La définition de Branler du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Branler
Nature : v. a.
Prononciation : bran-lé
Etymologie : Bourguig. brannai ; forme dérivée de brandir (comme brandiller), par l'intermédiaire d'un brandeler, contracté en branler. On trouve en effet brandeler : ; et même brander :

Voir les citations du mot BranlerSignification du mot Branler


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de branler de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec branler pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Branler ?


La définition de Branler

Mouvoir d'avant en arrière, faire aller deçà et delà.

Toutes les définitions de « branler »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

BRANLER. v. tr.
Mettre en branle. Branler les jambes. Branler les bras. Branler la tête. Il est aussi intransitif et signifie Être en branle. Ce plancher branle. La tête lui branle. Les dents lui branlent. Prov., Tout ce qui branle ne tombe pas. Branler au manche, dans le manche, se dit d'un Outil qui n'est pas solidement emmanché. Il signifie, figurément et familièrement, N'être pas ferme dans le parti qu'on a embrassé, dans la résolution qu'on a prise. Il signifie plus ordinairement Être menacé de perdre sa fortune ou sa place, la faveur dont on jouit, etc. Ce ministre branle au manche. Fig., Ces enfants n'osent branler devant leur père, Ils sont dans une crainte, dans une contrainte continuelle devant lui. Cette acception familière vieillit.

Littré

BRANLER (bran-lé) v. a.
  • 1Mouvoir d'avant en arrière, faire aller deçà et delà. Branlant le dard dont il le voulait percer, Fénelon, Tél. XVI. Cette tête que je branle n'est point assoupie, Descartes, Méd. I.

    Fig. Tant que je branle le menton, tant que je mange, c'est-à-dire tant que je vis. Oh?! tu seras ainsi tenu pour un poltron. - Soit, pourvu que toujours je branle le menton, Molière, Dép. amour. V, 1.

    Branler la tête, hésiter, ne pas accéder. Je branlais la tête à chaque somme, Hamilton, Gramm. 3.

  • 2 V. n. S'incliner de côté et d'autre. ? Nos destinées, Des Alpes et des Pyrénées Les sommets auront fait branler, Malherbe, VI, 8. Il y avait une fois une reine si vieille, si vieille que sa tête branlait comme les feuilles que le vent remue, Fénelon, XIX, 3. Ma dent branle, Sévigné, 378. Dents? Qui, durant qu'il fait vent, branlent sans qu'on les touche, Régnier, Sat. X. Faites que tout le ciel branle à votre cadence, Régnier, Sat. IX.

    Fig. Rien n'est juste de soi?; tout branle avec le temps, Pascal, Vrai bien, 4. Quelque terme où nous puissions nous attacher et nous affermir, il branle et nous quitte, Pascal, dans COUSIN. Les hommes qui ne branlent presque que par des secousses, Pascal, Imag. 1.

    Branler dans le manche, ou au manche, se dit d'un instrument qui n'est pas solidement emmanché?; et figurément, être menacé dans sa position, dans sa fortune, etc.

  • 3Se remuer, se mouvoir. Ne branlez pas de là. On leur a dit qu'il ne faut pas branler, ni aller et venir, Sévigné, 551. Je pense qu'elle s'attendait que je dusse lui céder ma place?; je lui devais une incivilité de l'autre jour, je la lui payai comptant, et ne branlai pas, Sévigné, 27. La Bretesche avait défenses expresses de branler, quelque combat qu'il entendît, Saint-Simon, 47, 50.

    Fig. Ces écoliers n'osent branler devant le maître. Il y allait de la vie à branler tant soit peu sous le commandement du général, Bossuet, Hist. III, 6.

  • 4Menacer de se révolter. On viendra dire qu'une province s'est révoltée et qu'une autre branle, Guez de Balzac, Avis écrit. Toutes les provinces qui branlent déjà, ne se déclareront-elles pas?? Retz, II, 300.

    PROVERBE

    Tout ce qui branle ne tombe pas, se dit pour exprimer qu'une chose qui n'est pas solide peut durer, qu'une personne qui est maladive peut vivre longtemps.

HISTORIQUE

XIe s. Quant l'oït Guenes, l'espée [il] en a branlie, Ch. de Rol. XXXVI. De son espieu la hanste [il] en a branlée, ib. CCXL.

