La définition de Français, Aise du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Français, aise
Nature : adj.
Prononciation : fran-sê, sê-z'
Etymologie : Franc 1, avec le suffixe ois ou eis, qui répond au suffixe italien ese, et qui vient du suffixe latin ensis. Franceis en Normandie, françois dans le Nord.

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La définition de Français, Aise

Qui est de France. Le territoire français. Le caractère français. L'Académie française.


Toutes les définitions de « français, aise »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

FRANÇAIS, AISE. adj.
Qui est conforme au caractère traditionnel de notre race. Cela est bien français. Inversement, Cela n'est pas français, se dit d'un Propos ou même d'une action contraire à l'honneur, à la générosité, à la délicatesse, à la courtoisie. Substantivement, Le français, La langue française. Fig. et fam., Comprenez-vous le français? Comprenez-vous bien mon avertissement, mes menaces, ma réprimande, etc. On dit de même J'entends le français, Je vous comprends très bien. Fam., Parler français, Expliquer nettement son intention sur quelque affaire. Parlez-nous français. On a bien de la peine à vous faire parler français. Fig. et fam., En bon français, Nettement, clairement, franchement, sans ménagement. Je vous le dis en bon français. À la française, loc. adv. À la manière française, c'est-à-dire Avec une certaine élégance traditionnelle dans les mœurs françaises, et aussi avec clarté, simplicité, avec mesure. Jardins à la française, Jardins d'un dessin symétrique, destinés d'ordinaire à accompagner un monument.

Littré

FRANÇAIS (fran-sê, sê-z') adj.
  • 1Qui est de France. Le territoire français. Le caractère français. L'Académie française. Il semble que la bonne fortune de la langue française lui ait ménagé cette glorieuse prérogative d'être la première qui ait paru réunie en un corps si vaste et si étendu [un dictionnaire complet], Préf. du Dict. de FURETIÈRE. Dans le siècle passé, Charles Quint, d'ailleurs ennemi mortel de la France, aimait si fort la langue française qu'il s'en servit pour haranguer les États des Pays-Bas le jour qu'il fit son abdication, ib. Il n'y a que les c?urs français qui connaissent cette sorte de délicatesse, Rousseau, Conf. X.

    Par extension. Être tout Français, être attaché aux intérêts de la France. Comme le sénateur [Morstein] était tout Français, son témoignage fit employer Caillières, Saint-Simon, 42, 241. J'étais Français ardent [ardent partisan des Français], et cela me rendit nouvelliste, Rousseau, Conf. V.

    Théâtre français, théâtre de Paris consacré spécialement à la représentation des tragédies et des comédies. On dit, dans le même sens, au pluriel, les Français. Allons aux Français voir Cinna. Au sortir du concert je le mène aux Français, Où j'ai depuis huit jours une loge louée, Boissy, Deh. tromp. III, 5.

    Les Français pour la Comédie française, ellipse née pendant la révolution, Genlis, Mém. t. V, p. 91. C'est une erreur de Mme de Genlis, comme on le voit par l'exemple de Boissy, dont la comédie citée plus haut est de 1740.

  • 2 S. m. et f. Celui, celle qui est née en France. Un Français. Une Française. L'on doit demeurer d'accord que les Français ont quelque chose en eux de poli, de galant, que n'ont point les autres nations, Molière, le Sicil. 14. Un homme qui aurait vécu sous Louis XIV et qui reviendrait au monde ne reconnaîtrait plus les Français?; il croirait que les Allemands ont conquis ce pays-ci, Voltaire, Lett. Cideville, 16 avr. 1735. Sous Hugues Capet, Robert, Henri et Philippe, on n'appela Français que les peuples en deçà de la Loire, Voltaire, Dict. phil. Franc, France. Le résultat de cette savante conversation fut qu'on devait donner le nom de Francs aux pillards, le nom de Velches aux pillés et aux sots, et celui de Français à tous les gens aimables, Voltaire, Disc. aux Velches, Suppl.

