La définition de Quille du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Quille
Nature : s. f.
Prononciation : ki-ll', ll mouillées, et non ki-ye
Etymologie : Espagn, quilla ; ital. chiglia ; du germanique : anc. haut-allem. kiol ; anc. scand. kiolr ; anglo-sax. ceol ; allem. Kiel ; angl. keel.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de quille de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec quille pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Quille ?


La définition de Quille

Terme de marine. Forte et longue pièce de bois ou réunion de pièces ajustées, sur laquelle on fixe les varangues, l'étambot et l'étrave, et qui, étant la base de la construction du navire, est la première qu'on place sur le chantier.


Toutes les définitions de « quille »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

QUILLE. n. f.
T. de Marine. Longue pièce de bois ou de métal, ou Réunion de pièces ajustées, formant, de la proue à la poupe d'un navire, la base de la carène. Ce bateau s'est retourné, la quille en l'air.

Littré

QUILLE (ki-ll', ll mouillées, et non ki-ye) s. f.
  • Terme de marine. Forte et longue pièce de bois ou réunion de pièces ajustées, sur laquelle on fixe les varangues, l'étambot et l'étrave, et qui, étant la base de la construction du navire, est la première qu'on place sur le chantier. Son ouvrage contient deux déterminations difficiles et importantes, l'une?, l'autre de l'angle le plus avantageux du gouvernail avec la quille, Fontenelle, Renau. Pierre le Grand posa de ses mains la quille d'un vaisseau de 54, Voltaire, Russ. I, 19.

    Fausse quille, pièce de bois ou planche épaisse clouée sur la face inférieure de la quille, tant pour la garantir dans les échouages que pour la préserver des attaques des vers, et ajouter à la longueur et à la surface du gouvernail, Jal ? Nous en fûmes quittes pour quarante-cinq pieds de notre fausse quille qui furent emportés, Bougainville, Voy. 2e part. t. II, p. 368, dans POUGENS.

    Quille, grosse pièce de bois qui forme le derrière d'un bateau foncet.

    Quille d'un pont, grosse pièce de bois qui soutient le pont.


HISTORIQUE

XVIe s. Il brisa et gasta les quilles et carenes de tous les vaisseaux de Candie, à fin que l'on ne les peust soubdainement poursuivre, Amyot, Thém. 22. Trois galleres, la plus grande de cent huit pieds de quille, D'Aubigné, Hist. II, 96.

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Encyclopédie, 1re édition

QUILLE, s. f. (Marine.) la quille d'un vaisseau. C'est une longue piece de charpente ou l'assemblage de plusieurs pieces mises bout-à-bout & bien jointes ensemble qui fait la plus basse partie du vaisseau depuis la poupe jusqu'à la proue, pour soutenir tout le corps du bâtiment, & déterminer la longueur du fond de cale. Voyez Pl. I. figures 1 & 2, la quille marquée a, & Pl. I. figures 1 & 2, la quille cotée i.

Les quilles de petits bâtimens n'étant pas longues, sont d'une seule piece ; il y en a de deux pieces ; les plus longues sont de trois pieces, il y en a même de quatre pieces.

Si on compare la carcasse d'un vaisseau à un squelette, les membres en sont les côtes, & la quille l'épine du dos ; elle est la premiere piece qu'on mette sur le chantier de construction ; & pour s'en former une idée, il faut se représenter une ou plusieurs grosses poutres qu'on place bout-à-bout, & qu'on assemble les unes aux autres par des empatures ou entailles, qui étant faites dans les deux pieces, forment un assemblage à mibois, qu'on retient avec de grosses chevilles de fer frappées par-dessous la quille, & clavetées ou rivées en-dessus sur des viroles ; les empatures ont ordinairement de longueur cinq fois l'épaisseur de la quille.

La plûpart des constructeurs font que la quille se courbe dans son milieu, & releve par les extrémités, ou, en terme d'art, ils lui donnent de la tonture.

Comme la virure ou la file de bordage la plus basse doit être calfatée avec la quille, on fait sur elle une feuillure ou rablure pour recevoir ces bordages.

Voici les regles de dimension qui ont été adoptées par différens constructeurs.

La hauteur ou la face verticale de la quille est d'un huitieme de sa longueur réduite en pouces, ou, ce qui revient au même, la hauteur perpendiculaire de la quille au-dessus des tins ou des chantiers qui la portent, est d'une ligne six points par piés de sa longueur, laquelle a cette même hauteur dans toute sa longueur.

La largeur horisontale de la quille au milieu est de dix lignes huit points par pouces de sa hauteur ; elle diminue d'un cinquieme vers ses extrémités.

On donne à la quille plus de hauteur que de largeur, parce que les empatures sont prises dans ce sens, & qu'à quantité égale de matiere elle en est plus forte.

La profondeur de la rablure de la quille est réglée par l'épaisseur du bordage le plus bas, qu'on nomme gabord.

Les vaisseaux se terminent en avant par une piece de bois, qui a une forme circulaire : c'est ce qu'on appelle l'élancement de l'étrave ; & en arriere par une piece de bois qui tombe obliquement sur la quille, ayant de la saillie en-dehors ; c'est cette saillie qu'on appelle la quête de l'étambord.

Pour avoir la longueur de la quille, il faut additionner la somme de la quête de l'étambord & de l'élancement de l'étrave, puis soustraire le produit de ces deux sommes de la longueur de la quille. Il faut donc commencer par déterminer la quête & l'élancement.

Pour trouver l'élancement de l'étrave, plusieurs constructeurs prenoient anciennement un huitieme de la longueur totale du vaisseau, & ils donnoient pour la quête de l'étambord, le quart de l'élancement de l'étrave ; ainsi un vaisseau de 168 piés de longueur auroit eu 21 piés d'élancement, & 5 piés 3 pouces de quête.

