La définition de Écuyer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Écuyer
Nature : s. m.
Prononciation : é-kui-ié ; l'r ne se lie jamais ; au plu
Etymologie : Bourguig. écué ; provenç. escudier, escuder, escuier ; espagn. escudero ; portug. escudeiro ; ital. scudiere ; du bas-lat. scutarius, de scutum, écu ; angl. squire, esquire. Barbazan faisait venir l'écuyer portant l'écu, de scutifer ; l'écuyer pour l'écurie, de equus ; et l'écuyer tranchant, de escarius, de esca. Les formes communes aux langues romanes montrent que ce mot ne peut venir que de scutarius, lequel a pris ensuite dans le service de la maison féodale diverses acceptions.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de Écuyer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec Écuyer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Écuyer ?


La définition de Écuyer

Anciennement, gentilhomme qui portait l'écu d'un chevalier.


Toutes les définitions de « Écuyer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉCUYER, ÈRE. (U se prononce UI.) n.
Celui, celle qui enseigne à monter à cheval, qui dresse les chevaux au manège. Quel est l'écuyer qui tient ce manège? Écuyers de l'École de Saumur. Cet homme est bon écuyer, Il monte bien à cheval, il sait bien mener, bien dresser un cheval. Il se disait anciennement d'un Gentilhomme qui suivait et accompagnait un chevalier, qui portait son écu et l'aidait à prendre ses armes et à se désarmer. Il était aussi le Titre que portaient anciennement les jeunes gens de la plus haute qualité, jusqu'à ce qu'ils eussent été armés chevaliers avec les cérémonies d'usage. Il était également le Titre que portaient autrefois, en France, les simples gentilshommes et les anoblis. Cette qualification est encore fort usitée en Angleterre. Il désignait en outre Celui qui avait la charge, l'intendance de l'écurie d'un prince, d'un grand seigneur. Le grand écuyer de France. Le premier écuyer.

ÉCUYÈRE se dit spécialement d'une Femme qui fait des exercices équestres dans un spectacle public. Bottes à l'écuyère, Bottes dont se servent les cavaliers.

ÉCUYER s'est dit autrefois de Celui qui donnait la main à une princesse, à une grande dame pour la mener. On ne l'emploie guère, dans ce sens, qu'en parlant d'une Reine, d'une princesse. On disait de même, par extension, Écuyer tranchant, Officier qui coupait les viandes à la table des rois et des princes. Écuyer de bouche, de cuisine, Maître cuisinier d'un prince ou d'un grand seigneur.

Littré

ÉCUYER (é-kui-ié?; l'r ne se lie jamais?; au pluriel, l's se lie?: des é-kui-ié-z habiles) s. m.
  • 1Anciennement, gentilhomme qui portait l'écu d'un chevalier. Trois simples écuyers, sans bien et sans secours, Voltaire, Tancr. I, 1. Le service de l'écuyer consistait, en paix, à trancher à table, à servir lui-même les viandes, à donner à laver aux convives, Chateaubriand, Génie, IV, V, 4.
  • 2Écuyer tranchant, officier qui coupe les viandes à la table des princes.

    Grand écuyer tranchant, officier de table, servant le roi aux grandes cérémonies.

  • 3Titre des simples gentilshommes et des anoblis. Un tel, écuyer. On vous contesterait après cela [être pendu] le titre d'écuyer, Molière, M. de Pourc. III, 2.
  • 4L'intendant des écuries d'un prince.

    Le grand écuyer, officier présidant à tout ce qui concerne les écuries et les chevaux d'un monarque?; sous l'ancienne monarchie on l'appelait tout court?: M. le Grand. L'empereur voulut l'apaiser, mais, ne pouvant s'en faire écouter, il se retira, Caulaincourt le poursuivant toujours de ses reproches? Le lendemain, Napoléon ne put ramener à lui son grand écuyer que par des ordres formels et réitérés, Ségur, Hist. de Nap. IV, 5.

    Le premier écuyer de la grande écurie, celui qui commande en l'absence du grand écuyer. Il a sous lui les écuyers de quartier.

    Le premier écuyer de la petite écurie, celui qui a soin des chevaux dont le prince se sert ordinairement. On le nommait aussi écuyer cavalcadour.

