Définition de « supposer »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot supposer de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

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VER genre () de 3 syllabes
Une définition simple :

  • Poser une chose pour établie, l’admettre par hypothèse, afin d’en tirer ensuite quelque induction. - Vous commencez par supposer ce qui est en question. - Supposons que ce fait soit vrai, supposons cela vrai, quelle conséquence en voulez-vous tirer ? - Vous supposez une chose impossible, une chose qui ne peut jamais arriver. - En supposant qu’il y consente.

  • Former une conjecture, présumer en bien ou en mal. - Je suppose qu’il sera bientôt las de ce genre de vie. - Vous le supposez donc bien lâche, bien intéressé. - Vous me supposez un crédit, un mérite, des talents que je n’ai pas. - Ses ennemis lui supposèrent des projets coupables. - Pourquoi supposer ce qui n’est pas ?

  • Former le préalable à une chose qui demande, qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. - La justification suppose une accusation. - Dans le syllogisme, une conclusion suppose deux prémisses.
    Expression : Supposer un enfant, Vouloir le faire passer, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n’est pas né. ::: On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux.



    Définitions de « supposer »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SUPPOSER, verbe trans.

    A. ? Empl. trans.
    1. Poser comme vrai.
    a) Supposer + subst.
    ? [Le compl. représente un point de départ] Poser, considérer quelque chose comme vrai, afin d'en déduire quelque chose, une conséquence. Supposer la connaissance, l'existence. Je n'aime pas les difficultés; je ne les suppose pas. De là les mécomptes, les tristesses, le découragement (Dupanloup, Journal, 1851-76, p. 88):
    [Laplace] supposait l'attraction, l'invariabilité des lois de la mécanique, et s'assignait pour seule tâche d'expliquer le sens de rotation des planètes et de leurs satellites, le peu d'excentricité des orbes, et la faiblesse des inclinaisons. Valéry, Variété[I], 1924, p. 135.
    ? [Le compl. représente une explication] Poser quelque chose comme hypothèse servant de base à un raisonnement, à une argumentation.
    ? [Le compl. est un subst.] Ça consistait (...) à supposer deux adversaires, A et B (Verlaine, ?uvres compl., t. 4, Prisons, 1893, p. 399).Supposons, par exemple, une sphère dont un hémisphère soit bleu et l'autre rouge (...). Soit maintenant un vase sphérique contenant un liquide bleu qui devient rouge par suite d'une réaction chimique (H. Poincaré, Valeur sc., 1905, p. 84).
    ? [Le compl. est déterminé par un adj. en fonction d'attribut] Prêter une qualité à quelque chose. Supposer deux droites parallèles. Quelques puissants qu'on suppose les effets de la grève générale révolutionnaire, ils ne seront pas supérieurs à ceux des grandes guerres et des grandes invasions (Jaurès, Ét. soc., 1901, p. 112).Villages couleur du sol, du sable, de la roche; villages que je suppose coptes, habités par des apprentis stylites (Gide, Journal, 1946, p. 291).
    b) [Le compl. d'obj. est une complét. introd. par que] Considérer quelque chose comme probable; poser quelque chose comme hypothèse.
    ? [Le verbe de la sub. est à l'ind. indiquant la certitude de l'assertion] Admettre comme certain (ce qui va suivre). Je suppose que vous revenez par Dieppe (Flaub.,Corresp.,1871,p. 283).? (...) Vous savez sans doute qui je suis? ? Non, mais je suppose que vous appartenez à la police. ? Commissaire Maigret... ? Enchantée (Simenon, Vac. Maigret, 1948, p. 158).
    ? [Le verbe de la sub. est au subj., empl. pour un tour hyp.] Émettre une hypothèse. Supposons que trahir devienne une devise (Hugo, Légende, t. 5, 1877, p. 1093).Monsieur: Vous me connaissez? Jean: Non, monsieur, du tout! Monsieur: Alors, qu'est-ce qui vous fait supposer que je sois l'homme que je suis. Jean: Heu... rien! ou plutôt, ce qui revient au même, tout! (Guitry, Veilleur, 1911, ii, p. 16).
    ? À supposer que + subj.Mais il y a de grandes chances pour que l'?uvre s'écarte de ce plan initial, ? à supposer que je parvienne à le trouver a priori (Schaeffer, Rech. mus. concr., 1952, p. 89).
    ? Supposons que + subj.Supposons encore qu'il s'agisse d'une série d'expériences ayant pour objet de déterminer comment la tension de la vapeur d'eau varie avec la température du liquide générateur (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 65).
    ? En supposant que + ind. ou subj. (selon que le fait est envisagé comme réel ou comme hyp., éventuel).En supposant que le médecin le plus habile ne puisse prévoir les révolutions de la santé d'un homme bien portant, il peut prévoir tout le cours d'une maladie quand elle est déterminée (Saint-Martin, Homme désir, 1790, p. 92).La souffrance est une punition du péché; or les bêtes n'ont pas péché; donc elles ne peuvent souffrir, donc elles sont de pures machines. Le P. Bougeant échappait à l'argument, en supposant que les bêtes étaient des démons (Renan, Avenir sc., 1890, p. 512).
    c) [Le suj. désigne qqc.; le compl. d'obj. désigne qqc.] Exiger comme condition nécessaire, comme préalable; impliquer. L'attention, à son plus haut degré, est la même chose que la prière. Elle suppose la foi et l'amour. L'attention absolument sans mélange est prière. Si on tourne l'intelligence vers le bien, il est impossible que peu à peu toute l'âme n'y soit pas attirée malgré elle (S. Weil, Pesanteur, 1943, p. 119).
