La définition de Baleine du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Baleine
Nature : s. f.
Prononciation : ba-lè-n'
Etymologie : Balaena ; grec ; allem. Wall ; isl. suéd. et dan. hval ; angl. whale.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de baleine de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec baleine pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Baleine ?
La définition de Baleine
Mammifère de l'ordre des cétacés, et le plus grand de tous les animaux.
Toutes les définitions de « baleine »
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
baleine \Prononciation ?\ féminin
- Variante orthographique de balaine.
Nom commun - français
baleine \ba.l?n\ féminin
-
(Zoologie) Espèce de grand cétacé dont la mâchoire supérieure est souvent garnie de lames cornées et fibreuses appelées barbes ou fanons.
- Lorsqu'une bande de baleines est signalée, la nouvelle se répand aussitôt dans tout l'archipel au moyen de feux allumés sur les montagnes ; des centaines d'embarcations affluent de tous côtés, forment un immense demi-cercle autour des cétacés et les chassent vers quelque crique, où ils sont promptement massacrés. ? (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
- Parfois, avec les déchets des abattoirs ou des fabriques dans lesquelles on traite certains produits animaux (laine, baleine, etc.), on confectionne des engrais pulvérulents, tels que sang ou viande en poudre (guano de Fray-Bentos), corne en poudre, déchets de laine (Shoddy) et baleine en poudre. ? (Ewald Wollny, La décomposition des matières organiques et les formes d'humus dans leurs rapports avec l'agriculture, Berger-Levrault, 1902, page 574)
- Dans la baie de Panama, j'avais été environné de nombreuses baleines (probablement Bale?opteris musculus) et j'avais pu filmer leurs évolutions. ? (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- Comment était vraiment la baleine dont on a découvert les fossiles en Égypte, à une centaine de kilomètres au sud-ouest du Caire ? Dans une zone désertique, des chercheurs ont découvert le squelette d'une baleine à quatre pattes, mammifère amphibie, qui vivait il y a environ 43 millions d'années, selon France inter et Frédéric Métézeau. ? (Le Progrès staff, Découvrez la baleine à quatre pattes, progres.net.eg, 31 août 2021)
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Tige flexible qui sert d'armature. Anciennement en fanon de baleine, on en faisait la monture des parapluies et la garniture des corsets.
- Baleines de fer.
- Busc de baleines.
- Les baleines d'un parapluie.
- Un col garni de baleines.
- Dans cette avancée, dans ce rebondissement bardé de baleines et de toile rose, les deux frères imaginaient une coulée de voluptés mystérieuses, un agglutinement hors d'espèces géométriques, une réserve inépuisable de féminité, bouillonnant dans un remugle de sueur et de laiterie. ? (Marcel Aymé, La jument verte, Gallimard, 1933, collection Le Livre de Poche, page 154.)
- Ma tante Fifi me serra sur son c?ur, c'est-à-dire contre les baleines de son corset. ? (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 35)
- (Par extension) Petite forme en plastique que l'on insère dans les pointes du col d'une chemise pour éviter qu'elles ne se plient.
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Bâton dont se servait le bedeau à l'église pour faciliter le passage des officiants.
- Il s'approcha de Bazin, qui, revêtu de sa robe bleue et sa baleine garnie d'argent à la main, se tenait gravement placé en face du Suisse à l'entrée du ch?ur. ? (Alexandre Dumas, Vingt-ans après, , Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1962, p. 1585)
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(Argot) (Marine) Grosse lame qui embarque à bord.
- À laisser le sabord de sa chambre ouvert, par mer agitée, on risque fort d'embarquer une baleine !
- (Maçonnerie) Scie à pierre tendre, très étroite, souple et flexible, permettant de suivre aisément un tracé courbe donné par un panneau ou de passer aisément entre 2 tracés.
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(Familier) (Péjoratif) (Injurieux) Femme très grosse, obèse.
- Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
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(Héraldique)
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Meuble représentant l'animal du même nom dans les armoiries. Comme tous les cétacés, l'héraldique la considère comme un poisson et la blasonne de la même manière. Contrairement aux poissons, elle est généralement représentée avec la queue relevée et un jet d'eau quittant l'évent.
- Tranché ondé : au 1er d'or à la hure de sanglier de sable allumée et défendue d'argent, au 2e de gueules à la baleine d'argent, l'évent soufflant un jet d'or, accostée de deux billettes nouées du même, posées en fasce et rangées en bande, qui est d'Èvres de la Meuse ? voir illustration « armoiries avec une baleine »
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Support représentant l'animal du même nom dans les ornements extérieurs des armoiries.
- Écartelé au 1 et 4 de gueules au lion d'argent, au 2 et 3 d'argent au lion de gueules, les 1 et 3 contournés en courtoisie. Supports : deux baleines acculées au naturel les queues en haut de l'écu et soutenues d'une arabesque de sinople, qui est de Zaanstad en Hollande ? voir illustration « baleines comme support de l'écu »
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Meuble représentant l'animal du même nom dans les armoiries. Comme tous les cétacés, l'héraldique la considère comme un poisson et la blasonne de la même manière. Contrairement aux poissons, elle est généralement représentée avec la queue relevée et un jet d'eau quittant l'évent.
Littré
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1Mammifère de l'ordre des cétacés, et le plus grand de tous les animaux.
Dame baleine était trop grosse
, La Fontaine, Fab. I, 7. -
2Fanons ou barbes de la baleine. Les baleines d'un parapluie.
Quand ton sein, ô Madeleine, Sort du corset de baleine, Libre enfin du velours noir?
, Hugo, Ball. 9.Les femmes ignoraient l'usage de ces corps de baleine
, Rousseau, Ém. V. - 3Blanc de baleine, matière grasse, concrète, que l'on retire du tissu cellulaire interposé entre les membranes du cerveau de certaines espèces de cachalots, et non de la baleine, qui ne fournit pas cette substance.
- 4En astronomie, la Baleine, constellation de l'hémisphère austral.
- 5Fig. En termes de mer, lame qui passe accidentellement par-dessus le bord. Aspersion d'un seau d'eau jeté sur un matelot qui s'endort.
HISTORIQUE
XIe s. De la baleine qui en son corps l'aveit
, Ch. de Rol. CCXXIV.
XIIe s. Aussi com en la mer est puissanz la baulaine, Sur touz autres poissons est dame et chastelaine?
, Sax. XX.
