Définition de « encolure »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot encolure de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur encolure pour aider à enrichir la compréhension du mot Encolure et répondre à la question quelle est la définition de encolure ?

NOM genre (f) de 3 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|??.k?.ly?) encolure (f)

  • Partie du corps qui s’étend, chez un animal, depuis la tête jusqu’aux épaules et au poitrail. - Ce cheval a l’encolure fine. - Il est chargé d’encolure. - Il a l’encolure d’un cheval anglais, d’un barbe, etc.

  • Même partie chez lhomme. - Il a une forte encolure.

  • (ext) Partie d’un vêtement qui entoure le cou. - L’encolure d’une chemise, d’un pardessus.

  • (fig) (fam) Air, apparence. - Il a l’encolure d’un sot. (-réf-)


    Définitions de « encolure »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ENCOLURE, subst. fém.

    A.? [En parlant des animaux et plus partic. du cheval] Partie du corps entre la tête, le garrot et le poitrail. Caresser, flatter l'encolure; se pencher sur l'encolure :
    1. ... les deux bêtes, courbant leur encolure et frappant en cadence les cailloux qui rebondissaient montèrent au grand galop toute la voie des Mappales... Flaubert, Salammbô,t. 1, 1863, p. 134.
    ? Gagner d'une/de plusieurs encolure(s). L'emporter de la longueur de cette partie du corps. Il est clair que la cravache et l'éperon feront encore gagner un mètre, ou ne serait-ce qu'une encolure, au cheval le plus généreux (Alain, Propos,1931, p. 1005).
    B.? [En parlant d'un homme] Cou, aspect qu'il présente. Je crains bien que l'histoire ne se ressente d'être faite par des gens à encolure de charretier (Goncourt, Journal,1864, p. 30).
    ? P. méton. Partie du vêtement par où passe la tête :
    2. Le peignoir de bain, de tissu éponge également, est souvent composé d'une grande hauteur d'étoffe, froncée à l'encolure sur une bande droit fil ou une cordelière. Lar. mén.1926.
    ? P. ext. [Pour les chemises d'homme] Mesure du tour du cou. Quelle est votre encolure?
    ? P. anal. Il n'y a que mon mignon dans le monde pour avoir un nez d'une telle encolure (Zola, Contes Ninon,1864, p. 261).
    Prononc. et Orth. : [? ?k?ly:?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1554 « isthme » (Amyot, Trad. de Diodore, XI, 3 ds Hug.) ? 1771, Trév.; 2. 1580 « en parlant de certains animaux, cou » (Montaigne, Apologie de Raimond Sebond, éd. A. Thibaudet, II, XII, p. 535 : l'ancoleure des chameaux et des austruches); 3. 1611 « apparence générale d'une personne » (Cotgr.); 4. 1826 « dégagement d'un vêtement » (Mozin-Biber); 5. 1826 mar. (ibid.). Dér. de col*; préf. en-*; suff. -ure*. Fréq. abs. littér. : 184. Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 408.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    encolure \??.k?.ly?\ féminin

    1. (Hippologie) Partie du corps qui s'étend, chez un animal, depuis la tête jusqu'aux épaules et au poitrail.
      • Bientôt le Sultan arrive; les tambours battent, les clairons sonnent aux champs; les fantassins présentent les armes et les cavaliers s'inclinent sur l'encolure de leurs chevaux en criant. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 119)
      • Les femmes « youyoutèrent » à gorge déployée, et nous échangeâmes congratulations et compliments, l'un flattant l'encolure du mulet, notre héros, l'autre exagérant les mérites du conducteur bédouin. (Évelyne Berriot-Salvadore, La Méditerranée et ses cultures, éditions du Cerf, 1992, page 184)
    2. (Figuré)
      • On sait que Geffroy a publié une sorte d'encyclopédie des musées d'Europe, qui est le plus beau, le plus complet et le meilleur des cicérones de notre temps, battant, à cent encolures, tous les ouvrages similaires. (Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux/Au temps de Judas, Grasset, 1920, réédition Le Livre de Poche, page 361)
    3. (Anatomie) Même partie chez l'humain.
      • C'est un bel homme bien en chair, élégant en effet, quoique de massive encolure, avec de larges épaules, des joues pleines, de beaux yeux noirs caressans. (Ernest Duvergier de Hauranne, Huit mois en Amérique, Revue des deux mondes, Vol. 2005, 1866, page 495)
    4. (Par extension) (Couture) Partie d'un vêtement qui entoure le cou.
      • L'encolure d'une chemise, d'un pardessus.
    5. (Figuré) (Familier) Air, apparence.
      • Il a l'encolure d'un sot.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ENCOLURE. n. f.
    Partie du corps qui s'étend, chez un animal, depuis la tête jusqu'aux épaules et au poitrail. Ce cheval a l'encolure fine. Il est chargé d'encolure. Il a l'encolure d'un cheval anglais, d'un barbe, etc. Il se dit aussi des Hommes. Il a une forte encolure. Il désigne, par extension, la Partie d'un vêtement qui entoure le cou. L'encolure d'une chemise, d'un pardessus. Il se dit figurément et familièrement de l'Air, de l'apparence. Il a l'encolure d'un sot.

