La définition de Bougre du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Bougre
Nature : s. m.
Prononciation : bou-gr'
Etymologie : Bulgarus habitant de la Bulgarie. Dans le moyen âge, des doctrines religieuses semblables régnaient parmi les Bulgares et les Albigeois ; de là le nom de bougres donné à ces hérétiques. En dehors du langage de l'histoire, bougre est resté dans le plus bas langage, comme une injure et un jurement.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de bougre de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec bougre pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Bougre ?


La définition de Bougre

Nom de certains hérétiques que l'on assimilait aux albigeois.


Toutes les définitions de « bougre »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

BOUGRE. Interjection populaire
servant à marquer la colère. On dit, par atténuation, BIGRE. Il s'emploie aussi comme nom, pour désigner Quelqu'un de coquin ou de méprisable. Il fait au féminin BOUGRESSE. Un bon bougre. Une mauvaise bougresse.

Littré

BOUGRE (bou-gr') s. m.
  • 1Nom de certains hérétiques que l'on assimilait aux albigeois.
  • 2Celui qui se livre à la débauche contre nature?: dénomination venue de ce que les haines populaires accusaient les hérétiques de désordres infâmes.
  • 3 Terme de mépris et d'injure, usité dans le langage populaire le plus trivial et le plus grossier. Dans ce sens, il a aussi le féminin bougresse?: un vilain bougre, une méchante bougresse. Le bougre avait juré de m'amuser six mois?; Il s'est trompé de deux?, La Fontaine, Poésies mêlées, CLVI. Le dieu, qui vit la triste enluminure Et l'oripeau du poëte glacé, Se prit à dire, en style moins pincé?: Ce bougre-là n'aime pas la nature, Lebrun, Épigramme sur les jardins de Delille.
  • 4Jurement très grossier. Ah?! b? je me suis fait mal. Dans ce sens, ce mot ne s'écrit jamais que par sa première lettre?; et, quand il s'écrit, il se prononce bé. Les B, les F voltigeaient sur son bec, Gresset, Vert-Vert, IV.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ha?! male gent, bougre desloial, dist li papes, vous avés desiervi à perdre cors et avoir, Chr. de Rains, 123. Quant aucuns est condampnés comme bougres, sainte Eglise le doit abandonner à le [la] laie [laïque] justice, Beaumanoir, XI, 2. Et li juys et li bougre aucunne fois donnoient loier as crestiens, en tele maniere que?, Beaumanoir, XXXVIII, 15.

XVe s. Ces nouvelles s'espandirent, que Betisac avoit tenu un long temps l'opinion de boulgres, Froissart, III, IV, 7. Le cuer d'ire ou ventre me serre, De ce que ces faulz crestiens, Ces faulx bougres, ces ruffiens Si vont nostre loy destruisant, Martyre de saint Étienne. Il faisoit publiquement trancher les testes, pendre les larrons et meurtriers, brusler les bougres, Christine de Pisan, Charles V, part. II, ch. 5.

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

bougre \bow.?r?\ masculin

  1. (Religion) Hérétique.

Interjection - français

bougre \bu??\

  1. (Populaire) Servant à marquer la colère.
    • ? Quand je pense, disait-il, que, si j'étais resté dans l'armée après l'autre guerre, j'aurais ma retraite aujourd'hui. Je l'aurais, mon jardin, avec tout le temps pour le cultiver. Ah ! bougre de bougre de bougre de bougre ! (Jean L'Hôte, La Communale, Seuil, 1957, réédition J'ai Lu, page 13)

Nom commun - français

bougre \bu??\ masculin (pour une femme, on dit : bougresse)