XIIIe s. La balaine dit qu'ele ira Et durement li aidera, Li et sa gent, envers charnage
, Fabli. édit. BARBAZAN, IV, 86. Que l'en ne puisse brochier gantelés de baleine, fors sur teiles sueues [cousues], et qu'il seront de bone balene
, Liv. des mét. 371. De tous autres poissons est gas [plaisanterie] vers la grandour de la baleine, que Dieux mist en mer
, Psautier, f° 125.
XIVe s. A ce grant mur miner tellement [il] se formene, Un tel trou i a fait par puissance haultaine, Qu'on y eüst bouté le chief d'une balaine
, Guesclin. 20340.
XVIe s. Une drachme de nature de baleine (sperma ceti)
, Paré, X, 2. Amonition comme molue, merlus, saulmons, balaines, anchois
, Paré, III, 704. Quand la baleine est saoule, elle brame et crie si fort qu'on la peut ouyr d'une lieuë françoise
, Paré, Monstr. app. 1.
Encyclopédie, 1re édition
BALEINE, s. f. balæna, (Hist. nat.) poisson du genre des cétacées, le plus grand de tous les animaux : c'est pourquoi on a donné le nom de baleine aux plus gros poissons, quoique de différens genres.
Les baleines que l'on prend sur la côte de Bayonne & dans les Indes, ont environ trente-six coudées de longueur sur huit de hauteur ; l'ouverture de la bouche est de dix-huit piés ; il n'y a point de dents, mais il se trouve à la place des lames d'une sorte de corne noire, terminées par des poils assez semblables à des soies de cochon, qui sont plus courts en-devant qu'en arriere. On a donné le nom de fanons aux lames qui sont dans la bouche. On les fend pour les employer à différens usages ; c'est ce qu'on appelle la baleine dont on se sert pour faire des corps pour les femmes, les busques, &c. La langue est d'une substance si molle, que lorsqu'on l'a tirée hors de la bouche de l'animal, on ne peut plus l'y faire rentrer. Les yeux sont à quatre aunes de distance l'un de l'autre ; ils paroissent petits à l'extérieur : mais au-dedans ils sont plus grands que la tête d'un homme. La baleine a deux grandes nageoires aux côtés, il n'y en a point sur le dos. La queue est si grande & si forte, que lorsque l'animal l'agite il pourroit, dit-on, renverser un petit vaisseau. Le cuir de la baleine est fort dur, & de couleur noire ; il n'y a point de poils ; il s'y attache quelquefois des coquillages, tels que des lépas & des huîtres. Le membre génital est proportionné à la grosseur du corps. Rondelet.
On trouva près de l'île de Corse, en 1620, une baleine qui avoit cent piés de longueur. Son lard pesoit cent trente-cinq mille livres. Il fallut employer les forces de dix-sept hommes pour tirer du corps de l'animal le gros intestin, dont la capacité étoit si grande, qu'un homme à cheval auroit pû y entrer. L'épine du dos étoit composée de trente deux vertebres. Cette baleine étoit femelle & pleine. On retira de la matrice un f?tus qui avoit trente piés de longueur, & qui pesoit quinze cents livres.
On dit qu'on a vû des baleines qui avoient jusqu'à deux cents piés de longueur. Quelqu'énorme que cet animal soit par lui-même, je crois qu'on auroit voulu l'aggrandir encore davantage par l'amour du merveilleux. On prétend à la Chine qu'on y a vû des baleines longues de neuf cents soixante piés ; d'autres ont comparé ces grands poissons à des écueils, à des îles flottantes, &c. Quoi qu'il en soit de ces relations, on assûre que les premieres baleines qu'on a pêchées dans le Nord, étoient beaucoup plus grandes que celles qu'on y trouve à présent ; sans doute parce qu'elles étoient plus vieilles. On ne sait pas quelle est la durée de la vie de ces animaux ; il y a apparence qu'ils vivent très-long-tems.
L'estomac de la baleine est d'une grande étendue ; cependant on n'y a pas vû des choses d'un grand volume. Rondelet dit qu'on n'y trouve que de la boue, de l'eau, de l'algue puante, & qu'on en a tiré quelquefois des morceaux d'ambre. Il soupçonnoit que la baleine n'avaloit point de poissons, parce qu'on n'en avoit pas vû dans son estomac : mais Willugby fait mention d'une baleine qui avoit avalé plus de quarante merlus, dont quelques-uns étoient encore tout frais dans son estomac ; d'autres disent que ces grands poissons vivent en partie d'insectes de mer, qui sont en assez grand nombre dans les mers du Nord pour les nourrir, & qu'on a trouvé dans leur estomac dix ou douze poignées d'araignées noires, des anchois, & d'autres petits poissons blancs, mais jamais de gros. Les baleines mangent une très-grande quantité de harengs.
On dit que ces poissons s'élevent perpendiculairement sur leur queue pour s'accoupler ; que le mâle & la femelle s'approchent l'un de l'autre dans cette situation ; qu'ils s'embrassent avec leurs nageoires, & qu'ils restent accouplés pendant une demi-heure ou une heure. On prétend qu'ils vivent en société dans la suite, & qu'ils ne se quittent jamais. La femelle met bas dans l'automne. On assûre qu'il n'y a qu'un baleinon par chaque portée ; mais il est aussi gros qu'un taureau ; d'autres disent qu'il y en a quelquefois deux ; la mere l'alaite en le tenant avec ses nageoires, dont elle se sert aussi pour le conduire & pour le défendre.