    Littré

    ENCOLURE (an-ko-lu-r') s. f.
    • 1Nom que l'on donne au cou du cheval et des autres mammifères. Une tête de barbe, avec l'étoile nette, L'encolure d'un cygne, effilée et bien droite, Molière, Fâch. II, 6. ?Deux bons chevaux de pareille encolure, Boileau, Sat. x. Une belle encolure doit être longue et relevée et cependant proportionnée à la taille du cheval, Buffon, Cheval.

      L'encolure du cheval est rouée lorsqu'elle affecte dans toute la longueur de son bord supérieur une courbe bien prononcée?; on la dit encolure de cygne lorsque la courbure se fait remarquer seulement vers la tête. Encolure de cerf ou encolure renversée, celle qui, au bord inférieur, a une convexité qui en relève l'extrémité supérieure de telle sorte que l'animal porte au vent. Un excès de développement dans ce bord supérieur de l'encolure l'entraîne de côté, et constitue l'encolure penchée. Encolure fausse, encolure qui ne s'unit pas d'une manière insensible avec les épaules et le poitrail?; dans le cas contraire, elle est dite bien sortie, Dict. général de méd. et de chir. vétér.

    • 2 Familièrement. La tournure, la façon d'être d'une personne. C'est un dieu, je le connais à son encolure?, Scarron, Gigant. ch. IV, dans LEROUX, Dict. com. D'assez belle encolure et de plus mon cousin, Th. Corneille, Bertr. de Cigarral, v, 12. Je vois devant notre maison Certain homme dont l'encolure Ne me présage rien de bon, Molière, Amph. I, 2.

      Avoir l'encolure de, avoir l'air, l'apparence de? Avoir l'encolure d'un fripon. Elle?! elle n'en fera qu'un sot, je vous assure? Je dis qu'il en a l'encolure, Molière, Tart. II, 2. D'un censeur de plaisirs ai-je fort l'encolure?? Molière, l'Étour. I, 2. Saumery avait toute l'encolure d'un maître à écrire, et toujours mis comme s'il l'eût été, Saint-Simon, 71, 170.

      On dit dans un sens analogue?: être d'encolure à. Vous êtes d'encolure à vouloir un peu mieux, Corneille, le Ment. I, 1.

    • 3 Terme de tailleur. Le dégagement de l'habit autour du cou.
    • 4 Terme de marine. Hauteur du milieu de chaque varangue, tribord et bâbord, au-dessus de la râblure de la quille.

      Épaisseur que la pièce de construction appelée courbe peut avoir au point de jonction de ses branches.


    HISTORIQUE

    XVIe s. L'encoleure [isthme] de ceste peninsule, Lanoue, 433. Vouloient tous que l'on se retirast au Peloponese, et que l'on assemblast toutes les forces de la Grece au dedans de l'encoleure d'iceluy, Amyot, Thémist. 17. L'encoleure des chameaux et des austruches, je la trouve encores plus relevée et droicte que la nostre, Montaigne, II, 202.

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    Encyclopédie, 1re édition

    ENCOLURE, s. f. (Man. Maréchall.) partie du corps du cheval qui répond à celle que dans l'homme nous désignons par le terme de cou.