    2. [Le suj. désigne une pers.; le compl. est un subst. (+ adj.) ou une complét.] Poser comme possible, probable.
    a) Faire des conjectures à partir d'éléments réels; présumer. [Le compl. désigne qqc.] 42 îles Aleutiennes ou île des Renards, et autres îles, qu'on suppose être situées dans l'Ouest, l'Ouest-Sud-Ouest et l'Ouest-Nord-Ouest de celles-ci (Voy. La Pérouse, t. 1, 1797, p. 145).[Le compl. désigne qqn] Lui demander dans quelles conditions sa mère lui avait remis le portrait de celui qu'elle supposait être son père (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Ermite, 1886, p. 1058).Il ne faut pas supposer les autres plus bêtes que nous (Erckm.-Chatr., Hist. paysan, t. 2, 1870, p. 211).
    b) Échafauder, en esprit, quelque chose de vraisemblable; imaginer.
    ? [Le compl. désigne qqc.] Je me plais à supposer des revenants et des fées. Je me ferais dresser les cheveux sur la tête en me racontant à moi-même des histoires de revenants (Mérimée, Lettres Mmede La Rochejacquelein, 1856, p. 56).En peinture (...) l'esprit ne peut supposer que ce que les yeux aperçoivent (Delacroix, Journal, 1857, p. 22).[Le compl. désigne qqn] Supposer + compl. d'obj. + attribut du compl.L'auteur place son héros dans le beau siècle des arts, et le suppose écolier d'Albert Dürer, contemporain de Raphaël (Staël, Allemagne, t. 3, 1810, p. 267).Si vous craignez que l'on ne prodigue l'accusation elle-même, c'est que vous supposez l'assemblée factieuse (Constant, Princ. pol., 1815, p. 88).
    ? Supposer qqc. à/chez qqn.Prêter, attribuer quelque chose (une qualité, un défaut) à quelqu'un. Son visage rassemble tous les trésors de la santé et de la jeunesse. Son teint n'est pas celui d'une habitante des villes, c'est le teint qu'on suppose aux bergères des romans (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1604).Voyez, je vous suppose l'âme assez haute pour qu'on n'ait rien à vous cacher (Curel, Nouv. idole, 1899, ii, 3, p. 197).
    c) Absol., par affaiblissement. Je suppose. À mon avis, pour autant que je sache. (Henri de Régnier, je suppose): « Gide n'aime pas les vers » (Gide, Journal, 1902, p. 121).
    ? [Pour marquer la réprobation ou la mise en garde] Chez qui vous croyez-vous? Pas chez vous, je suppose! (...) Alors, payez la casse et poliment, hein! (Vercel, Cap. Conan, 1934, p. 221).
    3. Poser comme vrai quelque chose de faux, avec intention de tromper.
    a) Vieilli. Produire, alléguer pour vrai quelque chose de faux; prétendre. Je suis arrivée un peu avant l'heure du dîner à Loewenstein; on a été surpris de me voir; mais j'ai supposé une affaire qui avait avancé un voyage que je devais faire (Sénac de Meilhan, Émigré, 1797, p. 1651).Deux mois après le mariage, j'irai voyager avec mon mari, et il nous sera facile de supposer que mon fils est né à une époque convenable (Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p. 437).
    ? Supposer qqc. à qqn.Attribuer faussement quelque chose à quelqu'un. (Dict. xixeet xxes.).
    b) Substituer quelque chose à autre chose; mettre une chose à la place d'une autre en la donnant pour authentique. Parut un ouvrage intitulé: Mémoires de M. de Vergennes, ministre des affaires étrangères. Je le lus d'abord rapidement; je le parcourus de nouveau, et je m'en voulais à moi-même de ne pas le trouver digne de son auteur. Enfin, après l'avoir bien examiné, je me décidai à croire que le nom de l'auteur était supposé (Baudry des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p. 4).Il ne soupçonnait point les Barricini de meurtre (...) mais il les accusait d'avoir supposé la lettre du bandit Agostini; et cette lettre (...) avait causé la mort de son père (Mérimée, Colomba, 1840, p. 82).
    ? Supposer un enfant. ,,Vouloir le faire passer, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n'est pas né`` (Ac. 1798-1935). On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux (Ac.1798-1935).
    ? VÉN. Donner le change en lançant un autre animal sur la voie. Supposer revient à substituer et s'explique de soi-même, on dit que la bête donne le change quand elle parvient à supposer une autre bête en son lieu (A. France, Génie lat., 1909, p. 84).
    B. ? Empl. pronom.
    1. passif. Être supposé. La culpabilité ne se suppose pas, elle se prouve. En fait, l'inégalité des facultés existe; en droit, elle n'est point admise, elle ne compte pour rien, elle ne se suppose pas (Proudhon, Propriété, 1840, p. 278).
    2. réfl. S'imaginer être. Virgile, pour ajouter à la mélancolie de son site, se suppose occupé à tisser une corbeille de branches de houx (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p. 121).
    3. réciproque. Se faire présumer réciproquement, ne pouvoir exister l'un sans l'autre. L'autorité et l'obéissance se supposent mutuellement. Il n'y a pas plus d'idée de fini sans idée d'infini, qu'il n'y a d'idée d'infini sans l'idée préalable de fini; d'où il suit qu'à la rigueur ces idées se supposent et, si l'on veut, se limitent réciproquement (Cousin, Hist. philos. XVIIIes., 2, 1829, p. 187).