XIIe s. Lors [il] commença son tinel [massue] à branler, Bat. d'Aleschans, 5119. Tant espié fort branler et paumoier, Ronc. p. 58.

XIIIe s. Roonel mot ne respondi?; Qar il ne pot, que trop l'estraint Li laz, et dant Renart l'empaint Par les piez et le fet branler, Ren. 24757. Tant par est la bataille fors, Lombart commencent à branler?; Car il ne porent mais souffrir, Guill. de Palerme. Tuit li crestien en branlerent, Hist occid. des croisades, t. II, p. 312.

XIVe s. Quant le Breton les vit, le cheval va brochant, L'escu mist en chantel, la lance va branlant, Guesclin. 15828.

XVe s. Et se tenoient cils à cheval pour reconforter les batailles qui branleroient, Froissart, I, I, 92. Marne l'ensaint?; les haulz bois profitables Du noble parc puet l'en veoir branler, Deschamps, Le bois de Vincennes. Et branloient toutes nos enseignes comme gens quasi desconfitz, Commines, II, 2.

XVIe s. Louis Sforce, sous qui avoit si longtemps branslé toute l'Italie, on l'a veu mourir prisonnier à Loches?! Montaigne, I, 66. Nostre ame ne branle qu'à credit, serve et captive soubs l'auctorité d'aultruy, Montaigne, I, 161. La profession des pyrrhoniens est de bransler, doubter et enquerir, Montaigne, II, 230. Le soleil bransle, sans sejour, sa course ordinaire, Montaigne, II, 261. Le ciel et les estoiles ont branslé 3000 ans?; tout le monde l'avoit ainsi creu, Montaigne, II, 329. Tout ce qui branle ne tumbe pas, Montaigne, IV, 86. Je ne veulx pas que vous le poussiez, ny le bransliez?; mais seulement ne le soubstenez plus, Montaigne, IV, 353. Ayant quelque temps branlé [dansé] à la lourdesque, Yver, p. 573. L'armée n'estoit point encore tournée en fuitte à val de roupte, mais bransloit desjà et estoit en grand desarroy, Amyot, Pélop. 60. Les eschelles branloient et plioient sous le faix, Amyot, Aratus, 9. Le peuple, voyant Le gouverneur armé à l'Etape et au Martroy, branloit pour la pluspart à se jetter de son costé?: mais?, D'Aubigné, Hist I, 134. Il jugeoit à leur mouvement, s'ils branloient ou marchoient resolus, D'Aubigné, III, 285. Les dents branlent par la relaxation des gencives, Paré, XV, 27.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BRANLER. - HIST.

XVIe s. Ajoutez?: Tous chalans sont tenus de bransler [suspendre la marche], arriver, venir à la chambre de ladite recepte, Mantellier, Glossaire, Paris, 1869, p. 14.

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Encyclopédie, 1re édition

BRANLER, v. n. en terme de Commerce, se dit d'un marchand ou d'un banquier, qui fait présenter ses billets par tout pour avoir de l'argent, & qui donne par-là à connoître qu'il est sur le penchant de sa ruine & prêt à faire faillite. Voyez Faillite. (G)

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Wiktionnaire


Verbe - français

branler \b???.le\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se branler)