    Écuyer de main, celui qui donne la main au prince, à une princesse pour monter en voiture, et aussi celui qui donne la main à une personne de qualité et qui a le soin de l'accompagner dans toutes les visites qu'elle fait. Comment donc, madame, un écuyer?? êtes-vous femme à écuyer?? Dancourt, Chev. à la mode, IV, 4.

  • 5Celui qui enseigne, dans un établissement spécial, la théorie et la pratique de l'équitation, qui dresse les chevaux, etc.

    Celui qui monte bien à cheval. Cet homme est bon écuyer.

    Celui qui fait divers exercices sur le cheval dans un théâtre. Une troupe d'écuyers.

  • 6Écuyer de bouche, de cuisine, le maître d'hôtel d'une grande maison.

    Écuyer de bouche, officier qui range les plats sur la table de l'office avant de les servir au prince.

    Écuyer de cuisine, un des premiers officiers de la cuisine de quelque grand.

  • 7 Terme de construction. Rampe d'un escalier.
  • 8 Terme de chasse. Jeune cerf qui en suit un vieux.
  • 9 Terme de vigneron. Faux bourgeon qui croît au pied d'un cep de vigne. Il n'y a que l'écuyer qui a donné cette année.

    PROVERBE

    Qui aime Martin aime son chien?; qui aime le chevalier aime l'écuyer.

HISTORIQUE

XIe s. Ne n'i adeist [que n'y arrive] esquier ne garçon, Ch. de Rol. CLXXIV.

XIIe s. Uns escuers vint pognant la ferrée [la route ferrée, pavée], Ronc. p. 146. Cel jor firent François d'Anseys chevalier, Car encores servoit al role d'escuyer, Sax. IV. Li arcevesques out iluec sun esquier, Th. le mart. 47.

XIIIe s. Uns escuiers qui avoit une demisele espousée, Beaumanoir, XXIII, 5.

XIVe s. Trois escuyers qui portent les escus, Et en lor poins les trois espiés molus, Devant eux menent les auferans [chevaux] crenus, Guiart, dans DU CANGE, armigeri. Thomas Damport, escuier de chambre du duc de Bedford, Du Cange, escuerus. Deux escuiers de cuisine et deux aides avec eulx, pour le dressouer de cuisine, Ménagier, II, 4.

XVe s. Sera tenus le dit fournier de prendre cascun samedi le blé des moeutures pour faire le blanc pain du couvent? et pour faire pain d'escuier on lui delivrera blé des greniers, Du Cange, panis. Le bon escuier fait le bon chevalier, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 77.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

écuyer \e.ky.je\ ou \e.k?i.je\ masculin (pour une femme, on dit : écuyère)