    Prononc. et Orth.: [sypoze], (il) suppose [-po:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Mil. xiies. « placer dessous » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, XXXVI, 25) ? 1628, St?r, Dictionaire françois-alleman-latin, Geneve; 2. a) 1280 « présumer, conjecturer » (Clef d'Amour, éd. A. Doutrepont, 281); b) ca 1330 supposé que (G. de Digulleville, Pélérinage de vie humaine, 1411 ds T.-L.); 3. 1370 « comporter comme condition nécessaire » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 149); 4. a) 1520 « substituer, mettre à la place » (G. Michel, tr. Suétone, II, 60 vods Hug.); b) 1538 « donner faussement comme authentique (p. ex. un testament) » (Est., s.v. subiico). Empr. au lat.supponere (francisé d'apr. poser) littéral. « placer dessous » d'où « placer sous l'autorité de », « substituer (une personne ou une chose à une autre, de manière frauduleuse) » et dans le domaine intellectuel « soumettre quelque chose à une opération de l'esprit »; les sens 2 et 3 se sont développés en français. Fréq. abs. littér.: 7 625. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 12 632, b) 8 366; xxes.: a) 9 866, b) 11 230.
    DÉR.
    Supposable, adj,littér. Qui peut être supposé; en partic., qui peut être posé comme hypothèse de départ ou qui peut être présumé, conjecturé. Intention supposable; toutes les qualités supposables. L'étendue du corps suppose donc déjà l'espace (...); or, tout point réel quelconque est étendu, est dans l'espace; donc ôtez l'idée d'espace et d'étendue et nul corps réel n'est supposable (Cousin, Hist. philos. XVIIIes., 1829, p. 156).? [sypozabl?]. ? 1resattest. [ca 1460, Chastellain d'apr. Lar. Lang. fr.] 1823 (Boiste); de supposer, suff. -able*. ? Fréq. abs. littér.: 12.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    supposer \sy.po.ze\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. Poser une chose pour établie, l'admettre par hypothèse, afin d'en tirer ensuite quelque induction.
      • Mais pour qu'une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s'efforcent de l'empailler en conviendront, cette condition suppose l'existence d'un certain nombre de Français. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
      • L'aisance avec laquelle les poètes juifs maniaient le vers français permet de supposer que leur talent a dû s'exercer dans les genres les plus variés. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    2. (Vieilli) Faire admettre le faux pour vrai.
      • Le nommé Jacques Marguelot a été accusé d'avoir, le 22 juillet 1790, proclamé, à son de tambour, dans un jour de foire, à Montargis , qu'il étoit défendu de payer les droits de champart; que les décrets qui ordonnoient ce paiement, étoient faux ; qu'ils avoient été supposés par la noblesse; et qu'il étoit autorisé, par les magistrats, à proclamer la défense de payer les champarts; [?]. (M. Le Hodey, Journal des états généraux, convoqués par Louis XVI, le 27 avril 1789' ; aujourd'hui Assemblée nationale permanente ou Journal logographique, tome 32, Paris : chez Le Hodey, 1791, page 130)
      • Supposer un enfant, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n'est pas né.
      • On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux.
    3. Former une conjecture ; présumer en bien ou en mal.
      • Dans le monde catholique règne donc une improbité générale, qui conduit les dévots à supposer que les relations économiques dépendent principalement des gens qui tiennent la caisse. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, 1908, p.294)
      • Je me doutais bien d'une supercherie, alors même que rien ne me permettait de supposer que vous ne fussiez pas Butteridge. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 171 de l'édition de 1921)
      • De plus, on assimile volontiers les femmes adultères aux prostituées et la pratique de la fornication, prostibulaire ou adultère, suppose le mensonge ou la clandestinité, comme l'ont si bien illustré les fabliaux, qui insistent sur les mensonges de l'épouse volage. (Nicole Gonthier, Sanglant Coupaul ! Orde Ribaude !: Les injures au Moyen Âge, Presses universitaires de Rennes, 2007)
      • Un soir, attendant l'heure du dîner, Claire et Marcelle, cédant je suppose à une prière générale, jouèrent quelques morceaux ensemble, la pianiste accompagnant sa s?ur violoniste. (André Roussin, La Boîte à couleurs, Éditions Albin Michel, 2013, p. 2008)
    4. Former le préalable à une chose qui demande, qui exige que quelque autre chose soit ou ait été.
      • La justification suppose une accusation.
      • Dans le syllogisme, une conclusion suppose deux prémisses.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SUPPOSER. v. tr.
    Poser une chose pour établie, l'admettre par hypothèse, afin d'en tirer ensuite quelque induction. Vous commencez par supposer ce qui est en question. Supposons que ce fait soit vrai, supposons cela vrai, quelle conséquence en voulez-vous tirer? Vous supposez une chose impossible, une chose qui ne peut jamais arriver. En supposant qu'il y consente. Il signifie aussi Former une conjecture, présumer en bien ou en mal. Je suppose qu'il sera bientôt las de ce genre de vie. Vous le supposez donc bien lâche, bien intéressé. Vous me supposez un crédit, un mérite, des talents que je n'ai pas. Ses ennemis lui supposèrent des projets coupables. Pourquoi supposer ce qui n'est pas? Supposer un enfant, Vouloir le faire passer, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n'est pas né. On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux.

