Définition de « marbre »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot marbre de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur marbre pour aider à enrichir la compréhension du mot Marbre et répondre à la question quelle est la définition de marbre ?

NOM genre (m) de 1 syllabes
Une définition simple :

  • (ucf|sorte) de pierre calcaire, dure et solide, qui sert principalement aux ouvrages de sculpture et d’architecture. - Une carrière de marbre. - Marbre blanc. - Marbre noir. - Marbre veiné, jaspé. - Scier, polir, travailler le marbre. - Une figure, une statue, une colonne, un tombeau de marbre. - Un bloc de marbre. - La dureté, la froideur, l’éclat du marbre. - Toute la façade de cette église est incrustée de marbre. - Marbre de Carrare, de Paros. - Marbre antique. - Graver sur le marbre. - Marbre statuaire, marbre propre à faire des statues, qui est sans tache ni veine, à la différence de celui qu’on emploie pour les ouvrages d’architecture.

  • (ucf|morceau) de marbre taillé et poli. - On a gravé cette inscription sur le marbre. - Le marbre d’une cheminée, d’une commode.

  • (ucf|ouvrage)s de marbre et des échantillons de différents marbres. - Ce musée possède de beaux marbres. - Les marbres d’Elgin.

  • (term|Imprimerie) (ucf|table) de pierre ou de métal sur laquelle on pose les pages, pour les imposer, et les formes, pour les corriger. - Un marbre de pierre; Un marbre de fonte.

  • (ucf|partie) de la presse sur laquelle on place la forme.

  • (term|Arts) Pierre qui sert à broyer les drogues et les couleurs.

  • (term|Histoire) jurisprudence) dAncien Régime. (ucf|chacune) des juridictions de la connétablie, de l’amirauté et des eaux et forêts. - Le grand Corneille était, dans sa jeunesse, avocat du roi à la table de marbre de Rouen.

  • (term|Journaux) (ucf|article)s composés et mis en réserve, pour paraître le moment venu. - Avoir du marbre: Avoir par devers soi de la composition toute prête.

  • (ext) (term|Radio-Télévision) Support enregistré dune émission prête à être diffusée.

  • (term|Baseball). Le quatrième des quatre buts auxquels les joueurs de baseball doivent toucher pour marquer un point. (fr-verbe-flexion|ind.p.1s=oui|ind.p.3s=oui|sub.p.1s=oui|sub.p.3s=oui|imp.p.2s=oui)

  • Première personne du singulier de l’indicatif présent du verbe marbrer.

  • Troisième personne du singulier de l’indicatif présent du verbe marbrer.

  • Première personne du singulier du subjonctif présent du verbe marbrer.

  • Troisième personne du singulier du subjonctif présent du verbe marbrer.

  • Deuxième personne du singulier de limpératif du verbe marbrer. (ébauche-pron|fr) (-réf-) (R:JO|18 janvier 2005|culture) (R:DAF8)


    Définitions de « marbre »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    MARBRE, subst. masc.