    Collectivement. Le Français est léger. Le Français, né malin, forma le vaudeville, Boileau, Art p. II.

    Roi des Français, qualification donnée à Louis XVI en 1789, d'après une distinction subtile et fausse de J. J. Rousseau qui prétendait que le nom de la terre après le mot roi, empereur, impliquait la possession absolue du sol et même des personnes. Cette qualification fut reprise par Louis-Philippe en 1830.

  • 3 S. m. Le français, la langue française. Apprendre, enseigner le français. La capitale de l'empire romain et de l'Église latine, où toutes les autres langues devraient se taire, quand le latin parle, Rome, dis-je, observe pourtant cette coutume dans la publication du jubilé, que deux prêtres en lisent la bulle, l'un en latin, l'autre en français sur deux chaires différentes dans l'église de Saint-Pierre du Vatican, Préf. du Dict. de FURETIÈRE. Ce qui rend encore le français plus commun, c'est la perfection où le théâtre a été porté dans cette langue?; c'est à Cinna, à Phèdre, au Misanthrope qu'elle a dû sa vogue, et non pas aux conquêtes de Louis XIV, Voltaire, Dict. phil. Langues. On prétend que le latin était, par la vivacité des ellipses et par la variété des inversions, plus propre à l'éloquence?; le français le serait plus à la philosophie par l'ordre et la simplicité de la syntaxe, Duclos, Gramm. ?uv. t. IX, p. 94, dans POUGENS.

    Écrire en français, écrire correctement dans la langue française. Je me pique seulement d'écrire en français?; c'est un devoir indispensable que tout le monde a négligé depuis Racine, Voltaire, Lett. d'Argental, 2 mars 1772.

    En langage d'écolier, le bon français, la traduction plus élégante qui se fait après l'explication littérale. Mettez ce morceau en bon français. Répéter le bon français.

    Entendre le français, comprendre la langue française.

    Fig. Entendre le français, comprendre à demi-mot. Hé?! pourquoi donc ne pas parler?? que craignez-vous?? les petites filles du palais entendent le français, monsieur, je vous en réponds, Dancourt, la Gazette, sc. 2. M. de Duras se disposait à se trouver à Versailles?; le roi lui manda de ne point venir et de ne songer qu'à sa santé il entendit le français et demeura à Paris, Saint-Simon, 108, 154.

    Familièrement. Entendez-vous le français?? comprenez-vous mon avertissement, ma menace, etc.??

    J'entends le français, je vous comprends parfaitement.

    En bon français, clairement, franchement, sans ménagement. Notre ennemi, c'est notre maître?: Je vous le dis en bon français, La Fontaine, Fabl. VI, 8. Qu'est-ce donc?? qu'ai-je fait?? - Le sot, en bon français, Molière, l'Ét. I, 8.

    Adjectivement. Ce qui n'est pas clair n'est pas français.

    Cela n'est pas français, se dit d'un propos contraire à l'honneur, au sentiment national, à la galanterie.

    Adverbialement. Parler français, s'exprimer en langage français. Cet étranger parle français. On l'entend [la langue française] et on la parle dans toutes les cours de l'Europe, et il n'est point rare d'y trouver des gens qui parlent français et qui écrivent en français aussi purement que les Français mêmes, Préf. du Dict. de FURETIÈRE. Parlez grec, latin, italien au peuple, mais parlez français au sage, Diderot, Lettre sur les sourds et muets.

    Fig. Parler français, s'expliquer clairement, intelligiblement.

    Parler français, expliquer nettement son intention sur quelque affaire. Expliquez-vous, on a bien de la peine à vous faire parler français. Ce discours était assez net, et il était difficile de parler plus français, Marivaux, Marianne, 1re part.

    Parler français à quelqu'un, lui parler avec autorité et d'un ton menaçant. Mme de Montespan la renvoyait [la fille de M. du Maine] quand elle l'importunait, et lui parlait extrêmement français, Saint-Simon, 180, 159.

