La définition de Cure du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Cure
Nature : s. f.
Prononciation : ku-r'
Etymologie : Voy. ; saintongeois, chure ; wallon, keure.

Voir les citations du mot CureSignification du mot Cure


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de cure de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec cure pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Cure ?


La définition de Cure

Terme du culte catholique. Anciennement bénéfice, aujourd'hui charge ecclésiastique dont le titulaire a soin de la conduite des âmes dans une certaine étendue de pays qu'on nomme une paroisse.


Toutes les définitions de « cure »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CURE. n. f.
Soin, souci. En ce sens, il n'est guère usité que dans l'expression N'avoir cure d'une chose. Il signifie aussi Traitement, guérison de quelque maladie ou blessure. On le dit surtout en parlant des Affections graves ou chroniques. Cure d'eau, cure de raisin, cure d'air. J'ai fait ma cure à Aix-les-Bains. Il signifie par extension Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d'une paroisse. Cure de village. Il signifie aussi Demeure du curé, presbytère. La cure est en général dans le voisinage de l'église.

Littré

CURE (ku-r') s. f.
  • 1Soin, souci. Ce mot ne se dit guère qu'avec le verbe avoir et sans article. Il n'a cure de rien. L'âne, qui goûtait fort l'autre façon d'aller, Se plaint en son patois?; le meunier n'en a cure, La Fontaine, Fabl. III, 1. Les Biron le sucèrent [Noyer] si parfaitement qu'il est mort sur un fumier, sans que pas un d'eux en ait eu souci ni cure, Saint-Simon, 479, 192. Sa femme languit et meurt?; le mari n'en a cure, et c'est là, dit-on, ce qui l'a tuée, Courier, Lett. II, 95.

    PROVERBES

    On a beau prêcher à qui n'a cure de bien faire, se dit de ceux qui n'ont aucun soin de profiter des instructions qu'on leur donne.

    À beau parler qui n'a cure de bien faire, les belles paroles de celui qui se conduit mal ne persuadent pas.

  • 2 Terme de médecine. Traitement d'une maladie, d'une blessure, qui en produit la guérison. Il a entrepris cette cure. Cure difficile. Il en fit prendre soin, la cure fut complète, Corneille, Poly. I, 4. Un médecin d'importance qui fait des cures merveilleuses, Molière, Am. médecin, III, 4. S'il fait cette cure, il ne sera pas mal à la cour, Sévigné, 422. Votre prieur a fait là une belle cure, Sévigné, 441. Ce qui arriva de cela [une saignée de pied], c'est que ma difficulté de respirer ne diminua point, et que, le lendemain, ayant marché mal à propos, le pied m'enfla de telle sorte que j'en fus trois semaines dans le lit?; c'est là toute la cure qu'il [Perrault le médecin] m'a jamais faite, que je prie Dieu de lui pardonner en l'autre monde, Boileau, Longin, Subl. réflex. I. Tous deux [les médecins] s'étant trouvés différents pour la cure, Leur malade paya le tribut à nature, La Fontaine, Fabl. V, 12. Par là, le plus difficile étant fait, il formait en lui-même le plan de la cure et le suivait avec une constance inébranlable?, Fontenelle, Chirac. Cette cure coûta à M. Littre quatre mois de soins les plus assidus et les plus fatigants, Fontenelle, Éloges, Littre. Chaque médecin [en Égypte], si l'on en croit Hérodote, se renfermait dans la cure d'une seule espèce de maladie, les uns pour les yeux, d'autres pour les dents, et ainsi du reste, Rollin, Hist. anc. ?uvres, t. I, p. 94, dans POUGENS.

    Cure radicale, celle qui consiste à faire disparaître complétement une affection interne ou chirurgicale. Cure palliative, celle qui ne fait qu'enlever quelques-uns des symptômes d'une maladie et qui en laisse subsister le fond.

    Cure d'eaux minérales, cure de bains de mer, saison passée aux eaux, afin d'en faire un emploi méthodique pour un but déterminé.

    On dit de même?: cure de petit-lait, cure de raisin, usage du petit-lait, du raisin pendant un certain temps et en grande quantité chaque jour.

  • 3 Terme de fauconnerie. Peloton de chanvre, de coton ou de plume qu'on fait avaler à an oiseau de chasse pour dessécher son flegme. Les oiseaux se portent mieux quand ils ont rendu leur cure. Ce faucon tient sa cure. Armer les cures, les préparer pour les faire avaler

    Se dit aussi des excréments des oiseaux de proie.

  • 4Revêtement des moules à laiton avec de la bouse de vache.

SYNONYME

1° CURE, CURATION. Il y a cette différence entre cure et curation, que le premier de ces mots indique un traitement achevé et le second un traitement proposé ou actuellement employé.

2° CURE, GUÉRISON., Il y a cette différence entre cure et guérison, que le premier se rapporte au médecin, et le second au malade. On fait une cure, on procure une guérison. On dit une belle cure, c'est-à-dire qui fait honneur à celui qui l'a entreprise?; et l'on dit une guérison prompte et parfaite. Enfin, cure exigeant l'intervention d'un traitement, ne se dit guère que des maux qui ont quelque durée, quelque gravité, tandis que guérison se dit de toute espèce de maux, petits ou grands.


HISTORIQUE

XIe s. Ce sait hom bien, n'ai cure de menace, Ch. de Rol. X. Dist Oliviers?: n'ai cure de parler, ib. X. Qui si sont fier, n'ont cure de leur vie, ib. CLXXXIV.

