Définition de « cour »


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NOM genre (f) de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|ku?) cour (f)

  • Espace découvert qui dépend d’une maison, d’un hôtel, etc., et qui est entouré de murs ou de bâtiments. - Cour d’entrée. - Cour principale. - Cour de devant. - Cour de derrière. - Cour intérieur. - Cour pavée, sablée, gazonnée. - Maison bâtie entre cour et jardin. - Cour à fumier. - Cour d’honneur, La principale cour d’un château, d’un palais.

  • (méton) Les maisons disposant dune cour étant, par le passé, celles de personnages important ou dinstitutions, la cour désigne les assemblées qui sy réunissent (cour du roi, cour de justice…), les dignitaires et autres personnes qui forment l’entourage habituel d’un souverain, la suite d’un grand seigneur, d’un prince. Se disait aussi des assemblées de vassaux que tenait le roi dans sa résidence. - La cour de Louis XIV. - La cour et la ville. - Intrigues de la cour. - Gens de cour. - La cour du comte d’Artois, du grand-duc de… Les petites cours ont leurs intrigues aussi bien que les grandes. - Cour plénière, assemblée de vassaux

  • (fig) Entourage d’une personne, gens empressés à lui plaire. - Cette charmante femme a toujours autour d’elle une cour d’admirateurs. - On le croit puissant ; aussi a-t-il une véritable cour.

  • Le Souverain et ses ministres, le gouvernement dune monarchie. - Recevoir un ordre de la cour. - Il est bien, il est mal à la cour, en cour. - Il a écrit, dépêché à la cour. - Adressez vos lettres à la cour. - La cour d’Angleterre a déclaré la guerre.

  • Respects qu’on rend à une personne, des assiduités qu’on a auprès d’elle, dans la vue de lui plaire, d’obtenir sa bienveillance, etc. - Faire sa cour au roi, aux puissants du jour, à un riche mécène, etc. - Faire la cour à une jeune fille. - Faire à une femme une cour respectueuse, une cour discrète, une cour assidue, déclarée, etc. - Faire un doigt de cour à une femme. - Faire sa cour aux dépens de quelqu’un, chercher à plaire, à se faire bien venir, en disant du mal de quelqu’un.

  • Tribunaux supérieurs. - La cour de cassation. - Cour d’appel. - Cour d’assises. - Cour des comptes. - La jurisprudence de la cour est constante à cet égard. - Prêter serment devant la cour. - La cour suprême. - La cour des pairs se disait autrefois de la chambre des pairs constituée en haute cour de justice, pour connaître d’un crime d’état. La Haute cour se dit du Sénat dans des circonstances semblables.

  • (méton) Récréation.

  • (méton) WC, toilettes. Synonyme : atrium, patio




    Définitions de « cour »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    COUR1, subst. fém.

    A.? Espace découvert entouré de murs, de haies ou de bâtiments, attenant à une maison d'habitation et à ses commodités ou à un édifice. Cour intérieure. Cette cour était environnée de haies et de murs assez hauts, et les portes en étaient soigneusement fermées (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 226).D'anciens « atria » se voient à Rome, devant les églises monastiques primitives (...) : ce sont des cours enceintes de murailles peu élevées (Lenoir, Archit. monast.,1852, p. 97):
    1. Arrivé dans la grande cour carrée de la ferme, garantie des vents par les bâtiments qui l'entourent, on y trouve tous les animaux domestiques réfugiés pêle-mêle avec les enfants de la maison; c'est l'arche de Noé placée sur la terre. Bonstetten, L'Homme du Midi et l'homme du Nord,1824, p. 26.
    SYNT., EXPR., a) Cour + subst. [Le compl. désigne des inanimés concr.] Cour d'auberge, de caserne, du château, du collège, du couvent, des diligences, d'école, d'église, d'entrée, de la gare. Cour d'honneur. Principale cour d'un château ou d'un palais. Cour de l'hôpital, de l'hôtel, du lycée, de la maison, du palais, de la prison, de la récréation; cour des Archives, de la Conciergerie, des Hypothèques, des Invalides, des Messageries, du Ministère, du Palais Royal. b) Subst. + de cour [A propos de pers. qui y accomplissent une tâche] Homme de cour. Valet de ferme. Deux vachers ou hommes de cour, un berger et un petit porcher, en tout douze serviteurs (Zola, Terre, 1887, p. 99). c) Verbe + prép. + cour. Donner sur cour.
    ? Loc. Côté cour, côté jardin (cf. côté I A 2).P. métaph. Il [Machiavel] est fort amateur de farces et ses principes les plus secs ont toujours un côté cour et un côté jardin (Giono, Voy. Italie,1953, p. 257).Entre cour et jardin. Les maisons comme elles sont dans les campagnes (...) entre cour et jardin (A. France, Bergeret,1901, p. 87).
    ? Fam. et pop. Être sur la cour. Être au chômage quand on se trouve en prison (d'apr. Esnault, [Commentaire (I.G.L.F. 1950) de Chautard, Vie étrange arg. (1931)]). Va pleurer dans la cour. Laisse-nous tranquille (cf. Carabelli, [Lang. pop.]).
    Rem. 1. On rencontre également ds la docum. a) l'expr. fille de basse-cour. Fille de ferme. Les postillons, les palefreniers et les filles de basse-cour (Adam, Enf. Aust., 1902, p. 321). b) Les mots composés avant-cour*, arrière-cour*, cour-jardin. C'était une petite cour-jardin, tout en broussailles et ordures, entourée d'une palissade branlante, derrière laquelle on voyait des cages à lapins (Triolet, Prem. accroc, 1945, p. 114). 2. Pierreh. 1926 atteste le subst. fém. courtine, région. (Suisse romande) au sens de ,,place ou fosse à fumier``.
    ? P. méton. Groupe de personnes qui se trouvent dans la cour. Tout à coup le bruit courut que les groupes deux à deux étaient interdits. Ce fut une révolution [au collège]. La cour s'émut (Estaunié, Empreinte,1896, p. 67).
    B.? P. anal. Impasse dans les villes, entourée de murs ou de maisons d'habitation. Cour du Commerce. Le club des Cordeliers, à la cour du Commerce (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 342).Cour des Fermes, cour des Miracles. Endroit où se retrouvaient mendiants et truands et où disparaissaient comme par miracle les infirmités qu'ils affectaient au-dehors. Une partie de la cour des Miracles en était close par l'ancien mur d'enceinte de la ville (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 455).Le Borghetto, espèce de cour des Miracles où se rassemblait la canaille (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 206).
    ? P. méton. Groupe de mendiants, de truands et de faux infirmes. Le lépreux avait disparu, ainsi que son conseil de mendiants. La place était nette comme si la cour des Miracles n'y eût jamais siégé (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 230).
    ? P. iron. :
    2. Ce fut l'abbé Judaine qui donna le signal du départ pour la Grotte (...) Et l'effrayant défilé, cette cour des miracles de la souffrance humaine roulait sur le pavé en pente. Zola, Lourdes,1894, p. 149.
    Prononc. : [ku:?]. Enq. : /ku?/. Ds Ac. 1694-1932. Homon. courre, cours, court, formes du verbe courir. Avant-cour est admis ds Ac. 1694, s.v. avantcour; ds Ac. 1718-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. A. 2emoitié xes. cort « espace découvert entouré de murs, d'habitations » (Passion, éd. D'A. S. Avalle, 244); 1616 Cour des Miracles « repaire de gueux » (Drachier d'Amorny, Le Carabinage ou Matoiserie soldatesque, p. 31 ds Sain. Sources Arg. t. 1, p. 55). B. 1. 2emoitié xes. curt « résidence d'un souverain et de son entourage » (Saint-Léger, éd. J. Linskill, 44); 2. ca 1100 curt « entourage d'un souverain » (Roland, éd. J. Bédier, 231); ca 1352 cour de Romme (G. Le Muisit, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 324); 3. ca 1130 cort « souverain et son conseil » ici « assemblée de vassaux réunie par le souverain pour régler une question importante ou pour une solennité » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 161); début xives. estre bien de court « jouir de la faveur du roi » (G. Guiart, Royaux Lignages, éd. J.-A. Buchon, t. 8, 11456); 4. a) 1539 Faire la court a quelqu'ung « être empressé auprès de lui pour gagner ses faveurs » (Est.); 1651 spéc. id. à une femme « la courtiser » (Corn., Nicom. I, 1 ds Littré); b) 1690 cour « ensemble de personnes cherchant à obtenir les faveurs de quelqu'un » (Fur.). C. 1. début xiies. curt « siège de justice » (Lois Guillaume, éd. J. E. Matzke, § 24); 2. xiiies. Haute Court (Assises de Jérusalem, éd. Beugnot, t. 1, p. 23); 1549 désigne les tribunaux d'ordre supérieur (Est. : cours souveraines); spéc. 1804 cour de cassation, v. cassation; 3. xiiies. « magistrats composant ces tribunaux » (Assises de Jérusalem, t. 1, p. 54); 1690 (Fur.); 4. fin xiiie-début xives. Court d'Amours (Mathieu Le Poirier, Le Court d'Amours [titre] d'apr. Romania, t. 10, 1881, p. 519); 1830 Cour des comptes (Balzac, 21, 475 ds Quem.). Du b. lat. curtis « cour de ferme » (vies. ds TLL, s.v. cohors, 1550, 6) puis « enclos comprenant maison et jardin, tenure » (d'où l'a. fr. cort « ferme, exploitation agricole » xiiies. ds Gdf.) et « centre d'exploitation d'un fisc, résidence royale » (Capit. de villis ds Nierm.), « entourage du roi, personnel de la cour royale » (Capit., ibid.), « curia d'un prince territorial, surtout dans sa fonction de tribunal » (1000, ibid.). Curtis est issu du lat. class. cohors « coin de ferme » et dans la lang. milit. « division du camp » d'où « troupes (cantonnées dans cette division) » accessoirement « gardes du corps d'un grand personnage ». L'orth. mod. cour est prob. due à l'infl. du lat. médiév. curia attesté dans des sens analogues (Nierm.).
    DÉR.
    Courette, subst. fém.Petite cour intérieure. À droite et à gauche de cette cour, qu'il me faudrait plus justement nommer courette, s'ouvraient les fameux « communs » (Duhamel, Terre promise,1934, p. 82).Des courettes d'une tristesse maladive avec leur petit carré d'herbe verte entouré de murs noirs, espèce de fonds de puits tragiques (Green, Journal,1936, p. 66).Semble s'employer plus spéc. dans le Nord pour désigner une petite cour sombre encastrée dans des maisons d'habitation (attesté ds Littré et Quillet 1965). ? [ku? ?t]. Ds Ac. 1932. ? 1resattest. a) 1797 (Princesse Louise de Condé dans l'Introduction à sa Correspondance, 1889, p. XV ds R. Philol. fr. t. 27, p. 95 : On dit qu'il est question de donner au roi une petite possession en Russie, de lui laisser porter ce titre et de lui former une apparence de courette); b) [av. 1854 d'apr. Pt Rob.] av. 1866 « petite cour » (Blanqui ds Lar. 19e); de cour, suff. -ette*. ? Fréq. abs. littér. : 49.
    BBG. ? Archit. 1972, p. 32. ? Bruppacher (V.). Zur Geschichte der Siedlungsbezeichnungen im Galloromanischen. Vox rom. 1961, t. 20, p. 133. ? Gottsch. Redens. 1930, p. 218. ? Pris ds l'actualité. Amis Lex. fr. Lex. dern. 1975, no3, p. 3 (s.v. courette).