    A. ?
    1. CHIM., MINÉR., GÉOL. Calcaire (sous forme de calcite) compact, parsemé de fissures remplies de matières diversement colorées et dont certaines variétés sont très pures. Carrière de marbre, marbre brut. Le marbre (ou CO3Ca pur) n'est pas décomposé à 900o(Saillard,Betterave, t. 1, 1923, p. 335).Un marbre blanc (...) (attaqué par l'acide chlorhydrique) produira une infinité de petites bulles crevant instantanément (J. Cahen, Bruet,Carrières, 1926, p. 49).
    2. Roche généralement calcaire, d'origines et de variétés diverses, pouvant prendre un beau poli et un aspect décoratif particulier. C'est en Grèce que l'on rencontre les plus beaux marbres antiques: le paros blanc (...) le rouge antique; enfin de nombreux marbres blancs (Bourde,Trav. publ., 1928, pp. 86-87):
    1. ... Tournai ne cesse de fournir au reste des Flandres, et même au nord de la France, ses marbres bleuâtres, si renommés qu'on les retrouve employés, même dans la Picardie et l'Île-de-France, comme décoration de tant de vieilles églises. Vidal de La Bl.,Tabl. géogr. Fr., 1908, p. 80.
    SYNT. Bloc de marbre; marbre de Carrare; marbres carbonifères, cipolins, griottes; marbre rose, rouge, vert; marbre jaspé, moucheté, tacheté, veiné; marbre mosaïque, multicolore; marbre turquin.
    ? Marbre brèche. ,,Marbre ayant l'aspect de la brèche`` (Barb.-Cad. 1963). Marbre composé. ,,Marbre constitué de parties juxtaposées de couleurs différentes`` (Barb.-Cad. 1963). Marbre lumachelle. Calcaire pétri de débris coquilliers, madréporiques, agglomérés d'une façon confuse ou disséminés dans une masse plus ou moins homogène (d'apr. Grand. 1962). Un petit mortier à piler les amandes et les pâtes, en marbre lumachelle très rare, et un cachemire de l'Inde (Colette,Mais. Cl., 1922, p. 22).Marbre simple. ,,Marbre de couleur uniforme ou simplement veiné`` (Barb.-Cad. 1963).
    a) [Considéré dans ses transformations ou imitations]
    ?) Chaux de marbre. ,,Chaux très pure obtenue en calcinant le marbre`` (Duval 1959).
    ? Ciment de marbre. ,,Produit obtenu en traitant du plâtre à stuc par une solution aqueuse d'alun de potassium, puis, en cuisant de nouveau, après séchage, dans un four à plâtre`` (Duval 1959).
    ?) Marbre artificiel, faux marbre. ,,Stuc coloré`` (Duval 1959). Octave regardait l'entrée, aux panneaux de faux marbre, et dont la voûte était décorée de rosaces (Zola,Pot-Bouille, 1882, p. 4).Assis sur une marche souillée, le dos appuyé contre le faux marbre plein d'éraflures (Mauriac,Myst. Frontenac, 1933, p. 255).
    ? Peinture imitant les couleurs, les veines, les taches du marbre; spéc. (reliure), teinte donnée aux pages de garde, aux tranches d'un livre. M. Lerond tira à lui successivement plusieurs volumes, (...) reliés en veau marbre (A. France,Anneau améth., 1899, p. 71).
    ? Marbre chiqueté. Marbre qui imite les granits (d'apr. Jossier 1881). Marbre feint. Représentation des diverses couleurs, des veines, taches et accidents du marbre (d'apr. Jossier 1881). Marbre jeté. Marbre qui imite les porphyres (d'apr. Jossier 1881).
    b) [Considéré dans les différentes phases de son traitement, et tel qu'il est utilisé] Marbre débité, ébauché, lustré, piqué, poli. On distingue plusieurs sortes de tailles de marbre: l'équarrissage, l'ébauche ou ébauchage, la taille brute, la taille apparente (Chabatt. 21876).
    ?) ARCHIT. Un escalier de marbre que couvrait un tapis de genre oriental (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Ami patience, 1883, p. 1244).Les galeries du rez-de-chaussée dont le plafond est supporté par de belles colonnes de marbre cipolin furent naturellement réservées à la sculpture antique (Réau,Archives, bibl., musées, 1909, p. 11).
    ?) BEAUX-ARTS, GRAV., SCULPT. Marbre statuaire; statues de marbre et de bronze; cheminée, vasque de marbre; tombeau de marbre. Mais encore avaient-ils [les sculpteurs grecs] besoin d'appuyer la statuaire, fût-elle taillée dans du marbre blanc, par la peinture (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p. 248).[Dans l'oeuvre de Rodin] le beau marbre fin apparaît moelleux, tiède, fluide, pour mieux rendre la tendresse enlacée et mettre plus d'adhérence et de caresse dans les contacts (Hourticq,Hist. art, Fr., 1914, p. 449).
    ? P. méton. Bas-relief, statue de marbre. Les marbres du Parthénon. Les reins souples, la gorge haute, elle ressemblait, amincie de la sorte, à un marbre florentin (Zola,Joie de vivre, 1884, p. 870).La jolie madame de Bonnières était peinte par Besnard, par Renoir; chez elle, je vis les premiers marbres de Rodin (Blanche,Modèles, 1928, p. 8).
    ? Partie en marbre (d'un objet, d'un meuble), morceau de marbre taillé et poli (souvent en forme de plaque). Marbre funéraire. Roland, les reins appuyés au marbre de la cheminée, comme en hiver (...) ne pouvait plus tenir en place (Maupass.,Pierre et Jean, 1888, p. 305).Elle recommença de serrer les lèvres et de regarder avec application les tiroirs de la commode et le cache-pot de faïence posé sur le marbre pie (Duhamel,Combat ombres, 1939, p. 149).
    3. De marbre
    a) Qui a l'apparence du marbre. Un ciel de marbre, dis-je; au lieu que la mer n'est jamais marmoréenne (Blanche,Modèles, 1928, p. 233).
    b) [En tant que symbole de la froideur et de l'insensibilité]
    ? [Au physique] Qui est caractéristique du marbre. Visage d'une pâleur de marbre; blancheur de marbre. Un instant, il la regarda de ses yeux troubles, si grande, si belle, le teint d'une pureté de marbre, les cheveux noués en tresses d'or fauve (Zola,Pot-Bouille, 1882, p. 356).
    ? Qui a l'apparence du marbre. Marie aux joues de marbre redevenait plutôt aux joues peintes et sa poitrine oppressée soulevait irrégulièrement une tendre masse sous le corsage (Jouve,Scène capit., 1935, p. 21).
    ? [Au moral] Impassible, insensible. Un coeur de marbre, un homme de marbre. MmeHédouin avait beau être de marbre, elle s'attendrirait dans son veuvage. Mais il attendit inutilement un frisson, un alanguissement de désir (Zola,Pot-Bouille, 1882, p. 166):
    2. À l'inverse de Pygmalion, il me semblait que dans mes bras la femme devenait statue; ou bien plutôt c'est moi qui me sentais de marbre. Caresses, provocations, rien n'y fit; je restai muet, et la quittai n'ayant pu lui donner que de l'argent. Gide, Si le grain, 1924, p. 570.
    4. Loc. fam. Froid comme un, du, le marbre (Rey-Chantr. Expr. 1979). Impassible.
    B. ?
    1. IMPR., PRESSE. Table métallique (autrefois en marbre ou en pierre) sur laquelle on place les pages pour l'imposition ou les corrections (d'apr. Comte-Pern. 1974). Partie plane du chariot d'une presse typographique qui porte la forme d'impression (d'apr. Impr. 1977). Maintenant il allait commencer son éditorial, voir Tournelle, et il aurait juste le temps avant dix heures d'achever son article et de descendre aux marbres. Il arrêta la voiture devant l'immeuble du journal (Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 148).
    ? Sur le marbre. [En parlant d'un article de journal ou de revue, d'un livre] Composé et en attente d'être imprimé. [Gérard de Nerval] partait aussitôt (...) pour proposer à quelque journal l'article d'un camarade sans argent ou s'informer du motif qui le faisait rester si longtemps sur le marbre (Gautier,Hist. romant.,1872, p. 70).Un écho que j'avais fait d'avance et qui restera sur le marbre! (A. France,Jocaste, 1879, p. 96).
    ? P. méton. ,,Texte composé, inutilisé et fardé en réserve`` (Radio 1972). Avoir du marbre (Rey-Chantr.Expr.1979).
    ? Article sur des sujets divers, tenu en réserve en attendant l'actualité (d'apr. Esn. 1966).
    2. TECHNOL., MÉCAN. Surface de pierre ou de métal, parfaitement plane, sur laquelle on effectue certaines opérations. Marbre de traçage, de vérification. Quand l'ingénieur-contrôleur viendra voir les pièces, s'il a besoin d'un coup de dégorgeoir, on est d'attaque, on le passera sur le marbre pour le dégauchir (Poulot,Sublime, 1872, p. 167).Le réglage des deux cales excentriques et leur serrage à bloc sur l'arbre vilebrequin se fait sur le marbre (Champly,Nouv. encyclop. prat., t. 9, 1927, p. 121).
    3. DR., vx. Table de marbre (Ac.1798-1935).Table autour de laquelle se réunissaient les juridictions de la connétablie, de l'amirauté, des eaux et forêts; p. méton., ces juridictions. Le grand Corneille était, dans sa jeunesse, avocat du roi à la table de marbre de Rouen (Ac.1835-1935).
    Prononc. et Orth.: [ma?b? ?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1050 «pierre calcaire dure» (Alexis, éd. Chr. Storey, 583); 2. ca 1179 un maubre «morceau de marbre taillé et poli, ici dalle funéraire» (Renart, éd. M. Roques, I, 440); 1831 «plaque de marbre qui recouvre certains meubles, cheminées» (Balzac, Peau chagr., p. 271); 3. av. 1615 table de marbre «ensemble de différentes juridictions» (Pasquier, Les Recherches de la France, p. 466); 4. 1771 être de marbre (Dorat, Les Sacrifices de l'Amour, IV, 114 ds Fr. mod. t. 37, p. 120); av. 1799 visage de marbre (Marmontel, Mém., VI ds Littré). B. 1. a) 1522 impr. «partie de la presse sur laquelle on place la forme» (P. Pansier, Histoire du livre et de l'imprimerie à Avignon, 3, 116 ds L. Wolf Buchdruck 1979); b) 1863 sur le marbre «en parlant d'articles en attente d'impression dans un journal, une revue» (MmeV. Hugo, Hugo, p. 184); 2. 1694 marbre artificiel «stuc de couleurs mélangées imitant le marbre» et marbre feint «peinture imitant le marbre» (Corneille). Du lat. marmor «marbre». Fréq. abs. littér.: 3422. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5890, b) 6827. xxes.: a) 4481, b) 3173.
    DÉR.
    Marbreur, -euse, subst.,artis. Ouvrier, ouvrière qui décore des papiers fantaisie en apposant des mélanges colorés qui produisent des effets de marbrures ou d'irisation (d'apr. Mét. 1955). Le marbreur marbre aussi les tranches et les couvertures des livres (Chesn.1857).? [ma?b?oe:? ?], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. ? 1resattest. a) 1536 «ouvrier qui travaille le marbre» (L. de Laborde, Comptes bâtiments du roi, I, 98). b) 1680 «artisan qui marbre la tranche des livres et fait le papier marbré» (Rich.); de marbre, suff. -eur2*.
    BBG. ? Dauzat Ling. fr. 1946, p. 324. _ Mack. t. 2 1939, p. 59. _ Quem. DDL t. 20.


