Définition de « bouter »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot bouter de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur bouter pour aider à enrichir la compréhension du mot Bouter et répondre à la question quelle est la définition de bouter ?

VER genre () de 2 syllabes
Une définition simple :

  • (vx) Mettre, pousser. - Bouter dehors . Les Anglais furent boutés hors de France.

  • (term|Métiers) (vx) (dés) Ôter la chair dune peau.(réf|2)

  • (term|Métiers) (vx) (dés) Piquer les épingles sur le papier, pour la vente.(réf|2) bouter (i)

  • (mari) Se pousser. - Bouter au large.

  • (ext) Pousser au gras, pour un vin. - Les vins de cette année sont sujets à bouter. - Du vin bouté. Synonyme : repousser


    Expression : Bouter à leau : (mar) (vx) Paire sortir du port.(réf|2) Bouter au large : (mar) (vx) Pousser au large.(réf|2)



    Définitions de « bouter »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    BOUTER, verbe trans.

    A.? Vx. Pousser dehors. Bouter hors de :
    1. ? Pourtant si c'est au nom de la foi, par la foi, que nous parvenons à bouter l'ennemi hors de France... ? J'applaudirais certes au remède par quoi nous triompherions d'un grand mal. Mais, ensuite, combien nous faudra-t-il de temps, et de vigilance et d'efforts pour ainsi que disait Sainte-Beuve, nous « guérir du remède »? Gide, Journal,1942, p. 126.
    ? Loc. Bouter à terre. Détruire, renverser :
    2. Nous avons visité l'église principale, la Pieve, d'un triste style classique, sans conviction, sur une jolie petite place d'où l'on domine le toit du Palais. « Il y avait quelque chose de mieux ici, une église du vesiècle; mais ils l'ont boutée à terre », me dit P., qui s'est imposé la lecture des Ricordi... Larbaud, A. O. Barnabooth,1913, p. 229.
    ? Emploi pronom. Se pousser. Leurs bras (...) à travers les bêtes se boutaient vainement dans l'espoir d'entrer (G. d'Esparbès, Le Roi,1901, p. 15).
    B.? Région. Mettre, placer. Celui qui avait la lanterne, l'ouvre, boute la lumière dans l'?il de la vieille endormie (Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 165):
    3. Une femme, n'importe laquelle, quand elle vous a une idée dans la tête, celui qui sait s'en servir, il peut bouter le feu aux quatre coins du monde avec! Claudel, Le Pain dur,1918, I, 3, p. 430.
    C.? Emplois techn.
    1. ARCHIT. Soutenir une poussée (cf. également arc-bouté, arc-boutant).
    2. Terme de corroyeur. Nettoyer avec le boutoir*.
    3. Terme d'épinglier. Placer les aiguilles par rangs égaux sur le papier.
    4. MAR. Bouter à l'eau, bouter au large. Se pousser vers le large.
    5. VÉN. Bouter la bête. La lancer.
    Rem. La plupart des dict. gén. du xixeet du xxes. attestent a) Le subst. masc. boutage « endroit où se tient le marinier pour diriger et faire flotter un train de bois »; « action de placer les épingles dans les trous du papier pour les ranger ». b) Bouteur, euse, subst. « ouvrier(ère) qui boute les épingles en les rangeant sur le papier » c) Bouteux, subst. masc. « sorte de grande truble que l'on pousse devant soi à la pèche ».
    PRONONC. : [bute], (je) boute [but].