    COUR2, subst. fém.

    I.? [Gén. avec l'idée d'une supériorité aristocratique s'exerçant dans le domaine pol. et soc.]
    A.? Lieu où réside un souverain et sa suite. Aller vivre à la cour; avoir bouche à cour (vx). (Quasi-)synon. palais.La cour est un lieu de ténèbres. Vous y auriez été une petite lumière (Montherl., Reine morte,1942, I, 2etabl., 5, p. 156):
    1. ... M. Decazes est de la cour (...) lui : La cour est mon pays, je n'en connais point d'autre; (...) dans l'idée de tous les courtisans, la cour est l'univers; leur coterie, c'est le monde; hors de là, c'est néant. La nature, pour eux, se borne à l'?il-de-b?uf. La faveur, la disgrâce, le lever, le débotter, voilà les phénomènes. Tout roule là-dessus. Courier, Pamphlets pol.,Lettres au rédacteur du « Censeur », 1819-20, p. 30.
    ? P. anal. La cour céleste. Le paradis (ou, p. méton., l'ensemble des anges, des saints qui siègent autour de Dieu). Elle était la Mère de Dieu; (...) Il se la figurait ainsi au milieu de la cour céleste (Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1295).La cour du roi Pétaud [p. allus. au temps où les mendiants élisaient un roi] Endroit ou, p. méton., assemblée où chacun veut commander et où, pour cette raison, règne la plus grande confusion. Leur fameuse société [des économistes] (...) est une fraction de l'immense cour du roi Pétaud (Veuillot, Odeurs de Paris,1866, p. 347).
    B.? P. méton.
    1. Personnes de haut rang et de haute qualité qui constituent l'entourage d'un souverain ou d'un prince. La cour, ce sont les généraux, les maréchaux, les hommes qui entourent le roi (Courier, Pamphlets pol.,Procès, 1821, p. 96).
    2. Sous le terme général de Cour, il [Vaugelas] comprend les femmes comme les hommes et « plusieurs personnes de la ville où le Prince réside, » et à qui l'air de la Cour arrive par une communication prochaine et naturelle. Le mot de Cour chez lui revient assez à ce qu'on a appelé depuis la bonne société. Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 6, 1863-69, p. 352.
    SYNT., EXPR., (relatifs à I A et B 1). a) Cour impériale, papale, royale, seigneuriale; belle, grande, petite, splendide, vieille cour. Cour plénière. Assemblée d'apparat, tenue sous l'autorité du roi, en quelque circonstance solennelle. Tenir cour plénière. Se rassembler en grand nombre. Cette petite salle servait aux Mauvais-Garçons d'Issoudun à tenir leur cour plénière (Balzac, Rabouil., 1842, p. 380). P. anal. [en parlant d'animaux] Les chauve-souris et les rats tiennent leur cour plénière (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 307). Cour de la duchesse, de l'empereur, du prince, de la princesse, du roi, du seigneur; ambassadeur, bouffon, dame, fournisseur, gentilhomme, maréchal, ministre de cour. Noblesse de cour [p. oppos. à la noblesse de province] La noblesse de province, souvent plus pure de race que ne l'est la noblesse de cour (Balzac, Langeais, 1834, p. 227). Parti, personnage, personne, poète de (la) cour. Les oiseaux chantent pour n'importe qui, comme les poètes de cour (Coppée, Bonne souffr., 1898, p. 64). Anecdote, bal, bruit, charge, esprit, étiquette, faste, faveur, fête, pompe de cour. Habit, manteau, robe de cour. Tenue prescrite par l'étiquette. b) Péj. Abbé de cour. Prêtre élégant et mondain (cf. Abbé ex. 15). Femme, gens, homme de cour. Personne(s) attachée(s) au roi ou à un prince; p. ext., qui use(nt) de ruse et de flatterie à la cour ou comme à la cour. Il ne commet jamais une indiscrétion, lui, l'homme de cour qui connaît tous les détours du sérail (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 18). Amitié de cour. Amitié sur laquelle on ne peut guère compter. Le monde est si méprisable que le peu de gens honnêtes qui s'y trouvent estiment ceux qui le méprisent (...). Amitié de cour, foi de renards et société de loups (Chamfort, Max. et pens., 1794, p. 39). Eau bénite de cour. Fausse protestation d'amitié ou proposition de service. Il est venu un monsieur avec l'espérance d'une pension... Eau bénite de cour, ... rien de comptant (Stendhal, L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 356).
    ? En partic. Le souverain et son gouvernement composé de ministres et de conseillers. Malgré les ordres de la cour, le patriarche osa opposer sa volonté à une concession aussi sage que politique (Crèvec?ur, Voyage, t. 2, 1801, p. 280).
    ? Spéc. (en pol. extérieure). Un envoyé extraordinaire de la cour de France à Saint-Pétersbourg (Dumas père, Teresa,1832, IV, 13, p. 218).Il n'y avait dans le sein de l'Église qu'une seule force qui pût y réussir : c'était la cour de Rome, la papauté (Guizot, Hist. civilisation,Leçon 6, 1828, p. 33).
    SYNT., EXPR., Recevoir un ordre, servir les intérêts de la cour; jouir de faveur à la cour; être bien/mal en cour. Il n'y avait pas de bonnes manières qu'on ne lui fît [à la mule du Pape]; car chacun savait que c'était le meilleur moyen d'être bien en cour (A. Daudet, Lettres moulin, 1869, p. 63). Avoir quelque crédit à la cour; avoir quelqu'un en cour (cf. Dumas père, Tour Nesle, 1832, I, tabl. 1, 2, p. 8).
    2. P. anal. Réunion de personnes empressées de plaire. Il ne marchait qu'entouré d'une petite cour d'évêques et d'abbés de hautes lignées, galants, grivois et faisant ripaille au besoin (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 42).À vingt ans elle a sa cour d'hommes de lettres et sa ferme modèle, son hôpital et ses collections (Giraudoux, Judith,1931, I, 2, p. 24):
    3. À l'escorter sa cour [de Morgane] est préparée : Quatre lutins, à l'aile diaprée, Sont les coursiers de son char nébuleux; Et, dans sa main, la branche balancée, Sceptre léger, ressemble au caducée Qui mène au Styx les mânes fabuleux. Baour-Lormian, Les Veillées,1827, p. 279.
    C.? P. ext.
    1. Hommage respectueux que l'on adresse à une personne généralement de haut rang. Faire la cour à; faire un doigt, un brin de cour; faire sa cour aux dépens de qqn. Il a fait sa cour aux prêtres, aux nobles et aux rois, dans l'espoir de se faire accepter pour monarque légitime (Staël, Consid. Révol. fr.,t. 2, 1817, p. 271).Il aime mieux faire la cour à M. le Ministre de l'Intérieur qu'à l'épicier du coin de la rue (Stendhal, L. Leuwen, t. 1, 1836, p. 3).
    ? P. anal. M. le bailli faisait la cour à Dieu comme aux puissances de la terre; il ne se passait jamais de la grand'messe (Tillier, Oncle Benjamin,1843, p. 164).
