Définition de « effort »
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Une définition simple : (fr-rég|e.f??)
Définitions de « effort »
Trésor de la Langue Française informatisé
EFFORT, subst. masc.
Wiktionnaire
Nom commun - français
effort \e.f??\ ou \?.f??\ masculin
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Action de s'efforcer.
- Il pâlit un peu, puis, tentant un effort désespéré, réussit à dégager un pied, tandis que l'autre restait prisonnier de la glu mouvante et fétide des profondeurs. ? (Louis Pergaud, Un sauvetage, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Cet ouvrage vous demandera beaucoup d'efforts. Les ennemis ont fait un grand effort pour emporter la place. Arriver à un résultat sans effort.
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(En particulier) Action énergique d'une force physique ou intellectuelle.
- La Girafe, excitée à fuir, se presse, s'emporte, et est bientôt hors de vue ; mais elle ne soutient point longtemps cet effort, qu'elle ressent comme une fatigue [?] ? (Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, Quelques Considérations sur la Girafe, 1827)
- Il avait saisi l'arbre à pleins bras [?] À chaque effort, il se haussait d'une demi-coudée. ? (Alphonse de Châteaubriant, Monsieur des Lourdines, chapitre 1, 1910)
- En les apercevant, Bert s'aplatit sur le sol, rampa jusqu'à un creux propice et demeura étendu là à contempler leurs efforts. ? (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 357 de l'édition de 1921)
- Nous volions depuis vingt-six heures et demie. Malgré les soucis et les préoccupations et les efforts successifs, nous étions l'un et l'autre d'attaque. ? (Dieudonné Costes et Maurice Bellonte, Paris-New-York, 1930)
- En pleine mer, des bâtiments sombrèrent, ou, désemparés par la tempête, n'échappèrent au naufrage que par des efforts inouïs. ? (Frédéric Zurcher et Élie-Philippe Margollé, Les Naufrages célèbres, chapitre 19, Hachette, Paris, 1873, 3e édition, 1877, page 185)
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(Par extension) Résultat produit par cet effort.
- Cette ?uvre est un bel effort.
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(En particulier) Pression exercée par un corps, en parlant des choses.
- Lorsque le tenon joue dans la mortaise, l'assemblage se trouve promptement détruit par les efforts auxquels il est nécessairement soumis. ? (De la charpente: comprenant les assemblages, les poutres armées, [?], et la manière d'exécuter ces ouvrages, Bruxelles : au bureau de la Bibliothèque rurale, 1852, page 8)
- [?] dans la nuit, les pauvres arbres, sous l'effort du vent plus colère, gémissent et craquent. ? (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
- Le gréement dormant en fil d'acier galvanisé, peut supporter un effort de dix tonnes sans se rompre. ? (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil ; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
- (Figuré) Supporter tout l'effort de la guerre.
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(Par extension) Hernie ou contraction douloureuse de quelque muscle.
- Se donner un effort en soulevant un fardeau. Ce cheval a un effort.
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Action de s'efforcer. Cet ouvrage vous demandera beaucoup d'efforts. Les ennemis ont fait un grand effort pour emporter la place. Arriver à un résultat sans effort. Faire effort, faire tout son effort. Un effort stérile, impuissant. Il fut découragé par l'inutilité de ses efforts. Fig., Effort d'imagination. Effort de mémoire. Effort de vertu. Cette maison de commerce a fait un grand effort de publicité. Je ferai un effort pour vous venir en aide. Cette banque, malgré un puissant effort financier, a dû fermer ses bureaux. Il se dit, par extension, du Résultat produit par cet effort. Cette œuvre est un bel effort. Faire un effort sur soi-même, Se déterminer à faire quelque chose, malgré l'extrême répugnance qu'on éprouve. En parlant des Choses, il signifie particulièrement Pression exercée par un corps. Cet arbre n'a pu résister à l'effort du vent. L'effort de l'eau a rompu la digue. Tout corps est soumis à un effort de traction, de compression, de tension. L'effort des arches d'un pont sur les culées. Fig., Supporter tout l'effort de la guerre. Il se dit, par extension, d'une Hernie ou d'une Contraction douloureuse de quelque muscle. Se donner un effort en soulevant un fardeau. Ce cheval a un effort.
Littré
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1Contraction musculaire qui a pour objet, soit de résister à une puissance, soit de vaincre une résistance. Faire effort pour soulever un fardeau.
Sur l'ais qui le soutient auprès d'un Avicenne, Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine?; Le chanoine pourtant l'enlève sans effort
, Boileau, Lutrin, V.Les efforts de l'accouchement, les efforts que fait la femme pour aider à la contraction de la matrice.
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2Action de force physique.
On te croirait toujours abattu sans effort
, Corneille, Cid, II, 2.Et quand son assassin tombe sous notre effort
, Corneille, Cinna, I, 1.Tourne ailleurs les efforts de tes bras triomphants
, Corneille, Hor. I, 1.Le ciel mène à Lesbos l'impitoyable Achille?; Tout cède, tout ressent ses funestes efforts
, Racine, Iphig. II, 1.Hélas?! je me consume en impuissants efforts
, Racine, ib. V, 4.Il faut faire tous ses efforts pour repousser la mort
, Fénelon, Tél. VI. -
3 Fig. Action énergique des forces morales. Faire tous ses efforts pour arriver à ses fins. Effort de mémoire, d'esprit, de vertu. Faire ses efforts pour mériter une récompense.