M. Anderson est entré dans un détail très-satisfaisant sur les différentes especes de baleines, dans son Histoire naturelle d'Islande & du Groenland, &c. Selon cet auteur, la véritable baleine de Groenland, pour laquelle se font les expéditions de la pêche, a des barbes & le dos uni. C'est celle que Ray distingue par cette phrase : bal?na vulgaris edentula, dorso non pinnato. La grosseur énorme de ce poisson fait qu'il n'approche guere des côtes d'Islande, & le retient dans des abysmes inaccessibles vers Spitzberg, & sous le pol du Nord. Il a jusqu'à soixante ou soixante & dix piés de longueur. La tête seule fait un tiers de cette masse. Les nageoires des côtés ont depuis cinq jusqu'à huit piés de long ; la gueule est horisontale, la queue un peu recourbée vers le haut aux deux extrémités : elle forme à peu-près deux demi-lunes ; elle a trois ou quatre brasses de largeur ; ses coups sont très violens, sur-tout lorsque ce poisson est couché sur le côté : c'est par le moyen de sa queue que la baleine se porte en avant ; & on est étonné de voir avec quelle vîtesse cette masse énoime se meut dans la mer. Les nageoires ne lui servent que pour aller de côté. L'épiderme de ce poisson n'est pas plus épais que du gros papier ou du parchemin. La peau est de l'épaisseur du doigt, & couvre immédiatement la graisse, qui est épaisse de huit pouces ou d'un pié ; elle est d'un beau jaune, lorsque le poisson se porte bien. La chair qui se trouve au-dessous est maigre & rouge. La mâchoire supérieure est garnie des deux côtés de barbes qui s'ajustent obliquement dans la mâchoire inférieure comme dans un fourreau, & qui embrassent, pour ainsi-dire, la langue des deux côtés. Ces barbes sont garnies du côté de leur tranchant de plusieurs appendices, & sont rangées dans la mâchoire comme des tuyaux d'orgue, les plus petites devant & derriere, & les plus grandes dans le milieu : celles-ci ont six ou huit piés & plus de longueur. La langue est adhérente presqu'en entier ; ce n'est, pour ainsi dire, qu'un morceau de graisse : mais il est si gros, qu'il suffit pour remplir plusieurs tonneaux. Les yeux ne sont pas plus grands que ceux d'un b?uf, & leur crystallin desséché n'excede pas la grosseur d'un gros pois ; ils sont placés sur le derriere de la tête, à l'endroit où elle est le plus large. Les baleines ont des paupieres & des sourcils. On ne voit dans ces poissons aucune apparence d'oreilles au dehors, cependant ils ont l'ouie très-bonne ; & si on enleve l'épiderme, on apperçoit derriere l'?il, & un peu plus bas, une tache noire, & dans ce même endroit un conduit, qui est sans doute celui de l'oreille. Les excrémens de la baleine ressemblent assez au vermillon un peu humecté ; ils n'ont aucune mauvaise odeur. Il y a des gens qui les recherchent, parce qu'ils teignent d'un joli rouge, & cette couleur est assez durable sur la toile. La baleine mâle a une verge d'environ six piés de longueur ; son diametre est de sept à huit pouces à sa racine, & l'extrémité n'a qu'environ un pouce d'épaisseur : cette verge est ordinairement renfermée dans un fourreau. Les parties naturelles de la femelle ressemblent à celles des quadrupedes : l'orifice extérieur paroît fermé pour l'ordinaire ; il y a de chaque côté une mammelle qui s'allonge de la longueur de six ou huit pouces, & qui a dix ou douze pouces de diametre, lorsque la baleine alaite ses petits. Tous les pécheurs du Groenland assûrent que l'accouplement de ces poissons se fait comme il a été dit plus haut. M. Dudley rapporte dans les Transactions philosophiques, n°. 387. article 2. que la femelle se jette sur le dos & replie sa queue, & que le mâle se pose sur elle & l'embrasse avec ses nageoires. Ce sont peut-être, dit M. Anderson, des baleines d'une autre espece que celle du Groenland, qui s'accouplent ainsi. Selon M. Dudley, l'accouplement ne se fait que tous les deux ans ; la femelle porte pendant neuf ou dix mois, & pendant ce tems elle est plus grasse, sur-tout lorsqu'elle est près de son terme. On prétend qu'un embryon de dix-sept pouces est déjà tout-à-fait formé & blanc : mais étant parvenu au terme, il est noir & a environ vingt piés de longueur. La baleine ne porte ordinairement qu'un f?tus, & rarement deux. Lorsqu'elle donne à téter à son petit, elle se jette de côté sur la surface de la mer, & le petit s'attache à la mammelle. Son lait est comme le lait de vache. Lorsqu'elle craint pour son petit, elle l'emporte entre ses nageoires.
M. Anderson décrit plusieurs autres especes de baleines, qu'il appelle le nord-caper, le gibbar, le poisson de Jupiter, le pslock-sisch, & le knoten ou knobbelfisch ; & il rapporte aussi au genre des baleines la licorne de mer ou nerwal, le cachalot, le marsouin-souffleur ou tunin, le dauphin, & l'épée de mer. Voyez Cetacée, Poisson. (I)
* Pêche de la baleine. De toutes les pêches qui se font dans l'Océan & dans la Méditerranée, la plus difficile sans contredit & la plus périlleuse est la pêche des baleines. Les Basques, & sur-tout ceux qui habitent le pays de Labour, sont les premiers qui l'ayent entreprise, malgré l'âpreté des mers du Nord & les montagnes de glace, au-travers desquelles il falloit passer. Les Basques sont encore les premiers qui ayent enhardi aux différens détails de cette pêche, les peuples maritimes de l'Europe, & principalement les Hollandois qui en font un des plus importans objets de leur commerce, & y employent trois à quatre cents navires, & environ deux à trois mille matelots : ce qui leur produit des sommes très-considérables ; car ils fournissent seuls ou presque seuls d'huile & de fanons de baleines. L'huile sert à brûler à la lampe, à faire le savon, à la préparation des laines des Drapiers, aux Courroyeurs pour adoucir les cuirs, aux Peintres pour délayer certaines couleurs, aux gens de mer pour en graisser le brai qui sert à enduire & spalmer les vaisseaux, aux Architectes & aux Sculpteurs pour une espece de détrempe avec céruse, ou chaux qui durcit, fait croute sur la pierre, & la garantit des injures du tems. A l'égard des fanons, leur usage s'étend à une infinité de choses utiles : on en fait des busques, des piquûres, des parasols, des corps & autres ouvrages.
Les Basques qui ont encouragé les autres peuples à la pêche des baleines, l'ont comme abandonnée : elle leur étoit devenue presque dommageable, parce qu'ayant préféré le détroit de Davis aux côtes de Groenland, ils ont trouvé le détroit, les trois dernieres années qu'ils y ont été, très-dépourvû de baleines.
Les Basques auparavant envoyoient à la pêche dans les tems favorables, environ trente navires de deux cents cinquante tonneaux, armés de cinquante hommes tous d'élite, avec quelques mousses ou demi-hommes. On mettoit dans chacun de ces bâtimens, des vivres pour six mois, consistans en biscuit, vin, cidre, eau, légumes & sardines salées. On y embarquoit encore cinq à six chaloupes, qui ne devoient prendre la mer que dans le lieu de la pêche, avec trois funins de cent vingt brasses chacun, au bout desquels étoit saisie & liée par une bonne épissure, la harpoire faite de fin brin de chanvre, & plus mince que le funin. A la harpoire tient le harpon de fer dont le bout est triangulaire & de la figure d'une fleche, & qui a trois piés de long, avec un manche de bois de six piés, lequel se sépare du harpon quand on a percé la baleine, afin qu'il ne puisse ressortir d'aucune maniere. Celui qui le lance se met à l'avant de la chaloupe, & court de grands risques, parce que la baleine, après avoir été blessée, donne de furieux coups de queue & de nageoires, qui tuent souvent le harponneur, & renversent la chaloupe.