    ÉTYMOL. ET HIST. ? [1reattest. xies., Raschi] 1. ca 1100 « pousser » (Roland, éd. J. Bédier, 2590) ? 1611, Cotgr.; 1155 « frapper » (Wace, Brut, 14300 dans Keller, p. 348), seulement en a. fr.; « pousser, frapper » sont demeurés dans certains dial. : wallon (Haust), pic. (Corblet, Hécart), du Centre (Jaub.), ang. (Verr.-On.), norm. (Moisy); divers emplois et acceptions techn. a) xies. judéo-fr. boter « (du vin) tourner au gras » (Gloses de Raschi, d'apr. Levy Trésor); 1268-71 vin bouté (E. Boileau, Métiers, 29 dans T.-L.); à nouv. dep. Ac. 1798; b) ca 1230 vén. « pousser (les chiens) » (G. Le Clerc, Fergus, 4, 8 dans T.-L.); c) 1387 archit. arc boutent (Arch. Aube, G 345, reg. 3 dans Gdf.); d) apr. 1207 mar. « (en parlant du vent) pousser (un bateau) » (Villeh-Ardouin, éd. E. Faral, 242); e) 1530 « germer » (Palsgr., p. 672); f) 1723 bouter (les cuirs) (Savary des Bruslons, Dict. universel de comm.); 2. 1144 « placer, mettre (de manière violente), ficher » (Charroi de Nîmes, 1260 dans T.-L.); 1309 « mettre » bouter le feu (Joinville, Histoire de Saint-Louis, éd. N. de Wailly, § 164, p. 69), terme vieilli d'apr. Fur. 1690. De l'a. b. frq. *bo?tan « pousser, frapper » (FEW t. 15, 1, p. 210; Bl.-W.5; Gam. Rom.2t. 1, p. 364, 377) que l'on peut déduire du m. b. all. bo?ten (Lasch-Borchl.), vieil angl. beatan (NED, s.v. beat) a. h. all. bozzan (Graff t. 3, col. 232), a. nord. bauta (De Vries Anord.). ? L'esp. (ca 1250, Cor.), le port. botar (xives., Mach.) sont empr. au fr.; l'aire esp. située en bordure de l'Océan (Asturies, Galice, Pays basque, Cor.) indique que le mot n'est pas autochtone et exclut l'étymon got. *bautan (Gam., loc. cit., pp. 334-335) qui postulerait d'ailleurs un port. *boutar; le cat. botar (1374, Alc.-Moll) est prob. empr. à l'a. prov. botar (Hubschmid dans Z. rom. Philol., t. 78, p. 111). ? L'hyp. de EWFS2qui sépare bouter « mettre » et bouter « bourgeonner », ce dernier étant une réfection de bouton « bourgeon » (< frq. *butto « id. ») ne se justifie pas étant donné le lien sém. évident entre « pousser, exercer une pression » et « bourgeonner » (cf. pousser). ? L'étymon celto-roman *bottare « frapper » (H.-E. Keller et H. Wagner v. bbg.) fondé sur la relation entre l'a. irl. fo-botha « effrayé » (sens issu de celui de « battre, frapper pour écarter [du bétail, des oiseaux] ») et l'a. sax. undar-badon « effrayer », d'où peut se déduire un verbe gaul. *bota?- « frapper », fait difficulté par manque d'argument permettant de relier ces formes, et d'exemples pour justifier un verbe gaul. *bota?-; de plus la très anc. et solide implantation en pays germ. de la famille germ. *baut-(> a. b. frq., *botan), v. Hubschmid, loc. cit., p. 114, empêche de voir dans ses représentants, tous explicables par le germ., des empr. au romain; enfin cette hyp. supposerait le caractère autochtone des lang. hisp., ce qui a déjà été écarté.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : 29.
    BBG. ? Gamillscheg (E.). Frz. bouter ital. buttare. Z. fr. Spr. Lit. 1963, t. 73, pp. 90-96. ? Goosse (A.). Le Pic. et le wallon source du jargon des coquillards. Cah. lexicol. 1970, t. 16, no1, p. 112. ? Goug. Mots t. 1 1962, p. 90. ? Guiraud (P.). Le Jargon de la Coquille. Cah. lexicol. 1967, t. 11, no2, p. 48. ? Hubschmid (J.). Romanisch-germanische Wortprobleme : franz. bouter und it. buttare. Z. rom. Philol. 1962, t. 78, pp. 111-126. ? Keller (H.-E.), Wagner (H.). Keltorom. *botta?re, schlagen, stoßen. Z. rom. Philol. 1962, t. 78, pp. 97-110. ? Orr (J.). Qq. étymol. scabreuses Archivum linguisticum. 1949, t. 1, pp. 54-60. ? Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 164, 167 (s.v. bouteux). ? Thomas (A.). Étymol. fr. Romania. 1900, t. 29, p. 165.


