La définition de Fusil du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Fusil
Nature : s. m.
Prononciation : fu-zi ; l'l ne se prononce jamais ; au p
Etymologie : Ital. focile, fucile ; du lat. focus, feu, foyer (voy. ).
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de fusil de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec fusil pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Fusil ?
La définition de Fusil
Petite pièce d'acier avec laquelle on bat la pierre à feu pour allumer l'amadou.
Toutes les définitions de « fusil »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Petite pièce d'acier avec laquelle on bat un silex pour en tirer du feu. Battre le fusil. Mousquet à fusil se disait autrefois par opposition à Mousquet à mèche. En ce sens il a vieilli, mais il reste usité dans cette locution, Pierre à fusil. Il se dit également de la Pièce d'acier qui couvrait le bassinet de certaines armes à feu, et contre laquelle donnait le silex qui était au chien. Fusil d'arquebuse. Fusil de pistolet. Arquebuse à fusil. Pistolet à fusil. On dit aujourd'hui Batterie. Il se dit, par extension, d'une Arme à feu portative qu'on tire en l'épaulant, et munie d'un mécanisme dont le mouvement de percussion enflamme la poudre renfermée dans le canon. Il le tua d'un coup de fusil. Tirer des coups de fusil. Le calibre d'un fusil. Fusil rayé. Fusil se chargeant par la culasse. Fusil à deux coups. Fusil de chasse. Charger un fusil. La crosse, le canon, la baguette d'un fusil. Fusil mitrailleur. Mettre la baïonnette au fusil. Fig. et fam., Être couché en chien de fusil, Être couché sur le côté, les jambes fortement repliées. Fusil à vent, Espèce de fusil dans lequel la balle est chassée par de l'air comprimé. Par extension, Un bon fusil, un grand fusil, Un habile tireur. Il se dit encore d'un Morceau de fer ou d'acier qui sert à aiguiser les couteaux.
Littré
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1Petite pièce d'acier avec laquelle on bat la pierre à feu pour allumer l'amadou.
Boirude ?Les arrête, et, tirant un fusil de sa poche, Des veines d'un caillou qu'il frappe au même instant, Il fait jaillir un feu qui pétille en sortant
, Boileau, Lutr. III.Il s'en fut à tâtons chercher le fusil qu'il fit semblant de battre
, Rousseau, Ém. II.Boîte dans laquelle on met le morceau d'acier, la pierre, l'amadou et les allumettes.
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2Pièce d'acier qui recouvre le bassinet d'une arme à feu et contre laquelle frappe la pierre de la batterie. Arquebuse à fusil.
Il sert aussi à désigner toute la platine du fusil.
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3 Par extension, arme à feu longue de plusieurs pieds et portative. Fusil de chasse. Fusil à un coup, à deux coups. Se promener le fusil sur l'épaule.
Fusil de munition, fusil de gros calibre qui est arme ordinaire de l'infanterie, et auquel s'adapte une baïonnette.
Les doigts de beaucoup d'autres [soldats] gelèrent sur le fusil qu'ils tenaient encore, et qui leur ôtait le mouvement nécessaire pour y entretenir un reste de chaleur et de vie
, Ségur, Hist. de Nap. IX, 11.Fusil à percussion, fusil dont le chien, fait en forme de marteau, frappe sur un grain de poudre fulminante qui enflamme la charge.
Dans le principe, on le nomma fusil à piston, parce que le marteau frappait sur un piston qui comprimait la matière fulminante et l'enflammait contre la paroi de l'arme
, Legoarant ?Fusil de rempart, sorte de fusil plus long que le fusil ordinaire et portant beaucoup plus loin.
Fusil à vent, autrefois canne à vent, instrument fait en forme d'un fusil ordinaire, mais où la balle est chassée par l'action de l'air fortement comprimé dans un réservoir en fonte ou en cuivre contenu dans la crosse.
Terme de physique. Fusil électrique, le pistolet de Volta.
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4Morceau de fer ou d'acier pour aiguiser des couteaux. Les bouchers portent ordinairement le fusil pendu à la ceinture.
Pierre à aiguiser les outils de menuisier, fabriquée sur les bords du Rhône.
HISTORIQUE
XIIIe s. Le fusil à aiguiser l'ostil
, De Laborde, Émaux, p. 320.
XIVe s. Si tu veulx faire bonne esche [amadou] pour alumer du feu au fusil
, Ménagier, II, 5.
XVe s. Quatre grans estendars sur chascuns desquels avait un grand fusil et la pierre qui y appartient, avec plusieurs flambes et estincelles selon la divise de Monseigneur
, De Laborde, Émaux, p. 320. Mais ainçois que ils [les Écossais] pussent venir au feu, ils eurent trop de peine?; et toutefois de fusils [charbon tendre] et de secs bois ils en firent tant que ils en eurent assez en plusieurs lieux
, Froissart, II, II, 17.
XVIe s. Injuste amour fusil [brandon] de toute rage, Que peut un c?ur soumis à ton pouvoir??
Ronsard, 16. ?Prit un fuzil et frayant à maints coups Le dos du fer encontre les caillous
, Ronsard, 642.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
FUSIL.Fusil se chargeant par la culasse, fusil dans lequel la culasse présente une partie mobile dont le jeu permet de mettre immédiatement la cartouche en place, sans avoir à l'introduire par la bouche. Il y en a un très grand nombre de systèmes?: le fusil ou l'amusette du maréchal de Saxe, le fusil de Chaumette, le fusil de Montalembert, etc.