  1. Mettre en branle ; mettre en mouvement ; agiter.
    • La mère Malard, branlant son bonnet noir, en a avalé les « Ave Maria » qu'elle bavotte à mi-voix, au long des heures, pour la conversion des pécheurs. (Jean Rogissart, Mervale, Éditions Denoël, Paris, 1937, page 20)
  2. (Québec) Bouger, se dandiner.
    • Ces enfants n'osent branler devant leur père, ils sont dans une crainte, dans une contrainte continuelle devant lui.
  3. (Par extension) (Vulgaire) Travailler. ? Note : En général utilisé à la négation.
    • Si tu crois que tu vas gagner en endurance à rien branler chez toi, à boire des binches et fumer des pétards devant la console avec tes potes, va falloir y réfléchir à 2 fois ! (Geogeo2, dans le forum « Gagner en endurance en restant chez soi », le 25 août 2009, sur le site Skipass (www.skipass.com))
  4. (Vulgaire) Masturber, caresser le sexe d'une personne (en général un homme) pour lui procurer du plaisir.
    • Elle l'a branlé longuement et puis il a joui.
    • les mots d'homme qu'on n'aimait pas jouir, branler. (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 18.)
  5. (Intransitif) Être en branle, en équilibre instable.
    • Tu croyais fouler le sol ferme, une piste ? une pissate ? te fier à son gazon honnête, il branle au même instant, la vase qu'il dissimule fait irruption à la surface, gargouille, emplit ta chaussure de sa rouille putride. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Ce plancher branle.
    • La tête lui branle.
    • Les dents lui branlent.
  6. (Pronominal) (Vulgaire) Se masturber, faire des mouvements de va-et-vient avec sa main sur son pénis ou son clitoris.
    • Pardon, fit-elle drôlement. Ne sais-tu pas que toutes les pucelles se branlent ? (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
    • Mais je vais trop vite : « paille » pour paja, très bien. Traduction littérale. Mauvaise traduction, cependant. Car para, hacerse una paja, « se faire une paille », veut dire se branler. C'est coton, en tout cas, de rendre la richesse du langage populaire de Manglano, qui disait : « Después de la sopa de pasa, una siesta : la dicha, macho. A tocarse la picha, ¡ la gran paja ! » (Jorge Semprún, Le Mort qu'il faut, 2001, p. 158-159)
    • Il s'agite en rythme, le branleur qui se branle, faisant s'agiter ma queue dans son anus, sans que j'ai besoin de m'épuiser à la tâche. (Jean-Marc Brières, Profession « Régulateur », Éditions Textes Gais, 2015, chap. 6)
  7. (Pronominal) (Argot) Prendre du plaisir à travailler ou réfléchir sur un sujet supposé sans réel intérêt.
    • Il s'est branlé sur l'étude de la culture des navets au Paraguay.
  8. (Pronominal) (Vulgaire) Ne pas s'intéresser à quelque chose.
    • Je m'en branle de tes problèmes.
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Trésor de la Langue Française informatisé


BRANLER, verbe.