    Wiktionnaire


    Verbe - ancien français

    bouter \Prononciation ?\ transitif (voir la conjugaison)

    1. Frapper, heurter.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    2. Pousser, presser.
      • S'il eust une nue espee
        Tost l'eust en son cuer boutee
        (Floire et Blancheflor, manuscrit 375 français de la BnF, fol. 249r. c. Circa 1150.)
    3. Mettre, placer.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    4. Toucher, appuyer.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    5. Toucher, aboutir.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    6. Entrer, rentrer, introduire.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    7. Pousser, bourgeonner.
      • Exemple d'utilisation manquant. (Ajouter)
    8. Être poussif.

    Verbe - français

    bouter \bu.te\ transitif et intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. (Vieilli) Mettre, pousser.
      • Je suis ci venue de par Dieu le roi du Ciel, corps pour corps, pour vous bouter hors de toute France. (Jeanne d'Arc aux Anglais, 1429)
      • Ô doux papier, qui souffre être posée
        Sur ta blancheur la plume maculée,
        Ne prends regret qu'on gâte ta beauté,
        Car le propos qui sur toi est bouté
        Si bien l'entends, accroît ta renommée.
        (François Ier, ?uvres poétiques [édition critique par J.-E. Kane], Rondeaux, n° 4 ; Éditions Slatkine, Genève, 1984, page 76)
      • En 1254, il ordonna que les filles de joie fussent boutées tant des champs comme des villes et dépouillées de leurs biens. (Yves Guyot, La Prostitution, 1882)
      • Boiseriot se débattait, mais le jeune gars le bouta dans la haie, le derrière en plein dans les épines. (Ernest Pérochon, Nêne, 1920)
    2. (En particulier) (Belgique) (Suisse) (Vieilli, encore courant en Suisse romande et en Belgique) bouter le feu : Mettre le feu.
      • Ohé ! ohé ! l'ami, gardez-vous bien de bouter le feu à votre escopette. (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
      • Ils boutèrent le feu aux quatre coins des immeubles. (André Gide, Journal, 28 août 1914)
      • Selon les résultats de l'enquête du parquet de Courtrai, le feu aurait été bouté par les parents de la fille, qui voulaient mettre fin à leurs jours. (lavenir.net, ?Une fille de 11 ans évite un drame familial à Roulers?, dimanche 13 avril 2014)
      • Nous boutons le feu dans un tas d'abattis, derrière la maison, et y jetons les branchages qui jonchent le terrain. (Pierre Bergounioux, Carnet de notes 2011-2015, Verdier, 2016, page 121)
      • Et, en ce point le plus élevé de tous, a été construit un bûcher auquel ils s'apprêtent à bouter le feu de leurs torches qui crépitent dans la nuit. (Vincent Gessler, Cygnis, L'Atalante, 2010, page 66)
    3. (Métiers) (Désuet) Ôter la chair d'une peau, nettoyer avec le boutoir.
    4. (Métiers) (Désuet) Piquer les épingles sur un support?[2].
      • Les rouleaux de cardes sont munis de garnitures qui sont des bandes de tissus ou de cuir dans lesquels on a bouté de fines pointes d'acier. (D. de Prat, Nouveau manuel complet de filature; 1re partie : Fibres animales & minérales, Encyclopédie Roret, 1914)
    5. (Marine) Pousser.
      • Bouter à l'eau, pousser à l'eau, faire sortir du port.
      • Bouter au large, pousser au large.
    6. (Par extension) Pousser au gras, pour un vin.
      • Les vins de cette année sont sujets à bouter.
      • Du vin bouté.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    BOUTER. v. tr.
    Mettre, pousser. Bouter dehors. Les Anglais furent boutés hors de France. Il est vieux.

    BOUTER est aussi intransitif et signifie, en termes de Marine, Se pousser. Bouter au large. Par extension, il se dit aussi du Vin qui pousse au gras. Les vins de cette année sont sujets à bouter. Du vin bouté.

