La définition de Graine du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Graine
Nature : s. f.
Prononciation : grè-n'
Etymologie : Grain ; provenç. espagn. et ital. grana.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de graine de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec graine pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Graine ?
La définition de Graine
Dans une plante la partie qui la reproduit. De la graine de laitue, d'oignons, de melon.
Toutes les définitions de « graine »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Ce que l'on sème pour la reproduction des plantes autres que les céréales. Graine de laitue, d'épinards, de pavots, etc. Graine de genêt, de cyprès, de laurier. Graine de chou, de melon, de concombre. Cette plante vient de graine. Des herbes montées en graine, qui sont en graine. Recueillir la graine, les graines d'une plante. Fig. et fam., C'est une mauvaise graine, se dit en parlant d'Enfants qui annoncent de mauvaises dispositions. Il se dit aussi par plaisanterie. Allons, mauvaise graine. On dit dans le même sens C'est de la graine d'apache. Fig. et fam., Cette fille monte en graine, Elle avance en âge et ne trouvera bientôt plus à se marier. Frange, épaulette, gland à graine d'épinards. Voyez ÉPINARD. Graine de vers à soie, ou simplement Graine, Les œufs de vers à soie qui ressemblent à la graine de moutarde.
Littré
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1Dans une plante la partie qui la reproduit. De la graine de laitue, d'oignons, de melon.
Ce fait est remarquable et prouve que ce n'est pas une règle constante, que les plus belles graines produisent les plus abondantes récoltes
, Bonnet, Hist. nat. mém. ?uv. t. III, p. 221.Graines forestières, glands, faînes.
Terme de botanique. Ovule fécondé ou non.
La graine est un ?uf dans lequel un embryon doit prendre ses premiers accroissements
, Bonnet, Consid. corps org. ?uv. t. v, p. 318.Monter en graine, se dit de certaines plantes qui montent, grandissent et portent leur graine.
Fig. Monter en graine, se dit de filles qui vieillissent sans se marier.
La fille aînée de Croissy était déjà fort montée en graine et très laide
, Saint-Simon, 33, 132.La duchesse de la Ferté avait une fille qui avait un peu rôti le balai, et qui commençait à monter en graine
, Saint-Simon, 59, 234.Fig. C'est une mauvaise graine, se dit des écoliers, des jeunes gens malins, et aussi, par mépris, de mauvaises gens.
Il a vidé là sa maison d'une vilaine graine de gens
, Marivaux, Doubl. inconst. II, 7.Graine de giberne, enfant de troupe.
Graine de potence, enfant qui annonce devoir être un fort mauvais sujet.
C'est de la graine de niais, c'est-à-dire cela ne peut tromper que les sots.
C'est de la graine de niais, signifie aussi?: c'est un niais.
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2Graine d'Avignon, voy. GRENETTE.
Graine de canari, semence de l'alpiste et du panis millet.
Graine joyeuse, nom donné à la semence du fenugrec.
Graine de paradis, celle de l'amomum granum paradisi, L. nommée aussi en Afrique malaguette, malaquette et maniguette.
Graine perlée, semence du gre. mil des champs.
Graine de Turquie, le maïs.
Graine de perroquet, semences du carthame tinctorial.
Graines de Tilly ou des Moluques, fruit du croton tiglium, L.
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3Graine de vers à soie, ou, simplement, graine, les ?ufs de bombyx qui ressemblent fort à de la graine de moutarde. De quelle provenance est votre graine?? C'est de la graine du pays.
Graine d'écarlate, cochenille.
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4Frange, gland à graine d'épinards, frange, gland dont les filets ressemblent à un assemblage de graines d'épinards.
Il se fabrique des franges en n?uds, graines d'épinards, pour les robes,
Dict. des arts et mét. 1767, Rubanier.Épaulettes à graine d'épinards?; elles indiquent dans l'armée française un grade supérieur.
Familièrement. Il a de la graine d'épinards, il occupe un rang élevé dans l'armée.
Chez les brodeurs au métier, graine, point qui représente des semences de fruits.
- 5 Terme d'architecture. Nom de petits boutons d'une grosseur inégale, qu'on met au bout des rameaux, dans les feuillages.
HISTORIQUE
XIIe s. [Ils] Vous monstreront, ce dient, mains gonfanons en graine [écarlate]
, Sax. XX.
XIIIe s. La rose auques [un peu] s'eslargissoit Par amont, si m'abelissoit [plaisoit] Ce qu'ele n'iert [n'était] pas si overte, Que la graine en fust descoverte
, la Rose, 3376. Si ne se set conseiller nus [nul], Car Cupido li fils Venus Sema ici d'amors la graine, Qui toute a ceinte la fontaine
, ib. 1597.
XVe s. Saintures, chaperons mi-graine [teints à demi en écarlate]
, Coquillart, Plaid. de la simple et de la rusée.
XVIe s. Ces moines porterent la graine des vers à soie à Justinien
, De Serres, 456. De la graine [de la vermine]
, Oudin, Curios. fr. Il garde ses filles à graine [il est longtemps sans les marier]
, Oudin, ib.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
GRAINE.C'est à l'aide des méthodes de sélection? que l'on est parvenu souvent à se procurer de la graine (suivant la locution consacrée) ou, pour mieux dire, des ?ufs exempts des corpuscules, germes de maladie, Payen, Mém. d'Agric. etc. 1870-71, p. 34.
Graines longues, synonyme d'alpistes,Journ. offic. 20 nov. 1871, p. 4553, 2e col.
Encyclopédie, 1re édition
GRAINE, s. f. (Botanique.) semence que les plantes fournissent pour la conservation & la propagation de l'espece, après qu'elles ont produit leurs fleurs & leur fruit. M. Dodard définit la graine, un bourgeon de plante abregée, accompagné d'une pulpe qui lui tient lieu de placenta. La graine est souvent le fruit même de la plante, comme dans la plûpart des herbes potageres ; quelquefois elle n'est que la partie renfermée dans le fruit en forme de grain, de pepin, de noyau ; mais dans tous ces cas, c'est toûjours elle qui sert à multiplier l'espece.