  • 4À la française, à la manière des Français. S'habiller à la française. Il n'y a rien de si ridicule que l'italien chanté à la française, si ce n'est peut-être le français chanté à l'italienne, Voltaire, Temple du goût.

REMARQUE

Français s'est longtemps écrit comme François, lors même que la prononciation avait changé. On y fait l'homme d'importance, Et l'on n'est souvent qu'un bourgeois, C'est proprement le mal françois, La Fontaine, Fabl. VIII, 15. À mon gré, le Corneille est joli quelquefois?; En vérité pour moi j'aime le beau françois, Boileau, Sat. III. C'est dans le XVIe siècle que la prononciation changea?: on n'osa plus, selon un auteur contemporain, dont voici les termes?: dire françois et françoise, sur peine d'être appelé pédant?; mais faut dire francès et francèse comme anglès et anglèse, D'Olivet, Rem. Racine, § 10. Voltaire, comme on sait, insista beaucoup pour qu'on écrivît français?: On prononce aujourd'hui français, et quelques auteurs l'écrivent de même?; ils en donnent pour raison qu'il faut distinguer françois, qui signifie une nation, de François, qui est un nom propre, Voltaire, Dict. phil. François. Cette innovation fut combattue?; et Louis Racine, dans la préface de ses Remarques sur le théâtre de son père, dit?: " Vous ne serez pas, monsieur, de ceux qui écrivent français, au lieu de françois. " D'Alembert objectait que, faisant tant que de changer, il faudrait écrire francès?: On ferait peut-être bien d'ajouter que français ne représente guère mieux la prononciation, et qu'on devrait écrire francès comme procès, Lett. à Voltaire, 11 mars 1770. Toutefois l'innovation a prévalu, avec raison, puisqu'il y a toujours de l'inconvénient à écrire de même deux sons différents sans aucun moyen de les distinguer. On remarquera que jadis la diphthongue oi se prononçait plutôt ouè que oua?; de sorte que le passage de la prononciation de oi en è a été moins difficile qu'il ne le semble d'abord.


HISTORIQUE

XIe s. Dient Franceis?: il nus i convient garde, Ch. de Rol. XII.

XIIe s. Encor ne soit ma parole françoise, Si la puet-on bien entendre en françois, Quesnes, Romancero, p. 83.

XIIIe s. Pour aprendre françois [à] leur filles et leur fils, Berte, v. [Ils] Surent près d'aussi bien le françois de Paris, ib. Il n'est nus [nul] qui françois seüst?, la Rose, 7225. Les maisons n'estoient pas L'une lez l'autre à quatre pas?; Ainz i avoit, dont muit leur poise, Le tiers d'une liue franchoise, Rutebeuf, 296.

XIVe s. Vin françois [vin qui se recueille dans la province anciennement dite île de France], Ord. des rois, t. III, p. 298.

XVe s. Avec tout ce les Foissois [gens de Foix] ont les c?urs tous françois, et de leger recevront le roi de France à seigneur, Froissart, III, IV, 23. Lequel comte de Foix, si très tost comme il me vit, me fit bonne chere, et me dit en bon françois?, Froissart, II, III, 1. Au commencement des guerres, et que? messire Olivier de Cliçon fut devenu bon françois, Froissart, II, III, 8.

XVIe s. Car quoique né de Paris je ne sois, Point je ne laisse à estre bon françois, Marot, II, 175. Approche-toi, Charles, tant loing tu sois, Du magnanime et puissant roy françois, Marot, II, 303. Mais à ce dernier roole de la mort et de nous, il n'y a plus que feindre, il faut parler françois, Montaigne, I, 67. Un peu de chasque chose, et rien du tout?: à la françoise, Montaigne, I, 154. Il lui donnoit de bon vin, et le fournissoit quelque fois de compagnie françoise [de filles], Despériers, Contes, t. I, p. 226, dans LACURNE. Les gens d'armes françois du sieur de Teligny, qui estoient las, n'en tinrent compte, et se voulurent coucher à la françoise [se déshabiller pour se coucher] et eux despouiller, disant qu'ilz n'avoient garde, Rob. de la Mark, Mémoires, ms. p. 79, dans LACURNE.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

