Les limites du connaître (cf. connaissance, action, l'agir, l'être) :
2. La conscience est à nos yeux le moment le plus haut de la réalité et par là le connaître est au c?ur de l'être. O. Hamelin, Essai sur les éléments principaux de la représentation,1907, p. 358.
B.? Être informé de et/ou sur l'existence ou la nature de quelque chose. Connaître un fait, une nouvelle; connaître la fonction, la nature, la valeur de qqc.; connaître les caractères, les propriétés d'un objet. Parvenue près d'un vieux châtaignier qu'elle connaissait, elle fit une dernière halte (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 471).Il [ce marchand] les prévenait [les amateurs] (...) dès qu'il connaissait un objet à vendre pouvant leur convenir (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, La Baronne, 1887, p. 1300).L'homme connaît le monde non point par ce qu'il y dérobe mais par ce qu'il y ajoute : lui-même (Claudel, Art poétique,Connaissance du temps, 1907, p. 133):
3. Nous connaissons mal encore l'effet des substances chimiques contenues dans les aliments sur les activités physiologiques et mentales. Carrel, L'Homme cet inconnu,1935, p. 369.
SYNT. Connaître tous les détails d'une histoire, les secrets d'une organisation, l'objet d'une visite, les résultats d'une enquête, d'une recherche; connaître un restaurant; connaître les sentiments de qqn à son égard; être censé connaître qqc. PARAD. Avoir, prendre connaissance de qqc.; être renseigné sur, avoir communication de qqc., apprendre qqc.; être, se mettre au courant de qqc.
? Locutions
1. Vx. ou littér. Connaître qqc., connaître que + ind.Trop pauvre d'argent pour mourir dans l'ivresse, En m'éveillant à jeun, je connus ma détresse (Delavigne, Les Enfants d'Édouard,1833, II, 3, p. 58):
4. ... ? Mon père est Abdoullah-Khan, et sans doute vous connaissez qu'il est le lieutenant favori et le ministre tout-puissant de Son Altesse, que Dieu conserve! Gobineau, Nouvelles asiatiques,Les Amants de Kandahar, 1876, p. 267.
? P. ext. Se rendre compte (de); avoir la révélation que. Synon. emphatique de savoir.Il [François] connut qu'elle [Jeannette] avait pleuré, et il en fut tracassé dans son esprit (G. Sand, François le Champi,1850, p. 115):
5. ... une folle bourrasque éclata, un soir, pendant le changement de marée. Les pêcheurs connurent qu'ils allaient écoper. Queffélec, Un Recteur de l'île de Sein,1944, p. 108.
2. Connaissant + subst.Synon. étant donné, sachant.Je redoutais son jugement, connaissant l'intransigeance de la jeunesse (Gide, Les Faux-monnayeurs,1925, p. 1202).Construire un triangle ABC connaissant le côté (...), la hauteur (...) et l'angle (L. Roux E. Miellou, Géom.,Classes de seconde, 1946, p. 224).
3. Connaître qqc. à qqn; connaître une liaison à qqn. Savoir que quelqu'un a... :
6. Il [M. de Trailles] dépense toujours environ cent mille francs par an sans qu'on lui connaisse une seule propriété, ni un seul coupon de rente. Balzac, Gobseck,1830, p. 406.
4. Faire connaître qqc. à qqn; faire connaître que + ind.Synon. diffuser, divulguer.Je viens vous faire connaître que j'accepte votre proposition. Je refusais de faire connaître aux familles intéressées l'état de ma fortune (Mauriac, Le N?ud de vipères,1932, p. 144):
7. L'assemblée fit connaître avec éclat que, pour elle, le général de Gaulle représentait la France en guerre et que son gouvernement était celui de la République. De Gaulle, Mémoires de guerre,1956, p. 158.
? Synon. de exprimer, signifier.Faire connaître ses intentions, ses projets.
? Synon. de présenter, lancer :
8. ... bulletins de maison, édités par certaines firmes importantes ou par des groupements de firmes pour faire connaître leurs produits ou leurs méthodes. La Civilisation écrite,1939, p. 1614.
C.? Savoir quelque chose le plus souvent dans un domaine particulier, moyennant l'étude systématique et/ ou la pratique, l'expérience.
1. [L'accent est mis sur le contenu du savoir] Connaître l'alphabet; connaître une langue, une discipline scientifique; connaître un (son) métier; connaître les plantes. Lorsque l'apprenti connaît suffisamment sa casse, cette étude est complétée par la lecture sur le plomb (E. Leclerc, Nouveau manuel complet de typogr.,1932, p. 74):
9. Prud'hon connaissant à fond la pratique matérielle de son art, beaucoup trop négligée par les artistes de son temps, ébauchait en grisaille... T. Gautier, Guide de l'amateur au Musée du Louvre,1872, p. 20.
? Spéc. Connaître ses auteurs, ses classiques. Synon. posséder*.Il ne connaît pas son texte.
SYNT., LOC., EXPR. Connaître qqc. sur le bout des doigts, par c?ur, à fond, sommairement; connaître qqc. sous toutes ses faces; bien connaître une situation. Fam. En connaître un bout, un rayon sur qqc.; connaître la partie; connaître son affaire; connaître la chanson, la musique (fig.); je ne parle pas de ce que je ne connais pas; on ne se mêle pas de ces choses quand on ne les connaît pas; je ne le connais que trop; je la connais celle-là... il ne faut pas me la faire; je la connais dans les coins; je la connais! je ne connais que cela; on connaît ça! laisse-moi faire, ça me connaît!