    Littré

    BOUTER (bou-té) v. a.
    • 1Mettre. Quelle fantaisie s'est-il boutée là dans la tête?? Molière, Méd. malgré lui, I, 5. Vieux.
    • 2 Terme de corroyeur. Nettoyer avec le boutoir.
    • 3 Terme d'épinglier. Placer les épingles sur des papiers.
    • 4 Terme de vénerie. Bouter la bête, la lancer. Vieux.
    • 5 Terme de serrurier. Limes à bouter, limes qui servent pour les pannetons des clefs.
    • 6 En termes de marine, bouter au large, pousser une embarcation au large.
    • 7 V. n. En parlant d'un vin qui pousse au gras. Les vins de ce cru sont sujets à bouter.

    HISTORIQUE

    XIe s. Il les a prises, en sa hoese les butet, Ch. de Rol. XLIX.

    XIIe s. Dedans le corps sou espié [il] lui bouta, Ronc. p. 138. En ces laz le voleient li cardenal buter, Th. le mart. 105. Et quand cil seront fors bouté de leur baillie?, Sax. XXXII. Cil ki après vont lo bottent et trabuchent, Saint Bernard, p. 567.

    XIIIe s. Ensi dura li assaus mout longucment, tant que nostre sires fist lever un vent qu'en apele byse, qui bouta les nes et les vessiaus plus près que il n'estoient devant seur la rive, Villehardouin, CIV. Dont bouterent le feu entr'ex et les Grieus, Villehardouin, LXXX. De la chambre [elle] l'en boute?; [à] Berte vint mout à gré, Berte, X. Touailles eschaufées [ils] lui boutent en son sein, ib. XLIX. Et en a li uns l'autre tout coiement bouté [touché], ib. LXXXI. En un trou de tariere [ils] lui boutent erramment Les deux pols [pouces], et les coignent mout angoisseusement, ib. XCV. Mauvès hoste en ton hostel as?; Por ce te lo [conseille] que hors le boutes, Qu'il te tost les pensées toutes Qui te doivent à preu torner, la Rose, 4626. Assez i feri et boutai Et par maintes fois escoutai Se j'orroie venir nulle arme [âme], ib. 523. Car jonesce boute homme et fame En tous peris de corps et d'ame, ib. 4449. Car povre chose, où qu'ele soit, Est adès boutée et despite, ib. 459. Ne demora pas demi an que li fus fu boutés en cele grange, Beaumanoir, XXXIV, 14. Quant j'oï ce, je bouté m'escuele arieres, Joinville, 241. Nous voulons que les foles femmes soient boutées hors des mesons, Joinville, 295. Tout li tavernier de Paris pueent vendre tel vin comme il voelent, cras ou bouté, et à tel fuer comme il voelent, Liv. des mét. 29. Je vos fais asavoir qu'il [les vers] viennent de diverses viandes reschaufées et de ces vins enfuteiz et boteiz, Rutebeuf, 257.

    XIVe s. Ceulx qui se boutent es perilz des guerres impetueusement, Oresme, Eth. 81. Et s'au roi tu ne pues parler à ton commant, Bureau de la Riviere tu m'iras saluant?; Et lui baille ma letre?; il vaudra autretant?; Car, voir, qui boute l'un, il va l'autre boutant, Guesclin. 1710717111.

    XVe s. [Le sire de l'Esparre] eut une fortune de vent sur mer qui le bouta en la mer d'Espaigne, Froissart, II, II, 4. Les hommes de la ville bouterent lors leurs testes ensemble et commencerent à murmurer et à parler, Froissart, II, III, 42. Tous les autres archers se bouterent au hahay, et navrerent de commencement tout plein de garçons des Hainuyers, Froissart, I, I, 31. Ils vinrent en Hainaut, et se bouterent dedans le bois de Blaton, Froissart, I, I, 79. Et n'estoient point les troux entre les barreaulx plus grans que à y bouter ung bras à son aise, Commines, IV, 9.