  1. (Vieilli) Sodomite.
    • Le bougre tente, mais ses feux trop ardens s'éteignent dans l'effervescence de l'entreprise. (Donatien Alphonse François de Sade, La nouvelle Justine, ou Les malheurs de la vertu ; suivie de L'histoire de Juliette, sa s?ur, 1797, page 43)
  2. (Par extension) (Injurieux) Personne méprisable.
    • ? On m'appelait bandit, sapré gredin ! ? Sapré pour sacré ; ? elle disait aussi, bouffre pour bougre. (Jules Vallès, L'Enfant, G. Charpentier, 1889)
  3. (Par extension) Individu coquin ou gaillard. ? Note : Se dit alors souvent avec condescendance.
    • Pif ! Paf ! en voilà quatre d'assommés par ce grand bougre de lieutenant. (Alfred Jarry, Ubu Roi, 1896)
    • Un beau jour mon grand-père me dit négligemment : « Courteline doit être un bon bougre. Si tu l'aimes tant, pourquoi ne lui écris-tu pas ? » (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 60)
    • Ce sont de bons bougres, toujours prêts à trousser un jupon et à boire sans soif. (Blaise Cendrars, L'or, 1960, Folio, page 20)
    • « Là, je crois, cher Ilya Evseitch, que vous exagérez un peu? il n'est pas très sympathique, mais je le connais bien, ce n'est pas un si mauvais bougre? » (Nathalie Sarraute, Enfance, Gallimard, 1983, collection Folio, page 198)
    • Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d'abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chap. 5)
  4. (Par extension) Personne misérable ou malchanceuse.
    • J'ai eu peur de lui jusqu'au jour où mon oncle Joseph lui a donné dix sous et lui a parlé :
      « Comment ça va, Désossé ? »
      Et en s'en allant il a dit : « Pauvre bougre ! il ne mange pas tous les jours. »
      (Jules Vallès, L'Enfant, G. Charpentier, 1889)
    • Le bougre s'était trouvé aux premières loges, avait passé deux jours et deux nuits, gardant toujours son pont et sans rien comprendre, mais écoutant siffler, gronder et péter à ses oreilles tous les projectiles de la création. (Marcel Martinet, La maison à l'abri, 1918)
    • Pour tous les bougres qui braconnent
      Dedans la Sologne aux bourgeois,
      Ça n'est pas quand la lune donne
      Qu'il faut aller au bois:
      (Gaston Couté, La chanson d'un gars qui a mal tourné)
    • Les criminels responsables du meurtre de tant d'êtres voyaient impunément grossir leurs immondes bénéfices et leurs boutonnières rougir, tandis qu'afin que leur guerre se prolongeât, une justice sommaire abattait les pauvres bougres, coupables ou non de la moindre défaillance ! (Victor Margueritte, Debout les vivants!, 1932)
    • Autrefois, quand j'étais « cavé », comme dit Tacherot, je hantais de bons bougres qui rêvaient de reprise individuelle. Ça leur coûtait cher. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 187)
  5. (Louisiane) Mec, pote, gars.
    • Comment les affaires, bougre ?
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Trésor de la Langue Française informatisé


BOUGRE, ESSE, subst.

A.? Vx. Sodomite :
1. Il [Ravaillac] entendit en pleine chaire les prêtres et les moines traiter ce Roi [Henri IV] de bâtard et de bougre qui traînait derrière lui des bandes de larrons incestueux, de faussaires et d'athées... J. et J. Tharaud, La Tragédie de Ravaillac,1913, p. 18.
B.? P. ext., fam. Mauvais drôle ou (en bonne part) brave homme. Oh! un de ces bons garçons... qui sont au fond de mauvais bougres (E. et J. de Goncourt, Journal,1895, p. 769).Il a l'air d'un bandit et d'un pauvre bougre. Je lui donne vingt sous (Renard, Journal,1907, p. 1120).
SYNT. Sacré, vieux bougre; ne pas être un mauvais bougre.
Rem. Surtout péj. au fém., ce terme marque souvent au masc. la sympathie mêlée d'indulgence.
? Bougre de + adj. ou subst. :
2. Il [Hippolyte] criait, perdant sa dignité : ? Bougre d'ivrogne! vous le [le mort] mettez la tête en bas! Zola, Pot-Bouille,1882, p. 216.
C.? Pop., fam. Juron exprimant, suivant le ton de voix, la surprise, la colère, etc. Synon. bigre!Bougre de bougre de bougre! (Boylesve, La Leçon d'amour dans un parc,1902, p. 142):
3. « Le marquis de Saint-Loup-en-Bray! Ah! bougre! » s'était-il écrié, usant du juron qui était chez lui la marque la plus forte de la déférence sociale. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 747.
PRONONC. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [bug? ?], fém. [-g? ?s]. 2. Forme graph. ? Ac. Compl. 1842 écrit bougre ou boulgre. Cf. aussi Quillet 1965 qui ajoute le fém. bougresse ou boulgresse. Lar. 19e(Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop.), Guérin 1892 et DG : ,,Ce mot, considéré comme malhonnête, s'écrit rarement en entier, et ne figure le plus souvent que par sa lettre initiale (...), quelquefois même on le lit sous cette forme en prononçant bé- ou be-.``
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. a) 1172 bogre « hérétique » (Cart. de S. Loup, fo27 ro, Lalore dans Gdf. Compl.), forme attestée jusqu'à Chron. St Denis, H. de Fr., XVII, p. 401, ibid.; début xiiies. bougre (R. de Houdenc, Songe d'enfer, ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 245, 20, ibid.) ? 1534 (Rabelais, Gargantua, éd. Marty-Laveaux, t. 1, chap. 20, p. 75), à nouv. répertorié dep. Ac. Compl. 1842 qui considère le mot comme ancien; b) ca 1260 bogresse « personne qui se livre à la débauche contre nature » (De Jostice et de plet, I, 3, § 7 dans Gdf. Compl.), graphie isolée; ca 1450 bougre (Myst. viel testament, éd. du Baron James de Rothschild XVI, 9080, t. 1, p. 367 dans IGLF Litt.); puis 1606 (Nicot), rare, considéré comme ancien dep. Ac. Compl. 1842; p. ext. 2. 1579 fam. et péj. « individu » (P. de Larivey, Laquais, III, 6 dans Anc. Théâtre fr., éd. Viollet-le-Duc, t. 5, p. 67 dans IGLF Litt.); début xviiies. apposition précédant le mot qu'elle complète bougre de (J. de Domfront, p. 4 dans IGLF Techn.). Du b. lat. bulgarus « bulgare » (vies. Cassiodore, Var., 8, 10, 4 dans TLL s.v., 2240, 37; cf. 1201 Monachus Altisiod. [Auxerre] dans Du Cange t. 1, p. 772b : Evraudus Miles, haeresis illius, quam Bulgarorum vocant, coram Legato arguitur), les Bulgares étant considérés comme hérétiques notamment en tant que population d'où au xes. sont issus les célèbres Bogomiles de tendance dualiste, adversaires de la hiérarchie ecclésiastique, niant plusieurs sacrements, dont le mariage, très répandus et souvent persécutés pendant tout le Moyen Âge dans les Balkans et dans l'Empire byzantin.
STAT. ? Fréq. abs. littér. : 611. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 74, b) 777; xxes. : a) 2 184, b) 804.
BBG. ? Dub. Pol. 1962, p. 104. ? Lajaunie (M.-A.). Préjugés et lang. Vie Lang. 1968, p. 670. ? Orr. (J.). Bougre as expletive. Rom. Philol. 1947/48, t. 1, pp. 71-74. ? Orr. (J.). Qq. étymol. Archivum linguisticum. 1949, t. 1, p. 54. ? Popinceanu (I.). Elemente nichtlateinischen Ursprungs im französischen und rumänischen Wortschatz. In : [Mél. Gamillscheg (E.)]. München, 1968, p. 425. ? Sain. Lang. par. 1920, p. 365.