    SUPPOSER se dit en outre d'une Chose qui demande, qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. La justification suppose une accusation. Dans le syllogisme, une conclusion suppose deux prémisses. Le participe

    SUPPOSÉ s'emploie comme adjectif et signifie Qui est faux, controuvé, fabriqué frauduleusement. Se présenter sous un nom supposé. Un testament supposé. Cela supposé, Dans cette supposition. On dit aussi Supposé que, Dans la supposition que. On dit encore : Supposé tel événement. Supposé votre consentement.

    Littré

    SUPPOSER (su-pô-zé) v. a.
    • 1Poser une chose comme établie, comme admise, pour en tirer une conséquence. L'abbé de Molières suppose une portion de matière au centre de chacun de ces globes, ce que le père Malebranche n'a pas supposé, Mairan, Éloges, Molières. L'auteur suppose tout et ne prouve rien, Voltaire, Lett. de Lisle de Sales, 25 nov. 1770. Quand on suppose dans les définitions ce qu'on se propose de prouver, il n'est pas bien difficile de faire des démonstrations, Condillac, Trait. des syst. 10.

      Supposer que, avec le subjonctif. Supposons toutefois qu'encor fidèle et pure, Sa vertu de ce choc revienne sans blessure, Boileau, Sat. x.

      Supposer que, avec l'indicatif. Supposons que l'esprit de l'homme est comme un miroir où les images de tous les corps voisins viennent s'imprimer, Fénelon, Exist. I, 53.

      Absolument. En mathématique, on suppose?; en physique, on pose et on établit, Buffon, Hist. nat. 1er disc.

    • 2Former une conjecture, présumer. Vous me supposez un crédit que je n'ai pas. Qu'avez-vous dit, madame, et que supposez-vous Pour la faire douter du sort de son époux?? Corneille, Perthar. I, 4. Qui désigné-je à votre avis Par ce rat si peu secourable?? Un moine?? non, mais un dervis?; Je suppose qu'un moine est toujours charitable, La Fontaine, Fabl. VII, 3. Supposant tout cela vrai, était-ce là l'occasion de le dire?? Rousseau, 9e prom. Supposez-la sensible, et tout est expliqué, Lanoue, Coq. corrig. III, 1. Lorsque je supposai tous les domestiques profondément endormis, je pris une lanterne sourde?, Genlis, V?ux témér. t. I, p. 200, dans POUGENS.

      Supposer de, avec l'infinitif. Elle [l'âme] est aussi ardente que jamais dans cette recherche [de quelque chose de ferme], et suppose d'avoir les forces nécessaires pour cette conquête, Pascal, Vrai bien, 3, édit. FAUGÈRE.