2. [L'accent est mis sur la compétence particulière qui accompagne ou conditionne le savoir] Être compétent, (sous-entendu en quelque chose). Se connaître à, en qqc.; s'y connaître. [Fam.] Tu t'y connais un peu, toi? Il n'y connaît rien; je n'y connais pas grand chose; il ou elle ne connaît rien à rien. [Clapart :] ? (...) Oscar devenir régisseur de Presles? (...) mais il faut savoir l'arpentage, se connaître à la culture (Balzac, Un Début dans la vie,1842, p. 418).Il prétendait se connaître aux arts; mais il s'en tenait à certains noms consacrés (R. Rolland, Jean-Christophe,L'Adolescent, 1905, p. 239).
? Pour renforcer un jugement dans un domaine où l'on s'estime compétent. Comtesse, c'est de la sympathie, ou je ne m'y connais pas (A. Dumas Père, Un Mariage sous Louis XV,1841, I, 8, p. 119):
10. M. Feuillet les expédiait au ciel en deux ou trois ans au plus. Voilà un bon directeur spirituel, ou je ne m'y connais pas! A. France, La Vie littéraire,t. 1, 1888, p. 27.
? Spéc., DR., emploi intrans. [Le suj. désigne un juge et, p. ext., une assemblée délibérative] Connaître de qqc.; en connaître. Être compétent pour juger. Connaître des contestations, des infractions, des litiges (relatifs à); ce juge ou ce tribunal ne peut pas connaître de cette affaire; il en connaît en première instance, en appel :
11. Quelqu'un peut avoir à se plaindre d'un acte arbitraire de la police; qui recevra sa plainte? Quel ministère connoîtra du délit? Chateaubriand, Polémique,1818-27, p. 128.
12. Il est interdit aux tribunaux judiciaires de connaître en principe des différends où l'administration est impliquée. G. Vedel, Manuel élémentaire de dr. constitutionnel,1949, p. 162.
? P. ext., lang. littér. Être capable de connaître :
13. ... l'auteur [M. Sixte] de ces trois traités admet que l'esprit est impuissant à connaître des causes et des substances... P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 22.
D.? [Souvent avec une forte valeur affective] Savoir en vivant ou pour avoir vécu, éprouvé, ressenti ou senti quelque chose. Connaître la misère, la prison; connaître une vie difficile, un destin tragique; j'ai connu des temps meilleurs (fam.); j'ai connu cela avant vous (fam.) :
14. Il est certain qu'un véritable artiste connaît l'humilité devant les modèles des maîtres ou devant les formes que lui propose la nature. Barrès, Mes cahiers,t. 10, 1913, p. 169.
15. Tu ne te lèves pas assez tôt. Tu n'auras pas connu ces départs avant l'aube, ni tout ce que le vent matinal verse de martial dans le c?ur. Gide, Journal,1938, p. 1300.
? P. anal. [Le suj. désigne une ?uvre ou une entreprise humaine] Qqc. connaît des difficultés, un renouveau, un retentissement, un grand succès; une entreprise connaît un grand développement. Depuis 1948, le cinéma soviétique connaît un nouvel et très remarquable essor (G. Sadoul, Hist. d'un art,1949, p. 356).Cette société paysanne traditionnelle a connu son apogée démographique au cours du XIXesiècle (Traité de sociol.,1967, p. 319).
? Loc. et expr.
? [Avec une idée d'appréciation] Avoir conscience de, p. ext., apprécier à sa vraie valeur. Connaître sa force, ses limites; tu ne connais pas ton bonheur, ta chance.
? [Avec une nuance parfois péj.] Avoir de l'expérience. Connaître la vie; je connais bien la vie; tu ne connais rien de la vie. Elle connaissait trop la vie la pauvre Antoinette. Elle avait trop vu le monde, la réalité (Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 201).P. ext. Synon. emphatique de avoir.Je n'ai jamais connu la grippe, le mal de dent.
E.? [Le plus souvent à la forme négative] Apprécier et tenir compte de quelque chose dans la pratique. Ne connaître que son devoir, la loi, son plaisir; ne connaître que l'argent; il ne connaît pas la pitié. Il [Poirier] est bon et généreux, mais il a des idées étroites et ne connaît que son droit (E. Augier, Le Gendre de Monsieur Poirier,1854, p. 267).Il [le garde champêtre] s'entêta, en ancien militaire qui ne connaissait que sa consigne (Zola, La Terre,1887, p. 326).Vous êtes un agrégé hellénisant et ne voulez connaître que l'Antiquité (Barrès, Le Voyage de Sparte,1906, p. 56).
? Expr. et loc. fam.
? [Avec une nuance d'appréciation méliorative] ? Il résiste, châtiez-le, je ne connais que cela; je ne connais qu'une chose c'est d'agir franchement (Ac.1835-1932).
P. ext., fam. Une bonne pluie pour calmer les esprits, je ne connais que ça; une bonne pipe après le repas je ne connais que ça (ou je ne connais rien de meilleur, de comparable, de semblable).
? Péj. Être dominé par une passion, une colère au point de ne plus admettre aucune considération d'aucune sorte. Il ne connaît plus rien; il ne connaît plus de frein, plus de loi; son ambition, sa violence ne connaît plus de bornes. Ma jalousie ne connut plus de bornes (Sartre, Les Mots,1964, p. 73):
16. Abandonné de Dieu qui punit en se retirant, il ne connoît plus de frein. D'autres cyniques étonnèrent la vertu, Voltaire étonne le vice. J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 1, 1821, p. 276.
III.? Connaître qqn.
A.? Être informé de et/ou sur l'existence de quelqu'un. Connaître qqn de nom, de vue. Un chantre à barbe noire que je connaissais pour l'avoir quelquefois aperçu dans la rue (Guéhenno, Journal d'une« Révolution », 1937, p. 94).Je connais un esthéticien qui fait des miracles (S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 344):