    2. En partic. Attentions marquées, intérêt déférent qu'un homme témoigne à une femme pour la conquérir. Faire une cour assidue, empressée, pressante. Le beau Thuillier passa pour faire un doigt de cour à madame Colleville, et il fut un de ses attentifs (Balzac, Pts bourg.,1850, p. 30).Il fait la cour à toutes les femmes, il a une façon de les regarder, assez gênante (Bernstein, Secret,1913, II, 7, p. 22):
    4. Je lui fis la cour, une cour d'essai à laquelle elle répondit par des provocations évidentes. Nous en fûmes bientôt aux regards tendres, aux mains pressées, à toutes les petites galanteries qui précèdent la grande attaque. (...) la plupart des liaisons mondaines, même très courtes, ne valent pas le mal qu'elles nous donnent ni tous les ennuis qui peuvent en résulter... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, La Porte, 1887, p. 1074.
    ? P. anal. Amant du soleil, il lui faisait sa cour. Il rêvait qu'il se parait pour le soleil, qu'il lui tendait des pièges gracieux (Jouhandeau, M. Godeau,1926, p. 232).
    II.? DR. Lieu où la Justice est rendue (primitivement par les souverains, puis par les magistrats), organe de justice.
    A.? [Dans l'anc. temps] Tribunal.
    Rem. Attesté ds Ac. 1878, Besch. 1845, Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Littré, Guérin 1892, DG, Rob., Quillet 1965.
    SYNT., EXPR., Cour royale. Se pourvoir en cassation (...) contre l'arrêt rendu par la cour royale (Code d'instruction criminelle, 1808, p. 786). Cour souveraine. Il n'y avait ni juge-commissaire, ni agent, ni cour souveraine possible dans l'endroit où la banqueroute avait éclaté (Balzac, C. Birotteau, 1837, p. 367). Cour des aides*, p. anal., arg., aller à la cour des aides [en parlant d'une épouse]. Aller chercher remède aux négligences ou aux insuffisances de son mari auprès d'un amant (d'apr. Delvau, Dict. lang. verte, 1866, p. 6). Cour d'église. Procureur du roi en cour d'église (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p. 77). Cour de parlement. La première présidence de la cour de parlement (Id., ibid., p. 226).
    ? P. anal. Cour(s) d'amour. Société(s) de personnes qui au Moyen Âge s'étai(en)t formée(s) en Provence pour y débattre notamment de questions de galanterie (cf. amour ex. 218). Toute prête aussi à être la reine de Saba pour un nouveau Salomon et à entreprendre avec lui une dispute de cour d'amour (Giraudoux, Judith,1931, II, 1, p. 115).
    B.? [Dans la nouvelle Juridiction] Tribunal supérieur. Le Conseil supérieur de la Magistrature fait des propositions pour les nominations de magistrats du siège à la Cour de Cassation et pour celles de Premier Président de Cour d'Appel (Doc. hist. contemp.,1852-1959, p. 214).
    SYNT., EXPR., Cour martiale, régionale. Le pourvoi en cassation peut être introduit aussi bien contre un jugement du Tribunal départemental que contre un jugement de la Cour régionale (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit., 1954, p. 294). Cour suprême. Comment justifier la création d'une Cour Suprême de Justice avec mission d'établir, sous le contrôle de l'envahisseur, la responsabilité de la France dans la guerre (Procès Pétain, 1945, p. 28). Cour d'appel*, d'assise*, de cassation*. Cour des comptes. Juridiction financière habilitée à contrôler les comptables de l'État et à vérifier le budget des administrations. La Cour des comptes (...) examine la comptabilité publique en général après une période de cinq à six ans (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p. 246). Cour de discipline budgétaire. Juridiction administrative habilitée à sanctionner les ordonnateurs qui ont responsabilité des deniers publics. La cour de discipline budgétaire est compétente à l'égard de tous les agents du secteur public ou semi-public y compris ceux des collectivités locales (sauf les maires), (...) (Belorgey, Gouvern. et admin., Fr. 1967, p. 209). Cour de Justice. Juridiction d'exception ayant à juger les infractions concernant la sûreté de l'État. [En dr. internat.] Juridiction des trois communautés européennes. Si la Cour de Justice reconnaît qu'un État membre a manqué à une des obligations (...), cet État est tenu de prendre les mesures que comporte l'exécution de l'arrêt de la Cour de Justice (Traité instit. (Euratom), 1957, p. 359). Cour internationale de Justice. Organe juridictionnel des Nations Unies. Tous les membres des nations unies sont ipso facto parties au statut de la cour internationale de justice (Charte Nations-Unies, 1946, p. 100). Cour permanente de justice internationale. Ancienne juridiction des Nations Unies. Lorsqu'un traité ou une convention en vigueur prévoit le renvoi à une juridiction que devait instituer la société des nations ou à la cour permanente de justice internationale, la cour internationale de justice constituera cette juridiction entre les parties au présent statut (ibid., p. 122). Haute cour de justice, cour de sûreté de l'État. L'ordonnance du 13 novembre 1944 (...) a institué la Haute Cour de Justice à l'effet de juger les personnes ayant participé, notamment sous la dénomination de « Chef de l'État » à l'activité des gouvernements ou pseudo-gouvernements qui ont eu leur siège dans le territoire de la métropole (Procès Pétain, 1945, p. 22).
    ? Loc. Hors cour; renvoyer un jugement hors cour. Résultat du conseil de guerre (...) : « L'armée innocentée, le général innocent, le ministre hors de cour (Chamfort, Caract. et anecd.,1794, p. 111).
    ? P. anal. Chaque genre jouissait du degré de considération qu'il méritait; chaque théâtre avait sa cour spéciale, son tribunal ad hoc (Jouy, Hermite,t. 3, 1813, p. 231).
    ? P. méton. Ensemble des magistrats qui siègent pour rendre la justice. Faire partie de la cour; juge, magistrat, président, procureur de la cour. Messieurs, la Cour. Les membres de la cour sont élus par l'assemblée générale et par le conseil de sécurité sur une liste de personnes présentées par les groupes nationaux de la cour permanente d'arbitrage (Charte Nations-Unies,1946, p. 110):
    5. Le président répéta la question. Cette fois l'homme entendit. Il (...) regarda le public, les gendarmes, son avocat, les jurés, la cour... Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 329.
    Prononc. Cf. cour1. Étymol. et Hist. Cf. cour1. Fréq. abs. littér. : 12 020. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 22 898, b) 18 393; xxes. : a) 17 507, b) 11 193. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 93, 189. ? Gottsch. Redens. 1930, p. 443. ? Goug. Mots t. 1 1962, pp. 168-171.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    cour \ku?\ féminin