C'est une ?uvre où nature a fait tous ses efforts
, Malherbe, V, 12.L'effort fait plus que le mérite
, Régnier, Contre un amoureux.Mais plus l'effort est grand, plus la gloire en est grande
, Corneille, Polyeucte, IV, 5.Mais Grimoald puni vous coûterait des larmes?; à cet objet sanglant l'effort de la pitié Reprendrait tous les droits d'une vieille amitié
, Corneille, Perth. II, 1.Je verrai par l'effort de votre obéissance Où doit aller celui de ma reconnaissance
, Corneille, ib.Tu vis comme il y fit des efforts superflus
, Corneille, Rodog. II, 2.J'ai fait pour le fléchir un inutile effort
, Corneille, Héracl. II, 2.Depuis cinquante ans que le Cid tient sa place sur nos théâtres, l'histoire ni l'effort de l'imagination n'y ont rien fait voir qui en ait effacé l'éclat
, Corneille, Ex. du Cid.Cette tragédie a encore plus d'effort d'invention que celle de Rodogune
, Corneille, Ex. d'Héracl.La plupart des hommes, pour arriver à leurs fins, sont plus capables d'un grand effort que d'une longue persévérance
, La Bruyère, XI.Tous les premiers forfaits coûtent quelques efforts
, Racine, Théb. III, 6.Votre âme? croit qu'en moi la haine est un effort d'amour
, Racine, Andr. II, 2.Tu sais par quels efforts il tenta sa vertu
, Racine, Mithr. I, 1.Au premier bruit de ce funeste accident, toutes les villes de Judée furent émues, des ruisseaux de larmes coulèrent des yeux de tous leurs habitants?; ils furent quelque temps saisis, muets, immobiles?; un effort de douleur rompant enfin ce long et morne silence, d'une voix entrecoupée de sanglots, ils s'écrièrent?
, Fléchier, Turenne.Quoi donc?? un c?ur si fier, si plein de fermeté, Par l'effort de l'amour peut être surmonté?!
Quinault, Astrate, II, 3.Télémaque fit ses derniers efforts pour les en empêcher
, Fénelon, Tél. XX.Ce n'est point par effort qu'on aime?; L'amour est jaloux de ses droits, Tout reconnaît sa loi suprême, Lui seul ne connaît point de lois
, Rousseau J.-B. Cant. VII, Circé.Quel effort douloureux s'est-il donc imposé??
Delavigne, Paria, II, 2.Les soldats y attachaient encore plus de prix [à la propreté de leur uniforme] à cause de la difficulté, pour étonner, et parce que l'homme s'enorgueillit de tout ce qui est effort
, Ségur, Hist. de Nap. VIII, 11.Faire effort sur soi-même, se déterminer à une chose malgré une vive répugnance.
Pour moi, pour toi, pour lui, fais-toi ce peu d'effort
, Corneille, Héracl. V, 3.Je ne vous blâme point d'avoir eu mes faiblesses?; Mais faites même effort sur ces lâches tendresses
, Corneille, Attila, III, 4.Quels efforts à moi-même il a fallu me faire?!
Corneille, Polyeuc. V, 3.Faites-vous un effort pour lui servir d'appui
, Corneille, ib. IV, 5.Fais-toi quelque effort
, Molière, Am. magnif. 3e interm. Past. 2.Malgré tous les efforts que je pourrais me faire
, Racine, Mithr. II, 1.Faisons cet effort sur notre douleur
, Bossuet, Louis de Bourbon.Familièrement. Il a fait un effort, il a consenti à donner une forte dot pour marier sa fille.
Mais, Frosine, as-tu entretenu la mère touchant le bien qu'elle peut donner à sa fille?? lui as-tu dit qu'il fallait qu'elle s'aidât un peu, qu'elle fît quelque effort??
Molière, l'Av. II, 6.En général, faire un effort, se résigner à quelque chose qui coûte, qui répugne.
Faire l'effort de, prendre la peine de.
Elle a fait l'effort de venir voir ce joli appartement
, Sévigné, 392.Ironiquement. Il a fait l'effort de me rendre ma visite
Coup d'effort, coup d'audace, entreprise hardie.
Mes vaisseaux à la rade, assez proches du port, N'ont que trop de soldats pour faire un coup d'effort
, Corneille, Médée, II, 5.Sans moi ton insolence allait être punie?; à ma seule prière on ne t'a que bannie?; C'est rendre la pareille à tes grands coups d'effort?: Tu m'as sauvé la vie, et j'empêche ta mort
, Corneille, ib. III, 3.Un heureux effort de la plume, production à laquelle on consacre avec succès toutes ses forces et tout son talent.
Si je souhaite quelque durée pour cet heureux effort de ma plume, ce n'est point pour apprendre mon nom à la postérité, mais seulement pour laisser des marques éternelles de ce que je vous dois
, Corneille, le Cid à Mme de Combalet.Il se dit aussi, en ce sens des autres beaux-arts.
Le renard en louant l'effort de la sculpture
, La Fontaine, Fabl. IV, 14.En mauvaise part.
C'est un effort de démence dans un gouvernement d'avilir la plus grande partie de la nation
, Voltaire, M?urs, 98. -
4Il se dit aussi des choses qui exercent une action comparée à un effort musculaire.
L'effort de l'eau rompit la digue? Mon front, au Caucase pareil,? Brave l'effort de la tempête
, La Fontaine, Fabl. I, 22.Et des vains ornements l'effort ambitieux
, La Fontaine, ib. V, 1.L'effort de la guerre, ce que la guerre a de plus puissant et de plus effectif.
Vous trouverez étrange que ces gens que vous tenez si sages et qui ont particulièrement cet avantage sur nous de bien garder ce qu'ils ont gagné, aient laissé reprendre une place sur laquelle on pouvait juger que tomberait tout l'effort de cette guerre
, Voiture, Lett. 74. - 5Dans le langage didactique, toute action en vue d'un résultat.
-
6Effet.
Soit que son or pour lui fît un si prompt effort
, Corneille, Théodore, IV, 4.Le fer ne produit point de si puissants efforts
, Racine, Brit. V, 5. -
7Il se dit des actions armées des peuples ou des partis entre eux.