17. ... beaucoup de malfaiteurs occupent à Paris une sorte de position officielle. La police les connaît, elle a leur nom et leur adresse, elle tient registre de leur corruption; elle les suit pas à pas, pour parvenir à les prendre en flagrant délit. L. Blanc, Organ. du travail,1845, p. 26.
B.? Connaître quelqu'un pour l'avoir rencontré et éventuellement entretenir avec lui des relations d'ordre social (cf. présenter (qqn), rencontrer). « Demain, je vous ferai connoître l'homme le plus intéressant de ce canton, » ... (Crèvec?ur, Voyage dans la Haute Pensylvanie,t. 3, 1801, p. 38).Nous l'avons connu comme client avant de le connaître comme ami (Maupassant, Pierre et Jean,1888, p. 344):
18. Elle me dit : « Oh! je sais que vos parents connaissent des gens très bien. Vous êtes ami de Robert Forestier et de Suzanne Delage. » Proust, Le Côté de Guermantes 2,1921, p. 368.
? Lang. de la politesse. Je suis content, enchanté, heureux, ravi de vous connaître.
SYNT. et EXPR. Je ne connais personne dans cette maison, ce pays; connaître un ministre; je l'ai connu au collège; je l'ai connu enfant; nous nous connaissons de longue date, depuis l'enfance; je connais du monde (beaucoup de monde, tout le monde) ici; je n'ai pas (encore) l'honneur de vous connaître; ne pas vouloir se faire connaître; d'où le connaissez-vous? Fam. Je ne le connais ni d'Ève ni d'Adam; il est connu comme le loup blanc. P. ell. Untel? Connais pas! Comment! Vous ne connaissez pas Untel?
? Spécialement
? Lang. culturelle. Ne plus connaître qqn. Synon. décider d'ignorer, de ne plus fréquenter qqn.J'estime qu'il s'est déshonoré, je ne le connais plus (Ac.1932).
? Littér., p. euphém., domaine des relations charnelles.[P. réf. à la lang. de la Bible] Connaître une femme, un homme. Avoir avec elle, avec lui des relations sexuelles. Je suis l'immaculée effrénée. Je suis la vestale bacchante. Aucun homme ne m'a connue (Hugo, L'Homme qui rit, t. 3, 1869, p. 96):
19. ... elle [la Mouquette] se livra dans une maladresse et un évanouissement de vierge, comme si c'était la première fois, et qu'elle n'eut jamais connu d'homme. Zola, Germinal,1885, p. 1353.
C.? Connaître et éventuellement apprécier quelqu'un dans sa nature, dans sa personnalité. Celui qui vous connaît et vous apprécie ne veut plus rien des biens de la terre (Lautréamont, Les Chants de Maldoror,1869, p. 191):
20. ... un garçon que j'avais connu si primesautier, si exubérant, si entier dans ses sympathies ou dans ses aversions. G. Leroux, Le Parfum de la dame en noir,1908, p. 11.
SYNT. et EXPR. Je le connais pour ce qu'il est; je le connais incapable de mentir; je connais quel homme il est; je le connais intimement; cet homme (ne) gagne (pas) à être connu. Fam. Il a bien trompé son monde, on ne le connaissait pas ainsi (sous ce jour); vous me connaissez (bien, très) mal! c'est (ce serait) bien (mal) peu me connaître que de penser que je peux (pourrais) faire telle chose; tel que (comme) je te connais, te connaissant comme je te connais, tu vas faire telle chose; je commence à vous connaître! je le connais comme si je l'avais fait; je le connais mieux qu'il ne se connaît.
? Connaître qqn dans sa manière d'être; connaître le caractère, les défauts, les goûts, les habitudes de qqn; je connais son point faible :
21. Nous connaissons votre loyalisme. Il vous fera un devoir de ne rien révéler des instructions que vous aurez reçues. Romains, Les Copains,1913, p. 195.
? En partic.
1. [Avec une idée de publicité] Connaître qqn; faire connaître qqn; se faire connaître par qqc., de qqn. Synon. être, faire, se faire apprécier, estimer, p. ext., devenir célèbre, acquérir une réputation; anton. méconnaître.La postérité ne connaît d'un acteur que la réputation que lui ont faite ses contemporains (E. Delacroix, Journal,p. 172).Un petit recueil de morceaux choisis, en vue de me faire connaître des bibliophiles illettrés (Bloy, Journal,1901, p. 59).
? Péj. Faire connaître qqn (tel qu'il est). Synon. démasquer.Faire connaître le diffamateur, pièces en mains (J. Morienval, Les Créateurs de la grande presse en France,1934, p. 64).
2. [Avec une idée de connaissance approfondie, parfois péj.] Avoir une grande expérience, connaissance ou habitude de quelqu'un et, p. ext., des relations humaines. Tu ne connais pas les Brésiliens. C'est des crânes qui tiennent à s'empaler par le c?ur! (Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 378):
22. madame de valrose. ? Je connais si bien ce genre de femmes-là. Une personne à la mode, qui leur fait quelques avances, suffit pour leur tourner la tête. Leclercq, Proverbes dram.,Le Bal, 1835, 1, p. 95.
? S'y connaître en... :
23. Le maître d'équipage, s'étant approché, tendit la main à Yves. Jadis il avait été, lui aussi, un gabier dur à la peine; il s'y connaissait en hommes courageux et forts. Loti, Mon frère Yves,1883, p. 13.
? Expr. Un officier connaît ses hommes; je connais les (mes) gens; je connais (bien) le (mon) monde. Fam.! Je connais ce monde-là! je connais l' (mon) homme! que vous connaissez peu les femmes (hommes)!
3. [En relation avec la durée de l'existence humaine] Il n'a jamais connu son père (mort trop tôt).
D.? Emploi pronom. réfl. Se connaître.
1. PHILOS. [P. allus. à l'inscription frontale du temple de Delphes dont Socrate avait fait sa devise : Connais-toi toi-même] Socrate. ? Se construire, se connaître soi-même, sont-ce deux actes, ou non? (Valéry, Eupalinos,1923, p. 66):