BOUGRE, ESSE, subst.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. a) 1172 bogre « hérétique » (Cart. de S. Loup, fo27 ro, Lalore dans Gdf. Compl.), forme attestée jusqu'à Chron. St Denis, H. de Fr., XVII, p. 401, ibid.; début xiiies. bougre (R. de Houdenc, Songe d'enfer, ap. Bartsch, Lang. et litt. fr., 245, 20, ibid.) ? 1534 (Rabelais, Gargantua, éd. Marty-Laveaux, t. 1, chap. 20, p. 75), à nouv. répertorié dep. Ac. Compl. 1842 qui considère le mot comme ancien; b) ca 1260 bogresse « personne qui se livre à la débauche contre nature » (De Jostice et de plet, I, 3, § 7 dans Gdf. Compl.), graphie isolée; ca 1450 bougre (Myst. viel testament, éd. du Baron James de Rothschild XVI, 9080, t. 1, p. 367 dans IGLF Litt.); puis 1606 (Nicot), rare, considéré comme ancien dep. Ac. Compl. 1842; p. ext. 2. 1579 fam. et péj. « individu » (P. de Larivey, Laquais, III, 6 dans Anc. Théâtre fr., éd. Viollet-le-Duc, t. 5, p. 67 dans IGLF Litt.); début xviiies. apposition précédant le mot qu'elle complète bougre de (J. de Domfront, p. 4 dans IGLF Techn.). Du b. lat. bulgarus « bulgare » (vies. Cassiodore, Var., 8, 10, 4 dans TLL s.v., 2240, 37; cf. 1201 Monachus Altisiod. [Auxerre] dans Du Cange t. 1, p. 772b : Evraudus Miles, haeresis illius, quam Bulgarorum vocant, coram Legato arguitur), les Bulgares étant considérés comme hérétiques notamment en tant que population d'où au xes. sont issus les célèbres Bogomiles de tendance dualiste, adversaires de la hiérarchie ecclésiastique, niant plusieurs sacrements, dont le mariage, très répandus et souvent persécutés pendant tout le Moyen Âge dans les Balkans et dans l'Empire byzantin.

Bougre au Scrabble


Le mot bougre vaut 9 points au Scrabble.

bougre

Informations sur le mot bougre - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Bougre


  1. Il s'était montré assez bon bougre pendant ces quelques jours passés côte à côte.

    Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : Le Coup de grâce (1939)


  2. Je suis parfois maladroit. Blessant, bourru, bête même. Empoté et désespérant. Mais je ne suis pas un mauvais bougre. J’ai la gentillesse ébouriffée des abeilles, je pique parfois sans m’en rendre compte la main qui approche, parce que je crois par habitude qu’elle va m’écraser. J’aimerais que vous le sachiez.