    XVIe s. Mon c?ur serré au large boute?: De ta pitié ne me reboute, Mais exauce mon oraison, Marot, IV, 231. Mais qui a il?? voicy merveilles?; De rire tant, et qui vous boutte [excite]?? Saint-Gelais, 42. Boutte à moy sans eaue, Rabelais, Gar. I, 5. Boutons, boutons, passons oultre, Rabelais, Pant. V, 36. Alors la terre s'ouvre, et les germes des plantes et des herbes commencent à bouter et sortir dehors, Amyot, Num. 31. Les vertus boutent et florissent en cest aage là, et prennent pied ferme par les louanges que l'on leur donne, Amyot, Agis et Cléom. 2. Les anciens tiennent estre en toutes plantes trois divers mouvements?; assavoir, bouter, fleurir, meurir, De Serres, 176. Le couldrier sera planté de bonne heure, à cause de son avancé bouter, De Serres, 680.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    BOUTER. Ajoutez?:
    8Boutez dessus, mettez dessus, et, quand la situation restreint et particularise le sens, mettez votre chapeau, s'est dit dans le langage populaire du XVIIe siècle. Valère à Sganarelle?: Mais, monsieur, couvrez-vous, s'il vous plaît?; le soleil pourrait vous incommoder. - Lucas à Sganarelle?: Monsieu, boutez dessus, Molière, Méd. malgré lui, I, 6.
    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    BOUTER, v. act. ce mot signifie, en termes de Marine, mettre, & pousser.

    Boute le cable au cabestan.

    Bouter à l'eau, c'est faire sortir un bateau hors du port, ou mettre la chaloupe ou le canot à la mer.

    Boute au large, c'est-à-dire pousse au large.

    Bouter de lof, (Marine.) c'est venir au vent, bouliner, serrer le vent, prendre l'avantage du vent, mettre les voiles en écharpe pour prendre le vent de côté. (Z)

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « bouter »

    (XIe siècle) Du vieux-francique *b?tan?[1] (« frapper, pousser ») ? voir beat en anglais ; plus avant, d'un étymon indo-européen *bh??u-, bh??- (« frapper ») qui donne le latin re-futo (« repousser (une accusation), réfuter ») et fust-igo (« battre, fustiger »).
    L'hypothèse qui sépare bouter (« mettre ») et bouter (« bourgeonner, faire des boutons ») ne se justifie pas : le lien est évident entre « pousser, exercer une pression » et « bourgeonner » (? voir pousser).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Bourguig. bôttai?; provenç. et espagn. botar?; ital. bottare?; du moyen allemand bôzen, heurter, frapper. Il y a aussi le kymri bot, bôth, corps rond. Ces mots tiennent les uns aux autres (voy. BUT et BUTTE). Bouter, en parlant du vin, est le même mot employé comme nous employons aujourd'hui pousser?: du vin poussé au gras.