L'anatomie des graines, leur variété externe & interne, les voies dont la nature se sert pour les semer, & le secret de leur végétation seront à jamais l'objet des recherches & de l'admiration des Physiciens.
Grew, qui a fait tant de curieuses observations sur cette matiere, a remarqué qu'en général les graines ont quatre enveloppes, dont la premiere s'appelle la capsule, qui ressemble quelquefois à une petite bourse, comme celle du cresson ; quelquefois c'est une gousse, comme celle des légumes ; quelquefois elle est divisée en deux, comme dans l'oseille & dans la renouée. La seconde & la troisieme enveloppe s'appellent les peaux de la graine, principalement dans les féves ; leur couleur varie depuis le blanc jusqu'au noir de jay. La quatrieme & derniere enveloppe se peut nommer secondine, parce qu'elle est, pour ainsi dire, dans les plantes, ce que sont dans les animaux les membranes qui enveloppent le fétus : on la peut voir en enlevant fort adroitement les robes d'une féve nouvellement formée.
La figure des graines est tantôt semblable à celle d'un rein, comme dans cette espece de ben appellée papaver spumeum : tantôt elle est triangulaire, comme dans l'oseille & dans le sceau de Salomon ; quelquefois entre ronde & triangulaire, comme dans la menthe & dans la mélisse ; quelquefois elle est ronde-plate, comme dans les giroflées & les amaranthes ; quelquefois sphérique, comme dans les navets & dans le muguet des bois ; quelquefois ovale, comme dans le peigne de Vénus & dans les tithymales ; ou demi-ovale, comme dans l'anis & dans le fénouil, ou demi-ronde, comme dans la coriandre.
On en trouve qui ont la forme d'une pique, comme dans la laitue ; ou d'un cylindre, comme dans les jacobées ; ou d'une pyramide, comme dans le bec de cicogne à feuilles de guimauve. Il y en a de lisses & polies, comme celles du scandix ; d'autres qui sont bouillonnées, comme celles de l'herbe aux mittes ; d'autres qui sont remplies de petites fosses exagones semblables aux rayons de miel, comme celles des pavots, de la jusquiame, du mufle de veau, & du passerage ; d'autres qui sont percées comme des pierres ponces, telles que sont celles du grémil & du phalange de Candie.
La graine de plusieurs plantes mâles est huileuse, & cette graine n'est autre chose qu'une espece de poussiere de diverses couleurs, qui dans les fleurs tient au sommet des étamines ; elle est jaune dans le lis blanc, rouge dans le lis frisé, noire dans plusieurs especes de tulipes ; toutes ces graines repoussent l'eau. Cela se voit fort bien dans la semence du pié de loup, lycopodium ; car si on en enduit le fond d'un verre, on s'appercevra que l'eau qu'on y verse reçoit une surface convexe, & qu'une goutte d'eau y paroît sous la forme d'un globule rond : l'eau ne pénetrera pas un morceau de toile ou de papier, si on a eu soin de les frotter auparavant comme il faut avec la graine de cette mousse terrestre.
Les peaux des graines de coignassier, de l'herbe aux puces, de la roquette, de la cameline, du cresson, du basilic, & de plusieurs autres, sont vernissées d'un mucilage qui s'évanoüit quand elles sont seches.
Toutes les graines de plantes ont des enveloppes ou des étuis qui les mettent à couvert jusqu'à ce qu'elles soient jettées en terre ; on les retourne, on les mesure, on les entasse sans danger, parce qu'elles sont enveloppées & garanties : les unes naissent dans le c?ur des fruits, comme les pepins des pommes & des poires ; d'autres viennent dans des gousses, comme les pois, les féves, les graines de pavot, le cacao. Il y en a qui outre la chair du fruit ont encore de grosses coques de bois plus ou moins dures, comme les noix, les amandes des abricots, des pêches, & d'autres fruits, tant des Indes orientales que des Indes occidentales. Plusieurs par-dessus leur coque de bois ont un brou amer comme nos noix ; ou un fourreau hérissé de pointes, comme les châtaignes & les marrons d'Inde. Indépendamment des enveloppes extérieures, chaque graine a encore son épiderme ou sa peau, dans laquelle sont renfermés la pulpe & le germe.
Toutes ces choses frappent les yeux, & bien davantage encore, quand on regarde les plus petites graines avec la lentille ; car alors elles se montrent aussi différentes dans leur figure & dans leur caractere, que le sont tous les autres genres d'êtres de la création : mais si leur forme extérieure porte une si grande variété, leur structure interne étant artistement développée par des préparations & des sections, offre au microscope mille choses dignes d'admiration. Je suis fâché de n'en oser citer que quelques exemples.
La graine de l'angélique est une des plus odorantes du monde : ôtez-en la premiere pellicule, & vous découvrirez au microscope ce qui produit sa charmante odeur ; c'est une fine gomme ambrée, couchée par filets sur toutes les cannelures de cette semence.
Faites une section longitudinale au grand cardamome, qu'on appelle autrement graine de paradis, vous appercevrez d'abord une substance poisseuse noire, contenant une matiere blanche en forme radiée, semblable à du sel très-blanc ; & c'est aussi probablement un mélange de sel volatil & de concrétion farineuse, du-moins sa structure étoilée & son goût piquant favorisent cette opinion. Mais ce dont on ne peut douter, & qui est encore plus curieux, le centre de chaque graine est rempli d'un petit morceau de camphre parfait, le même, à tous égards, que celui de nos boutiques ; il est toûjours de la figure des bouteilles qui ont un ventre large & arrondi, avec un cou long & étroit.
La graine du grand érable, qu'on nomme improprement sycomore, présente au microscope un insecte qui a ses aîles étendues ; les aîles sont finement vasculaires, & les enveloppes couvertes d'un duvet blanc & soyeux contiennent une petite pelote ronde & compacte. Après avoir ôté la pellicule brune qui y est fermement attachée, on découvre une plante toute verte, singulierement repliée ; le pédicule a environ, , & chaque feuille séminale de pouce de longueur : les germes y sont de la plus grande perfection.