    Wiktionnaire


    Nom commun - ancien français

    marbre \Prononciation ?\ masculin

    1. Marbre.
      • L'enfant trova plus freit que marbre (Le Roman de Thèbes, édition de Constans, p. 122, tome I)

    Nom commun - français

    marbre \ma?b?\ masculin

    1. (Désuet) Toute pierre susceptible d'être polie
    2. (Minéralogie) Sorte de pierre calcaire, dure et solide, qui sert principalement aux ouvrages de sculpture et d'architecture.
      • Cou arrondi comme celui d'un cygne, main repliée, bras pendants, tout cela était de la même blancheur mate; on eût dit un marbre de Paros, sans veines à sa surface, sans pouls à l'intérieur ; ? (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
      • La carrière de Rancennes donne deux espèces de marbres : un marbre lumachelle à fond gris bleu mélangé de blanc et un autre marbre lumachelle à fond presque noir mélangé de gris pâle et de blanc. (Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l'industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 38)
      • Le spath d'Islande, les marbres, les calcaires sont du carbonate de calcium plus ou moins pur, [?]. (Cousin & Serres, Chimie, physique, mécanique et métallurgie dentaires, 1911)
    3. Morceau de ce minéral taillé et poli.
      • Mais tous ses soins furent pour le salon. Elle réussit presque à en faire un lieu habitable. Il était garni d'un meuble de velours jaunâtre, à fleurs satinées. Au milieu se trouvait un guéridon à tablette de marbre ; des consoles, surmontées de glaces, s'appuyaient aux deux bouts de la pièce. (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. II ; réédition 1879, p. 82)
      • Rétoil, qui est marbrier au cimetière de Volvic et nous a promis à chacun sa meilleure inscription, grave en attendant dans le marbre de la cheminée : [?] (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
      • Le marbre des guéridons portaient aux angles des cassures où il apparaissait plus blanc, d'un grain serré, friable. (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
      • On saura aussi et on révérera les courtisanes sacrées ayant réjoui le plus grand nombre d'hommes ou de femmes. Et leurs noms, gravés sur le marbre, seront conservés pour la postérité. (Renée Dunan, Ces Dames de Lesbos, 1928)
      • Le cabaretier, très digne, essuya le marbre d'un coup de torchon. Il se rendit à son comptoir et prépara deux verres. (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 142)
    4. Ouvrages de marbre et des échantillons de différents marbres.
      • Ce musée possède de beaux marbres.
      • Les marbres d'Elgin.
    5. (Imprimerie) Table de pierre ou de métal sur laquelle on pose les pages, pour les imposer, et les formes, pour les corriger.
      • Un marbre de pierre
      • Un marbre de fonte.
    6. (Par extension) Partie de la presse sur laquelle on place la forme.
    7. (Pâtisserie) Table de pierre utilisée comme surface de manipulation et de refroidissement.
      • Couramment appelé marbre par les professionnels de la pâtisserie, cette plaque en granit est un accessoire indispensable pour travailler avec facilité et précision de nombreuses préparations et plus particulièrement le chocolat et le sucre. (La Toque d'Or ? lire en ligne)
    8. (Imprimerie) Atelier de composition.
      • J'aimais mon boulot, la grande maison, les secrétaires de rédaction enfumés, les allées et venues des journalistes couleur de plomb, blasés et surexcités? Je les connais, messieurs les journalistes, je les connais côté cour et côté jardin : au marbre, et venant interviewer mon père, M. le Ministre, M. le Président? (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 296)
      • Au Petit Journal, le défunt hebdomadaire où j'ai appris mon métier, il n'y avait pas de moment plus joyeux que le jeudi midi, alors que les patrons nous emmenaient au « marbre », l'atelier de composition où l'on montait les pages. (Lysiane Gagnon, La Presse, 5 janvier 2016)
    9. (Par extension) (Audiovisuel) Support enregistré d'une émission prête à être diffusée.
    10. (Art) Pierre qui sert à broyer les drogues et les couleurs.
    11. (Histoire, Jurisprudence) Chacune des juridictions de la connétablie, de l'amirauté et des eaux et forêts.
      • Le grand Corneille était, dans sa jeunesse, avocat du roi à la table de marbre de Rouen.
    12. (Journalisme) Articles composés et mis en réserve, pour paraître le moment venu.
    13. (Baseball) La quatrième des quatre bases à laquelle les joueurs de baseball doivent toucher pour marquer un point.
    14. (Mécanique) Surface plane destinée à vérifier la géométrie d'un véhicule
      • En théorie il retape ces épaves : passage au marbre, tôlerie, mécanique, toujours réglo ; puis il revend les épaves remises à neuf, enfin, c'est ce qui apparaît au grand jour. (Pierre Leterrier, Chantage tous risques, Éditions Rageot, 1992, chap. 5)
    15. (Métrologie) Plaque très plate servant à contrôler la planéité d'autres surfaces.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    MARBRE. n. m.
    Sorte de pierre calcaire, dure et solide, qui sert principalement aux ouvrages de sculpture et d'architecture. Une carrière de marbre. Marbre blanc. Marbre noir. Marbre veiné, jaspé. Scier, polir, travailler le marbre. Une figure, une statue, une colonne, un tombeau de marbre. Un bloc de marbre. La dureté, la froideur, l'éclat du marbre. Toute la façade de cette église est incrustée de marbre. Marbre de Carrare, de Paros. Marbre antique. Graver sur le marbre. Marbre statuaire, Marbre propre à faire des statues, qui est sans tache ni veine, à la différence de celui qu'on emploie pour les ouvrages d'architecture.

    MARBRE se dit aussi d'un Morceau de marbre taillé et poli. On a gravé cette inscription sur le marbre. Le marbre d'une cheminée, d'une commode. Il se dit des Ouvrages de marbre et des échantillons de différents marbres. Ce musée possède de beaux marbres. Les marbres d'Elgin.