I.? Emploi trans.
A.? [Le compl. d'obj. dir. désigne une partie du corps humain; en partic. en parlant de la tête] Agiter de droite à gauche, de haut en bas :
1. ... il était seul et paraissait soucieux. Avant de stopper, il regarda son frère, et branla plusieurs fois la tête. R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 334.
? Fam. Branler le menton. Manger :
2. Chacun d'eux mange en diable (...) Il faut voir leur vitesse À branler le menton. Leclair, Les Méditations d'un hussard,1809, p. 56.
B.? [Le compl. d'obj. dir. désigne une chose] Secouer, faire trembler :
3. ... trois [garçons] s'étaient attelés à une grosse poutre, et ils essayaient de la déroquer en la branlant comme un timon, au risque de tout se chavirer dessus. Giono, Batailles dans la montagne,1937, p. 121.
? Fam., forme interr. Qu'est-ce qu'il branle? Que fait-il?
C.? [Le compl. d'obj. dir. désigne une pers.] Trivial. Masturber :
4. C'est là qu'il a rencontré la peintresse Jacquemin, qu'il n'a pas baisée, dit-il, mais qu'il a branlée... E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 603.
? Emploi pronom. Se branler. Se masturber.
? Au fig. Se les branler. Ne rien faire. S'en branler. Rester indifférent, s'en moquer :
5. L'opinion du mitan sur mon compte, avec la mentalité qui y régnait maintenant, je m'en branlais éperdument. A. Simonin, Touchez pas au grisbi,1953, p. 77.
II.? Emploi intrans.
1. Trembler, osciller, manquer d'assise, de solidité :
6. La main de Gilbert lui branla : il laissa choir son verre sur la pierre du foyer. Pourrat, Gaspard des Montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 271.
? Au fig.
? [En parlant d'une pers.] Bouger, broncher :
7. Mais le vieux les terrorise. Ils n'osent pas branler devant lui. A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 314.
? [En parlant d'une opinion] Varier, changer :
8. ... deux fois déjà je me suis donné la peine (...) d'écouter les harmonies si pauvres de ce compositeur au nom si riche [Widor] (...), et mon opinion sur Widor ne branle pas. Il est crevant tant sa musique est ennuyeuse. Willy, Notes sans portées,1896, p. 79.
? Loc. Branler au manche, du manche, dans le manche. [En parlant d'un outil] Être mal emmanché :
9. La lame branlait dans le manche, il [Ravaillac] le porta chez Jean Barbier, frère de l'hôte des Cinq Croissants et tourneur au faubourg Saint-Jacques, pour le faire emmancher [le couteau] de neuf. J. et J. Tharaud, La Tragédie de Ravaillac,1913, p. 114.
? Au fig. Manquer de solidité, de stabilité, être dans une situation précaire :
10. Pignaver branlait du manche et trottinait doucettement vers le tombeau. A. Arnoux, Le Rossignol napolitain,1937, p. 246.
2. Être secoué de branlements. Le tramway branlait et allait (Valéry, Degas, danse, dessin,1936, p. 99).
Rem. On trouve dans la doc. les dérivés suivants a) Branlocher, verbe trans., arg., néol. d'aut. Masturber. Je fais coucher d'abord mon idiot pour qu'il me foute sérieusement la paix (...) Je le branloche un tout petit peu, ça le tenait tranquille d'habitude (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 324). Au fig. Agiter, remuer, entretenir dans un état d'incertitude inquiète. ... ils étaient pas là comme nous à branlocher des petits chagrins (Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 593). b) Branlochant, ante, adj., néol. d'aut. Hésitant, qui fait preuve d'incertitude, d'instabilité. Branlochants d'incohérence (Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 324). c) Branlure, subst. fém., arg. Individu de peu d'envergure. Synon. branleur.
PRONONC. : [b? ? ?le], (je) branle [b? ? ?:l].
ÉTYMOL. ET HIST. ? A. ? 1. Ca 1100 trans. « faire bouger, agiter (à l'orig. une arme) » (Roland, éd. J. Bédier, 3327); 1546 bransler la teste (Rabelais, Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 213); 1611 fig. bransler la tête (Cotgr.); 1611 bransler au manche (Cotgr.); 1671 (Pomey : Les dents me branlent); d'où 1847 subst. fém. branlante « dent » (Dict. d'arg., 151 dans IGLF Techn.); p. ext. a) très vulg. [1594 d'apr. FEW t. 15, 1, p. 248a]; 1640 bransler « faire l'acte charnel » (Oudin Curiositez add.); b) 1967 pop. branler synon. de faire (Éd.); 2. ca 1285 pronom. « se remuer » (Artur, B.N. 337, fo27b dans Gdf. Compl.); 1671 « se balancer » (Pomey) ? 1677 (Miège, A new dictionary French and English, Londres); 1953 pop. s'en branler « s'en moquer » supra ex. 5. B.? 1165-70 intrans. « chanceler, faiblir » (B. de Ste-Maure, Troie, 7166 dans T.-L.). Contraction de brandeler « vaciller » (ca 1172 Chr. de Troyes, Cligès, éd. W. Foerster, 3776), dér. du rad. de brandir1*; suff. -eler*. L'hyp. d'une dérivation d'un b. lat. *brandulare (Vox rom., t. 8, pp. 5-7) ne semble pas à retenir en raison du manque de productivité du suff. -ulare à cette époque (FEW t. 15, 1, pp. 251-252). Le sens pop. « s'en moquer » a subi la même évolution sémantique que le verbe balancer*.
STAT. ? Fréq. abs. littér. Branler : 196. Branlé : 12.
BBG. ? Jaberg (K.). Zu den französischen Benennungen der Schaukel. Vox rom. 1945/46, t. 8, pp. 5-8. ? Rice (C. C.). Romance etimologies. P. M. L. A. 1911, t. 26, p. 334.

BRANLER, verbe.
ÉTYMOL. ET HIST. ? A. ? 1. Ca 1100 trans. « faire bouger, agiter (à l'orig. une arme) » (Roland, éd. J. Bédier, 3327); 1546 bransler la teste (Rabelais, Tiers Livre, éd. Marty-Laveaux, t. 2, p. 213); 1611 fig. bransler la tête (Cotgr.); 1611 bransler au manche (Cotgr.); 1671 (Pomey : Les dents me branlent); d'où 1847 subst. fém. branlante « dent » (Dict. d'arg., 151 dans IGLF Techn.); p. ext. a) très vulg. [1594 d'apr. FEW t. 15, 1, p. 248a]; 1640 bransler « faire l'acte charnel » (Oudin Curiositez add.); b) 1967 pop. branler synon. de faire (Éd.); 2. ca 1285 pronom. « se remuer » (Artur, B.N. 337, fo27b dans Gdf. Compl.); 1671 « se balancer » (Pomey) ? 1677 (Miège, A new dictionary French and English, Londres); 1953 pop. s'en branler « s'en moquer » supra ex. 5. B.? 1165-70 intrans. « chanceler, faiblir » (B. de Ste-Maure, Troie, 7166 dans T.-L.). Contraction de brandeler « vaciller » (ca 1172 Chr. de Troyes, Cligès, éd. W. Foerster, 3776), dér. du rad. de brandir1*; suff. -eler*. L'hyp. d'une dérivation d'un b. lat. *brandulare (Vox rom., t. 8, pp. 5-7) ne semble pas à retenir en raison du manque de productivité du suff. -ulare à cette époque (FEW t. 15, 1, pp. 251-252). Le sens pop. « s'en moquer » a subi la même évolution sémantique que le verbe balancer*.