Fusil à aiguille, voy. AIGUILLE au Supplément.
Fusil de rempart, arme portative de gros calibre, destinée à être tirée en prenant appui sur la plongée des ouvrages de fortification?; elle se charge par la culasse. Le fusil de rempart rayé a reçu aussi le nom de grosse carabine.
Fusil double, fusil portant deux canons brasés ensemble.
Fusil brisé, fusil composé de deux parties qui se réunissent au tonnerre en se vissant l'une dans l'autre?; on les dévisse pour charger.
Fusil tournant, voy. TOURNANT.
Fusil revolver, fusil présentant une disposition analogue à celle des revolvers.
Fusil à magasin, voy. MAGASIN.
Fusil à percussion, voy. PERCUSSION.
Fusil à silex, fusil qui parut pour la première fois dans l'armée française en 1670?; on y met le feu à l'aide d'une platine dite à la miquelet (voy. MIQUELET).
Fusil-pendule, voy. PENDULE.
Pierre à fusil, voy. PIERRE, n° 4.
Il ne fallait pas embellir sa triste chaumière pour ne pas se voir réduit quelque jour à aller à la chasse au pain avec un fusil de toile, Lett. du P. Duchêne, 151e lettre, p. 3.
Encyclopédie, 1re édition
FUSIL, s. m. c'est dans l'Art militaire, une arme à feu, qui a succédé à l'arquebuse & au mousquet, montée ainsi que ces deux armes sur un fust de bois qui est ordinairement de noyer.
Outre la monture du fusil dans laquelle on comprend la baguette, on distingue dans cette arme la platine & l'équipage.
La platine est une plaque de fer d'environ cinq pouces de longueur, placée à l'extrémité du canon vers sa culasse, à laquelle sont attachées les différentes pieces qui servent à tirer le fusil.
Ces pieces sont un grand ressort en-dedans de la platine, une noix & bride sur le chien avec sa mâchoire ; une vis au-dessus, le bassinet, une batterie qui couvre ce même bassinet, & un petit ressort qui le fait découvrir & recouvrir.
Le chien tient à la platine par le moyen d'une vis. Son extrémité en-dehors forme une espece de gueule dans laquelle est retenue fixement une pierre à fusil, par le moyen d'une grande vis. La partie supérieure de cette gueule est appellée la mâchoire du chien. Le bassinet est un petit bassin posé en saillie sur la platine, vis-à-vis la lumiere ou la petite ouverture faite au canon pour mettre le feu à la poudre dont il est chargé. La batterie est disposée en espece d'équerre, dont une branche couvre le bassinet, & l'autre se présente à-peu-près parallelement au chien.
Lorsque le chien est tendu, ou ce qui est la même chose, lorsque le fusil est bandé, & qu'on veut le tirer, on lâche la détente qui est sous la platine, ce qui fait tomber avec force sur la batterie le chien armé de sa pierre. Cet effort fait mouvoir la batterie, & lever sa branche qui couvre le bassinet ; & comme la pierre fait feu en même tems sur la partie de la batterie qui lui est opposée, elle allume la poudre du bassinet, laquelle communique le feu à la charge du fusil, & fait ainsi partir le coup.
Les platines du mousqueton, du pistolet, &c. sont composées des mêmes pieces que celles du fusil.
L'équipage du fusil est composé du talon, qui est une espece de plaque de fer qui couvre le bout de la crosse ; de l'écusson, qui est une piece de fer qui embrasse la clé des portes-baguette ; de la soûgarde avec sa détente, qui sert à lâcher le ressort du chien, &c.
Les fusils ont commencé à être généralement établis dans les troupes vers l'année 1704. Avant cette époque il n'y avoit que les grenadiers des bataillons qui en fussent armés, à l'exception néanmoins du régiment des fusiliers, créé en l'an 1671, qui fut dès lors attaché au service de l'artillerie. Tous les soldats eurent des fusils à la place des mousquets, qui étoient alors en usage dans tous les corps d'infanterie. Les fusiliers outre l'épée, furent aussi armés d'une bayonnette ; c'est le premier corps dont les soldats ayent été ainsi armés. Ce régiment est aujourd'hui royal artillerie. Quant aux raisons qui firent quitter les mousquets pour prendre les fusils, voyez Mousquet. (Q)
De la portée du fusil. Pour connoître ce qu'on doit appeller la portée d'une arme à feu, il faut considérer 1°. la ligne droite par laquelle on voit l'objet vers lequel on veut porter la balle ou boulet, laquelle s'appelle ligne de mire ; 2°. une autre ligne droite, qui représente l'axe qu'on peut supposer au calibre ou cylindre de l'arme, & que j'appellerai ligne de tire ; 3°. la ligne que décrit le globe qui est lancé par la poudre hors le calibre de l'arme, vers le but qu'on se propose de frapper.
