La définition de Attaque du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Attaque
Nature : s. f.
Prononciation : a-ta-k'
Etymologie : Voy. ; provenç. atacha ; catal. ataco ; ital. attacco.

Voir les citations du mot AttaqueSignification du mot Attaque


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de attaque de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

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La définition de Attaque

Action d'attaquer, de commencer le combat. Attaque vigoureuse, imprévue.


Toutes les définitions de « attaque »


Wiktionnaire


Nom commun - français

attaque \a.tak\ féminin

  1. (Sens propre) Action violente, agression.
    • Attaque à main armée.
  2. (Militaire) Le fait d'attaquer.
    • Chercher un point d'attaque.
    • Repousser une attaque aérienne.
    • À cause des obstacles de chaque côté de la grand-route, il éprouva des difficultés à faire tourner ses chars et half-tracks pour les lancer à l'attaque. (Charles B. Mac Donald, Noël 44 : La bataille d'Ardenne, traduit par Paul Maquet et Josette Maquet-Dubois, Bruxelles : Luc Pire Éditions, 1984, page 287)
  3. (Par extension) (Militaire) Travaux qu'on fait pour s'approcher d'une place assiégée.
    • Le 26 octobre, une dépêche annonça que les Anglais avaient pris Bois-le-Duc après une attaque de nuit exécutée par des chars lance-flammes « au clair de lune artificiel ». (Georges Blond, L'Agonie de l'Allemagne 1944-1945, Fayard, 1952, page 117)
  4. (Figuré) Atteinte ; insulte.
    • C'est une attaque contre le gouvernement.
  5. (Figuré) Certaines paroles lâchées comme sans dessein, pour sonder l'intention de quelqu'un ou pour le piquer par quelque reproche.
    • Il m'a déjà fait une attaque là-dessus.
    • Il lui lance toujours quelque attaque sur son avarice.
  6. (Figuré) (Médecine) Apparition soudaine, des accès subits de certaines maladies.
    • Cependant la santé du roi Louis donne depuis quelques années de sérieuses inquiétudes. [?]. En mars 1480, il présente aux Forges, près de Chinon, une première attaque, un premier ictus. (Docteur J. Colombe, Portraits d'ancêtres - I - Jacques Coitier, Hippocrate revue d'humanisme médical, janvier 1949, n° 1, page 20)
  7. (Spécialement) Accès d'apoplexie.
    • Une petite gêne à peine perceptible dans ses mouvements indiquait à l'?il averti qu'il avait eu une attaque. Celle-ci n'avait fait d'ailleurs qu'aiguiser son génie. (Léon Daudet, Souvenirs littéraires ? Devant la douleur, Grasset, 1915, réédition Le Livre de Poche, page 137)
    • C'était au petit matin que ma grand-mère, Françoise Alouette, avait été trouvée paralysée sur son lit. Hémorragie cérébrale, une attaque, comme disent les gens de la campagne, l'avait frappée pendant la nuit. Hémiplégie. (Philippe Delaroche, Caïn et Abel avaient un frère, Éditions de l'Olivier / Le Seuil, 2000, page 226)
  8. (Musique) Début de l'émission d'un son.
    • L'harmonicorde de Debain, sur lequel Lefébure Wely excellait, était un harmonium pourvu de cordes tendues qui pouvaient être, ou non, frappées pour donner plus de netteté à l'attaque. (Gérard Condé, Charles Gounod, Fayard, 2009)
  9. (Linguistique) Une ou plusieurs consonnes devant le noyau (voyelle) dans une syllabe. Le reste de la syllabe est la rime.
  10. (Sport) Essentiellement dans les sports collectifs avec un ballon, action d'une équipe qui tente de marquer.
  11. (Sport) Ensemble des attaquants d'une équipe.
  12. (Métallurgie) Le fait de révéler, de creuser les joints de grains d'une pièce métallique par action d'une solution acide afin de pouvoir les voir au microscope.
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Littré

ATTAQUE (a-ta-k') s. f.
  • 1Action d'attaquer, de commencer le combat. Attaque vigoureuse, imprévue.

    En termes d'escrime, attaques, mouvements que l'on fait pour ébranler son adversaire.

  • 2Assaut. On donnera l'attaque au point du jour.

    En termes de guerre, les attaques d'une place sont tous les travaux des assiégeants pour l'emporter. Une fausse attaque est une attaque feinte. Les attaques droites sont les travaux réguliers.

  • 3 Fig. Agression, atteinte. Les attaques de la critique. Les attaques contre la société, le gouvernement. L'astronomie n'étant pas suffisante pour détruire la chronologie de l'Écriture, on revient à l'attaque par l'histoire naturelle, Chateaubriand, Génie, I, IV, 4. Faisons de notre haine une commune attaque, Racine, Andr. II, 2. Vous soutenez en paix une si rude attaque, Racine, ib. V, 2. Les attaques que le monde livrait à sa foi vont être enfin terminées, Massillon, Mort du pécheur. Il me donne mille attaques sur l'attachement que j'ai pour vous, Sévigné, 42.
  • 4Paroles lancées pour sonder l'intention de quelqu'un. Il m'a fait, mais inutilement, une ou deux attaques là-dessus.
  • 5 En termes de médecine, accès subit d'un mal périodique ou non. Attaque de goutte, d'apoplexie. C'est ramasser toutes ses forces, c'est unir tout ce qu'elle [la mort] a de plus redoutable, que de joindre, comme elle fait, aux plus vives douleurs l'attaque la plus imprévue, Bossuet, Duch. d'Orl.

    Attaque de nerfs, spasmes accompagnés ou non de mouvements violents ou convulsifs, de cris et de pleurs, accidents qu'on observe particulièrement chez les femmes et les individus très irritables.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ATTAQUE. Ajoutez?:
6Nom donné aux diverses opérations par lesquelles on entame le terrain dans un percement. Les diverses opérations que nous venons de décrire, depuis la perforation mécanique des trous jusqu'à l'enlèvement des déblais, constituent ce qu'on appelle une attaque?; la durée de chaque attaque est de 8 heures environ, le Soleil, 19 août 1875.
7 Terme de chimie. Action d'une substance sur une autre. L'attaque de la matière suspecte par l'acide nitrique, Gautier, Acad. des sc. Compt. rend. t. LXXXI, p. 240.
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Encyclopédie, 1re édition

* ATTAQUE, en Médecine, se dit d'un accès ou d'un paroxysme.

Ainsi on dit ordinairement, attaque de goute, attaque d'apoplexie. Cette attaque a été violente. Voyez Accès, Paroxysme, &c.

Attaque, s. f. (Art Milit.) effort ou tentative qu'on fait contre une personne ou contre un ouvrage pour parvenir à s'en rendre maître. Voyez l'article Siege. (Q)

Attaque brusquée ou d'emblée, est une attaque que l'on fait sans observer toutes les précautions & les formalités qui s'observent ordinairement dans un siége réglé.

Pour prendre le parti de brusquer le siége d'une place, il faut être assûré de la foiblesse de la garnison, ou que la place ne soit défendue que par les habitans, & que les défenses soient en mauvais état.

L'objet des ces sortes d'attaques est de s'emparer d'abord des dehors de la place, de s'y bien établir, & de faire ensuite des tranchées ou des couverts pour mettre les troupes à l'abri du feu des remparts, & continuer ensuite le progrès des attaques, pour s'emparer du corps de la place.

Lorsque cette attaque réussit, elle donne le moyen d'abréger beaucoup le siége : mais pour y parvenir, il faut nécessairement surprendre la place, attaquer vigoureusement l'ennemi dans son chemin couvert & ses autres dehors, & ne pas lui donner le tems de se reconnoître. En un mot il faut brusquer les attaques, c'est-à-dire, s'y porter avec la plus grande vivacité.

Il y a plusieurs circonstances où cette sorte d'attaque peut se tenter, comme lorsque la saison ne permet pas de faire un siége dans les formes ; qu'on est informé que l'ennemi est à portée de venir en peu de tems au secours de la place, & qu'on n'est pas en état de lui résister ; enfin, lorsqu'il est essentiel de s'en rendre maître très-promptement, & que la nature des fortifications & des troupes qui les défendent ne permettent pas de penser qu'elles soient en état de résister à une attaque vive & soûtenue.

Attaque d'emblée. Voyez ci-dessus Attaque brusquée.

Attaques de bastions ; c'est dans la guerre des siéges, toutes les dispositions qu'on fait pour en chasser immédiatement l'ennemi & pénétrer dans la ville. Cette attaque est la principale du siége, & elle en est aussi ordinairement la derniere. On s'y prépare dans le même tems qu'on travaille à se rendre maître de la demi-lune. « Lorsqu'on est maître du chemin couvert, on établit des batteries sur ses branches pour battre en breche les faces des bastions du front de l'attaque, & celles de la demi-lune. Les breches se pratiquent vers le milieu des faces, pour pénétrer plus aisément dans le bastion. On fait une descente de fossé vis-à-vis chaque face des bastions attaqués ; ou bien, & c'est l'usage le plus commun, on en fait seulement vis-à-vis les faces du front de l'attaque. On y procede comme dans la descente du fossé de la demi-lune, & l'on se conduit aussi de la même maniere pour le passage du fossé, soit qu'il soit sec ou plein d'eau ; c'est-à-dire que s'il est sec, on conduit une sappe dans le fossé depuis l'ouverture de la descente jusqu'au pié de la breche, & qu'on l'épaule fortement du côté du flanc auquel elle est opposée. Si le fossé est plein d'eau, on le passe sur un pont de fascines, que l'on construit aussi comme pour le passage du fossé de la demi-lune.

« Les batteries établies sur le haut du glacis pour battre en breche les faces des bastions, tirent sur la partie des faces où doit être la breche, & elles tirent toutes ensemble & en sappe, comme on le pratique dans l'attaque de la demi-lune : & lorsqu'elles ont fait une breche suffisante pour qu'on puisse monter à l'assaut sur un grand front, on conserve une partie des pieces pour battre le haut de la breche, & on en recule quelques-unes sur le derriere de la platte-forme, qu'on dispose de maniere qu'elles puissent battre l'ennemi lorsqu'il se présente vers le haut de la breche. Tout cela se fait pendant le travail des descentes du fossé & de son passage. On se sert aussi des mines pour augmenter la breche, même quelquefois pour la faire, & pour cet effet on y attache le mineur.

« Pour attacher le mineur lorsque le fossé est sec, il faut qu'il y ait un logement d'établi proche l'ouverture de la descente, pour le soûtenir en cas que l'assiégé fasse quelque sortie sur le mineur. On lui fait une entrée dans le revêtement avec le canon, le plus près que l'on peut du fond du fossé, afin d'avoir le dessous du terrein que l'ennemi occupe, & des galeries qu'il peut avoir pratiquées dans l'intérieur des terres du bastion. On peut avec le canon faire un enfoncement de 5 ou 6 piés, pour que le mineur y soit bientôt à couvert. Il s'occupe d'abord à tirer les décombres du trou, pour pouvoir y placer un ou deux de ses camarades, qui doivent lui aider à déblayer les terres de la galerie.