D'autres constructeurs donnent pour l'élancement de l'étrave la douzieme partie de la longueur totale du vaisseau, pour les vaisseaux de 60 canons & au-dessus : pour ceux depuis 40 jusqu'à 60, la quatorzieme partie de la longueur, & la quinzieme pour les petits. Il y a aussi des constructeurs qui ne prennent que la quinzieme partie de la longueur totale, même pour les gros vaisseaux ; & pour la quête de l'étambord, la sixieme partie de l'élancement de l'étrave. (on entend par gros vaisseaux ceux de 40 canons & au-dessus.) Ainsi en prennant la quinzieme partie, un vaisseau qui auroit 168 piés de longueur, auroit 11 piés un quart d'élancement, & 1 pié 10 pouces de queste. Pour les frégates, ils prennent la treizieme partie de la longueur du vaisseau pour l'élancement de l'étrave, & la sixieme partie de cet élancement pour la quête de l'étambord.

Pour les petites frégates de 22 canons & au-dessous, ils prennent la quatorzieme partie de la longueur totale du vaisseau pour l'élancement de l'étrave, & la sixieme partie de l'élancement pour la quête de l'étambord ; enfin quelques constructeurs, pour avoir la quête & l'élancement, prennent ou de la longueur totale, divisent cette quantité en cinq parties égales ; ils en destinent quatre pour l'élancement, & une pour la quête.

A l'égard de l'épaisseur de la quille, il y a une regle adoptée par plusieurs constructeurs, qui est de prendre autant de pouces que le & le du maître ban ont de piés.

Exemple. Un vaisseau de 70 canons a 42 piés de maître-ban, le tiers de 42 est 14, le huitieme de 41 est 5 piés 3 pouces ; ajoutant ces deux sommes ensemble, on a 19 piés 3 pouces : donc l'épaisseur à un pouce par pié est de 1 pié 7 pouces 3 lignes.

Quille, s. f. (Charpent.) grosse piece de bois formant le derriere d'un bateau foncet. C'est celle qui supporte le gouvernail. On nomme aussi en quelques endroits, quille de pont, une longue piece de bois qui soutient le pont. (D. J.)

Quille, s. f. (terme de Gantier.) c'est un instrument dont se servent les Gantiers ; il est de bois dur & poli d'environ dix-huit pouces de long, ressemblant à une véritable quille, si ce n'est qu'il est beaucoup plus menu par le haut ; il sert à alonger les doigts des gants pour leur donner une meilleure forme.

Quilles, en terme de marchand de modes, sont deux bandes de paremens que l'on met à une robe le long de la couture du côté jusqu'à la fente. Voyez Paremens.

Quille, (Rubanier.) c'est ordinairement le tiers d'une petite buche de bois rondin, que l'on attache au moyen d'une ficelle à l'extrémité des bâtons de retour, pour leur servir de contrepoids, & les faire remonter lorsque l'ouvrier tire un nouveau retour, après qu'il a fait travailler celui-ci : une pierre feroit le même effet que cette quille ; mais ceci est bien plus commode, lorsqu'il y a beaucoup de retours. Ces rondins de bois qui se trouvent tous en un tas, glissent plus facilement les uns le long des autres.

Quilles, au jeu de ce nom, sont des bâtons tournés, de grandeur & de grosseur égales, qu'on abat jusqu'à un certain nombre pour gagner la partie. Il en faut neuf pour un jeu.

Quille le jeu de, est un jeu d'exercice & assez amusant. Il consiste à abattre un certain nombre de quilles fixé par les joueurs, avec une boule de grosseur proportionnée à celle de ces quilles. On peut y jouer plusieurs ensemble, à nombre pair ou impair. Voyez Quilles.

On tire d'abord à qui aura la boule. Celui à qui elle est échue, joue le premier, & celui qui est à jouer le dernier, met le but, à moins que cet avantage n'accompagne la boule par convention faite. Il faut, pour gagner la partie, faire précisément le nombre de quilles qu'on a fixé ; car si on le passe, on creve, & on perd la partie, quand celui contre qui l'on joue, n'en auroit pas même abattu une. Voyez Tiret la boule, Avoir la boule, Mettre le but & Crever, à leur article. Celui qui fait chou-blanc, perd son coup, c'est-à-dire, ne compte rien, puisqu'il n'a rien abattu. Toute quille abattue par autre chose que par la boule, n'est point comptée. Un joueur qui jetteroit la boule, avant que toutes les quilles ne fussent redressées, recommenceroit à jouer, quoique jouant pour peu de quilles, il ait fait le nombre qu'il lui falloit, d'un côté où toutes les quilles étoient relevées. Celui qui ne joue pas du but, est dans le même cas. Quand on est plusieurs, celui qui joue devant son tour, perd son coup ; & celui qui laisse passer son rang de même. Toute quille qui tombe quand la boule est arrêtée, ne vaut point, non plus que celle qui étant ébranlée & soutenue par une autre, ne tomberoit que quand on auroit ôté celle-ci. Celles que la boule une fois sortie du jeu fait tomber en y rentrant, ne sont point comptées non plus.

Ce jeu ne se joue guere à Paris que parmi les domestiques dans les guinguettes & à quelques promenades ; il est plus commun à la campagne, où de fort honnêtes gens ne dédaignent pas d'y jouer.

Quille du milieu, est une quille ordinairement plus ornée que les huit autres, qu'on plante au milieu d'elles, & qui en vaut neuf à celui qui a l'adresse de l'abattre seule, à moins qu'on ne soit convenu du contraire.