    1. Espace découvert qui dépend d'une maison, d'un hôtel, etc., et qui est entouré de murs ou de bâtiments.
      • Il n'y avait dans la cour, formée par quatre pauvres bâtiments, aucun être vivant, sinon les poules picorant le fumier [?] (Octave Mirbeau, Le Père Nicolas, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
      • [?] je regardais les gens entrer dans la cour, les hommes en redingotes sombres, les femmes long voilées de noir. (Octave Mirbeau, Contes cruels : Mon oncle)
      • Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
      • Cour d'honneur : La principale cour d'un château, d'un palais.
    2. (Par métonymie) Les maisons disposant d'une cour étant, par le passé, celles de personnages importants ou d'institutions, la cour désigne les assemblées qui s'y réunissent (cour du roi, cour de justice?), les dignitaires et autres personnes qui forment l'entourage habituel d'un souverain, la suite d'un grand seigneur, d'un prince. Se disait aussi des assemblées de vassaux que tenait le roi dans sa résidence.
      • La cour ! s'écria un chevalier de Malte ; mais tant qu'il y aura un roi, il y aura une cour, c'est-à-dire des flatteurs, des parasites, des fats qui se croiront seuls nobles, et dépouilleront la noblesse. (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, tome 2, 4, 1833)
      • Un courtisan est un homme de la cour du roi, j'entends un homme qui a une charge ou un emploi domestique dans le palais, qui est le premier écuyer, chambellan, grand veneur [?] (Hippolyte Taine, Philosophie de l'art, Germer Baillière, Paris, 1865, page 134)
      • L'Invincible Armada devait avoir pour amiral le marquis de Santa-Cruz ; mais il mourut pendant les préparatifs, et le commandement fut donné au duc de Medina-Sidonia, marin de cour, dont la présomption égalait l'ignorance. (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, p. 11)
      • L'empressement des envoyés des puissances pour venir adresser leurs félicitations à la cour des Tuileries avait été extrême. (Albert Mansfeld, Napoléon III, Paris, 1861, vol.2, page 301)
      • Cour plénière : Assemblée de vassaux.
    3. (Figuré) Entourage d'une personne, gens empressés à lui plaire.
      • Et tous de le flatter, et de l'entourer d'une cour dont il ne peut être dupe, mais dont se gonfle sa vanité. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
      • Cette charmante femme a toujours autour d'elle une cour d'admirateurs. - On le croit puissant ; aussi a-t-il une véritable cour.
    4. (Monarchie) Le souverain et ses ministres ; le gouvernement d'une monarchie.
      • La cour célébrait les noces de madame Marguerite de Valois, fille du roi Henri II et s?ur du roi Charles IX, avec Henri de Bourbon, roi de Navarre. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre I)
      • Recevoir un ordre de la cour.
      • Il est bien, il est mal à la cour, en cour.
    5. Respects que l'on rend à une personne, assiduités que l'on a auprès d'elle, en vue de lui plaire, d'obtenir sa bienveillance, etc.
      • [?] elle accepta de lui des fleurs, de ces menus témoignages de tendresse qui encombrent toutes les cours faites à des prétendues [?] (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    6. Tribunal supérieur.
      • La cour de cassation.
      • Cour d'appel.
      • Cour d'assises.
      • Cour des comptes.
      • La jurisprudence de la cour est constante à cet égard.
      • Prêter serment devant la cour.
      • La cour suprême.
      • La cour des pairs : Se disait autrefois de la chambre des pairs constituée en haute cour de justice, pour connaître d'un crime d'état. La Haute cour se dit du Sénat dans des circonstances semblables.
    7. (Droit) Tribunal.
      • Il s'était formé à cette époque non pas des tribunaux ?la justice se respectait, elle n'ordonne pas l'assassinat des innocents,? mais des cours prévôtales. (Réponse de M. Raspail père à l'avocat général, lors du procès de François-Vincent Raspail le 12 février 1874)
    8. (Par métonymie) (Vocabulaire des écoliers) Récréation.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    COUR. n. f.
    Espace découvert qui dépend d'une maison, d'un hôtel, etc., et qui est entouré de murs ou de bâtiments. Cour d'entrée. Cour principale. Cour de devant. Cour de derrière. Cour intérieur. Cour pavée, sablée, gazonnée. Maison bâtie entre cour et jardin. Cour à fumier. Cour d'honneur, La principale cour d'un château, d'un palais.

    Littré

    COUR (kour) s. f.
    • 1Domaine rural?: sens primitif, tombé en désuétude, et qui ne se trouve plus qu'en composition et écrit court dans des noms de lieux en Normandie, en Picardie, en Lorraine?: Harcourt, Brucourt, etc.

      Se dit, en Normandie, du terrain et des plantations dépendant immédiatement du bâtiment de la ferme.

    • 2Terrain enfermé de murs et à découvert qui fait partie d'une habitation et de ses commodités (c'est ici le tout pris pour la partie?; l'ancienne court comprenant le logis, la cour, la basse-cour et les terres d'exploitation). Cour d'entrée. Cour de derrière. Cour intérieure. Madame, Massinisse est dans la grande cour, Qu'on prendrait pour un temple où tout le monde accourt, Mairet, Sophon. III, 3.

      Cour d'honneur, la principale cour d'un palais, d'un château.

      Basse-cour, cour d'une ferme, d'une maison de campagne, où l'on nourrit la volaille. Basse-cour, cour séparée de la cour principale et où sont les écuries, les équipages.

      Fig. et familièrement. Nouvelles de la basse-cour, de basse-cour, bruits populaires, nouvelles fausses, ridicules.

      Basse-cour s'écrit au pluriel basses-cours.

      Dans les grandes villes, cour, nom de certains passages, et aussi d'enceintes de maisons. Cour des Miracles.

    • 3Le palais du prince?: ainsi dit parce que les rois de la première et de la deuxième race et les seigneurs demeuraient habituellement dans des domaines ruraux nommés court. Je me rends à la cour.

      Avoir bouche à cour, ou bouche en cour, avoir droit de manger à quelqu'une des tables entretenues par le prince.

      Le prince et son conseil. Recevoir un ordre de la cour.

      Être bien en cour, être en faveur. Vous êtes bien en cour?? Pourvoyez-nous d'une riche abbaye, Béranger, Dauph.

      Le gouvernement du prince dans ses rapports diplomatiques. La cour de France, d'Espagne. Les trois cours du Nord sont d'accord.

    • 4Les principales personnes qui composent l'entourage d'un prince, et aussi l'air, le ton de la cour, la manière d'y vivre. La cour est partie à la suite du roi. Et ta honte et sa gloire entretiennent la cour, Régnier, Élég. 2. Pour moi, j'ai de la cour autant comme il m'en faut, Régnier, Sat. III. De moi ni de ma cour il n'aura la présence, Corneille, Cid, IV, 5. Et vous qu'avec tant d'art cette feinte a voilée, Recours des impuissants, haine dissimulée, Digne vertu des rois, noble secret des cours, Corneille, Rodog. II, 1. Les silences de cour ont de la politique, Corneille, Pulch. V, 4. Je définis la cour un pays où les gens, Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu'il plaît au prince, ou, s'ils ne peuvent l'être, Tâchent au moins de le paraître, La Fontaine, Fabl. VIII, 14. Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir, La Fontaine, Fabl. VII, 1. La cour veut toujours unir les plaisirs avec les affaires?; par un mélange étonnant, il n'y a rien de plus sérieux ni ensemble de plus enjoué?; enfoncez?: vous trouverez partout des intérêts cachés, des jalousies délicates qui causent une extrême sensibilité, et, dans une ardente ambition, des soins et un sérieux aussi triste qu'il est vain?; tout est couvert d'un air gai?; vous diriez qu'on ne songe qu'à s'y divertir, Bossuet, Anne de Gonz. La bonté de cette princesse qui, malgré les divisions ordinaires dans les cours, lui gagna d'abord tous les esprits, Bossuet, Duch. d'Orl. Ceux qui ont vu de quel front il [Charles 1er] a paru dans la salle de Wetsminster et dans la place de Whitehall, peuvent juger aisément combien il était intrépide à la tête de ses armées, combien auguste et majestueux au milieu de son palais et de sa cour, Bossuet, Reine d'Anglet. Toi [Dangeau] donc, qui de mérite et d'honneurs revêtu, Des écueils de la cour as sauvé ta vertu, Boileau, Sat. V. La cour de Claudius, en esclaves fertile, Pour deux que l'on cherchait, en eût présenté mille, Racine, Brit. I, 2. ? Hélas?! dans cette cour, Combien tout ce qu'on dit est loin de ce qu'on pense?! Racine, ib. V, 1. Le changement, madame, est commun à la cour, Racine, ib. V, 3. Enfin la cour nous hait?; le peuple nous déteste, Racine, Esth. III, 1. Selon qu'il vous menace ou bien qu'il vous caresse, La cour autour de vous ou s'écarte ou s'empresse, Racine, Brit. IV, 1. Quelques femmes de la ville ont la délicatesse de ne pas savoir ou de n'oser dire le nom des rues, des places et de quelques endroits publics? en cela moins naturelles que les femmes de la cour qui, ayant besoin, dans le discours, des halles, du châtelet, disent les halles, le châtelet, La Bruyère, V. La cour ne rend pas content?; elle empêche qu'on ne le soit ailleurs, La Bruyère, VIII. Mille gens à la cour y traînent leur vie à embrasser, serrer et congratuler ceux qui reçoivent, jusqu'à ce qu'ils y meurent sans rien avoir, La Bruyère, ib. La ville dégoûte de la province?; la cour détrompe de la ville et guérit de la cour, La Bruyère, ib. On dit à la cour du bien de quelqu'un pour deux raisons?: la première, afin qu'il apprenne que nous disons du bien de lui, la seconde, afin qu'il en dise de nous, La Bruyère, VIII. Il n'y a rien à la cour de si méprisable qu'un homme qui ne peut contribuer en rien à notre fortune, La Bruyère, ib. N'espérez plus de candeur, de franchise, d'équité, de bons offices, de service, de bienveillance, de générosité, de fermeté dans un homme qui s'est depuis quelque temps livré à la cour, et qui, secrètement, veut sa fortune, La Bruyère, ib. La cour est comme un édifice bâti de marbre, je veux dire qu'elle est composée d'hommes fort durs, mais fort polis, La Bruyère, ib. Un esprit sain puise à la cour le goût de la solitude et de la retraite, La Bruyère, ib. C'est une chose délicate à un prince religieux que de réformer la cour et de la rendre pieuse, La Bruyère, XIII. On trouve à la cour une délicatesse de goût en toutes choses, qui vient d'un usage continuel des superfluités d'une grande fortune, Montesquieu, Esp. IV, 2. La cour offre à nos yeux de superbes esclaves, Amoureux de leur chaîne, et fiers de leurs entraves, Qui, toujours accablés sous des riens importants, Perdent les plus beaux jours pour saisir des instants, Bernis, Épît. IV, Indép. Adieu, il y a une dame de la cour qui m'attend, Voltaire, Jeannot. Je vais au palais d'une altesse Et j'achète un habit de cour, Béranger, Habit de cour.