  1. (Histoire) Gentilhomme qui suivait et accompagnait un chevalier, qui portait son écu et l'aidait à prendre ses armes et armure, et à se désarmer.
    • La cour était pleine d'écuyers, de valets, de chevaux et de litières, car, ainsi que nous l'avons dit, il y avait fête à Godesberg. (Alexandre Dumas, Othon l'archer, 1839)
    • Un second écuyer tenait droite la lance de son maître, à l'extrémité de laquelle flottait une petite banderole. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    1. (Histoire) Titre que portaient anciennement les jeunes nobles, jusqu'à leur adoubement.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    2. (Histoire) Titre que portaient autrefois, en France, les gentilshommes et les anoblis. Cette qualification est encore usitée en Angleterre (squire).
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    3. (Histoire) Celui qui donnait la main à une reine, une princesse ou une grande dame pour la mener.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
  2. (1265) (Histoire) Celui qui avait la charge ou l'intendance de l'écurie d'un prince, d'un grand seigneur ou du roi.
    • Le système de Buffon sera surtout repris par le plus grand hippiatre de l'époque, le fondateur de la science vétérinaire, l'écuyer le plus célèbre de son temps : Claude Bourgelat. (Jacques Mulliez, Les chevaux du Royaume : Histoire de l'élevage du cheval et de la création des haras, Montalba, 1983, page 213)
  3. Celui qui enseigne à monter à cheval et qui dresse les chevaux au manège.
    • Enguerrand Lorien, l'ami intime de mon défunt mari, Perrot Travigny, et l'ancien écuyer des comtes de Vimoutiers, nos voisins, vous instruisirent aux armes, au maniement de la lance et de l'épée, à l'équitation, enfin à toutes les choses de la chevalerie, [?]. (Alexandre Dumas, Les Deux Diane, 1847, chap.1)
    • Chaque cirque possède, en outre, un maître de manège, appelé chef de piste ou chef d'équitation, qui a la responsabilité de la cavalerie. Écuyer consommé, le dressage en liberté ou en haute école ne doit avoir pour lui aucun secret. (Henry Frichet, Le cirque et les forains, Tours : chez Alfred Mame et fils, 1899, page 21)
    • [?] ; nous n'avons point parlé, par exemple, d'une loi faite uniquement pour défendre aux écuyers protestans de donner des leçons d'équitation; les jésuites qui n'avaient jamais fréquenté de maîtres de manège, supposaient, apparemment, que ces écuyers étaient de profonds théologiens qui argumenteraient contre leurs élèves, en leur apprenant à faire la volte, ou à partir du bon pied. (Recueil de pièces sur l'état des protestans de France, anonyme (Nicolas de Condorcet), Londres : chez Dodsley, 1781, p. 40)
  4. Celui qui fait des exercices équestres dans un spectacle public.
    • Déguisé en écuyer du cirque Fernando il fit la cour à une noble étrangère qu'il savait au mieux avec les anarchistes du temps. (Touchatout, Mémoires d'un préfet de police, 1885)
    • ?et, fort beau gars encore, malgré sa corpulence, présentait dans l'ensemble l'allure d'un écuyer de cirque. (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
    • L'écuyère est folle d'amour
      Pour un jongleur doux et charmant
      Qui ne remarque pas sa cour
      Et jongle avec ses sentiments.
      (François Morel, Le cirque, 2006)
  5. (Serrurerie) Appui rampant ou console qui supporte une main courante le long d'un mur d'escalier.

Adjectif - français

écuyer \e.ky.je\ ou \e.k?i.je\

  1. (Rare) Relatif aux écuyers et aux écuyères.
    • Mais maintenant, ami, contez-moi quelle bonne fortune vous avez tirée de vos fonctions écuyères ; quelle jupe à la savoyarde m'apportez-vous ? et quels souliers mignons à vos enfants ? (Miguel de Cervantes, trad. Louis Viardot, L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche, tome 1, J.-J. Dubochet, Paris, 1836, page 731)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ÉCUYER, subst. masc.