français \f???.s?\ ou \f???.se\ masculin

  1. (Linguistique) Langue parlée entre autres en France, en Suisse, en Belgique, au Canada (Québec, Nouveau-Brunswick, Ontario) et dans plusieurs pays d'Afrique (Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Mali, Sénégal, etc.).
    • Il est une autre portion de la littérature du moyen-âge dans laquelle on voit aussi le français venir se placer à côté du latin, sans le déposséder entièrement : c'est tout ce qui se rapporte à la littérature didactique, soit morale, soit scientifique. (Jean-Jacques Ampère, La Littérature française au moyen-âge, Revue des Deux Mondes, 1839, tome 19)
    • Entrez, dis-je naturellement en français ; le français, vous le savez, étant pour nous autres Polonais une langue presque maternelle. (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • C'est aussi avec une valeur réduite qu'on les rencontre dans les français régionaux de l'extrême ouest (picard) et de l'extrême sud (lorrain, gaumais). (Daniel Blampain, Le français en Belgique, 1997)
    • Le français, [?], est non seulement la langue naturelle de la chasse, mais celle de l'amour et de la guerre, la langue avec laquelle on séduit les femmes et l'on défie ses ennemis. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Par ailleurs, on sait que les juifs français qui s'établirent en Italie, à la suite des proscriptions du XIVe siècle, continuèrent d'écrire en français. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • La guerre vient juste à temps ; dix ans de plus, et c'était trop tard. Dans chacun des villages que nous avons traversés jusqu'ici les enfants ne parlent plus français. (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • « Pourquoi veux-tu que j'apprenne une langue que tu ne sais pas ? Ça va me servir à quoi ? »
      Il répliqua :
      « Si l'on n'a appris que le français, on ne sait pas bien le français. Tu t'en rendras compte plus tard. »
      (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 254)
    • Tout le monde parlait français sur l'ordre de mon grand-père : un français lent, guttural, avec des grâces fanées et la pompe d'un oratorio. (Jean-Paul Sartre, Les mots, 1964, collection Folio, page 79)
    • Abandonnant le latin de chat-fourré, que conservent, près de deux siècles après l'ordonnance de Villers-Cotterets, ses collègues, il parle français : la langue du métier, la langue de Molière que cite Boutaric, désormais la langue internationale. (Christian Chêne, L'enseignement du droit français en pays de droit écrit (1679-1793), Droz, 1982, page 53)
  2. (Par extension) (Éducation) Éducation à cette langue, dispensée à des élèves.
    • Une prof de français passait le permis de conduire avec comme examinateur le père d'un élève qu'elle venait de faire redoubler. (Thomas Raphaël, La vie commence à 20h10 : Un rêve vaut bien quelques mensonges, éditions Flammarion, 2011, chapitre 12)

Nom commun - français

Française \f???.s?z\ féminin (pour un homme, on dit : Français)

  1. (Géographie) Femme possédant la nationalité française.
    • Les Françaises, comme chacun sait, sont d'une espèce particulière. (Philippe Sollers, Éloge de l'infini, Gallimard)

Adverbe - français

français \f???.s?\

  1. Clairement, sans détour.
    • Ne veut-elle plus coucher avec vous ? Là, parlons français, corbleu ! est-ce ça ? (Flaubert, 1reéduc. sent., 1845)
    • ? C'est-y des tableaux vivants ??
      ? Parlez donc français ? dit Madame Garabis agacée.
      (Gyp, Souvenirs de petite fille, 1928)