Les Gaulois font un dernier effort pour leur liberté
, Bossuet, Hist. I, 8.L'effort qu'il venait de faire pour atteindre Moscou avait usé tous ses moyens de guerre
, Ségur, Hist. de Nap. VIII, 7. -
8Dans le langage vulgaire, nom donné à une douleur vive survenue dans un muscle à l'occasion d'une violente contraction de ses fibres.
Tiraillement douloureux éprouvé dans la région lombaire en soulevant un fardeau trop pesant.
Hernie. Il s'est donné un effort.
HISTORIQUE
XIe s. N'assemblereit Charles si granz esforz [troupes]
, Ch. de Rol. XLIV. Dist Oliviers?: Paien ont grant esforz
, ib. LXXXI. Son cheval [il] broche, laisse courre à esforz
, ib. XCI.
XIIe s. De ses beaus ieuz [elle] me vint sans desfiance [sans défi] Ferir au cuer, que n'i ot autre esfort
, Couci, XVI. Li plusieur ont d'amors chanté Par esfort et desloiaument?; Mais de ce [ma dame] m'en doit savoir gré Qu'onques [je] n'en chantai faintement
, ib. p. 120. Joram li reis de Israel od tut sun esforz out assegied Ramoth Galaath sur Asael le rei de Syrie
, Rois, 376.
XIIIe s. Et cil vienent à grant esfort, Qui le poisson vendre menoient
, Ren. 3960.
XIVe s. Premierement il convient de partir soy et traire loing et resister à plus grant effort au vice qui est plus contraire à la vertu que l'en quert
, Oresme, Eth. 54. Car il [un roi] estoit de si grant iestre [être], Et si redoutés et si fors, Et si grans estoit ses esforz [son armée]
, Jean de Condé, p. 149.
XVe s. Après cette ordonnance, le roi Philippe, qui fortement desiroit à trouver les Anglois et eux combattre, se partit d'Amiens à tout [avec] son effort, et chevaucha vers Airaines
, Froissart, I, I, 278. Elle veut faire son effort De tout son povoir de m'aidier, Et pour ce lui plaist m'envoyer Cette nef plaine de plaisance
, Orléans, Ball. 28. Tout homme armé doit estre, par effort, Crueulx avant, piteux après victoire
, Deschamps, Poésies mss. f° 109, dans LACURNE. Le roy avoit mis tout son effort en son avant garde, où pouvoit avoir trois cens cinquante hommes d'armes et trois mille Suisses, qui estoit l'esperance de l'ost
, Commines, VIII, 6.
XVIe s. Faisant quelque effort en saultant
, Montaigne, I, 92. Les efforts de nostre conception sont loing au dessoubs de leur merite
, Montaigne, I, 265. Tout l'effort de ces hommes d'armes consiste en leur lance
, Amyot, Lucull. 53. Foible suis pour te conquester Un chasteau de si grand effort
, Marot, II, 240. Fossez profonds et murs de grans efforts N'environnoient encor villes ne forts
, Marot, IV, 16. ? Et se tenir coy sans rien entreprendre, ny faire effort [violence] à aucun des habitans
, Sat. Mén. p. 134.
Encyclopédie, 1re édition
EFFORT, s. m. (Méchan.) terme fréquemment usité parmi les Philosophes & les Mathématiciens, pour désigner la force avec laquelle un corps en mouvement tend à produire un effet, soit qu'il le produise réellement, soit que quelque obstacle l'empêche de le produire.
On dit en ce sens qu'un corps qui se meut suivant une courbe, fait effort à chaque instant pour s'échapper par la tangente ; qu'un coin qu'on pousse dans une piece de bois fait effort pour la fendre, &c.
L'effort paroît être, suivant quelques auteurs, par rapport au mouvement, ce que le point est par rapport à la ligne ; au moins ont-ils cela de commun tous les deux, que comme le point est le commencement de la ligne ou le terme par où elle commence, l'effort est aussi, selon ces auteurs, le commencement de tout mouvement : mais cette derniere idée ne peut s'appliquer tout au plus qu'aux efforts qui tendent à produire une vîtesse infiniment petite dans un instant, comme l'effort de la pesanteur, celui de la force centrifuge, &c. Si l'on veut entendre par le mot effort toute tendance au mouvement, ce qui est bien plus exact & plus naturel, alors la mesure de l'effort sera la quantité de mouvement qu'il produit ou qu'il produiroit si un obstacle ne l'en empêchoit, ou, ce qui est la même chose, le produit de la masse par la vîtesse actuelle du corps ou par sa vîtesse virtuelle, c'est-à-dire par la vîtesse qu'il auroit sans la résistance de l'obstacle. Voyez Force, Action, Percussion, Pesanteur, &c. (O)
Effort, (Medecine.) ce terme est employé dans la physique du corps humain, pour signifier les mouvemens extraordinaires de la nature, tendant à opérer des effets utiles pour le bien de l'économie animale ; ou à procurer des changemens avantageux, en surmontant, en écartant les résistances qui empêchent l'ordre dans l'exercice des fonctions lésées ; en expulsant ou en corrigeant les causes morbifiques, par la coction & les crises qui la suivent.