A.? HISTOIRE
1.
a) [Moy. Âge] Jeune noble qui avait pour charge d'accompagner le chevalier à la guerre, de porter son écu, de l'aider à prendre les armes, à se désarmer en attendant que lui-même soit armé chevalier. Le comte se décida à le nommer écuyer. Bérenger n'avait que quinze ans (Jouy, Hermite,t. 4, 1813, p. 53):
1. Au sortir de page, on devenoit écuyer (...). Le service de l'écuyer consistoit, en paix, à trancher à table, à servir lui-même les viandes, comme les guerriers d'Homère, à donner à laver aux convives. Les plus grands seigneurs ne rougissoient point de remplir ces offices (...). L'écuyer suivoit le chevalier à la guerre, portoit sa lance, et son heaume élevé sur le pommeau de la selle, et conduisoit ses chevaux, en les tenant par la droite (...). Son devoir dans les duels et les batailles, étoit de fournir des armes à son chevalier, de le relever quand il étoit abattu, de lui donner un cheval frais, de parer les coups qu'on lui portoit, mais sans pouvoir combattre lui-même. Chateaubriand, Génie du christianisme,t. 2, 1803, p. 487.
b) [Anc. Régime] Personnage remplissant de hautes charges, à qui cette appellation est conférée à titre honorifique :
2. Comme celle des Arnauld encore, la famille Pascal était de condition et d'état recommandable plutôt que de qualité, et faisait partie du haut Tiers-État dans les charges. Étienne Pascal, maître des Requêtes, avait mérité pour ses services d'être anobli par Louis XI, notre Pascal, dans on épitaphe, est dit écuyer. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 454.
c) [De nos jours, en Angleterre] Tout gentleman dont le nom est suivi de cette appellation. Mon bon ami Sir John Bickerstaff, écuyer (Courier, Pamphlets pol., Pamphlet des pamphlets, 1824, p. 213).
2. P. ext. Officiers du roi, d'un prince, d'un grand, correspondant à différentes fonctions.
a) [Fonctions spécifiquement cavalières]
? Celui qui avait la charge de l'écurie du roi, d'un prince, d'un grand.
? Grand écuyer de France, Grand écuyer ou p. abrév. Monsieur le Grand. Celui qui commandait la grande écurie du roi et tous les officiers qui en dépendaient, ce qui constituait la première charge de la couronne. M. d'Armagnac, grand-écuyer de France (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 189:
3. L'exercice aujourd'hui me sera salutaire; L'alesan que Richard m'envoya d'Angleterre, Je me sens ce matin de force à l'essayer. Cours l'annoncer sur l'heure à mon grand-écuyer. Delavigne, Louis XI,1832, V, 7, p. 210.
? Premier écuyer ou premier écuyer de la grande écurie. Celui qui commandait en l'absence du grand écuyer.
? Premier écuyer du roi ou p. abrév. Monsieur le Premier. Celui qui commandait la petite écurie du roi, chevauchait près de ce dernier du côté du montoir, lui donnait la main pour monter en carrosse ou en chaise et lui servait d'aide de camp à la guerre. La tombe de son fils, Pierre Moreau, premier écuyer du roi sous Louis XIV, se voyait dans la chapelle Saint-Nicolas (Flaub., Éduc. sent.,t. 2, 1869, p. 54).
? Celui qui appartenait à l'écurie. Écuyer d'écurie (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 4, 1821-24, p. 242).
? Celui qui appartenait à l'écurie du roi. Écuyer cavalcadour :
4. ... et puis le parlement Maupeou, les chasses de Fontainebleau, le coup du roi par-dessus sa tête, le manège de Versailles avec la prestance des écuyers cavalcadours, les voltes, les demi-voltes et la bonne selle française... Vigny, Mémoires inédits,1863, p. 162.
? Celui qui appartenait à l'écurie d'un prince, d'un grand. La maison fut vendue à un écuyer de Mmede Montpensier (Jouy, Hermite,t. 3, 1813, p. 275).
b) [Fonctions autres que spécifiquement cavalières]
? Écuyer tranchant. Celui qui tranchait les viandes. Grand (écuyer) tranchant. Celui de la maison du roi qui avait en outre la garde de l'étendard royal. Premier tranchant. Celui de la maison de la reine. Le Rheinberg, château des comtes du Rhingau, écuyers tranchants héréditaires du Saint-Empire, éteints au dix-septième siècle (Hugo, Rhin,1842, p. 278):
5. Les potages servis, l'écuyer-tranchant découpa sur une crédence les viandes que lui portait de la table un officier de bouche, et que les valets y reportaient disséquées. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 440.
? Écuyer (de) bouche. Celui qui rangeait les plats à l'office avant de les faire servir. Écuyer de cuisine. Celui qui avait une fonction importante à la cuisine. P. anal. [De nos jours] Écuyer de bouche, de cuisine. Maître d'hôtel dans une grande maison.