    ÉTYMOLOGIE

    Ajoutez?: D'après M. D'Arbois de Jubainville (Revue celtique, t. II, p. 126), bouter vient non pas du moyen-allemand bôzen, qui a subi la seconde substitution de la dentale, mais d'un mot franc bautan et par contraction botan, qui avait échappé à cette substitution, comme le vieux scandinave bauta et l'anglo-saxon beátan, dont l' égale au.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    BOUTER, verbe trans.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? [1reattest. xies., Raschi] 1. ca 1100 « pousser » (Roland, éd. J. Bédier, 2590) ? 1611, Cotgr.; 1155 « frapper » (Wace, Brut, 14300 dans Keller, p. 348), seulement en a. fr.; « pousser, frapper » sont demeurés dans certains dial. : wallon (Haust), pic. (Corblet, Hécart), du Centre (Jaub.), ang. (Verr.-On.), norm. (Moisy); divers emplois et acceptions techn. a) xies. judéo-fr. boter « (du vin) tourner au gras » (Gloses de Raschi, d'apr. Levy Trésor); 1268-71 vin bouté (E. Boileau, Métiers, 29 dans T.-L.); à nouv. dep. Ac. 1798; b) ca 1230 vén. « pousser (les chiens) » (G. Le Clerc, Fergus, 4, 8 dans T.-L.); c) 1387 archit. arc boutent (Arch. Aube, G 345, reg. 3 dans Gdf.); d) apr. 1207 mar. « (en parlant du vent) pousser (un bateau) » (Villeh-Ardouin, éd. E. Faral, 242); e) 1530 « germer » (Palsgr., p. 672); f) 1723 bouter (les cuirs) (Savary des Bruslons, Dict. universel de comm.); 2. 1144 « placer, mettre (de manière violente), ficher » (Charroi de Nîmes, 1260 dans T.-L.); 1309 « mettre » bouter le feu (Joinville, Histoire de Saint-Louis, éd. N. de Wailly, § 164, p. 69), terme vieilli d'apr. Fur. 1690. De l'a. b. frq. *bo?tan « pousser, frapper » (FEW t. 15, 1, p. 210; Bl.-W.5; Gam. Rom.2t. 1, p. 364, 377) que l'on peut déduire du m. b. all. bo?ten (Lasch-Borchl.), vieil angl. beatan (NED, s.v. beat) a. h. all. bozzan (Graff t. 3, col. 232), a. nord. bauta (De Vries Anord.). ? L'esp. (ca 1250, Cor.), le port. botar (xives., Mach.) sont empr. au fr.; l'aire esp. située en bordure de l'Océan (Asturies, Galice, Pays basque, Cor.) indique que le mot n'est pas autochtone et exclut l'étymon got. *bautan (Gam., loc. cit., pp. 334-335) qui postulerait d'ailleurs un port. *boutar; le cat. botar (1374, Alc.-Moll) est prob. empr. à l'a. prov. botar (Hubschmid dans Z. rom. Philol., t. 78, p. 111). ? L'hyp. de EWFS2qui sépare bouter « mettre » et bouter « bourgeonner », ce dernier étant une réfection de bouton « bourgeon » (< frq. *butto « id. ») ne se justifie pas étant donné le lien sém. évident entre « pousser, exercer une pression » et « bourgeonner » (cf. pousser). ? L'étymon celto-roman *bottare « frapper » (H.-E. Keller et H. Wagner v. bbg.) fondé sur la relation entre l'a. irl. fo-botha « effrayé » (sens issu de celui de « battre, frapper pour écarter [du bétail, des oiseaux] ») et l'a. sax. undar-badon « effrayer », d'où peut se déduire un verbe gaul. *bota?- « frapper », fait difficulté par manque d'argument permettant de relier ces formes, et d'exemples pour justifier un verbe gaul. *bota?-; de plus la très anc. et solide implantation en pays germ. de la famille germ. *baut-(> a. b. frq., *botan), v. Hubschmid, loc. cit., p. 114, empêche de voir dans ses représentants, tous explicables par le germ., des empr. au romain; enfin cette hyp. supposerait le caractère autochtone des lang. hisp., ce qui a déjà été écarté.

    bouter au Scrabble


    Le mot bouter vaut 8 points au Scrabble.

    bouter

    Informations sur le mot bouter - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot bouter au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    bouter

    Les rimes de « bouter »


    On recherche une rime en TE .

    Les rimes de bouter peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en te

    Rimes de respectée      Rimes de affrontées      Rimes de piété      Rimes de clignotait      Rimes de notées      Rimes de supputé      Rimes de accostées      Rimes de démonté      Rimes de anuitées      Rimes de discréditait      Rimes de barattés      Rimes de reconnectés      Rimes de représentés      Rimes de Neerlinter      Rimes de vivoter      Rimes de déshériter      Rimes de acidités      Rimes de bagoter      Rimes de dégustait      Rimes de appâtez      Rimes de comportaient      Rimes de intemporalité      Rimes de apartés      Rimes de portais      Rimes de dégustées      Rimes de clignoté      Rimes de orienté      Rimes de contentez      Rimes de contiguïté      Rimes de décachetées      Rimes de capotée      Rimes de latinité      Rimes de perpétuités      Rimes de imitaient      Rimes de intériorité      Rimes de cordialités      Rimes de édentés      Rimes de soumettait      Rimes de impureté      Rimes de invitaient      Rimes de sautés      Rimes de détectés      Rimes de capter      Rimes de empruntés      Rimes de pointais      Rimes de désorientés      Rimes de tinter      Rimes de entêtées      Rimes de tourmentées      Rimes de ancestralité     