XIIe s. Nos bons Franzois n'ont cure de fuir, Ronc. p. 60. J'aim et desir ce qui de moi n'a cure, Couci, p. 125.

XIIIe s. Et Tybers et la vieille n'ont cure d'arester [de s'arrêter], Berte, XVII. Com cele qui n'avoit fors de bien faire cure, ib. XLII. Et fist souper ses chevaliers et sa gent de haute cure et donner avoine as chevaux, Chr. de Rains, p. 15. De l'autre amor dirai la cure [guérison] Selonc la devine Escripture, la Rose, 4415. Ton cuer ne porras apaier, Ains iras encor essaier Se tu verras par aventure Ce dont tu ies en si grant cure, ib. 2348.

XIVe s. La cure des filz appartient au pere, Oresme, Eth. 247. Il met sa cure et son entente à si bonnes sciences, Oresme, ib. Prol. Et qui ne les fait, il n'a cure de estre bon, Oresme, ib. 41. Avoir cure et diligence de savoir particulierement les comptes des mises et receptes, c'est condicion de homme qui a vice de parvificence, Oresme, ib. 113.

XVe s. Monseigneur Jean le Bel, qui grand cure et toute bonne diligence mit en cette matiere, Froissart, Prol. Ils en trouverent si grand foison [de richesses], que garçons n'avoient cure de draps fourrés de vair, Froissart, I, I, 266. Si fit adonc en ce temps de celui qui puis fut le roi de France, la plus belle cure dont on pust ouïr parler, Froissart, II, II, 70. Et prenoit tout le soin et la cure de l'ost [Charles de Bourgogne], Commines, VI, 13.

XVIe s. Nous ne sommes point si malades les uns que les autres, ni d'une mesme maladie?: et pour tant il n'est jà mestier que la cure soit pareille en tous, Calvin, Instit. 552. Il faut rejeter loin toutes cures [soins] estranges, par lesquelles l'entendement soit transporté çà et là, Calvin, ib. 675. Il se jecta en la pauvreté, pour se desfaire des indignitez et cures de la maison, Montaigne, IV, 77. Consumer son ame de cures et d'ennuis, Amyot, Comm. il faut nourrir les enfants, 37. Ceulx qui louent les hommes vertueux sans les aimer, ceux-là reverent bien leur renommée, mais ilz ne portent point d'affection à leur vertu, ny n'ont cure de l'imiter, Amyot, C. d'Utiq. 15. Comme le medecin Menecrates, pour avoir esté heureux en la cure de quelques maladies desesperées, eust esté surnommé Jupiter, Amyot, Agésil. 34. Il ne s'est fait cure tant grande et difficile fust-elle, où ma main et mon conseil n'ayent esté requis, Paré, Au lecteur. Je mets après cela la cure generale, puis la particuliere, avec les instrumens propres pour la curation de quelque maladie que ce soit, Paré, ib. Il est tout presché qui n'a cure de bien faire, Cotgrave ?

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Encyclopédie, 1re édition

CURE, (Jurisprud.) ainsi appellée du latin cura, qui signifie en général soin, charge : en matiere ecclésiastique signifie ordinairement une église & bénéfice ecclésiastique, auxquels est attaché le soin des ames de certaines personnes ; & lorsque cette église a la charge des ames d'un territoire limité, elle forme une paroisse : & en ce cas les termes de cure & de paroisse sont souvent employés indifféremment, quoiqu'ils ne soient pas absolument synonymes.

Il y a plusieurs sortes de cures, comme on l'expliquera dans les subdivisions suivantes.

Celui qui possede un bénéfice cure est ordinairement appellé curé ; mais si cette cure est attachée à un bénéfice régulier, celui qui en est titulaire est appellé prieur-curé ou prieur simplement. Voyez ci-après Curé.

Les fonctions curiales seront aussi expliquées au même endroit.

Les revenus des cures consistent en dixmes, oblations & offrandes, gros, portion congrue : chacun de ces objets sera aussi expliqué en son lieu.

Cure-bénéfice, est tout bénéfice qui a charge d'ames. Ces sortes de bénéfices ne forment pas tous des paroisses ; car on peut avoir charge d'ames de certaines personnes, sans avoir un territoire circonscrit & limité, lequel est nécessaire pour constituer une paroisse. Les chapitres, par exemple, ont charge d'ames, & font les fonctions curiales pour leurs chanoines & chapelains ; ils leur administrent les sacremens & la sépulture, quoiqu'ils demeurent hors du cloître.

Cures exemptes, c'est-à-dire celles qui dépendent d'ordres exempts de la jurisdiction de l'ordinaire : les églises paroissiales de ces cures, quoique desservies par des réguliers, ne laissent pas d'être sujettes à la visite des évêques ; & si les curés réguliers commettent quelque faute dans leurs fonctions curiales, ou administration des sacremens, ils sont soûmis à cet égard à la jurisdiction de l'évêque diocésain, & non au supérieur de leur monastere.

Cures personnelles, sont des églises qui font les fonctions curiales pour certaines personnes, sans avoir de territoire limité.

Cure à portion congrue, est celle où le curé n'a point les grosses dixmes, au lieu desquelles les gros décimateurs lui payent annuellement une somme de 300 1. à titre de portion congrue. V Portion congrue.