    • 3Alléguer ou produire pour vrai ce qui est faux. Ses ennemis lui supposaient des projets coupables. L'ingrat Maximin doit seul être accusé Du forfait qu'à Licine il avait supposé, Th. Corneille, Maxim. v, 1. Mithridate, dans la lettre qu'il écrivit à Arsace, roi des Parthes, accuse les Romains d'avoir supposé un faux testament d'Attale, pour frustrer Aristonic, fils d'Eumène, du royaume de son père, Rollin, Hist. anc. ?uvr. t. IX, p. 357. Mme Oronte?: Un galant homme doit-il supposer des lettres?? - Valère?: Supposer?? moi, madame?? Lesage, Crispin riv. de son maître, sc. 21. Il [Voltaire] prétend dans ses notes [sur la pièce du Triumvirat] que la conspiration de Cinna n'a jamais existé, que cette aventure est supposée par Sénèque, et qu'il l'inventa pour en faire un sujet de déclamation, Voltaire, Lett. d'Argental, 12 mai 1766.

      Supposer à quelqu'un une pièce, la lui attribuer faussement (emploi vieilli). Les ennemis qu'il avait à la cour, tramant sa ruine par le moyen de quelques lettres qu'ils lui supposèrent, donnèrent de violents soupçons à l'empereur qu'il formait une conspiration contre lui, Mézer. Hist. de Fr. av. Clovis, III, 4. Les jésuites qui, pour se donner la liberté de le déchirer [un écrit], sans paraître toutefois offenser nos personnes, disent qu'ils ne le considèrent pas comme venant de nous, mais comme une pièce qu'on nous suppose, Pascal, 2e factum pour les curés de Paris. On doute justement si tous les écrits qui portent le nom d'Hippocrate sont en effet de lui?; plus justement encore quels sont ceux qu'on lui a supposés, Pellisson, Mém. pour les gens de lettres, II.

      Supposer quelque chose à quelqu'un, le lui dire mensongèrement (emploi vieilli). Honteux qu'un homme seul eût triomphé de trois, Qu'il en eût tué deux et mis l'autre aux abois, Phorbas nous supposa ce qu'il nous en fit croire, Et parla de brigands?, Corneille, ?d. III, 2. Il faisait tout ce qu'il pouvait pour retarder l'exécution de cette alliance, jusques à faire intervenir même don Ignigo de Cardenas, ambassadeur d'Espagne, qui supposa à la reine que le roi son maître en désirait le retardement, Richelieu, Mém. liv. VI, 1615, dans GODEFROY, Lex. de Corn.

      Supposer un enfant, vouloir le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n'est pas né. Il [le mari de Mme de Coligny] la menace qu'on dira? qu'elle a supposé son enfant, Sévigné, 23 fév. 1681.

    • 4Il se dit d'une chose qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. La faveur des princes n'exclut pas le mérite, mais elle ne le suppose pas non plus, La Bruyère, XII. Six cent mille hommes en état de porter les armes supposent une multitude d'environ deux millions, en comptant les vieillards, les femmes et les enfants, Voltaire, Dict. phil. Moïse. Pierre des Vignes, tant accusé d'avoir fait le prétendu livre des trois imposteurs, ou du moins d'avoir eu des sentiments que le titre du livre suppose, Voltaire, Ann Emp. Frédéric II, 1220. Cela suppose bien de la subtilité dans le renard, bien de la stupidité dans l'outarde, et peut-être encore plus de crédulité dans l'écrivain, Buffon, Ois. t. III, p. 48. Tout ce raisonnement suppose que l'image qui se trace dans l'?il à la vue d'un globe, n'est qu'un cercle plat?, Condillac, Conn. hum. sect. 6.
    • 5 Terme de chasse, se dit du vieux cerf qui, chassé, essaye d'en substituer un autre. L'animal chargé d'ans, vieux cerf et de dix cors, En suppose un plus jeune et l'oblige par force à présenter aux chiens une nouvelle amorce, La Fontaine, Fabl. x, 1.
    • 6Se supposer, v. réfl. Imaginer qu'on est? Je me supposerai dans le Lycée ayant les Platon et les Xénophon pour juges, Rousseau, Orig.
    • 7Il se dit des choses qui exigent réciproquement qu'elles soient ou qu'elles aient été. Inquiétudes d'esprit, inégalité d'humeur, inconstance de c?ur, incertitude de conduite?: tous vices de l'âme, mais différents, et qui, avec tout le rapport qui paraît entre eux, ne se supposent pas toujours l'un l'autre dans un même sujet, La Bruyère, XI.

    HISTORIQUE

    XIIIe s. Et cil font vilenie qui le piour [le pire] y glosent, Et qui pour les acteurs [auteurs] le plus sain n'y supposent, J. de Meung, Test. 74.