    Mots du jour

    respectée     affrontées     piété     clignotait     notées     supputé     accostées     démonté     anuitées     discréditait     barattés     reconnectés     représentés     Neerlinter     vivoter     déshériter     acidités     bagoter     dégustait     appâtez     comportaient     intemporalité     apartés     portais     dégustées     clignoté     orienté     contentez     contiguïté     décachetées     capotée     latinité     perpétuités     imitaient     intériorité     cordialités     édentés     soumettait     impureté     invitaient     sautés     détectés     capter     empruntés     pointais     désorientés     tinter     entêtées     tourmentées     ancestralité     


    Les citations sur « bouter »

    1. Ilz avoient l'authorité de debouter et priver un senateur du senat.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Caton, 32


    2. Alors la terre s'ouvre, et les germes des plantes et des herbes commencent à bouter et sortir dehors.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Numa, 31


    3. La race noire n'avait été inventée que pour nous bouter hors du genre humain. Justifier la dispersion transatlantique. Faire de nous des biens meubles que l'on achèterait à tempérament. Des bêtes que l'on marquerait au fer rouge avant de les baptiser selon le rite chrétien. Nous résiderons désormais entre l'objet et l'animal. Tel est le sens du nom racial dont on nous affubla.

      Auteur : Léonora Miano - Source : Crépuscule du tourment (2016)


    4. Craignant que sa fille n'eust des enfans qui le peussent un jour debouter du royaume, il la rendit religieuse à Vesta.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Romulus, 4


    5. Le roy de Perse faisoit preparer une grosse armée de mer, pour debouter et deposseder les Lacedemoniens de la seigneurie de la marine.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Agésilas, 7


    6. Le président et dictateur Santa Anna envoie 300 galériens par la mer. Il leur a promis des terres, des outils, du bétail et leur réhabilitation s'ils arrivent à bouter les Américains dehors.

      Auteur : Blaise Cendrars - Source : L'Or (1925)


    7. Un jour la boule roula jusqu'à un parc à mulets d'où elle fit sortir toute la troupe, qui la suivit sans bouter. Cet enfant commandait aux bêtes.

      Auteur : Edouard Glissant - Source : La Case du Commandeur (1981)


    Les citations sur bouter renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot bouter en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « bouter »

    BoucBoucanerBoucanierBoucanièreBoucassinBoucautBoucautBouchalèsBoucheBouché, éeBouchéeBouchementBoucherBoucherBoucherieBouchetBoucheton (à)BouchetteBoucheurBouchonBouchonBouchonné, éeBouchonnerBouchureBoucleBouclé, éeBouclerBouclerieBoucletteBouclierBouconBouderBouderieBoudinBoudineBoudineuseBoudoirBoueBouéeBoueux, euseBouffant, anteBouffeBouffeBoufféeBoufferBouffetteBouffi, ieBouffirBouffissageBouffisseur

    Les mots débutant par bou  Les mots débutant par bo

    BouBouafleBouaflesBouanBouayeBoubers-lès-HesmondBoubers-sur-CancheBoubiersbouboubouboulebouboulesboubousboucBouc-Bel-AirBoucagnèresboucanboucanaitboucanéboucanéeboucanéesboucanerboucanerieboucanésboucanierboucaniersBoucauBoucéBoucéBouceybouchabouchageBouchageBouchagebouchaibouchaientBouchainbouchaisbouchaitBouchamps-lès-CraonbouchantbouchardantbouchardeboucharderBouchaudBouchaudBouchavesnes-Bergenbouchebouchebouchébouché

    Les synonymes de « bouter»

    Les synonymes de bouter :

      1. appuyer
      2. fortifier
      3. soutenir
    Les synonymes de bouter :

      1. repousser
      2. pousser
      3. refouler

    synonymes de bouter

    Fréquence et usage du mot bouter dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « bouter » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot bouter dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Bouter ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations bouter     Citation sur bouter   Poèmes bouter   Proverbes bouter   Rime avec bouter    Définition de bouter  


    Définition de bouter présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot bouter sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot bouter notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 6 lettres.

    Page modifiée le mardi 28 octobre 2025 01:35:49