    MARBRE, en termes d'Imprimerie, se dit de la Table de pierre ou de métal sur laquelle on pose les pages, pour les imposer, et les formes, pour les corriger. Un marbre de pierre. Un marbre de fonte. Il désigne également, dans les journaux, les articles composés et mis en réserve, pour paraître le moment venu. Avoir du marbre, Avoir par devers soi de la composition toute prête. Il se dit également de la Partie de la presse sur laquelle on place la forme. Il se dit aussi, en termes d'Arts, de la Pierre qui sert à broyer les drogues et les couleurs.

    TABLE DE MARBRE s'est dit, en termes d'ancienne Jurisprudence, de Chacune des juridictions de la connétablie, de l'amirauté et des eaux et forêts. Le grand Corneille était, dans sa jeunesse, avocat du roi à la table de marbre de Rouen. Fig. et fam., Être froid comme un marbre, froid comme marbre, Être extrêmement calme ou réservé, paraître ne s'émouvoir de rien. On dit dans le même sens Être de marbre, rester de marbre. On dit aussi, par exagération, Pour entendre ces propos de sang-froid, il faudrait être de marbre.

    Littré

    MARBRE (mar-br') s. m.
    • 1En général, nom donné à toute variété de calcaire à grains fins susceptible de poli, et qui par sa blancheur ou par ses couleurs plus ou moins vives peut être employé à la décoration des édifices ou dans l'ameublement. Paros, fameuse par ses marbres, Scarron, Virg. III. Cependant l'humble toit devient temple?; et ses murs Changent leur frêle enduit aux marbres les plus durs, La Fontaine, Phil. et Baucis. Un bloc de marbre était si beau Qu'un statuaire en fit l'emplette?: Qu'en fera, dit-il, mon ciseau?? Sera-t-il dieu, table ou cuvette?? La Fontaine, Fabl. IX, 6. D'abord elle a d'Auguste aperçu la statue?; Et mouillant de ses pleurs le marbre de ses pieds?, Racine, Brit. V, 8. Et que du sein des monts le marbre soit tiré, Racine, Esth. III, 9. Et qu'un sang pur par mes mains épanché Lave jusques au marbre où ses pas ont touché, Racine, Athal. II, 8. Le titre de conquérant n'est écrit que sur le marbre?; le titre de père du peuple est gravé dans les c?urs, Massillon, Human. des grands. Les marbres d'Italie sont en fort grand nombre, et ont plus de réputation que tous les autres marbres de l'Europe?; celui de Carrare, qui est blanc, se tire vers les côtes de Gênes, et en blocs de telle grandeur que l'on veut, Buffon, Min. t. II, p. 28.

      Animer le marbre, le tailler en statues pleines de vie et de beauté. Le christianisme ne saurait pas moins animer le marbre que la toile, Chateaubriand, Génie, III, I, 5.

      Marbre statuaire, marbre propre à faire des statues, qui est sans taches ni veines.

      Marbre antique, tout marbre dont les carrières ne sont plus connues ou exploitées.

      Marbre brut, marbre tel qu'il sort de la carrière.

      Marbre piqué, celui qui n'est taillé qu'à la pointe.

      Marbre dans sa passe, se dit des tranches de marbre qui ont été débitées parallèlement au lit du banc. Marbre en contre-passe, marbre débité sur la hauteur du banc.

      Marbre ébauché, celui qui est travaillé à double pointe, pour la sculpture, ou approché avec le ciseau pour l'architecture.

      Marbre dégrossi, celui qui est équarri, suivant la disposition d'une figure, avec la scie et la pointe.

      Marbre fini, celui qui est terminé avec le petit ciseau et la râpe.

      Marbre cameloté, celui qui, étant d'une seule couleur, ne laisse pas de paraître tabisé, après avoir reçu le poli, tel que celui de Namur.

      Cela est dur, est froid comme le marbre, comme du marbre, comme marbre, se dit de choses très dures et de choses qui font éprouver au toucher un vif sentiment de froid.

      On dit aussi?: comme un marbre. L'un des deux compagnons grimpe au faîte d'un arbre?; L'autre, plus froid que n'est un marbre, Se couche sur le nez, fait le mort, tient son vent, La Fontaine, Fabl. V, 20.

      Fig. et familièrement. Être froid comme un marbre, être comme un marbre, être extrêmement calme ou réservé, paraître ne s'émouvoir de rien. Je restai comme un marbre à ce discours, Marivaux, Pays. parv. 1re part.

      On dit dans le même sens?: Il est de marbre, c'est un marbre.

      On dit aussi, par exagération?: Pour entendre ces propos de sang-froid, il faudrait être de marbre.

      Un c?ur de marbre, une personne que rien n'échauffe, ne touche, n'attendrit. Sous un visage d'homme il porte un c?ur de marbre, Tristan, Panthée, I, 7. Je n'étais pas de marbre, elle avait le c?ur tendre, Th. Corneille, Baron d'Albikrac, V, 3.

      Un visage de marbre, un visage qui ne laisse paraître aucune émotion. À chacune de mes réponses le major écrivait avec un visage de marbre, Marmontel, Mém. VI.

      Fig. Cela échaufferait du marbre, se dit de paroles, d'une ardeur capable de communiquer de la chaleur aux c?urs les plus froids. Hispal haranguait de façon Qu'il aurait échauffé des marbres, La Fontaine, Fiancée.

    • 2Morceau de marbre taillé et poli. On a gravé cette inscription sur un marbre. Le marbre d'une commode, d'une cheminée. Placez un marbre sur ces papiers, de peur que le vent ne les disperse. Quel marbre à la postérité Fera paraître votre gloire?? Malherbe, VI, 3.
    • 3 Absolument. Un marbre, une statue en marbre. Le plus beau marbre de ce musée.
    • 4 Au plur. Marbres, des ouvrages de marbre, échantillons de différents marbres. Il y a de beaux marbres dans ce cabinet. Ces marbres qui ne couvrent que de la poussière, attestent la vénération des peuples, Diderot, Cl. et Nér. I, 97. MM. Sévin et Fourmont rapportèrent de Grèce un grand nombre d'inscriptions, échappées à l'ignorance des habitants qui emploient à faire de la chaux ces marbres précieux que nous allons y chercher avec tant de fatigues et de périls, Condorcet, Maurepas.

      Marbres d'Arundel, d'Oxford ou de Paros, les marbres antiques recueillis à Paros au commencement du XVIIe siècle, présentés à l'université d'Oxford par le comte d'Arundel qui les avait fait apporter du Levant, et contenant les événements depuis la fondation d'Athènes par Cécrops [1582 avant J. C.] jusqu'à l'archontat de Diogénète [264 de la même ère], ce qui comprend un intervalle de 1318 années.

      Marbres d'Elgin, se dit des bas-reliefs qui ont été enlevés par lord Elgin au Parthénon et au temple de Thésée d'Athènes, et qui font maintenant partie du Musée britannique.

    • 5Pierre sur laquelle les imprimeurs posent les pages pour les imposer, et les formes pour les corriger.

      Il se dit aussi de cette partie de la presse sur laquelle on place la forme. Un marbre de pierre. Un marbre de fonte.