Fusil à portée de but en blanc. Si la ligne de tire se trouvoit parallele avec la ligne de mire, jamais la balle ou boulet ne pourroit arriver qu'au-dessous du but ; car à chaque instant après sa sortie, la balle ou boulet s'éloigne de la ligne de tire, & tend à se rapprocher vers la terre ; aussi la ligne de mire & la ligne de tire, sont-elles sécantes entre elles dans toutes les armes à feu, & la ligne courbe que décrit le boulet coupe d'abord la ligne de mire, s'éleve au-dessus, & redescend ensuite la recouper : le point où la ligne courbe que décrit le boulet, recoupe la ligne de mire, est la portée de l'arme à feu, le but en blanc. Ce point est plus ou moins éloigné, à proportion de l'amplitude de l'angle que forment entre elles la ligne de mire & la ligne de tire & en raison de la force qui chasse le boulet, de sa masse, de son volume, de sa densité, & de celle du milieu qu'il traverse, & de la longueur du calibre.
Soit supposé le canon d'un fusil épais de quatre lignes à sa culasse, d'une ligne à sa bouche, qu'il ait quatre piés de long, que le calibre soit de six lignes, la ligne de tire & celle de mire se couperont à quatre piés au-delà de la bouche du fusil, & l'angle que les lignes de mire & de tire fermeront en se rencontrant, sera de 0d, 10 ou 15? ; la balle montera au-dessus de la ligne de mire, formant à bien peu de chose près, le même angle ; donc à douze piés au-delà de la bouche du canon, elle sera sept lignes environ au-dessus de la ligne de mire. Pour calculer à quel endroit on doit trouver le point du but en blanc, il faut d'abord faire abstraction de la force d'inertie, centripete, ou pesanteur de la balle ou boulet, & calculer l'élévation que prend la ligne de tire au-dessus du point vers lequel on vise, eu égard au plus ou moins d'éloignement de ce but, estimer la vîtesse à parcourir l'étendue supposée, & diminuer sur l'élévation reconnue l'attrait occasionné par sa masse, & ce par les calculs des masses & des vîtesses, &c.
Soit supposé, que pour parcourir cent toises le globe soit 0? x? x?, &c. que la ligne de mire (suivant l'angle que nous avons supposé 0d, 10 ou 15?), soit à ce but éloigné de 600 lignes, égales à 50 pouces ou 4 piés 2 pouces. Si l'épreuve d'accord avec le calcul, fait voir que le globe frappe le but visé à cesdites 100 toises, il faudra en conclure qu'à 60 toises environ, par exemple, la balle étoit élevée au-dessus de la ligne de mire d'environ 2 piés, ce qui a été sa plus grande élévation : qu'il s'ensuit donc que s'il s'étoit trouvé à ces 60 toises un corps élevé à deux piés, ou quelque chose de moins, au-dessus de la ligne de mire, ce corps eût été frappé par la balle, quoique le coup ait été bien visé au but : on auroit dit à cela sans réfléchir : c'est que le coup releve ; mots vuides de sens. J'avoue qu'il y a beaucoup d'expériences à faire, pour établir théoriquement la portée des armes à feu ; j'en proposerai ci-après quelques-unes pour la pratique ; on ne fait jusqu'à présent que l'estimer à-peu-près, & l'on tombe quelquefois dans des défauts que l'on n'imagine pas, faute de connoître non-seulement le point de perfection, mais même ce que peut indiquer la théorie connue : par exemple on recommande souvent aux troupes de viser vers le milieu du corps de l'ennemi ; on leur prescrit même de tirer bas, & plûtôt plus que moins. Certainement rien n'est moins une loi générale que ce prétendu axiome, si (suivant la supposition faite ci-dessus) à 100 toises l'on frappe un but à l'endroit visé, quatre piés au-dessus de l'horison, à 60 toises on passera 6 piés au-dessus de l'horison, & l'on ne frapperoit pas un but M, N, qui seroit à cette distance, quand il auroit 5 piés 10 pouces de hauteur depuis le niveau de l'horison ; si à 100 toises l'on a visé précisément au pié du but H, B, l'on n'arrivera qu'à ce point ; & si le but eût été de quelques pas plus éloigné, on ne l'auroit pas frappé.
Si à 60 pas, l'on a visé deux piés plus bas que le pié du but OK, c'est-à-dire deux piés plus bas que la ligne horisontale sur laquelle le but seroit planté, on n'atteindra pas encore ce but. Il s'ensuit donc qu'on ne peut jamais avec un fusil atteindre au but quelconque, quand on vise deux piés plus bas que l'extrémité inférieure du but, à quelque éloignement qu'il soit ; que si l'on vise au pié du but, on ne peut le frapper que depuis ledit pié ou base, jusqu'à une élévation de deux piés ; si dans cette distance de 100 toises un but a d'élévation trois fois deux piés, on le frappera dans la dimension du milieu, si l'on vise à deux piés au-dessus de sa base ; & s'il est à 60 toises, on le frappera dans la dimension supérieure ; mais si le but est plus éloigné de 100 toises, il faut viser plus haut que lui, pour le frapper dans la dimension du milieu, & de plus en plus s'élever, suivant que le but seroit plus éloigné.