Branler au Scrabble


Le mot branler vaut 9 points au Scrabble.

branler

Informations sur le mot branler - 7 lettres, 2 voyelles, 5 consonnes, 6 lettres uniques.

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Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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branler

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Les citations avec le mot Branler


  1. Ils prirent en silence un déjeuner qui ne méritait pas un commentaire. Rien ne vint ébranler les murs qui cachaient cette vie qui n'en était pas une. Les mots n'avaient pas de nageoires au fond de la mer noire des pensées perdues.

    Auteur : Susie Morgenstern - Source : Lettres d'amour de 0 à 10 ans (1996)


  2. Oh ! si tu déchirais les cieux, et si tu descendais,
    Les montagnes s'ébranleraient devant toi,
    Comme s'allume un feu de bois sec,
    Comme s'évapore l'eau qui bouillonne ;
    Tes ennemis connaîtraient ton nom,
    Et les nations trembleraient devant toi.


    Auteur : La Bible - Source : Esaïe, LXIV, 1


  3. Se sublimer est noble, se cultiver est bénéfique, se maîtriser est viril, mais pour l'âme véritablement inspirée, tout cela paraît bien médiocre et bien plat quand on peut se branler.

    Auteur : Michel-Ange - Source : Lettre au pape Jules II


  4. De ce soupir que faut-il que j'augure?
    Du sang qui se révolte est-ce quelque murmure?
    Croirai-je qu'une nuit a pu vous ébranler?
    Est-ce donc votre coeur qui vient de nous parler?
    Songez-y. Vous devez votre fille à la Grèce.


    Auteur : Jean Racine - Source : Iphigénie en Aulide (1674), I, 3, Ulysse


  5. Ces paroles esmeurent et esbranlerent la plus part de l'armée de Demetrius.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Pyrrhus, 22


  6. Les grandes âmes ne sont pas celles qui aiment le plus souvent ; c'est d'un amour violent que je parle : il faut une inondation de passion pour les ébranler et les remplir. Mais, quand elles commencent à aimer, elles aiment beaucoup mieux.

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Discours sur les passions de l'amour (1652-1653)


  7. Ecrire c'est ébranler le sens du monde, y disposer une interrogation indirecte, à laquelle l'écrivain, par un dernier suspens, s'abstient de répondre. La réponse, c'est chacun de nous qui la donne, y apportant son histoire, son langage, sa liberté.

    Auteur : Roland Barthes - Source : Sans référence


  8. L'erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu'elle devient collective. Aucun argument rationnel ne peut alors l'ébranler.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente


  9. Les grands majordomes sont grands parce qu’ils ont la capacité d’habiter leur rôle professionnel, et de l’habiter autant que faire se peut ; ils ne se laissent pas ébranler par les événements extérieurs, fussent-ils surprenants, alarmants ou offensants. Ils portent leur professionnalisme comme un homme bien élevé porte son costume : il ne laissera ni des malfaiteurs ni les circonstances le lui arracher sous les yeux du public ; il s’en défera au moment où il désirera le faire, et uniquement à ce moment, c’est-à-dire, invariablement, lorsqu’il se trouvera entièrement seul. C’est, je l’ai déjà dit, une question de « dignité »

    Auteur : Kazuo Ishiguro - Source : Les vestiges du jour (2002)


  10. Le grand art de régner est le premier des arts.
    Il ne se borne point aux fatigues de Mars;
    Il n'est point renfermé dans le soin politique
    D'abaisser la fierté d'un voisin tyrannique,
    Ou d'ébranler l'Europe, ou d'y donner la loi.