24. ... faut-il avouer que le « connais-toi toi-même » peut devenir une forme du titanisme, quand il n'est pas tempéré par une tenace patience à l'égard de ses propres ténèbres? Ric?ur, Philos. de la volonté,1949, p. 436.
? Dans un contexte littér.Se connaître et s'accepter, ce n'est pas renoncer à l'effort, au perfectionnement : bien au contraire! (R. Martin du Gard, Les Thibault, Épilogue, 1940, p. 951).
2. P. ext. Ne plus se connaître (cf. supra II E). Sortir des limites du raisonnable. Il [Spiagudry] est aussi lâche que méchant. Quand la peur le prend, il ne se connaît plus (Hugo, Han d'Islande,1823, p. 167).Elle (Mademoiselle Sergent) ne se connaissait plus : « Tu en feras tant que je te tuerai, » qu'elle disait à Aimée (Colette, Claudine à Paris,1901, p. 169).
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe trans. con(n)obrer appartenant à la lang. arg. attesté pour la 1refois en 1811 (Le tapis de Montron, chans. arg. ds F. Vidocq, Les Voleurs, p. XLX) puis chez O. Méténier : La fille : j'ai pas connobré un miché de l'an passé (La Lutte pour l'amour, 1891, p. 282). L. Daudet emploie la var. cognobrer : je le cognobre pas, ce Mézut, avec son gourbi de peinture. C'est-il un rupin ou un fauché? (Ariane, 1936, p. 21). Ce verbe est prob. issu en arg., du croisement de connaître (lat. cognoscere) avec l'esp. columbrar « voir de loin, entrevoir » (Cor.); cf. var. arg. colomber (1829 ds Esn.).
Prononc. et Orth. : [k?n?:t? ?], (je) connais [k?n?]. -Ai-est la graph. proposée en 1675 par Berain, défendue par Voltaire mais adoptée seulement en 1835 par l'Ac. pour figurer la prononc. en [?] ouvert de l'anc. diphtongue -oi- [?i], [? ?] devenue [w?] qui se réduit à [?] dans certaines classes de mots (alors que dans d'autres elle se transforme en [wa] cf. aboyer). Dès 1300 dans le peuple de Paris et régulièrement à partir du xvies. (cf. Bourc.-Bourc. 1967, § 54). L'a. fr. connoistre est enregistré ds Ac. 1694 et 1718; connoître avec disparition de s implosif et apparition de l'accent circonflexe ds Ac. 1740-1798; la forme mod. connaître à partir de Ac. 1835 jusqu'à 1932. Les dér. du verbe s'écrivent de même par -oi- de 1694-1798 : connoissable, connoissance, connoissement, connoisseur et par -ai- à partir de 1835. Ds la docum. on rencontre de nombreuses formes en -oi- au début du xixes. notamment chez les écrivains aristocrates et volontiers archaïsants tels que Chateaubriand (cf. p. ex. ds Génie du christianisme, t. 1, 1803, p. 2); mais on relève aussi chez cet aut. des formes en -ai- cf. ds René, 1802, p. 24 : je connaissois-ai- s'explique par dissimilation avec la finale). Pour des formes en -oi- cf. encore J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg, t. 1, 1821, p. 518 et Balzac, Annette et le criminel, t. 3, 1824, p. 240. La prononc. [?] a été traduite aussi par la graph. e comme le démontrent les vedettes connestre, connessance enregistrées à titre hist. ds Ac. Compl. 1842 et ds Lar. 19e. Noter la graph. étymol. (sur le lat. class.) cognoistre ds Ac. 1694 (en tant que vedette de renvoi à connoistre) et avec ses dér. : cognoissance, cognoissant, cognoissement ds Ac. Compl. 1842 qui note également le part. passé cognu et Lar. 19e(à titre hist.). Étymol. et Hist. A. « Savoir que quelqu'un, quelque chose existe, avoir une idée de quelqu'un, quelque chose » 1. ca 1050 conoistre en parlant d'une personne qu'on a pu voir, fréquenter (Vie de Saint Alexis, éd. C. Storey, 360); 2. ca 1170 spéc. connaître une femme (Rois 3el., éd. E. R. Curtius, p. 110); 3. a) 1160-74 « avoir acquis des connaissances dans un domaine » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, II, 1119); b) ca 1230 se connaître (d'une personne) (Merlin, fo71 rods Littré); c) 1268 se connaître à ou en qqc. (E. Boileau, Livre des Métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, titre LXXV, 10, p. 158); d) 1549 dr. connaître de (Est.); 4. a) ca 1175 « éprouver, ressentir » (Chr. de Troyes, Chevalier au Lion, éd. M. Roques, 457); b) fin du xviies. « avoir, être soumis à » (Bossuet, Pensées, 33 ds Littré). B. « Reconnaître » 1. ca 1050 « reconnaître (quelqu'un ou quelque chose que l'on connaît déjà) » (Vie de Saint-Alexis, éd. C. Storey, 115); 2. a) ca 1100 « reconnaître à quelqu'un une certaine supériorité » (Roland, éd. J. Bédier, 3901); b) 1835 ne connaître que (Ac.); 3. fin du xiies. connaître qqc. de qqc. « distinguer quelque chose d'avec quelque chose » (Flore et Blancheflor, 496 ds T.-L.). Du lat. class. cognoscere « apprendre à connaître, connaître; reconnaître; connaître d'une affaire » et « avoir commerce charnel avec ». Fréq. abs. littér. : 37 999. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 51 273, b) 45 868; xxes. : a) 55 632, b) 59 820. Bbg. Cohen 1946, p. 34. ? Gottsch. Redens. 1930, passim. ? Goug. Mots. t. 1. 1962, p. 284. ? Lerat (P.). Le Champ ling. des verbes savoir et connaître. Cah. Lexicol. 1972, no20, pp. 53-63. ? Melander (J.). Le Tour fr. « Cet homme, je le connais » St. neophilol. 1943/44, t. 16, pp. 195-200. ? Ménage. Connaître; ? connaître de... Fr. mod. 1939, t. 7, pp. 257-258. ? Rat (M.). Il n'y a pas de synon. Connaître et savoir. Vie Lang. 1966, pp. 103-107. ? Sain. Lang. par. 1920, p. 142. ? Straka (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, no1, p. 283.