« Lorsque le fossé est sec, & que le terrein le permet, le mineur le passe quelquefois par une galerie soûterraine qui le conduit au pié du revêtement ; lorsque le fossé est plein d'eau, on n'attend pas toûjours que le passage du fossé soit entierement achevé pour attacher le mineur à la face du bastion. On lui fait un enfoncement avec le canon, ainsi qu'on vient de le dire, mais un peu au-dessus de la superficie de l'eau du fossé, afin qu'il n'en soit pas incommodé dans sa galerie, & on le fait passer avec un petit bateau dans cet enfoncement. L'ennemi ne néglige rien pour l'étouffer dans sa galerie. Lorsque le fossé est sec, il jette une quantité de différentes compositions d'artifice vis-à-vis l'?il de la mine ; cet artifice est ordinairement accompagné d'une grêle de pierres, de bombes, de grenades, &c. qui empêche qu'on n'aille au secours du mineur. M. de Vauban dans son traité de la conduite des siéges, propose de se servir de pompes pour éteindre ce feu. On en a aujourd'hui de plus parfaites & de plus aisées à servir, que de son tems, pour jetter de l'eau dans l'endroit que l'on veut : mais il ne paroît pas que l'on puisse toûjours avoir assez d'eau dans les fossés secs pour faire joüer des pompes, & que d'ailleurs il soit aisé de s'en servir sans trop se découvrir à l'ennemi. Quoi qu'il en soit, lorsque le canon a fait au mineur tout l'enfoncement dont il est capable, il n'a guere à redouter les feux qu'on peut jetter à l'entrée de son ouverture, & il peut s'avancer dans les terres du rempart, & travailler diligemment à sa galerie. Outre le bon office que lui rend le canon pour lui donner d'abord une espece de couvert dans les terres du rempart, il peut encore, si l'ennemi y a construit des galeries proche le revêtement, les ébranler & même les crever ; ce qui produit encore plus de sûreté au mineur pour avancer son travail. Les mineurs se relayent de deux heures en deux heures, & ils travaillent avec la plus grande diligence pour parvenir à mettre la mine dans l'état de perfection qu'elle doit avoir, c'est-à-dire, pour la charger & la fermer. Pendant ce travail ils éprouvent souvent bien des chicanes de la part de l'ennemi.

« Le mineur ayant percé le revêtement, il fait derriere de part & d'autre deux petites galeries de 12 à 14 piés, au bout desquelles il pratique de part & d'autre deux fourneaux ; savoir, l'un dans l'épaisseur du revêtement, & l'autre enfoncé de 15 piés dans les terres du rempart. On donne un foyer commun à ces quatre fourneaux, lesquels prennent feu ensemble, & font une breche très-large & très spacieuse.

« Lorsqu'il y a des contre-mines pratiquées dans les terres du rempart, & le long de son revêtement, on fait ensorte de s'en emparer & d'en chasser les mineurs. M. Goulon propose pour cela de faire sauter deux fougaces dans les environs pour tâcher de la crever ; après quoi si l'on y est parvenu, il veut qu'on y entre avec dix ou douze grenadiers, & autant de soldats commandés par deux sergens ; qu'une partie de ces grenadiers ayent chacun 4 grenades, & que les autres soient chargés de 4 ou 5 bombes, dont il n'y en ait que 3 de chargées, les deux autres ayant néanmoins la fusée chargée comme les trois premieres. Les deux sergens se doivent jetter les premiers l'épée ou le pistolet à la main dans la contre-mine, & être suivis des grenadiers. Si les assiégés n'y paroissent pas pour défendre leur contre-mine, on y fait promptement un logement avec des sacs à terre. Ce logement ne consiste qu'en une bonne traverse qui bouche entierement la galerie de la contre-mine du côté que l'ennemi y peut venir. Si l'ennemi vient pour s'opposer à ce travail, les grenadiers doivent leur jetter leurs trois bombes chargées & se retirer promptement, de même que leurs camarades, pour n'être point incommodés de l'effet de ces bombes. La fumée qu'elles font en crevant, & leur éclat, ne peuvent manquer d'obliger l'ennemi d'abandonner la galerie pour quelque tems : mais dès qu'elles ont fait tout leur effet, les deux sergens & les grenadiers avec les soldats dont ils sont accompagnés, rentrent promptement dans la galerie, & ils travaillent avec diligence à leur traverse pour boucher la galerie. Si l'ennemi veut encore interrompre leur ouvrage, ils lui jettent les deux bombes non chargées, qui l'obligent de se retirer bien promptement ; & comme l'effet n'en est point à craindre, ce que l'ennemi ignore, on continue de travailler à perfectionner la traverse : on y pratique même des ouvertures ou creneaux pour tirer sur l'ennemi, en cas qu'il paroisse dans la partie de la galerie opposée à la traverse.

« Lorsqu'il n'y a point de galerie ou de contre-mine derriere le revêtement du rempart, ou lorsqu'il y en a une, & qu'on ne peut y parvenir aisément, le mineur ne doit rien négliger pour tâcher de la découvrir, & il doit en même tems veiller avec beaucoup d'attention, pour ne se point laisser surprendre par les mineurs ennemis, qui viennent au-devant de lui pour l'étouffer dans sa galerie, la boucher, & détruire entierement son travail. Il faut beaucoup d'intelligence, d'adresse & de subtilité dans les mineurs pour se parer des piéges qu'ils se tendent réciproquement. Le mineur, dit M. de Vauban dans ses mémoires ; doit écouter souvent s'il n'entend point travailler sous lui. Il doit sonder du côté qu'il entend du bruit, souvent on entend d'un côté pendant qu'on travaille de l'autre. Si le mineur ennemi s'approche de trop près, on le prévient par une fougace qui l'étouffe dans sa galerie ; pour cet effet on pratique un trou dans les terres de la galerie du côté que l'on entend l'ennemi, de cinq à six pouces de diametre, & de six à sept pouces de profondeur ; on y introduit une gargouche de même diametre qui contient environ dix à douze livres de poudre : on bouche exactement le trou ou son ouverture vers la galerie, par un fort tampon que l'on applique immédiatement à la gargouche, & que l'on soûtient par des étersillons, ou des pieces de bois posées horisontalement, en travers de la galerie, que l'on serre contre les deux côtés de la galerie, en faisant entrer des coins à force entre l'extrémité de ces pieces, & les côtés de la galerie : on met le feu à cette fougace par une fusée, qui passe par un trou fait dans le tampon, & qui communique avec la poudre de la gargouche. Si la galerie du mineur ennemi n'est qu'à quatre ou cinq piés de la tête de cette fougace, elle en sera indubitablement enfoncée, & le mineur qui se trouvera dedans, écrasé ou étouffé par la fumée. On peut aussi chasser le mineur ennemi, & rompre sa galerie, en faisant, comme nous l'avons déja dit, sauter successivement plusieurs petits fourneaux, qui ne peuvent manquer d'ébranler les terres, de les meurtrir, c'est-à-dire, de les crevasser, & de les remplir d'une odeur si puante, que personne ne puisse la supporter : ce qui met les mineurs ennemis absolument hors d'état de travailler dans ces terres. On en est moins incommodé du côté de l'assiégeant, parce que les galeries étant beaucoup plus petites, & moins enfoncées que celle des assiégés, l'air y circule plus aisément, & il dissipe plus promptement la mauvaise odeur.

« On peut aussi crever la galerie de l'ennemi, lorsque l'on n'en est pas fort éloigné, avec plusieurs bombes que l'on introduit dans les terres du mineur ennemi, & que l'on arrange de maniere qu'elles fassent leur effet vers son côté. Les mineurs en travaillant de part & d'autre pour aller à la découverte, & se prévenir réciproquement, ont de grandes sondes avec lesquelles ils sondent l'épaisseur des terres, pour juger de la distance à laquelle ils peuvent se trouver les uns des autres. Il faut être alerte là-dessus, & lorsque le bout de la sonde paroît, se disposer à remplir le trou qu'elle aura fait, aussi-tôt qu'elle sera retirée, par le bout d'un pistolet, qui étant introduit bien directement dans ce trou, & tiré par un homme assûré, dit M. de Vauban, ne peut guere manquer de tuer le mineur ennemi. On doit faire suivre le premier coup de pistolet de trois ou quatre autres ; & ensuite nettoyer le trou avec la sonde, pour empêcher que le mineur ennemi ne le bouche de son côté. Il est important de l'en empêcher, pour qu'il ne puisse pas continuer son travail dans cet endroit, & qu'il soit totalement obligé de l'abandonner.

« Toutes ces chicanes & plusieurs autres qu'on peut voir dans les mémoires de M. de Vauban, font connoître que l'emploi de mineur demande non seulement de l'adresse & de l'intelligence, mais aussi beaucoup de courage pour parer & remédier à tous les obstacles qu'il rencontre dans la conduite des travaux dont il est chargé : il s'en pare assez aisément quand il est maître du dessous : mais quand il ne l'est point, sa condition est des plus fâcheuses.

« Pour s'assurer si l'on travaille dans la galerie, le mineur se sert ordinairement d'un tambour sur lequel on met quelque chose ; l'ébranlement de la terre y cause un certain trémoussement qui avertir du travail qu'on fait dessous. Il prête aussi l'oreille attentivement sur la terre : mais le trémoussement du tambour est plus sûr. C'est un des avantages des plus considérables des assiégés de pouvoir être maîtres du dessous de leur terrein : ils peuvent arrêter par-là les mineurs des assiégeans à chaque pas, & leur faire payer cherement le terrein, qu'ils se trouvent à la fin obligés de leur abandonner : je dis de leur abandonner ; parce que les assiégeans qui ont beaucoup plus de monde que les assiégés, beaucoup plus de poudre, & qui sont en état de pouvoir réparer les pertes qu'ils font, soit en hommes soit en munitions, doivent à la fin forcer les assiégés, qui n'ont pas les mêmes avantages, de se rendre, faute de pouvoir, pour ainsi dire, se renouveller de la même maniere.

« Pendant que le mineur travaille à la construction de sa galerie, on agit pour ruiner entierement toutes les défenses de l'ennemi, & pour le mettre hors d'état de défendre sa breche & de la réparer : pour cela on fait un feu continuel sur les breches, qui empêche l'ennemi de s'y montrer, & de pouvoir s'avancer pour regarder les travaux qui peuvent se faire dans le fossé ou au pié des breches. S'il y a une tenaille, on place des batteries dans les places d'armes rentrantes du chemin couvert de la demi-lune, qui couvrent la courtine du front attaqué, qui puissent plonger dans la tenaille, & empêcher que l'ennemi ne s'en serve pour incommoder le passage du fossé. On peut aussi, pour lui imposer, établir une batterie de pierriers dans le logement le plus avancé de la gorge de la demi-lune : cette batterie étant bien servie, rend le séjour de la tenaille trop dangereux & trop incommode, pour que l'ennemi y reste tranquillement, & qu'il y donne toute l'attention nécessaire pour incommoder le passage du fossé.

« Quelquefois l'ennemi pratique des embrasures biaisées dans la courtine, d'où il peut aussi tirer du canon sur les logemens du chemin couvert, ce qui incommode & ces logemens, & le commencement de la descente du fossé. Les assiégés, au dernier siége de Philisbourg, en avoient pratiqué de semblables dans les deux courtines de l'attaque, ce qui auroit fait perdre bien du monde, s'il avoit fallu établir des batteries sur leur contrescarpe, & faire le passage du fossé de la place.