Cures-prieurés, sont des prieurés réguliers, mais non conventuels, auxquels sont attachées les fonctions curiales d'un certain territoire ou paroisse. Il y en a beaucoup dans l'ordre de S. Benoît, & dans ceux de saint Augustin, de Prémontré, & autres ; les premiers, c'est-à-dire ceux de l'ordre de S. Benoît, sont remplis par des religieux qui sont seulement curés primitifs, & les fonctions curiales sont faites par un vicaire perpétuel : dans les ordres de S. Augustin & de Prémontré, les prieurés-cures sont remplis par des religieux qui sont titulaires des cures, & font eux-mêmes les fonctions curiales.

Cure primitive, est le droit qui appartenoit anciennement à une église de faire les fonctions curiales dans une paroisse dont le soin a depuis été confié à des vicaires perpétuels.

Cures régulieres, sont les prieurés-cures dépendant d'un ordre régulier, comme il y en a beaucoup dans l'ordre de S. Augustin & de Prémontré qui sont remplies par des chanoines réguliers de ces ordres. Voy. ci-apr. au mot Curé l'article Réguliers & Religieux.

Cures séculieres, sont celles qui peuvent être possédées par des prêtres séculiers, à la différence des prieurés-cures qui sont des cures régulieres, qui sont affectés aux réguliers du même ordre. Voyez ci-devant Cures-prieurés & Cures régulieres.

Cures des villes murées : il faut être gradué pour les posséder ; elles ne peuvent être permutées par des gradués avec d'autres ecclésiastiques qui ne le seroient pas. Voyez le code des curés. (A)

Cure, dans quelques anciennes ordonnances, est dit pour curatelle des enfans mineurs. Voyez le IV. tome, pag. 50. 173. & 183. (A)

CURE, s. f. (Medecine.) Ce terme a différentes significations, selon les différens cas dans lesquels il est employé.

1°. On s'en sert pour exprimer le succès d'un medecin (ou de tout autre guérisseur) dans le traitement d'une grande maladie, qui est suivi ou de la guérison que l'on n'avoit pas lieu d'espérer, selon toutes les apparences, ou qui sembloit extrèmement difficile à opérer ; ainsi on dit à cette occasion qu'il a fait une belle cure, lorsque par l'évenement il est censé avoir réussi, ou qu'il a réussi en effet à empêcher que la maladie n'ait été suivie de la mort, ou qu'elle ne restât incurable, comme il y avoit lieu de le craindre dans la supposition. Le mot cure n'est employé dans ce sens que dans le cas où la maladie est terminée, ou comme terminée par le rétablissement de la santé ; ainsi il est alors presque synonyme à guérison. Voyez Guérison.

Il est bien des medecins, ou autres gens soi-disans tels, qui se vantent ou se font honneur d'avoir opéré des cures merveilleuses par des méthodes de traiter qui ne sont le plus souvent (aux yeux des connoisseurs) qu'un tissu de fautes, & autant de preuves de leur ignorance dans le véritable art de guérir ; leur mérite bien apprécié, ne consiste donc, dans ce cas, qu'en ce qu'ils ont été assez heureux pour avoir eu à traiter des sujets dans lesquels la nature a été assez robuste, non-seulement pour détruire seule la cause de ces maladies, mais encore pour surmonter tous les obstacles qu'on a mis à ses opérations dans le cours du traitement, par les effets multipliés des remedes employés mal-à-propos, & conséquemment sans qu'on l'ait consultée, & sans qu'on ait cherché à connoître ce qu'elle indique, parce qu'on ne l'a jamais connue elle-même comme morborum medicatrix. C'est cependant d'un semblable bonheur que naît le plus souvent la plus grande réputation & la moins méritée, parce que très-peu de personnes sont en état de discerner le vrai medecin, parce que le grand nombre ne juge que d'après l'évenement, qui est très-souvent un fort mauvais garant, & qui n'est jamais sûr pour les conséquences qu'on peut en tirer. « Le sage préjugé fut toûjours pour la regle, dit M. de Fontenelle. S'il n'y a pas de moyen absolument sûr pour éviter de se tromper dans le choix d'un medecin, il est au moins certain qu'il est de la prudence de ne donner sa confiance qu'à celui dont l'expérience a toûjours été éclairée par de bonnes études ; & qu'il est au contraire très-dangereux de la donner à celui qui travaille à conserver l'espece humaine, comme Deucalion & Pyrrha travailloient à la réparer ».

2°. Il est aussi d'usage d'employer le mot cure comme synonyme de curation, traitement de maladie, ????????, ?????, sanatio, curatio, & par conséquent pendant le cours de la maladie que l'on traite, en employant les moyens propres à en procurer la guérison : ainsi un medecin dit qu'il a eu un tel symptome à combattre, qu'il a fait usage de tel remede pendant toute la cure d'une telle maladie.

Les auteurs d'institutions de Medecine distinguent dans ce dernier sens quatre sortes de cures : 1°. la conservative ou vitale, sous laquelle est aussi comprise l'analeptique : 2°. la préservative ou prophylactique : 3°. la palliative ou mitigative, qui renferme l'urgente : 4°. la radicale, qui est proprement le traitement thérapeutique ou curatif.

Ces différentes sortes de cures sont reglées, pour le choix, par autant de sortes d'indications correspondantes, qui déterminent les différens objets que doit se proposer le medecin dans le traitement de chaque maladie, d'après la connoissance bien acquise de la nature du vice qui trouble l'?conomie animale, dans le cas qui se présente.