C'est sur ce principe, fondé sur l'histoire des maladies exactement recueillie pendant plusieurs siecles, « que la nature a la faculté de faire, & fait réellement des efforts salutaires dans le cours des maladies ; & que les mouvemens en quoi consistent ces efforts, s'operent avec un certain ordre, tant que la puissance qui les produit, conserve la faculté d'agir », in quantùm superest natura sana in corpore ægro. C'est sur ce principe, dis-je, que la plûpart des anciens & des plus célebres medecins d'entre les modernes, qui en ont été convaincus par leurs propres observations, ont établi leur méthode de traiter les maladies. Ils ont subordonné les secours de l'art aux indications que fournit la nature, c'est-à-dire qu'ils ont borné ces secours à seconder les efforts qu'elle employe pour détruire les causes des maladies. Ils ont distingué soigneusement parmi les phénomenes qui ne subsistent constamment que dans le cas de lésion de fonctions, ceux qui ne sont que des efforts salutaires auxquels la cause morbifique donne lieu, mais qu'elle ne produit pas, d'avec les symptomes, qui sont des effets immédiats de cette cause, qui sont par conséquent toûjours nuisibles, qu'il est aussi toûjours nécessaire de faire cesser. Ils ont laissé agir la nature, dans tous les cas où elle a & où elle employe des moyens suffisans pour combattre efficacement les causes morbifiques, par les différens efforts qu'elle fait. Ils n'ont fait que suppléer à son défaut, par les secours propres à lever les obstacles qui rendent ses efforts inutiles ; ils ont secondé, aidé, excité ceux qu'elle peut faire avec avantage, lorsqu'elle a cependant besoin d'être renforcée, d'être réveillée ; ensorte que les effets de l'art ne sont jamais qu'une imitation de la méthode que suit la nature lorsqu'elle se suffit à elle-même, ainsi qu'il arrive dans la guérison d'une infinité de maladies, qu'elle opere sans aucun secours : méthode que le medecin doit connoître avant toutes choses.
La fievre, les spasmes, les convulsions, sont les trois especes de mouvemens extraordinaires auxquels on peut rapporter ceux qui forment les différens efforts que la nature employe pour détruire les diverses causes morbifiques. Ces trois sortes de mouvemens ne doivent cependant être regardés, & ne sont en effet qu'une augmentation, une intensité plus ou moins considérables, diversement combinées, des mouvemens systaltique, tonique, & musculaire, qui sont les agens nécessaires de la vie saine, & de sa conservation ; d'où il suit que par une admirable disposition de la Providence, ce qui paroît un desordre dans l'économie animale, est très-souvent un effet des moyens employés par la nature pour réparer ce desordre.
En effet, la cause de la maladie étant établie, c'est-à-dire la matiere morbifique qui cause la fievre, par exemple, étant formée dans le corps, il est plus nécessaire, par la disposition de la machine, que les efforts de la nature, c'est-à-dire les mouvemens extraordinaires des organes de la circulation du sang, à laquelle cette cause morbifique est opposée ; que ces efforts, dis-je, soient employés, qu'il n'est nécessaire que les alimens étant portés dans l'estomac, il s'excite dans cet organe des mouvemens propres à en procurer la digestion : ensorte que lorsqu'on arrête, qu'on empêche de quelque maniere que ce soit les efforts fébriles, avant que la coction de la matiere morbifique soit faite, on cause un desordre plus réel que n'étoit la fievre elle-même ; & on peut dire de ce desordre qu'il est plus grand dans les secondes voies, que ne seroit dans les premieres celui que l'on y causeroit en suspendant l'ouvrage de la digestion par quelque moyen que ce puisse être.
Tout se passe en mouvemens digestifs dans toutes les parties du corps humain. La chylification, la sanguification, les secrétions & excrétions, sont autant de différentes digestions. Tant que rien ne s'oppose à ces mouvemens & à leurs effets naturels, ils sont modérés, & conformes aux regles de la santé. Dès que ces mouvemens trouvent de la résistance, qui tend à les diminuer ou à les faire cesser, au détriment de l'économie animale, la puissance motrice, par une plus grande dépense de forces, augmente ces mouvemens, les rend plus considérables que dans l'état de santé, à proportion des obstacles à vaincre : dès-lors ce sont des efforts, conamina. Ainsi, comme toutes les différentes digestions (dénomination sous laquelle on peut comprendre, comme il vient d'être dit, toutes les préparations des humeurs animales dans l'état naturel), sont les effets de ces mouvemens ordinaires, de même toutes les différentes coctions (les élaborations, les maturations) des humeurs morbifiques, sont le résultat des mouvemens extraordinaires des efforts, que ces coctions produisent. Tous les efforts de la nature dans les maladies, tendent à opérer des coctions. Voyez Nature, Puissance motrice, Economie animale, Mouvement animal, (Systaltique, Tonique, Musculaire), & Fievre, Spasme, Coction, Crise. (d)
Effort ou Résistance, en Hydraulique, c'est la violence que fait l'eau pour passer dans les endroits trop resserrés des brides, des robinets, soûpapes, coudes, jarrets, fourches ; ce qui occasionne beaucoup de frotemens. (K)
Effort, (Voix.) défaut qui est dans le Chant, le contraire de l'aisance. On le fait par une contraction violente de la glote : l'air poussé hors des poumons s'élance dans le même tems, & le son alors semble changer de nature ; il perd la douceur dont il étoit susceptible, acquiert une dureté fatigante pour l'auditeur, défigure les traits du chanteur, le rend vacillant sur le ton, & souvent l'en écarte.
C'est de tous les défauts qu'on peut contracter dans le chant le plus dangereux, & celui dont on revient le moins dès qu'on l'a une fois contracté. Il ne faut pas même dissimuler que c'est celui vers lequel on a plus de motifs de pencher dans notre chant dramatique ; tels sont les cris au théatre de la comédie françoise.
Le volume, les grandes voix sont à-peu-près tout ce qu'applaudit la multitude ; elle est surprise par un grand son, comme elle est ébranlée par un cri. Les acteurs médiocres crient pour lui plaire, les chanteurs communs forcent leurs voix pour le surprendre.