« Le moyen d'empêcher l'effet de ces batteries, est de tâcher de les ruiner avec les bombes, & de faire en sorte, lorsque le terrein le permet, d'enfiler la courtine par le ricochet. On peut aussi placer une batterie de quatre ou cinq pieces de canon sur le haut de l'angle flanqué de la demi-lune : dans cette position elle peut tirer directement sur la courtine, & plonger vers la tenaille, & la poterne de communication, par où l'ennemi communique dans le fosse lorsqu'il est sec. Enfin on se sert de tous les expédiens, & de tous les moyens que l'intelligence, l'expérience & le génie peuvent donner, pour se rendre supérieur à tout le feu de l'ennemi, pour le faire taire, ou du moins pour que l'ennemi ne puisse se montrer à aucunes de ses défenses, sans y être exposé au feu des batteries & des logemens.

« Nous n'avons point parlé jusqu'ici des flancs concaves & à orillons : on sait que l'avantage de ces flancs est principalement de conserver un canon proche le revers de l'orillon, qui ne pouvant être vû du chemin couvert opposé, ne peut être démonté par les batteries qui y sont placées. Si on pouvoit garantir ce canon des bombes, il est certain qu'il produiroit un très-grand avantage aux assiégés : mais il n'est pas possible de le présumer ; ainsi son avantage devient aujourd'hui moins considérable qu'il ne l'étoit lorsque M. de Vauban s'en est servi : alors on ne faisoit pas dans les siéges une aussi grande consommation de bombes qu'on en fait à présent. Le flanc concave à orillon ne changeroit rien aujourd'hui dans la disposition de l'attaque ; on auroit seulement attention de faire tomber plusieurs bombes sur l'orillon, & sur la partie du flanc qui y joint immédiatement ; & ces bombes ruineroient indubitablement l'embrasure cachée & protégée de l'orillon. Un avantage dont il faut cependant convenir, qu'ont encore aujourd'hui les flancs concaves, c'est de ne pouvoir pas être enfilés par le ricochet. Les flancs droits le peuvent être des batteries placées dans les places d'armes rentrantes du chemin couvert, vis-à-vis les faces des bastions : mais les flancs concaves par leur disposition en sont à l'abri.

« Supposons présentement que les passages des fossés soient dans l'état de perfection nécessaire pour qu'on puisse passer dessus ; que le canon ou les mines ayent donné aux breches toute la largeur qu'elles doivent avoir, pour qu'on puisse y déboucher sur un grand front : que les rampes soient adoucies, & qu'on puisse y monter facilement pour parvenir au haut de la breche. On peut s'y établir en suivant l'un des deux moyens dont on parlera dans l'article de la demi-lune ; savoir, en y faisant monter quelques sappeurs, qui à la faveur du feu des batteries & des logemens du chemin couvert, commencent l'établissement du logement ; ou en y montant en corps de troupes, pour s'y établir de vive force ; ou ce qui est la même chose, en donnant l'assaut au bastion.

« Si l'ennemi n'a point pratiqué de retranchement dans l'intérieur du bastion, il ne prendra guere le parti de soûtenir un assaut qui l'exposeroit à être emporté de vive force, à être pris prisonnier de guerre, & qui exposeroit aussi la ville au pillage du soldat.

« Tout étant prêt pour lui donner l'assaut, il battra la chamade, c'est à-dire, qu'il demandera à se rendre à de certaines conditions : mais si les assiégeans présument qu'ils se rendront maîtres de la place par un assaut sans une grande perte, ils ne voudront accorder que des conditions assez dures. Plus les assiégés sont en état de se défendre, & plus ils obtiennent des conditions avantageuses, mais moins honorables pour eux. Le devoir des officiers renfermés dans une place, est de la défendre autant qu'il est possible, & de ne songer à se rendre que lorsqu'il est absolument démontré qu'il y a impossibilité de résister plus long-tems sans exposer la place & la garnison à la discrétion de l'assiégeant. Une défense vigoureuse se fait respecter d'un ennemi généreux, & elle l'engage souvent à accorder au gouverneur les honneurs de la guerre, dûs à sa bravoure & à son intelligence.

« Nous supposons ici que de bons retranchemens pratiqués long-tems avant le siége, ou du moins des son commencement, dans le centre ou à la gorge des bastions, mettent l'assiégé en état de soûtenir un assaut au corps de sa place, & qu'il se réserve de capituler derriere ses retranchemens. Il faut dans ce cas se résoudre d'emporter la breche de vive force, & d'y faire un logement sur le haut, après en avoir chassé l'ennemi.

« Lorsqu'on se propose de donner l'assaut aux bastions, on fait pendant le tems qu'on construit & qu'on charge les mines, un amas considérable de matériaux dans les logemens les plus prochains des breches, pour qu'on puisse de main en main les faire passer promptement pour la construction du logement, aussi-tôt qu'on aura chassé l'ennemi.

« Lorsqu'on est préparé pour mettre le feu aux mines, on commande tous les grenadiers de l'armée pour monter l'assaut : on les fait soûtenir de détachemens & de bataillons en assez grand nombre, pour que l'ennemi ne puisse pas résister à leur attaque. Ces troupes étant en état de donner, on fait joüer les mines ; & lorsque la poussiere est un peu tombée, les grenadiers commandés pour marcher, & pour monter les premiers, s'ébranlent pour gagner le pié de la breche, où étant parvenus, ils y montent la bayonnette au bout du fusil, suivis de toutes les troupes qui doivent les soûtenir. L'ennemi qui peut avoir conservé des fourneaux, ne manquera pas de les faire sauter. Il fera aussi tomber sur les assaillans tous les feux d'artifice qu'il pourra imaginer, & il leur fera payer le plus cher qu'il pourra, le terrein qu'il leur abandonnera sur le haut de la breche : mais enfin il faudra qu'il le leur abandonne ; la supériorité des assiégeans doit vaincre à la fin tous les obstacles des assiégés. S'ils sont assez heureux pour résister à un premier assaut, ils ne le seront pas pour résister à un second, ou à un troisieme : ainsi il faudra qu'ils prennent le parti de se retirer dans leurs retranchemens. Aussi-tôt qu'ils auront été repoussés, & qu'ils auront abandonné le haut de la breche, on fera travailler en diligence au logement. Il consistera d'abord en une espece d'arc de cercle, dont la convexité sera tournée vers l'ennemi, s'il y a une breche aux deux faces des deux bastions ; autrement on s'établira simplement au haut de la breche. On donne l'assaut à toutes les breches ensemble ; par-là on partage la résistance de l'ennemi, & on la rend moins considérable. Pendant toute la durée de cette action, les batteries & les logemens font le plus grand feu sur toutes les défenses de l'ennemi, & dans tous les lieux où il est placé, & sur lesquels on ne peut tirer sans incommoder les troupes qui donnent sur les breches.

« Le logement sur la breche étant bien établi, on poussera des sappes à droite & à gauche vers le centre du bastion. On fera monter du canon sur la breche, pour battre le retranchement intérieur ; on passera son fossé, & on s'établira sur sa breche, en pratiquant tout ce qu'on vient de dire pour les bastions. Si ce premier retranchement étoit suivi d'un second, l'ennemi après avoir été forcé de l'abandonner, se retireroit dans celui-ci pour capituler. On l'attaqueroit encore comme dans le premier, & enfin on le forceroit de se rendre. Il est assez rare de voir des défenses poussées aussi loin que nous avons supposé celle-ci : mais ce long détail étoit nécessaire, pour donner une idée de ce qu'il y auroit à faire, si l'ennemi vouloit pousser la résistance jusqu'à la derniere extrémité.

« Dans l'attaque des retranchemens intérieurs, outre le canon, il faut y employer les bombes & les pierriers. Les bombes y causent de grands ravages, parce que les assiégés sont obligés de se tenir en gros corps dans ces retranchemens, qui sont toûjours assez petits ; & par cette raison les pierriers y sont d'un usage excellent par la grêle de pierres qu'ils font tomber dans ces ouvrages, qui tuent & estropient beaucoup de monde. » Attaque des places, par M. le Blond.

Attaque d'une citadelle ; les attaques des citadelles n'ont rien de différent de celles des villes : on s'y conduit absolument de la même maniere. Lorsqu'on est obligé de commencer le siége d'une place où il y a une citadelle, par la place même, on est dans le cas de faire deux siéges au lieu d'un : mais il arrive souvent que cet inconvénient est moins grand que de s'exposer à l'attaque d'une citadelle qui peut tirer de la ville de quoi prolonger sa défense. Il est aisé d'en disputer le terrain pié à pié, & de faire encore un grand & fort retranchement sur l'esplanade, qui arrête l'ennemi. Si l'on avoit d'abord attaqué la ville de Turin au lieu de la citadelle, ce siége n'auroit pas eu le triste évenement que tout le monde sait ; c'est le sentiment de M. de Feuquieres. Voyez le IV. volume de ses Mémoires, page 253.

Attaque de flanc ; c'est dans l'Art militaire l'attaque d'une armée ou d'une troupe sur le flanc ou le côté : cette attaque est fort dangereuse ; c'est pourquoi on a soin de couvrir autant qu'on le peut, les flancs d'une armée ou d'une troupe, par des villages, des rivieres, ou fortifications naturelles, qui empêchent l'ennemi de pouvoir former ou diriger son attaque sur les flancs de la troupe qu'il veut combattre. Voyez Flanc & Aîle.

Attaque de front ; c'est dans l'Art militaire, l'attaque qui se fait sur le devant ou la tête d'une troupe.

Attaque des lignes de circonvallation, c'est l'effort que l'ennemi fait pour y pénétrer & en chasser ceux qui les défendent.

Le plus difficile & le plus dangereux de cette attaque, c'est le comblement du fossé. On se sert pour cet effet de fascines ; chaque soldat en porte une devant lui ; ce qui sauve bien des coups de fusil avant qu'on arrive, sur-tout quand elles sont bien faites & composées de menu bois. Lorsqu'on est arrivé sur le bord du fossé, les soldats se les donnent de main en main pendant qu'on les passe par les armes. Il faut avoüer que cette méthode est fort incommode & fort meurtriere. M. le chevalier de Folard, qui fait cette observation, propose, pour conserver les troupes dans cette action, de faire plusieurs chassis de 7 à 8 piés de large sur 10 à 12 de longueur, suivant la largeur du fossé. Ces chassis doivent être composés de 3 ou 4 soliveaux de brin de sapin de 4 pouces de largeur sur 5 d'épaisseur, pour avoir plus de force pour soûtenir le poids des soldats qui passeront dessus, avec des travers bien emmortoisés. On cloue dessus des planches de sapin. Pour mieux assûrer ces ponts, on peut pratiquer aux extrémités des grapins, qui s'enfoncent sur la berme ou sur le fascinage des lignes.