    Auteur : Voltaire - Source : La Police sous Louis XIV (1742)


  11. Il fallut qu'un Italien, le colonel Delfanti, s'élançât le premier; alors les soldats s'ébranlèrent, et la foule suivit.

    Auteur : Philippe-Paul de Ségur - Source : Histoire de Napoléon et de la Grande Armée en 1812 (1824)


  12. Ce n'est pas avec la raison, et c'est le plus souvent contre elle, que s'édifient les croyances capables d'ébranler le monde.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Hier et Demain


  13. Dans les temps de peu de croyance, où les religions à force de fautes ont fini par ébranler Dieu dans l'âme humaine, le premier devoir du penseur, c'est de faire des actions affirmantes.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Philosophie prose


  14. J'ai vu il y a 8 jours un singe dans la rue se précipiter sur un âne et vouloir le branler de force.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Lettre à Louis Bouilhet, 15 janvier 1850


  15. On dit aussi qu'il fut professeur dans un lycée et qu'on n'a pas pu le garder à cause de cette manie terrible de se branler par sa poche percée derrière son bureau, en pleine classe... que les enfants n'apprenaient plus rien.

    Auteur : Alphonse Boudard - Source : L'Hôpital (1974)


  16. Je vous connois: je sais tout ce que je m'apprête, et je vois quels malheurs j'assemble sur ma tête; mais le dessein est pris: rien ne peut m'ébranler.

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithridate (1673), IV, 4, Monime


  17. J'aimerais mieux branler la pique - Que de foutre en paralytique: - Le plaisir gît au remuement.

    Auteur : Pierre Motin - Source : Sans référence


  18. Les grandes âmes ne sont pas celles qui aiment le plus souvent: c'est d'un amour violent que je parle. Il faut une inondation de passion pour les ébranler et pour les remplir. Mais quand elles commencent à aimer, elles aiment beaucoup.

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Discours sur les passions de l'amour


  19. Il y a certains êtres dont la seule présence suffit à vous ébranler et les sens et l'âme.

    Auteur : Marc Martiniani, dit Marcus Malte - Source : Garden of Love (2007)


  20. Bernard Arnault : Truand à branler.

    Auteur : Laurent Baffie - Source : Dictionnaire des noms propres (ou presque ! ) (2015)


  21. Edicter des lois violant les habitudes et les intérêts généraux, et ne pouvant donc être observées, c'est ébranler dans les âmes le respect des codes, ciment essentiel des grandes civilisations.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente (1923)


  22. Il n'y a jamais eu un trône aussi haut que le rire ne pût ébranler à sa base.

    Auteur : Gordon Rupert Dickson - Source : Pour quelle guerre (1967)


  23. Tu deviendras à tel point la pierre angulaire de l'humanité qu'arracher ton nom de ce monde serait l'ébranler jusqu'aux fondements.

    Auteur : Ernest Renan - Source : Vie de Jésus (1863)


  24. Un juste qui se laisse ébranler devant le méchant est comme une source aux eaux troubles ou une fontaine polluée.

    Auteur : La Bible - Source : Proverbes, XXV, 26


  25. Plutôt qu'ébranler la justice par la force qui fait haïr, mieux vaut se refuser une victoire décriée. On goûte un triomphe d'une heure, mais bientôt il se fane et fait la honte d'un foyer.

    Auteur : Jean Racine - Source : Andromaque (1667)


Les citations du Littré sur Branler


  1. On leur a dit [aux recrues de Bretagne] qu'il ne fallait pas branler ri aller et venir quand ils sont dans leurs rangs : ils se laissaient rouer l'autre jour par le carrosse de Mme de Chaulnes sans vouloir se retirer d'un seul pas

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 15 mai 1689


  2. Tant par est la bataille fors, Lombart commencent à branler ; Car il ne porent mais souffrir

    Auteur : GUILL. - Source : DE PALERME. Tuit li crestien en branlerent, Hist occid. des croisades, t. II, p. 312


  3. Je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi qui le pensais fusse quelque chose ; et, remarquant que cette vérité : je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule pour le premier principe de la philosophie que je cherchais

    Auteur : DESC. - Source : Méth. IV, 1


  4. Tout ce qu'on a fait d'efforts pour la détruire [la religion chrétienne] n'a pu l'ébranler, et l'a plutôt affermie

    Auteur : BOURD. - Source : ib. p. 244


  5. Rodrigue suit ici son devoir sans rien relâcher de sa passion ; Chimène fait la même chose à son tour, sans laisser ébranler son dessein par la douleur où elle se voit abîmée ; et, si la présence de son amant lui fait faire quelque faux pas, c'est une glissade dont elle se relève à l'heure même

    Auteur : Corneille - Source : Cid, Exam.