    XIVe s. Souposées les choses qui sont à suposer, H. de Mondeville, f° 38. Or supposons li rois ait envers toi mespris, à tort t'ait assailli com fel et d'ire espris?, Girart de Ross. v. 2199. Il n'est nul qui elisist vivre sans amis, supposé que il eust tous les autres biens, Oresme, Éth. 228. Elettion proprement dite suppose deliberaction faite par raison et suppose liberté et prudence, Oresme, ib. 63.

    XVIe s. La femme de Philippus l'avoit pris [un enfant] d'une cousturiere natifve d'Argos, incontinent qu'il fut né, et se l'avoit supposé, Amyot, P. Aem. 13. Quand se vint à la cacheter et y apposer son seau, il supposa dextrement celle qu'il avoit escrite en derriere, et la lui bailla, Amyot, Lysand. 37. Ils attiltrerent un messager qui apporta des lettres fausses et supposées à Sertorius, Amyot, Sertor. 39. Il avoit cherché les moyens de se faire supposer à la gloire et aux triomphes des royaumes de Pont et d'Armenie, Amyot, Pomp. 47. [Les flatteurs] hommes faulx et supposez, Amyot, Comment élever les enfants, 39.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    SUPPOSER. Ajoutez?:
    8Substituer. Elle [l'Iphigénie en Tauride] n'est fondée que sur cette feinte que Diane enleva Iphigénie du sacrifice en une nuée, et supposa une biche en la place, Corneille, Rodog. Avertiss.
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    Encyclopédie, 1re édition

    SUPPOSER, v. act. (Gramm. & Jurisprud.) signifie quelquefois admettre une chose pour un moment & par forme d'hypothèse : quelquefois supposer signifie mettre par fraude une chose au lieu d'une autre, comme supposer un nom, un testament, un enfant. Voyez Supposition. (A)

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    Étymologie de « supposer »

    Verbe fait du lat. sub, sous, et du franç. poser, à l'imitation du lat. supponere, qu'ont les autres langues romanes?: provenç. supponer?; espagn. suponer?; portug. suppor?; ital. sopporre.

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    (XIIIe siècle) Dérivé de poser, avec le préfixe sub-, francisation du latin supponere (« mettre sous, substituer »). Le sens moderne est issu du latin scolaire suppositivus (« suppositif, hypothétique »), lui-même calque du grec ??????????, hupothetikos.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    SUPPOSER, verbe trans.
    Étymol. et Hist. 1. Mil. xiies. « placer dessous » (Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, XXXVI, 25) ? 1628, St?r, Dictionaire françois-alleman-latin, Geneve; 2. a) 1280 « présumer, conjecturer » (Clef d'Amour, éd. A. Doutrepont, 281); b) ca 1330 supposé que (G. de Digulleville, Pélérinage de vie humaine, 1411 ds T.-L.); 3. 1370 « comporter comme condition nécessaire » (Oresme, Ethiques, éd. A. D. Menut, p. 149); 4. a) 1520 « substituer, mettre à la place » (G. Michel, tr. Suétone, II, 60 vods Hug.); b) 1538 « donner faussement comme authentique (p. ex. un testament) » (Est., s.v. subiico). Empr. au lat.supponere (francisé d'apr. poser) littéral. « placer dessous » d'où « placer sous l'autorité de », « substituer (une personne ou une chose à une autre, de manière frauduleuse) » et dans le domaine intellectuel « soumettre quelque chose à une opération de l'esprit »; les sens 2 et 3 se sont développés en français.

    supposer au Scrabble


    Le mot supposer vaut 12 points au Scrabble.

    supposer

    Informations sur le mot supposer - 8 lettres, 3 voyelles, 5 consonnes, 6 lettres uniques.

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    supposer

    Les rimes de « supposer »


    On recherche une rime en ZE .

    Les rimes de supposer peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ze

    Rimes de reposée      Rimes de fourrager      Rimes de déstabiliser      Rimes de punaisé      Rimes de aspergée      Rimes de coalisée      Rimes de recasé      Rimes de utilisée      Rimes de excisées      Rimes de osés      Rimes de précisées      Rimes de gruger      Rimes de défavorisées      Rimes de rongez      Rimes de aiguisés      Rimes de enragé      Rimes de mélanger      Rimes de pausez      Rimes de rouget      Rimes de localisé      Rimes de débaptisée      Rimes de mécanisé      Rimes de dégagées      Rimes de dramatisait      Rimes de carboniser      Rimes de bronzés      Rimes de maîtrisais      Rimes de carbonisé      Rimes de standardisée      Rimes de improvisais      Rimes de messager      Rimes de encourager      Rimes de inutilisées      Rimes de économisait      Rimes de évangéliser      Rimes de ratiboisaient      Rimes de déféminiser      Rimes de préposés      Rimes de frisés      Rimes de désensibilisée      Rimes de modernisé      Rimes de déménageait      Rimes de conduisais      Rimes de plonger      Rimes de tyrannisé      Rimes de hypogée      Rimes de ménager      Rimes de prolonger      Rimes de brutalisez      Rimes de frisais     