Je viens d'expliquer que ce qui faisoit qu'une balle ou boulet arrive au but que l'on veut attraper, c'est certainement à cause qu'on l'a dirigé vers un autre endroit ; car sans s'en appercevoir, on tire avec un fusil ou canon vers un but, comme les Archers ou Arbalêtriers tirent vers celui où ils veulent faire arriver leurs fleches. Il est démontré que la ligne par laquelle un coup peut être lancé le plus loin possible, est la parabole qui formeroit à ses extrémités un angle de 45 degrés avec l'horison, abstraction faite de l'effet de la pesanteur du coup lancé. C'est parce qu'ils approchoient davantage de cette projection, que les Perses de Xenophon lançoient leurs fleches, qui portoient plus loin que celles de tous les Grecs, excepté des Archers de Candie. Voyez Retraite des dix mille. Les carabines pourroient bien n'avoir une plus longue portée que par la même raison (leurs balles trouvant peut-être plus de difficulté à vaincre le milieu qu'elles traversent par la perte qu'elles font de leur forme sphérique) ; & les gispes du maréchal de Puisegur (voyez page 30 in-4°.), dont il souhaiteroit que plusieurs soldats par compagnies fussent armés, ne sont encore autre chose que des armes renforcées par la culasse, & dont par conséquent les lignes de mire & de tire formantes un angle plus ouvert, donnent une portée plus longue que les armes ordinaires. Ce n'est point pour donner aucun blâme à ce grand maître que j'ose le citer ici, mais pour faire remarquer aux Militaires l'avantage considérable que peuvent leur procurer les premieres notions des Mathématiques, dans les moindres comme dans les plus grandes parties de leur art. J'observerai encore que les plus habiles tireurs au blanc ne peuvent le plus souvent tuer une piece de gibier à la chasse, & les chasseurs qui tuent à tout coup, ne tirent jamais, en ayant parfaitement le gibier sur la ligne de mire de leurs fusils ; non-seulement ils tirent à l'endroit où sera la piece de gibier lorsque leur coup y arrivera, mais ils visent plus au-dessous ou au-dessus, suivant l'éloignement du but qu'ils veulent frapper.
Fusil. Sa portée possible. Pour reconnoître la plus grande portée possible d'une balle ou boulet, il faut déterminer ses différentes portées, suivant l'élévation que l'on peut donner à la ligne de tire ; il faut connoître les lois de la projection des corps ; la plus longue est par l'angle de 45 degrés, & l'angle de 15 degrés donne une projection de moitié moins d'étendue. Voyez Projection.
Il doit y avoir une compensation en progression, depuis la plus grande portée jusqu'à la plus courte, relativement à la longueur du calibre qui dirige la balle ou boulet dans l'une ou l'autre projection. Les expériences bien faites ne l'ont été qu'avec des bombes ou des jets d'eau, ou l'équivalent ; & le calibre plus ou moins long dans ces deux cas, n'a pas dû faire une différence sensible, ni des frottemens à beaucoup près aussi grands que ceux qui se rencontrent par l'effet du calibre du fusil.
Il faut observer que les différens calibres des armes ne sont pas ensemble en même raison de leur diametre à leur longueur : en général dans l'usage des armes à feu, plus le diametre est petit, plus le cylindre ou calibre est long en proportion ; plus le calibre ou cylindre est petit, plus les défauts en sont considérables proportionnellement ; plus le calibre a de longueur, plus il tend à donner une direction droite ; plus le calibre est petit, plus il y a de différence entre le diametre du boulet & le sien ; plus il y a de différence entre le boulet & son calibre, plus les ondulations du boulet dans ce calibre peuvent l'éloigner du but vers lequel il est dirigé.
Seroit-il vrai que tout globe d'une densité capable de résister à la force qui le chasse, dirigé par un calibre ou cylindre en proportion semblable relativement à son volume, poussé par une poudre d'une force proportionnelle à sa masse, lancé dans la même projection, parcourroit des distances égales, & peut-être même dans des tems égaux, & décrira la même courbe ? Les preuves pour ou contre ne peuvent être aisément éclaircies ; il est difficile de déterminer exactement une force proportionnelle à la masse du boulet dans l'usage de la poudre, non-seulement parce que sa force augmente à-proportion de la promptitude de sa dilatation, & que cette promptitude dépend de sa qualité, de son degré de siccité, de sa disposition dans le calibre, du plus ou moins de pression de ses parties, & de la résistance de la balle, mais encore par la difficulté dont il est de connoître la quantité de poudre qui s'enflamme assez tôt pour donner au boulet toute l'impulsion qu'il acquiert, avant de quitter tel calibre qu'il parcourt.
La théorie peut faire reconnoître que pour que la charge d'un fusil fît tout l'effet que sa dilatation peut produire, il faudroit que la longueur du canon d'un fusil fût de 90 piés ; mais l'expérience a prouvé que la balle chassée par la même charge dans un fusil de quatre piés de canon, peut aller à deux mille cent soixante toises : il s'ensuivroit donc, qu'avec cette longueur supposée de 90 piés, la balle seroit portée à 48600 toises ; ce qu'il n'est pas possible d'expérimenter, car on ne fera pas un canon de fusil de 90 piés.