Adjectif - français

français \f???.s?\ masculin

  1. Relatif à la France, ou à ses habitants, ou à sa culture.
    • Qu'a apporté le peuple français à l'histoire mondiale? Selon moi, ce n'est pas la révolution de 1789, mais un esprit chevaleresque. (Dai Sijie, Le Complexe de Di, Gallimard, page 240)
  2. (Linguistique) Relatif à la langue française, au français.
    • Mais pour qu'une grammaire française soit respectée, il faut premièrement que la langue française continue à être employée et, ceux qui s'efforcent de l'empailler en conviendront, cette condition suppose l'existence d'un certain nombre de Français. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
    • Il n'était pas indifférent que les déclarations de Rinri s'adressant à une francophone s'énoncent soit en français, soit en japonais : la langue française représentait sans doute ce territoire à la fois prestigieux et licencieux où l'on pouvait s'encanailler de sentiments inavouables. (Amélie Nothomb, Ni d'Ève ni d'Adam, Albin Michel, Paris, 2007, p. 75)
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Trésor de la Langue Française informatisé


FRANÇAIS, AISE, adj. et subst.

De (la) France (comprenant dans certains cas ses départements et territoires d'outre-mer).
I.? [En parlant d'une pers., d'un animal ou d'une plante]
A.? (Celui, celle) qui est né(e) en France métropolitaine ou d'outre-mer, qui en est originaire, qui y habite, qui en est devenu(e) citoyen(enne) par la naturalisation. Empereur, roi des Français. Il était un jeune musicien français tout fraîchement venu de Paris (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 57).
? En partic.
? En emploi coll., subst. masc. sing. Le Français, ce peuple spirituel (Flaub., Corresp.,1843, p. 145).
? [P. allus. à une expr. du président Herriot, en 1924] Le Français moyen. Celui qui incarne l'opinion courante des Français, leur mode de vie habituel. L'inquiétude que le Français moyen éprouve encore à l'encontre du progrès (J. Fourastié, Gd espoir du XXes.,1969, p. 330).
? Canadien/-ienne français/-aise. (Celui, celle) qui, d'origine française, habite au Canada et parle le français. Comme la plupart des Canadiens français, il répugnait au service de restaurateur (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 49).
? [En parlant d'une collectivité] Issu d'une famille française réformée, qui s'était réfugiée à Bâle au XVIesiècle (Béguin, Âme romant.,1939, p. 65).
B.? (Celui, celle) qui, de nationalité française ou étrangère, est attaché(e) à la France, aux Français, qui en a certaines caractéristiques. Être français de naissance ou français de c?ur. Il était du devoir de tout bon Français de défendre la Restauration et la charte constitutionnelle (Staël, Consid. Révol. fr.,1817, p. 248):
1. ... un étranger se fût étonné de les trouver [des paysannes] presque élégantes au c?ur de ce pays sauvage, si typiquement françaises parmi les grands bois désolés et la neige... Hémon, M. Chapdelaine,1916, p. 11.
Rem. En arg., français, subst. masc. veut dire « homme sur lequel on peut compter ». J'en réponds comme de moi, c'est un ami et un français (Vidocq, Mém., t. 3, 1828-29, p. 126).
C.? [En parlant d'un animal ou d'une plante] Qui est originaire de ce pays, qui y vit, qui en a certaines caractéristiques. Sensible à la beauté de nos arbres françois (Delille, Homme des champs,1800, p. 73).En habit du matin au soir, c'est [la pie] notre oiseau le plus français (Renard, Nos frères far.,1910, p. 171).
? Spéc. [En parlant d'un ensemble] Race française frisonne pie noire. Race bovine originaire des Pays-Bas, exploitée essentiellement dans le nord-est et le sud-ouest de la France pour les produits laitiers et la viande de boucherie (cf. Wolkowitsch, Élev., 1966, p. 88).