    Elle donne à l'animal dans son avant-main, des graces, de la beauté & de l'agrément, lorsqu'elle monte dès sa sortie du garrot ; qu'elle s'éleve jusqu'à la tête en diminuant imperceptiblement, & en se contournant à mesure qu'elle en approche, & que sa partie inférieure descend jusqu'au poitrail en forme de talud.

    L'encolure est dite & appellée fausse, lorsque cette même partie inférieure ne montre aucune obliquité & tombe à-plomb ; renversée, quand le contour, l'arc ou la rondeur se trouvent en-dessous ; & penchante, si sa partie supérieure tombe & se deverse d'un côté ou d'un autre.

    Les encolures renversées sont semblables à celles des cerfs ; elles ne partent point directement du garrot, elles semblent naître d'une espece d'enfoncement vulgairement nommé coup de hache, & ne donnent pas moins au cheval la facilité de s'armer ou de s'encapuchonner, que celles qui sont trop roüées, c'est-à-dire dont la rondeur à leur partie supérieure est trop considérable & trop marquée.

    Les encolures penchantes sont ordinairement trop chargées de chair près de la criniere, où elles devroient être tranchantes, & c'est le poids de cette chair qui occasionne leur deversement & leur chûte. Nous voyons ce défaut dans la plûpart des chevaux entiers d'un certain âge.

    Quant à l'épaisseur & à la longueur de cette partie, on doit desirer qu'elles soient en proportion avec le total de la machine. Voyez Proportions.

    Sa bonne ou mauvaise conformation décide des qualités que l'on recherche dans le cheval. L'encolure est-elle molle & effilée ? sa foiblesse influe tellement sur sa bouche, que l'animal ne pourra soûtenir un appui ferme ; il bégayera sans cesse, il battra fréquemment à la main : est-elle courte, épaisse & chargée ? il pesera inévitablement, & il sera infiniment plus difficile de l'amener au pli dans lequel on voudra le mettre. Les barbes, les jumens & les chevaux d'Espagne nous font communément souhaiter un peu plus d'épaisseur dans leur encolure ; celle de ces derniers diminue visiblement à mesure qu'ils vieillissent.

    Les premieres leçons que l'on doit donner à tout cheval que l'on entreprend, ne tendent véritablement qu'à le déterminer & à le résoudre. Vainement néanmoins auroit-il acquis l'habitude d'embrasser le terrein franchement & sans contrainte, si l'on ne s'attache ensuite à le dénoüer entierement, en mettant insensiblement en jeu toutes ses parties, & en les sollicitant à tous les mouvemens qui leur sont possibles. Les moyens de les accomplir ont été accordés à l'animal par la nature même ; mais elle a pour ainsi dire réservé à l'exercice & à l'art, le droit de lui en procurer la liberté & la facilité, & c'est cette liberté & cette facilité qui constituent ce que nous appellons proprement la souplesse.

    Il suffit de considérer d'une part la proximité de l'encolure & de la tête du cheval, & de l'autre les attaches & les usages des muscles divers qui concourent à leurs actions, pour être convaincu de leur étroite correspondance & de leur intimité mutuelle & réciproque. On ne voit presqu'aucun de ces instrumens destinés à abaisser, à fléchir, à étendre, à élever, à mouvoir latéralement & semi-circulairement la tête, qui ne se propagent & qui n'aboutissent par l'une de leurs extrémités dans une multitude de points différens du cou du cheval ; j'en apperçois même plusieurs de ce même cou qui, lorsqu'ils en operent l'extension, contribuent en même tems à certains mouvemens de la tête. Dans cet état, il n'est pas permis de douter que l'aptitude & l'aisance avec lesquelles l'encolure se prêtera dans tous les sens divers, aideront incontestablement à la juste position de cette partie, à la franchise & à la sûreté de la bouche, & conséquemment à l'exacte précision des effets des renes.

    De toutes les portions extérieures & mobiles du corps de l'animal, l'encolure est aussi la premiere que nous devons tenter d'assouplir. Je dis la premiere ; car tout homme digne du nom d'homme de cheval, doit être persuadé par l'expérience autant que par la théorie, de l'indispensable nécessité d'opérer successivement & séparément sur chacune d'elles. La plûpart des déréglemens & des desordres auxquels nombre de chevaux s'abandonnent, n'ont d'autre source en effet que l'indiscrétion & la profonde ignorance du cavalier qui agit indifféremment, sans distinction, sans choix, sans ordre & sans mesure, & qui confondant toutes les parties ensemble, exige d'elles une union & une harmonie dont elles ne peuvent être parfaitement capables qu'autant qu'elles y ont été préalablement disposées & préparées en particulier, & que la souplesse des unes & des autres a prévenu l'accord dans lequel il s'efforce inutilement de les mettre.