Quilles au baton jeu de, ce jeu se joue avec sept quilles plus hautes & plus grosses que les quilles ordinaires que l'on plante l'une près de l'autre dans du sable, & sur la même ligne : on abat ces quilles avec des bâtons. Pour gagner, il faut toujours en abattre un nombre pair, l'impair perdant à chaque coup. Quand le tireur a renversé trois fois des quilles en nombre impair, il ne peut plus tirer ; il faut alors céder le bâton à un autre. Il en est de même quand il a tiré trois coups sans rien abattre. On peut jouer un grand nombre à ce jeu ; c'est le tireur qui le borne, quand il a partagé entre plusieurs parieurs l'argent qu'il veut hazarder. Ces parieurs qui jouent pour le nombre impair, mettent la même somme que lui au jeu, & tous perdent, s'il amene pair. On peut gagner ou perdre beaucoup à ce jeu en peu de tems. Il ne se joue guere que dans les foires de campagne, du moins je ne l'ai vu jouer que là. Il n'est, à proprement parler, qu'un défi, qu'une gageure que fait un homme contre un autre d'abattre un nombre pair de quilles.

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France Terme

Élément profilé de faible allongement fixé à la partie inférieure du fuselage, en vue d'augmenter la stabilité latérale de l'avion ou d'éviter qu'il se mette en vrille.

FranceTerme, Délégation générale à la langue française et aux langues de France

Wiktionnaire


Nom commun 2 - français

quille \kij\ féminin

  1. (Jeux) Élément d'un jeu constitué de cylindres de bois, que l'on dresse puis fait tomber à l'aide d'une boule de bois que l'on fait rouler sur le sol.
    • Nous aimons la musique des quilles, le choc sourd de la boule sur les pommes, sa façon de tourner [?] et cette manière raide et stupéfaite qu'ont les quilles de s'abattre sur le sol ou de se renverser entre elles. (Joseph de Pesquidoux, Chez nous - Travaux et jeux rustiques, 1921)
    • Jeu de quilles : Ensemble des neuf pièces de bois ou quillier.
    • Des corps tombèrent comme des quilles à moins de deux mètre de Wang. (Pierre Bordage, Wang ? I. Les portes d'Occident, « J'ai Lu », 1997, page 42)
  2. (Par analogie) Jambe.
    • ? [?] Si je meurs, vous serez la maîtresse chez mon pauvre imbécile d'oncle : bene sit ! Si je reste sur mes quilles, marchez droit, et servez-lui du bonheur premier numéro. (Honoré de Balzac, La Rabouilleuse, Furne, Paris,1843)
    • Il nous appelle fainéants ? un crampu qui ne saurait lever ses quilles du tabouret. Mais les jambes te remonteraient jusqu'à la gruette, pauvre bouif ! Des comme toi, c'est des lâches, des loches, des caracoles ! (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 116)
  3. (Par analogie) Bouteille.
    • [?], et mon oncle marrant dira ?Une quille de Beaujolais, un saucifflard et le maillot de Lacazette? qui entrainera un rire extrêmement gras, ponctué par un percutant ?et moi je sens le gaz ??? de mon père [?]. (« TGIF ? Thanks God It's Friday - La Bûche », par Adrien Besancon, le 16 décembre 2016, sur le site Effronté, mais bien élevé (www.effronte.fr))
  4. (Spécialement) (Québec) Bouteille de bière grand format (environ un litre).
    • Elle avait genre une belle petite épicerie équilibrée de fille dans son panier, plein de yogourt pis de légumes verts, pis moi j'avais genre trois sacs de Doritos pis une quille de Colt 45, j'avais vraiment l'air d'un cave... (Thomas Ouellet St-Pierre), Même ceux qui s'appellent Marcel, Leméac, 2014, page 120}}
  5. (Par analogie) Bouteille de 33 centilitres d'Orval.
    • Il n'y aura bientôt plus une seule quille d'Orval en France pour le désaltérer, car une bande de cinglés refuse tout simplement l'exportation de cette roteuse nonpareille. (Éric Dejaeger) et John F. Ellyton}}, Un orval des ors vaut, Cactus Inébranlable éditions, 2019, quatrième de couverture}}
    • La forme en quille de la bière Orval est unique au monde, et avait été pensée pour résister à la pression de la bière exercée sur la bouteille
  6. (Militaire) (Argot militaire) Dernier jour du service militaire.
    • Les dégradés qui se permettraient de n'pas être d'accord, avertit cet homme équitable, seront de corvée de gogues pendant tout leur temps de service, et fusillés au moment de la quille. (San-Antonio, Béru-Béru, Éditions Fleuve noir, 1970, III, 5)
    • Vivement la quille ! (Cellard-Rey), 1980}}
    • ? Alors ? C'est la quille ? lui demanda Brossier, hilare.
      ? Oui, c'est la quille, dit-il à mi-voix, car il avait toujours éprouvé de la peine à employer l'argot militaire.
      ? Ça se fête, une quille, mon vieux, dit Brossier. Vous voyez, moi j'ai commencé?
      (Patrick Modiano, Une jeunesse, Gallimard, collection Folio, 1981, page 21)
  7. (Par analogie) Dernier jour d'une période de travail.
    • S'il perdait encore du temps, même une minute, il risquait l'amende. Pour compenser l'amende, il devrait faire un poste de plus. La quille ne serait pas pour demain. (Roger Vailland, 325.000 francs, 1954, réédition Le Livre de Poche, page 225)
  8. (Par analogie) Sortie de prison.
    • Le jour de la quille, je prends une piaule et je me pieute. (Albertine Sarrazin, La Cavale, J.-J. Pauvert, Paris, 1967)
  9. Coin métallique qui sert à fendre les blocs d'ardoise.
    • Le petit coin est nommé alignoir, et le gros coin quille.
  10. Pièce de tissus taillée en longueur et destinées à élargir une robe.
  11. Partie d'un tronc d'arbre restée debout alors que la partie supérieure a été cassée par le vent.
  12. Instrument utilisé par les gantiers pour élargir les doigts de gants, cet instrument était aussi nommé demoiselle.
  13. (Maçonnerie) Pierre taillée disposée verticalement, dans le sens de la hauteur, par exemple dans l'encadrement d'une porte (jambage).