Lorsqu'on veut se servir de ces ponts, il faut les faire monter dans le camp & les voiturer sur des chariots derriere les colonnes, à une certaine distance des retranchemens : après quoi on les fait porter par des soldats commandés à cet effet, qui les jettent sur le fossé lorsque les troupes y sont arrivées, observant de les poser & placer à côté les uns des autres, de maniere qu'ils puissent se toucher. Vingt ponts construits de la sorte, suffisent pour le passage d'une colonne, & laisseront encore des espaces suffisans pour celui des grenadiers.

On peut encore se servir pour le comblement du fossé des lignes, d'un autre expédient qui exige moins de préparatifs. Il faut faire faire de grands sacs de grosse toile, de 8 piés de long, qu'on remplira des deux côtés, de paille, de feuilles d'arbres, ou de fumier, qui est encore meilleur à cause du feu. On roulera sur trois rangs paralleles, un nombre de ces balots à la tête & sur tout le front des colonnes, qu'on jettera dans le fossé, d'abord le premier rang, ensuite le second, & ainsi des autres, s'il en faut plusieurs. Deux ou trois de ces balots suffiront de reste pour combler le fossé, si on leur donne cinq piés de diametre : comme il peut rester quelques vuides entre ces balots, à cause de leur rondeur, on jettera quelques fascines dessus, que les soldats des premiers rangs des colonnes doivent porter. Cette méthode de combler un fossé, a cet avantage, que les soldats qui roulent ces ballots devant eux, arrivent à couvert jusqu'au bord du fossé. On peut se servir egalement de ballots de fascines. Folard, Comment. sur Polybe.

Attaques d'une place ; ce sont en général toutes les actions & tous les différens travaux qu'on fait pour s'en emparer. Voyez Tranchée, Sappe, Parallele ou Place d'armes, Logement, &c.

Regler les attaques d'une place, c'est déterminer le nombre qu'on en veut faire, & les côtés ou les fronts par lesquels on veut l'attaquer : c'est aussi fixer la forme & la figure des tranchées. Avoir les attaques d'une place, c'est avoir un plan sur lequel les tranchêes, les logemens, les batteries, &c. sont tracées.

Maximes ou principes qu'on doit observer dans l'attaque des places. I. Il faut s'approcher de la place sans en être découvert, directement, ou obliquement, ou par le flanc.

Si l'on faisoit les tranchées en allant directement à la place, par le plus court chemin, l'on y seroit en butte aux coups des ennemis postés sur les pieces de la fortification où la tranchée aboutiroit ; & si l'on y alloit obliquement, pour sortir de la direction du feu de l'endroit où l'on veut aller, & que la tranchée sût vûe dans toute sa longueur par quelqu'autre piece de la fortification de la place, les soldats placés sur cette piece de fortification verroient le flanc de ceux de la tranchée, laquelle se trouvant ainsi enfilée par l'ennemi, ne garantiroit nullement du feu de la place, les soldats qui seroient dedans.

Or, comme l'objet des tranchées est de les en garantir, il faut donc qu'elles soient dirigées de maniere qu'elles ne soient ni en vûe, ni enfilées par l'ennemi d'aucun endroit.

II Il faut éviter de faire plus d'ouvrage qu'il n'en est besoin pour s'approcher de la place sans être vû, c'est-à-dire, qu'il faut s'en approcher par le chemin le plus court qu'il est possible de tenir, en se couvrant ou détournant des coups de l'ennemi.

III. Que toutes les parties des tranchées se soûtiennent réciproquement, & que celles qui sont les plus avancées ne soient éloignées de celles qui doivent les défendre, que de 120 ou 130 toises, c'est-à-dire, de la portée du fusil.

IV. Que les paralleles ou places d'armes les plus éloignées de la place ayent plus d'étendue que celles qui en sont plus proches, afin de prendre l'assiégé par le flanc, s'il vouloit attaquer ces dernieres paralleles.

V. Que la tranchée soit ouverte ou commencée le plus près de la place qu'il est possible, sans trop s'exposer, afin d'accélérer & diminuer les travaux du siége.

VI. Observer de bien lier les attaques, c'est-à-dire, d'avoir soin qu'elles ayent des communications pour pouvoir se donner du secours réciproquement.

VII. Ne jamais avancer un ouvrage en avant, sans qu'il soit bien soûtenu ; & pour cette raison, dans l'intervalle de la seconde & de la troisieme place d'armes, faire de part & d'autre de la tranchée des retours de 40 ou 50 toises paralleles aux places d'armes, & construits de la même maniere, qui servent à placer des soldats pour protéger les travaux que l'on fait pour parvenir à la troisieme place d'armes. Ces sortes de retours, dont l'usage est le même que celui des places d'armes, se nomment demi-places d'armes.

VIII. Observer de placer les batteries de canon sur le prolongement des pieces attaquées, afin qu'elles en arrêtent le feu ; & que les travaux en étant protégés, avancent plus aisément & plus promptement.

IX. Embrasser par cette raison toûjours le front des attaques, afin d'avoir toute l'étendue nécessaire pour placer les batteries sur le prolongement des faces des pieces attaquées.

X. Eviter avec soin d'attaquer par des lieux serrés, comme aussi par des angles rentrans, qui donneroient lieu à l'ennemi de croiser ses feux sur les attaques.

On attaque ordinairement les places du côté le plus foible : mais il n'est pas toûjours aisé de le remarquer. On a beau reconnoître une place de jour & de nuit, on ne voit pas ce qu'elle renferme : il faut donc tâcher d'en être instruit par quelqu'un à qui elle soit parfaitement connue. Il ne faut rien négliger pour prendre à cet égard tous les éclaircissemens possibles.

Il n'y a point de place qui n'ait son fort & son foible ; à moins qu'elle ne soit réguliere & située au milieu d'une plaine, qui n'avantage en rien une partie plus que l'autre ; telle qu'est le Neuf-Brisach. En ce cas il n'est plus question d'en résoudre les attaques que par rapport aux commodités ; c'est-à-dire, par le côté le plus à portée du quartier du roi, du parc d'artillerie, & des lieux les plus propres à tirer des fascines, des gabions, &c. Comme il se trouve peu de places fortifiées régulierement, la diversité de leur fortification & du terrein sur lequel elles sont situées demande autant de différentes observations particulieres pour leur attaque.

Si la fortification d'une place a quelque côté sur un rocher de 25, 30, 40, 50, ou 60 piés de haut, que ce rocher soit sain & bien escarpé, nous la dirons inaccessible par ce côté ; si ce rocher bat auprès d'une riviere d'eau courante ou dormante, ce sera encore pis : si quelque côté en plein terrein est bordé par une riviere qui ne soit pas guéable, & qui ne puisse être détournée ; que cette riviere soit bordée du côté de la place d'une bonne fortification capable d'en défendre le passage ; on pourra la dire inattaquable par ce côté : si son cours est accompagné de prairies basses & marécageuses en tout tems, elle le sera encore davantage.

Si la place est environnée en partie d'eau & de marais, qui ne se puissent dessécher, & en partie accessible par des terreins secs qui bordent ces marais ; que ces avenues soient bien fortifiées, & qu'il y ait des pieces dans le marais qui ne soient pas abordables, & qui puissent voir de revers les attaques du terrein ferme qui les joint ; ce ne doit pas être un lieu avantageux aux attaques, à cause de ces pieces inaccessibles, parce qu'il faut pouvoir embrasser ce que l'on attaque. Si la place est toute environnée de terres basses & de marais, comme il s'en trouve aux Pays-bas, & qu'elle ne soit abordable que par des chaussées ; il faut, 1°. considérer si on ne peut point dessécher les marais, s'il n'y a point de tems dans l'année où ils se dessechent d'eux-mêmes, & en quelle saison ; en un mot, si on ne peut pas les faire écouler & les mettre à sec.

2°. Si les chaussées sont droites ou tortues, enfilées en tout ou en partie de la place, & de quelle étendue est la partie qui ne l'est pas, & à quelle distance de la place ; quelle en est la largeur, & si l'on peut y tournoyer une tranchée en la défilant.

3°. Si on peut asseoir des batteries au-dessus ou à côté sur quelque terrein moins bas que les autres, qui puissent croiser sur les parties attaquées de la place.

4°. Voir si les chaussées sont si fort enfilées qu'il n'y ait point de transversales un peu considérables, qui fassent front à la place d'assez près ; & s'il n'y a point quelqu'endroit qui puisse faire un couvert considérable contre elle, en relevant une partie de leur épaisseur sur l'autre, & à quelle distance de la place elles se trouvent.

5°. Si des chaussées voisines l'une de l'autre aboutissent à la place, se joignent, & en quel endroit ; & si étant occupées par les attaques, elles se peuvent entre-secourir par des vûes de canon croisées, ou de revers sur les pieces attaquées.

6°. De quelle nature est le rempart de la place & de ses dehors : si elle a des chemins couverts, si les chaussées qui les abordent y sont jointes ; & s'il n'y a point quelqu'avant-fossé plein d'eau courante ou dormante qui les sépare. Où cela se rencontre, nous concluons qu'il ne faut jamais attaquer par-là, pour peu qu'il y ait d'apparence d'approcher de la place par ailleurs, parce qu'on est presque toujours enfilé & continuellement écharpé du canon, sans moyen de s'en pouvoir défendre, ni de s'en rendre maître, ni embrasser les parties attaquées de la place.

A l'égard de la plaine ; il faut 1°. examiner par où on peut embrasser les fronts de l'attaque ; parce que ceux-là sont toûjours à préférer aux autres.

2°. La quantité de pieces à prendre avant de pouvoir attirer au corps de la place, leur qualité, & celle du terrein sur lequel elles sont situées.

3°. Si la place est bastionnée & revêtue.

4°. Si la fortification est réguliere ou à peu près équivalente.

5°. Si elle est couverte par quantité de dehors, quels & combien ; parce qu'il faut s'attendre à autant d'affaires qu'il y aura de pieces à prendre.

6°. Si les chemins couverts sont bien faits, contreminés & pallissadés ; si les glacis en sont roides, & non commandés des pieces supérieures de la place.

7°. S'il y a des avant-fossés, & de quelle nature.

8°. Si les fossés sont revêtus & profonds, secs ou pleins d'eau, & de quelle profondeur : si elle est dormante ou courante, & s'il y a des écluses, & la pente qu'il y peut avoir de l'entrée de l'eau à leur sortie.

9°. S'ils sont secs & quelle en est la profondeur, & si les bords en sont bas & non revêtus ; au reste on doit compter que les plus mauvais de tous sont les fossés pleins d'eau quand elle est dormante.

Les fossés qui sont secs, profonds & revêtus sont bons : mais les meilleurs sont ceux qui étant secs, peuvent être inondés, quand on le veut d'une grosse eau courante ou dormante : par ce qu'on peut les défendre secs, & ensuite les inonder, & y exciter des torrens qui en rendent le trajet impossible. Tels sont les fossés de Valenciennes du côté du Quesnoy, qui sont secs, mais dans lesquels on peut mettre telle quantité d'eau dormante ou courante qu'on voudra, sans qu'on le puisse empêcher. Tels sont encore les fossés de Landau, place moderne, dont le mérite n'est pas encore bien connu.

Les places qui ont de tels fossés avec des réservoirs d'eau qu'on ne peut ôter, sont très-difficiles à forcer, quand ceux qui les défendent, savent en faire usage.