    Supposons d'abord qu'ensuite des différentes opérations d'une main également ferme, douce & active, le cavalier soit déjà parvenu, dans une allure tranquille & en quelque maniere écoutée, à déterminer l'encolure, selon la nature de l'animal, à des mouvemens de flexion ou d'extension, tels qu'il a dû les lui suggérer pour commencer à se placer, & pour reconnoître l'appui (voyez Placer, voyez Tête), il ne me restera à examiner ici que les moyens de consommer l'ouvrage, & d'assouplir entierement cette partie, en lui imprimant les autres actions qui lui sont permises, c'est-à-dire en la dirigeant dans le sens des flexions latérales, qui ne sont autre chose que ce que nous entendons dans nos manéges par le terme de plis.

    Ces actions imprimées par la voie de la force, lorsqu'on employe à cet égard le caveçon, n'en demandent aucune de la part du cavalier, qui pour y parvenir n'a recours qu'à la puissance de la bride ; elles ne doivent être produites au contraire que conséquemment à la subtilité & au tempérament de la main savante qui travaille, & nous avons dès-lors l'avantage, non-seulement d'inspirer à l'animal une sorte de goût pour le pli auquel nous l'invitons, mais de l'amener enfin à une position réguliere, agréable, & très-différente d'une attitude toûjours fausse, quand elle n'est dûe qu'à la contrainte & à la violence.

    Il est certain que les effets des renes portés sur le champ jusqu'au point d'opérer le mouvement latéral dont il s'agit, falsifieroient par une impression trop vive, l'appui que ce même mouvement justement & peu-à-peu incité, facilite & perfectionne, & exciteroient le cheval à se roidir ou à ne céder qu'imparfaitement. Ils ne doivent donc point se manifester d'abord au-delà de la tête ; & tout ce que l'on doit en desirer & en attendre dans les commencemens, se borne à mouvoir cette partie ; de maniere que sans abandonner la ligne perpendiculaire qu'elle décrit, & sans fausser cette ligne par l'obliquité la plus legere, elle puisse être détournée de côté & d'autre, & fixée de façon que l'animal soit libre dans sa marche d'entrevoir le dedans.

    Son intelligence une fois frappée du souhait & de la volonté du cavalier, & l'habitude de cheminer ainsi étant acquise, il est tems que ces mêmes effets s'exercent sur l'encolure déjà émûe, s'il m'est permis d'user de cette expression, par la premiere action consentie ; mais si l'on vouloit, aussi-tôt après ce consentement gagné, vaincre tout-à-coup encore l'inflexibilité du cou, en négligeant inconsidérément d'observer les degrés divers par lesquels on doit successivement passer pour le conduire au période de souplesse auquel il importe nécessairement de le résoudre, il n'est pas douteux que l'on s'exposeroit également à la résistance de l'animal, & même à la perte totale du fruit de la premiere opération.

    Il seroit assez difficile de déterminer en général la mesure précise du pli à suggérer, parce qu'elle varie selon la structure des chevaux, & selon la conformation de l'encolure. Elle peut être néanmoins connue relativement à chacun d'eux en particulier ; car il est constant que dès que l'effet de la main du cavalier qui agit avec connoissance & en suivant les gradations, c'est-à-dire en augmentant toûjours imperceptiblement la flexion, se transmet jusque sur l'épaule & l'entreprend, cette mesure est outre-passée.

    Il faut cependant faire attention à la direction de la rene qui opere.