    • 6Pierre qui sert à broyer les drogues et les couleurs.
    • 7Bloc sur lequel on allonge et on aplatit sous le marteau les tables d'étain de glaces pour les réduire en feuilles.
    • 8 Terme de verrerie. Plaque de fonte sur laquelle l'ouvrier verrier roule la matière qu'il a cueillie.
    • 9Table de marbre, nom donné à trois juridictions qui siégeaient au palais, la connétablie, l'amirauté et les eaux et forêts, et dont les juges prenaient place autour d'une grande table de marbre. Le grand Corneille était, dans sa jeunesse, avocat du roi à la table de marbre de Rouen, Dict. de l'Acad.

      Chambre de la table de marbre, nom donné en particulier à la juridiction des eaux et forêts.

      Table de marbre, table qui se trouvait dans la salle du palais de justice à Paris, et qui servait aux clercs de la basoche pour y représenter des farces, soties ou moralités.

    • 10Marbre artificiel, composition de gypse en forme de stuc, où l'on mêle des couleurs qui la font ressembler au marbre naturel.
    • 11 Terme de peintre en bâtiment. Marbre feint, représentation des divers accidents du marbre.

      Marbre jeté, celui qui imite les porphyres.

      Marbre chiqueté, celui qui imite les granits.

    • 12 Terme de relieur. Teinte qu'on donne aux reliures et qui imite les accidents d'un marbre. La racine est le plus beau marbre qu'on ait imaginé, Lesné, la Reliure, p. 199.

    HISTORIQUE

    XIe s. Sur un perron de marbre bloi se culche, Ch. de Rol. II.

    XIIe s. Tost les degrés de mabre [il] est montés al donjon, Sax. XI.

    XIIIe s. Puis l'enfoïrent soz un arbre, Et par desus mistrent un marbre?; S'i ont escrit le non la dame, Ren. 10116.

    XIVe s. Une cote de marbre [étoffe faite de fils de diverses couleurs] nuefve [neuve], à femme, Du Cange, marbretus. Deux flacons de marbre noir, De Laborde, Émaux, p. 380.

    XVe s. Un coffre de bos paint au quel estoyent XXIII corporaux et une pierre de malbre à liscer lesdiz corporaux, De Laborde, ib. Ha?! cuer plus dur que le noir marbre, En qui mercy ne peult entrer, Chartier, la Belle dame sans mercy.

    XVIe s. Terrines à filtrer, marbres pour distiller en lieu humide, Paré, III, 638. Le marbre n'a que faire de peinture, Cotgrave ?


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    1. MARBRE. Ajoutez?:
    13Dans plusieurs provinces, un marbre, une bille avec laquelle jouent les enfants, à cause que les billes sont souvent en marbre. Jouer aux marbres.
    14Bloc d'acier parfaitement uni sur lequel les serruriers et les forgerons dressent les surfaces planes de certains objets.
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    Encyclopédie, 1re édition

    MARBRE, s. m. (Hist. nat Min.) marmor, c'est une pierre opaque, compacte, prenant un beau poli, remplie pour l'ordinaire de veines & de taches de différentes couleurs. Quoiqu'assez dure, cette pierre ne fait point feu lorsqu'on la frappe avec de l'acier ; l'action du feu la réduit en chaux, & elle se dissout dans tous les acides, d'où l'on voit que c'est une pierre calcaire.

    Les couleurs du marbre varient à l'infini. Il y en a qui n'a qu'une seule couleur ; il est ou blanc, ou noir, ou jaune, ou rouge, ou gris, &c. Il y en a d'autre qui est rempli de veines & de couleurs différentes. Ces couleurs ne changent rien à la nature de la pierre, elles viennent de différentes substances minérales & métalliques comme celles des autres pierres. Les marbres noirs paroissent colorés par une substance bitumineuse, dont on découvre l'odeur en les frottant.

    L'on a donné différens noms aux marbres d'après leurs différentes couleurs, d'après leurs accidens, & d'après les différens endroits où on les trouve. Il seroit trop long de rapporter ici tous ces noms, qui ont jetté beaucoup de confusion dans cette matiere, on les trouvera répandus dans les différens articles. Pour marbre de Paros, voyez Paros, & ainsi des autres. En général on observera que les marbres des anciens nous sont assez peu connus, Pline ne nous en a souvent transmis que le nom. Voyez l'art. Maçonnerie.

    Tous les marbres n'ont point la même dureté, & ne prennent point un poli également brillant ; il y en a qui se travaillent aisément, d'autres s'égrainent & se cassent très-facilement.

    Le marbre se trouve par couches & par masses ; qui sont quelquefois très-épaisses & très considérables ; celles qui sont les plus proches de la surface de la terre sont communément les moins bonnes, étant remplies de fentes, de gersures, & de ce que les Marbriers appellent des terrasses, ou des veines d'une matiere étrangere, qui l'interrompent & empêchent qu'on ne le puisse travailler avec succès.

    Baglivi, dans son traité de lapidum vegetatione, rapporte un grand nombre d'exemples, qui prouvent évidemment que le marbre se reproduit de nouveau dans les carrieres d'où il a été tiré ; il dit que l'on voyoit de son tems des chemins très-unis, dans des endroits où cent ans auparavant il y avoit eu des carrieres très-profondes ; il ajoute qu'en ouvrant des carrieres de marbre on rencontre des haches, des pics, des marteaux, & d'autres outils enfermés dans du marbre, qui ont vraissemblablement servi autrefois à exploiter ces mêmes carrieres, qui se font remplies par la suite des tems, & sont devenues propres à être exploitées de nouveau.

    Wallerius soupçonne que c'est une craie ou terre calcaire ou marneuse qui sert de base au marbre, & qu'il est venu s'y joindre une portion plus ou moins grande d'un sel volatil, & une matiere bitumineuse, qui jointe au sel marin, a fourni le gluten ou le lien qui a donné de la dureté & de la consistence à cette pierre ; il conjecture que c'est par cette raison que l'Italie, à cause du voisinage de la mer, est plus riche en marbre de la meilleure qualité que les autres parties de l'Europe.

    Quoi qu'il en soit de ce sentiment, il est certain que l'on trouve de très-beau marbre dans plusieurs contrées qui sont fort éloignées de la mer. Au reste, ce sentiment est plus probable que celui de Linn?us qui croit que c'est l'argille qui sert de base au marbre, car cette idée est démentie par les propriétés calcaires que l'on remarque dans cette pierre.

    Les propriétés que l'on a attribuées au marbre, suffisent pour faire sentir que c'est mal-à-propos que l'on a appellé marbre une infinité de pierres, qui sont ou de vraies cailloux ou des pierres argilleuses qui en different essentiellement. La propriété de faire effervescence avec les acides, tels que le vinaigre, l'eau-forte, &c. suffit pour faire reconnoître très-promptement les marbres, & pour les distinguer des porphyres, des granits, & des jaspes, avec lesquels on les a souvent confondus.