La poussiere des graines de la plûpart des pavots étant exposée au microscope, est transparente comme la graine même, & lui ressemble entierement.
La substance farineuse des féves, des pois, du froment, de l'orge, & autres grains, est enfermée dans de petites membranes qui sont comme autant de petits sacs percés de trous à-travers desquels on peut voir la lumiere, & qui paroissent des restes de vaisseaux coupés ; ensorte que probablement chaque particule de farine est nourrie par des vaisseaux dont on ne voit plus que des extrémités tronquées. Il est vraissemblable que toutes les graines farineuses sont formées de petits globules renfermés dans des membranes qui sont un amas de vaisseaux destinés à nourrir les divers globules qu'elles contiennent.
L'huile des amandes & de toutes les graines oléagineuses, est contenue dans de petits vaisseaux qui vûs au microscope, naissent des membranes dont ils font partie. Comme la substance oléagineuse reçoit son accroissement des vaisseaux qui sont dans les cellules, & que la plante se forme pendant le tems que la graine est en terre, les orifices sont formés de maniere à admettre le passage intérieur de l'humidité qu'ils attirent en eux pendant leur séjour en terre : ainsi la graine doit enfler successivement, & faire croitre la plante en grosseur, jusqu'à ce que la racine soit devenue capable de lui fournir par elle-même la nourriture de la terre.
Le lecteur trouvera un nombre infini d'autres belles choses de ce genre, recueillies & décrites exactement par le docteur Parsons, dans son ouvrage intitulé A microscopic theatre of seeds. Je le cite en anglois, car nous n'avons pas été encore assez curieux pour le traduire en notre langue. Je remarquerai seulement en faveur de ceux qui voudront s'attacher à ces sortes d'observations, qu'elles demandent beaucoup d'adresse dans la dissection, & que la plûpart des especes de graines doivent être préparées pour l'examen microscopique en les trempant dans l'eau chaude, jusqu'à ce que leurs enveloppes soient enlevées ; & alors, par exemple, leurs feuilles séminales peuvent être ouvertes sans déchirement.
Ce n'est pas au hasard ni pour la simple vûe qu'est fait l'appareil merveilleux des graines ; on sait aujourd'hui qu'il n'y a pas une seule plante dans le monde, grande, médiocre ou petite, qui puisse se produire sans graine, soit que la graine ait été mise dans les lieux mêmes où ces plantes naissent par la main du créateur ou de l'homme, soit qu'elle y ait été portée d'ailleurs au-travers de l'air par les pluies ou par les vents : il est vrai qu'on a été long-tems à chercher sans succès les graines des plantes capillaires, de plusieurs especes de fucus, de plantes marines, de mousses, &c. mais l'industrie du xvij. & du xviij. siecle, a découvert les graines de la plûpart de ces plantes, & nous fait présumer que les autres n'en sont pas destituées.
Les graines de la fougere & des plantes capillaires, d'abord vûes par Cæsius, ont été pleinement démontrées par M. Guillaume Cole & par Swammerdam. Voyez Fougere. Les graines de quelques plantes marines ont été découvertes par le comte de Marsigli & par M. de Reaumur. Voyez l'histoire de l'académie des Sciences, années 1711 & 1712. Les graines de quelques especes de fucus ont été découvertes par M. Samuel Doody : celles de quelques coralloïdes, par le docteur Tancred Robinson ; celles de plusieurs fungus, & en particulier des truffes, des vesses-de-loup, & d'autres de ce genre, par le docteur Lister. Voyez les Transactions philosophiques.
Quand toutes ces découvertes n'existeroient pas, il suffit de considérer la structure admirable des plantes, pour juger qu'il est impossible qu'elle résulte du concours fortuit de quelques sucs diversement agités, & que ce concours fortuit produise régulierement dans chaque espece des plantes toûjours parfaitement semblables. Enfin Malpighi a prouvé par ses expériences, confirmées depuis par tous les Physiciens, qu'une terre qui ne reçoit aucune semence, ne produit rien : c'est donc une vérité de raisonnement & de fait, que toute plante vient d'une graine.
Arrêtons-nous ici quelques momens à considérer les différentes voies dont se sert la nature pour semer les graines des plantes aussitôt qu'elles sont mûres ; & c'est ce qu'elle exécute non-seulement en ouvrant la capsule où la graine est enfermée, mais aussi en donnant à la graine une structure convenable pour se répandre près ou loin. Or, 1°. les graines de plusieurs plantes qui demandent un terroir particulier, comme celles du pié-de-veau, du pavot, &c. sont assez pesantes & menues pour tomber droit en-bas & s'insinuer dans la terre, sans qu'elles ayent besoin d'autre secours : 2°. lorsqu'elles sont assez grosses & legeres pour pouvoir être enlevées par le vent, elles ont souvent un simple crochet comme la benoite, ou plusieurs petits crochets, qui les arrêtent & les empêchent d'être portées trop loin de leur place ; telles sont les graines de l'aigremoine & du grateron : 3°. il y a au contraire des semences garnies d'ailes ou de plumes, tant pour être dispersées par le vent, lorsqu'elles sont mûres, comme celles du frêne, qu'afin qu'elles puissent s'écarter sans tomber les unes sur les autres ; ainsi les graines de la dent de lion & la plûpart des graines à aigrettes, ont quantité de petites plumes longues qui les mettent en état de se répandre de tous côtés : 4°. il y a des graines, comme celle de l'oseille sauvage, qui sont dardées au loin avec force, par le secours d'une pellicule ou coque blanche, épaisse, tendineuse & élastique, qui étant desséchée se creve, & de cette maniere élance fortement la graine, comme dans la langue-de-cerf & la persicaire acre & siliqueuse ; toute la différence est que dans les unes le ressort se roule en-dedans, & dans les autres l'action se fait du dedans en-dehors.
Ainsi tantôt le créateur a renfermé les graines dans des capsules élastiques dont les ressorts les écartent à une distance convenable ; tantôt il a donné aux graines une espece de duvet ou d'aigrettes qui leur servent d'aîles pour être jettées par le vent ; & tantôt dans les graines legeres, il leur a mis des crochets pour empêcher d'être portées trop loin.