CONNAÎTRE, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. « Savoir que quelqu'un, quelque chose existe, avoir une idée de quelqu'un, quelque chose » 1. ca 1050 conoistre en parlant d'une personne qu'on a pu voir, fréquenter (Vie de Saint Alexis, éd. C. Storey, 360); 2. ca 1170 spéc. connaître une femme (Rois 3el., éd. E. R. Curtius, p. 110); 3. a) 1160-74 « avoir acquis des connaissances dans un domaine » (Wace, Rou, éd. H. Andresen, II, 1119); b) ca 1230 se connaître (d'une personne) (Merlin, fo71 rods Littré); c) 1268 se connaître à ou en qqc. (E. Boileau, Livre des Métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, titre LXXV, 10, p. 158); d) 1549 dr. connaître de (Est.); 4. a) ca 1175 « éprouver, ressentir » (Chr. de Troyes, Chevalier au Lion, éd. M. Roques, 457); b) fin du xviies. « avoir, être soumis à » (Bossuet, Pensées, 33 ds Littré). B. « Reconnaître » 1. ca 1050 « reconnaître (quelqu'un ou quelque chose que l'on connaît déjà) » (Vie de Saint-Alexis, éd. C. Storey, 115); 2. a) ca 1100 « reconnaître à quelqu'un une certaine supériorité » (Roland, éd. J. Bédier, 3901); b) 1835 ne connaître que (Ac.); 3. fin du xiies. connaître qqc. de qqc. « distinguer quelque chose d'avec quelque chose » (Flore et Blancheflor, 496 ds T.-L.). Du lat. class. cognoscere « apprendre à connaître, connaître; reconnaître; connaître d'une affaire » et « avoir commerce charnel avec ».