    Mots du jour

    reposée     fourrager     déstabiliser     punaisé     aspergée     coalisée     recasé     utilisée     excisées     osés     précisées     gruger     défavorisées     rongez     aiguisés     enragé     mélanger     pausez     rouget     localisé     débaptisée     mécanisé     dégagées     dramatisait     carboniser     bronzés     maîtrisais     carbonisé     standardisée     improvisais     messager     encourager     inutilisées     économisait     évangéliser     ratiboisaient     déféminiser     préposés     frisés     désensibilisée     modernisé     déménageait     conduisais     plonger     tyrannisé     hypogée     ménager     prolonger     brutalisez     frisais     


    Les citations sur « supposer »

    1. Il est si naturel de supposer que les gens qui dépensent leur vie à tout mettre en dehors n'aient rien au-dedans!

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : Une fille d'Eve (1834)


    2. On adore Bach, et on croit en lui, sans supposer un instant que sa divinité puisse jamais être mise en question ; un hérétique ferait horreur, il est même défendu d'en parler. Bach, c'est Bach, comme Dieu c'est Dieu.

      Auteur : Hector Berlioz - Source : Mémoires


    3. Il n'est pas interdit de supposer qu'à l'instar de l'ancienne Sparte, la société présente ait entrepris de soustraire les enfants à ceux qui les ont engendrés, pour les dresser elle-même, dans son propre intérêt.

      Auteur : François Taillandier - Source : Les parents lâcheurs (2001)


    4. Quand on a beaucoup changé, on est induit à supposer qu'on a plus longtemps vécu.

      Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu (1918)


    5. Pour tout ce que tu pourras supposer, il faut examiner les conséquences qui en résultent pour l'objet lui-même et pour l'une quelconque des autres choses qu'il te plaira de lui comparer.

      Auteur : Platon - Source : Sans référence


    6. C'est bon les villes inconnues ! C'est le moment et l'endroit où on peut supposer que les gens qu'on rencontre sont tous gentils. C'est le moment du rêve. On peut profiter que c'est le rêve pour aller perdre quelque temps au jardin public.

      Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


    7. Bien entendu. C'est foutu depuis longtemps, depuis l'origine. Tu ne représenteras jamais, Raphaël, un rêve érotique de jeune fille. Il faut en prendre ton parti ; de telles choses ne sont pas pour toi. De toute façon, il est déjà trop tard. L'insuccès sexuel, Raphaël, que tu as connu depuis ton adolescence, la frustration qui te poursuit depuis l'âge de treize ans laisseront en toi une trace ineffaçable. À supposer même que tu puisses dorénavant avoir des femmes – ce que, très franchement, je ne crois pas – cela ne suffira pas ; plus rien ne suffira jamais. Tu resteras toujours orphelin de ces amours adolescentes que tu n'as pas connues. En toi, la blessure est déjà douloureuse ; elle le deviendra de plus en plus. Une amertume atroce, sans rémission, finira par emplir ton cœur. Il n'y aura pour toi ni rédemption, ni délivrance. C'est ainsi.

      Auteur : Michel Houellebecq - Source : Extension du domaine de la lutte (1994)


    8. Dans la mesure où la vérité peut s'apprendre, il faut bien présupposer qu'elle n'est pas ; en tant donc qu'elle doit être apprise, on la cherche.

      Auteur : Søren Kierkegaard - Source : Miettes philosophiques (1844), Projet


    9. Il est à supposer que les jurons, qui sont des exclamations entièrement dépourvues de sens, ont été inventés comme instinctivement pour donner issue à la colère, sans rien dire de blessant ni d'irréparable.

      Auteur : Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Source : Propos, 17 novembre 1913, Injures


    10. Aucun animal, par exemple, n'est assez intelligent ni assez imaginatif pour supposer qu'une éclipse est l'oeuvre d'un serpent qui dévore le soleil. C'est là un genre d'explication qui ne peut venir que dans un cerveau humain.

      Auteur : Aldous Huxley - Source : Tour du monde d'un sceptique (1926)


    11. C'est sans doute l'existence de notre corps, semblable pour nous à un vase où notre spiritualité serait enclose, qui nous induit à supposer que tous nos biens intérieurs, nos joies passées, toutes nos douleurs sont perpétuellement en notre possession.

      Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Sodome et Gomorrhe (1922-1923)


    12. Supposer que parmi les innombrables milliards d'étoiles et donc les encore plus innombrables milliards de planètes, supposer que la nôtre est la seule à produire les conditions adéquates pour la vie, relève d'une arrogance monumentale. Mathématiquement, il y a forcément quelque chose dans tout ce vaste espace ténébreux.

      Auteur : Robert McLiam Wilson - Source : Eureka Street (1997)


    13. La clémence est la plus belle vertu des rois, parce qu'elle fait supposer l'habitude de se vaincre soi-même. Il est beau, il est sublime de pardonner à son ennemi, quand on n'a qu'un mot à dire pour l'écraser.

      Auteur : Guillaume Charles Antoine Pigault de l'Espinoy, dit Pigault-Lebrun - Source : L'Homme à projets (1807)


    14. Des jours et des semaines durant on se triture vainement les méninges et l'on ne saurait dire, à supposer que l'on soit interrogé sur ce point, si l'on continue à écrire par habitude ou pour se faire valoir, ou parce qu'on ne sait rien faire d'autre, ou encore parce que la vie n'a pas cessé de nous étonner, par amour de la vérité, par désespoir ou par indignation, pas plus qu'on saurait dire si le fait d'écrire nous rend plus sage ou plus fou.

      Auteur : W. G. Sebald - Source : Les Anneaux de Saturne (1995)


    15. Si les hommes n'étaient pas en quelque façon des dieux, ils ne seraient pas non plus des hommes. Il faut supposer en eux quelque chose de sacré ou bien accepter de les réduire à l'animalité.

      Auteur : Luc Ferry - Source : L'Homme-Dieu ou le sens de la vie (1996)


    16. Le créateur s'est engagé dans une aventure effrayante qui est d'assumer soi-même jusqu'au bout les périls risqués par ses créatures. On ne peut supposer une création n'ayant l'amour à l'origine.

      Auteur : Jean Genet - Source : Journal du Voleur (1949)


    17. Il faut toujours supposer que les pactes sont faits entre l'intelligence du poète et sa sensibilité et qu'il les ignore lui-même, qu'il en est le jouet. C'est plus intéressant et c'est plus profond.

      Auteur : Marcel Proust - Source : Lettre, à Reynaldo Hahn, 15 novembre 1895


    18. Supposer du courage à un lâche,c'est quelquefois lui en donner.

      Auteur : Stanislas Leszczynski - Source : Pensées diverses in Oeuvres choisies de Stanislas I, Roi de Pologne


    19. Pauvre petite tête d'homme amoureuse de bornes, pourquoi supposer l'infini serait-il supposer Dieu?

      Auteur : Louis Scutenaire - Source : Mes inscriptions (1943-1944)


    20. A supposer qu'une femme déclare son amour à un homme au cours des cinq actes d'une pièce, celle-ci n'est monotone que s'il s'agit du même homme.

      Auteur : George Bernard Shaw - Source : Sans référence


    21. Pourquoi la beauté du diable paraît-elle plus aguichante que la sagesse des anges ? Je n'ai pas encore vu une représentation d'ange qui laisse supposer que l'intelligence de ces envoyés de Dieu dépasse le coefficient intellectuel moyen d'un élève de Sixième.

      Auteur : Georges Picard - Source : De la connerie (1994)


    22. Je suis trop fier pour croire qu'un homme m'aime. Cela supposerait qu'il sache qui je suis.

      Auteur : Friedrich Wilhelm Nietzsche - Source : Lettres choisies (1937)


    23. Le bilan global de ces soixante et un ans est positif. Le goulag? A supposer qu'il existe.

      Auteur : Georges Marchais - Source : 1978.


    24. Supposer aux autres verbalement et avec un air de confiance, les vertus dont on a besoin en eux, afin qu'ils se les donnent au moins en apparence et pour le moment.

      Auteur : Marie-Jean Hérault de Séchelles - Source : Théorie de l'ambition


    25. Rien n'empêche de supposer que le sorcier de la préhistoire, devant l'image d'un bison percé de flèches, a ressenti à de certains moments la même angoisse et la même ferveur que tel chrétien devant l'Agneau sacrifié.

      Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : Archives du Nord (1977)


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    Les synonymes de « supposer»

    Les synonymes de supposer :

      1. admettre
      2. permettre
      3. recevoir
      4. pardonner
      5. augurer
      6. prédire
      7. prévoir
      8. deviner
      9. conjecturer
      10. pressentir
      11. affirmer
      12. croire
      13. imaginer
      14. inventer
      15. évoquer
      16. rêver
      17. concevoir
      18. envisager
      19. penser
      20. chercher
      21. échafauder
      22. combiner
      23. impliquer
      24. compromettre
      25. découler
      26. présupposer
      27. préjuger
      28. présu

    synonymes de supposer

    Fréquence et usage du mot supposer dans le temps


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    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


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