On embarquoit enfin dans chaque bâtiment destiné à la pêche, trente lances ou dards de fer de quatre piés, avec des manches de bois d'environ le double de longueur ; quatre cents bariques tant vuides que pleines de vivres ; deux cents autres en bottes ; une chaudiere de cuivre contenant douze bariques & pesant huit quintaux ; dix mille briques de toutes especes pour construire le fourneau, & vingt-cinq bariques d'une terre grasse & préparée pour le même usage.
Quand le bâtiment est arrivé dans le lieu où se fait le passage des baleines, on commence par y bâtir le fourneau destiné à fondre la graisse & à la convertir en huile ; ce qui demande de l'attention. Le bâtiment se tient toûjours à la voile, & on suspend à ses côtés les chaloupes armées de leurs avirons. Un matelot attentif est en vedette au-haut du mât de hune ; & dès qu'il apperçoit une baleine, il crie en langue Basque balia, balia ; l'équipage se disperse aussi-tôt dans les chaloupes, & court la rame à la main après la baleine apperçue. Quand on l'a harponnée (l'adresse consiste à le faire dans l'endroit le plus sensible) elle prend la fuite & plonge dans la mer. On file alors les funins mis bout à bout, & la chaloupe suit. D'ordinaire la baleine revient sur l'eau pour respirer & rejetter une partie de son sang. La chaloupe s'en approche au plus vite, & on tâche de la tuer à coups de lance ou de dard, avec la précaution d'éviter sa queue & ses nageoires, qui feroient des blessures mortelles. Les autres chaloupes suivent celle qui est attachée à la baleine pour la remorquer. Le bâtiment toûjours à la voile, la suit aussi, tant afin de ne point perdre ses chaloupes de vûc, qu'afin d'être à portée de mettre à bord la baleine harponnée.
Quand elle est morte & qu'elle va par malheur au fond avant que d'être amarrée au côté du bâtiment, on coupe les funins pour empêcher qu'elle n'entraîne les chaloupes avec elle. Cette man?uvre est absolument nécessaire, quoiqu'on perde sans retour la baleine avec tout ce qui y est attaché. Pour prévenir de pareils accidens, on la suspend par des funins dès qu'on s'apperçoit qu'elle est morte, & on la conduit à un des côtés du bâtiment auquel on l'attache avec de grosses chaînes de fer pour la tenir sur l'eau. Aussitôt les charpentiers se mettent dessus avec des bottes qui ont des crampons de fer aux semelles, crainte de glisser ; & de plus ils tiennent au bâtiment par une corde qui les lie par le milieu du corps. Ils tirent leurs couteaux qui sont à manche de bois & faits exprès ; & à mesure qu'ils enlevent le lard de la baleine suspendue, on le porte dans le bâtiment, & on le réduit en petits morceaux qu'on met dans la chaudiere, afin qu'ils soient plus promptement fondus. Deux hommes les remuent sans cesse avec de longues pelles de fer qui hâtent leur dissolution. Le premier feu est de bois ; on se sert ensuite du lard même qui a rendu la plus grande partie de son huile, & qui fait un feu très-ardent. Après qu'on a tourné & retourné la baleine pour en ôter tout le lard, on en retire les barbes ou fanons cachés dans la gueule, & qui ne sont pas au-dehors comme plusieurs Naturalistes se l'imaginent.
L'équipage de chaque bâtiment a la moitié du produit de l'huile ; & le capitaine, le pilote & les charpentiers ont encore par-dessus les autres une gratification sur le produit des barbes ou fanons. Les Hollandois ne se sont pas encore hasardés à fondre dans leurs navires le lard des baleines qu'ils prennent, & cela à cause des accidens du feu, qu'ils appréhendent avec juste raison. Ils le transportent avec eux en bariques pour le fondre dans leur pays, en quoi les Basques se montrent beaucoup plus hardis : mais cette hardiesse est récompensée par le profit qu'ils font, & qui est communément triple de celui des Hollandois, trois bariques ne produisant au plus fondues, qu'une barique d'huile. Voyez le recueil de différens traités de Physique, par M. Deslandes.
C'est à un bourgeois de Cibourre, nommé François Soupite, que l'on doit la maniere de fondre & de cuire les graisses dans les vaisseaux, même à flot & en pleine mer. Il donna le dessein d'un fourneau de brique qui se bâtit sur le second pont : on met sur ce fourneau la chaudiere, & l'on tient auprès des tonneaux d'eau pour garantir du feu.
Voici maintenant la maniere dont les Hollandois fondent le lard de baleine, qu'ils apportent par petits morceaux dans des bariques. Une baleine donne aujourd'hui quarante bariques : celles qu'on prenoit autrefois en donnoient jusqu'à soixante à quatre-vingts.
On voit, fig. premiere des planches qui suivent celles de notre histoire naturelle, une coupe verticale des bacs, de la chaudiere & du fourneau à fondre le lard. On place les tonneaux AA pleins de lard qui a fermenté, sur le bord du bac B ; on vuide ces tonneaux dans ce bac ; on y remue le lard afin de le délayer, & de le disposer à se fondre. On met le feu au fourneau C, dont on voit le cendrier en E, & la grille en F ; on jette le lard du bac B dans la chaudiere G, placée dans un massif de brique & de maçonnerie, sur le fourneau C. Les bacs 1, 2, 3, qui sont tous moins élevés les uns que les autres, communiquent entr'eux par les gouttieres H ; ils sont pleins d'eau fraîche. Lorsque le lard est délayé, on le jette du bac B, dans la chaudiere G, comme on vient de dire. On l'y laisse fondre ; à mesure qu'il se fond, l'huile se forme & s'éleve à la surface. On la ramasse avec des cuillieres, & on la jette dans le bac 1 : à mesure qu'elle s'amasse dans le bac 1, elle descend dans le bac 2, & du bac 2, dans le bac 3. Au sortir du bac 3, on l'entonne dans des barriques pour être vendue.