II.? [En parlant d'une chose]
A.? (Ce) qui est propre à ce pays (comprenant la France d'outre-mer dans les domaines administratif, politique en particulier), à ses habitants, qui en a certaines caractéristiques. État, gouvernement français; l'Académie française; la Révolution française. Avec une grâce et une politesse toutes françaises (Vigny, Serv. et grand. milit.,1835, p. 10).An II de la république française une et indivisible (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 272):
2. ... dans un décor à la fois puissant et charmant (...), charmant par sa fraîcheur quasi française, profondes vallées vertes, bois de jeunes peupliers, ruisseaux et cascades... T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 97.
SYNT. Caractère, esprit français; civilisation, école, gaieté, galanterie, tradition française; les lettres françaises; la cuisine française; les départements français.
? En partic.
? [En parlant d'un quartier, d'une ville à l'étranger] Qui est habité(e) par des Français, qui est construit(e) dans le style français. La ville indigène double la ville française (Gide, Voy. Congo,1927, p. 824).
? PATHOL. Mal français. Syphilis. Que le mal français des pieds jusqu'à la tête me ronge tout le corps plutôt que de signer! (Barbier, Satires,1865, p. 187).
? Expressions
? C'est, cela est (bien) français; ce, cela n'est pas français. C'est beau (...) c'est chevaleresque! (...) c'est français (Labiche, Chapeau paille Ital.,1851, V, 10, p. 130).
? [P. allus. à une phrase de Napoléon pour qui rien n'était impossible aux Français] (Le mot) impossible n'est pas français :
3. Impossible n'est pas français (...). Vous me l'avez prouvé la première, en me faisant voir vous et Paris, deux choses des plus impossibles pour moi, il y a un an. E. de Guérin, Lettres,1838, p. 226.
? Arg. milit. Le petit français. Canon de 75 mm (d'apr. Dict. termes milit., 1916).
B.? À la française, loc. À la manière des Français. Les Japonais ont une aimable ironie, une ironie un peu à la française (Goncourt, Journal,1884, p. 321).Permettez que je vous donne un rapide shake-hand à l'anglaise, et, à la française, que je vous embrasse (Cocteau, Poés. crit. II,Monologues, 1960, p. 199).
? Habit à la française. Ancien habit de cour à col droit et à longues basques. Synon. mod. queue-de-pie.Un huissier en culotte, en bas de soie et en habit à la française (Balzac, Employés,1837, p. 77).
? Jardin à la française ou jardin français. Jardin dont tous les éléments (parterres, plates-bandes, arbustes taillés, allées) sont disposés de façon symétrique :
4. Ce petit jardin anglais romantique de la police, était un lambeau déchiré et biscornu du jardin français à charmilles taillées au ciseau, de l'hôtel du premier Président du Parlement de Paris. Chateaubr., Mém.,t. 4, 1848, p. 90.
? TECHNOL. (reluire). [En parlant d'un livre, de son format] À la française. Dont le dos est placé sur la longueur du rectangle (cf. Maire, Manuel biblioth., 1896, p. 298).
C.?
1. LINGUISTIQUE
a) Subst. masc. Langue parlée en France et dans certains pays étrangers frontaliers ou de culture française, appartenant au groupe des langues romanes. Apprendre, enseigner, savoir le français; dire, écrire, traduire en français; faute de français. Il comprend le français, mais ne le parle qu'à peine (Du Bos, Journal,1928, p. 91).Distinction (...) que nous faisions au collège, pour la version latine, entre le mot à mot et le « bon français » (Benda, Fr. byz.,1945, p. 121).
? Parler le français comme une vache espagnole (cf. espagnol A expr.).
? Expr. fig.