    Il y a des marbres qui ne sont composés que d'un amas confus de petits fragmens de différentes couleurs, qui ont été comme collés ou cimentés les uns aux autres par un nouveau suc pierreux de la même nature que ces morceaux. Ces marbres ainsi formés de pieces de rapport, se nomment breche. La breche d'Alep est un marbre composé d'un amas de fragmens plus ou moins petits, qui sont ou rougeâtres, ou gris, ou bruns, ou noirâtres, mais ou le jaune domine. La breche violette est un marbre composé de fragmens blancs, violets, & quelquefois bruns. La breche grise est composée de morceaux gris, noirs, blancs, bruns, &c.

    Les Marbriers donnent une infinité de noms différens aux marbres, suivant leurs différentes couleurs. C'est ainsi qu'il y a un marbre qu'ils appellent verd d'Egypte, un autre verd-de-mer, verd-de-campan, jaune antique, &c.

    Le marbre renferme souvent des coquilles, des madrépores, & différens corps marins que l'on y distingue fort aisément. Les marbres de cette espece s'appellent en général marbres coquilliers. Tel est le marbre appellé lumachelle, le marbre d'Altorf qui renferme des cornes d'ammon, &c.

    Le marbre qu'on appelle statuaire, est celui dont on fait les statues : on choisit communément pour cela celui qui est blanc & qui n'a point de veines colorées ; parce qu'étant d'une matiere plus uniforme & moins mêlangée, il se travaille plus aisément. On dit qu'il est devenu extrémement rare parmi nous ; cependant il s'en trouve dans le pays de Bareith, en Saxe, en Silésie, &c.

    Le marbre de Florence a cela de particulier, qu'il est composé de fragmens recollés qui représentent quelquefois assez exactement des ruines, des masures, des rochers, &c.

    Quels que soient les accidens qui se trouvent dans le marbre, ils ne changent rien à sa nature ; & il a toujours les propriétés que nous lui avons attribuées. Il est certain que cette pierre donne une chaux excellente : & les anciens s'en servoient pour cet usage. On prétend avec beaucoup de vraissemblance, que le mortier fait avec cette chaux donnoit à leurs édifices une solidité plus grande que n'ont ceux des modernes, qui font de la chaux avec des pierres beaucoup plus tendres & moins compactes que n'est le marbre.

    Le marbre se trouve très-abondamment dans presque toutes les parties du monde ; on vante sur-tout celui d'Italie : peut-être que si on se fût donné autant de peine pour en trouver ailleurs, on en eût rencontré qui ne lui céderoit en rien. Tout le monde connoît le fameux marbre de Paros dont les anciens statuaires faisoient des statues-si belles, dont quelques-unes ont échappé aux injures des ans & de la barbarie. La Grece, l'Archipel, l'Egypte, la Sicile & l'Espagne fournissoient aux Romains les marbres précieux qu'ils prodiguoient dans ces édifices pompeux, dont les ruines même nous inspirent encore du respect.

    On trouve une très-grande quantité de marbres de différentes couleurs & qualités en Allemagne, en Angleterre, en Suede, &c. Dans la France, le Languedoc & la Flandre en fournissent sur-tout des carrieres très-abondantes ; & l'on en rencontreroit dans beaucoup d'autres provinces, si l'on se donnoit la peine de les chercher. Les marbres les plus communs en France sont le marbre de rance, le marbre d'Antin, ou serancolin, la griotte de Flandre, le marbre de Cerfontaine, la breche de Flandre, le marbre de Givet, le marbre de Marquise près de Boulogne, le marbre de Sainte Beaume, &c.

    L'albâtre que beaucoup d'auteurs ont faussement pris pour une pierre gypseuse, a toutes les propriétés que l'on a attribuées aux marbres dans cet article. Il doit donc être regardé comme un marbre plus épuré, qui a un peu de transparence, & qui s'est formé de la même maniere que les stalactites : c'est ce que prouvent ses veines ondulées qui annoncent que des couches successives sont venues se déposer les unes sur les autres.

    On est aisément parvenu à donner diverses couleurs au marbre. Les couleurs tirées des végétaux, comme le safran, le suc de tournesol, le bois de bresil, la cochenille, le sang-de-dragon, &c. teignent le marbre, & le pénetrent assez profondément, pourvû qu'on joigne à ces matieres colorantes un dissolvant convenable, tel que de l'esprit-de-vin, ou de l'urine mêlée de chaux vive & de soude, ou des huiles, &c. mais on fera prendre au marbre des couleurs plus fortes, plus durables, & qui pénétreront plus avant, en se servant de dissolutions métalliques faites dans les acides, tels que l'eau-forte, l'esprit de sel, &c.

    On peut faire du marbre artificiel. Pour cet effet, on commence par faire un fond avec du plâtre gâché dans de l'eau de colle ; on couvrira ce fond de l'épaisseur d'environ un demi-pouce avec la composition suivante. On prendra de la pierre à plâtre feuilletée & transparente comme du talc ; on la calcinera dans le feu & on la réduira en une poudre très-fine ; on détrempera dans une eau de colle très-forte, & l'on y joindra soit de l'ochre rouge, soit de l'ochre jaune, soit de telle autre couleur qu'on voudra : on ne mêlera point exactement la couleur avec la composition, quand on voudra contrefaire un marbre veiné. Quand on aura appliqué cette composition & qu'elle se sera parfaitement séchée, on lui donnera le poli en la frottant d'abord avec du sablon, & ensuite avec de la pierre-ponce ou du tripoli & de l'eau, & on finira par la frotter ensuite avec de l'huile. Voyez Stuc. (?)

    Marbre de Paros. (Chronolog.) Voilà le plus beau monument de chronologie qui soit au monde. Il est également connu sous les titres de marbres de Paros, d'Arondel & d'Oxford.

    Cette chronique celébre tire son premier nom de l'île de Paros où elle a été trouvée au commencement du xvij siecle. Les marbres sur lesquels elle est gravée, passerent en Angleterre aux dépens du lord Howard comte d'Arondel, qui envoya dans le Levant Thomas Pétre, pour y acquérir les plus rares morceaux d'antiquité ; & celui-ci fut le principal : il mérite donc de porter le nom du seigneur à qui l'Europe en a obligation. On l'appelle aussi marbres d'Oxford, marmora oxoniensia, parce qu'ils ont été confiés à la garde de cette fameuse université.