On la fait passer successivement par ces bacs pleins d'eau, afin qu'elle se refroidisse plus promptement. Après qu'on a enlevé l'huile, il reste dans la poelle un marc, des grillons, ou, pour parler la langue de l'art, des crotons. On prend ces crotons, & on les jette sur un grillage de bois dont un des bouts porte sur le massif de la chaudiere, & l'autre bout à l'extrémité d'un long bac qui correspond à toute la longueur du grillage, & qui reçoit l'huile qui tombe des crotons qui s'égouttent sur le grillage. Voyez fig. 2.A, bac où l'on met le lard au sortir des barriques. B, fourneau. C, cendrier. D, grille. E, chaudiere. GH, grillage à égoutter le croton. IK, bac qui reçoit les égouttures. Fig. 3. plan des mêmes choses. A, bac à lard. C, chaudiere. DE, grillage. FG, bac à égouttures.
Les Basques, dans le commencement, faisoient la pêche dans la mer Glaciale, & le long des côtes de Groenland, où les baleines, qu'on appelle de grande baie, sont plus longues & plus grasses que dans les autres mers : l'huile en est aussi plus pure, & les fanons de meilleure qualité, sur-tout plus polis, mais les navires y courent de très-grands dangers, à cause des glaces qui viennent souvent s'y attacher, & les font périr sans ressource. Les Hollandois l'éprouvent tous les ans de la maniere du monde la plus triste.
Les côtes de Groenland ayant insensiblement rebuté les Basques, ils allerent faire leur pêche en pleine mer, vers l'île de Finlande, dans l'endroit nommé Sarde, & au milieu de plusieurs bas-fonds. Les baleines y sont plus petites qu'en Groenland, plus adroites, s'il est permis de parler ainsi d'un pareil animal, & plus difficiles à harponner, parce qu'elles plongent alternativement, & reviennent sur l'eau. Les Basques, encore rebutés, ont quitté ce parage, & ont établi leur pêche dans le détroit de Davis, vers l'ile d'Inseo, souvent environnée de glaces, mais peu épaisses. Ils y ont trouvé les deux especes de baleines connues sous le nom de grandes baies, & de Sarde. Voyez la péche des baleines, dans l'ouvrage de M. Deslandes, que nous avons déjà cité.
La pêche des baleines, que nous avons apprise aux Hollandois, est devenue si considérablé pour eux, qu'ils envoyent tous les ans sur nos ports sept à huit mille barrils d'huile, & du savon à proportion.
Quelqu'utile que soit cette pêche, il s'est passé des siecles sans que les hommes ayent osé la tenter. C'étoit, au tems de Job, une entreprise qu'on regardoit comme si fort au-dessus de leurs forces, que Job même se sert de cet exemple pour leur faire sentir leur foiblesse, en comparaison de la toute-puissance divine. An extrahere poteris leviathan hamo, & fune ligabis linguam ejus ? Numquid pones circulum in naribus ejus, aut armilla ; perforabis maxillam ejus ? Numquid multiplicabit ad te preces, aut loquetur tibi mollia ? Numquid saciet tecum pactum, & accipies eum servum sempiternum ? Numquid illudes ei quasi avi, aut ligabis eum ancillis tuis ? Concident eum amici ? Divident illum negociatores ? Numquid implebis sagenas pelle ejus, & gurgustium piscium capite illius ? Pone super eum manum tuam, memento belli ; nec ultra addas loqui. « Homme, enleveras-tu la baleine avec l'hameçon, & lui lieras-tu la langue avec une corde ? Lui passeras-tu un anneau dans le nez, & lui perceras-tu la mâchoire avec le fer ? La réduiras-tu à la supplication & à la priere ? Fera-t-elle un pacte avec toi, & sera-t-elle ton esclave éternel ? Te joüeras-tu d'elle comme de l'oiseau, & servira-t-elle d'amusement à ta servante ? Tes amis la couperont-ils par pieces, & tes négocians la trafiqueront-ils par morceaux ? Rempliras-tu ton filet de sa peau, & de sa tête, le réservoir des poissons ? Mets ta main sur elle ; souviens-toi de la guerre, & ne parle plus ».
En vain les incrédules voudroient-ils mettre en contradiction le discours de Job avec l'expérience d'aujourd'hui : il est évident que l'Ecriture parle ici d'après les notions populaires de ces tems-là, comme Josué quand il dit, arrête-toi Soleil. L'exemple du livre de Job est bien choisi ; montre parfaitement la hardiesse de la tentative des Basques, & prouve qu'une exactitude scrupuleuse & peu nécessaire dans des raisonnemens physiques, nuiroit souvent au sublime.
Les anciens ne disent autre chose des baleines, sinon qu'elles se jettent quelquefois d'elles-mêmes à terre pour y joüir de la chaleur du soleil qu'elles aiment, & que d'autres échoüent ou sont poussées sur les bords de la mer, par la violence de ses vagues. Si Pline rapporte que l'empereur Claude a donné le plaisir, au peuple Romain, d'une espece de pêche où l'on prit une baleine, il observe en même tems que ce monstre marin avoit échoüé au port d'Ostie ; qu'aussi-tôt qu'on l'apperçut dans le détroit, l'empereur en fit fermer l'entrée avec des cordes & des filets, & que ce prince, accompagné des archers de la garde prétorienne, en fit monter un certain nombre dans des esquifs & des brigantins, qui lancerent plusieurs dards à cet animal, dont il fut blessé à mort ; que dans le combat, il jetta une si grande quantité d'eau par son évent ou tuyau, qu'il en mit à fond l'un des esquifs : mais cette histoire est rapportée comme un fait rare & singulier ; ainsi, il demeure toûjours pour constant que l'usage de cette pêche n'étoit pas commun.
Et pourquoi l'auroit-il été ? on ne connoissoit presque pas, dans ces premiers tems, le profit qu'on en pouvoit tirer. Juba, roi de Mauritanie, écrivant au jeune prince Caïus César fils d'Auguste, lui manda qu'on avoit vû en Arabie des baleines de six cens piés de long & de trois cens soixante piés de large, qui avoient remonté de la mer dans un fleuve d'Arcadie, où elles avoient échoüé. Il ajoûte que les marchands Asiatiques recherchoient avec grand soin la graisse de ce poisson, & des autres poissons de mer ; qu'ils en frottoient leurs chameaux pour les garantir des grosses mouches appellées taons, qui craignent fort cette odeur. Voilà, selon Pline, tout l'avantage que l'on tiroit alors des baleines. Cet auteur fait ensuite mention de quarante-deux sortes d'huile, & l'on n'y trouve point celle de ce poisson : on savoit encore si peu profiter de ce poisson, sous les regnes de Vespasien, de Tite, de Domitien & de Nerva, que Plutarque rapporte que plusieurs baleines avoient échoüé en donnant de travers aux côtes de la mer, comme un vaisseau qui n'a point de gouvernail ; que lui-même en avoit vû dans l'île d'Ancire ; qu'une entre les autres, que les flots avoient jettée sur le rivage proche la ville de Bunes, avoient tellement infecté l'air, par sa putréfaction, qu'elle avoit mis la peste dans la ville & dans les environs.