? Comprendre, entendre le français. Comprendre ce que veut dire son interlocuteur :
5. jef. ? Avez-vous rapporté ce que M. Clotaire vous avait demandé? (...). étiennette, ahurie. ? Quoi? jef. ? Vous ne comprenez pas le français? Achard, J. de la Lune,1929, p. 18.
? En (bon) français. En termes clairs et nets. ? Voici le mien [un ultimatum] en bon français, reprit Petit-Claud d'un ton sec (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 639):
6. ? (...) Fournissez-nous des caractères, du papier, des typos, et aidez-nous autant que vous le voudrez. ? À la bonne heure, dit Thorel. Voilà ce que j'appelle parler en français. Le matériel est à vous. Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 67.
? Loc. adv. Parler français. ? C'est-y des tableaux vivants?... ? Parlez donc français ? dit Madame Garabis agacée (Gyp, Souv. pte fille,1928, p. 167).
? Au fig. Parler clairement. Ne veut-elle plus coucher avec vous? Là, parlons français, corbleu! est-ce ça? (Flaub., 1reéduc. sent.,1845, p. 96).
? [D'un point de vue hist.] Ancien français. Langue française issue du roman et parlée au Moyen Âge. La rainette, raine verte, verdier, en ancien français (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 190).Moyen français. Langue française parlée à la fin du Moyen Âge et à l'époque de la Renaissance. Français moderne. Langue française parlée de nos jours et qui commence à être fixée au xviesiècle.
b) Adj. Relatif à cette langue, qui en a les caractéristiques. Grammaire, traduction française. Il arrangea une petite phrase bien française, bien correcte (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 42).Écrivains belges de langue française (Larbaud, Journal,1934, p. 341):
7. ... à la fin du seizieme siecle (...) un nommé Hégémon, de Châlons-sur-Saône, s'avisa le premier de faire des fables en vers françois. Florian, Fables,1792, p. 32.
? En partic. Le canadien français. Langue propre aux Canadiens français. Le canadien français présente avec le français de notables différences (Giraudoux, Siegfried,1928, I, 8, p. 53).
Rem. Dans cet emploi, on rencontre ce mot, adj. ou subst., accompagné d'un autre ethnique, adj. ou subst., avec ou sans trait d'union. Il s'agit alors soit d'un mélange de fr. et d'une autre lang., soit de la lang. fr. telle qu'elle est parlée dans un pays étranger. En un langage français-grec (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr., 1828, p. 210). Locutions singulières appartenant au français-suisse (Stendhal, Mém. touriste, t. 2, 1838, p. 308). L'assentiment royal (...) continue à se faire en français normand (Morand, Londres, 1933, p. 226). Cf. franco-3A 3.
2. ENSEIGNEMENT
a) Subst. masc. Matière dont l'objet est l'étude de la langue française et plus particulièrement de la littérature française. Il ne reste, pour juillet, à l'oral, que de l'anglais, du français et un texte facile dans une deuxième langue (Alain-Fournier, Corresp.[avec Rivière], 1907, p. 221).
b) Adj. Composition, dissertation française. Composition, dissertation rédigée en français et dont le sujet concerne souvent la littérature française (cf. composition ex. 7, dissertation B 1). Ces compositions françaises, je les ai en horreur! Des sujets stupides et abominables (Colette, Cl. école,1900, p. 34).
III.? THÉÂTRE
A.? Le Théâtre(-)Français et p. ell. le Français, les Français. Théâtre parisien où sont joués les chefs-d'?uvre de la littérature dramatique française et des pièces nouvelles; ensemble des acteurs attachés à ce théâtre. Synon. la Comédie(-)Française.Le Théâtre Français se vide. Le cortège ne peut tarder. Je me hisse sur une des colonnes du portique du Français (Gide, Journal,1905, p. 162).