    Auteur : Jean-Baptiste Andrea - Source : Cent millions d'années et un jour (2019)


  3. Ah! la bougresse de lune! Elle en dégage, une poésie!

    Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 3 septembre 1906


  4. L'hôtelier n'était point mauvais bougre; il vendait sa bibine. Le reste le laissait froid.

    Auteur : François Carcopino-Tusoli, dit Francis Carco - Source : Les Belles Manières


  5. «Le marquis de Saint-Loup-en-Bray! Ah! bougre!» s'était-il écrié, usant du juron qui était chez lui la marque la plus forte de la déférence sociale.

    Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, A l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919)


  6. Il y a pour les touristes des magasins pleins de pierres du forum arrangées en presse-papiers pour mettre sur les bureaux. On a fait des porte-plume avec les marbres du temple. Tout cela agace bougrement les nerfs.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, à Louis Bouilhet, 4 mai 1851


  7. La prochaine fois qu'il t'arrivera de rentrer plus tard que minuit, je te refourrerai à Saint-Louis; tu y finiras tes vacances!... Bougre de polisson!... Chenapan!... D'abord, d'où viens-tu?

    Auteur : Georges Courteline - Source : Théodore cherche des allumettes (1898)


  8. Pauvre bougre... un pauvre homme qui s'est rétréci, qui s'est diminué, qui n'a pas exploité à fond ses possibilités...

    Auteur : Nathalie Sarraute - Source : Le Planétarium (1959)


  9. Pauvre cher bougre, j'ai bien envie de t'embrasser.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Lettre à Louis Bouilhet, 15 janvier 1850


  10. Chaque type, prends-le à part: c'est généralement un bon bougre, qui dit qu'il ne veut de mal à personne, et qui le croit.

    Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault


  11. Je parviens à jouer passablement les deux premiers morceaux d'Ibéria, qui sont bougrement difficiles.

    Auteur : André Gide - Source : Journal, 12 juin 1914


  12. En France, si vous criez «bougre de con» dans la rue, tout le monde se retourne.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : Les pensées de San-Antonio


  13. Là, il travaillait avec un ababa, un bougre qui ne savait pas parler et dont on disait qu'il était né avec le cerveau aussi vide qu'un coco sec.

    Auteur : Raphaël Confiant - Source : Régisseur du rhum (1999)


  14. Les rois sont de pauvres bougres qui n'ont le loisir d'être honnête homme qu'une fois sur deux.

    Auteur : Jean Anouilh - Source : Becket ou l'Honneur de Dieu


Les citations du Littré sur Bougre


  1. Le dieu, qui vit la triste enluminure Et l'oripeau du poëte glacé, Se prit à dire, en style moins pincé : Ce bougre-là n'aime pas la nature

    Auteur : LEBRUN - Source : Épigramme sur les jardins de Delille


  2. Et s'il ne les veut croire, ançois se veut tenir en se [sa] malvese erreur, il soit justiciés comme bougres [hérétique] et ars

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XI, 2


  3. On imposait à Octo Castellan, qu'il avoit commis le peché desordonné ou bougrerie

    Auteur : DU CANGE - Source : peccatum.


  4. Et li juys et li bougre aucunne fois donnoient loier as crestiens, en tele maniere que....

    Auteur : ID. - Source : XXXVIII, 15


  5. Et s'il ne les veut croire, ançois se veut tenir en se [sa] malvese erreur, il soit justiciés comme bougres et ars

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XI, 2


  6. Le bougre avait juré de m'amuser six mois ; Il s'est trompé de deux....

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Poésies mêlées, CLVI


  7. Li bougres [l'albigeois], li parfès [qui se dit le parfait], icil qui riens ne croit, Ne cuide pas qu'enfers ne que paradis soit

    Auteur : DU CANGE - Source : perfecti.


  8. Le cuer d'ire ou ventre me serre, De ce que ces faulz crestiens, Ces faulx bougres, ces ruffiens Si vont nostre loy destruisant, Martyre de saint Étienne. Il faisoit publiquement trancher les testes, pendre les larrons et meurtriers, brusler les bougres

    Auteur : CHRIST. DE PISAN - Source : Charles V, part. II, ch. 5


  9. Quant aucuns est condamnés comme bougres, par l'examination de sainte Eglise, sainte Eglise le doit abandonner à la laie justice

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XI, 2


  10. Il n'a en tout cest mont [ce monde] ne bougre ne herite, Ne fort popelican, vaudois ne sodomite, Se il vestoit l'abit où papelars s'abite, Qu'on ne le tenist jà à saint ou à ermite

    Auteur : RUTEB. - Source : 178


  11. Quant aucuns est condampnés comme bougres, sainte Eglise le doit abandonner à le [la] laie [laïque] justice

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XI, 2




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Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 13h49








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