On reviendra tôt ou tard, en France, de l'erreur des grandes voix ; mais il faut attendre que le chant du théatre ait pris les accroissemens dont il est susceptible. Dès qu'il cessera d'être lourd, il faudra bien qu'on croye qu'il n'y a de vraies voix que celles qui sont legeres. Voyez Récitatif, Legereté. (B)
Effort, (Manége, Maréchallerie.) terme usité parmi nous, & par lequel nous désignons non-seulement le mouvement forcé d'une articulation quelconque, mais l'indisposition qui en résulte, & qui consiste dans une extension violente de quelques-uns des muscles, des tendons & des ligamens de l'article affecté. Cette dénomination qui devroit par conséquent s'étendre à ce que nous entendons par entorse, est néanmoins restrainte aux seuls cas où les reins, les hanches, les jarrets, reçoivent une pareille atteinte ; car ceux qui concernent l'épaule & le bras s'expriment par les mots d'écart, d'entr'ouverture. Voyez Ecart.
Les efforts de reins doivent donc être envisagés comme une extension plus ou moins considerable des ligamens qui servent d'attache aux dernieres vertebres dorsales & aux vertebres lombaires, accompagnée d'une forte contraction de quelques muscles du dos & des muscles des lombes.
Les causes de cette maladie sont toûjours externes ; ainsi une chûte, des fardeaux trop pesans, un effort fait par l'animal, soit en voulant sortir d'un mauvais pas, soit en glissant, soit en sautant dans le manége, & y étant retenu & attaqué à contre-tems, soit en se relevant dans l'écurie même, peuvent l'occasionner.
Les signes auxquels on la reconnoît, se tirent des mouvemens & de la démarche de l'animal. L'effort n'est-il pas violent ? le cheval ressent une peine infinie & une vive douleur en reculant ; sa croupe est bernée, elle chancelle, elle balance quand il trote : mais le mal est-il tel que l'extension ait été extrème ? bien loin qu'il soit libre de reculer, il peut à peine faire quelques pas en avant ; & pour peu qu'on veuille l'y contraindre, son derriere qu'il traîne, fléchit & se montre sans cesse prêt à tomber.
On n'est pas toûjours assûré de remédier radicalement à cette maladie. Les chevaux s'en ressentent long-tems, & même tant qu'ils existent, d'autant plus que dans l'animal qui travaille, le derriere est infiniment plus occupé que le devant. On ne peut donc se flater constamment d'en opérer la guérison entiere, à moins que l'espece du mal soit d'une si petite conséquence, qu'on puisse le regarder comme un simple & leger détour dans les reins.
Ce n'est qu'à l'ignorance des maréchaux que l'on peut rapporter l'idée des efforts des hanches. Lorsque je vois des hommes qui depuis des siecles entiers se laissent conduire par des ouvriers assez téméraires pour vouloir reparer les desordres d'une machine, dont ils ne connoissent ni l'organisation, ni la structure, je ne puis m'empêcher de douter si réellement la pensée n'est pas moins l'apanage de l'humanité que la foiblesse & l'aveuglement. Les hanches sont incontestablement formées par les os des îles ; or les os des îles ou les os innommés sont composés de trois os de chaque côté, c'est-à-dire de l'ileum, de l'ischion, & du pubis. Ces os, exactement distincts dans le poulain, sont tellement unis dans le cheval, qu'ils ne peuvent point se séparer. De plus ils sont joints supérieurement à l'os sacrum appellé par quelques hypostéologistes méprisables l'os de la cariole : celui-ci en forme le milieu, & leur sert comme de clé. Cette jonction est si intime & si étroite, au moyen de nombre de ligamens, & spécialement d'un cartilage intermédiaire, qu'il est de toute impossibilité qu'ils puissent être disjoints ; elle étoit même si nécessaire, que le moindre dérangement auroit notablement nui aux visceres contenus dans le bassin, & qui importent essentiellement à la vie ; rien n'est conséquemment plus absurde que la supposition d'une extension violente & forcée dans cette partie : elle n'a été imaginée que parce que l'on a confondu & que l'on confond encore la cuisse & les hanches. Si l'on avoit observé que le fémur est supérieurement articulé avec ces mêmes os innomminés, on auroit sans doute compris que cette articulation seule est susceptible d'extension ; & dès-lors l'effort auroit été considéré non dans les hanches, mais dans la cuisse.
Il sera causé par une chûte, un écart qui le plus communément se fait en-dehors. Les ligamens capsulaires qui entourent l'article, & qui d'une part sont attachés à la circonférence de la cavité cotiloïde destinée à loger la tête du fémur, & de l'autre à la circonférence du cou de ce même os, ainsi que le ligament rond caché dans l'articulation même, qui d'un côté a son attache à la tête du fémur, & de l'autre part au fond de cette cavité cotiloïde, auront été dans le moment de l'écart (je veux dire dans le tems où l'os s'est extrèmement éloigné de sa situation ordinaire) plus ou moins tiraillés & plus ou moins distendus, selon le plus ou le moins de violence & de promptitude de ce mouvement contre nature. Les muscles mêmes qui les entourent, & qui assujettissent le fémur, tels que le psoas, l'iliaque, le pectiné, le triceps, les obturateurs, les jumeaux, pourront en avoir souffert : il y aura peut-être encore rupture de plusieurs vaisseaux sanguins, de plusieurs fibres, soit musculaires, soit ligamenteuses, & conséquemment perte de ressort & de mouvement dans les unes & dans les autres : ce qui, joint à une douleur plus ou moins vive, symptomes affectés à ces accidens, rend cette maladie très-fâcheuse.
Dans cet état l'animal boite plus ou moins bas ; il semble baisser la hanche en cheminant, & traîne toute la partie lésée. Quelques personnes examinent s'il tourne la croupe en trotant ; mais ce signe est équivoque dans cette circonstance, & n'est univoque que dans celle des efforts de reins.