B.? Les Comédiens Français. Les acteurs de ce théâtre. Les Comédiens Français me verraient avec plaisir présenter la pièce chez eux (Goncourt, Journal,1894, p. 647).
Rem. On relève des composés désignant des pers. 1. Avec un autre ethnique, adj. et subst. (Celui, celle) qui est à la fois français/-aise et d'une autre nationalité, qui en présente certaines caractéristiques. Dîné avec un Français-Espagnol et un Anglais (Michelet, Journal, 1835, p. 187). 2. Avec un mot autre qu'un ethnique. Emploi adj. Leurs camarades français-catholiques (Chateaubr., Mém., t. 1, 1848, p. 358). Emploi subst. Le Français-type (Colette, Cl. s'en va, 1903, pp. 178-179).
REM. 1. Var. péj. de français en tant que pers. : a)
Franchicot, subst. masc.,néol. Synon. péj. et arg. de français, formé vraisemblablement sur le modèle de arbi, arbicot, bicot (cf. arbi ex. 1).
b)
Francimant, subst. masc.,franciot, subst. masc.[Dans le vocab. du Midi] Français du Nord; Français qui ne comprend pas le provençal, ou Méridional qui affecte de parler français. Vous êtes un faux du Midi, vous, un renégat, un Franciot, comme on dit chez nous (A. Daudet, N. Roumestan,1881, p. 123).Pourtant vous n'êtes pas un francimant, et il n'y a pas de métayer qui sache le patois mieux que vous (Bladé ds A. France, Vie littér.,1892, p. 74).À noter aussi Franciaux, subst. masc. plur. Les Provençaux appellent les Dauphinois les Franciaux (Michelet, Tabl. Fr.,1833-61, p. 53).
2.
Français-tirailleur, subst. masc.,néol. [Vraisemblablement p. réf. aux tirailleurs sénégalais] Langue française telle qu'elle est parlée par les Africains. Synon. petit nègre.Madame Auguet (...) n'entendait pas encore bien le « français-tirailleur » (Mille, Barnavaux,1908, p. 205).
3.
Frankaoui, subst. masc.[Formé sur français avec une finale arabe, employé par les pieds-noirs, avant l'indépendance de l'Algérie] Français de la métropole. (Les) Pieds Noirs s'opposent (...) aux Français de France ou Frankaouis (Lanly1962).Attesté ds Rob. Suppl. 1970 et Lar. lang. fr.
4.
Francité, subst. fém.,néol. Ensemble de caractères propres au peuple français, à sa culture. Il n'y a pas de contradiction entre la négritude et la francité (Senghor ds M. 21. 12. 66 d'apr. Gilb.1971).
Prononc. et Orth. : [f? ? ?s?], fém. [-s?:z]. Ds Ac. 1740-1932; jusqu'en 1798 s.v. françois (à ce sujet cf. -ais). Étymol. et Hist. Ca 1100 adj. et subst. franceis (Roland, éd. J. Bédier, 396 et 49). Dér. à l'aide du suff. -ais* de France issu du b. lat. Francia « pays habité par les Francs »; cf. le lat. médiév. franciscus « relatif à la France » (viies. ds Du Cange). Fréq. abs. littér. : 24 528. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 32 835, b) 21 267; xxes. : a) 29 904, b) 42 666. Bbg. Brun (A.). En langage maternel françois. Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 81-86. ? Cohen 1946, p. 40, 48. ? Fiorelli (P.). Pour l'interprétation de l'Ordonnance de Villers-Cotterets (1539). Fr. mod. 1950, t. 18, pp. 277-288. ? Gall. 1955, p. 103, 432. ? Henry (A.). Francophonie et francité autrefois... aujourd'hui. In : H. (A.). Automne. Paris-Gembloux, 1977, pp. 331-353 (s.v. francité). ? Noyer-Weidner (A.). Zur « Heidengeographie » im Rolandslied. In : [Mél. Gamillscheg (E.)]. München, 1968, pp. 379-404. ? Pauli 1921, p. 92; p. 15 (s.v. franciot). ? Piron (M.). Francophonie et francité. B. de l'Ac. royale de lang. et de litt. fr. 1970, t. 48, pp. 136-151 (s.v. francité). ? Quem. DDL t. 11, 14, 15, 16. ? Rabotin (M.). Le Vocab. pol. et socio-ethnique à Montréal de 1829 à 1842. Montréal-Paris-Bruxelles, 1975, p. 19, 21; pp. 24-26.


Français, Aise au Scrabble


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