La définition de Condamner du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Condamner
Nature : v. a.
Prononciation : kon-da-né
Etymologie : Provenç. condampnar ; espagn. condemnar ; ital. condennare, condamnare ; du latin condemnare, de cum, et damnare (voy. ).

Voir les citations du mot CondamnerSignification du mot Condamner


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La définition de Condamner

Terme de jurisprudence. Prononcer un jugement contre quelqu'un. Condamner quelqu'un à la mort, à l'exil, aux dépens, à l'amende.


Toutes les définitions de « condamner »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CONDAMNER. v. tr.
Déclarer par un jugement que quelqu'un est coupable d'un crime, d'un délit. Condamner un criminel, Condamner quelqu'un à mort, à la mort, aux travaux forcés, à la réclusion, au bannissement. Condamner aux dépens, à l'amende. Il fut condamné à lui payer telle somme. Fig., Voilà des preuves qui vous condamnent. Condamner quelqu'un au silence. Par analogie, Condamner un malade, Déclarer qu'il ne guérira point, que sa maladie est mortelle. C'est un homme perdu, il a été condamné par tous les médecins qui l'ont vu. Un malade condamné. Par extension, Condamner une porte, une fenêtre, Fermer une porte, une fenêtre, de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'ouvrir ; en empêcher, en interdire l'usage. Une porte condamnée. Il signifie aussi Blâmer, désapprouver, rejeter. Il condamne tout ce que les autres font. Je condamne cette opinion. Une doctrine condamnée. Cette façon de parler est condamnée par tous les gens de goût. Son livre a été condamné par le Saint-Office. Cette maxime est condamnée de tout homme sage. Il ne faut pas le condamner sans l'entendre. Il se condamna lui-même en avouant ses torts. Le participe passé

CONDAMNÉ, ÉE, se dit comme nom, en Matière criminelle, de Celui, de celle contre qui une peine afflictive ou infamante a été prononcée. Le condamné s'est pourvu en cassation. Un condamné à mort.

Littré

CONDAMNER (kon-da-né) v. a.
  • 1 Terme de jurisprudence. Prononcer un jugement contre quelqu'un. Condamner quelqu'un à la mort, à l'exil, aux dépens, à l'amende. Dieu condamne et punit ceux qui l'offensent, La Bruyère, XVI. ? Un peuple infortuné Qu'à périr avec moi vous avez condamné, Racine, Esth. III, 4. L'un défenseur zélé des bigots mis en jeu Pour prix de ses bons mots le condamnait au feu, Boileau, Épît. VII.

    En style judiciaire, on dit condamner en, quand il s'agit d'une somme d'argent. La cour l'a condamné en mille francs d'amende. C'est un archaïsme.

    On a dit condamner de, en place de condamner à, qui est seul usité présentement. Quelqu'un vient d'être condamné en justice de payer pour un autre, La Bruyère, Théophr. 12.

  • 2 Par extension, il se dit des choses qui portent condamnation. Voilà les preuves qui l'ont condamné.
  • 3Condamner un livre, en parlant des tribunaux ecclésiastiques ou civils, en interdire la lecture et en ordonner la saisie ou la destruction.
  • 4 Fig. Réduire, astreindre, vouer. Ses fonctions le condamnent à une extrême assiduité. Il est condamné par ses infirmités à quitter le service militaire. Un rigoureux devoir me condamne au silence, Racine, Mithr. II, 6. Quel champ couvert de morts me condamne au silence?? Racine, Iphig. IV, 4. Apprendre à quel mépris Titus l'a condamnée, Racine, Bérén. III, 2. Est-ce qu'à faire peur on veut vous condamner?? Boileau, Sat. X.
  • 5 Par analogie, blâmer, désapprouver, réfuter. Polydamas a condamné les entreprises d'Adraste, il en a prévu les suites funestes, Fénelon, Tél. XX. Vous-même condamnant vos injustes desseins, Tantôt à vous parer vous excitiez mes mains, Racine, Phèd. I, 3. Je condamnai mes pleurs, et jusques aujourd'hui Je l'ai pressé de feindre et j'ai parlé pour lui, Racine, Baj. I, 4. Des témoins de sa mort viennent à tous moments Condamner votre doute et vos retardements, Racine, Mithr. I, 3. Je condamnai les dieux?; et, sans plus rien ouïr, Fis v?u sur leurs autels de leur désobéir, Racine, Iphig. I, 1. Je ne vois que malheurs qui condamnent les dieux, Racine, Andr. III, 1.