Les fossés revêtus, dès qu'ils ont 10, 12, 15, 20 & 25 piés de profondeur, sont aussi fort bons ; par ce que les bombes ni le canon ne peuvent rien contre ces revêtemens, & que l'on n'y peut entrer que par les descentes, c'est-à-dire, en défilant un à un, ou deux à deux au plus : ce qui est sujet à bien des inconvéniens ; car on vous chicane par différentes sorties sur votre passage & vos logemens de mineurs : ce qui cause beaucoup de retardement & de perte, outre que quand il s'agit d'une attaque, on ne la peut soûtenir que foiblement ; parce qu'il faut que tout passe par un trou ou deux, & toûjours en défilant avec beaucoup d'incommodité.

Il faut encore examiner si les fossés sont taillés dans le roc, si ce roc est continué & dur ; car s'il est dur & mal aisé à miner, vous serez obligé de combler ces fossés jusqu'au rez du chemin couvert pour faire votre passage ; ce qui est un long travail & difficile, sur-tout si le fossé est profond : car ces man?uvres demandent beaucoup d'ordre & de tems, pendant lequel l'ennemi qui songe à se défendre, vous fait beaucoup souffrir par ses chicanes. Il détourne les matériaux, arrache les fascines, y met le feu, vous inquiete par ses sorties, & par le feu de son canon, de ses bombes & de sa mousqueterie, contre lequel vous êtes obligé de prendre de grandes précautions ; par ce qu'un grand feu de près est fort dangereux : c'est pourquoi il faut de nécessité l'éteindre par un plus grand, & bien disposé.

Après s'être instruit de la qualité des fortifications de la place que l'on doit attaquer, il en faut examiner les accès, & voir si quelque rideau, chemin creux ou inégalité du terrein, peut favoriser vos approches & vous épargner quelque bout de tranchée ; s'il n'y a point de commandement qui puisse vous servir ; si le terrein par où se doivent conduire les attaques est doux & aisé à renverser ; s'il est dur & mêlé de pierres, cailloux & roquailles, ou de roches pelées, dans lequel on ne puisse que peu ou point s'enfoncer.

Toutes ces différences sont considérables ; car si c'est un terrein aisé à manier, il sera facile d'y faire de bonnes tranchées en peu de tems, & on y court bien moins de risque. S'il est mêlé de pierres & de cailloux, il sera beaucoup plus difficile, & les éclats de canon y seront dangereux.

Si c'est un roc dur & pelé, dans lequel on ne puisse s'enfoncer, il faut compter d'y apporter toutes les terres & matériaux dont on aura besoin ; de faire les trois quarts de la tranchée de fascines & de gabions, même de ballots de bourre & de laine, ce qui produit un long & mauvais travail, qui n'est jamais à l'épreuve du canon, & rarement du mousquet, & dont on ne vient à bout qu'avec du tems, du péril & beaucoup de dépense ; c'est pourquoi il faut éviter tant que l'on peut, d'attaquer par de telles avenues.

Choix d'un front de place en terrein égal le plus favorable pour l'attaque. Il faut examiner & compter le nombre des pieces à prendre ; car celui qui en aura le moins ou de plus mauvaises, doit être considéré comme le plus foible, si la qualité des fossés ne s'y oppose point.

Il y a beaucoup de places situées sur des rivieres qui n'en occupent que l'un des côtés, ou si elles occupent l'autre, ce n'est que par des petits forts, ou des dehors peu considérables, avec lesquels on communique par un pont, ou par des bateaux au défaut de pont. Tel étoit autrefois Stenay, & tels sont encore Sedan, Mézieres, Charlemont, & Namur, sur la Meuse ; Mets & Thionville, sur la Moselle ; Huningue, Strasbourg & Philisbourg, sur le Rhin, & plusieurs autres.

Où cela se rencontre, il est plus avantageux d'attaquer le long des rivieres, au-dessus ou au-dessous, appuyant la droite ou la gauche sur un de leurs bords, & poussant une autre tranchée vis-à-vis, le long de l'autre bord, tendant à se rendre maître de ce dehors ; ou bien on peut occuper une situation propre à placer des batteries de revers, sur le côté opposé aux grandes attaques.

Comme les batteries de cette petite attaque peuvent aussi voir le pont servant de communication de la place à ce dehors, les grandes attaques de leur côté en pourroient faire autant ; moyennant quoi il seroit difficile que la place y pût communiquer long-tems ; d'où s'ensuivroit que pour peu que ce dehors fût pressé, l'ennemi l'abandonneroit, ou n'y feroit pas grande résistance, principalement s'il est petit, & peu contenant : mais ce ne seroit pas la même chose, si c'étoit une partie de la ville, ou quelque grand dehors, à peu près de la capacité de Wick, qui fait partie de la ville de Mastrick : tout cela mérite bien d'être démêlé, & qu'on y fasse de bonnes & sérieuses réflexions ; car il est certain qu'on en peut tirer de grands avantages.

Après cela il faut encore avoir égard aux rivieres & ruisseaux qui traversent la ville, & aux marais & prairies qui accompagnent leur cours ; car quand les terreins propres aux attaques aboutissent contre, ou les avoisinent de près, soit par la droite ou par la gauche, cela donne moyen, en prolongeant les places d'armes jusque sur les bords, de barrer les sorties de ce côté-là, & de mettre toute la cavalerie ensemble sur le côté des attaques qui n'est point favorisé de cet avantage ; ce qui est un avantage considérable, parce que la cavalerie se trouvant en état de se pouvoir porter tout ensemble à l'action, elle doit produire un plus grand effet que quand elle est séparée en deux parties l'une de l'autre.

Outre ce que l'on vient de dire, il est bon encore de commander journellement un piquet de cavalerie & de dragons, dans les quartiers plus voisins des attaques, pour les pousser de ce côté-là, s'il arrivoit quelque sortie extraordinaire qui bouleversât la tranchée.

Pour conclusion, on doit toûjours chercher le foible des places, & les attaquer par-là par préférence aux autres endroits, à moins que quelque considération extraordinaire n'oblige d'en user autrement. Quand on a bien reconnu la place, on doit faire un petit recueil de ces remarques avec un plan, & le proposer au général & à celui qui commande l'artillerie, avec qui on doit agir de concert, & convenir après cela du nombre des attaques qu'on peut faire : cela dépend de la force de l'armée & de l'abondance des munitions.

Je ne crois pas qu'il soit avantageux de faire de fausses attaques, parce que l'ennemi s'appercevant de la fausseté des le troisieme ou quatrieme tour de la tranchée, il n'en fait plus de cas, & les méprise ; ainsi c'est de la fatigue & de la dépense inutile.

L'on ne doit point faire non plus d'attaques séparées, à moins que la garnison ne soit très-foible, ou l'armée très-forte, parce qu'elles vous obligent à monter aussi fort à une seule qu'à toutes les deux, & que la séparation les rend plus foibles & plus difficiles à servir.

Mais les attaques les meilleures & les plus faciles, sont les attaques doubles qui sont liées, parce qu'elles peuvent s'entre-secourir : elles sont plus aisées à servir, se concertent mieux & plus facilement pour tout ce qu'elles entreprennent, & ne laissent pas de faire diversion des forces de la garnison.

Il n'y a donc que dans certains cas extraordinaires & nécessités, pour lesquels je pourrois être d'avis de n'en faire qu'une, qui sont quand les fronts attaqués sont si étroits qu'il n'y a pas assez d'espace pour pouvoir développer deux attaques.

Il faut encore faire entrer dans la reconnoissance des places, celle des couverts pour l'établissement du petit parc, d'un petit hôpital, & d'un champ de bataille pour l'assemblée des troupes qui doivent monter à la tranchée, & des endroits les plus propres à placer les gardes de cavalerie.

Le petit parc se place en quelque lieu couvert, à la queue des tranchées de chaque attaque : il doit être garni d'une certaine quantité de poudre, de balles, grenades, meches, pierres-à-fusil, serpes, haches, blindes, martelets, outils, &c. pour les cas survenans & pressans, afin qu'on n'ait pas la peine de les aller chercher au grand parc quand on en a besoin.

Près de lui se range le petit hôpital, c'est-à-dire, les Chirurgiens & Aumôniers, avec des tentes, paillasses, matelats, & des remedes pour les premiers appareils des blessures. Outre cela, chaque bataillon mene avec soi ses Aumôniers, Chirurgiens majors, les Fraters, qui ne doivent point quitter la queue de leurs troupes.

A l'égard du champ de bataille pour l'assemblée des gardes de tranchée qui doivent monter, comme il leur faut beaucoup de terrein, on les assemble pour l'ordinaire hors la portée du canon de la place, & les gardes de la cavalerie de même : celles-ci sont placées ensuite sur la droite & la gauche des attaques, le plus à couvert que l'on peut du canon ; & quand il ne s'y trouve point de couvert, on leur fait des épaulemens à quatre ou cinq cens toises de la place, pour les gardes avancées, pendant que le plus gros se tient plus reculé, & hors la portée du canon.

Quand il se trouve quelque ruisseau ou fontaine près de la queue des tranchées, ou sur le chemin, ce sont de grands secours pour les soldats de garde ; c'est pourquoi il faut les garder, pour empêcher qu'on ne les gâte ; & quand il seroit nécessaire d'en assûrer le chemin par un bout de tranchée fait exprès, on n'y doit pas hésiter.

On doit aussi examiner le chemin des troupes aux attaques, qu'il faut toûjours accommoder & régler par les endroits les plus secs & les plus couverts du canon.

Quand le quartier du Roi se trouve à portée des attaques, elles en sont plus commodes : mais cela ne doit point faire une sujétion considérable.

Il est bien plus important que le parc d'artillerie en soit le plus près qu'il est possible.

C'est encore une espece de nécessité de loger les ingénieurs, mineurs & sappeurs, le plus près des attaques que l'on peut, afin d'éviter les incommodités des éloignemens.

Les attaques étant donc résolues, on regle les gardes de la tranchée ; savoir, l'infanterie sur le pié d'être du moins aussi forte que les trois quarts de la garnison, & la cavalerie d'un tiers plus nombreuse que celle de la place ; de sorte que si la garnison étoit de quatre mille hommes d'infanterie, la garde de la tranchée doit être au moins de trois mille ; & si la cavalerie de la place étoit de 400 chevaux, il faudroit que celle de la tranchée fût de 600.

Autrefois nos auteurs croyoient que pour bien faire le siége d'une place, il falloit que l'armée assiégeante fût dix fois plus forte que la garnison ; c'est-à-dire, que si celle-ci étoit de 1000 hommes, l'armée devoit être de 10000 ; que si elle étoit de 2000, l'assiégeante devoit être de 20000 ; & si elle étoit de 3000, il falloit que l'armée, à peu de chose près, fût de 30000 hommes, selon leur estimation : en quoi ils n'avoient pas grand tort ; & si l'on examine bien toutes les man?uvres à quoi les troupes sont obligées pendant un siége, on n'en seroit pas surpris : car il faut tous les jours monter & descendre la tranchée ; fournir aux travailleurs de jour & de nuit, à la garde des lignes, à celle des camps particuliers & des généraux, à l'escorte des convois & des fourrages ; faire des fascines ; aller au commandement, au pain, à la guerre, &c. de sorte que les troupes sont toûjours en mouvement, quelque grosse que soit une armée : ce qui étoit bien plus fatiguant autrefois qu'à présent, parce que les sieges duroient le double & le triple de ce qu'ils durent aujourd'hui, & qu'on y faisoit de bien plus grandes pertes. On n'y regarde plus de si près ; & on n'hésite pas d'attaquer une place à six ou sept contre un ; parce que les attaques d'aujourd'hui sont bien plus savantes qu'elles n'étoient autrefois. Attaque des places par M. le maréchal de Vauban.