Voici comment on prétend que nos Biscayens du cap-Breton près de Bayonne, & quelques autres pêcheurs, ont été engagés à la pêche des baleines. Il paroît tous les ans sur leurs côtes, vers l'hyver, de ces baleines qui n'ont point d'évent, & qui sont fort grasses : l'occasion de pêcher de ces poissons se présenta donc dans leur propre pays, & ils en profiterent. Ils se contenterent de ces baleines pendant fort long-tems : mais l'observation qu'ils firent ensuite, que ces monstrueux poissons ne paroissoient dans les mers de ce pays-là qu'en certaines saisons, & qu'en d'autres tems ils s'en éloignoient, leur fit naître le dessein de tenter la découverte de leur retraite. Quelques pêcheurs du cap-Breton s'embarquerent & firent voile vers les mers de l'Amérique, & l'on prétend que ce fût eux qui découvrirent les premiers les îles de Terre-Neuve, & la terre-ferme du Canada, environ cent ans avant les voyages de Christophle Colomb, & qu'ils donnerent le nom de cap-Breton, leur patrie, à une de ces îles, nom qu'elle porte encore. Voyez Corneil. Witfl. Ant. Mang. Ceux qui sont de ce sentiment ajoûtent que ce fut l'un de la nation de ces Biscayens qui donna avis de cette découverte à Colomb, l'an 1492, & que celui-ci s'en fit honneur : d'autres croyent que ce ne fut que l'an 1504 que ce premier voyage fut entrepris par les Basques, auquel cas il seroit postérieur à celui de Colomb. Quoi qu'il en soit, il est certain qu'ils découvrirent, dans les mers qui sont au nord de l'Amérique, un grand nombre de baleines, mais en même tems, qu'ayant aussi reconnu qu'elles sont encore plus abondantes en morues, ils préférerent la pêche de ce dernier poisson, à la pêche de l'autre.
Lorsque le tems approche où les navires baleiniers doivent revenir, il y a toûjours des matelots en sentinelle dans le port de Succoa. Les premiers qui découvrent un bâtiment prêt à arriver, se hâtent d'aller à sa rencontre, & se font payer un droit de 30 sous par homme. Quelque tems qu'il fasse, ils s'embarquent sans rien appréhender, & se chargent de mouiller le bâtiment à un des endroits connus de la bonne rade. « Il est, dit M. Deslandes, aisé de voir que l'intérêt seul ne les guide point : rien, en effet, n'est plus modique, sur-tout dans les mauvais tems, & lorsque la mer brise contre une côte toute de fer, que la rétribution qu'on leur donne : mais ils seroient infiniment affligés de voir périr leurs compatriotes, & c'est un service d'humanité qu'ils se rendent mutuellement ».
* Baleine, (le blanc de) n'est autre chose qu'une préparation de cervelle de cachalots, qui se fait à Bayonne & à Saint Jean de Luz. Prenez la cervelle de cet animal ; fondez-la à petit feu ; jettez-la ensuite dans des moules comme ceux des sucreries ; laissez-la égoutter son huile & se refroidir ; refondez-la ensuite, & continuez de la faire égoutter & fondre jusqu'à ce qu'elle soit bien purifiée & bien blanche : coupez-la ensuite & la remettez en écaille de la forme de celles qu'on nous vend. Il faut choisir ces écailles belles, blanches, claires, & transparentes, d'une odeur sauvagine, & sans aucun mêlange de cire blanche, & les tenir dans des barrils ou des vaisseaux de verre bien fermés.
Je ne prétens point contredire M. Pomet sur la nature & la maniere de faire le blanc de baleine, dit M. James dans son Dictionnaire de Medecine ; j'ai pourtant vû, ajoûte-t-il, du blanc de baleine qui n'avoit essuyé aucune préparation, & qu'on s'étoit contenté de mettre dans des sacs de papier pour en absorber l'huile ; & je puis assûrer que ce n'est ni l'huile, ni le sperme de la baleine, mais une substance particuliere qu'on trouve dans la tête de ce poisson. On le trouve aussi dans d'autres endroits que la tête ; mais il y est moins bon. Voyez à l'article Cachalot, ce qu'il y a de vrai ou de faux dans ce sentiment de M. James.
Baleine, (le blanc de) Mat. med. est un remede dans plusieurs cas ; on l'employe d'ordinaire pour les meurtrissures, les contusions internes, & aprês l'accouchement ; c'est un balsamique dans plusieurs maladies de la poitrine ; il déterge & consolide : il est très-sûr & très-efficace dans les toux qui viennent d'un catarrhe opiniâtre, d'érosion, d'ulcération, aussi-bien que dans les pleurésies & les abscès internes ; c'est un consolidant, lorsque la mucosité des intestins a été emportée par l'acrimonie de la bile, comme dans les diarrhées & les dyssenteries. Il convient aussi dans les ulceres des reins & pour l'épaississement du sang ; il ramollit & relâche les fibres ; il contribue souvent à l'expulsion de la gravelle, en élargissant les passages ; on l'employe en forme d'électuaire & de bol, avec des conserves convenables & autres choses de cette espece ; & lorsqu'on a eu le soin de le mêler comme il faut, il est difficile que le malade le découvre sous cette forme : on le dissout aussi par le moyen d'un jaune d'?uf, ou bien on le réduit en émulsion ; la dose ordinaire est d'environ demi-gros.
Employé à l'extérieur il est émollient, consolidant ; il sert sur-tout dans la petite vérole, & l'on en oint les pustules lorsqu'elles
Trésor de la Langue Française informatisé
BALEINE, subst. fém.