La partie de la Medecine qui enseigne la maniere de procurer la cure (guérison) des maladies, & de procéder dans leur cure (traitement), est la Thérapeutique. Voyez Thérapeutique, Méthode de traiter les maladies, ou Traitement ; Indication, Remede, & l'article Medecine. (d)

Cure, (Fauconnerie.) c'est une sorte de pillule composée de coton, d'étoupes & de plumes, que les Fauconniers font prendre aux oiseaux de proie pour dessécher leur flegme. Armer les cures de l'oiseau, c'est mettre auprès quelques petits morceaux de chair, pour lui faire mieux avaler la cure. Tenir sa cure, se dit de l'oiseau quand la pillule fait son devoir. On dit, les oiseaux se portent bien, quand ils ont rendu leur cure.

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Wiktionnaire


Nom commun - ancien français

cure \Prononciation ?\ féminin

  1. Envie (désir de faire ou d'avoir quelque chose).
    • Il n'ot cure d'autre gent (Éliduc, Marie de France, f. 157r, 1re colonne de ce manuscrit de 1275-1300)
      Il n'avait pas envie [de prendre avec lui] d'autres personnes
    • N'ont mais cure d'autre deport (Guillaume d'Angleterre, f. 7, au milieu de la 8e colonne (manuscrit de 1288))
      Ils n'ont plus envie de nul autre amusement
  2. (Médecine) Traitement, soin.
    • Le mire doit refuser tant com il peut cures perilleuses (H. de Mondeville, Chirurgie, page 35, vers la fin de la 2e colonne)
      Le médecin doit refuser, s'il peut, les remèdes dangereux

Nom commun - français

cure \ky?\ féminin

  1. Soin, souci. ? En ce sens, il est surtout usité dans l'expression : n'avoir cure.
    • Il connaissait Zaheira: elle était toute jeune et robuste, belle. Instruite aussi, ce dont il n'avait cure. (Out-el-Kouloub, Zaheira, dans "Trois contes de l'Amour et de la Mort", 1940)
  2. Traitement des maladies, des affections graves ou chroniques.
    • Tout cela me semble un rêve, dit le précepteur ; nous avons assez de médecins juifs qui font des cures merveilleuses sans qu'on les regarde comme sorciers. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
  3. (En particulier) Soins dispensés dans un établissement thermal.
    • Je vous raconterai tout cela cet été si vous venez à Aix-les-Bains, vers le mois de septembre, car James veut y faire sa cure et je crois que je l'accompagnerai. (Georges Simenon, Le Blanc à lunettes, chapitre VIII, Gallimard, 1937)
    • La cure de boisson est la base du traitement à Vals. L'eau y est consommée suivant les prescriptions médicales dans des buvettes élégantes et bien agencées. (Vals-Saint-Jean - la station de Vals-les-Bains et environs, éditée spécialement pour la Société Vals-Saint-Jean par G.-L. Arlaud, éditeur, Lyon (sans date ; vers 1930-1931), p.16)
  4. (Par extension) Faire une cure de quelque chose : manger exclusivement de cette chose. Par extension, passer son temps à une activité.
    • Le hâd des Arabes [Cornacula monacantha Del. ; tb, kn = mi], plante très spéciale du désert, pourvue de nombreux piquants, très salée et dont les chameaux font avec profit une cure annuelle. (Maurice Abadie, Afrique centrale ; la colonie du Niger, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, 1927, p. 236)
    • Je fais une cure de natation.
  5. Demeure du curé.
    • La cure est en général dans le voisinage de l'église.
  6. (Par extension) Fonction ecclésiastique à laquelle est attachée la direction spirituelle d'une paroisse.
    • D'autres places ecclésiastiques, telles que les principales chaires des universités et quelques grandes cures, s'obtenaient au concours. (Anonyme, Le Clergé en Espagne, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
    • Il vicaria à la campagne jusqu'au mois de Janvier 1692, époque où il fut pourvu de la cure d'Étrépigny et de But, sa succursale. (Rudolf Charles, Préface de Le testament de Jean Meslier, tome 1, page XXXV, édition R.C. Meijer, 1864)
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Trésor de la Langue Française informatisé


CURE1, subst. fém.