Nom commun 1 - français

quille \kij\ féminin

  1. (Navigation) Partie fixe et immergée de la coque sous le bateau faisant office de dérive fixe et de contrepoids à la gîte.
    • Le « Français » en 1904 et le « Pourquoi pas ? » cinq ans après, laissèrent une partie de leur quille sur les roches. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Le cabanement doit être évité à tout prix, d'une part parce que les points de la quille qui subissent alors la réaction de la cale ne présentent pas une solidité aussi grande que le brion [?] (Eugène F. Giboin, ?J. Legris, ?Albert Rialland, Aide-mémoire Martinenq des constructions navales, vol. 1, Éditions maritimes et coloniales, 1958, p. 320)
    • Les éléments longitudinaux sont également continus; les quilles, contre-quilles et lisses sont en acajou; les élongis très largement dimensionnés sont en polyester renforcé de structure mixte mat-roving. (Bulletin de l'Association technique maritime et aéronautique, 1963, vol. 63, p. 757)
  2. (Marine) (À voile) Pièce de charpente de base à partir de laquelle la coque est construite.
  3. (Aéronautique, Militaire) Élément profilé de faible allongement fixé à la partie inférieure du fuselage, en vue d'augmenter la stabilité latérale de l'avion ou d'éviter qu'il se mette en vrille.
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Trésor de la Langue Française informatisé


QUILLE1, subst. fém.