Si d'un côté la théorie prouve que la meilleure longueur d'un fusil, pour chasser le plus loin possible la balle, est de 90 piés ; que de l'autre, l'expérience prouve que par une longueur de quatre piés de canon, on chasse la balle à 2160 toises : il doit donc s'ensuivre, que chaque pouce de longueur de plus ou de moins au canon, doit donner 45 toises de plus ou de moins de portée, & que le pistolet, qui est de 14 pouces de canon, auroit 630 toises de portée : mais des expériences faites avec des canons, des coulevrines, & autres armes à feu, ont prouvé que ces trois armes portent leurs globes à-peu-près à même distance entre 2000 & 2500 toises : donc on doit conclure qu'il n'y a pas une proportion en progression connue, entre la force qui chasse les balles ou boulets, & la longueur des calibres qui les dirigent. Il faut observer que la proportion entre la longueur du canon de 24, & son boulet, est à-peu-près la même que celle entre un petit pistolet de poche fort court, & sa balle, c'est-à-dire entre dix & douze fois le diametre respectif de leur calibre. Quand on a fait des expériences pour constater quelle étoit la longueur de calibre la plus avantageuse à un canon, on a été occupé principalement de voir la différence que ses différentes dimensions pourroient occasionner dans l'effet du boulet, lorsqu'il frappe le but : pour cela, on a tiré d'abord avec le calibre qu'on avoit fait le plus long possible ; ensuite on l'a racourci à plusieurs reprises, en sciant à chaque fois l'extrèmité. Le résultat pour la force a été établi, mais celui pour la portée ne l'a point été : vraissemblablement, pour la portée du but en blanc, il auroit dû être, à bien peu de chose près, le même : mais pour la plus longue portée possible, le résultat auroit dû être différent à chaque fois, & relatif à celui de la force du choc, & par les mêmes raisons, une certaine longueur donnant le tems à plus d'effet de la poudre, qu'une moindre ; & l'étendue de la portée de but en blanc, n'est pas comparable à la plus longue portée possible. D'ailleurs, les lignes de tire & de mire étoient toûjours les mêmes dans les canons d'épreuve ; au lieu que dans les canons de différentes longueurs, elles forment des angles plus ouverts, à-proportion que les calibres sont plus courts.
Pour déterminer quelle est la courbe que décrit la balle d'un fusil de munition, de la dimension fixée par les ordonnances, & dont les troupes sont ou seroient armées ; il faudroit fixer un de ces fusils dans la position horisontale qu'on choisira ; placer ensuite sur la ligne de mire donnée plusieurs especes de grands tamis placés verticalement entre 300 toises à distance les uns des autres, & faire feu : la balle tirée perceroit les toiles, crins, taffetas, ou papiers dont ces tamis seroient faits ; & ces points-là reconnus détermineroient la courbe qu'auroit décrit cette balle. Si l'on ne vouloit que trouver seulement le point le plus haut de cette courbe, on pourroit faire tirer dessous une voûte dont le faîte seroit de niveau, en plaçant la ligne de mire parallelement au-dessous de cette voûte, à un pié, un pié & demi, ou deux piés ; & remarquant ensuite l'endroit où la balle ne feroit qu'effleurer le dessous de ladite voûte.
Les épreuves exactes de la plus longue portée possible, ne peuvent se faire sans risque que sur des canaux glacés de deux à trois mille toises de longueur environ, & assez larges pour espérer que la direction de la balle ne sera pas trop détournée par les diverses résistances qu'elle peut éprouver dans les cinq à six mille toises d'atmosphere qu'elle parcourroit. Des hommes placés à distance l'un de l'autre, sous des especes de guérites, le long des bords du canal, remarqueroient où la balle tomberoit.
Toutes ces épreuves pourroient se faire avec les différens calibres, & dans diverses dimensions de culasses. Il est à croire que les expériences, en fixant les idées sur les différentes portées des armes à feu, fourniroient les moyens d'en faire un usage à-peu-près semblable à celui que l'on fait des fleches. La pratique en seroit vraissemblablement beaucoup plus difficile à perfectionner ; parce qu'une balle n'étant point visible comme le peut être une fleche, & sa portée étant beaucoup plus étendue, celui qui auroit tiré ne pourroit pas reconnoître aisément quel effet auroit fait sa balle : mais la théorie pourroit faire tirer parti de cette connoissance, pour faire porter des balles à des éloignemens où l'on n'auroit pas lieu d'en craindre sans cela.
Les militaires instruits du résultat de ces expériences sur la partie du but en blanc & la plus longue portée possible, pourroient, suivant l'éloignement où ils se trouveroient de l'ennemi, ordonner à leurs soldats de tirer plus ou moins haut, suivant l'éloignement de leur ennemi. En visant, par exemple, à la hauteur de la pique ou fer des drapeaux, lorsqu'il seroit encore à 300 toises ; & s'il étoit à 200, à la hauteur de la pique ou fer des espontons ; à 150, au haut de la tête, aux chapeaux de cet ennemi ; à 100, à la ceinture ; à 60 toises, aux genoux, ou bien peu au-dessous ; mais jamais plus bas.
Fusil à vent, est la même chose que l'arquebuse à vent. Voyez Arquebuse à vent.
Fusil, petit cône de fer sur lequel on passe les couteaux & autres instrumens tranchans, pour leur rendre le fil & les faire couper.
Le fusil des Luthiers est la même chose, excepté qu'il est poli, & que celui des couteaux est rude ; il sert à affiler les gratoires.
Wiktionnaire
Nom commun - ancien français
fusil \Prononciation ?\ masculin
- Variante de foisil.