    Condamner de?, taxer, accuser. Les ornements ne la font point condamner de trop d'artifice, Corneille, Ex. de Cinna. Il n'oserait condamner d'aucun péché un homme qui ?, Pascal, Prov. 7. Et c'est trop condamner ma bouche d'imposture, Molière, Tart. IV, 3. Ne me condamnez point d'un deuil hors de saison [ne m'accusez pas d'avoir un deuil hors de saison], Molière, Sgan. 16. Le peu de théologiens qui s'opposent à ce concours sont condamnés de témérité par tous les autres, Bossuet, Libre arb. 8.

  • 6Condamner un malade, prononcer qu'il ne réchappera pas de la maladie dont il est atteint. Ils attendent que les médecins les aient condamnés, Bossuet, II, Pénit. 3. Est-il quelque espérance [pour le duc de Berry blessé]?? Hélas?! un lugubre silence A condamné son triste époux [de la duchesse], Hugo, Odes, I, 7.

    Terme de marine. Condamner un navire, le rayer, comme trop vieux, de la liste des navires qui peuvent faire un service actif?; décider qu'il ne prendra plus la mer, qu'il servira de ponton, ou qu'il sera démoli.

  • 7Condamner une porte, une fenêtre, la clore de manière qu'elle ne puisse être ouverte. On condamna la cave, on ferma la cuisine, Boileau, Sat X. Quand par votre ordre exprès elle a vu travailler Ce maudit serrurier venu pour nous griller, Qu'elle a vu ces barreaux et ces grilles paraître Dont ce noir forgeron condamnait sa fenêtre?, Regnard, Folies amour II, 6.
  • 8Se condamner, v. réfl. Être condamné. Car, selon l'intérêt, le crédit ou l'appui, Le crime se condamne ou s'absout aujourd'hui, Régnier, Sat. III.

    Donner des preuves contre soi. Il se condamne par son propre récit.

    Se condamner l'un l'autre. Au dernier jour, tous vos auteurs s'élèveront en jugement les uns contre les autres, pour se condamner réciproquement dans leurs effroyables excès contre la loi de Jésus-Christ, Pascal, Prov. 13.

    S'astreindre, s'obliger. Il se condamnait, en rendant les sceaux, à rentrer dans la vie privée, Bossuet, le Tellier. Quelle serait la puissance des rois s'ils se condamnaient à en jouir tout seuls?? Massillon, Pet. Car. Humanité.


HISTORIQUE

XIIe s. [Ils] Cuveiterunt en l'aneme [âme] del juste, e sanc nunnuisant [innocent] condemnerunt, Liber psalm. p. 138.

XIIIe s. Li apostoles assanla [assembla] un grant concille pour condempner l'empereour, Chr. de Rains, 127. Et maistres Pierre de la Vigne revint de Lions, et conta à l'empereour coment il estoit condempnés de tiere, ib. Tuit cil qui moerent avant qu'il soient condampné de vilain cas de crieme, Beaumanoir, VII, 8.

XIVe s. Aucuns dotteurs font ici ceste question assavoir mon se le juge doit condempner celui que il scet certainement estre innocent, Oresme, Eth. 162. Il condempne un larron à mort non pas comme prestre mais comme juge, Oresme, ib. 164.

XVe s. Le pape et les prelats contournerent du tout la roine d'Angleterre et condamnerent en son tort, et mirent le roi d'Angleterre et son conseil à son droit, Froissart, I, I, 11. Mais encore ne volt il mie [Piètre du Bois] le pont condamner [fermer] de tous points, Froissart, II, II, 176. Et ainsi se condempna le roy en ceste amende, congnoissant qu'il avoit trop parlé, Commines, IV, 10.