Connaître au Scrabble


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connaitre

Informations sur le mot connaitre - 9 lettres, 4 voyelles, 5 consonnes, 8 lettres uniques.

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connaitre

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Les citations avec le mot Connaître


  1. Un de ces esprits inventifs et modestes ainsi qu'il s'en rencontre chaque année, lesquels font des trouvailles telles que «mettre un nom sur la figure», mais leur nom à eux, ils ne le font pas connaître.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, A l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919)


  2. La science n'est rien d'autre que l'image de la vérité. Car la vérité d'être et la vérité de connaître sont une seule et même chose et ne diffèrent pas plus entre elles que le rayon direct et le rayon réfléchi.

    Auteur : Francis Bacon - Source : De dignitate et augmentis scientiarum, I


  3. Nous autres, Blancs, lorsque nous entrons en contact avec la population de l'ancien continent, nous oublions qu'elle a un passé que nous ignorons nous refusons de reconnaître qu'elle a existé avant notre rencontre.

    Auteur : Karen Blixen - Source : Ombres sur la prairie (1960)


  4. Il faut bien reconnaître, d'ailleurs, que le livre n'est pas un objet particulièrement bien inventé: il attire la poussière, il se déglingue facilement, il est fragile et pas pratique ...

    Auteur : Raymond Queneau - Source : Bâtons, chiffres et lettres (1950)


  5. Ce n'est pas un malheur d'être méconnu des hommes, mais c'est un malheur de les méconnaître.

    Auteur : Confucius - Source : Entretiens


  6. Il est une façon infaillible d'arriver à connaître les bons et les mauvais côtés de quelqu'un: être entassés ensemble sur un petit voilier d'une sécurité incertaine.

    Auteur : David Niven - Source : Etoiles filantes (1977)


  7. Sans franchir sa porte on peut connaître le monde. Sans regarder par la fenêtre, on peut voir la Voie du Ciel. Plus on va loin, moins on apprend.
    Le sage ne marche pas et arrive, connaît sans regarder, accomplit sans agir.


    Auteur : Lao-Tseu - Source : Tao tö King (1967)


  8. Connais ceux qui te suivent et fais-toi connaître d'eux. Ne leur demande pas de mourir pour un étranger.

    Auteur : George Raymond Richard Martin - Source : Le Trône de fer, L'Intégrale 1 (2008)


  9. Apprends les rites du pardon si tu veux vivre en harmonie avec tes frères. La cérémonie du pardon demande un renouvellement de chaque chose. Le premier jour est consacré à l'oubli du passé. Le second jour, lève-toi avant le lever du soleil et assiste à la naissance de la lumière comme à la naissance d'un monde nouveau. Unis-toi à cette lumière en éprouvant des pensées d'amour pour tes amis et tes ennemis. Il n'est pas nécessaire de consacrer une vie entière à se connaître soi-même. Deux jours suffisent pour changer ton regard et purifier ton coeur.

    Auteur : Proverbes amérindiens - Source : Sagesse amérindienne


  10. Ne loue pas trop l'homme de bien avant de connaître ce que vaut sa tête, car il y a des gens de bien qui sont un peu sots.

    Auteur : Proverbes arabes - Source : Proverbe


  11. J'ai reçu plus de choses par le livre que par la poignée de main. Le livre m'a fait connaître le meilleur d'eux-mêmes, ce qui les prolonge à travers l'Histoire, la trace qu'ils laissent derrière eux.

    Auteur : Henri Laborit - Source : Eloge de la fuite (1976)


  12. Elevé dans un lupanar, entremetteur dès l'adolescence, outrage public à l'âge adulte, cet homme a une tendance innée à ne connaître que le droit commun.

    Auteur : Léon Daudet - Source : A propos d'Aristide Briand.