? Écuyer de main. Celui qui donnait la main au roi par opposition à écuyer cavalcadour.
? Celui qui donnait la main à la reine, à une princesse, à une grande dame pour la mener, la conduire. Quatre reines portaient le manteau de l'impératrice, dont un de nous pourtant était le chevalier d'honneur et un autre l'écuyer (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 400):
6. Après quelques instants d'attente, la signora de Campireali parut; elle marchait avec beaucoup de peine, donnant le bras à son écuyer, qui était en grand costume et l'épée au côté... Stendhal, L'Abbesse de Castro,1839, p. 234.
B.? Domaine techn.[P. anal. de fonction]
1. TECHNOL. Perche de bois, grosse corde tenant lieu de rampe ou d'appui le long du mur d'un escalier. Ils grimpèrent un petit escalier de pierre, en vis, à l'aide d'une corde servant d'écuyer et luisante par le frottement (Borel, Champavert,1833, p. 133).
2. VÉN. Jeune cerf qui accompagne un vieux cerf.
3. VITIC. Faux bourgeon croissant au pied d'un cep de vigne. L'écuyer seul a donné cette année (Littré, DG).
C.? ÉQUIT. MOD., usuel
1. Celui qui est bon cavalier, qui sait dresser un cheval. Lorsque Thalcave fut en selle, son cheval bondit sous lui. Le Patagon, écuyer consommé, était magnifique à voir (Verne, Enf. cap. Grant,t. 1, 1868, p. 137).Lorsque Bucéphale, cheval illustre, fut présenté au jeune Alexandre, aucun écuyer ne pouvait se maintenir sur cet animal redoutable (Alain, Propos,1922, p. 452):
7. Au retour de la promenade, l'empereur s'est fait amener un cheval qu'on venait d'acheter; il était fort beau et d'une jolie tournure; il l'a fait essayer, l'a trouvé fort bien, et me l'a donné à l'instant même, avec une bonté toute particulière. Je n'ai pu en faire usage, il s'est trouvé vicieux, et a passé alors au général Gourgaud, meilleur écuyer que moi. Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 367.
2. Celui qui enseigne l'équitation :
8. ... on m'offre d'entrer comme écuyer au manège Pellerin (...). Forestier s'arrêta net : ? Ne fais pas ça, c'est stupide (...). Dans ton bureau, au moins tu es caché, personne ne te connaît, tu peux en sortir si tu es fort, et faire ton chemin. Mais, une fois écuyer, c'est fini (...). Quand tu auras donné des leçons d'équitation aux hommes du monde ou à leurs fils, ils ne pourront plus s'accoutumer à te considérer comme leur égal. Maupassant, Bel-Ami,1885, p. 9.
? Spéc. Instructeur d'équitation du Cadre Noir de Saumur :
9. ... cet écuyer de Saumur, agonisant, qui ramenait vers sa poitrine la main d'un ami debout à son chevet, et murmurait, avant de rendre l'âme : « Jamais ainsi! » suprême recommandation de ne jamais tirer sur les rênes en ramenant les mains... Vercel,Capitaine Conan,1934,p. 185.
3. Celui qui accomplit des exercices d'équitation difficiles, voire périlleux, dans un cirque. Ce sera quelque écuyer de la troupe de Franconi (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1835, p. 94).
Prononc. et Orth. : [ek?ije]. Mais [ekyje] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 2 1787 et, à titre de var., ds Passy 1914. L'anc. fr. escu-ier a été influencé pour le sens et pour la prononc. par equus, équestre, equitation (cf. Buben 1935 § 79 et Mart. Comment prononce 1913, p. 190). Le mot est admis ds Ac. 1694 et 1718, s.v. escuyer. Ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. Ac. 1932 insiste sur la prononc. [?i] ce qui traduirait encore une certaine hésitation entre [y] et [?i]. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 escuier « valet » (Roland, éd. J. Bédier, 2437); 2. 1174-76 « serviteur choisi » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2019); 3. 1erquart xiiies. « titre d'un jeune noble qui n'a pas encore été armé chevalier » (Lancelot du lac, éd. H. O. Sommer, t. 2, p. 181 : si vous pri pour Dieu que vous me fachiés chevalier, car je ne voldroie en nulle fin morir escuiers). B. 1549 grand escuyer (Est.). C. 1636 ecuier « personne qui sait bien monter à cheval, qui enseigne cet art » (Monet). Du b. lat. scutarius « soldat de la garde impériale qui portait un bouclier » et « écuyer » 1080 ds Nierm., dér. de scutum (écu*); les sens B et C ont peut-être subi l'influence du lat. equus « cheval » (cf. au xives. le lat. equarius glosé « garde de chevaulz » ds le glossaire aalma, B.N. lat. 13032 ds Roques t. 2). Fréq. abs. littér. : 466. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 534, b) 619; xxes. : a) 204, b) 216.