  6. Et se tenoient cils à cheval pour reconforter les batailles qui branleroient

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 92


  7. Pas plus que 100,000 pelotes de neige n'ébranleront des murailles d'airain

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. XXIV, 10


  8. Les grandes âmes ne sont pas celles qui aiment le plus souvent.... il faut une inondation de passion pour les ébranler et pour les remplir

    Auteur : Blaise Pascal - Source : ib.


  9. .... Nos destinées, Des Alpes et des Pyrénées Les sommets auront fait branler

    Auteur : MALH. - Source : VI, 8


  10. [Un homme si bas] Vous pourroit-il saluer hautement ? Fort lui seroit, car petite clochette A beau branler, avant qu'un haut son jecte

    Auteur : MAROT - Source : II, 90


  11. Et tâchons d'ébranler, de force ou d'industrie, Ce malheureux dessein qui nous a tous troublés

    Auteur : Molière - Source : Tart. IV, 2


  12. Des scandales qui peuvent ébranler leur foi

    Auteur : MASS. - Source : Car. Resp. hum.


  13. À la nouvelle du départ de Napoléon, gâtés par l'habitude de n'être commandés que par le conquérant de l'Europe, n'étant plus soutenus par l'honneur de le servir, et dédaignant d'en garder un autre, ces vétérans [la vieille garde] s'ébranlèrent à leur tour et tombèrent dans le désordre

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. XII, 1


  14. Dans le toucher, les corps appliqués immédiatement sur le nôtre, ne peuvent manquer d'ébranler les nerfs ; le même doit arriver dans les autres sens

    Auteur : BOSSUET - Source : Connaiss. IV, 6


  15. Venait-il renverser l'ordre des éléments ? Sur ses antiques fondements Venait-il ébranler la terre ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Ath. I, 4


  16. On voit ces purs esprits [dans l'enfer du VIe livre de l'Énéide] branler au gré des vents, Ou noyés dans les eaux, ou brûlés dans les flammes ; C'est ainsi qu'on nettoie et qu'on purge les âmes

    Auteur : L'ABBÉ PELLEGRIN - Source : dans VOLT. Dict. phil. Purgatoire


  17. La licence qu'on a prise d'ébranler les règles

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. X.


  18. Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutrin, v.


  19. Être d'un siècle entier la pensée et la vie, Émousser le poignard, décourager l'envie, Ébranler, raffermir l'univers incertain

    Auteur : LAMART. - Source : Médit. II, 7


  20. Devant qu'il soit deux ans, Je veux que l'on me voie avec des airs fendants, Dans un char magnifique, allant à la campagne, Ébranler les pavés sous six chevaux d'Espagne

    Auteur : REGNARD - Source : Ménechmes, IV, 2


  21. L'action de ce feu [le feu central] est si grande, la force de l'explosion est si violente, qu'elle produit, par sa réaction, des secousses assez fortes pour ébranler et faire trembler la terre

    Auteur : BUFF. - Source : Hist. nat. Preuv. théor. Oeuv. t. II, p. 292


  22. Auras-tu donc toujours des yeux pour ne point voir, Peuple ingrat ? quoi ! toujours les plus grandes merveilles, Sans ébranler ton coeur, frapperont tes oreilles ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Ath. I, 1


  23. Je l'ai vu s'éblouir, je l'ai vu s'ébranler

    Auteur : Voltaire - Source : Brut. III, 2


  24. Dieu ébranlera tout l'État pour l'affranchir [Henriette] de ces lois ; il met les âmes à ce prix ; il remue le ciel et la terre pour enfanter ses élus

    Auteur : BOSSUET - Source : Duch. d'Orl.


  25. Oubli, nouveau plaisir, course du temps leger N'ont pouvoir d'ebranler mes pensers immuables

    Auteur : DESPORTES - Source : Diane, II, 75, stances.




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Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 20h47








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