A.? Vieilli. Soin, souci. Il [le Père du Breuil] ne considérait pas son exil comme le dispensant de la cure des âmes (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 185).Que le ciel ait cure de ceux qui me sont chers (Moréas, Iphigénie,1900, III, 4, p. 97):
1. Il n'en est pas moins vrai que Poquelin et Beyle, l'un au théâtre, l'autre dans le roman, ont eu cure de créer des personnages vivants, des êtres de chair et de sang et il n'y a ni vie sans illogisme, ni chair sans mouvement, ni sang qui ne charrie de la passion. L'un et l'autre ont combiné avec l'hypocrisie les jeux de l'amour et de la vengeance. Thibaudet, Réflexions sur la littér.,1936, p. 261.
? P. ext. [Dans un syntagme verbal]
? Avoir cure de qqc./qqn. Tenir compte de, faire attention à quelque chose/quelqu'un. Il suit de là que le goût du Beau, dans la seule partie du public dont le poète puisse avoir cure, s'est anobli (Verlaine, ?uvres compl.,t. 4, Mém. veuf, 1886, p. 270).Elle [la transformation générale du monde] se fait dans une durée trop vaste pour qu'il [le sage] en ait cure (Cassou, Arts plast. contemp.,1960, p. 641).
? Cour. N'avoir cure de. Ne pas tenir compte de. On m'entretient de querelles, de doctrines dont je n'ai cure (Valéry, Variété III,1936, p. 44).Je lui dis que Lucie avait été mise au courant de notre entreprise par Rodriguez. Elle n'avait cure des détails (Abellio, Pacifiques,1946, p. 340).
B.? MÉD. et usuel
1. Vx. Guérison. Des cicatrices de coups de pique, qui annonçaient la cure de blessures que nous aurions jugées mortelles (Voy. La Pérouse,t. 1, 1797, p. 195).On racontait au sujet de ses cures [de Jésus] mille histoires singulières (Renan, Vie de Jésus,1863, p. 274):
2. ? Il se guérira peut-être, s'écria Lucien. ? D'après ce que nous dit Meyraux, la cure est impossible, répondit Bianchon. Sa tête est le théâtre de phénomènes sur lesquels la médecine n'a nul pouvoir. Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 373.
2. Courant
a) Ensemble des soins médicaux, souvent d'une certaine durée, destinés à traiter des maladies (physiologiques ou psychologiques) ou des lésions, en vue de leur guérison. Cure ratée; méthodes de cure, réussite d'une cure; achever, commencer, prescrire une cure. Quoique (...) l'on ne puisse terminer et compléter la cure que par des toniques (Cabanis, Rapp. phys. mor.,t. 2, 1808, p. 95).Que je fasse une cure à Vichy pour ma vésicule biliaire (Proust, Guermantes 1,1920, p. 220):
3. L'eau, d'une opaque couleur de rouille, n'était point si chaude qu'en y plongeant on ne s'y sentît d'abord frissonner; puis bientôt, si l'on ne bougeait point, venaient vous taquiner des myriades de petites bulles, qui se fixaient sur vous, vous piquaient, interposaient à la fraîcheur de l'eau une cuisson mystérieuse par quoi les centres nerveux fussent décongestionnés; le fer agissait de son côté, ou de connivence, avec le concours d'on ne sait quels éléments subtils, et tout cela mêlé faisait l'extraordinaire efficacité de la cure. Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 428.
SYNT. Cure longue et difficile, extraordinaire, merveilleuse; cure qui réussit; longueurs, phases d'une cure; issue, progrès, résultat d'une cure; bienfaits, effets, fruits d'une cure; efficacité d'une cure; entreprendre, faire, poursuivre, suivre une cure; guérir par une cure; célèbre, renommé par ses cures.
? Cure libre. ,,Tout traitement laissant l'enfant dans son milieu familial ou dans un milieu substitutif`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
? Établissement, maison de cure. Établissement où sont donnés les soins pour des affections nécessitant un traitement de longue durée. Tout ce qui composait cette gaîté des maisons de cure, à substance superficielle et si mince (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 475).
? Spéc. Cure radicale. ,,Opération destinée à remédier de manière complète et permanente à une hernie, à une lésion ou à un défaut physique`` (Méd. Biol. t. 1 1970). La cure radicale de l'anévrisme est souvent impossible sinon dangereuse (Quillet, Méd.1965, p. 358).P. métaph. Montrer l'inanité de tout surnaturel, voilà la cure radicale du fanatisme (Renan, Marc-Aurèle,1881, p. 346).
? [Avec un déterm. désignant la nature du mal à traiter ou le but recherché] Cure antialcoolique, d'amaigrissement. Toute cure de l'obésité doit commencer par ces trois préceptes de théorie absolue : discrétion dans le manger, modération dans le sommeil, exercice à pied ou à cheval (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 229).Le prospectus d'une nouvelle cure hépatique (Gracq, Syrtes,1951, p. 318).Il est nécessaire que le malade ait la volonté de ne plus boire après une cure de désintoxication en milieu spécialisé (Quillet, Méd.1965p. 364).
? P. métaph. Sa situation [d'Éline Ebsen] est connue de tous et le mariage impie qu'elle va faire. On sait que la cure d'âme est commencée, mais que le mal résiste à tous les efforts (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 163).
? [Avec un déterm. désignant ou évoquant la nature du traitement appliqué] Cure psychanalytique; cure d'eaux sulfureuses. Le bourg s'intéressait à la cure d'iode; tous les tuberculeux du canton en usèrent (Mauriac, Baiser Lépreux,1922, p. 190).L'expérience des analystes montre que la cure de défoulement (...) est loin d'être généralement infaillible (Mounier, Traité caract.,1946, p. 439).Des cures de sommeil pour venir à bout de crises particulièrement douloureuses [d'ulcère gastrique] (Quillet, Méd.1965p. 139).fSYNT. Cure héliothérapique, hydrominérale, magnétique, solaire; cure de bains, d'hydrothérapie; cure d'antibiotiques, de cortisone, de pénicilline, de rayons ultra-violets.
? Cure thermale. Traitement par l'action des eaux minérales. Les arrêts de travail prescrits à l'occasion d'une cure thermale ne donnent pas lieu à indemnité journalière (Réforme Séc. soc.,1968, p. 46).
? Rare. [Le déterm. désigne l'inventeur d'une cure spécifique] J'ai entrepris la cure du docteur Andral. Elle est bien pénible, puisqu'elle consiste, surtout, à promener des vésicatoires sur les parois de la poitrine (Tocqueville, Corresp.[avec Reeve], 1858, p. 275).
b) P. ext.
? Usage intense de quelque chose, sans prescription médicale, généralement pour en tirer avantage ou mieux-être. Cure de fruits, de repos, de soleil. Les rôdeurs, accoutumés à suivre leur cure de raisins, ne manquaient pas (Hamp, Champagne,1909, p. 133).Si donc mon Pascal n'est pas très avancé pour le 13 je ne ferai ma cure de lit qu'après l'avoir remis le 25 (Du Bos, Journal,1923, p. 300).
? P. anal. ou p. métaph. Fait de s'adonner à quelque chose, de manière prolongée. Cure de bonne humeur, de désespoir, d'égoïsme, de mutisme, de pénitence, de silence, de solitude, de vérité. Puis, qui voudrait, qui saurait mener jusqu'à la guérison une cure d'honnêteté par le travail? (Zola, Fécondité,1899, p. 625).Une cure d'insipidité, que cela est donc difficile! (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1905, p. 405).Ces hôtels de villégiature où nos charitables compatriotes viennent faire leur cure d'ennui (Camus, Chute,1956, p. 1512):
4. ... la rédaction de Madame Bovary ayant fait fonction pour Flaubert de cure d'impersonnalisme en même temps que de cure de désintoxication romantique, et de cure contre la facilité d'écrire et l'euphorie de produire. Thibaudet, Hist. de la litt. fr. de 1789 à nos jours,1936, p. 341.
Prononc. et Orth. : [ky:?]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1050 n'en aveir cure « ne pas s'en soucier » (Alexis, éd. Chr. Storey, 408); début xiiies. [ms.] cure « traitement médical » (Poème anonyme ds G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 1922, Appendice II, 9); 1863 spéc. « saison passée aux eaux » (Littré); 1863 « usage abondant que l'on fait de quelque chose » (ibid.). Du lat. class. cura « souci, traitement d'une maladie ». Bbg. Darm. Vie 1932, p. 192. ? Goug. Mots t. 2 1966, pp. 36-37. ? Rog. 1965, p. 110. ? Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 38.