A. ? JEUX. Morceau de bois oblong posé verticalement sur le sol et que l'on doit faire tomber avec une boule. Redresser les quilles. Des cris éclatèrent, Levaque avait abattu toutes les quilles d'un coup (Zola,Germinal, 1885, p. 1262).Une partie, une autre, une autre encore. Il n'y en avait que pour le percepteur. Ses trois enjambées faites pour lancer sa boule, il criait, jubilait quand elle emportait le neuf ou envoyait une quille à la volée à travers le bataillon (Pourrat,Gaspard, 1930, p. 116):
1. Nous aimons la musique des quilles, le choc sourd de la boule sur les pommes, sa façon de tourner (...) et cette manière raide et stupéfaite qu'ont les quilles de s'abattre sur le sol ou de se renverser entre elles... Pesquidoux,Chez nous, 1923, p. 30.
? (Jeu de) quilles. Ensemble des neuf pièces de bois. Synon. quillier (infra dér.).Les quilles. Le jeu de quilles. Aimer les quilles; partie de quilles. On a joué aux quilles de tout temps chez nous. Ce jeu est aussi ancien ici que les courses de vaches ou de taureaux, héritage des Maures (Pesquidoux,Chez nous, 1923, p. 34):
2. Des vieux jouent aux quilles et discutent longuement les coups douteux. Il faut les voir, le genou ployé, lever la boule à la hauteur des yeux, comme pour viser les quilles, puis la lancer brusquement d'un vigoureux tour de reins... Moselly,Terres lorr., 1907, p. 82.
? Loc. fig., fam., pop.
? Abatteur de quilles. V. abatteur D 1.
? Arriver, recevoir qqn comme un chien dans un jeu de quilles. V. chien B 2 b.
? Prendre son sac et ses quilles. Se sauver, partir promptement, très vite. Le condamné qu'on attendait était un de ces gredins d'ex-nobles (...) au premier vent de la Révolution, n'avait-il rien de plus pressé que de prendre son sac et ses quilles, et de filer à l'étranger (Balzac, ?uvres div., t. 1, 1830, p. 502).Si par ma faute il allait t'arriver plus de mal, je pourrais bien prendre mon sac et mes quilles et ne reparaître au Malpas de mes jours (Fabre,Mllede Malavieille, 1865, p. 281).
B. ? P. anal. (de forme)
1. Pop. Jambe. Se remettre d'aplomb sur ses vieilles quilles; avoir une quille de bois; se tenir sur ses quilles. Dans six semaines vous serez sur vos quilles, à flâner sur le boulevard (Balzac,Cous. Pons, 1847, p. 142).Les femmes tenaient haut leurs jupes, montraient leurs chevilles maigres, leurs bas de laine grise, leurs quilles osseuses, droites comme des manches à balai (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Père Amable, 1886, p. 222).Elle n'a eu que le temps de se sauver en chemise. Ah! ce qu'elle était drôle, à se cavaler en pleins champs, les quilles nues! (Zola,Terre, 1887, p. 514).
? Jouer des quilles. Fuir, se sauver. Inutile de jouer des quilles, mon vieux (X. de Montépin,Le Fiacre, n o13 ds Rigaud, Dict. arg. mod., 1881, p. 317).
2. Vx. Bande de tissu allant en s'élargissant de haut en bas, de chaque côté d'une robe. Une jupe rouge à quilles noires et à petites pattes noires en bas (Goncourt,Journal, 1863, p. 1219).Robe de taffetas bleu céleste; des deux côtés de la jupe, ces ornements qu'on appelait autrefois des quilles (c'est-à-dire une longue bande descendant du haut en bas en s'élargissant par le bas) (Mallarmé,Dern. mode, 1874, p. 845).
3. Bouteille (de vin) de forme allongée (vins d'Alsace, du Rhin). Les longues quilles de vin du Rhin dépassaient de la tête les bouteilles de vin de Bordeaux au long bouchon, coiffées de capsules métalliques (Gautier,Voyage en Russie, Paris, Charpentier, 1895 [1867], p. 250).
C. ? Péj., pop. Fille, fillette. Je ne crois pas que j'aimerai jamais aucune femme, dit Gerbert (...). On ne peut rien faire avec une quille, ni se promener, ni se saouler, ni rien (Beauvoir,Invitée, 1943, p. 375).
D. ? Arg. des casernes. [Gén. sous des formes exclam.] Fin du service militaire. Vive la quille! Vivement la quille! (Cellard-Rey1980).
? P. anal. Sortie de prison. Le jour de la quille, je prends une piaule et je me pieute (A. Sarrazin,La Cavale, Paris, J.-J. Pauvert, 1967 [1965], p. 232).
Prononc. et Orth.: [kij]. Homon. et homogr. quille2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 1288 jeux (Jean de Journi, Dîme de pénitence, 2604 ds T.-L.); b) 1690 comme un chien dans un jeu de quilles « de façon inopportune » (Fur.); 2. 1455 « jambe » (Procès des Coquillards ds Sain. Sources arg. t. 1, p. 97); mil. du xves. trousser ses quilles « partir » (Charles d'Orléans, Poésies, éd. P. Champion, t. 2, p. 334); 1846 jouer des quilles « s'enfuir » (Intérieur prisons, p. 243); 3. 1746 « bande de parement qu'on met à une robe, le long de la couture du côté » (La Morlière, Angola, p. 7, 14); 4. 1867 « bouteille mince et allongée » (Gautier, loc. cit.); 5. 1895 « fille, fillette » (d'apr. Esn.); 6. 1936 arg. milit. (d'apr. Esn.). Empr. au m. h. all.kegel, att. au sens 1 a (a. h. all. kegil « piquet, poteau »), v. Kluge20, Duden Etymol. L'orig. des sens5-6est obsc.: 6 pourrait être soit déverbal de quiller « abandonner » (1899 d'apr. Esn.), lui-même issu de quiller* « remettre debout (les quilles abattues) », « laisser là », soit, de manière moins probable, déverbal de quiller « partir vite » (1890 d'apr. Esn.), issu de jouer des quilles « s'enfuir » (1846, supra), cf. déjà trousser ses quilles « partir » au mil. du xves.
DÉR. 1.
Quillette, subst. fém.,,Branche d'osier que l'on fixe dans la terre où elle prend racine et donne un autre pied d'osier; p. ext., toute branche d'arbre que l'on plante pour la reproduction`` (Fén. 1970). ? [kij?t]. Att. ds Ac. dep. 1762. ? 1reattest. 1732 (Trév.); de quille1, suff. -ette (v. -et).
2.
Quilleur, subst. masc.a) ,,Joueur de quilles, notamment dans un bowling`` (Gilb. 1980). b) Celui qui remet les quilles en place après chaque coup (aux quilles, au bowling). (Dict. xxes.). ? [kij?:?]. ? 1resattest. a) 1916 Canada « celui qui joue aux quilles » (Bulletin du parler fr. au Canada, vol. XV, n o7, mars, p. 312 ds Meta t. 24 1979, p. 402), b) 1932 « au bowling, celui qui ramasse les quilles et les remet debout » (Lar. 20e); de quille1, suff. -eur2*.
3.
Quillier, subst. masc.a) Espace carré dans lequel on place les neuf quilles. (Dict. xixeet xxes.). P. métaph. Un pétrisseur de nombres, qu'elle avait séduit à Bayreuth dans l'odeur des Délikatesses et des héros, aux corvées Wagner, lui enseigna comme on danse dans le quillier des Idées générales (Toulet,Almanach, 1920, p. 60).b) Ensemble des neuf quilles. (Dict. xixeet xxes.). ? [kije]. Att. ds Ac dep. 1694. ? 1resattest. a) ca 1370 au fig. vuider le quillier « partir, quitter la place » (Jean Le Fevre, Lamentations, II, 64 ds T.-L.), 1471-72 au propre (Compt. du Roi René, p. 247, Lecoy ds Gdf.), b) 1690 « ensemble des neuf quilles d'un jeu » (Fur.); de quille1, suff. -ier*.
4.
Quillon, subst. masc.a) Chacune des deux tiges formant la croix dans la garde de l'épée. (Dict. xixeet xxes.). Le vieux maître, à la lame ayant assujetti La poignée à quillons, pas-d'âne et contre-garde, Est debout sur le seuil de sa porte, et regarde Le chef-d'?uvre nouveau de sa forge sorti (Coppée,Poés., t. 3, 1887, p. 154).b) Tige située près de l'embouchoir d'un fusil de guerre permettant de former les faisceaux sans le secours de la baïonnette. (Dict. xxes.). Un mousqueton, suspendu au quillon d'un fusil, trace comme deux bras baroques que je regarde distraitement (Dorgelès,Croix bois, 1919, p. 190).? [kij? ?]. Att. ds Ac. 1935. ? 1resattest. a) 1570 sens supra a (Stat. des fourbisseurs de Nantes, p. 127 ds Gay), b) 1904 sens supra b (Nouv. Lar. ill.); de quille1, suff. -on*.
BBG. ? Quem. DDL t. 16, 20. ? Sain. Arg. 1972 [1907], p. 98, 264, 285. ? Tardieu (Ch.). Boules, quilles, bowling. Paris, 1960, pp. 16-22. ? Tremaud (H.). Les Fr. jouent aux quilles. Paris, 1964, passim. ? Vitu (A.). Le Jargon du 15es. Genève, 1977, pp. 472-473.