  13. L’élégance, c’est savoir se connaître soi-même. On ne peut pas tout porter, même si c’est joli.

    Auteur : Pierre Cardin - Source : Interview de Pierre Cardin, L'Écho républicain, 15/03/2015


  14. Eau, tu n'as ni goût ni couleur ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n'es pas nécessaire à la vie : tu es la vie.

    Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Terre des hommes (1938)


  15. A contempler le spectacle féerique de la multitude de ces poissons virevoltant, dansant, multicolores et graciles dans la diffraction des rayons de lumière venant de la surface, il me vient le regret soudain de ne pas en être un «spécialiste», de n'en rien connaître, de ne pouvoir pas même les nommer. Je me jure d'emblée de combler cette lacune dès mon retour en France... Ce qu'évidemment je ne ferai jamais, faute de temps...

    Auteur : Patrice Franceschi - Source : La grande aventure de La Boudeuse, Patrice Franceschi, éd. Plon, 2008


  16. Les mots, j'ai appris à les aimer tous, les simples et les compliqués que je lisais dans le journal du maître, ceux que je comprends pas toujours et que j'aime quand même, juste parce qu'ils sonnent bien. La musique qui en sort souvent est capable de m'emmener ailleurs, de me faire voyager en faisant taire ce qu'ils ont dans le ventre, pour faire place à quelque chose de supérieur qui est du rêve. Je les appelle des mots magiciens : utopie, radieux, jovial, maladrerie, miscellanées, mitre, méridien, pyracantha, mausolée, billevesée, iota, ire, parangon, godelureau, mauresque, jurisprudence, confiteor, et tellement d'autres que j'ai retenu sans effort, pourtant sans connaître leur sens

    Auteur : Franck Bouysse - Source : Né d'aucune femme (2019)


  17. Les lois de l'équilibre et du mouvement, telles que l'observation les fait connaître, sont de vérité nécessaire.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Traité de dynamique


  18. Le plus grand châtiment d'un fourbe n'est pas d'être reconnu, mais de se connaitre.

    Auteur : Jean Antoine Petit, dit John Petit-Senn - Source : Bluettes et boutades (1846)


  19. J'étais, vois-tu, si pauvre avant de te connaître... Maintenant je suis riche, inépuisablement ! Ma fortune, c'est mon amour... Elle est incalculable...

    Auteur : Sacha Guitry - Source : Deburau (1918)


  20. L'opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances. En désignant les objets par leur utilité, elle s'interdit de les connaître.

    Auteur : Gaston Bachelard - Source : La Formation de l'esprit scientifique (1938)


  21. L'important pour connaître un homme n'est pas de s'interroger sur ce qu'il croit, mais sur ce qu'il fait semblant de croire.

    Auteur : Jean-Yves Soucy - Source : Sans référence


  22. Connaître l'humain, c'est non pas le retrancher de l'Univers, mais l'y situer. Toute connaissance [...] doit contextualiser son objet pour être pertinente. « Qui sommes-nous ? » est inséparable d'un « Où sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous ? »

    Auteur : Edgar Morin - Source : La Tête bien faite, Paris, Seuil, (1999)


  23. Si vous tendez l'autre joue, que ce soit pour mieux reconnaître et assommer celui qui veut en profiter.

    Auteur : Natalie Clifford Barney - Source : Pensées d'une Amazone (1920)


  24. L'âge mûr est le plus beau de tous. On est assez vieux pour reconnaître ses erreurs et encore assez jeune pour en commettre d'autres.

    Auteur : Maurice Chevalier - Source : Sans référence


  25. ... les femmes ne se rendent pas compte ce que c'est pour l'homme qui les aime que de connaître ce penchant qu'elles ont presque toutes à se faire faire la cour...

    Auteur : Sacha Guitry - Source : Le veilleur de nuit


Les citations du Littré sur Connaître


  1. Qu'on ne croie pas connaître les poëtes par les traductions ; ce serait vouloir apercevoir le coloris d'un tableau dans une estampe

    Auteur : Voltaire - Source : Ess. poés. Ép. II


  2. La morgue est un endroit situé dans l'enceinte du grand Châtelet, où les corps morts dont la justice se saisit, sont exposés à la vue du public, afin qu'on puisse les reconnaître

    Auteur : SAINT-FOIX - Source : Ess. Paris, Oeuvr. t. III, p. 221, dans POUGENS


  3. Je fus le premier qui fis connaître aux Français quelques morceaux de Milton et de Shakspeare

    Auteur : Voltaire - Source : Ess. poés. épiq. ch. 9


  4. Pour connaître l'homme qu'on appelle moral, il faut surtout avoir vécu et réfléchi

    Auteur : Voltaire - Source : Dictionn. phil. Homme.