CURE2, subst. fém.

A.? Charge ecclésiastique (dans l'église catholique) qui consiste dans la direction spirituelle et l'administration d'une paroisse. Nomination à la cure de; être pourvu d'une cure. Le revenu et le casuel de la cure ne doivent guère l'enrichir (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 317):
1. Ils sont prêtres tous deux; l'un se targuera de sa cure, l'autre se rengorgera dans sa charge de gouverneur. Musset, On ne badine pas avec l'amour,1834, p. 14.
SYNT. Une modeste, petite cure; la meilleure cure du diocèse; offrir une cure; obtenir, refuser une cure; se démettre de sa cure, quitter sa cure; exercer la cure pastorale.
B.? P. méton.
1. Vieilli. Territoire où s'exerce cette charge, paroisse. S'ensevelir dans une cure de campagne. L'abbé Blampoix n'avait ni cure ni paroisse (Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 67).Cette expédition, qui fut dénommée dans les cures du voisinage la croisade des enfants, l'autorité ecclésiastique, avec un sens profond de la vie du village, la jugea décisive (Barrès, Colline insp.,1913, p. 211).
? Ensemble des fidèles de la paroisse :
2. Encore s'il avait trouvé quelques consolations près de ses paroissiennes! Mais, au sortir de son ancienne cure si croyante, ce nouveau pays gâté par l'irréligion, respectueux des seules pratiques extérieures, le bouleversait dans la timidité inquiète de son âme. Zola, La Terre,1887, p. 458.
2. Usuel. Résidence de celui qui exerce cette charge. Une charmante cure; le jardin de la cure; habiter la cure; loger, s'installer à la cure; vivre dans une cure. Synon. presbytère.L'abbé m'emmenait déjeuner à la cure avec ses trois vicaires (Gyp, Souv. pte fille,1927, p. 175).Quand un vagabond sonnait à la porte de la cure, il lui donnait un morceau de pain (Aymé, Jument,1933, p. 70).
? Train de maison de cette résidence. Sa mère âgée, mais encore belle et gracieuse, gouvernait la cure de temps immémorial (Lamart., Confid.,1849, p. 342).
Prononc. et Orth. : [ky:?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1130-40 « souci, administration, charge (ecclésiastique) » (Wace, Conception ND, 234 ds Keller, p. 142); ca 1172 « charge des âmes, des fidèles » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 3114); ca 1220 « charge de curé » (G. de Coinci, Mir. Vierge, éd. V. F. K?nig, 1, Mir. 14, 33); [1496 « presbytère » d'apr. Bl.-W.3-5]; fin xves. (Coquillart, Monologue des Perrucques, éd. M. J. Freeman, 180). Du lat. class. cura « soin », attesté en lat. médiév. aux sens de « direction spirituelle » (750), spéc. « celle d'une paroisse » (1031) et « fonction à laquelle est attachée la direction spirituelle d'une paroisse » (1072 ds Nierm.).
STAT. ? Cure1 et 2. Fréq. abs. littér. : 522. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 483, b) 404; xxes. : a) 756, b) 1 135.
BBG. ? Duchác?ek (O.). La Tendance de motivation et la conscience étymol. Wissenschaftliche Zeitschrift der Humboldt-Universität zu Berlin. 1969, t. 18, no4, p. 703.

CURE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1050 n'en aveir cure « ne pas s'en soucier » (Alexis, éd. Chr. Storey, 408); début xiiies. [ms.] cure « traitement médical » (Poème anonyme ds G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 1922, Appendice II, 9); 1863 spéc. « saison passée aux eaux » (Littré); 1863 « usage abondant que l'on fait de quelque chose » (ibid.). Du lat. class. cura « souci, traitement d'une maladie ».

Cure au Scrabble


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Les citations avec le mot Cure


  1. La destination procure jamais autant de bonheur que le voyage.

    Auteur : Roger Jon Ellory - Source : Mauvaise étoile (2013)


  2. Les contemplatifs ont peu de chances de devenir des joueurs, ou des procureurs, ou des ivrognes; ils ne prêchent pas, en général, l'intolérance, ni ne font la guerre; ils n'estiment pas nécessaire de voler, d'escroquer, ni de pressurer les pauvres.