Comme les fortifications particulieres & les différens accès des places en font varier le fort & le foible de plusieurs manieres, il faudroit autant de regles qu'il y a de places, si on vouloit entrer dans le détail de toutes les attaques des places : on se contentera donc de parler des situations les plus générales ; telles sont les villes entourées de marais, sur les bords des rivieres, sur une hauteur, &c.

Attaque d'une place entourée de marais. Une place entourée de marais de tous côtés, & qui n'est accessible que par des chaussées pratiquées dans des marais, est dans un terrein très-peu favorable pour en former le siége.

Ce que l'on peut faire d'abord, est de travailler à dessécher le marais, si l'on peut y trouver quelqu'écoulement ; & de faire ensorte de détourner les eaux qui y entrent : c'est ce que l'on peut faire assez aisément dans un pays plat ou uni : s'il s'y trouve de l'impossibilité, il faut prendre le parti d'aborder la place par les chaussées, en les élargissant, autant qu'il est possible, & en pratiquant des espaces pour l'emplacement des batteries.

Si la situation d'un tel terrein ne permet pas d'y construire des paralleles ou places d'armes à l'ordinaire, ces ouvrages y sont aussi moins utiles que dans un terrein d'un accès facile & praticable, parce que l'ennemi ne peut sortir de sa place en force pour tomber sur les travailleurs.

Les chaussées qui abordent la place peuvent être fort peu élevées, & seulement au-dessus du niveau des eaux du marais, ou bien elles peuvent avoir une élévation de deux ou trois piés au-dessus : si elles sont de la premiere espece, elles ne donneront point la terre nécessaire à la construction de la tranchée ; & dans ce cas on est dans la nécessité de la faire de fascines, de sacs à laine, à terre, &c. si elles sont de la seconde espece, elles pourront fournir assez de terre pour la tranchée, en observant de la faire un peu plus large, afin d'avoir plus de terre pour en former le parapet, sans être obligé de creuser jusqu'au niveau de l'eau.

Il y a une chose qui mérite grande attention dans ces chaussées ; c'est d'observer si elles sont enfilées de la place, auquel cas il est très-difficile de s'établir dessus, & de faire aucun retour ou zig-zag, parce qu'ils se trouveroient tous enfilés. Il est bien difficile de remédier à un aussi grand inconvénient. Ajoûtons à cela, que s'il ne se rencontre dans ces chaussées aucun endroit où l'on puisse placer des batteries à ricochet, le siége sera très-difficile à former.

« S'il falloit cependant se faire un passage dans un terrein de cette espece, on pourroit faire un fondement de claies & de fascines dans les lieux les plus favorables du marais, ou le long des chaussées, & se couvrir de part & d'autre par de grands gabions, sacs à terre, &c. & même une tranchée directe en le traversant fort souvent, c'est-à-dire, formant successivement des traverses qui laissent des passages vers la droite, & ensuite vers la gauche. Cette sorte de tranchée fut employée au siége de Bois-le-duc en 1629 : mais alors la défense des places n'étoit point aussi savante qu'elle l'est aujourd'hui, où un pareil travail auroit bien de la peine à être soûtenu ; cependant il est des circonstances où l'impossibilité de faire mieux doit engager à se servir de toutes sortes de moyens pour parvenir à ses fins. C'est dans un terrein de cette nature qu'un ingénieur trouve dequoi exercer toute sa sagacité & sa capacité. Si les chaussées ont six ou sept toises de largeur, & si elles ont quatre ou cinq piés de haut au-dessus des eaux du marais ; si elles ne sont point enfilées de la place, & si on y remarque de distance en distance des endroits propres à établir des batteries à ricochet ; on pourra, quoiqu'un peu plus mal-aisément que dans un autre terrein, parvenir à se rendre maître de la place. Mais si toutes ces circonstances ne se trouvent point réunies ensemble, il y aura une espece d'impossibilité : dans ces sortes de situations, on doit employer le blocus pour se rendre maître des places. Il peut être fort long lorsque les villes sont bien munies : mais enfin c'est presque le seul moyen qu'on puisse employer utilement pour les réduire.

« Si les marais impraticables rendent, pour ainsi dire, les places qui en sont entourées hors des atteintes d'un siége, il faut convenir aussi que de telles places sont dans une fort mauvaise situation pour la santé de la garnison & celle dès habitans. Mais il y a très-peu de places qui soient totalement entourées de marais : il y a presque toûjours quelque côté qui offre un terrein plus favorable aux approches ; & alors quand on en forme le siége, on évite autant que l'on peut l'attaque du côté des marais. Quoique les autres fronts soient ordinairement plus forts, on ne laisse pas de prendre le parti d'attaquer la place de leur côté, parce que la facilité des approches dédommage amplement de l'augmentation des ouvrages qu'il faut prendre pour s'en rendre le maître. Lorsque les marais sont véritablement impraticables, la place n'a pas besoin d'être aussi exactement fortifiée de leur côté que des autres qui sont plus accessibles : mais il arrive quelquefois que des marais crûs impraticables, ne le sont pas véritablement ; & alors si on en étoit instruit bien exactement, on profiteroit de la sécurité de l'ennemi à leur égard, pour attaquer la place par leur côté, & s'en rendre maître avec bien moins de tems & de perte. C'est à ceux qui sont chargés de ces sortes d'entreprises, de bien faire reconnoître les lieux avant que de se déterminer sur le choix des attaques. Il y a d'ailleurs des marais qui sont impraticables dans un tems, & qui ne le sont pas dans un autre, sur-tout après une grande secheresse. Il peut se trouver des paysans des environs de la place qui en soient instruits ; on ne doit rien négliger pour être exactement informé du sol & de la nature de ces marais. On sent bien que le tems le plus propre & le plus favorable pour former des siéges en terrein marécageux, est au commencement de l'automne, lorsque les chaleurs de l'été l'ont en partie » desséché.

De l'attaque d'une place située le long d'une grande riviere. « Les places qui sont situées le long des grandes rivieres, sont d'une prise moins difficile que celles qui sont entourées de marais.

« On conduit leurs attaques à l'ordinaire du côté qui paroît le plus favorable, & on les dispose de maniere qu'on puisse placer des batteries de l'autre côté de la riviere, ou dans les îles qu'elle peut former vis-à-vis la place, qui protegent l'avancement des tranchées, & qui même quelquefois peuvent battre en breche le front auquel on dirige les attaques. C'est ainsi que M. le maréchal de Vauban en usa au siége du vieux Brisack en 1703. Une batterie qu'il établit dans une des îles que le Rhin fait vis-à-vis de cette ville nommée l'île des Cadets, d'où l'on découvroit un bastion qui étoit le long du Rhin, & que l'on pouvoit battre en breche par le pié, accéléra beaucoup la prise de cette place, qui se rendit le quatorzieme jour de l'ouverture de la tranchée.

« Au siége de Kell, en 1733, on plaça aussi des batteries dans les îles du Rhin, qui firent breche à l'ouvrage à corne de l'attaque, & à la face du bastion de ce fort placé derriere l'ouvrage à corne. Ces batteries battoient à ricochet la face & le chemin couvert de ce bastion, dont la branche de l'ouvrage à corne du côté du Rhin tiroit sa défense ; ce qui aida beaucoup à avancer la tranchée entre cette branche & le Rhin, & accéléra la capitulation de ce fort.

« Au siége de Philisbourg, en 1734, on s'empara d'abord de l'ouvrage qui étoit vis-à-vis de la ville, de l'autre côte du Rhin, & l'on y établit des batteries à ricochet, qui enfilant les défenses du front vers lequel on dirigeoit les attaques, ne permettoient pas à l'ennemi de faire sur les tranchées tout le feu qu'il auroit pû faire sans ces batteries, qui plongeoient le long de ses defenses.

« Lorsqu'il y a un pont sur la riviere vis-à-vis de la ville, il est ordinairement couvert, ou par un ouvrage à corne, ou par une demi-lune, &c. & comme


Trésor de la Langue Française informatisé


ATTAQUE, subst. fém.