    Imaginons, pour nous rendre plus intelligibles, que notre intention est de plier la tête ou l'encolure à droite : la rene de ce côté doit effectuer le pli. 1°. J'en proportionnerai la force au plus ou moins de sensibilité de l'animal : 2°. dès que je m'appercevrai que la résistance est à un certain point, je céderai, pour reprendre aussi-tôt après que j'aurai rendu, afin de ne pas endommager la bouche par une opposition indiscrete : 3°. j'accompagnerai l'action de ma main, s'il en est besoin, d'une legere action de ma jambe droite, qui, en chassant la partie droite de l'arriere-main seulement en-avant, & non de côté, invitera l'animal à se prêter avec plus d'aisance : 4°. je tempérerai l'effet de ma rene droite par l'effet de ma rene gauche, que je modérerai de maniere qu'elle ne nuise point à mon dessein ; & je ne la laisserai point absolument oisive, dans la crainte que la puissance de la premiere n'étant point contre-balancée, elle ne détermine la tête dans le sens oblique & défectueux dont j'ai parlé : 5°. la direction de cette même rene gauche sera mixte ; c'est-à-dire qu'en même tems que je lui imprimerai une foible tension, par le port insensible de ma main à moi, je la croiserai imperceptiblement du côté de dedans, pour maintenir d'une part, ainsi que je viens de le dire, la tête dans son à-plomb, & pour aider à seconder de l'autre le port de cette même partie & de l'encolure à droite : 6°. enfin la direction de ma rene droite sera telle, que dans sa tension elle répondra toûjours, dans le plan incliné qu'elle décrit, directement à la branche qu'elle meut, sans se détourner de la ligne, ou sans être croisée ; parce que dès que l'animal est dans le pli, pour peu qu'elle soit portée en-dehors, elle opere sur son épaule, & ne le met pas moins dans une sujétion qui le révolte, si le cou n'est point suffisamment assoupli, qu'une flexion trop excessive & trop outrée.

    Quelqu'efficaces que soient les unes & les autres des aides que je viens de détailler, il s'agit néanmoins de distinguer encore celles qui conviennent aux diverses especes de chevaux. Ceux qui se plient avec le plus de facilité, communément s'encapuchonnent ; on les desarmera en éloignant la main du corps, & par le moyen des deux renes ensemble. Il en est d'autres, & le nombre en est considérable, qui dans cette attitude pesent ou tirent, s'abaissent sur le devant, ou portent bas. Le premier de ces défauts est le plus souvent occasionné par le cavalier, qui ne cesse de tenir le cheval asservi, tandis qu'il devroit toûjours rendre subtilement aussi-tôt qu'il l'a soûmis au pli ; & reprendre doucement & moëlleusement, au moment où l'animal tente d'en sortir : c'est très-fréquemment aussi la contrainte de la main, plûtôt que la contrainte de la situation dans laquelle, lorsque nous soulageons savamment les barres, le cheval semble même se plaire, qui fait naître en lui l'aversion & la répugnance qu'il témoigne pour cette action. Les chevaux qui portent bas, doivent être travaillés sur les lignes droites, & peu exercés sur les cercles ; & l'on peut encore imputer au cavalier cette position desagréable, puisqu'il étoit en son pouvoir de s'y opposer & de la prévenir, en dirigeant l'effet de ses renes en-avant, & en relevant l'animal par le secours & par l'action répetée de celle de dehors. Enfin il en est qui montrent beaucoup plus de liberté à une main qu'à l'autre : ceux-là demandent un travail plus constant sur la main qui leur est plus difficile.

    Du reste je ne prononcerai point ici entre les écuyers qui prétendent qu'il suffit d'amener le bout du nez du cheval en-dedans, & ceux qui soûtiennent que le pli ne sauroit être trop considérable. Les premiers sont sans doute peu éclairés sur les avantages qui résultent de la souplesse de l'encolure, & ne devroient pas ignorer que qui peut le plus, peut le moins ; & les seconds n'ont jamais apparemment connu ce milieu si difficile à saisir en toutes choses, & d'où dépendent dans notre art la justesse, la finesse, & la grace de l'exécution. (e)

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    Étymologie de « encolure »

    En 1, et col.

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     Dérivé de col, avec le préfixe en- et le suffixe -ure ? voir accolure.
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    ENCOLURE, subst. fém.
    Étymol. et Hist. 1. 1554 « isthme » (Amyot, Trad. de Diodore, XI, 3 ds Hug.) ? 1771, Trév.; 2. 1580 « en parlant de certains animaux, cou » (Montaigne, Apologie de Raimond Sebond, éd. A. Thibaudet, II, XII, p. 535 : l'ancoleure des chameaux et des austruches); 3. 1611 « apparence générale d'une personne » (Cotgr.); 4. 1826 « dégagement d'un vêtement » (Mozin-Biber); 5. 1826 mar. (ibid.). Dér. de col*; préf. en-*; suff. -ure*.

    encolure au Scrabble


    Le mot encolure vaut 10 points au Scrabble.

    encolure

    Informations sur le mot encolure - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot encolure au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    encolure

    Les rimes de « encolure »


    On recherche une rime en YR .