QUILLE2, subst. fém.

MAR. Pièce longitudinale inférieure d'un bateau, allant de l'étrave à l'étambot, sur laquelle repose toute l'ossature. On avait tant tardé à partir, qu'à peine s'il y avait de l'eau dans le port, et nous eûmes grand mal à y entrer. Notre quille frôlait contre les petits cailloux du fond (Flaub.,Champs et grèves, 1848, p. 248).Le bruit du sillage était nul, tant l'eau se déchirait doucement sous la quille (Fromentin,Dominique, 1863, p. 166).Un chantier était préparé, et une quille, longue de trente-cinq pieds, munie d'un étambot à l'arrière et d'une étrave à l'avant, s'allongeait sur le sable (Verne,Île myst., 1874, p. 302).
? Fausse quille. ,,En dessous de la quille [d'un navire] se place une pièce additionnelle destinée à la défendre des chocs et appelée fausse quille`` (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 1, 1892, p. 5). La fausse quille avait été séparée avec une violence inexplicable, et la quille elle-même, arrachée de la carlingue en plusieurs points, était rompue sur toute sa longueur (Verne,Île myst., 1874, p. 454).
? Quille de roulis. Plan en tôle appliqué perpendiculairement sur la coque d'un navire, en vue d'amortir le roulis (d'apr. Le Clère 1960). Les navires étrangers construits en acier n'ont pas toujours de fausses quilles; on y trouve généralement, au contraire, des quilles de roulis, dont l'emploi est assez peu répandu dans notre marine (Croneau,Constr. nav. guerre, t. 1,1892, p. 259).
Prononc. et Orth.: [kij]. Homon. et homogr. quille1et formes de quiller. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1383 (doc. ap. Ch. Bréard, Le Compte du clos des galées de Rouen, p. 19). Empr. à l'a. nord.kilir, plur. de kjolr « quille de bateau » (FEW t. 16, p. 328).
STAT. ? Quille1 et 2. Fréq. abs. littér.: 294. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 318, b) 547; xxes.: a) 339, b) 480.

QUILLE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1288 jeux (Jean de Journi, Dîme de pénitence, 2604 ds T.-L.); b) 1690 comme un chien dans un jeu de quilles « de façon inopportune » (Fur.); 2. 1455 « jambe » (Procès des Coquillards ds Sain. Sources arg. t. 1, p. 97); mil. du xves. trousser ses quilles « partir » (Charles d'Orléans, Poésies, éd. P. Champion, t. 2, p. 334); 1846 jouer des quilles « s'enfuir » (Intérieur prisons, p. 243); 3. 1746 « bande de parement qu'on met à une robe, le long de la couture du côté » (La Morlière, Angola, p. 7, 14); 4. 1867 « bouteille mince et allongée » (Gautier, loc. cit.); 5. 1895 « fille, fillette » (d'apr. Esn.); 6. 1936 arg. milit. (d'apr. Esn.). Empr. au m. h. all.kegel, att. au sens 1 a (a. h. all. kegil « piquet, poteau »), v. Kluge20, Duden Etymol. L'orig. des sens5-6est obsc.: 6 pourrait être soit déverbal de quiller « abandonner » (1899 d'apr. Esn.), lui-même issu de quiller* « remettre debout (les quilles abattues) », « laisser là », soit, de manière moins probable, déverbal de quiller « partir vite » (1890 d'apr. Esn.), issu de jouer des quilles « s'enfuir » (1846, supra), cf. déjà trousser ses quilles « partir » au mil. du xves.

Quille au Scrabble


Le mot quille vaut 13 points au Scrabble.

quille

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Les mots proches de Quille

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Les citations avec le mot Quille


  1. Il me fallut quitter cette joie tranquille [de la campagne] et revenir, poussé par cette superstition des villes qui fait que tant d'hommes aiment encore mieux y être broyés que de ne pas faire partie de ce « mouvement » dont ils sont d'ailleurs les douloureux et inconscients rouages.

    Auteur : Claude Debussy - Source : Monsieur Croche, et autres écrits (1987)


  2. La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature, et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir, c'est pour ça que la vie est longue.

    Auteur : Justine Lévy - Source : Rien de grave (2004)


  3. Nous avons affaire à une société insensée qui ne se maintient que grâce à son formalisme, tout comme un oeuf pourri dans sa coquille.

    Auteur : Jack Vance - Source : Le Wankh (1969)


  4. En fait, rien ne s'arrange jamais car ce qui est abîmé l'est une fois pour toutes. La résilience, c'est un conte inventé pour les gogos : ça permet à tout le monde de vivoter tranquillement, les victimes comme les tortionnaires - les uns survivant dans l'espoir inepte d'une amélioration, les autres disposant d'un alibi pour torturer ad libitum.

    Auteur : Emmanuelle Bayamack-Tam - Source : Si tout n'a pas péri avec mon innocence


  5. Si doux, si tranquille, si respectueux! A Grenoble, les belles dames de Sainte-Eulalie et de Saint-Marc, elles vous l'auraient gâté, bichonné; ça rapporte gros à l'évêque, allez, des prêtres comme ça.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Un crime (1935)


  6. Je voudrais bien servir la raison, mais je désire encore plus d'être tranquille.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Lettre à Voltaire, 22 décembre 1765


  7. Dieu inventa Internet et fut tranquille avec les Terriens pour un bon bout de temps.

    Auteur : Denis Langlois - Source : Le Hasard sonne toujours une fois (2006)


  8. Et Félicie, que maquille-t-elle en ce moment? Elle doit promener Antoine le long du champ de courses de Saint-Cloud.

    Auteur : Frédéric Dard - Source : San-Antonio, Remets ton slip, gondolier (1976)


  9. Vivre tranquille en sa maison, - Vertueux, ayant bien raison, - Vaut autant boire du poison.

    Auteur : Charles Cros - Source : Le Collier de griffes


  10. Le monde ferme et tranquille c'est une illusion. Bonne pour élever les enfants. Pour ne pas trop s'en vouloir de les avoir collés là, dans la vie.