XVIe s. Gardons-nous d'imposer le nom de justice aux ?uvres qui sont condamnées de pollution par la bouche de Dieu, Calvin, Instit. 609. Estre condemné à mort, Montaigne, I, 54. Ceux qui condemnent les punitions capitales aux heretiques [ceux qui blâment ces condamnations], Montaigne, I, 55. Prins et condemné à la mort, Montaigne, I, 65. J'ay tousjours accusé d'impertinence ceulx qui condamnent ces esbattemens, Montaigne, I, 198. Condamner ces choses impossibles, c'est se faire fort de?, Montaigne, I, 202. Les condamnez qui attendoient l'execution?, Montaigne, II, 39. Ceux qui condamnent les autres par orgueil, il avient après que Dieu les condamne par justice, Lanoue, 72. Ne retirant point du tout nostre dilection de leurs personnes, encore que leurs erreurs et meschancetez soient condamnées de nous, Lanoue, 76. On en condamne aussi quelques uns d'aller aux guerres de Barbarie, Lanoue, 256. Quant à moy je ne veulx point ainsi rejetter ny condemner une histoire si renommée, Amyot, Solon, 56. Il condemna les Corinthiens en une amende de vingt talents envers eulx, Amyot, Thém. 45. On feit condemner et murer la porte de l'estuve, Amyot, Cimon, 5. En quoy il ne merite point d'estre blasmé ny condemné d'ingratitude, ains?, Amyot, Pomp. 29. Le roi fit condamner de pierres et autres meubles la porte ordinaire, D'Aubigné, Hist. III, 151. Tel a bonne cause qui est condempné, Cotgrave ?

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Wiktionnaire


Verbe - français

condamner \k??.d?.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Droit) Déclarer quelqu'un, par décision de justice, coupable d'un délit ou d'un crime et lui infliger la peine correspondante.
    • Arrêt de la Cour du Parlement, qui condamne une quidane, connue sous le nom de la femme des Ormes, à être attachée au carcan à la place Saint-Michel, et au bannissement pendant neuf ans, pour avoir escroqué différentes marchandises chez une lingère. (Du 24 janvier 1775.) (Hippolyte Monin, L'état de Paris en 1789: études et documents sur l'ancien régime à Paris, Paris : chez D. Jouaust, Charles Noblet & Maison Quantin, 1889, p. 95)
    • Un jour, la fille de ma femme de basse-cour, Rosalie Rigard, ?une enfant de seize ans? fut violée dans mon bois par un colporteur qui passait [?] l'on arrêta le colporteur, qui fut envoyé aux Assises et condamné à cinq ans de réclusion. (Octave Mirbeau, Le Colporteur)
    • Deux jours après, je passai devant le conseil de guerre, qui, après plaidoirie d'un avoué allemand, me condamna à mort pour espionnage [?] (Jacques Mortane, Missions spéciales, 1933, p. 31)
    • Il s'agissait d'une redoutable gouape, au regard vif, au teint livide. Ancien sous-off' de la Légion, il avait d'abord été cassé de son grade, puis ayant « passé au falot », il s'était vu condamner à trente ans. (Francis Carco, Les Hommes en cage, Éditions Albin Michel, Paris, 1936, p. 50)
    • Durandus eut beau exciper de son ignorance, il ne fut libéré qu'après s'être vu condamner à une amende. (Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
    • Le pauvre n'est plus tout à fait l'image du Christ sur terre mais un profiteur sans vergogne et paresseux, dont la paresse est fortement combattue ; une ordonnance de 1351 de Jean II condamne les vagabonds qui refusent de poursuivre une activité salariée. (Dominique Ancelet-Netter, La Dette, la dîme et le denier: Une analyse sémantique du vocabulaire économique et financier au Moyen Âge, Presses Univ. du Septentrion, 2010, page 82)
  2. (Par extension) Blâmer, critiquer, désapprouver, rejeter.
    • Harland, qui a fort bien connu Vavilov, condamne sans réserves les théories mitchouriniennes, taxe Lyssenko de charlatan et dénonce les odieuses man?uvres qui ont abouti à la révocation des principales figures de la génétique soviétique. (Joël et Dan Kotek, L'Affaire Lyssenko, Éditions Complexe, 1986, page 196)
    • Nous avons déja vu ailleurs que le Concile de Trente a condamné cette erreur. (Jean Laurent Le Semelier, Conférences ecclésiastiques de Paris sur plusieurs points importans de la morale chrétienne, 1759 (orthographe du texte original respectée))
    • Martov ne condamnait pas la révolution d'Octobre, mais la monopolisation du pouvoir par le Parti bolchévique et sa façon de gouverner, la « commissariocratie ». (Jean Elleinstein, D'une Russie à l'autre: vie et mort de l'URSS, éd. Messidor/Éditions sociales, 1992, page 143)
  3. (Par hyperbole) Obliger.
    • Mon Dieu, en quel martyre vous m'avez condamnée à vivre, enveloppée de duplicités, environnée d'embûches, cernée de chausses-trapes. (Jean Rogissart, Hurtebise aux griottes, L'Amitié par le livre, Blainville-sur-Mer, 1954)
  4. (Par analogie) (Médecine) Déclarer que quelqu'un est atteint d'une maladie mortelle.
    • C'est un homme perdu, il a été condamné par tous les médecins qui l'ont vu.
  5. (Figuré) Fermer une porte, une fenêtre, de telle sorte qu'elle ne puisse plus s'ouvrir ; en empêcher, en interdire l'usage.
    • Quant au couloir, on le condamna en clouant la porte située au haut de l'escalier. (Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, collection « Le Livre populaire » no 31, 1907)
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Trésor de la Langue Française informatisé