      Être effronté comme un page de cour, être hardi jusqu'à l'impudence.

      Fig. [ô Versailles] Tout a fui?; des grandeurs tu n'es plus le séjour?; Mais le sommeil, la solitude, Dieux jadis inconnus, et les arts et l'étude Composent aujourd'hui ta cour, Chénier, Ode 10. Dans les champs que l'hiver désole, Flore vient rétablir sa cour?; L'alcyon fuit devant Éole, Éole le fuit à son tour, Rousseau J.-B. Cantate, Circé. ?Et comme on voit d'abord le bûcheron, Quand le roi des forêts, victime désignée, Doit fatiguer enfin le fer de la cognée, Abattre autour de lui dans un vaste contour La foule d'arbrisseaux qui composait sa cour, Masson, Helvétiens, III. L'avare, d'autre part, n'aime que la richesse?; C'est son roi, sa faveur, sa cour et sa maîtresse, Régnier, Sat. IX.

      La cour céleste, le ciel où est Dieu avec les anges.

    • 5Homme de cour, celui qui fait partie de la cour, qui a les manières de la cour. Y a-t-il esclave plus esclave que tout ce qui s'appelle gens de la cour?? Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 485. Messieurs les gens de cour prétendent juger décisivement de la délicatesse des plaisirs, Saint-Évremond, dans BOUHOURS. Pour un esprit de cour et nourri chez les grands, Tes yeux dans leurs secrets sont bien peu pénétrants, Corneille, Rodog. II, 2.

      Savoir la cour, être au fait des manières de la cour. Son père sait la cour, Corneille, le Ment. IV, 4. Vous êtes peu du monde et savez mal la cour, Corneille, Nic. III, 8. Elle sait mieux sa cour que les plus vieux courtisans, Sévigné, 172. Pompadour était un grand homme, triste et froid, la plus grande partie de sa vie sans cour et sans servir, Saint-Simon, 522, 193.

      En mauvaise part et indiquant frivolité, complaisance servile, etc. Abbé de cour. Vous n'écoutez point ces docteurs de cour, Bossuet, Préd. 1.

      En mauvaise part et indiquant peu de sûreté dans le commerce. Renards de cour, Guez de Balzac, dans BOUHOURS. Mainte peste de cour fit tant, par maint ressort, Que la candeur du juge, ainsi que son mérite, Furent suspects au prince?, La Fontaine, Fab. X, 10.

    • 6Un ami de cour, un ami qui ne l'est qu'en apparence. Et c'est un faible appui des amitiés de cour, Qu'une vieille amitié contre un nouvel amour, Corneille, Othon, II, 4. Allons, ferme, poussez, mes bons amis de cour, Molière, Mis. II, 5.

      De l'eau bénite de cour, vaines promesses, protestations de services et d'amitié qui ne produisent rien.

    • 7Cour plénière, grande assemblée de vassaux que convoquaient les anciens rois de France. Tous ceux qui se présentaient à la cour plénière étaient traités aux frais du prince.

      Par extension. Gengis tint dans les plaines de Toncat une cour plénière générale, Voltaire, M?urs, 59.

      Fig. et familièrement. Avoir, tenir cour plénière, avoir chez soi plus de monde qu'à l'ordinaire, recevoir très nombreuse compagnie. Que ne lui vit-on pas donner Dans le temps qu'il tint cour plénière Pour une fête singulière?? Chantilly fut la scène?, La Fontaine, Lettres, XX.

      La cour du roi Pétaud, endroit où chacun commande et où tout est confusion, et aussi où chacun veut parler à la fois. Oui je sors de chez vous fort mal édifiée?; Dans toutes mes leçons j'y suis contrariée?; On n'y respecte rien, chacun y parle haut, Et c'est tout justement la cour du roi Pétaud, Molière, Tart. I, 1.

    • 8 Fig. Entourage de gens empressés à plaire à une personne. Depuis qu'il est en place, il a une petite cour. ar extension, respects et hommages qu'on rend à une personne, assiduités qu'on a auprès d'elle pour gagner ses bonnes grâces. Faire la cour aux grands. Faire la cour à une jeune personne pour l'épouser. Je le sais, ma princesse, et qu'il vous fait la cour, Corneille, Nicom. I, 1. [Il] Agit contre son rang pour mieux faire sa cour, Corneille, Théod. I, 2. Héraclius vivrait pour te faire la cour?! Corneille, Héracl. III, 2. Et son âme ployante attendant l'avenir Sait faire également sa cour et la tenir, Corneille, Othon, II, 4. L'autre hiver, faisant ici ma cour, Corneille, le Ment. I, 3. Mais si j'aime, c'est mal me faire votre cour, Corneille, D. Sanch. II, 2. Je ne voudrais pas qu'il fît mal sa cour auprès de madame, Molière, Critique, 7. Messieurs les courtisans, cessez de vous détruire?; Faites, si vous pouvez, votre cour sans vous nuire, La Fontaine, Fabl. VIII, 3. Elle [la belette] porta chez lui [le lapin] ses pénates un jour Qu'il était allé faire à l'aurore sa cour Parmi le thym et la rosée, La Fontaine, VII, 16. Il fit mal sa cour au ministre, Hamilton, Gramm. 5. Le plaisir qu'il aura de bien faire sa cour, Sévigné, 476. Nous fîmes le soir notre cour à la reine, Sévigné, 174. Si j'étais reine, je croirais qu'elle veut me faire la cour, Sévigné, 132. J'espérais aller leur faire ma cour, Bossuet, Lett. 283. Je ferai bien votre cour à M. le nonce, Bossuet, Lett. quiét. 376. Non, non, sans m'abaisser à lui faire la cour, Racine, Théb. IV, 3. Il ne s'agit point de faire sa cour en applaudissant à ses écrits, La Bruyère, I.

      Familièrement. Faire un doigt de cour à une personne, témoigner par quelques légers respects ou hommages qu'on veut gagner sa faveur.

      Faire la cour de quelqu'un, lui rendre un bon office auprès d'un tiers. J'ai vu le ministre, je lui ai fait votre cour.

      Faire sa cour aux dépens de quelqu'un, chercher à plaire en le desservant. Faire sa cour aux dépens d'autrui, Bossuet, Honneur, 1.

      Faire sa cour d'une chose à quelqu'un ou auprès de quelqu'un, se faire un mérite auprès de lui de lui annoncer une chose qui l'intéresse. Il n'en avait pas fait sa cour à sa mère, Sévigné, 152. Moi, j'en tiens cent louis [de Condé], chacun m'en fait la cour, La Fontaine, Lett. XX. Le loup en fait sa cour, daube au coucher du roi Son camarade absent?, La Fontaine, Fabl. VIII, 3.

      Faire la cour se dit aussi des choses qui concilient la faveur, les bonnes grâces. Crenay m'avait demandé si je voulais bien être du détachement pour les sacs?; j'acceptai les sacs, parce que je sentis que cela ferait ma cour, Saint-Simon, 1, 28.

    • 9Siége de justice où l'on plaide (ainsi dit, parce que les cours de justice résidaient primitivement dans la cour du roi ou des seigneurs). Autrefois il se disait de la plupart des tribunaux?; aujourd'hui on ne le dit que des tribunaux supérieurs. Cour d'assises.

      Cour d'appel, juridiction supérieure dont l'attribution principale est de juger les appels des jugements de première instance. Conseiller à la cour d'appel.