    On ne sait point le nom du citoyen de Paros qui dressa ce monument de chronologie ; mais personne n'ignore qu'il contient les plus celébres époques greques depuis le regne de Cécrops fondateur du royaume d'Athènes, jusqu'à l'archonte Diogenete, c'est-à-dire la suite de 1318 années. Ces époques qui n'ont pas été altérées comme les manuscrits, nous apprennent la fondation des plus illustres villes de Grece, l'âge des grands hommes qui en ont été l'ornement, & beaucoup d'autres particularités. Par exemple, nous savons par ces marbres, qu'Hésiode a vécu 37 ans avant Homere, que Sapho n'a écrit qu'environ 300 ans après ce poëte ; que les mysteres d'Eleusis s'établirent sous Erectée roi d'Athènes & fils de Pandion ; que les Grecs prirent la ville de Troie le vingt-quatrieme jour du mois Thargélion, l'an 22 de Menesthée roi d'Athènes, après une guerre de dix années. Enfin ces précieux monumens servent en 75 époques, à rectifier plusieurs faits de l'ancienne histoire greque. Selden ne les fit imprimer qu'en partie en 1628 ; mais M. Prideaux les publia complettement à Oxford en 1676 avec leur explication : je croi qu'ils ont reparu pour la troisieme fois dans notre siecle. (D. J.)

    Marbre. (Manufact. de glaces.) On appelle ainsi dans les manufactures des glaces, sur-tout parmi les ouvriers qui préparent les feuilles pour mettre les glaces au teint, un bloc de marbre sur lequel on alonge & on applatit sous le marteau les tables d'étaim que l'on veut réduire en feuilles. Voyez Glaces & Étaim.

    Marbre, terme de Cartier, c'est une pierre quarrée de marbre bien poli sur laquelle on pose les feuilles de cartes qu'on veut polir après y avoir appliqué des couleurs : ce marbre a environ un pié & demi en carré. Voyez les fig. Pl. du Cartier.

    Marbre. (Imprim.) Les Imprimeurs nomment ainsi la pierre sur laquelle ils imposent & corrigent les formes. C'est une pierre de liais très-unie, d'une épaisseur raisonnable, montée sur un pié de bois, dans le vuide duquel on pratique de petites tablettes pour placer différentes choses d'usage dans l'imprimerie. Un marbre pour l'ordinaire doit excéder en tous sens, la grandeur commune d'une forme : il y en a aussi de grandeur à contenir plusieurs formes à-la-fois.

    Le marbre de presse d'imprimerie est aussi une pierre de liais, très-unie & faite pour être enchâssée & remplir le coffre de la presse. C'est sur ce marbre que sont posées les formes qui sont sur la presse. Sa grandeur & son épaisseur sont proportionnées à celles de la presse pour laquelle il a été fait. Voyez les Pl. d'Imprimerie.

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    France Terme

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    FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France

    Étymologie de « marbre »

    Bourguig. mâbre?; wallon, marm?; provenç. marme, marbre?; espagn. marmol?; portug. marmore?; ital. marmo?; du lat. marmor?; grec ????????, signifiant brillant?: la pierre brillante.

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    (c. 1050)[1][2] Emprunté au moyen français marbre[3], de l'ancien français marbre[4], mabre[5], du latin marmor, de même sens[1][2][6][7], du grec ancien ????????, mármaros (« marbre »)[8][9][10][11], dont l'étymologie est discutée :
    Peut-être de ???????, maraínô (« casser, détruire »), de la même manière que rump? (« rompre ») donne r?p?s (« pierre ») ; le sens propre serait alors « pierre taillée, pierre de taille »[12].
    Ou de ????????, marmair? (« briller ») apparenté au latin merus (« brillant, pur ») ; le sens propre serait alors « pierre polie, pierre brillante »[13].
    Ces deux mots viennent eux de l'indo-européen commun *mer-[12].
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    MARBRE, subst. masc.
    Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1050 «pierre calcaire dure» (Alexis, éd. Chr. Storey, 583); 2. ca 1179 un maubre «morceau de marbre taillé et poli, ici dalle funéraire» (Renart, éd. M. Roques, I, 440); 1831 «plaque de marbre qui recouvre certains meubles, cheminées» (Balzac, Peau chagr., p. 271); 3. av. 1615 table de marbre «ensemble de différentes juridictions» (Pasquier, Les Recherches de la France, p. 466); 4. 1771 être de marbre (Dorat, Les Sacrifices de l'Amour, IV, 114 ds Fr. mod. t. 37, p. 120); av. 1799 visage de marbre (Marmontel, Mém., VI ds Littré). B. 1. a) 1522 impr. «partie de la presse sur laquelle on place la forme» (P. Pansier, Histoire du livre et de l'imprimerie à Avignon, 3, 116 ds L. Wolf Buchdruck 1979); b) 1863 sur le marbre «en parlant d'articles en attente d'impression dans un journal, une revue» (MmeV. Hugo, Hugo, p. 184); 2. 1694 marbre artificiel «stuc de couleurs mélangées imitant le marbre» et marbre feint «peinture imitant le marbre» (Corneille). Du lat. marmor «marbre».

    marbre au Scrabble


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    marbre

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    marbre

    Les rimes de « marbre »


    On recherche une rime en BR .

    Les rimes de marbre peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en bR

    Rimes de zèbres      Rimes de félibre      Rimes de nombres      Rimes de candélabre      Rimes de encombre      Rimes de décembres      Rimes de encombrent      Rimes de membres      Rimes de équilibrent      Rimes de opprobre      Rimes de libres      Rimes de cambrent      Rimes de timbre      Rimes de chambres      Rimes de Solre-sur-Sambre      Rimes de encombres      Rimes de lugubres      Rimes de seulabres      Rimes de archi-libre      Rimes de sobres      Rimes de octobre      Rimes de algèbre      Rimes de Ham-sur-Sambre      Rimes de palabre      Rimes de fibre      Rimes de nombre      Rimes de sisymbre      Rimes de zèbrent      Rimes de ombre      Rimes de sabre      Rimes de mi-décembre      Rimes de rééquilibre      Rimes de surnombre      Rimes de ex-membre      Rimes de calibre      Rimes de anti-chambres      Rimes de Moustier-sur-Sambre      Rimes de chambrent      Rimes de cinabre      Rimes de lugubre      Rimes de insalubre      Rimes de zèbre      Rimes de sombrent      Rimes de palabres      Rimes de célèbres      Rimes de chibre      Rimes de Velaine-sur-Sambre      Rimes de cabrent      Rimes de macabres      Rimes de déséquilibre     

    Mots du jour

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    Les citations sur « marbre »

    1. Quatre anges se tenaient aux quatre coins du monde
      Ces anges arrêtaient au vol les quatre vents,
      Pour qu'aucun vent ne pût souffler sur les vivants,
      Ni troubler le sommet des montagnes de marbre,
      Ni soulever un flot, ni remuer un arbre.


      Auteur : Victor Hugo - Source : La Fin de Satan (1886)


    2. Dans le marbre blanc, veiné de gris, les motifs du bestiaire persan importés par les Arabes multiplient sur les chapiteaux et les portails les lions, les griffons, les bouquetins, les sirènes.

      Auteur : Jacques Laurent - Source : Les Bêtises (1971)


    3. Il était vêtu de marbre et portait le monde dans son regard.

      Auteur : Carlos Ruiz Zafón - Source : L'Ombre du vent (2001)


    4. Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse, - Au fond d'un monument construit en marbre noir, - Et lorsque tu n'auras pour alcôve et manoir - Q'un caveau pluvieux et qu'une fosse creuse...