Telles sont les vûes constantes de la nature pour la conservation & la propagation des especes par le secours des graines. « La plante qui étoit cachée sous un petit volume acquiert une grande étendue, & rend sensible avec le tems ce que les yeux ne pouvoient appercevoir dans l'origine ». C'est un passage remarquable de Plutarque.
Pour comprendre ce développement des graines, on en peut juger par un pois, une feve, un pepin de melon ; mais les parties d'une feve étant plus grosses & plus sensibles, nous la prendrons pour exemple. Après avoir fait tremper une feve vingt-quatre heures dans de l'eau plus que tiede, ôtez sa robe, il vous reste à la main deux pieces qui se détachent & qu'on appelle les deux lobes de la graine ; au bout de l'un de ces lobes est le germe, enfoncé comme un petit clou : ce germe tient aux deux lobes par deux petits liens.
Ces deux liens, qui sont deux vrais tuyaux, se fortifient & s'alongent en différentes branches, qui vont tout le long des lobes recevoir à chaque instant de nouveaux sucs ; ils les épuisent insensiblement au profit de la petite plante. La plus fine pellicule qui couvre les deux lobes, végete aussi quelque peu ; & les deux extrémités de ce sac qui embrassent la tête du germe, s'alongent & montent avec lui pour lui servir de défense contre les frottemens qui en pourroient altérer le tissu délicat. Le germe monte droit & perce l'air de sa pointe ; mais les deux bouts du sac étant d'un tissu moins nourri que la tige, obéissent à l'effort de l'air qui pese dessus, & s'abaissent de côté & d'autre sous la forme de deux petites feuilles vertes, toutes différentes du véritable feuillage que la plante produira par la suite.
Cette pellicule est comme la chemise ou la robe de la grains ; & les deux bouts qui en sortent, font le collet qui se rabat de part & d'autre. Quand les deux lobes ont fourni toute leur substance au germe éclos hors de terre, & qu'ils viennent à se sécher, la peau qui les enveloppe se seche aussi, & les deux premieres feuilles que nous avons appellées le collet, & qui ne sont que les deux bouts de cette peau, se sechent de même par une suite nécessaire : alors la petite plante qui s'est grossie de toute la chair que les lobes contenoient, n'y trouvant plus rien, va chercher sa nourriture dans la terre même.
Toute graine a un germe : ce germe, soit d'une feve, d'un pepin de melon, ou d'un pepin de pomme & de toute autre plante, est ce qu'on appelle la plantule, & est composé de la radicule, de la tige & de la plume. La radicule est le bas de la petite plante ; c'est la partie par où elle s'attachera à la terre : la tige est le corps de la plante ; & la plume en est la tête où le feuillage en petit est enveloppé : c'est ce qui sort toûjours de terre & qui s'éleve peu-à-peu.
Mais comment arrive-t-il que la plume sort toûjours de terre & non la radicule ; car il est certain que les graines portées en terre par le vent ou par l'homme, tombent au hasard dans une infinité de positions différentes ? Quand un laboureur seme, il jette son blé à l'avanture ; quand un jardinier plante des feves ou des pois, il n'observe point où est le bas ni le haut de la graine, si le côté auquel répond la plume se trouve en bas, & si celui auquel répond la radicule du germe se trouve en-haut. Qu'est-ce donc qui force la plume à remonter droit en l'air, & la radicule à demeurer en terre ; car il se passe ici certainement une action de violence ? On a bien de la peine à concevoir ce phénomene, & l'on n'a donné jusqu'à ce jour que des hypothèses ingénieuses pour l'expliquer : telles sont celles de MM. Dodard, La Hire, Geoffroi & autres, rapportées dans l'histoire de l'académie des Sciences, & que je regarde comme autant de romans de la végétation des plantes. (D. J.)
Graine, (Agricul.) on distingue en Agriculture les graines, en graines potageres, graines à fleurs, & graines d'arbres.
Les graines potageres se sement en tout tems sur des couches préparées, où chaque espece a son rayon à part. On les éloigne les unes des autres ; & en arrachant les méchantes herbes, on prend garde d'arracher les graines, car on peut s'y tromper, jusqu'à ce que la plante paroisse. Quand les graines sont semées, si la couche est seche on l'arrose, & l'on continue les arrosemens selon le besoin. Comme les gelées blanches sont mourir les graines, on a soin de les couvrir pendant la nuit, & on éleve les couvertures à un demi pié au-dessus, pour qu'elles ne posent point sur les couches. Lorsque le soleil est favorable, on les découvre tous les matins, & on les recouvre tous les soirs avant la gelée. Dès que les graines sont à la hauteur qu'on juge à-propos, on les transplante à une certaine distance les unes des autres, selon leur grosseur.
Les graines des fleurs se sement semblablement en toute saison, & demandent au-moins les mêmes apprêts & les mêmes soins que les graines potageres, c'est-à-dire une couche garnie de bon fumier chaud, & par-dessus un demi-pié de vieux terreau pourri. Après que la grande chaleur est passée, on fait sur la couche des rayons à quatre doigts les uns des autres, pour semer dans chacun les graines de la même espece. Quand les graines sont semées & qu'on les a couvertes de deux travers de doigt de terreau, on arrose journellement les couches avec un petit arrosoir dans les tems secs : on les couvre encore, de peur des gelées blanches, comme on fait pour les graines potageres, en étendant les couvertures sur des cerceaux, & on les découvre le jour quand le soleil donne sur la couche. L'attention qu'on doit avoir, c'est de ne rien arracher dans les rayons de ces couches, que les jeunes fleurs levées ne soient déjà grandes, de peur de les arracher pour de l'herbe, car elles viennent de même.
Les graines d'arbres se plantent ordinairement au printems & en automne. On prend de la terre forte, de la terre neuve, de la terre de jardin & du terreau ; on mêle le tout ensemble, qu'on passe à la claie. Si on seme les graines en terre, on met sept à huit hotées de cette terre sur les planches, & on laboure le tout. Si on seme les graines dans les caisses ou autres vaisseaux, on les remplit de cette terre : ces graines doivent être couvertes de quatre bons travers de doigt d'épaisseur ; on les arrose s'il ne pleut point, & on les garantit de la gelée, jusqu'à ce que les arbres naissans soient assez forts pour la supporter.