ÉCUYER, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1100 escuier « valet » (Roland, éd. J. Bédier, 2437); 2. 1174-76 « serviteur choisi » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 2019); 3. 1erquart xiiies. « titre d'un jeune noble qui n'a pas encore été armé chevalier » (Lancelot du lac, éd. H. O. Sommer, t. 2, p. 181 : si vous pri pour Dieu que vous me fachiés chevalier, car je ne voldroie en nulle fin morir escuiers). B. 1549 grand escuyer (Est.). C. 1636 ecuier « personne qui sait bien monter à cheval, qui enseigne cet art » (Monet). Du b. lat. scutarius « soldat de la garde impériale qui portait un bouclier » et « écuyer » 1080 ds Nierm., dér. de scutum (écu*); les sens B et C ont peut-être subi l'influence du lat. equus « cheval » (cf. au xives. le lat. equarius glosé « garde de chevaulz » ds le glossaire aalma, B.N. lat. 13032 ds Roques t. 2).

Écuyer au Scrabble


Le mot Écuyer vaut 17 points au Scrabble.

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Informations sur le mot ecuyer - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Écuyer


  1. Quand le cirque est parti, reste le rond sur l'herbe des champs de foire. On y voit des enfants rêveurs qui jouent au dompteur ou à l'écuyère. Par l'illusion ils ont le don des fuites et des refus, mais ils se soumettent à la piste.

    Auteur : Robert Mallet - Source : Apostilles ou l'utile et le futile (1972)


  2. Aux vrais écuyers les jambes et les mains, aux impuissants la cravache.

    Auteur : Anna Gavalda - Source : La Consolante (2008)


  3. Les garçons en costumes de jockeys, les fillettes en écuyères, amenaient, les uns, de fringants poneys enrubannés, les autres, de très vieux chevaux dociles.

    Auteur : Henri Alban-Fournier, dit Alain-Fournier - Source : Le Grand Meaulnes (1913)


  4. Le bon écuyer fait le bon chevalier.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  5. Pour l'amour du chevalier baise la dame l'écuyer.

    Auteur : Godefroy de Paris - Source : Chronique métrique, 378


  6. Ils allèrent ensuite demeurer à Oviédo, où ils furent obligés de se mettre en condition; ma mère devint femme de chambre, et mon père écuyer.

    Auteur : Alain René Lesage - Source : Histoire de Gil Blas de Santillane (1724)


  7. Et quand Dieu veut s'attacher réellement un homme, il appelle son plus fidèle écuyer, son plus sûr messager, qui est le chagrin, et lui dit: «Cours après lui, rattrape-le, ne le lâche pas d'une semelle...».

    Auteur : Søren Kierkegaard - Source : Journal 1834-1846


  8. Celui qui bouge pour se faire l'écuyer tranchant de sa rage tient son âme pour peu de chose.

    Auteur : William Shakespeare - Source : Othello (1604)


  9. Toute la troupe s'arrêta un moment, et je réalisai, au flottement presque religieux qui s'empara des cavaliers, que nombre de sergents et d'écuyers n'avaient encore jamais vu la mer.

    Auteur : Jean-Philippe Jaworski - Source : Gagner la guerre (2009)


Les citations du Littré sur Écuyer


  1. Mon écuyer a l'accent un peu burlesque pour un récit héroïque

    Auteur : HAMILT. - Source : Gramm. 3


  2. Les chevaliers déclarés portaient les livrées de leurs maîtresses, leurs armes et quelquefois leurs noms ; leur fonction était de ne les point quitter en public et de ne les point approcher en particulier ; de leur servir partout d'écuyers, et, dans les carrousels, de chamarrer leurs lances, leurs housses et leurs habits des chiffres et des couleurs de chaque Dulcinée

    Auteur : HAMILT. - Source : Gramm. 4


  3. On a une notion très vague de ce qui constitue les grands officiers ; on s'imagine que ce sont ceux à qui leur charge donne le titre de grand, comme grand écuyer, grand échanson ; mais le connétable, les maréchaux, le chancelier sont grands officiers, et n'ont point ce titre de grand, et d'autres qui l'ont ne sont point réputés grands officiers

    Auteur : Voltaire - Source : ib.


  4. Demandez à votre écuyer si vous n'aviez pas votre chapeau en clabaud et si vous n'étiez pas noir comme un diable et poudreux comme un courrier, à la bataille de Fontenoi

    Auteur : Voltaire - Source : Lettr. Richelieu, 16 juillet 1756


  5. Ce harcelage dura longtemps encore et abrégea la vie du premier écuyer par le chagrin et le dépit

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 474, 69


  6. Il [un traducteur d'Hérodote] ne nommera pas le boulanger de Crésus, le palefrenier de Cyrus, le chaudronnier Macistos ; il dit grand panetier, écuyer, armurier, avertissant en note que cela est plus noble