Baleine au Scrabble
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Les mots proches de Baleine
Bal Baladin, ine Baladinage Balafre Balafrer Balai Balais Balance Balancé, ée Balancement Balancer Balancier Balançoire Balandran ou balandras Balandre Balantine Balata Balauste Balayer Balayeur, euse Balayure Balbutie Balbutiement Balbutier Balbutieur Balcon Balconier Baleine Baleinier Balénide Balèvre Baline Balique Balise Balisement Baliser Baliveau Baliverne Baliverner Ballade Ballant, ante Balle Balle Balle ou bale ou bâle Baller Baller Ballet Balletant Ballon Ballon bal Balacet balada baladai baladaient baladais baladait baladant balade balade baladé baladée baladées baladent balader baladera baladerai baladerais baladerait baladèrent baladerez balades balades baladés baladeur baladeur baladeurs baladeurs baladeuse baladeuse baladeuses baladez baladiez baladin baladins Baladou balafon balafons balafra balafraient balafrait balafrât balafre balafre balafré balafré balafrée balafrée balafrée balafréesMots du jour
-
brasillant attisez subtilisait édulcorant prouver tracassé traverses démotive introduire avant-dernière
Les citations avec le mot Baleine
- La seiche a le parfum exquis, l'ambre gris, qu'on ne trouve dans la baleine que comme résidu des seiches en nombre infini qu'elle absorbe.Auteur : Jules Michelet - Source : La Mer (1861)
- On est des baleines, mais pas des baleines de mer
On est en fer
Et l'eau qu'on connaît ici
C'est l'eau de la pluie
On est des baleines de parapluie.Auteur : Philippe Chatel - Source : Le roman d’Émilie Jolie (2004) - Si écrire consiste à imaginer tout ce qui manque, à substituer au vide un certain ordre, je n'écris pas : comment pourrais-je créer la moindre fiction alors que j'ai moi-même été avalé par une fiction ? Comment bâtir un ordre quelconque sur de telles ruines ? Autant demander à Jonas d'imaginer qu'il vit dans le ventre d'une baleine au moment où il vit dans le ventre d'une baleine. Je n'ai pas besoin d'écrire pour mentir, imaginer, transformer ce qui m'a traversé. Le vivre m'a suffi. Et, cependant, j'écrisAuteur : Philippe Lançon - Source : Le lambeau (2018)
- L'Esquimau va prendre des peaux de loup marin; il les étend avec des barbes de baleine; il en forme un long canot.Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Les Natchez (1826)
- De la baleine à la sardine et du poisson rouge à l'anchois dans le fond de l'eau chacun dîne d'un plus petit que soi...Auteur : Francis Blanche - Source : Les Pensées de Francis Blanche (2012)
- Dans ces parages, nous fûmes toute la nuit environnés de baleines; elles nageaient si près de nos frégates qu'elles jetaient de l'eau à bord en soufflant.Auteur : Jean François de Galaup, comte de La Pérouse - Source : Voyage de La Pérouse (1787), mars 1786
- C'est assez, dit la baleine, je me cache à l'eau.Auteur : Antoine Chuquet - Source : Un siècle d'écrivains
- Massacrer des éléphants pour en faire des bracelets d'ivoire, c'est honteux. Mais massacrer des baleines pour en faire des parapluies, quelle horreur!Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)
- Jusqu'ici, sa gaieté pouvait passer pour le privilège d'une jeunesse dorée, sûre de son avenir parce que maîtresse du monde. Or voici que cette humeur se maintient et s'accroît dans le noir d'une prison, loin des siens. C'est donc que cette joie venait d'ailleurs, de bien plus loin qu'une simple ivresse du monde. Il est dans cette prison comme Jonas dans le ventre de la baleine : plus rien de clair ne lui parvient. Alors il chante. Alors il trouve dans son chant plus qu'une lumière et plus qu'un monde : sa vraie maison, sa vraie nature et son vrai lieu. Auteur : Christian Bobin - Source : Le Très-Bas
- Dire qu'on tue les baleines pour maquiller des thons.Auteur : Agnès Bihl - Source : 36 heures de la vie d'une femme (parce que 24, c'est pas assez) (2013)
- Les enfants s'approchaient sans peur comme d'ume immense baleine échouée, sans défense, et qu'on allait dépecer.Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann (1913)
- J’ai annoncé à ma mère que, plus tard, je veux travailler avec les baleines. Elle a rigolé. Je ne sais pas à quel âge on perd nos rêves, mais j’espère ne jamais y arriver. Auteur : Virginie Grimaldi - Source : Il est grand temps de rallumer les étoiles (2018)
- Sauts de baleine, - Grosse bise prochaine. - Mais sauts plus hauts, - Tempête au plus haut.Auteur : Dictons - Source : Dicton
- A chaque naissance de baleine, la mer fait une vague.Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)
- Le bateau du leader du Vendée Globe a violemment heurté une baleine. Après examen, le bateau est intact. La baleine, elle, s'est dirigée vers Le Cap pour réparer.Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)
- J'arrivais enfin à rattraper la baleine, je lançais vivement un harpon par l'avant, bien aiguisé et solide (après avoir bien fait amarrer et vérifier le câble), le harpon parfait, entrait profondément dans la chair, faisant une blessure énorme.Auteur : Henri Michaux - Source : La Nuit remue (1935)
- Cependant, le capitaine avait raison. L'acharnement barbare et inconsidéré des pêcheurs fera disparaître un jour la dernière baleine de l'Océan.Auteur : Jules Verne - Source : Vingt mille lieues sous les mers (1869)
- Les cailloux n'ont peur de rien. Ils n'ont pas peur de l'orage, de la mort, du soleil, de la mer. Les dents des cachalots déchirent tout, les hommes, les baleines, les navires, mais elles se brisent sur les cailloux.Auteur : J. M. G. Le Clézio - Source : Les Géants (1973)
- Derrière, à chaque coup, sa robe de mérinos noir se levait légèrement; tandis que les baleines de son corset marquaient sur l'étoffe tendue du corsage.Auteur : Emile Zola - Source : Le Ventre de Paris (1873)
- Nos ancêtres racontaient que les baleines tueuses venaient parfois sur la terre ferme et se changeaient en loups.Auteur : Antje Babendererde - Source : Le Chant des orques (2010)
- L'aphorisme est positivement fou comme peut être folle, quant à la mer qui n'y comprend rien, la baleine.Auteur : Georges Perros - Source : Papiers collés 1 (1973)
- Paulus aurait pu dire n'importe quoi. Avec cette voix bizarre, il réussissait à entrer en moi sans passer par mon cerveau. C'était comme une vibration, peut-être quelque chose qui ressemblait au langage des baleines.Auteur : Agnès Desarthe - Source : Je ne t'aime pas, Paulus (1992)
- Je me suis déjà battu contre un alligator, j'ai déjà lutté avec une baleine. La semaine dernière, j'ai tué un rocher, blessé une pierre, et envoyé une brique à l'hôpital.Auteur : Mohammed Ali ou Cassius Clay - Source : Lors de la préparation du duel contre George Foreman en 1974
- Je suis championne pour faire une baleine d'une sardine et vice versa.Auteur : Katherine Pancol - Source : Encore une danse (1998)
- Vous croyez que le monde a été choqué par la démission de Nixon ? Attendez que je botte le cul de George Foreman. Je vole comme le papillon, pique comme l'abeille, ses poings ne peuvent pas toucher ce que ses yeux ne voient pas. Là, tu me vois, là tu me vois pas. George croit qu'il peut, mais je sais qu'il ne peut pas. Je me suis déjà battu contre un alligator, j'ai déjà lutté avec une baleine. La semaine dernière, j'ai tué un rocher, blessé une pierre, et envoyé une brique à l'hôpital. Je suis tellement méchant, je rends la médecine malade. Auteur : Mohammed Ali ou Cassius Clay - Source : Lors de la préparation du duel contre George Foreman en 1974
Les citations du Littré sur Baleine
- Dame baleine était trop grosseAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fab. I, 7
- On luy fera boire une drachme de nature de baleine dissoute en eau de buglosseAuteur : PARÉ - Source : X, 2
- Le plus grand gouffre que l'on connaisse est celui de la mer de Norvége, on assure qu'il a plus de vingt lieues de circuit ; il absorbe pendant six heures tout ce qui est dans son voisinage, l'eau, les baleines, les vaisseaux, et rend ensuite pendant autant de temps tout ce qu'il a absorbéAuteur : BUFF. - Source : Théorie de la terre, Preuves, art. XV
- Les instruments qui servent à dépecer la baleine sont la hache, la pique à gras, le sabre à deux tranchants et le louchet, espèce de pelle tranchante emmanchée d'une longue hampeAuteur : J. NOUGARET - Source : Monit. univ. 16 sept. 1868, p. 1292, 6e col.