      La cour suprême, se dit quelquefois pour la cour de cassation.

      Haute cour, tribunal exceptionnel de haute justice.

      Sous la monarchie parlementaire, la cour des pairs, la chambre des pairs constituée en haute cour de justice pour connaître d'un crime d'État.

      Sous la république de 1848, il y eut aussi une haute cour chargée de juger les crimes contre l'État.

      Cour des comptes, juridiction chargée de juger les comptes des comptables de deniers publics et de surveiller l'exécution des lois de finances.

      La cour des monnaies, c'était jadis une compagnie souveraine qui jugeait des différends survenant au sujet des monnaies et des manufactures d'or et d'argent.

      La cour de parlement, c'était jadis tout le parlement, composé de plusieurs chambres?: la grand'chambre, la tournelle civile, la tournelle criminelle, les cinq chambres des enquêtes, les deux chambres des requêtes, et les requêtes de l'hôtel.

      La cour des aides, c'était jadis une compagnie souveraine qui jugeait en dernier ressort les causes civiles et criminelles regardant les aides, les impôts, les gabelles, etc.

      La cour des aides n'est pas loin, dicton jovial et jeu de mots sur aide, qui s'emploient pour exprimer que, si un mari néglige sa femme, d'autres le remplaceront.

      Autrefois, en matière criminelle, hors de cour signifiait qu'il n'y avait pas assez de preuves pour asseoir une condamnation.

      Aujourd'hui, mettre hors de cour, mettre hors de cour et de procès, déclarer qu'il n'y a pas lieu à suivre. Nous sommes renvoyés hors de cour, Racine, Plaid. I, 7. Nous pouvons condamner à la potence ou renvoyer hors de cour, Voltaire, Dial. 22.

      Substantivement. Un hors de cour. Prononcer un hors de cour.

      Les membres d'une cour. La cour va en délibérer.

      Lieu où siége une cour de justice. Je vais à la cour de cassation.

      En termes d'ancienne pratique, cour signifiait pouvoir de juger. Ravoir la cour, obtenir le renvoi d'une cause. La partie menait son seigneur avec elle, afin que, si la défaute n'était pas prouvée, il pût ravoir sa cour, Montesquieu, Esp. XXVIII, 32.

      Dans le moyen âge, cour d'amour, société provençale de personnes des deux sexes qui traitait ou jugeait des questions de galanterie. Il y avait en Provence la fameuse cour d'amour, et la Picardie, rivale de la Provence, avait aussi ses plaids et gieus sous l'ormel, Fontenelle, Hist. théât. fr. ?uvres, t. III, p. 13, dans LACURNE.


      PROVERBE

      du XVIIe siècle?: Cour de France et cour romaine Ne veulent de brebis sans laine, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 75.

    REMARQUE

    1. Vaugelas condamnait la locution?: être bien en cour?; Thomas Corneille la défend?; et l'usage l'a sanctionnée. Écrire en cour, se dit pour adresser des lettres à des personnes qui appartiennent à la cour.

    2. C'est Fontainebleau et point de cour à faire? plût à Dieu que je pusse vous faire la mienne, Voltaire, Corresp. générale, 13 mars 1741. Bien que la règle générale ou ordinaire soit qu'un pronom (ici la mienne) ne peut se rapporter à un nom pris sans article (ici point de cour), comme c'est surtout la clarté qui a suggéré cette règle, la phrase de Voltaire est si claire qu'elle ne doit pas être blâmée, surtout dans un style de caractère léger.


    SYNONYME

    HOMME DE COUR, HOMME DE LA COUR. L'homme de cour est celui qui a le ton, les manières, l'esprit de la cour. L'homme de la cour est celui qui en fait partie. On peut être un homme de la cour sans être un homme de cour.


    HISTORIQUE

    XIe s. Qu'il issit à dreit en la curt?, Lois de Guill. 6. Meillur vassal n'aveit en la curt nul, Ch. de Rol. XVI.

    XIIe s. [Il fut] à cort de roi et serviz et losez, Ronc. p. 18. En ceste cort [il] vous vient au roi pleger, ib. p. 185. Je deïsse et l'estre et l'errement De la grant court de France au dous renom, Où toute valor se baigne, Hues de la Ferté, Romancero, p. 182. La corz fu moult pleniere?; quatorze rois i ot, Sax. XVII. À la cort le manda l'hostes par un garçon, Sax. XXII. E quant [il] vus volt tolir vostre curt e fauser, E apele autre curt, de ço le poez [tu le peux] grever, Th. le mart. 44. Se [il] ne peüst le roi dunc el païs trover, Le prelat esteüst à la justice aler [il faudrait que le prélat allât à la justice], Ço qu'al rei apartint en real curt finer, Ço qu'atainst al prelat en sa curt terminer, ib. 60. Les portes arses, e, en la cort, les herbes nées aussi come en bois, Machab. I, 4.

    XIIIe s. Et furent huit jours à court, ains qu'il peussent iestre oï, Chr. de Rains, 123. Et avoec els [eux] avoit grant plenté de bones gens, et moult sembloit bien court à riche prince, Villehardouin, XCIII. Si comme je vous ai dit, tint li empereres sa court au Noel, H. de Valenciennes, XV. ? Lasse?! mortes sommes, Mes sires, ou ne sai quex hommes Est entrés dedens nostre court, la Rose, 14431. Ele [Courtoisie] ere en toutes cors bien digne D'estre emperieris ou roïne, ib. 1251. Il deit faire recorder les dittes conoissances en la court pleniere, Ass. de J. 89. En la court laie pren un pou d'esperance?; En cort des clers n'aie jà jor fiance, En nus prelas nule bone attendance, Proverbes ruraux et vulgaus. Se bature est fete devant juge, en cort vestue, l'amende est à la volenté du seigneur, Beaumanoir, XXX, 20. Aussi bien convient il que la cors soit garnie por fere recort comme por jugement, Beaumanoir, XXXIX, 8. Sire evesque, fist le roy, entre vous avez establi que l'en ne doit oyr nul escommenié en court laie, Joinville, 291. Entre les chevaliers que monsieur Jehan de Valenciennes ramena, je en y trouvai bien quarante de la cort de Champaingne, Joinville, 261.

    XVe s. Depuis avint que messire jean de Ghistelles fut si mal de cour [en cour] que?, Froissart, II, II, 46. De tous poissons ot illec [à un repas] cours pleniere, Deschamps, Poésies mss. f° 134, dans LACURNE. Aulcuns flatteurs envieux? comme assez de telles gens a en cour communement, Bouciq. III, ch. 11. Au chevet du lit pour tous jeux, Pend un benoistier qui est gourd, Avec un aspergès joyeulx, Tout plain d'eaue benoiste de cour, Coquillart, Droits nouveaux. Puis remonta à cheval, et s'en alla au palais, qui estoit tendu et pavé moult noblement?; et là tint il court pleniere, et y souppa, et avecques luy à sa table soupperent les pairs de France et ceux de son sang, Monstrelet, t. III, p. 88, dans LACURNE. Et disoit on que le dit banquet seroit fait à tous venans et comme court ouverte, ib. p. 77. À longueur de temps aura raison, si la cour, c'est à entendre le prince en son auctorité soubz lequel il vit, n'est contre luy, Commines, V, 18. À la cort le roi, chascuns y est pour soi, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 75.

    XVIe s. Si tu sçavois vivre de choux, tu ne ferois pas la court à un tyran, Montaigne, II, 346. Conseiller en la cour de parlement, Montaigne, III, 205. J'ay mes loix et ma cour pour juger de moy, Montaigne, III, 260. Miserable à mon gré, qui n'a chez soy où estre à soy, où se faire particulierement la court, où se cacher?! Montaigne, III, 289. Je veois soubs moy mon jardin, ma bassecourt, ma court, Montaigne, III, 288. À chasque court son traistre, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 75. Le seigneur peut faire saisir le fief de son vassal par faute de service de cour et de plaids [c'est-à-dire quand il a manqué à assister aux plaids de sa seigneurie], Coustum. génér. t. I, p. 538.


    SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

    COUR. Ajoutez?:
    11 En termes de théâtre, cour et jardin, la droite et la gauche, en souvenir du théâtre de Versailles qui se trouvait entre cour et jardin.
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    Encyclopédie, 1re édition

    COUR, s. f. terme d'Architecture ; est la dépendance d'une maison, d'un hôtel ou d'un palais, consistant en une portion de terrein découvert, plus ou moins grande, laquelle est fermée de murs ou entourée de bâtimens.

    Les cours principales doivent en général être plus profondes que larges ; on leur donne communément la diagonale du quarré de leur base : celles qui sont quarrées font un mauvais effet.