    Auteur : P. L. COUR. - Source : Traduction d'Hérod. Préface


  7. Dans le moyen âge, plaques de métal rondes, plus souvent oblongues, et quelquefois carrées, sur lesquelles l'écuyer tranchant, armé des couteaux à couper devant le roi, coupait les viandes ; il plaçait sur un second tranchoir de métal trois ou quatre tranchoirs faits de minces tranches d'un pain bis, fabriqué exprès à Corbeil, et sur cette sorte de coussin il déposait les morceaux de viandes bouillies ou rôties, d'abord pour le prince, ensuite pour ses convives

    Auteur : DE LABORDE - Source : Émaux, p. 521


  8. Qui est celui qui vient le premier de tous, nonchalamment appuyé sur son écuyer ?

    Auteur : BOILEAU - Source : les Héros de romans.


  9. Du Plessis, écuyer de la grande écurie et le premier homme de cheval de son siècle

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 37, 174


  10. Le premier écuyer sourdement et cauteleusement était attaché au duc du Maine

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 426, 154


  11. Le premier écuyer, ravi d'aise de sa recousse, les mena à Ham [les soldats qui l'avaient délivré]

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 172, 41


  12. Il n'était pas permis à un écuyer de jouter contre un chevalier

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 97


  13. Les maréchaux de France étaient originairement les premiers écuyers du roi sous le connétable ; mais leur dignité fut militaire avant la sienne, parce qu'ils devinrent lieutenants du sénéchal de France, chef des troupes, avant que le connétable eût succédé à la place et aux fonctions du sénéchal

    Auteur : DUCLOS - Source : Hist. Louis XI, Oeuvres, t. II, p. 121, dans POUGENS


  14. La malversation de l'écuyer Chaumontel en mes affaires, qu'il avait tellement embarrassées pour y picorer, que tout en était en confusion

    Auteur : BASSOMPIERRE - Source : Mém. t. IV, p. 311, dans LACURNE


  15. Elle ordonna à son grand écuyer de lui faire une tourte de confitures

    Auteur : Voltaire - Source : Zadig, 18


  16. On vous contesterait après cela [être pendu] le titre d'écuyer

    Auteur : Molière - Source : M. de Pourc. III, 2


  17. [Au convoi de Duguesclin] huit jeunes écuyers, dont les uns portaient des casques, et les autres des pennons et des bannières aux armes de Duguesclin

    Auteur : SAINT-FOIX - Source : Ess. Paris, Oeuv. t. IV, p. 151, dans POUGENS


  18. Mon père ne put répondre au roi, qui lui apprit qu'il l'avait fait grand écuyer, que par se jeter sur ses mains et les inonder de ses larmes

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 8, 102


  19. L'écuyer de Darius fit aller et venir le cheval au long de cette cavale.... et enfin lui permit de saillir la cavale

    Auteur : P. L. COUR. - Source : Trad. d'Hérod.


  20. Les jeunes gens étaient bacheliers, ce qui voulait dire chevaliers, ou varlets et écuyers

    Auteur : Voltaire - Source : Moeurs, 97


  21. Les amis de mon père le pressaient d'envoyer chercher ses provisions de grand écuyer

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 8, 103


  22. Je me trouve depuis trois ans, moi et mes confrères les actionistes [il avait des actions d'une compagnie qui finit par faire banqueroute] dans le cas de la définition que le merveilleux écuyer de don Quichotte faisait d'un chevalier errant, toujours prêt à être empereur, ou roué de coups de bâton

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : Lett. à Boutet, 26 déc. 1730


  23. [Un écuyer du comte de Mont-Ventadour livrant le château pour 6000 fr. à Geffroy Tête-Noire] il mit en son marché que son maistre n'auroit jà mal, et le mettroit-on hors du chastel debonnairement

    Auteur : Jean Froissard - Source : II, II, 47


  24. Les partis vinrent jusqu'aux portes de Paris, et enlevèrent le premier écuyer, qu'ils prirent pour le Dauphin

    Auteur : DUCLOS - Source : Oeuv. t. v, p. 26


  25. Les meilleurs écuyers, en dressant les jeunes chevaux qui leur plaisent le plus, se gardent bien de les gourmander, de peur de leur faire perdre cette gentillesse qu'ils tâchent de leur augmenter par caresse

    Auteur : LE CHEV. - Source : DE MÉRÉ, Des agréments, dans RICHELET




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h57








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