CONDAMNER, verbe trans.

Déclarer quelqu'un ou quelque chose coupable par un jugement officiel.
I.? [Le compl. d'obj. désigne une pers.]
A.? [Le suj. désigne une ou plusieurs pers. ayant autorité en matière de justice] Déclarer quelqu'un coupable à l'issue d'une sentence judiciaire et le frapper d'une peine. Condamner qqn à mort, aux travaux forcés à perpétuité, à x jours (mois, ans) de prison. Anton. acquitter, gracier, amnistier.Pilate condamne un innocent, afin d'être ami de César (Barrès, Mes cahiers, t. 2, 1898, p. 37):
1. ... l'évidente bonne foi d'Hamelin, l'héroïque attitude de Saccard qui tint tête à l'accusation pendant les cinq jours, les plaidoiries magnifiques et retentissantes de la défense, n'empêchèrent pas les juges de condamner les deux prévenus à cinq années d'emprisonnement et à trois mille francs d'amende. Zola, L'Argent,1891, p. 418.
Rem. Autrefois, en style judiciaire, existait la constr. condamner en + une somme d'argent, supplantée par condamner à. Condamner en des dommages et intérêts (cf. Code de procédure civile, 1806, art. 128, p. 349).
SYNT. Condamner qqn à la réclusion criminelle, à des peines afflictives, infamantes, à un supplice, à l'exil, à une amende, aux galères, aux frais, aux dépens, à des dommages et intérêts; condamner sans appel; être condamné par défaut, par contumace, pour crime, pour meurtre, pour vol.
? Spéc. [En parlant du Jugement dernier] Damner. Anton. sauver.Ça en fait toujours une de sauvée. Il n'aura point à condamner cette âme (Péguy, Le Porche du mystère de la 2evertu,1911, p. 216):
2. Parfois, elle résumait, ses lectures dans une parole sinistre; elle condamnait ainsi que Jéhova; son fanatisme sans miséricorde jetait voluptueusement les pécheurs à l'abîme. Frapper les coupables, les tuer, les brûler, lui semblait une besogne sainte... Zola, Madeleine Férat,1868, p. 124.
B.? P. anal. [En parlant du jugement, du diagnostic des médecins] Condamner un malade. Déclarer que son état de santé est désespéré. Une femme tuberculeuse que les docteurs condamnaient (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 296):
3. ? « Ce qui aggrave, c'est que, depuis un an, mon père est condamné. Le mal progresse. Quelques semaines encore, et ce sera la fin. (...) » R. Martin du Gard, Les Thibault,La Sorellina, 1928, p. 1165.
C.? P. ext. et au fig. [Le suj. désigne une pers. ou un inanimé concr. ou abstr.] Condamner à + subst. ou inf. (désignant qqc. de difficile à faire ou à supporter).Astreindre à, obliger à. Synon. vouer à.
? Condamner qqn (plus rarement qqc.) à + subst.Condamner qqn au silence, à la solitude, au repos; condamner un ouvrage à l'oubli (Ac. 1835) :
4. Louis XVIII avait vécu avant l'émigration dans la familiarité des écrivains sérieux ou futiles de sa jeunesse. Les longs loisirs de l'émigration, la vie immobile et studieuse à laquelle l'infirmité de ses jambes le condamnait, avaient accru en lui ce goût des entretiens. Lamartine, Nouvelles Confidences,1851, p. 302.