Parmi les arbres qui contribuent à l'embellissement d'un jardin, ou peut distinguer ceux qui portent des graines, & ceux qui portent des fruits. Les arbres à graine les plus en usage, sont l'orme, le tilleul, le frêne, l'érable & le sycomore. Ceux qui portent des fruits sont le chêne, le marronnier d'Inde, le chataignier, le hêtre & le noisetier. Les graines & les fruits de ces arbres se recueillent en automne, à l'exception des graines d'orme qui se ramassent au mois de Mai, & qui se sement dans le même tems.
La forme, la pesanteur & la maniere dont les graines tombent à terre, nous peuvent quelquefois diriger dans la façon de les semer. Les plus pesantes se sement plus profondément ; ainsi l'on seme les glands & les noyaux à la profondeur de deux, trois & quatre doigts. M. Bradley a observé que des graines, quoique très-bonnes, dégénerent si l'on les seme sur le même terrein où on les a recueillis ; de sorte que pour remédier à cet inconvénient, il conseille de troquer chaque année les graines des arbres forestiers avec des correspondans des provinces différentes, comme cela se pratique pour les fleurs. Il a encore observé que les graines tirées des plus beaux arbres, ou de ceux qui portent le plus de fruit, ne sont pas toûjours les meilleures pour semer ; mais qu'il faut les choisir saines, unies, pleines, pesantes & entieres : les glands nets, pesans & luisans, sont préférables aux gros glands : les graines poreuses, douces, insipides, doivent être semées d'abord après leur maturité : les graines chaudes ameres demandent à être gardées six mois, un an & davantage, avant qu'on les seme.
On pratique différentes méthodes pour conserver les graines ; quelques-uns les encaissent par couches alternatives, dans du sable ou de la terre humide pendant l'hyver ; prennent au bout de ce terme les graines de caisses qui sont alors bourgeonnantes, & les sement délicatement dans le terrein préparé : elles prosperent autant de cette maniere que si on les eût semées en automne, outre qu'elles ont évité la vermine & les autres accidens. Pour les fruits qu'on veut semer plus tard, comme le gland, le marron d'Inde, la chataigne, la faine, la noisette, on les conserve dans des mannequins avec du sable sec, en faisant alternativement des lits de sable & des lits de fruits. Par rapport aux autres graines, les grainiers qui les vendent, se contentent de les étendre par paquet dans un lieu sec, de les visiter & de les remuer : d'autres les tiennent dans des sachets, qu'ils pendent au plancher ; d'autres les gardent dans des pots ou des bouteilles étiquetées. Par tous ces moyens, les graines conservent leur vertu fructifiante plus ou moins long-tems.
L'on demande à ce sujet pourquoi plusieurs sortes de graines gardent leur faculté de germe un grand nombre d'années, tandis que tant d'autres la perdent promptement ? Il semble que la cause en est dûe à la quantité plus ou moins grande d'huile que contiennent les semences, & au tissu plus ou moins serré de leur enveloppe, gousse ou coque ; par exemple, les graines de concombre, de melon, de citrouille, qui ont une écorce épaisse & dure, conservent huit à dix ans leur faculté fructifiante. Il en est de même de la graine de radis, de raves, & autres semences huileuses, qui par cette raison se maintiennent bonnes pendant trois ou quatre ans ; au lieu que les graines de persil, de carote, de panais & de la plûpart des plantes à parasol, perdent leur vertu germinante au bout d'une ou deux années.
Mais n'y auroit-il point de moyen de prolonger aux graines la durée de leur vertu végétative ? Miller nous apprend que le grand secret & ce secret qui intéresse les Botanistes, est de conserver les graines dans leurs propres gousses ou enveloppes, après qu'elles ont été cueillies bien mûres ; de les tenir dans un endroit sec, & de ne leur point ôter entierement toute communication avec l'air extérieur, qui est nécessaire pour maintenir le principe de leur végétation, comme il l'a éprouvé par l'expérience suivante.
Il prit des graines fraîches de diverses plantes, de laitue, de persil, d'oignon, enferma chaque graine dans des bouteilles de verre, qu'il scella hermétiquement ; il mit en même tems une quantité égale des mêmes semences dans des sacs séparés, qu'il pendit tous au plancher en un endroit bien sec. L'année suivante il sema en même tems & sur les mêmes couches d'une terre préparée, une partie desdites graines, tant de celles des bouteilles, que de celles des sacs. Presque toutes les graines des sacs vinrent à merveille, & il n'en vint pas une seule de celles qu'il avoit enfermées dans les bouteilles. Il répéta son expérience deux ou trois années de suite, & jamais aucune graine des bouteilles ne monta, tandis que les graines des sacs pousserent encore la troisieme année. Il suit de cette expérience, que ceux qui ont à recevoir des graines des pays étrangers, doivent avertir leurs correspondans de se bien garder de les leur envoyer enfermées dans des pots ou des bouteilles bouchées.
Un second moyen que Miller conseille pour conserver les graines, & qu'il préfere à tout autre, est de les enfoüir à trois ou quatre piés de profondeur, à l'abri des grosses pluies & de l'influence du soleil : il a vû des graines conservées de cette maniere pendant vingt ans, qui au bout de ce terme ont pris racine & ont germé aussi parfaitement que les semences les plus fraîches de la même espece.
Enfin Miller a trouvé la méthode de faire fructifier toutes les especes de graines domestiques & étrangeres, qui ont pour enveloppe les coques les plus dures. Après avoir préparé de bonnes couches avec de l'écorce de tan, il y seme ces graines, par exemple des noix de coco ; il couvre ces noix du même tan à l'épaisseur de deux ou trois pouces ; il les laisse dans cette situation six semaines ou deux mois ; ensuite il les transplante dans des pots remplis de bonne terre ; il plonge ces pots jusqu'au bord dans le tan, & couvre enfin toute la surface des pots avec le même tan de l'épaisseur d'un demi-pouce. Il assûre que cette méthode lui a rarement manqué, & même qu'en s'en servant, il a vû quelquefois des graines exotiques à coque dure, pousser davantage en quinze jours qu'elles ne le font au bout d'un mois dans leur pays natal. (D. J.)