Nom commun - français
fusil \fy.zi\ masculin
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(Vieilli) Petite pièce d'acier avec laquelle on battait un silex pour en tirer du feu.
- Vous savez (?) que l'école (?) est bâtie de bois et qu'il suffirait d'un fusil et d'un copeau pour la faire flamber comme un vrai feu de la Saint-Jean. ? (France, Opinions J. Coignard, 1893)
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(Par extension) (Vieilli) Pièce d'acier qui couvrait le bassinet de certaines armes à feu, et contre laquelle donnait le silex qui était au chien.
- Fusil d'arquebuse. ? Fusil de pistolet.
- Arquebuse à fusil. ? Pistolet à fusil.
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(Par extension) Arme à feu portative qu'on tire en l'épaulant, et munie d'un mécanisme dont le mouvement de percussion enflamme la poudre renfermée dans le canon.
- Le feu des fusils Mauser commença ; ce fut un vacarme épouvantable dans lequel on percevait le ronflement des obus à la lydite, le crépitement des fusils Metford, les éclats des mitrailleuses boers et les sifflements des Mauser. ? (Le Mémorial d'Aix, du 25 janvier 1900, page 1)
- Notre arsenal se compose du Winchester et du sabre d'ordonnance de notre cavalier d'escorte, d'un fusil de chasse à deux coups, un « idéal » de la manufacture de St-Étienne, [?] et d'un bon revolver tirant des balles cal. 450 que je porte à la ceinture. ? (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 45)
- Jusqu'ici, il s'était promené avec son fusil sous le bras, plein d'un sentiment d'altière sécurité. ? (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l'édition de 1921)
- Notre chien de chasse suit mes promenades quand je prends un fusil et m'abandonne quand je me contente d'un revolver. ? (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
- Les chasseurs s'étaient précipités sur leurs fusils, mais je donnai l'ordre de les remettre au râtelier. ? (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
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(Par extension) Habile tireur.
- Comme ils étaient, en ce temps-là, les deux seuls fusils de la commune, dès qu'un paysan avait repéré les lieux et heures de sortie d'un lièvre, [?], il s'en venait annoncer la chose à l'un ou l'autre des deux compères. ? (Louis Pergaud, Un renseignement précis, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
- Le Glaoui avait amené cinq cents cavaliers, les Rehamma autant et le Goundafi deux cents. Ces douze cents fusils formèrent le noyau le l'armée hafidiste. ? (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 162)
- Ce duc était, d'après eux, le premier fusil de France, et ce titre de « premier fusil de France », qu'ils énonçaient d'un ton respectueux, me causa, à moi, un haut-le-c?ur. ? (Patrick Modiano, Livret de famille, Gallimard, collection Folio, 1977, page 67)
- (Cuisine) Aiguisoir à couteaux constitué d'une tige d'acier finement striée dans le sens de la longueur et emmanchée.
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(Héraldique) (Rare) Meuble représentant l'arme du même nom dans les armoiries. Il est généralement représenté en fasce, la bouche du canon à dextre. C'est un meuble entré récemment (XVIIIème siècle) dans les armoiries européennes. C'est souvent une référence à la chasse.
- Écartelé, au premier d'or à quatre pals de gueules, au second d'azur à un Saint-Sauveur bénissant de sa dextre et tenant un globe dans sa senestre, le tout d'or, au troisième d'azur à une boussole d'argent, l'aiguille partie de même et de gueules, le gueules pointant vers le Sud indiqué par la capitale de sable S, au quatrième d'or à une entrée de mine au naturel ouverte de sable surmontée d'un fusil contourné aussi au naturel, qui est de la commune de Lamanère des Pyrénées-Orientales ? voir illustration « armoiries avec un fusil »
- (Argot) Estomac.
Trésor de la Langue Française informatisé
FUSIL, subst. masc.
Fusil au Scrabble
Le mot fusil vaut 8 points au Scrabble.
Informations sur le mot fusil - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.
Quel nombre de points fait le mot fusil au Scrabble ?
Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.
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Les mots proches de Fusil
Fusain Fusainiste ou fusiniste Fusaïole Fusant, ante Fuseau Fusée Fuser Fusibilité Fusible Fusil Fusilier Fusillade Fusillé, ée Fusillement Fusiller Fusillette Fusion Fuste Fustet Fustigation Fustigé, ée Fustiger fus fus fusa fusaient fusain fusains fusait fusant fusant fusant fusante fusants fusants fuse fusé fuseau fuseaux fusée fusée fusées fusées fuselage fuselages fuselé fuselé fuselée fuselée fuselées fuselées fuselés fusent fuser fusèrent fusible fusibles fusiforme fusil fusil-mitrailleur fusilier fusiliers fusiliers-marins fusilla fusillade fusillades fusillaient fusillait fusillant fusille fusillé fusilléMots du jour
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paimpolaise colonisateurs comprimé unissait cinquante-trois misiez quittai évanouiront timides répercuteront
Les citations avec le mot Fusil
- J'ai un bastidon dans la campagne environnante, un poste sous des arbres, où je vais rêver avec un fusil, en fumant ma pipe.Auteur : Emile Henriot - Source : Le Diable à l'hôtel ou les plaisirs imaginaires (1919)
- De mon premier coup de fusil, j'abats un grand vautour, perché tout au sommet d'un arbre mort.Auteur : André Gide - Source : Voyage au Congo (1926)
- Que voulez-vous donc la belle.