    La cour qui est en face & proche le grand corps de logis, s'appelle cour principale ; celle qui précede cette derniere, s'appelle avant-cour ; celles destinées aux équipages, aux cuisines, &c. s'appellent basses-cours. Voyez Basses-cours. (P)

    * Cour, (Histoire moderne & anc.) c'est toûjours le lieu qu'habite un souverain ; elle est composée des princes, des princesses, des ministres, des grands, & des principaux officiers. Il n'est donc pas étonnant que ce soit le centre de la politesse d'une nation. La politesse y subsiste par l'égalité où l'extrème grandeur d'un seul y tient tous ceux qui l'environnent, & le goût y est rafiné par un usage continuel des superfluités de la fortune. Entre ces superfluités il se rencontre nécessairement des productions artificielles de la perfection la plus recherchée. La connoissance de cette perfection se répand sur d'autres objets beaucoup plus importans ; elle passe dans le langage, dans les jugemens, dans les sentimens, dans le maintien, dans les manieres, dans le ton, dans la plaisanterie, dans les ouvrages d'esprit, dans la galanterie, dans les ajustemens, dans les m?urs mêmes. J'oserois presqu'assûrer qu'il n'y a point d'endroit où la délicatesse dans les procédés soit mieux connue, plus rigoureusement observée par les honnêtes gens, & plus finement affectée par les courtisans. L'auteur de l'esprit des lois définit l'air de cour, l'échange de sa grandeur naturelle contre une grandeur empruntée. Quoi qu'il en soit de cette définition, cet air, selon lui, est le vernis séduisant sous lequel se dérobent l'ambition dans l'oisiveté, la bassesse dans l'orgueil, le desir de s'enrichir sans travail, l'aversion pour la vérité, la flaterie, la trahison, la perfidie, l'abandon de tout engagement, le mépris des devoirs du citoyen, la crainte de la vertu du prince, l'espérance sur ses foiblesses, &c. en un mot la malhonnêteté avec tout son cortege, sous les dehors de l'honnêteté la plus vraie ; la réalité du vice toûjours derriere le fantôme de la vertu. Le défaut de succès fait seul dans ce pays donner aux actions le nom qu'elles méritent ; aussi n'y a-t il que la mal-adresse qui y ait des remords. Voyez l'article Courtisan.

    Cour, (Jurispr.) en latin curia, seu curtis, aula, comitatus, prætorium, palatium, signifie en général un tribunal composé de plusieurs pairs ou vassaux, conseillers ou assesseurs.

    On donnoit autrefois le titre de cour à toutes sortes de tribunaux indifféremment ; on disoit la cour du seigneur, pour signifier sa jurisdiction ; cour d'église pour officialité. Présentement les compagnies souveraines sont les seules jurisdictions qui doivent être qualifiées de cour, & qui puissent prononcer leurs jugemens en ces termes : La cour ordonne?

    Cour signifie quelquefois simplement jurisdiction, comme quand le Roi renvoye à un juge la connoissance d'une affaire, & lui attribue à cet effet toute cour & jurisdiction.

    C'est aussi en ce sens qu'un juge, même inférieur, met les parties hors de cour, pour dire qu'il les renvoye & les met hors de procès.

    Congé de cour, c'est obtenir son renvoi, sa décharge.

    Ravoir la cour, c'est obtenir le renvoi d'une cause. Voyez de Fontaine, ch. iij. art. 10.

    Rendre la cour à ses hommes, c'est renvoyer les parties en la justice de ses vassaux. Beauman. ch. x.

    Cour du Roi à Aigues-Mortes. La viguerie de cette ville est ainsi nommée dans des lettres de Charles V. du 2 Novembre 1364. Ordonnance de la troisieme race, tome IV.

    Cour de Beziers, ou Cour royale de Beziers. La justice royale de cette ville est ainsi nommée dans des lettres de Charles V. du mois de Juin 1365. Ordonnance de la troisieme race, tome III.

    Cour de Berry ; c'est le bailliage royal de Bourges, qui est ainsi qualifié dans des lettres de Charles V. du mois de Décembre 1355.

    Cour du duc de Bourgogne ; c'étoit la justice souveraine de ce seigneur : il en est parlé dans des lettres d'Odon duc de Bourgogne, de l'an 1213, rapportées dans le recueil des ordonnances de la troisieme race, tome IV. p. 403.

    Cour du bailli de Grenade ; c'est la justice royale de cette ville, ainsi appellée dans des lettres du roi Jean, du mois de Décembre 1350.

    Cour de Chrétienté, étoit la même chose que cour d'église. Pasquier, liv. III. de ses recherches, chap. xxvj. rapporte que dans les vieux registres du viguier de Toulouse, il est dit que vers l'an 1290 le roi permit aux veuves & aux orphelins de se pourvoir pardevant ses juges, ou en la cour de chrestienté, c'est-à-dire en cour d'église ; ce qui a depuis été abrogé, de même que plusieurs autres entreprises que les ecclésiastiques avoient faites sur la jurisdiction séculiere, par la nonchalance, & même par la connivence de ceux qui avoient part au gouvernement de l'état, & des officiers royaux qui auroient dû arrêter ces entreprises. Voyez ci-après Cour d'Église.

    Cour commune, est un titre que l'on donnoit anciennement à quelques jurisdictions. Dans des lettres de Philippe de Valois, du premier Juillet 1328, il est parle de la cour commune de Gevaudan, curia communis Gaballitani. Ordonnances de la 3e. race, tome II. p. 19.

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    Étymologie de « cour »

    (Vers 1352) Du bas latin curtis (« cour de ferme » puis « enclos comprenant maison et jardin, tenure ») qui donne l'ancien français cort (« ferme, exploitation agricole » puis « centre d'exploitation d'un fisc, résidence royale » et « entourage du roi, personnel de la cour royale ») avec une très probable influence du latin médiéval curia sur la graphie actuelle sans t final. (Xe siècle) curt, cort.
    Le mot curtis est issu du latin cohors (« enclos, cour de ferme » et, en langage militaire « cohorte »). Le terme cohors à son tour est issu de cum « avec » et de hortus « jardin clos ».
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    Norm. court, grande ferme?; bourguig. cor?; provenç. cort?; ital. et espagn. corte?; du bas-latin, curtis, cortis, dérivé du latin cohors ou cors, basse-cour, enclos?; grec, ??????, qui a le même radical que le latin hortus, et l'allemand Garten, jardin. Le t qui appartient à cour dans tous les anciens textes et dans toutes les langues romanes, et qui se retrouve dans tous les dérivés, courtois, courtisan, etc. montre que le mot vient de curtis et non de curia, fausse étymologie qui commença à se montrer dans le XIVe siècle où l'on se mit à nommer en latin les gens de cour curiales. Curtis a signifié d'abord la cour, l'enclos, la ferme, puis la résidence rurale des seigneurs et des rois, puis la résidence de leur conseil, de leur autorité et aussi de la justice. Dans l'ancien français, au nominatif singulier la cors, au régime la cort?; au nominatif pluriel, les cort, au régime, les cors.

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    COUR1, subst. fém.
    Étymol. et Hist. A. 2emoitié xes. cort « espace découvert entouré de murs, d'habitations » (Passion, éd. D'A. S. Avalle, 244); 1616 Cour des Miracles « repaire de gueux » (Drachier d'Amorny, Le Carabinage ou Matoiserie soldatesque, p. 31 ds Sain. Sources Arg. t. 1, p. 55). B. 1. 2emoitié xes. curt « résidence d'un souverain et de son entourage » (Saint-Léger, éd. J. Linskill, 44); 2. ca 1100 curt « entourage d'un souverain » (Roland, éd. J. Bédier, 231); ca 1352 cour de Romme (G. Le Muisit, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 324); 3. ca 1130 cort « souverain et son conseil » ici « assemblée de vassaux réunie par le souverain pour régler une question importante ou pour une solennité » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 161); début xives. estre bien de court « jouir de la faveur du roi » (G. Guiart, Royaux Lignages, éd. J.-A. Buchon, t. 8, 11456); 4. a) 1539 Faire la court a quelqu'ung « être empressé auprès de lui pour gagner ses faveurs » (Est.); 1651 spéc. id. à une femme « la courtiser » (Corn., Nicom. I, 1 ds Littré); b) 1690 cour « ensemble de personnes cherchant à obtenir les faveurs de quelqu'un » (Fur.). C. 1. début xiies. curt « siège de justice » (Lois Guillaume, éd. J. E. Matzke, § 24); 2. xiiies. Haute Court (Assises de Jérusalem, éd. Beugnot, t. 1, p. 23); 1549 désigne les tribunaux d'ordre supérieur (Est. : cours souveraines); spéc. 1804 cour de cassation, v. cassation; 3. xiiies. « magistrats composant ces tribunaux » (Assises de Jérusalem, t. 1, p. 54); 1690 (Fur.); 4. fin xiiie-début xives. Court d'Amours (Mathieu Le Poirier, Le Court d'Amours [titre] d'apr. Romania, t. 10, 1881, p. 519); 1830 Cour des comptes (Balzac, 21, 475 ds Quem.). Du b. lat. curtis « cour de ferme » (vies. ds TLL, s.v. cohors, 1550, 6) puis « enclos comprenant maison et jardin, tenure » (d'où l'a. fr. cort « ferme, exploitation agricole » xiiies. ds Gdf.) et « centre d'exploitation d'un fisc, résidence royale » (Capit. de villis ds Nierm.), « entourage du roi, personnel de la cour royale » (Capit., ibid.), « curia d'un prince territorial, surtout dans sa fonction de tribunal » (1000, ibid.). Curtis est issu du lat. class. cohors « coin de ferme » et dans la lang. milit. « division du camp » d'où « troupes (cantonnées dans cette division) » accessoirement « gardes du corps d'un grand personnage ». L'orth. mod. cour est prob. due à l'infl. du lat. médiév. curia attesté dans des sens analogues (Nierm.).