Graine d'Avignon, (Bot.) baie d'une espece de rhamnus ou de nerprun, que les Botanistes nomment lycium gallicum, ou rhamnus catharticus minor. Il croît dans les lieux rudes & pierreux, entre les rochers, aux environs d'Avignon & dans le comtat Venaissin. On en trouve aussi en Dauphiné, en Languedoc & en Provence. Cette espece de nerprun est un arbrisseau épineux, dont les racines sont jaunes & ligneuses ; il pousse des rameaux longs de deux ou trois piés, couverts d'une écorce grisâtre, garnis de petites feuilles épaisses, ressemblantes à celles du buis, nerveuses, faciles à se détacher. Ses fleurs sont petites, monopétales, jointes plusieurs ensemble ; il leur succede des baies grosses comme des grains de poivre à trois ou quatre angles, & quelquefois faites en petits c?urs, de couleur verd jaunâtre, d'un goût stiptique & fort amer.
Voilà les baies qu'on nomme graine d'Avignon, grainette, graine jaune. On nous l'envoye seche ; on la desire grosse, récente & bien nourrie. Les Teinturiers, & sur-tout les Corroyeurs, s'en servent pour teindre en jaune, en y joignant de l'alun par parties égales. Voyez Jaune & Corroyer. (D. J.)
Graine, (Jardinage.) les graines d'ornement different des chapelets parce qu'elles sont toûjours rondes & d'inégale grosseur ; on les place au bout des rinceaux & des feuillages, pour remplir des places longues dans la broderie des parterres. (K)
Graine, en terme de Brodeur au métier, c'est un point qui représente des semences de fruits, & qui se fait en tenant le fil tiré d'une main, & de l'autre en fichant l'aiguille en-dessous & la faisant sortir en-dessus.
Wiktionnaire
Nom commun 2 - ancien français
graine \Prononciation ?\ féminin
- Variante de graigne.
Nom commun 1 - ancien français
graine \Prononciation ?\ féminin
-
Cochenille ou kermès employé pour la teinture de l'écarlate.
- Ou il n'a graine ne bresil
K'il sont de soie et de chainsil. - Il porte une manche vermeille, ne sçay se c'est graine ou autre taincture.
- Ou il n'a graine ne bresil
Nom commun - français
graine \???n\ féminin
-
(Botanique) Ovule fécondé qui donne de nouvelles plantes après dispersion et germination. Ce que l'on sème pour la reproduction des plantes autres que les céréales (? voir grain).
- Malgré son excessive floribondité, elle donne rarement des graines, et on en est réduit à la multiplier de boutures et de couchages. ? (Le Bon Jardinier : nouvelle encyclopédie horticole, Maison rustique, 1882, page 175)
- Ces espèces adventices, dont les graines sont apportées avec les semences introduites, ont pu résister à des conditions climatiques défavorables [?] ? (Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d'édition du Nord, 1929, page 34)
- Les Angiospermes ont des modes de dissémination très variés : si nous songeons aux arbres d'abord, nous trouvons les graines légères des Peupliers que le vent transporte au loin grâce à leurs houppes de poils. ? (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 16)
- Les graines utilisées pour ensemencer les champs sont souvent recouvertes d'un enrobage de produits chimiques qui les protège des insectes et des maladies. Ces produits chimiques sont généralement, mais pas toujours colorés, et ils sont souvent toxiques. Ne laissez pas les animaux manger des graines à semer. ? (Bill Forse, Christian Meyer et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 331)
- Pendant ce temps, le capitaine avait mis sur le bureau une bouteille alléchante et deux gobelets ainsi qu'une poignée de graines de cardamome. ? (Raymond Chandler, L'Homme qui aimait les chiens, traduction de Michel Philip et Andrew Poirier, dans Les ennuis, c'est mon problème, 2009)
-
(Québec) (Vulgaire) Pénis, organe reproducteur mâle.
- J'ai la graine qui chauffe.
-
(Québec) (Vulgaire) (Par extension) Personne idiote.
- T'es donc ben une estie de graine.
-
(Soierie) (Par analogie) ?uf de ver à soie.
- M. le représentant diplomatique de France en Chine a obtenu du taotaï la défense d'exporter de Chine des cartons de graines de vers à soie qui ne porteraient pas le sceau consulaire. ? (Sériciculture, dans Le Mémorial d'Aix, dimanche 24 janvier 1869, 33e année, no 4, page 1)
- Pour faire mûrir la graine de vers à soie, celle-ci était placée dans un petit sac suspendu autour du cou et reposait entre les seins de la femme, la magnarelle. La chaleur du corps favorisait l'éclosion des petites larves. (Muller 1874) ? (Martine de Lajudie, Un savant au XIXe siècle : Correspondance d'Urbain Dortet de Tessan, ingénieur hydrographe - 1820-1875, note no 517, 2008, page 170)
-
(Géologie) (Par analogie) Partie solide du noyau de la Terre.
- La graine cristallise lentement à partir du noyau liquide, et il est possible que sa structure et sa dynamique soit liée [sic : soient liées] à sa cristallisation. ? (Renaud Deguen, Dynamique de la cristallisation de la graine, Grenoble 1, 2009)
-
(Figuré) (Par analogie) Idée qui se développe.
- De plus, mes idées ont essaimé et semé leurs graines en des lieux lointains, sans que je m'en rende d'abord compte, surtout en Amérique latine, non seulement par mes livres traduits, mais aussi par le biais des photocopies, puis d'Internet. ? (Edgar Morin, La Méthode I, Seuil, 2008, page 19)
Trésor de la Langue Française informatisé
GRAINE, subst. fém.
Graine au Scrabble
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Informations sur le mot graine - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.