    Auteur : Aldous Huxley - Source : Les portes de la perception (1954)


  3. On ne peut pas dire des jésuites que leur mort ait été aussi brillante que leur vie; si quelque chose même doit les humilier, c'est d'avoir péri si tristement, si obscurément, sans éclat et sans gloire.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  4. Combien Bossuet n'eût-il pas applaudi l'instruction si sage et si touchante que notre jeune monarque adressa aux curés de son royaume!

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  5. La pitié est l'antidote du suicide, puisque c'est un sentiment qui procure du plaisir et qui nous fournit, à petites doses, la jouissance de la supériorité.

    Auteur : Camilo José Cela - Source : La Ruche (1953)


  6. Je ne t'aime pas comme rose de sel, ni topaze
    Ni comme flèche d'oeillets propageant le feu :
    Je t'aime comme l'on aime certaines choses obscures,
    De façon secrète, entre l'ombre et l'âme.


    Auteur : Pablo Neruda - Source : Sonnet XVII


  7. Je t'ai parlé comme je le fais sans cesse lorsque je me perds dans le paysage, et que ton absence, ou ta présence obscure, inavouée rayonne soudain comme une coulée de lumière blessante. Oui, comme un poignard de lumière.

    Auteur : Jean-Claude Pirotte - Source : Autres arpents (2000)


  8. En dehors de l'amour, un homme ne vit pas: il s'agite. On confond souvent les deux choses. L'agitation procure aussi des sensations agréables, mais ce ne saurait être que des plaisirs de remplacement.

    Auteur : Maurice Toesca - Source : Un nouvel art d'aimer (1958)


  9. Elle avait même soudain cette formule obscure : le bien et le mal sont mêlés et ils se renforcent l'un l'autre.

    Auteur : Elena Ferrante - Source : L'Amie prodigieuse, tome 1 : Enfance, adolescence (2014)


  10. Certains objets ont le pouvoir d'abolir le temps, mais jamais la peine. Le réconfort qu'ils vous procurent se paie. Le bonheur qu'ils semblent raviver s'en va d'autant plus loin quand vous les relâchez, comme le ressac d'une vague.

    Auteur : Gilles Legardinier - Source : Complètement cramé ! (2012)


  11. L'ombre était nuptiale, auguste et solennelle; - Les anges y volaient sans doute obscurément, - Car on voyait passer dans la nuit, par moment, - Quelque chose de bleu qui paraissait une aile.

    Auteur : Victor Hugo - Source : La Légende des siècles (1859)


  12. En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre.

    Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Terre des hommes (1938)


  13. Fontaine curée, est rarement desséchée. (Un homme d'étude ne reste guère court.)

    Auteur : Proverbes anglais - Source : Proverbe


  14. Le doute, l'anticipation, les incursions dans tous les recoins obscures... ces habitudes débilitantes venaient avec la maturité... Bon Dieu qui cherchait-il à berner..., la vieillesse ?

    Auteur : Alex Scarrow - Source : La Théorie des dominos (2010)


  15. Mais un sens, c'est une sensation qu'on éprouve. Elle peut être localisée à un endroit précis du cerveau et elle nous procure une grande satisfaction. Si nous pouvons ressentir un sens, nous pouvons faire des miracles.

    Auteur : Katarina Mazetti - Source : Mon doudou divin (2012)


  16. Supérieur en même temps aux plaisirs des sens et à ceux que procure la richesse, il pensait que recevoir de l'argent du premier venu, c'était se donner un maître et se condamner à la plus honteuse des servitudes.

    Auteur : Xénophon - Source : Les Mémorables, Livre I, 5


  17. Ce n'est pas de vivre selon la science qui procure le bonheur; ni même de réunir toutes les sciences à la fois, mais de posséder la seule science du bien et du mal.

    Auteur : Platon - Source : Dialogues, De la Sagesse


  18. C’est nul : la littérature, c’est peuplé d’abrutis et ça ne rapporte rien. (Les éditeurs, ce n’est pas mieux que les curés ou les militaires : « il y a plus de poésie dans les livres de comptes d’un patron de salle de jeux que dans ceux de vos poètes apprivoisés, de vos romanciers, peintres tatillons de la médiocrité. »

    Auteur : Philippe Jaenada - Source : La serpe (2017)


  19. L'alcool ne procure pas la gaieté mais la cirrhose.

    Auteur : Michel Audiard - Source : Sans référence


  20. L'homme jouit du bonheur qu'il ressent, et la femme de celui qu'elle procure.

    Auteur : Pierre Choderlos de Laclos - Source : Les Liaisons dangereuses (1782)


  21. Comme chante le curé, le magister répond.

    Auteur : Proverbes espagnols - Source : Proverbe


  22. Mais qu'est-ce que c'est encore, M. Le Curé ? Déjà qu'on dit plus la messe en latin, c'est pas que vous allez mettre du plastique sur les murs, non ?

    Auteur : Pierre Christin - Source : Légendes d'aujourd'hui, Le Vaisseau de pierre (1976)


  23. Qui veut procurer le bien des autres, a déjà assuré le sien.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  24. Le plaisir est une affection que l'on voudrait prolonger, que l'on recherche, et qui dépend de certaines choses et de certaines situations bien déterminées qui le procurent aussitôt.