    Auteur : Jeanne Benameur - Source : Je vis sous l'oeil du chien suivi de L'Homme de longue peine (2013)


  11. Ce toit tranquille où marchent des colombes,
    Entre les pins palpite, entre les tombes;
    Midi le juste y compose de feux
    La mer, la mer, toujours recommencée!


    Auteur : Paul Valéry - Source : Charmes (1922), le Cimetière marin


  12. Elle avait le visage tranquille et serein de ces poupées qu'ils fabriquent à Kyoto.

    Auteur : Eiji Yoshikawa - Source : Musashi, La Pierre et le Sabre (2000)


  13. Il le constatait depuis sa démobilisation : pour vivre tranquille, mieux valait remiser dans le tiroir ses galons de vainqueur.

    Auteur : Pierre Lemaitre - Source : Au revoir là-haut (2013)


  14. Lorsque Dieu a infligé les dix plaies au peuple d’Égypte, dans l’Exode, Il a fait savoir aux juifs qu’ils devaient badigeonner de sang les montants de leur porte, pour que l’Ange de la Mort les laisse tranquilles à son passage. Voilà pourquoi on célèbre encore la Pâque juive.

    Auteur : Jack Higgins - Source : L'ange de la mort (1995)


  15. Je sais que les féministes françaises sont peu nombreuses et rechignent à se regrouper. Elles ont tendance à ne pas s’entendre. C’est la faiblesse du mouvement des femmes françaises. Et puis les Françaises en général sont extrêmement gentilles. Elles bénéficient tranquillement des fruits des batailles que mènent quelques féministes. Elles sont courageuses dans leur vie quotidienne. Sont attachées à leurs droits, mais silencieusement.

    Auteur : Yvette Roudy - Source : Yvette Roudy, les femmes sont une force, Entretien avec Delphine Gardey, Jacqueline Laufer (2002)


  16. Il n'y a de terrible en nous et sur la terre et dans le ciel peut-être que ce qui n'a pas encore été dit. On ne sera tranquille que lorsque tout aura été dit, une bonne fois pour toutes, alors enfin on fera silence et on aura plus peur de se taire.

    Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)


  17. Se transformer tranquillement en cendres, en humus, engraisser les vers, nourrir les plantes, permettre au cycle de la vie de poursuivre son cours. C'est la seule forme d'éternité à laquelle je puisse aspirer.

    Auteur : André Brink - Source : Une saison blanche et sèche (1979)


  18. L'amour c'est comme un tricot : on enchaîne les rangs tranquillement, on fait de jolis motifs dont on est fier, parfois on focalise sur une maille manquée. Mais en fin de compte, ce qui en restera, c'est un pull-over chaud et réconfortant.

    Auteur : Virginie Grimaldi - Source : Tu comprendras quand tu seras plus grande (2017)


  19. Si je retrouve ceux qui m'ont souhaité «bonne année», je leur mets mes béquilles sur la gueule.

    Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


  20. C'est extraordinaire le nombre de gens décidés à agir coûte que coûte qu'il peut y avoir sur cette planète. Si nous n'étions pas quelques philosophes à nous tenir tranquilles, on se bousculerait. Ce serait trop petit.

    Auteur : Jean Anouilh - Source : Roméo et Jeannette


  21. Écarquille tes yeux à la beauté des choses ; Nourris-toi du parfum de la femme et des roses ; Bois comme un banc de sable, et sois bon comme un chien, Et tâche de mourir bien.

    Auteur : Raoul Ponchon - Source : La Muse gaillarde


  22. Pascal est sombre, La Rochefoucauld amer, La Bruyère malin, Vanvenargues mélancolique, Chamfort âcre, Joubert bienveillant, Swetchine douce. Pascal cherche, La Rochefoucauld suspecte, La Bruyère épie, Vauvenargues opine, Chamfort condamne, Joubert excuse, Swetchine plaint. Pascal a une obsession, La Rochefoucauld un parti pris, La Bruyère un point de vue, Vauvenargues un idéal, Chamfort un ressentiment, Joubert une aspiration, Swetchine une espérance. Pascal rapporte tout à une folie, La Rochefoucauld à un vice, La Bruyère à un travers, Vauvenargues à un principe, Chamfort à un abus, Joubert à un sentiment, Swetchine à une croyance. Pascal est profond, La Rochefoucauld pénétrant, La Bruyère sagace, Vauvenargues délicat, Chamfort paradoxal, Joubert ingénieux, Swetchine contemplative. Pascal est un problème, La Rochefoucauld un verdict, La Bruyère une étude, Vauvenargues un aperçu, Chamfort un réquisitoire, Joubert une image, Swttchine une prière. Pascal paraît hypocondre, La Rochefoucauld misanthrope, La Bruyère apathique, Vauvenargues cordial, Chamfort rageur, Joubert tranquille, Swetchine sereine...