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Les mots proches de Graine
Graal (saint) Grabat Grabataire Grabeau Grabuge Grâce Graciable Gracier Gracieusé, ée Gracieusement Gracieuser Gracieuseté Gracieux, euse Gracilité Gracioso Gradation Grade Gradin Gradualité Graduat Gradué, ée Graduel, elle Graduel Graduer Graillement Grailler Graillon Grain Grainage Graine Graineur Grain-tin Graisse Graissé, ée Graisser Graisseux, euse Grallarie Gramen Graminée Grammaire Grammairien Grammate Grammatical, ale Grand, ande Grand-chambrier Grand-croix Grandelet, ette Grandement Grandesse Grandeur graal grabat grabataire grabataire grabataires grabataires grabats Grabels graben grabuge Graçay grâce grâce grâce Grâce-Berleur Grâce-Hollogne Grâce-Uzel grâces Grâces gracia graciai gracias graciât gracie gracié gracié graciée gracier graciera gracierai gracieras graciés graciés gracieuse gracieusé gracieusement gracieuses gracieuseté gracieusetés gracieux graciez gracile graciles gracilité gradaille gradation gradations grade gradé gradéMots du jour
Coïnculpé, ée Brosse Encombrer Préliminaire Dégourdi Noyer Grivette Coron Écurette Briquet
Les citations avec le mot Graine
- Mauvaise graine est tôt venue.Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe
- Nous ressemblons à un agriculteur qui, au lieu de semer de bonnes graines dans un terrain préparé, sèmerait à la volée sur de vastes étendues qu'il ne pourrait débarrasser des mauvaises herbes.Auteur : Jules Payot - Source : La Faillite de l'enseignement (1937)
- La vérité de la vie est en graine de piment.Auteur : Jean-Marie Adiaffi - Source : La carte d'identité (1980)
- A Saint-Justin, - Est à graines le plantin.Auteur : Dictons - Source : 8 août
- e lui offrais les contentements du monde, livrée sans mesurage, faisant ce qu'il aimait et que je découvrais en explorant son corps. Afin de lui ôter les charmes de la drive, je lui ouvris des cantiques dans les graines, je semai des douceurs dans chacun de ses pores, je suçai son âme, je léchai sa vie. Je m'efforçais de nous fondre l'un à l'autre, et lui offrir une ancre. Ma coucoune se fit chatrou pour l'aspirer et le tenir. […] elle se fit chouval-bois qu'il pouvait chevaucher autour d'un point central, elle se fit petit-gibier-tombé à lover dans sa main pour s'endormir cent ans, et elle s'écartela pour devenir béante, chemin-grand-vent sans murs ni horizon ou il pouvait aller tout en restant en moi.Auteur : Patrick Chamoiseau - Source : Texaco (1992)
- Regarde mes jardins où les jardiniers vont dans l'aube pour créer le printemps, ils ne discutent point sur les pistils ni les corolles : ils sèment des graines.
Auteur : Antoine de Saint-Exupéry - Source : Citadelle (1948)
- Il portait en lui un petit point douloureux, une de ces presque insensibles meurtrissures dont on ne trouve pas la place, mais qui gênent, fatiguent, attristent, irritent, une souffrance inconnue et légère, quelque chose comme une graine de chagrin.Auteur : Guy de Maupassant - Source : Pierre et Jean (1888)
- Des actes d'aujourd'hui, il y a longtemps que les graines ont été semées.Auteur : Jean-Paul Hameury - Source : Fragments (1994)
- Qui veut accomplir une oeuvre de paix et n'accomplit pas une oeuvre de justice et de liberté doit craindre l'illusion de mettre dans ses sillons des braises ardentes à la place de graines.
Auteur : Jean-Marie Adiaffi - Source : Les naufragés de l’intelligence, éd. CEDA, 2000
- C'est l'époque de la déhiscence, comme dirait M. Bonnier: le fruit s'ouvre et les graines sautent.Auteur : Georges Duhamel - Source : Chronique des Pasquier (1933-1945)
- Celui qui sème ne récolte pas toujours; mais la graine tombée en terre n'est jamais perdue: qu'elle nourrisse bomme ou l'oiseau, qu'importe!Auteur : Maxime Du Camp - Source : Mémoires d'un suicidé
- Les racines du chardon vénéneux de la vengeance sont la haine, la cruauté. Une seule graine suffit à transformer un homme bon.Auteur : Driss Chraïbi - Source : Une enquête au pays (1981)
- Le culturel commence au-dessus des sourcils, comme le rhume de cerveau et la migraine.Auteur : Denis Langlois - Source : Le Hasard sonne toujours une fois (2006)
- Les graines d'un vieillissement en bonne santé se sèment tôt ; voilà un défi que nous devons relever immédiatementAuteur : Kofi Annan - Source : Assemblée mondiale sur le vieillissement - 27 Septembre 2001
- Il suffit d'une minuscule graine d'espoir pour planter tout un champ de bonheur... et d'un peu plus de patience pour lui laisser le temps de pousser.Auteur : Marc Lévy - Source : Sept jours pour une éternité... (2003)
- Ca me flanque la migraine rien qu'à m'abaisser à essayer de penser à votre niveau.Auteur : Douglas Adams - Source : Le guide du routard galactique
- Ecoute, on t'connaît pas, mais laisse nous t'dire que tu t'prépares des nuits blanches, des migraines... des «nervous breakdown» comme on dit de nos jours.Auteur : Michel Audiard - Source : Les Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner
- Toute parole est une graine enfouie dans le sol. Laisse-la germer, pousser, grandir et tu verras l'arbre qu'elle enfantera et les fruits qu'elle portera.Auteur : Maurice Bandaman - Source : L’Éternel Amour (2011)
- Une politique est un défi; une philosophie, une graine.Auteur : Vincent Cespedes - Source : Mai 68 - La philosophie dans la rue! (2008)
- Narcisse s'aima. Pour ce crime les Dieux le changèrent en fleur. Cette fleur donne la migraine et son oignon ne fait même pas pleurer.Auteur : Jean Cocteau - Source : Le Grand Ecart (1923)
- Les sages d'autrefois comparaient le yoga à un arbre fruitier. D'une seule graine naissent les racines, le tronc, les branches et les feuilles.Auteur : Bellur Krishnamachar Sundararaja Iyengar - Source : Yoga Iyengar : Initiation aux vingt-trois postures classiques (2007)
- Pour savourer des graines ou des bourgeons parfumés, des poudres de racines rares ou des morceaux d'écorce envoûtants, les hommes ont traversé les terres et les océans.Auteur : Alain Serres - Source : La fabuleuse cuisine de la route des épices (2009)
- C'est toujours ce qui se passe avec les mots nouveaux, il faut les apprivoiser avant de s'en servir, faut les faire grandir, comme on sème une graine et faut bien s'en occuper encore après, pas les abandonner au bord d'un chemin en se disant qu'ils se débrouilleront tout seuls, si on veut récolter ce qu'ils ont en germe. Auteur : Franck Bouysse - Source : Né d'aucune femme (2019)
- La fleur voit le soleil, puis se fane et meurt. Avant de partir, elle dépose ses graines sur le sol. Nous sommes les graines, ma mère, nous sommes les graines ! Auteur : Tobie Nathan - Source : La Société des belles personnes (2020)
- Comprimé d'aspirine, dans la force de l'âge, cherche bonne migraine avec qui se mesurer.Auteur : Pierre Dac - Source : Le Jour le plus c... (1967)
Les citations du Littré sur Graine
- De la graine [de la vermine]Auteur : OUDIN - Source : Curios. fr.