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Sans référence


    5. Dire que les animaux ont évolué jusqu'à devenir des êtres humains revient à soutenir que le marbre de Carrare a évolué jusqu'à être le David de Michel-Ange.

      Auteur : Tom Wolfe - Source : Le règne du langage


    6. J'ai trouvé Rome en briques et l'ai quittée en marbre.

      Auteur : Auguste (empereur romain) - Source : Sans référence


    7. Mes marches d'émeraude et mes parvis d'albâtre,
      Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs.


      Auteur : Alfred de Vigny - Source : Les Destinées (1864), la Maison du berger


    8. Pauvres gens! l'Art n'est pas d'éparpiller son âme: - Est-elle en marbre, ou non, la Vénus de Milo?

      Auteur : Paul Verlaine - Source : Poèmes saturniens, Epilogue


    9. Les nuages couraient sur la lune enflammée
      Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
      Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
      Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
      Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
      Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
      Nous avons aperçu les grands ongles marqués
      Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
      Nous avons écouté, retenant notre haleine
      Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
      Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
      La girouette en deuil criait au firmament ;
      Car le vent élevé bien au dessus des terres,
      N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
      Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
      Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
      Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
      Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
      A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
      Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
      A déclaré tout bas que ces marques récentes
      Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
      De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
      Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
      Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
      Nous allions pas à pas en écartant les branches.
      Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
      J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
      Et je vois au delà quatre formes légères
      Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
      Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
      Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
      Leur forme était semblable et semblable la danse ;
      Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
      Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
      Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
      Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
      Sa louve reposait comme celle de marbre
      Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
      Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
      Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
      Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
      Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
      Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
      Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
      Du chien le plus hardi la gorge pantelante
      Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
      Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
      Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
      Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
      Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
      Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
      Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
      Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
      Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
      Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
      Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
      Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
      Et, sans daigner savoir comment il a péri,
      Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.


      Auteur : Alfred de Vigny - Source : Poèmes philosophiques (1843), La mort du loup


    10. Bordé par les façades des palais, veillé par leurs fenêtres de verre comme par des yeux aux cils de marbre, même le grand canal dort, enveloppant la ville de son calme liquide, loin, si loin de la terre ferme.

      Auteur : Dominique Muller - Source : Laguna nostra (2010)


    11. Un arbre vaut mieux que le marbre
      Car on y voit les noms grandir.


      Auteur : Jean Cocteau - Source : Vocabulaire (1922), Pièce de circonstance


    12. Marbre n'écrase pas ce mort - Dont un nuage est la statue.

      Auteur : Jean Cocteau - Source : Faire-part, A la mémoire de Claude Debussy


    13. Ci-gît, sous ce petit arbre, - Un poète sans grand renom: - Nul ne se souvint de son nom, - Pas même le graveur sur marbre!

      Auteur : Epitaphes anonymes - Source : Sans référence


    14. Il vint au port un après-midi. Il n'y avait pas de voilier à quai: des barquettes seulement et une balancelle qui portait des blocs de marbre au temple de Cypris-de-l'onde-bleue.

      Auteur : Jean Giono - Source : Naissance de l'Odyssée (1930)


    15. Le marbre des odeurs a des veines mouvantes.

      Auteur : Paul Éluard - Source : 152 Proverbes mis au goût du jour (1925), 68


    16. Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière, et je ne veux pas mourir!

      Auteur : Denis Diderot - Source : Salon de 1767


    17. L'Arabe qui se bâtit une cabane avec les marbres des temples de Palmyre est plus philosophe que tous les conservateurs des musées de Londres, de Paris et de Munich.

      Auteur : Anatole France - Source : Le Crime de Sylvestre Bonnard (1881)


    18. Rien dans les langages humains, aucune traduction de la pensée faite à l'aide des couleurs, des marbres, des mots ou des sons, ne saurait rendre le nerf, la vérité, le fini, la soudaineté du sentiment dans l'âme! Oui! qui dit art, dit mensonge.

      Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Peau de chagrin (1831)


    19. Une grille toute dorée, transparente comme une dentelle, fermait le choeur, où le maître-autel, de marbre blanc, couvert de sculptures, avait une somptuosité de candeur virginale.

      Auteur : Emile Zola - Source : Lourdes (1894)


    20. Si le lecteur me permet de lui présenter sitôt une image nouvelle, je me servirai, pour montrer la force de l'éducation, du même exemple qu'emploie Aristote pour expliquer sa doctrine des formes substantielles, quand il nous dit qu'une statue est cachée dans un bloc de marbre, et que l'art du statuaire se borne à élaguer la matière superflue, et à la débarrasser d'une enveloppe grossière. La figure est dans le bloc, et le sculpteur ne fait que l'en tirer. L'éducation est à l'âme humaine ce que la sculpture est à un bloc de marbre.

      Auteur : Joseph Addison - Source : The Spectator (1711)


    21. Un très habile artiste de ce pays-ci, nommé Houdon, déjà connu par plusieurs beaux ouvrages, a fait en terre, en attendant le marbre, un magnifique buste du patriarche (Voltaire).

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre au roi de Prusse, 16 août 1778


    22. Sachez aimer votre âme en aimant votre corps,
      Cherchez l'eau musicale aux bains de marbre pâle,
      Et l'onde du génie au coeur des hommes forts.


      Auteur : Germain Nouveau - Source : Savoir Aimer (1904), Le corps et l'âme


    23. Carrières de marbre, salines, gisements de platine et d'or, mines de charbon y sont exploités sur une grande échelle.

      Auteur : Jules Verne - Source : Michel Strogoff (1876)


    24. Les mots devraient être immaculés comme du marbre poli, et ils devraient être purs comme les notes d'une partita de Bach, qui changent en silence parfait tout ce qui n'est pas elles-mêmes.

      Auteur : Pascal Mercier - Source : Train de nuit pour Lisbonne (2006)


    25. Si l'on est circonspect, c'est-à-dire si l'on est comme le marbre, froid et inhumainement prudent, alors on peut sûrement, sans le moindre doute, gagner tout ce qu'on veut.

      Auteur : Fiodor Dostoïevski - Source : Correspondance, à Anna Gregorievna, 18 mai 1867


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    Les mots proches de « marbre »

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    Les synonymes de « marbre»

    Les synonymes de marbre :

      1. marmoréen
      2. froid
      3. glacial
      4. impassible
    Les synonymes de marbre :

      1. albâtre
      2. stuc
      3. jaspe
      4. griotte
      5. statue
      6. bronze
      7. buste
      8. cariatide
      9. figure
      10. idole
      11. image
      12. monument
      13. sculpture
    Les synonymes de marbre :

      1. jaspé
      2. marqueté
      3. moiré
      4. veiné
      5. zébré
      6. bigarré
      7. rayé
      8. taché
      9. tigré
      10. vergeté

    synonymes de marbre

    Fréquence et usage du mot marbre dans le temps


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