Qu'est-ce donc que vous vouliez?
Des canons par centaines.
Des fusils par milliers.Auteur : Louis Aragon - Source : Chanson du siège de La Rochelle - Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil.Auteur : Abraham Lincoln - Source : Discours du 29 mai 1856 (Speech to the first Republican state convention of Illinois, Bloomington, Illinois, May 29, 1856.)
- Le Parti commande aux fusils, et il est inadmissible que les fusils commandent au Parti.Auteur : Mao Zedong - Source : Citations du président Mao Tsé-Toung (1967), IX
- Sang de la Madone, quel trou! Bon fusil, ma foi! Quel calibre! Ca vous écrabouille une cervelle!Auteur : Prosper Mérimée - Source : Colomba (1840)
- La fleur de l'âge est comme un fusil déchargé, elle tue à peu près aussi régulièrement que quoi que ce soit d'autres.
Auteur : Harry Crews - Source : Les Portes de l'enfer (1970)
- Il avait fallu barrer les portes, faire de nuit des rondes avec un fusil autour des bâtiments.Auteur : Henri Pourrat - Source : Gaspard des montagnes (1921-1931)
- Les corps (parlements, académies, assemblées) ont beau se dégrader, ils se soutiennent par leur masse, et on ne peut rien contre eux. Le déshonneur, le ridicule glissent sur eux, comme les balles de fusil sur un sanglier, un crocodile.Auteur : Sébastien-Roch Nicolas de Chamfort - Source : Maximes
- Devant un peloton d'exécution, si je devais crier «Vive la France» pour éviter d'être fusillé, je le ferais, et je tomberais mort... de honte.Auteur : Jean Genet - Source : Sans référence
- Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil dans la main. Le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter. Tu gagnes rarement mais cela peut arriver. Auteur : Harper Lee - Source : Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur (2005)
- Et on restait trois heures à table en racontant des coups de fusil. C'étaient d'étranges et invraisemblables aventures, où se complaisait l'humeur hâbleuse des chasseurs.Auteur : Guy de Maupassant - Source : Contes de la bécasse (1883)
- Quand un révolutionnaire tombe, il y a toujours dix mains pour ramasser son fusil.Auteur : Jean-Christophe Grangé - Source : Miserere (2008)
- Il ne faut pas avoir honte de se souvenir qu'on a été un « crevard », un squelette, qu'on a couru dans tous les sens et qu'on a fouillé dans les fosses à ordures [...]. Les prisonniers étaient des ennemis imaginaires et inventés avec lesquels le gouvernement réglait ses comptes comme avec de véritables ennemis qu'il fusillait, tuait et faisait mourir de faim.Auteur : Varlam Chalamov - Source : Récits de la Kolyma (1978)
- Avant l'invention des canons rayés, on dépensait en moyenne cent coups de canon ou cinq cent coups de fusil pour tuer un homme.
Les canons rayés diminuent le dépense des boulets et augmentent la dépense des hommes.Auteur : Victor Hugo - Source : Choses vues (1849-1869), 1859 - Vous serez fusillé avec des balles rouillées et vous mourrez du tétanos!Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Pensées, provocs et autres volutes (2006)
- Et gloire à ce soldat qui jeta son fusil - Plutôt que d'achever l'otage à sa merci.Auteur : Georges Brassens - Source : Sans référence
- Pratiqué avec sérieux, le sport n'a rien à voir avec le fair-play. Il déborde de jalousie haineuse, de bestialité, du mépris de toute règle, de plaisir sadique et de violence; en d'autres mots, c'est la guerre, les fusils en moins.Auteur : George Orwell - Source : Essais, articles, lettres (Collected Essays, Journalism And Letters)
- Lire et réfléchir sur ce qu'il avait lu lui avait toujours plu ; c'est pourquoi les deux pièces étaient pleines à craquer de livres. Il était capable d'en attaquer un le soir et de le finir à l'aube, sans interruption. Et heureusement, il n'y avait pas de danger qu'on vienne l'appeler dans la nuit pour un crime de sang. Va savoir pourquoi, les meurtres, les fusillades, les bagarres violentes survenaient toujours dans la journée. Auteur : Andrea Camilleri - Source : La première enquête de Montalbano (2004)
- Le blessé a laissé aussi son fusil. Mais, lui, a conservé le sien, dont la bretelle vient de céder et qu'il est obligé de tenir à la main.Auteur : Alain Robbe-Grillet - Source : Dans le labyrinthe (1959)
- On ne tire pas des coups de fusil aux idées.Auteur : Antoine Rivaroli, dit Rivarol - Source : Maximes et Pensées
- Il s'arrêta, la crosse à la hanche, le doigt sur la gâchette, le fusil braqué vers l'arbre noir.Auteur : Jean Giono - Source : Solitude de la pitié (1930), Le Chant du monde
- Dans les chambres, on entendait ... un fracas de crosses de fusil qui retombaient une à une sur le sol cimenté.Auteur : Pierre Dumarchey, dit Pierre Mac Orlan - Source : La Bandera (1931)
- On s'imagine qu'on fait des choix. Mais la réalité, c'est que les choix nous rattrapent, se plantent sous notre nez et nous fusillent du regard.