- Absinthe romain ou pontique, marin et vulgaire, est dict aussi aluine pour sa grande amertume, comme celle de l'aloes ; aussi fort, c'est-à-dire fort amer ; sa graine tue les versAuteur : O. DE SERRES - Source : 615
- Mme de Maintenon avait la migraineAuteur : Madame de Sévigné - Source : 437
- La graine ne vient que du chanvre masle (en telle plante se recoigno ssans les deux sexes)....Auteur : O. DE SERRES - Source : 731
- Envie le ronge et esgraineAuteur : EUST. DESCH. - Source : Poésies mss. dans LACURNE
- Il fait voir que les graines, leurs membranes, leurs cotylédons, leurs plantules préexistent à la fécondationAuteur : SENNEBIER - Source : Ess. art d'observ. t. I, p. 47, dans POUGENS
- En moulins banaux, qui premier vient, premier engraineAuteur : LOYSEL - Source : 259
- Lorsqu'on fait l'anatomie d'une fève, on découvre une multitude de petits vaisseaux qui se ramifient dans la substance de la graine, et vont se rendre à la plantule par deux troncs principauxAuteur : BONNET - Source : Idées fécond. plant. Oeuvr. t. X, p. 90
- Il faut laisser Aronce parler proverbe ; Mélinde parler de soi, de ses vapeurs, de ses migraines, de ses insomniesAuteur : LA BRUY. - Source : V
- On emploie tout ce terreau en couverture lors du répandage des grainesAuteur : G. BAGNERIS - Source : Man. de sylvic. p. 248, Nancy, 1873
- Huile faite de l'infusion de la graine de balsamineAuteur : O. DE SERRES - Source : 940
- Il [le merle d'Amérique] ne se nourrit presque que de menues graines, qu'il trouve sur la terre, en quoi il ressemble aux alouettesAuteur : BUFF. - Source : Ois. t. VI, p. 60
- Du poivre, de la muscade, de la graine de paradisAuteur : O. DE SERRES - Source : 225
- La nature s'imite : une graine jetée en bonne terre produit ; un principe jeté dans un bon esprit produitAuteur : Blaise Pascal - Source : Pensées diverses, 71, éd. FAUGÈRE.
- La fourmi essémina les graines des hauts cyprèsAuteur : BERN. DE ST-PIERRE - Source : dans le Dict. de BESCHERELLE.
- Des cocons que nous pouvons transformer.... en graine, en les faisant papillonnerAuteur : DUPRÉ DE LOIRE - Source : Sériculture et non sériciculture, dans Moniteur des soies, oct. et nov. 1873
- Le maréchal [de Noailles] s'écrie dolemment qu'il a une migraine à mourirAuteur : SAINT-SIMON - Source : 211, 93
- Couchille, graine d'escarlate, ou vermillon, couleur cramoisieAuteur : O. DE SERRES - Source :
- On laisse tremper, dans la saumure ou la dissolution saturée de sel, des légumes, quelques fruits surtout légumineux, des graines ou semences, des racines, des feuilles et même des fleurs délicatesAuteur : FOURCROY - Source : Conn. chim. t. VII, p. 103
- La decoction de la graine de pain-de-coucuAuteur : O. DE SERRES - Source : 931
- Les araucarias aux feuilles triangulaires et aux graines comestibles sont indigènes de l'Amérique méridionaleAuteur : BROILLARD - Source : Rev. des Deux-Mondes, 15 avr. 1876, p. 910
- Mme la duchesse de Choiseul a porté l'humanité jusqu'à consacrer une somme d'argent pour transporter à Taïti un grand nombre d'outils de nécessité première, des graines, des bestiauxAuteur : BOUGAINVILLE - Source : Voyage, t. II, p. 100 dans POUGENS
- On a donné le nom de samare à des fruits secs contenant une ou deux graines, et dont le péricarpe est aminci en lame membraneuse qui forme une sorte d'aile au-dessus ou autour de la loge : tels sont les fruits de l'érable, du frêne, de l'ormeAuteur : LE MAOUT - Source : Atlas élément. de bot. p. 69
- Dieu dit encore : Que la terre produise de l'herbe verte qui porte de la graine, et des arbres fruitiers qui portent du fruit chacun selon son espèce, et qui renferment leur semence en eux-mêmes pour se reproduire sur la terreAuteur : SACI - Source : Bible, Genèse, I, 11
- Chaque loge, en s'ouvrant, laisse apercevoir plusieurs graines arrondies, enveloppées d'une bourre blanche, qui est le coton proprement ditAuteur : RAYN. - Source : ib.
Les mots débutant par Gra Les mots débutant par Gr
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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 18h50

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