- La baleine virée le long du bordAuteur : NOUGARET - Source : Monit. 16 sept. 1868, p. 1292, 6e col.
- Quant à la force, il n'est animal au monde en butte de tant d'offenses que l'homme ; il ne nous fault point une baleine, un elephant et un crocodile ny tels autres animaulx, desquels un seul est capable de desfaire un grand nombre d'hommesAuteur : MONT. - Source : II, 171
- Une drachme de nature de baleine (sperma ceti)Auteur : PARÉ - Source : X, 2
- Dès qu'elle est harponnée, la baleine sonde avec une vitesse de quinze à dix-sept noeudsAuteur : J. NOUGARET - Source : Monit. univ. 20 août 1868, p. 1212, 4e col.
- Le blanc de baleine, purifié.... a une odeur particulière, fade et sauvagine, qu'il ne faut pas confondre avec la ranciditéAuteur : FOURCROY - Source : Conn. chim. t. X, p. 299
- Des lames qui sortent de la bouche [de la baleine], on en fait des vertugales, busques pour les femmes, et manches de couteauxAuteur : PARÉ - Source : Monstr. app. I
- Combien la moisissure est-elle contenue de fois dans le cèdre, la mite dans l'éléphant, la puce d'eau dans la baleine, un grain de sable dans le globe de la terre, un globule de lumière dans le soleil ?Auteur : BONNET - Source : Consid. corps org. Oeuv. t. v, p. 205, dans POUGENS.
- Panurge leur remonstroyt le bien et l'heur de l'aultre vie ; leur optant [souhaitant] ce neanmoins bonne adventure et rencontre de quelque baleine [à l'exemple de Jonas]Auteur : François Rabelais - Source : Pant. V, 8
- Par lui l'homme rompit le joug du préjugé ; Des liens du maillot l'enfant fut dégagé ; La baleine cessa d'emprisonner les bellesAuteur : DELILLE. - Source : Imag. V
- Le dauphin appartient au genre des baleines ; mais sa taille est bien inférieure à celle des grandes baleines ; il n'a que six à sept pieds de long sur une grosseur proportionnéeAuteur : BONNET - Source : Contempl. nat. 10e part. ch. 25
- Ils mugissent comme taureaux, ils muglent comme baleinesAuteur : PARÉ - Source : Animaux, 75
- Quand la baleine est saoule, elle brame et crie si fort qu'on la peut ouyr d'une lieuë françoiseAuteur : PARÉ - Source : Monstr. app. 1
- Il y a aussi [à Rotterdam] des savonneries de savon noir ou verdâtre, qui se fait d'huile de baleine, de vieux beurre et de cendres qui viennent d'AllemagneAuteur : P. GIRAUDEAU - Source : la Banque rendue facile, p. 171
- Leurs femmes ignoraient l'usage de ces corps de baleine par lesquels les nôtres contrefont leur taille plutôt qu'elles ne la marquentAuteur : J. J. ROUSSEAU - Source : Ém. V
- Aux deux pôles nagent les baleines avec les innombrables colonies de morues et de harengs, avec les nuages d'insectes, avec les peuplades infinies et prodigieuses de la merAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVII, 3
- Après avoir été enfermé trois jours dans le sein de la terre, j'en sortirai comme Jonas sortit du ventre de la baleineAuteur : BOURDAL. - Source : Myst. Résurrect. de J. C. t. I, p. 322
- Il jugea qu'à son appétit Dame baleine était trop grosse ; Dame fourmi trouva le ciron trop petit, Se croyant, pour elle, un colosseAuteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. I, 7
- Les femmes ignoraient l'usage de ces corps de baleineAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. V
- Il n'y a jamais de dents chez les véritables baleines ; on trouve, en place, de grandes lames composées de fibres cornées que l'on connaît sous le nom de baleine ou busc ; on les appelle fanons ; lorsque les pêcheurs ont détaché ces barbes de la mâchoire des baleines, ils les fendent et les débitent pour en faire des buscs, des rayons de parapluie, etc.Auteur : BAUDRILLART - Source : Traité général des eaux et forêts, chasses et pêches, 4e partie. Dictionnaire des pêches, article BALEINE
- On peut dire en général que les grands animaux sont moins féconds que les petits : la baleine, l'éléphant, le rhinocéros, le chameau, le boeuf, le cheval, l'homme, etc. ne produisent qu'un foetus et très rarement deuxAuteur : BUFF. - Source : Hist. anim. chap. 9
- Les immenses baleines et tous les monstres marins faisant avec leurs narines un flux et un reflux de l'onde amèreAuteur : FÉN. - Source : Tél. IV
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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 12h01
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