    Les rimes de encolure peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en yR

    Rimes de assurent      Rimes de hachure      Rimes de coiffure      Rimes de demi-mesures      Rimes de emboîtures      Rimes de mesures      Rimes de murmure      Rimes de tigrure      Rimes de vide-ordures      Rimes de couverture      Rimes de transfigure      Rimes de montures      Rimes de brasure      Rimes de effilochure      Rimes de chevelures      Rimes de parjures      Rimes de rassure      Rimes de bordures      Rimes de désinvolture      Rimes de défigurent      Rimes de assures      Rimes de candidatures      Rimes de pressures      Rimes de hures      Rimes de emplanture      Rimes de grivelures      Rimes de température      Rimes de injure      Rimes de vêtures      Rimes de encoignure      Rimes de eurent      Rimes de surs      Rimes de glaçures      Rimes de tachetures      Rimes de dorures      Rimes de bariolures      Rimes de pourritures      Rimes de berlures      Rimes de nature      Rimes de raclures      Rimes de manufacture      Rimes de murmure      Rimes de mur      Rimes de meurtrissure      Rimes de écorchure      Rimes de sures      Rimes de obscur      Rimes de surent      Rimes de ligures      Rimes de furent     

    Mots du jour

    assurent     hachure     coiffure     demi-mesures     emboîtures     mesures     murmure     tigrure     vide-ordures     couverture     transfigure     montures     brasure     effilochure     chevelures     parjures     rassure     bordures     désinvolture     défigurent     assures     candidatures     pressures     hures     emplanture     grivelures     température     injure     vêtures     encoignure     eurent     surs     glaçures     tachetures     dorures     bariolures     pourritures     berlures     nature     raclures     manufacture     murmure     mur     meurtrissure     écorchure     sures     obscur     surent     ligures     furent     


    Les citations sur « encolure »

    1. Bizarrerie anatomique: on ne trouve plus l'oreille de ses contemporains sans flatter d'abord leur encolure.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    2. O toison, moutonnant jusque sur l'encolure! - O boucles! O parfum chargé de nonchaloir! - Extase! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure - Des souvenirs dormant dans cette chevelure, - Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir!

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Sans référence


    3. Les gens qui possèdent une encolure de taureau et une mandibule de dogue mettent tout leur personnage dans la nuque et dans la mâchoire.

      Auteur : Georges Duhamel - Source : Vie et aventures de Salavin (1920-1932)


    4. O toison, moutonnant jusque sur l'encolure!
      O boucles! O parfum chargé de nonchaloir!


      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), XXIII - La chevelure


    5. Il portait haut sur son encolure musculeuse un buisson de vingt-quatre andouillers distribués aussi régulièrement que les nervures d'un cristal de glace.

      Auteur : Michel Tournier - Source : Le Roi des Aulnes (1980)


    Les citations sur encolure renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot encolure en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « encolure »

    EncadastrerEncadrerEncagé, éeEncagerEncaissant, anteEncaisseEncaissé, éeEncaissementEncaisserEncanEncanaillé, éeEncanaillerEncapuchonné, éeEncapuchonnerEncaquerEncartEncartageEncarterEncastelé, éeEncastrerEncataloguerEncaverEnceindreEnceint, einteEnceinteEnceinteEncellulementEncensEncensementEncenserEncenseurEncensoirEncerclerEnchaîné, éeEnchaînementEnchaînerEnchaîneurEnchaînureEnchanté, éeEnchantementEnchanterEnchanteur, eresseEnchaperonnementEnchaperonnerEnchargerEnchâssé, éeEnchâssementEnchâsserEnchatonnerEnchâtre

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    Les synonymes de « encolure»

    Les synonymes de encolure :

      1. collet
      2. lacet
      3. cou
      4. col

    synonymes de encolure

    Fréquence et usage du mot encolure dans le temps


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