A.? Action d'attaquer (cf. attaquer I A). Anton. défense.
1. Acte de violence, agression. Attaque à main armée, attaque nocturne. Synon. agression :
1. Les crimes newyorkais d'aujourd'hui ce sont, ou des batailles rangées de bootleggers dans les docks de l'Ouest, au pied des grands transatlantiques, ou les attaques à main armée des bijouteries dans les quartiers riches. Morand, New-York,1930, p. 75.
Rem. On rencontre dans la docum. le néol. en arg. attaquenocturné, adj. Qui est victime d'une attaque nocturne. Bourgeois attaquenocturnés (A. Gill, La Petite lune, 1878-79, no37, p. 2).
? P. anal.
a) MAN. Coups d'éperons qui, appliqués à différents endroits du corps de l'animal (diaphragme, croupe) sont destinés à le faire obéir et à le maîtriser.
b) TAUROM. Action de charger le taureau, et de le piquer :
2. Le picador revint avec un cheval frais, et il y eut encore plusieurs attaques plus ou moins heureuses. T. Gautier, Tra los montes,Voyage en Espagne, 1843, p. 82.
c) VÉN. Action de lancer les chiens sur la voie de l'animal, ou de faire lever le gros gibier.
SYNT. Chien d'attaque (utilisé pour lever le gros gibier).
? P. métaph. Prise d'assaut d'un lieu public par la foule :
3. Il était près de cinq heures après midi. La rue Mouffetard s'apaisait : c'est le matin qu'elle a sa grande attaque. G. Duhamel, Confession de minuit,1920, p. 56.
2. MILIT. Passer à l'attaque; plan d'attaque; attaque aérienne. Synon. assaut, offensive :
4. Il faut aussi développer la supériorité matérielle, employer avantageusement les nombreux canons et fusils que fournit la masse, ce qui demande de l'espace. De là naît, dans la tactique moderne, l'engouement pour l'attaque d'aile qui permet de développer contre un point : l'objectif, cette supériorité de feux recherchée; d'exécuter des feux de flanc et à revers d'un effet moral indiscutable; qui fournit, par un espace illimité, la possibilité de man?uvrer toujours la masse. De là résulte l'abandon de l'attaque centrale si souvent pratiquée par l'empereur. Foch, Des Principes de la guerre,1911, p. 330.
SYNT. Colonne, force d'attaque; attaque régulière; attaque dans les formes; de rudes, vives attaques; repousser l'attaque.
Rem. Attesté ds les dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Ac. 1798.
? Spéc. Mouvement pour attaquer une place. Travaux d'attaque. Moyens mis en ?uvre pour atteindre une ville assiégée :
5. L'attaque devait aborder le fort par ses trois faces : sur la face ouest une compagnie du 238e; sur la gorge, une autre compagnie du même régiment et une section du génie, sous les ordres du commandant Mathieu; enfin sur la face est, deux compagnies du 321esous les ordres du commandant Favre. Bordeaux, Les Derniers jours du fort de Vaux,1916, p. 262.
Rem. Attesté ds Ac. 1835, 1878, Lar. 19e, Quillet 1965.
3. [P. anal. avec les divers mouvements d'attaque]
a) ESCR. Mouvement, coup porté par le tireur pour désorienter et toucher son adversaire. Avoir de l'attaque :
6. Un vieux, trente ans, conseillait un jeune, dix-huit ans, et lui expliquait à quel adversaire il avait affaire : ? Diable! Méfiez-vous. C'est une belle épée. Son jeu est net. Il a de l'attaque, pas de feintes perdues, du poignet, du pétillement, de l'éclair, la parade juste, et des ripostes mathématiques, bigre! Et il est gaucher. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 797.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxesiècle.
b) PÊCHE. Mouvement du poisson qui se jette sur l'appât :
7. Il faut faire choix d'une flotte qui soit la plus petite possible (...) afin que le pêcheur soit constamment averti de l'attaque de la perche, attaque quelquefois foudroyante. H. Coupin, Animaux de nos pays,1909, p. 194.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop.
c) SP. Action offensive :
8. Nous jouons, ? et attaque, défense, aile, percée, ouverture, bombardement d'un but... Il n'y a qu'à dire les mots du jeu pour sentir l'odeur de la terre. Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 298.
Rem. Désigne dans les sports individuels (courses, etc.) une accélération pour distancer les adversaires.
? Spéc. Ligne d'attaque ou p. ell. attaque. Ensemble des joueurs qui, dans les sports d'équipe sont chargés de conduire les mouvements offensifs.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop. et Lar. Lang. fr.
? [P. anal. avec l'état d'esprit de l'attaquant] D'attaque, loc. adv., fam. Être, se sentir d'attaque; un homme d'attaque. Synon. en forme, fort et vigoureux :
9. ? Eh bien alors Ferdinand! Toujours d'attaque? Toujours sur la brèche! Ça va? Ça va bien? ... ? Très bien! Très bien! Monsieur Gorloge! ... Céline, Mort à crédit,1936, p. 196.
10. ... le borgeiro se précipita sur la bête et l'ayant habilement saisie lui sectionna le bout de la queue qu'il se mit à broyer grâce à une dentition particulièrement d'attaque. Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 195.
B.? Emplois métaph. (cf. attaquer I B)
1. Action de chercher à vaincre un obstacle.
a) AGRIC., CARR., MINES, TRAV. PUBL. Action de se mettre à travailler le sol à l'aide d'un outil. Outil, tranchée d'attaque. Front d'attaque (cf. Lar. encyclop., Noël 1968) :
11. Les outils du mineur se rattachent à deux buts différents : l'attaque du massif et le chargement des fragments dans les véhicules. J.-N. Haton de La Goupillière, Cours d'exploitation des mines,1905, p. 279.
b) ALPINISME. Entreprise d'une escalade ou du franchissement d'un passage (cf. Gautrat 1970).Attaque d'un pic, d'une cheminée.
2. Action d'entamer quelque chose ou quelqu'un dans son intégrité physique.
a) [Le suj. désigne un agent destructeur inanimé (rarement animé, insectes, etc.)] Attaque d'un acide, du sel, de l'eau, de la grêle :
12. Même les inscriptions gravées dans la pierre subissent (...) l'attaque des lichens et des mousses, les éclatements... A. Arnoux, Visite à Mathusalem,1961, p. 13.
? Souvent au plur. [Avec un inanimé abstr.] Atteintes de l'âge, du temps, de la douleur.
? Spéc., CHIM. Interaction d'un corps sur un autre. Attaque du calcaire par l'acide. Synon. réaction.
b) MÉD. Atteinte subite et aiguë d'une maladie, le plus souvent à caractère cyclique. Synon. accès, crise.
? [Avec l'indication de la maladie] Attaque d'hémiplégie, de goutte, de choléra; attaque rhumatismale :
13. « Votre grand'mère est perdue, je le crains, me dit-il. Elle a voulu se lever cette nuit. Elle a été prise d'une attaque d'apoplexie et de paralysie. Elle est tombée et n'a pu se relever. Julie vient de la trouver par terre froide, immobile, sans connaissance. » G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 276.
? [Avec l'indication de l'organe affecté] Attaque de nerfs.
? Empl. absol. Tomber en attaque, avoir une attaque. Synon. attaque d'apoplexie.
Rem. Privat-Foc. 1870 remarque que les retours de la goutte, de l'asthme, des rhumatismes portent plutôt le nom ,,d'accès`` tandis que l'apoplexie et l'épilepsie ,,gardent toujours celui d'attaque``.
3. Action d'atteindre quelqu'un dans sa personne morale, sociale ou juridique.
a) DR. Action d'attaquer en justice :
14. ? Je dois donc vous prévenir, Monsieur, dit-il, et cela de la part de M. de Villefort, que votre mariage projeté avec Mllede Villefort a changé les dispositions de M. Noirtier envers sa petite-fille, et qu'il aliène entièrement la fortune qu'il devait lui transmettre. Hâtons-nous d'ajouter, continua le notaire, que le testateur n'ayant le droit d'aliéner qu'une partie de sa fortune, et ayant aliéné le tout, le testament ne résistera point à l'attaque, mais sera déclaré nul et non avenu. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 217.
b) Le plus souvent au plur. Action de critiquer quelqu'un ou quelque chose, de manifester son hostilité. Attaque de, attaque contre, attaque envers :
15. Dans les numéros du 1eret du 15 février de la Minerve française, M. Gonzague Truc a intitulé De quelques déformations de l'art littéraire une série d'attaques très vives contre un certain nombre d'écrivains d'aujourd'hui. Elles méritent d'être remarquées et discutées, parce qu'elles ne sont point l'explosion d'une fantaisie individuelle, mais qu'elles s'appuient sur les principes et s'expriment dans les termes coutumiers de la critique traditionnelle. Thibaudet, Réflexions sur la litt.,1936, p. 105.
C.? Emplois fig. (cf. attaquer I C).
1. Action d'entrer en contact avec quelque chose.
a) AÉRON. Action d'aborder l'air sous un certain angle. Angle d'attaque. Bord d'attaque. Le bord antérieur de l'aile.
Rem. Attesté ds Lar. encyclop., Quillet 1965 et Guilb. Aviat. 1965.
b) TÉLÉCOMM. Appel d'un poste téléphonique ou télégraphique.
Rem. Attesté ds Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.
2. Action d'adresser à quelqu'un des propos destinés à provoquer une réaction. Synon. approche, défi, sollicitation :
16. ? MlleMarie Belhomme, veuillez me solfier cet exercice. C'est une petite polka en sol, totalement dépourvue de méchanceté, mais la pauvre Marie, anti-musicienne au possible, n'a jamais pu la solfier correctement. Sous cette attaque directe, elle a tressailli, elle est devenue pourpre, et ses yeux tournent. Colette, Claudine à l'école,1900, p. 73.
? P. anal., fam. Tentatives de séduction. Repousser les attaques d'un galant :
17. Et là, à la première attaque brutale, elle céda, sur le divan, ainsi qu'une fille, d'avance résignée à l'aventure. Zola, L'Argent,1891, p. 215.
3. Début d'une action, d'une entreprise difficile :
18. L'homme circonscrit un certain domaine. Il énonce ce qu'il veut (...) L'homme fait ?uvre libre en se donnant des chaînes, des restrictions en vue d'un certain but. Ces commencements ne peuvent se déduire (avec certitude) de quoi que ce soit, sinon d'un désir et d'une intuition tout comparables à ceux auxquels obéit l'artiste dans l'attaque d'une ?uvre. Valéry, Entretiens avec F. Lefèvre,1926, p. 132.
? CHANT, MUS., PHONÉT. Début de l'émission d'un son, d'une note, d'un morceau, d'un phonème. Attaque franche, juste, forte, douce :
19. Le son charmant de sa voix [d'une femme], l'attaque râpeuse de certaines syllabes, une manière vaincue et suave de laisser tomber dans le registre grave la fin des phrases... Colette, Ces Plaisirs,1932, p. 18.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. à partir de Lar. 19e.
? Vx. Chef d'attaque. Celui qui donne l'ordre aux chanteurs, aux musiciens de jouer ou de chanter.
Rem. Attesté ds les dict. gén. de Lar. 19eà DG.
PRONONC. ET ORTH. : [atak]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. ataque avec un seul t.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1596 « atteinte, insulte, action violente contre qqn ou qqc. » (Hulsius, Dict. fr.-alemand); 2. 1611 « action d'attaquer l'ennemi » (Cotgr.); 1751 escr. (Encyclop.); 3. 1669 « accès subit de certaines maladies » (Widerhold, Nouv. dict. fr.-all., Basle d'apr. FEW t. 17, p. 203a). Déverbal de attaquer*.
STAT. ? Fréq. abs. littér. : 3 546. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 378, b) 4 255; xxes. : a) 4 078, b) 7 462.
BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Bader-Th. 1962. ? Baulig 1956. ? Bouillet 1859. ? Brüch 1913, p. 102. ? Canada 1930. ? Charles 1960. ? Duval 1959. ? Forest. 1946. ? France 1907. ? Fromh.-King 1968. ? Garnier-Del. 1961 [1958]. ? Gautrat 1970. ? Gay t. 1 1967 [1887]. ? Guilb. Aviat. 1965. ? Lacr. 1963. ? Lar. mén. 1926. ? Larch. 1880. ? Larch. Suppl. 1880. ? La Rue 1954. ? Le Breton Suppl. 1960. ? Littré-Robin 1865. ? March. 1970. ? Mar. Lex. 1933. ? Mar. Lex. 1961 [1951]. ? Méd. 1966. ? Méd. Biol. t. 1 1970. ? Noël 1968. ? Nysten 1824. ? Pierreh. Suppl. 1926. ? Plais.-Caill. 1958. ? Pomm. 1969. ? Privat-Foc. 1870. ? Sain. Lang. par. 1920, p. 370. ? Sandry-Carr. 1963. ? Schwarz-Hadik 1966. ? Springh. 1962. ? St-Edme t. 2 1825.

ATTAQUE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1596 « atteinte, insulte, action violente contre qqn ou qqc. » (Hulsius, Dict. fr.-alemand); 2. 1611 « action d'attaquer l'ennemi » (Cotgr.); 1751 escr. (Encyclop.); 3. 1669 « accès subit de certaines maladies » (Widerhold, Nouv. dict. fr.-all., Basle d'apr. FEW t. 17, p. 203a). Déverbal de attaquer*.

Attaque au Scrabble


Le mot attaque vaut 14 points au Scrabble.

attaque

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Les mots proches de Attaque

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Mots du jour


Rain     Torpille     Généreusement     Fromagère     Datif     Fourmi-lion     Ivresse     Arbitraire     Maussadement     Gabionner     

Les citations avec le mot Attaque


  1. Trois choses ne se reconnaissent bien qu'en trois lieux différents : la hardiesse dans le péril, l'ami dans le besoin et la sagesse dans les attaques de la colère.