  5. C'est bien peu connaître les passions que de les faire raisonner ; elles ont des motifs et jamais des principes

    Auteur : DUCLOS - Source : Consid. moeurs, ch. 5


  6. Il y a dans le sentiment même des regrets quelque chose de doux et d'harmonieux qu'il faut tâcher de faire connaître à ceux qui n'en ont encore éprouvé que les amertumes

    Auteur : STAËL - Source : Corinne, V, 1


  7. Je vous vois dans une pleine solitude.... je trouve qu'il est commode de connaître les lieux où sont les gens à qui l'on pense toujours : ne savoir où les prendre fait une obscurité qui blesse l'imagination

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 3 juill. 1675


  8. Cet état porte avec soi des obligations, qu'il vous est d'une importance extrême de bien connaître

    Auteur : BOURDAL. - Source : 2e dim. après l'Épiphanie, Dominic. t. I, p. 63


  9. Si, dès mes premiers ans, heurtant tous les mortels, L'encre a toujours pour moi coulé sur tes autels [de la chicane], Daigne encor me connaître en ma saison dernière

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutr. V


  10. Les voyageurs modernes sont unanimes pour reconnaître le type arabe de celles des populations abyssiniennes qui ne se rattachent pas à la souche africaine

    Auteur : F. LENORMANT - Source : Manuel d'hist. anc. t. III, p. 279, 4e édit.


  11. Mon indifférence ne se fait que trop connaître dans toute ma conduite à l'égard du sacrement de ce Dieu d'amour, dans les évagations de mon esprit, dans mes tiédeurs, mes lâchetés, mes ennuis en la présence de ce sacrement

    Auteur : BOURD. - Source : Pensées, t. III, p. 261


  12. Il n'importe pas que le czar se soit enivré et qu'il ait coupé quelques têtes au fruit, il importe de connaître un pays qui a vaincu les Suédois et les Turcs

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. d'Argental, 19 août 1757


  13. Je ferai connaître jusqu'où ces variétés [dans les animaux] peuvent aller, soit par l'influence du temps, soit par celle du climat, soit enfin par celle de la domesticité

    Auteur : CUVIER - Source : Révol. p. 11


  14. Le vassal est tenu avouer [reconnaître] ou desavouer son seigneur, sinon qu'il y eust contention de tenure entre deux seigneurs

    Auteur : LOYSEL - Source : 645


  15. Rien n'accuse davantage une extrême faiblesse d'esprit que de ne pas connaître quel est le malheur d'un homme sans Dieu

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Pens. IX, 1, éd. HAVET.


  16. Il ne faut pas ignorer tout à fait ce que c'était que les manichéens : toute leur théologie roulait sur la question de l'origine du mal ; ils en voyaient dans le monde, et ils en voulaient trouver le principe ; Dieu ne le pouvait pas être, parce qu'il était infiniment bon ; il fallait donc, disaient-ils, reconnaître un autre principe, qui, étant mauvais par sa nature, fût la cause et l'origine du mal

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. XI, Hist. des nouv. manich.


  17. L'art des Égyptiens, dont le caractère, hiératiquement invariable, est partout facile à reconnaître

    Auteur : DE VOGÜÉ - Source : Souvenirs d'une excursion en Phénicie, Paris, 1855


  18. Éraste, amoureux de Mélite, la fait connaître à son ami Tircis, et, devenu puis après jaloux de leur hantise....

    Auteur : Corneille - Source : Mélite, Argument.


  19. Ce sang qu'à la couleur il pourrait reconnaître, N'est plus qu'une eau rougeâtre

    Auteur : ROTROU - Source : Hercule mour. II, 2


  20. Et souvent, sans ces vers qui les ont fait connaître, Leur talent dans l'oubli demeurerait caché

    Auteur : BOILEAU - Source : Sat. IX.


  21. La connaissance des affaires, l'application à ses devoirs.... le firent connaître au public, et produisirent cette première fleur de réputation qui répand son odeur, plus agréable que les parfums, sur tout le reste d'une belle vie

    Auteur : FLÉCH. - Source : le Tellier.


  22. C'est en vain qu'on tournoie : il en faut venir à reconnaître le consentement à sa perte [à la damnation]

    Auteur : BOSSUET - Source : Préf. sur l'instr. past. de M. de Cambrai, 20


  23. Au masque succédèrent les mouches ; on prétend qu'elles en mettaient une si grande quantité qu'on avait peine à les reconnaître

    Auteur : SAINT-FOIX - Source : Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 116, dans POUGENS


  24. Depuis que j'ai établi des usines où la différente vitesse de l'eau peut se reconnaître assez exactement

    Auteur : BUFF. - Source : Addit. théor. terr. Oeuv. t. XII, p. 463


  25. Ceux qui avaient parcouru la ville [Moscou], assourdis par la tempête, aveuglés par les cendres, ne pouvaient plus se reconnaître, puisque les rues disparaissaient dans la fumée et sous les décombres

    Auteur : SÉGUR - Source : ib. 7




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Mise à jour le lundi 29 décembre 2025 à 07h39








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