    Auteur : Joseph Roux - Source : Pensées (Maximes, études, images) (1866)


  23. On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau, comme disent les Grecs, les Japonais ou je ne sais quel peuple soi-disant empreint de sagesse. On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau, même si elle s’écoule aussi lentement que la Seine au bout de mon jardin. La vie est un long fleuve tranquille, avec une cascade de temps de temps, histoire de provoquer quelques petits clapotis, et surtout de ne pas pouvoir la remonter à contre-courant…

    Auteur : Michel Bussi - Source : J'ai dû rêver trop fort (2019)


  24. Les âmes tranquilles sont comme le vaisseau d'Ulysse: à fond de cale, elles renferment des outres pleines de tous les autans furieux; qu'un accident en crève une, et le vaisseau tournoie et des abîmes s'entr'ouvrent.

    Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Grains de mil (1854)


  25. La flamme suit de près la fumée. Si la fumée ne brûle pas, la flamme brûle. Qui veut manger la noix, commence par casser la coquille. Qui veut arriver au lit d'amour, se fraie la voie par les baisers.

    Auteur : Plaute - Source : Le Charançon (193)


Les citations du Littré sur Quille


  1. Il rencontra sur son passage Une rivière dont le cours, Image d'un sommeil doux, paisible et tranquille, Lui fit croire d'abord ce trajet fort facile

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. VIII, 23


  2. Foeneste : Vous voyez ce poignard à coquille ? Enay : J'eusse plustost pris ce que je voi à vostre homme pour une targue que pour une coquille

    Auteur : D'AUB. - Source : Faen. I, 1


  3. escalope, coquille : La limace gete son cors De l'escalope toute fors

    Auteur : RUTEB. - Source : II, 215


  4. On vit tranquille aussi dans les cachots ; en est-ce assez pour s'y trouver bien ?

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Contr. soc. I, 4


  5. Si leur tranquillité est bien tranquille, leur quiétude assez quiète

    Auteur : ST FRANÇ. DE SALES - Source : dans BOSSUET Ét. d'orais. V, 9


  6. Plusieurs compaignons se prindrent à jouer amiablement et par esbatement au jeu des grosses quilles, auquel jeu l'en gette de loin pour ferir lesdittes quilles d'un baston de la longueur ou environ d'une aulne

    Auteur : DU CANGE - Source : quillia.


  7. Votre faux raisonnement m'incommodait, et je me sens plus en état d'aller me coucher tranquillement

    Auteur : FONTEN. - Source : Les mondes, 2e soir.


  8. Il ne manque à l'oisiveté du sage qu'un meilleur nom ; et que méditer, parler, lire et être tranquille s'appelât travailler

    Auteur : LA BRUY. - Source : II


  9. Une nuit que j'étais dans cet état tranquille où l'âme, plus à elle-même, semble être délivrée de la chaîne qui la tient assujettie

    Auteur : Montesquieu - Source : Temple de Gnide.


  10. Pherecides dit davantage [de plus], qu'il brisa et gasta les quilles et les carenes de tous les vaisseaux de Candie

    Auteur : AMYOT - Source : Thésée, 22


  11. Espirale est une ligne faite par voute en vironnant, en forme de coquille d'une limace

    Auteur : PALISSY - Source : 378


  12. Les hommes commencent par l'amour, finissent par l'ambition, et ne se trouvent dans une assiette plus tranquille que lorsqu'ils meurent

    Auteur : LA BRUY. - Source : 4


  13. Le saint abbé conservant un maintien tranquille et calme

    Auteur : MASS. - Source : Panég. St Bern.


  14. Il me donna pour récompense Un beau gobelet de faïence, Un jeu de quilles et son sac, Un gros rouleau de son tabac

    Auteur : Paul Scarron - Source : Virg. VIII


  15. Si quelques petits fragments de coquilles mêlées à la terre marneuse, étaient réellement des coquilles de mer, il faudrait avouer qu'elles sont dans cette falunière depuis des temps reculés qui épouvantent l'imagination

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Coquilles.


  16. Il passa sa galere par dessus la chaine ; retirant au commencement toute la foule en poupe, pour faire avancer la proue jusqu'à moitié de la quille, et puis rechargeant le devant de tout l'equipage, fit baculer, et ainsi se sauva

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 158


  17. Il vit tranquillement dans les ignominies, Simple jésuite et triple gueux

    Auteur : Victor Hugo - Source : Châtiments, IV, 7


  18. Peut-être ne haïssez-vous pas des abus qui vous laissent tranquilles

    Auteur : MASS. - Source : Car. Mélange.


  19. La mer jette dans les ports, dans les anses, dans tous les lieux où ses eaux sont plus tranquilles, des vases et des sédiments

    Auteur : CUV. - Source : Révol. p. 39


  20. Leur conservation [des coquilles fossiles] n'est pas moins parfaite ; l'on n'y observe le plus souvent ni détrition ni ruptures, rien qui annonce un transport violent

    Auteur : CUVIER - Source : Révol. p. 14


  21. Un amour si tranquille excite mon courroux ; C'est aimer froidement que n'être point jaloux

    Auteur : Molière - Source : Fâcheux, II, 4


  22. Si vous ouvrez encor les yeux, Si vos oreilles ne sont sourdes, Tant de bourdes [béquilles] de ces boiteux, Qu'en dittes vous ? ce sont des bourdes

    Auteur : D'AUB. - Source : Faen. II, 5


  23. Les anciens oryctographes employaient ce mot pour désigner les coquilles bivalves fossiles, tandis qu'ils désignaient les coquilles univalves fossiles par les termes de cochlite ou cochilite

    Auteur : LEGOARANT - Source :


  24. Il m'attendait tranquillement sans faire un pas vers moi

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. IV


  25. Lui-même [un poëte] il s'applaudit, et d'un esprit tranquille Prend le pas au Parnasse au-dessus de Virgile

    Auteur : BOILEAU - Source : Sat. IV




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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h11










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