Auteur : James Sallis - Source : Driven (2012)
- Il faut savoir ramper devant les fusils, car seuls les lâches s'en sortiront.Auteur : Georges Wolinski - Source : Sans référence
Les citations du Littré sur Fusil
- ....Un coup de fusil que l'écho répercute Tonne et roule au-dessus du bruit sourd de la chute [du Rhin]Auteur : LAMART. - Source : Joc. III, 93
- En Suisse, tout particulier qui se marie est obligé d'être fourni d'un uniforme qui devient son habit de fête, d'un fusil de calibre et de tout l'équipage d'un fantassinAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Pologne, 12
- Le fusil à aiguiser l'ostilAuteur : DE LABORDE - Source : Émaux, p. 320
- Mais ainçois que ils [les Écossais] pussent venir au feu, ils eurent trop de peine ; et toutefois de fusils [charbon tendre] et de secs bois ils en firent tant que ils en eurent assez en plusieurs lieuxAuteur : Jean Froissard - Source : II, II, 17
- Méli, capitaine de Livry, ayant voulu tirer un fusil chargé depuis longtemps, le fusil lui creva dans la main, et on a été obligé de lui couper le brasAuteur : Madame de Sévigné - Source : 8 nov. 1688
- Treize signaulx d'or, faiz à CC et à fusilz, pour mectre à patenostresAuteur : DE LABORDE - Source : Émaux, p. 499
- Il s'en fut à tâtons chercher le fusil qu'il fit semblant de battreAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. II
- En avant, partons, camarades, L'arme au bras, le fusil chargéAuteur : BÉRANG. - Source : Vieux caporal.
- Au fer ont succedé le bronze et le cuivre, metaux plus traitables et fusilesAuteur : PARÉ - Source : Préf. IX.
- Chargé de son fusil, de son carnierAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Émile, IV
- Des xylofers ; le fusil avec sa bayonnette garnie de son fourreau peut très bien remplacer cet instrument pour les militairesAuteur : N. LAISNÉ - Source : Notions pratiq. sur les exercices du corps, p. 28
- Je l'accoutume aux coups de fusil, aux boîtes, aux canonsAuteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. I
- Outil en forme de rabot, taillé à grosses dents, pour unir le canal du canon du fusilAuteur : GASSENDI - Source : Aide-mémoire d'artillerie, Paris, 1819
- L'usage de la baïonnette au bout du fusil est de son institution [Louis XIV] ; avant lui on s'en servait quelquefois ; mais il n'y avait que quelques compagnies qui combattissent avec cette arme ; le premier régiment qui eut des baïonnettes et qu'on forma à cet exercice, fut celui des fusiliers, établi en 1671Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 29
- Le roi [Charles XII] demanda au major général Stuart ce que c'était que ce petit sifflement qu'il entendait à ses oreilles. - C'est le bruit que font les balles de fusil qu'on vous tire, lui dit le major. - Bon, dit le roi ; ce sera là dorénavant ma musiqueAuteur : Voltaire - Source : Charles XII, 2
- Les fusils de Crimée sont extrêmement recherchés.... les canons sont simples ou carabinésAuteur : DE PEYSSONNEL - Source : Commerce de la mer Noire, I, 147
- L'usage de la baïonnette au bout du fusil est de son institution [de Louis XIV]Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 29
- Tout ce que j'ai prédit est arrivé ; au premier coup de fusil qui fut tiré, je dis : En voilà pour sept ans.... c'est parce que je ne suis plus dans mon pays que je suis prophèteAuteur : Voltaire - Source : Lett. d'Argental, 28 sept. 1761
- En vain les gardes font la ronde ; J'ai bon repaire et trois fusilsAuteur : BÉRANG. - Source : Jeanne la Rousse.
- Cet homme [Théodore].... persuada le bey qu'il pourrait lui soumettre la Corse, si le bey voulait lui donner seulement un vaisseau de dix canons, quatre mille fusils, mille sequins et quelques provisions : la régence de Tunis fut assez simple pour les donnerAuteur : Voltaire - Source : Louis XV, 40
- Il n'y a point de ton dans un son simple ; un coup de fusil, un coup de fouet, un coup de canon produisent des sons différents qui cependant n'ont aucun tonAuteur : BUFF. - Source : Hist. nat. hom. Oeuv. t. IV, p. 472
- Il est midi ; de l'éclat de ses rais Le jour me brûle et mon fusil me pèseAuteur : P. LEBRUN - Source : Poés. t. I, 18
- Dès que le canon des Suédois eut fait brèche aux retranchements, ils s'avancèrent la baïonnette au bout du fusil, ayant au dos une neige furieuse qui donnait au visage des ennemisAuteur : Voltaire - Source : Charles XII, 2
- La fusillade continuait ; son pétillement, redoublé par l'écho des murailles [de Smolensk], paraissait de plus en plus vifAuteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. VI, 4
- Ils tirent à vingt pas ; ils jettent aussitôt leurs fusils ; et.... se précipitant entre les hommes et les chevaux, ils tuent les chevaux avec leurs poignards et attaquent les hommes, le sabre à la mainAuteur : Voltaire - Source : Louis XV, 34
Les mots débutant par Fus Les mots débutant par Fu
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Mise à jour le jeudi 13 novembre 2025 à 02h03

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