Celui du jarret ne peut naître que d'une flexion ou d'une extension forcée ; car il s'agit ici d'une articulation par charniere, & conséquemment cette partie n'est capable que de ces deux mouvemens. Les ligamens antérieurs ou postérieurs, le ligament capsulaire & les différens tendons auxquels elle livre un passage, & qui s'y arrêtent, pourront avoir été distendus ; & nous ajoûterons, en ce cas, à toutes les autres causes des efforts dont nous avons parlé, celle qui résulte de la contrainte dans laquelle on n'assujettit que trop souvent les chevaux, dans le travail ou autrement, à l'effet de les ferrer.
L'enflure, la douleur, la claudication, l'action de traîner la jambe, de s'y appuyer foiblement, la chaleur de la partie, sont les symptomes les plus ordinaires de l'affection dont il s'agit.
Souvent aussi la corde tendineuse qui répond au jarret, & qui est connue par tous les maréchaux sous le nom de gros nerf, essuie elle seule un effort. Il faut m'expliquer plus clairement. Le muscle sublime où le perforé s'attache supérieurement au fémur entre les deux condyles au-dessous des jumeaux. Il se termine bien-tôt en un tendon assez fort qui se porte en-dessus, & passe sur le tendon de ces mêmes jumeaux pour gagner la tête ou la pointe du jarret. Là il s'élargit & forme une espece de poulie, qui dans les mouvemens de cette partie, glisse sur cette pointe. Ce que les maréchaux & une multitude de prétendus savans qui nous accablent, appellent gros nerf, est donc une partie composée des tendons dépendans des jumeaux & du sublime : ils forment une espece de corde qui peut être comparée au tendon d'Achille, & qui sera susceptible d'effort toutes les fois qu'il arrivera à ces muscles une contraction assez violente pour produire une rupture ou une forte distension dans les fibres musculaires & tendineuses. Ces accident aura lieu, par exemple, lorsque les mouvemens de l'animal seront d'une véhémence extrème, lorsqu'il éparera avec trop de force, comme aussi dans une falcade précipitée, dans un tems où le cheval, trop assis, sera prêt à s'aculer : dans toutes ces actions également forcées, les fibres portées au-delà de leur état naturel, perdront leur ressort & leur jeu, les filamens nerveux seront tiraillés ; delà l'engorgement & la douleur, engorgement attendu le relachement des parties, douleur ensuite du tiraillement des nerfs, & conséquemment difficulté & quelquefois impuissance dans le mouvement ; ce qui se manifeste encore par l'inspection de la jambe ou du canon qui demeure comme suspendu, & qui ne peut se mouvoir lorsque le cheval range sa croupe.
Les efforts du grasset ne trompent que trop fréquemment ; ils ont souvent été confondus avec les efforts de la cuisse. Ils arrivent plus rarement, & les suites en sont moins funestes que dans d'autres articulations plus serrées & dont les ligamens sont plus nombreux. Ils ne peuvent être occasionnés que par un mouvement particulier & extraordinaire. La rotule, en effet, n'est point articulée avec les os qu'elle recouvre, c'est-à-dire, avec le fémur & avec le tibia ; elle roule, elle glisse, elle est vacillante, & n'est nullement assujettie que par les tendons des muscles extenseurs de la jambe dans lesquels elle est contenue & comme enchâssée ; de sorte que selon leur contraction & selon que ces tendons l'entraînent & la déterminent, elle change aisément de situation & ne peut faire souffrir aucune distension à ces parties : or dans le cas de l'effort dont nous parlons, la rotule ne doit point être envisagée, l'extension violente est seulement dans les fibres des ligamens ou capsulaires ou latéraux, ou dans les fibres mêmes des muscles & des tendons extenseurs : ainsi en rendant à ces fibres & leur ton & leur jeu, l'animal sera bientôt remis. Ce mal s'annonce toujours par le peu de mouvement que l'on observe dans cette partie lorsque le cheval chemine, par la contrainte dans laquelle il est de la porter en-dehors, & par l'obligation où sont les parties inférieures à celle-ci de traîner & de rester en arriere.
En général dans le traitement des efforts, on doit se proposer de ramener les parties lésées à leur ton ; de prévenir l'engorgement des liqueurs dans les tuyaux qui auront souffert de l'extension, de le dissiper, s'il y en a, en facilitant la résolution de l'humeur, & de calmer enfin l'inflammation & la douleur. Les répercussifs sont convenables dès qu'ils sont appliqués sur le champ ; mais ils fixeroient l'humeur & ne pourroient qu'augmenter la douleur & le gonflement, si on les employoit dans le progrès du mal : quant à la saignée elle ne doit jamais être oubliée, & l'on doit ménager prudemment l'usage des émolliens & des résolutifs.
Un simple détour dans les reins peut être guéri par l'eau froide, par de legeres frictions faites avec l'esprit-de-vin, ou l'eau-de-vie & le savon ; mais un véritable effort demande que la saignée soit plus ou moins repétée, & des résolutifs plus forts ; ainsi on frote la partie malade avec l'essence de térébenthine, & l'on charge les reins d'un ciroine, pour me servir des termes de l'art, lequel sera composé de poix blanche, cire neuve, & térébenthine en gomme, parties égales. Souvent la fievre accompagne l'effort : c'est au maréchal à décider sur la multiplication des saignées ; il administrera trois fois par jour des lavemens émolliens, tiendra l'animal au son & à l'eau blanche, lui donnera peu de fourrage, & il terminera la cure par les résolutifs aromatiques, tels que l'origan, le pouliot, la sauge, le romarin, le thim, &c. qu'il fera bouillir dans du gros vin, & dont il lavera le siége du mal plusieurs fois dans la journée, observant alors de faire promener au petit pas de tems en tems l'animal ; & selon les accidens qui auront accompagné celui-ci, on purgera l'animal une fois seulement.