    Auteur : Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Source : Les Arts et les Dieux (1958), Définitions


  25. Les écureuils, dit-on, amassent leur nourriture dans des cachettes qu'ensuite ils ne savent plus retrouver. Un tel oubli me semble lumineux et mystérieusement sage.

    Auteur : Christian Bobin - Source : Ressusciter


Les citations du Littré sur Cure


  1. La jalousie que quelques écoliers conçurent des distinctions qu'il [le 3e fils de Mancini] y avait [au collége des Jésuites], les poussa à le berner dans une couverture

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 357, 218


  2. Le gentilhomme du vice-roi me dit que ce prêtre était le curé d'Occa, ville très ancienne en Aragon, et que ce curé faisait quarantaine pour avoir enterré depuis trois semaines son dernier paroissien, qui était effectivement le dernier de douze mille personnes mortes de la peste dans sa paroisse

    Auteur : RETZ - Source : Mém. t. III, liv. IV, p. 482, dans POUGENS


  3. Où François par mesaventure Reçurent si male cuisson

    Auteur : G. GUIART - Source : t. II, p. 241, V. 6248 (15228)


  4. Lequel procureur, ou nom pour ledit seigneur [l'archevêque de Reims].... presenta et bailla ausdis seigneurs du chapitre denommement de la terre et revenues que ledit seigneur tient en foy et hommage d'iceuls de chapitre (1381)

    Auteur : VARIN - Source : Archives admin. de la ville de Reims, t. III, p. 517


  5. Il fault un peu aider à la lettre de l'ordonnance qui est obscure, et suppleer quelque chose qui luy default

    Auteur : AMYOT - Source : Solon, 34


  6. Vous prendriez une procureuse au Châtelet pour une présidente. - La présidente : Pour une présidente ? mais en vérité cela est monstrueux

    Auteur : DESTOUCHES - Source : Fausse Agnès, I, 7


  7. Une coustume quort entre les procureurs en la cort de crestienté, laquele ne quort pas en cort laie

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : LXV, 83


  8. Prends-moi dans ce clapier trois lapins de garenne, Et chez mon procureur porte-les ce matin

    Auteur : Jean Racine - Source : Plaid. I, 6


  9. Ces enfants de Jacob, premiers-nés des humains, Reçurent, quarante ans, la manne de ta main

    Auteur : LAMART. - Source : Médit. I, 28


  10. Il n'y a point, dans toute l'antiquité, d'histoire plus obscure, ni plus incertaine que celle des premiers rois d'Égypte

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuv. t. I, p. 114, dans POUGENS


  11. On doit reconnaître deux sortes de chaleur, l'une lumineuse, dont le soleil est le foyer immense, l'autre obscure, dont le grand réservoir est le globe terrestre

    Auteur : BUFF. - Source : Introd. à l'hist. des min. 1re part.


  12. Les curés les plus durs, les plus âpres à exiger leurs droits, sont ceux qui vivent d'une manière plus sordide et plus indécente

    Auteur : MASS. - Source : Disc. Syn. Avarice.


  13. Clérambault et Mme du Plessis vécurent dans une grande avarice et fort dans le néant

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 33, 127


  14. Lucrèce : Quoi ! il me faudrait renoncer aux dogmes d'Épicure ? - Posidonius : Il vaut mieux renoncer à Épicure qu'à la raison

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. 7


  15. Garin, poure homme, sourt, malade de maladies obscures [épilepsie], desquelles il chiet [tombe] souvent soubdainement

    Auteur : DU CANGE - Source : morbus.


  16. Vous vous distinguez même, dans votre esprit, de ces hommes oiseux de votre rang qui ont toujours mené une vie obscure, lâche, inutile

    Auteur : MASS. - Source : Avent, Mort du péch.


  17. Lucrèce chanta l'épicuréisme, Celse le professa sous Adrien, Pline le naturaliste sous Tibère

    Auteur : DIDEROT - Source : Opinions des anc. phil. (épicuréisme).


  18. Elle eut tel remords, que, dès lors en là, elle ferma la porte à tous ses amoureux. - Et dès l'heure [le roi] lui donna l'estat de procureur general

    Auteur : DESPÉR. - Source : Contes, VI


  19. Sans commettre l'autorité du roi son seigneur, elle employait son crédit à procurer un peu de repos aux catholiques accablés

    Auteur : BOSSUET - Source : Reine d'Anglet.


  20. Monseigneur Jean le Bel, qui grand cure et toute bonne diligence mit en cette matiere

    Auteur : Jean Froissard - Source : Prol.


  21. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L'expression la suit ou moins nette ou plus pure

    Auteur : BOILEAU - Source : Art p. I


  22. Ce pauvre cheval.... broncha si rudement que M. le curé s'en éveilla, et sa nièce tomba du brancard sur la maigre croupe de la haridelle

    Auteur : SCARRON - Source : Rom. com. I, 14


  23. Rouillé, procureur général de la chambre, ne se déridait qu'avec des filles et entre les pots

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 95, 7


  24. Les crétins du Valais et des vallées voisines procureraient de riches moissons aux physiologistes qui voudraient approfondir un sujet si digne d'être approfondi

    Auteur : BONNET - Source : Paling. phil. 2e part. ch. 4


  25. Le prologue de la Nuit et de Mercure dans l'Amphitryon de Molière réussit autant que la pièce même ; mais c'est qu'il est plein d'esprit, de grâces et de bonne plaisanterie

    Auteur : Voltaire - Source : Comm. Corn. Rem. sur le 1er discours.




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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 16h41








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