    Auteur : Antoine Gombaud, chevalier de Méré - Source : Maximes, sentences et réflexions morales et politiques


  2. Le gars qui se croit capable de tout faire et qui rate tout ce qu’il fait, mais qui est content et qui s’en vante. Et il s’attaque à tous les genres dans le domaine artistique, que ce soit spirituel, que ce soit dramatique, que ce soit lyrique, avec une inconscience d’amateur. C’était ça mon personnage.

    Auteur : Bourvil - Source : Anthologie « Bourvil - 1955-1962 », réalisé par Jean-Baptiste Mersiol


  3. Et si ce virus avait beaucoup d'autres pouvoirs
    Que celui de s'attaquer à notre respiration
    S'il essayait aussi de nous rendre la mémoire
    Sur les valeurs oubliées derrière nos ambitions.


    Auteur : Fabien Marsaud, dit Grand Corps Malade - Source : Effets Secondaires (2020)


  4. L'attaque contre le World Trade Center en 2001 a été une courageuse tentative de libérer l'Amérique du XXe siècle. Les morts ont été tragiques, mais sinon c'était un acte dénué de sens. Et c'en était exactement le sens.

    Auteur : James Graham Ballard - Source : Millenium people (2005)


  5. Le regret n'est pas si évidemment nuisible qu'on est tenté de le penser. Il essaie de sauver le passé, il est l'unique recours que nous ayons contre les manoeuvres de l'oubli, le regret est la mémoire qui passe à l'attaque.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Carnets 1957-1972, 23 mars 1968


  6. Temporiser, c'est l'art de la défense; saisir le moment, l'art de l'attaque.

    Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Fragments d'un journal intime (1884, 1887, 1923, 1927)


  7. Mes souvenirs m'attaquent toujours là où je ne les attends pas. Ou quand je ne les attends plus.

    Auteur : Atiq Rahimi - Source : Syngué sabour. Pierre de patience (2008)


  8. Les excellentes leçons que Votre Majesté veut bien me donner sur l'hypocondrie plus élégamment appelée vapeurs, me font craindre pour l'honneur de ma raison, que Votre Majesté ne me croie attaqué de cette maladie.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 29 juin 1781


  9. Il faut l'attaquer sans ambages, sans délai, délibérément.

    Auteur : André Gide - Source : Journal, 12 mars 1906


  10. Malheur à qui attaque son siècle! Il faudra bien qu'il subisse les conséquences de cet attentat.

    Auteur : Henri Lacordaire - Source : Conférences


  11. Il n'y a de la flatterie à l'injure que la différence qui existe entre la mendicité et l'attaque à main armée. Toutes deux ont le même but et ne diffèrent que par les moyens.

    Auteur : Alphonse Karr - Source : Les Guêpes (troisième série), Septembre 1841


  12. Ses épîtres lui font des ennemis nouveaux! - Il attaque les faux nobles, les faux dévots, - Les faux braves, les plagiaires, - tout le monde.

    Auteur : Edmond Rostand - Source : Sans référence


  13. Vous verrez de quel bois nous nous chauffons lorsqu'on s'attaque à ceux qui nous peuvent appartenir.

    Auteur : Molière - Source : George Dandin (1666), I, 4, Monsieur de sotenville


  14. La jalousie est comme un acide qui attaque d'abord le coeur du jaloux lui-même pour atteindre ensuite celui qu'il jalouse.

    Auteur : Ostad Elahi - Source : 100 Maximes de Guidance


  15. Croiriez-vous bien qu'il n'a pas été permis à ce dernier de se défendre à visage découvert contre ce coquin qui attaque sous le masque?

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 14 juillet 1767


  16. Un homme est un homme, un point c'est tout. Si sa famille est menacée, sa religion attaquée, son mode de vie détruit, tout son univers en train de s'effondrer autour de lui, alors il devient capable de tuer. Ne crois pas qu'il laissera le nouvel ordre l'écraser sans d'abord lutter. Il y aura des gens qu'il n'hésitera pas à tuer.

    Auteur : Zadie Smith - Source : Sourires de loup (2000)


  17. Penseurs, voulez-vous vivre en paix avec le genre humain? respectez tous les fétichismes. Voulez-vous vivre en paix avec votre conscience, attaquez-les tous.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Philosophie prose


  18. Pourquoi nous attaquer à Dieu lui-même? Il est aussi malheureux que nous pouvons l'être. Depuis la mort de son pauvre fils, il n'a plus de goût à rien.

    Auteur : Erik Satie - Source : Cité par Ornella Volta dans Erik Satie (1977).


  19. J'ai essayé de m'attaquer aux grands problèmes de la société : les médicaments qui tuent, la pédophilie, l'adultère, la télé, la violence dans le foot, la politique, la justice.

    Auteur : Jean-Pierre Mocky - Source : Entretien Le Progrès 19 septembre 2018


  20. Il n'y a pas de petites attaques contre le droit. Le droit, c'est le coeur même de l'ordre. Blesser le droit, c'est tuer l'ordre.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Choses vues (1887-1900)


  21. Le droit de la défense naturelle n'emporte point avec lui la nécessité de l'attaque.

    Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : De l'esprit des lois (1748)


  22. La meilleure défense c'est l'attaque.

    Auteur : Anonyme - Source : Écrit anonyme


  23. L'art de la guerre consiste, avec une armée inférieure, à avoir toujours plus de force que son ennemi sur le point qu'on attaque ou sur le point qui est attaqué, mais cet art ne s'apprend ni dans les livres ni par l'habitude.

    Auteur : Napoléon Bonaparte - Source : Maximes et pensées de Napoléon


  24. Les mouches ne s'attaquent pas à un oeuf qui n'est pas fêlé.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  25. Ma plume n'attaquera jamais âme qui vive, je la garderai pour ma défense, comme une épée dans le fourreau.

    Auteur : Horace - Source : Satires, II, 1, 39


Les citations du Littré sur Attaque


  1. Tout à pied et de bonne ordonnance, il s'en vint avec ses gens requerre [attaquer] ses ennemis, qui se tenoient moult serrés, leurs lances retaillées de cinq pieds par devant eux

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 328


  2. On [en Grèce] voit croître l'homme et sa pensée : d'abord enfant, ensuite attaqué par les passions dans la jeunesse, fort et sage dans son âge mûr, faible et corrompu dans sa vieillesse ; l'État suit l'homme, passant du gouvernement royal ou paternel au gouvernement républicain, et tombant dans le despotisme avec l'âge de la décrépitude

    Auteur : Chateaubriand - Source : Génie, III, III, 2


  3. Qui attaquent par des discours de blasphème les pratiques du culte

    Auteur : MASS. - Source : Car. Culte.


  4. On a vu quelquefois de petites armées renverser de grands empires : ici 250,000 hommes attaquent une femme sans défense [Marie-Thérèse], et elle se soutient

    Auteur : Voltaire - Source : Mél. hist. Exam. du test. Alberoni.


  5. Quelquefois les piéges sont détendus sans que le gibier y soit resté ; cet accident est l'effet de la matoiserie des renards ; en avançant la patte par le côté de la planche, au lieu de s'engager sous la trappe, ils attaquent l'amorce, emportent, sains et saufs, la picorée

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Amér. Chasse.


  6. Les hypocrites me voudront mal à cause que j'attaque le vice jusques dans le sanctuaire

    Auteur : BALZ. - Source : liv. IV, lett. 10


  7. Les légions romaines l'attaquèrent [la phalange] avec avantage, les phalangites ne pouvant faire usage de leurs longues piques

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. VIII, p. 410, dans POUGENS


  8. Il [le cultivateur du nopal] détruira avec soin les animaux destructeurs, dont le plus redoutable est une chenille qui fait des traînées dans l'intérieur même de la plante, et attaque l'insecte [la cochenille] en dessous

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. VI, 18


  9. Il est constant que le cerveau est attaqué dans les maladies où le corps est entrepris

    Auteur : BOSSUET - Source : Connaiss. II, 6


  10. On les voit [les animaux].... attaquer et se défendre.... ruser même, et, ce qui est plus fin encore, prévenir les finesses

    Auteur : BOSSUET - Source : Conn. V, 1


  11. Stanislas, qui était généreux et qui n'aimait pas la satire, fut indigné qu'on osât ainsi personnaliser en sa présence [il s'agit des attaques de Palissot contre Rousseau]

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Confess. VIII


  12. L'attaque se fit avec une vigueur extraordinaire, et dura trois bons quarts d'heure ; car les ennemis se défendirent en fort braves gens ; mais comment auraient-ils pu faire ? pendant qu'ils étaient aux mains, tout notre canon tirait, sans discontinuer, sur les deux demi-lunes

    Auteur : Jean Racine - Source : Lett. à Boileau, 3 avril 1691


  13. Et pour la voir tomber [l'âme tiède], il ne faut pas même la voir attaquée

    Auteur : MASS. - Source : Carême, Tiédeur, 2


  14. Le lion, terreur des forêts, Chargé d'ans, et pleurant son antique prouesse, Fut enfin attaqué par ses propres sujets, Devenus forts par sa faiblesse

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : ib. III, 14


  15. S'il [Henri III] n'eût fait tuer que le duc de Guise, il en eût eu meilleur marché ; mais attaquer la sacrée pourpre [faire tuer le cardinal de Lorraine], c'était un crime irrémissible

    Auteur : FÉN. - Source : Dial. des morts mod. 16


  16. Antiochus ne demandoit que quelque occasion de s'attacher [s'attaquer] aux Romains

    Auteur : AMYOT - Source : Flamin. 17


  17. Nous sommes étonné que l'auteur de la Métromanie, qui avait été élu par l'Académie autant qu'il pouvait l'être, ait continué, après une exclusion dont elle avait été plus affligée que lui, à l'attaquer par des épigrammes qui ne font honneur ni à son équité, ni à sa reconnaissance

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Éloges, St Aulaire.


  18. Est-il rien que l'envie ou n'attaque ou n'infecte ?

    Auteur : ROTR. - Source : Bélis. V, 5


  19. On ne doit point desirer que si puissans monarques s'entr'attaquent

    Auteur : LANOUE - Source : 395


  20. Ainsin emporte les bestes leur rage à s'attaquer à....

    Auteur : MONT. - Source : I, 25


  21. Judas en fut averti, et il marcha aussitôt avec les plus vaillants de ses troupes, pour aller attaquer le gros de l'armée du roi qui était à Emmaüs

    Auteur : SACI - Source : Bible, Machab. I, IV, 3


  22. L'homme attaqué dépérit, et, au bout de quelques mois, meurt de consomption

    Auteur : CHATEAUBR. - Source : Amér. 25


  23. Martigues ne faudra point d'entamer le gasteau [d'attaquer]

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 268, II, 95


  24. En tant qu'il procede par maniere d'envayssement [attaque] de parolles et par la forme de reprendre

    Auteur : A. CHARTIER - Source : p. 406, dans RAYNOUARD, Lexiq.


  25. Sa mère, en haussant les épaules, prétendait que tout cela [une attaque de nerfs de Mme Bovary] c'était des gestes

    Auteur : G. FLAUBERT - Source : Mme Bovary, II, 387




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h40









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