L'effort peut avoir été negligé & mal-traité ; de plus, lorsqu'il a été violent, il est rare que les chevaux n'en ressentent toûjours une impression ; mais les boues & les douches des eaux minérales d'Aix y remédieroient entierement. Voyez Eau envisagée par rapport à ses usages relativement au cheval.
L'effort de la cuisse exige les mêmes soins & les mêmes remedes que celui dont nous venons de prescrire le traitement ; & le ciroine sera appliqué sur l'articulation du fémur avec l'os des hanches, que les maréchaux appellent savamment la noix. Ils y appliquent le feu, ils pratiquent des orties. Voyez Feu, Orties.
L'effort du grasset cede souvent à une saignée, aux résolutifs spiritueux, aromatiques ; & dans le cas où la maladie seroit opiniâtre, on pourroit se conduire par les vûes que nous avons suggérées en parlant des autres.
Celui du jarret mérite beaucoup plus d'attention ; car quelque legers que soient les défauts de cette partie, ils sont toûjours considérables. Un cheval n'est & ne peut être agréable qu'autant que le poids de son corps est contrebalancé sur son derriere, & que ce même derriere supporte une partie du poids de devant & la plus grande charge ; de plus, le mouvement progressif de l'animal n'est opéré que par la voie de la percussion, & la machine entiere ne peut être mûe & portée en avant qu'autant que les parties de l'arriere-main l'y déterminent ; or tout ce qui tendra à les affoiblir & à diminuer la force & le jeu du jarret, qui d'ailleurs & en conséquence de sa structure, est toûjours plus vivement & plus fortement occupé, ne sauroit être envisagé comme un accident médiocre.
Les bains d'eau de riviere lorsqu'on est à portée d'y conduire le cheval sur le champ, & d'autres répercussifs, ne sont pas ici moins nécessaires. On doit saigner pareillement : mais soit que le tendon dont j'ai parlé, soit principalement affecté, soit que l'extension ait eu sur-tout lieu dans les ligamens antérieurs ou postérieurs, dans le ligament capsulaire, &c. il faut scrupuleusement considérer l'état actuel de la partie. Si la douleur & la chaleur sont très-vives, si le gonflement est considérable, s'il est accompagné de dureté, les résolutifs seroient alors plus nuisibles que salutaires. On aura donc d'abord recours aux émolliens, qui relacheront & amolliront les solides & augmenteront la fluidité des liqueurs. Ces médicamens peuvent être employés de plusieurs manieres, ou en bains, ou en cataplasme, ou en onguent. Faites bouillir mauve, pariétaire, althæa, bouillon-blanc, mercuriale, & c. dans suffisante quantité d'eau commune, & bassinez fréquemment la jambe & la partie affligée avec la décoction de ces plantes. Leur application en substance sera plus efficace ; prenez donc leurs feuilles bouillies & réduites en pulpe, fixez-les sur le mal par un bandage convenable, & arrosez de tems en tems l'appareil avec cette même décoction, ou ce qui est encore plus simple, frotez toute la partie avec l'onguent d'althæa. L'inflammation, la douleur étant moindres, & le gonflement ramolli, mêlez les résolutifs aux émolliens ; ajoûtez à la décoction de l'esprit-de-vin, de l'essence de térébenthine d'abord en petite quantité, & ensuite plus abondamment ; faites bouillir avec les plantes relachantes quelques herbes aromatiques ; unissez à l'althæa la térébenthine en gomme ; fortifiez ainsi peu-à-peu les émolliens, & excluez-les enfin pour ne vous servir que des remedes capables d'opérer la résolution. Je pourrois indiquer encore d'autres moyens, mais ceux-ci suffiront lorsque le traitement sera conduit savamment & avec prudence. Ce n'est pas dans l'abondance des recettes que consiste le savoir, mais dans la connoissance du tems précis & de l'ordre dans lequel les médicamens doivent être appliqués. (e)
Étymologie de « effort »
Voy. EFFORCER?; provenç. esfort?; catal. esfors?; espagn. esfuerzo?; port. esforço?; ital. sforzo.
effort au Scrabble
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Informations sur le mot effort - 6 lettres, 2 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.