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    Les citations sur « cour »

    1. Il estoit doulx et privé avec ses familiers et amis, facile à pardonner quand on l'avoit courroucé.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Pyrrhus, 17


    2. Les Carthaginois ne sçavoient point jetter ny darder les leurs (javelots), ains combattoient de javelots courts à coups de main seulement.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Marcellus, 17


    3. Il ne luy voulut pas courir sus à toute oultrance, ains seulement le feit chevaler tout alentour, commandant à ses soudards qu'ilz l'espargnassent luy et ses gens.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Brutus, 32


    4. Mademoiselle, messieurs, en attendant les résultats de nos investigations, je vous serais reconnaissant de ne pas quitter la propriété L'encours suit sa quête !

      Auteur : Frédéric Dard - Source : San-Antonio, Le secret de Polichinelle (1958)


    5. Un courtisan accrédité est un homme considérable; Corneille était un grand homme; on dit: de grands talents et un rang considérable.

      Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Synonymes


    6. Quoi de plus beau en effet qu'un jardin à la française ? Ses lignes droites ou doucement courbées, cette régularité, cette écriture géométrique de verdure et de fleurs, cette symétrie qui flatte l'oeil et l'entendement, cette nature dominée prête à entendre des vers et des cantates. Nos jardins, monsieur, sont des alexandrins en musique !

      Auteur : Jean-François Parot - Source : L'honneur de Sartine


    7. Ma mère m'a toujours encouragé. La chanson Maman n'aime pas ma musique, que j'ai interprétée dans les années soixante-dix, était tout sauf autobiographique !

      Auteur : Dick Rivers - Source : Interview à Nice-Matin parue le 4 juillet 2013


    8. Tout ce qui est exact est court.

      Auteur : Joseph Joubert - Source : Carnets tome 1


    9. Elle attirait les coups, comme une poule blessée que toute la basse-cour vient picoter.

      Auteur : Henry de Montherlant - Source : Les Jeunes Filles (1936)


    10. Ce jour-là, nous avons au moins appris qu'il y a, dans le discours du racisme à l'état pur, une sorte de puissance magique et malfaisante.

      Auteur : Jonathan Coe - Source : Bienvenue au club (2002)


    11. Le peuple est avide de spectacles, et y court, parce qu'il est amusé quand il en jouit, et qu'il est encore amusé par le récit qu'il en fait quand il en est revenu.

      Auteur : Denis Diderot - Source : Jacques le Fataliste et son maître (1796)


    12. Son Excellence avait le bras long, oui ! Son Excellence avait obtenu une amnésie courtoise des fichiers, oui ! Mais, Son Excellence est canée !

      Auteur : Michel Audiard - Source : Les Barbouzes (1964) de Georges Lautner


    13. Je tiens mon esprit avidement tendu vers la vision des plus attrayants détails de son corps. Je suis obligé d'inventer les attitudes amoureuses qu'il avait. Il m'y faut un grand courage car je sais qu'il est mort, et que ce soir je viole un mort.

      Auteur : Jean Genet - Source : Miracle de la Rose (1947)


    14. Parfois, les jours de vent, Hervé Joncour descendait jusqu'au lac et passait des heures à regarder, parce qu'il lui semblait voir, dessiné sur l'eau, le spectacle léger, et inexplicable, qu'avait été sa vie.

      Auteur : Alessandro Baricco - Source : Soie (1997)


    15. Nos automatismes... nos grilles de normalisation... sont tels que chaque matin qui se lève est une leçon de courage.

      Auteur : Jean-Edern Hallier - Source : Chaque matin qui se lève est une leçon de courage (1978)


    16. Les Français se sont fait connaître comme les plus habiles architectes de destruction qui aient jusqu'à présent existé dans le monde. Dans ce court espace de temps, ils ont complètement détruit jusqu'aux fondements de leur Monarchie, leur Église, leur Noblesse, leurs Lois, leurs Revenus publics, leur Armée, leur Marine, leur commerce, leurs Arts et leurs Manufactures

      Auteur : Edmund Burke - Source : Discours prononcé dans la Chambre des Communes d’Angleterre le 9 février 1790


    17. Cette imperturbable nature qui nous entoure est muraillée entre deux constantes immuables, la vie écourtée, encerclant la mort à l'infini.

      Auteur : Khalil Gibran - Source : Le Prophète (1923)


    18. Attendez, je suis capable de dire moi-même ce que je pense. Je pense que si l'on pouvait arrêter la bête qui sommeille dans l'homme par la menace, celle du violon ou celle du châtiment éternel, peu importe, l'emblème le plus haut de l'humanité serait le dompteur de cirque avec son fouet, et non les prédicateur et son sacrifice. Mais justement, ce qui au cours des siècles a élevé l'homme au-dessus de la la bête et l'a porté si haut, ce n'est pas le bâton, c'est la musique : la force irréfutable de la vérité désarmée, l'attraction de son exemple.

      Auteur : Boris Pasternak - Source : Le Docteur Jivago (1957)


    19. Les écoles n'enseignent ni la discipline de soi-même, ni l'ordre, ni la politesse, ni le courage. Les programmes scolaires ne mettent pas suffisamment les enfants en contact avec la beauté des choses et celle de l'art.

      Auteur : Alexis Carrel - Source : Réflexions sur la conduite de la vie (1950)


    20. Nous courons à notre perte. Être désenchanté est pire qu’être perdu.

      Auteur : Mylène Farmer - Source : Interview OK !, le 15/04/1991


    21. Qui a le pouvoir de changer le cours des chemins invisibles ? On ne peut que suivre celui qui cherchent nos pas.

      Auteur : Isabelle Sorente - Source : L (2002)


    22. Aucunes rivieres ne furent destournées de leurs cours.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Fabius Maximus, 6


    23. La courtoisie est une chose très précieuse que nous devons tous nous attacher à sauvegarder parce qu'elle rend la vie plus jolie.

      Auteur : Lionelle Nugon-Baudon, dite Andrea H. Japp - Source : Les cadavres n'ont pas froid aux yeux (2011)


    24. Tous les amours qu'un amant prête à son amie, elle pourrait répondre qu'il ne s'en pourrait venir à bout, et courût-on en chemise de l'un chez l'autre, - ou chez l'une. Car on ne se prive guère non plus de l'imaginer sous cette seconde figure : même c'est une espèce de consolation. On se dit, cependant, elle n'est pas chez M. Chose. Ah, cruel M. Chose, ah chien ! Cerbère au moins ne mordait qu'à trois gueules. Et vous en plus de mille, de mille et trois.

      Auteur : Paul-Jean Toulet - Source : Le carnet de monsieur du Paur, homme public


    25. Souvent un homme d'esprit en faisant la cour à une femme n'a fait que la faire penser à l'amour, et attendrir son âme.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : De l'amour (1822)


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    Les mots proches de « cour »

    Cou ou colCouacCouardCouardementCouarderCouardiseCouchant, anteCoucheCouché, éeCouchéeCoucherCoucherCouchetteCoucheur. euseCouci-couciCoucouCou-coupéCoudeCoudé, éeCoudéeCou-de-piedCoudoyé, éeCoudoyerCoudraieCoudreCoudreCoudretteCoudrierCouenneCouetCouetCouetteCouffeCougnadeCoulageCoulammentCoulant, anteCoulantCouleCoulé, éeCoulementCoulerCoule-sangCouleurCouleuvreCouleuvreauCouleuvréeCoulevrineCoulevrinierCoulis

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    Les synonymes de « cour»

    Les synonymes de cour :

      1. cour
    Les synonymes de cour :

      1. poulailler
      2. paradis
      3. volière
      4. oisellerie
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    Les synonymes de cour :

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