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Les rimes de « effort »
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Les rimes en oR
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Les citations sur « effort »
- L'ambition n'est pas un vice de petits compagnons, et de tels efforts que les nostres.Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, III, 10
- Pour récolter, il faut semer, patienter, persévérer dans l'effort.Auteur : Aminata Sow Fall - Source : l’Empire du mensonge (2018)
- La Dauphine faisait des efforts touchants, mais visibles, pour être gracieuse, elle adressait un mot à chacun.Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Mémoires d'outre-tombe (1848), Partie 3, Livre 38, Chapitre 1
- Le plus grand effort de ma vie a toujours été de parvenir à désespérer complètement. Il n'y a rien à faire. Il y a toujours quelque chose en moi qui continue à sourire.Auteur : Romain Gary - Source : La Promesse de l'aube (1960)
- Faut comprendre! On vous explique bien trop de choses! Voilà le malheur! Cherchez donc à comprendre! Faites un effort!Auteur : Louis-Ferdinand Destouches, dit Céline - Source : Voyage au bout de la nuit (1932)
- Le mal se fait sans effort, naturellement, par fatalité; le bien est toujours le produit d'un art.Auteur : Charles Baudelaire - Source : Curiosités esthétiques (1868)
- Le plaisir de la langue, c'est de pouvoir la parler sans effort. Or, quand on se refuse au départ l'effort de l'apprendre, on se condamne à parler avec effort toute sa vie.Auteur : Pierre Bourgault - Source : Ecrits polémiques 2. La Culture (1983)
- Peur de l'effort égale peureux sans effort.Auteur : Albert Brie - Source : Le mot du silencieux, Etre ou ne pas être de son temps
- Lorsqu'un méchant fait le bien, on peut juger par un tel effort tout le mal qu'il prépare.Auteur : Antoine Rivaroli, dit Rivarol - Source : Le Petit Almanach de nos grands hommes (1788)
- Car toute cruche, comme dit le sage, a deux anses, et de même tout événement a deux aspects, toujours accablant si l'on veut, toujours réconfortant et consolant si l'on veut; et l'effort qu'on fait pour être heureux n'est jamais perdu.Auteur : Emile-Auguste Chartier, dit Alain - Source : Propos sur le bonheur (1928)
- Et c’est là en effet un des grands et merveilleux caractères des beaux livres (et qui nous fera comprendre le rôle à la fois essentiel et limité que la lecture peut jouer dans notre vie spirituelle) que pour l’auteur ils pourraient s’appeler « Conclusions » et pour le lecteur « Incitations ». Nous sentons très bien que notre sagesse commence où celle de l’auteur finit, et nous voudrions qu’il nous donnât des réponses, quand tout ce qu’il peut faire est de nous donner des désirs. Et ces désirs, il ne peut les éveiller en nous qu’en nous faisant contempler la beauté suprême à laquelle le dernier effort de son art lui a permis d’atteindre. Auteur : Marcel Proust - Source : Sur la lecture
- Mais est-ce qu'il n'est pas pénible de penser que tout l'effort d'une vie individuelle viendra peut-être se perdre dans les alluvions anonymes d'une génération ?Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault, La Belle Saison (1923)
- Pourquoi ne fait-on l'effort de comprendre les autres que lorsqu'ils ne nous gênent plus ? Elle avait tout pour me fournir l'amour qui remplit une vie et nourrit une oeuvre. Mais j'ai cherché ailleurs pour me croire libre.Auteur : Didier Van Cauwelaert - Source : La Vie interdite (1997)
- Reste toi-même, aime ton métier. Tâche d'y réussir brillamment. Mais n'en éprouve aucune vanité. Une seule chose compte, une seule chose est belle : l'effortAuteur : René Barjavel - Source : Ravage (1943)
- La diplomatie est un art qui requiert une si constante dignité, tant de majesté dans le maintien, tant de calme, qu'elle est fort peu compatible avec la précipitation, l'effort, bref avec le travail.Auteur : Jean-Christophe Rufin - Source : L'Abyssin (1997)
- Je fais tous les efforts possibles pour être sec. Je veux imposer silence à mon coeur qui croit avoir beaucoup à dire. Je tremble toujours de n'avoir écrit qu'un soupir, quand je crois avoir noté une vérité.Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : De l'amour (1822)
- Vagues: efforts de la mer pour recoiffer sa frange.Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)
- La conscience n'est peut-être que la sensation d'un effort, un état consécutif à un mauvais travail.Auteur : Remy de Gourmont - Source : Promenades philosophiques (1904-1928)
- Un Pet qui pour sortir a fait un vain effort,
Dans les flancs déchirés reportant sa furie,
Souvent cause la mort
D'un mortel constipé qui touche au sombre bord,
Un Pet à temps laché pourrait sauver la vie.Auteur : Paul Ariès - Source : L'Art de péter (1751) - Quelque effort que l'on fasse à rompre vos beaux noeuds.Auteur : Pierre Corneille - Source : Héraclius, empereur d'Orient (1646), I, 4
- Quand j'étais petite, on me disait: «l'effort porte en soi sa récompense», et j'attendais en effet, après le coup de collier, une sorte de récompense mystérieuse, accablante, une sorte de grâce sous laquelle j'eusse succombé. Je l'attends toujours...Auteur : Sidonie Gabrielle Colette - Source : La vagabonde
- Jamais je ne comprendrai ce qui nous attire dans cet univers si pervers. La beauté, l'espace, l'effort, le danger... une raison d'exister ? Auteur : Emmanuel Cauchy - Source : Docteur Vertical, mille et un secours en montagne (2005)
- Donc, premièrement, permettez-moi d'affirmer ma ferme conviction que la seule chose dont nous devons avoir peur est la peur elle-même — l'indéfinissable, la déraisonnable, l'injustifiable terreur qui paralyse les efforts nécessaires pour convertir la déroute en marche en avant. Lors de chacune des noires heures de notre vie nationale, un franc et vigoureux commandement a rencontré cette compréhension et ce soutien du peuple même qui sont essentiels à la victoire. Et je suis convaincu que de nouveau vous lui donnerez votre soutien en ces jours critiques.Auteur : Franklin Delano Roosevelt - Source : Discours d'investiture de Franklin Delano Roosevelt, le 4 mars 1933
- Loin d'être un effort d'abstraction, comme on le prétend parfois, le passage au monothéisme n'est qu'un élan vers l'abrutissement.Auteur : Michel Houellebecq - Source : Plateforme (2001)
- Il avait fait les foins avant cette conférence, et ce sont les foins qui l'ont tué, car le médecin lui avait défendu tout effort physique.Auteur : Julien Green - Source : Journal, 3 août 1970
Les mots proches de « effort »
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Les synonymes de « effort»
Les synonymes de effort :- 1. concentration
2. attention
3. tension
4. poussée
5. peine
6. difficulté
7. lutte
8. travail
9. entorse
10. foulure
11. luxation
12. lumbago
13. forcing
14. instance
15. insistance
16. prière
17. requête
18. sollicitation
19. pénibilité
20. pression
21. compression
22. impulsion
synonymes de effort
Fréquence et usage du mot effort dans le temps
Évolution historique de l’usage du mot « effort » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot effort dans les textes publiés.
Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.
Une précision sur la définition de Effort ?
Citations effort Citation sur effort Poèmes effort Proverbes effort Rime avec effort Définition de effort
Définition de effort présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot effort sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.
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