? Condamner qqn (plus rarement qqc.) à + inf.Une déplorable myopie qui le condamnait à porter des lunettes (About, Le Nez d'un notaire,1862, p. 9).Que faire, lorsque des famines inévitables condamnent des millions de malheureux à mourir de faim? (Bergson, Les Deux sources de la mor. et de la relig.,1932, p. 239).
? Se condamner à
? Verbe pronom. réfl. S'obliger à, s'astreindre volontairement à. S'il se trouvait au contraire surpris au milieu de très grandes fatigues, il se condamnait à vingt-quatre heures de repos absolu (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 226).Ils [les athlètes grecs] se condamnent à la continence (H. Taine, Philosophie de l'art,t. 2, 1865, p. 191):
5. Dans plusieurs religions, et même dans le christianisme primitif, un prêtre se condamnoit à une réclusion volontaire où il passoit toute sa vie à prier pour le peuple, et à s'offrir pour lui en holocauste. Chateaubriand, Génie du christianisme,t. 2, 1803, p. 300.
? Verbe pronom. passif. Être contraint, réduit à. Pour être vraiment réaliste, une description se condamne à être sans fin (Camus, L'Homme révolté,1951, p. 333).
II.? [Le compl. d'obj. désigne une chose concr. ou abstr.] Frapper d'une sanction sévère.
A.? [En parlant d'un tribunal civil ou ecclésiastique] Déclarer quelque chose mauvais, erroné, parce que contraire à la morale ou à la religion. Condamner une doctrine, une hérésie, un ouvrage (et p. méton. l'auteur de l'erreur). Synon. censurer, interdire, prohiber, proscrire.L'Inquisition a poursuivi et fait condamner sans rémission auteurs et livres hétérodoxes (La Civilisation écrite,1939, p. 1405).Le pape condamne cinq propositions hérétiques dans le livre de Jansénius (Montherlant, Port-Royal,1954, p. 1018):
6. Peu importe la date précise qu'on assigne à l'origine de la Réforme; on peut prendre l'année 1520, où Luther brûla publiquement à Wittenberg la bulle de Léon X qui le condamnait, et se sépara ainsi officiellement de l'Église romaine. Guizot, Hist. gén. de la civilisation en Europe,leçon 12, 1828, p. 6.
7. Faut-il croire que les juges qui condamnèrent Les Fleurs du Mal et Madame Bovary s'employaient pour le confort intellectuel de leurs contemporains? Aymé, Le Confort intellectuel,1949, p. 12.
? P. anal., CRIT. LITTÉR. Déclarer non conforme aux règles, interdire l'usage de. C'est un mot dont l'usage a condamné l'emploi; les grammairiens condamnent ces façons de parler (Lar. 19e). Synon. bannir, proscrire.Parce qu'on fait tous les jours de mauvais vers, faut-il condamner tous les vers? (Chateaubriand, Les Martyrs, t. 1, 1810, p. 24):
8. Malgré leur défense, on continua à dire comme devant : « Je ferme ma porte1. » ... (1) Il est exact que l'Académie condamna cette locution. A. France, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard,1893, p. 189.
B.? P. ext. Déclarer quelque chose et p. méton. quelqu'un blâmable, répréhensible, par un jugement de valeur individuel ou collectif sévère, énergique. Condamner d'avance, en bloc, absolument. Synon. blâmer, critiquer, déplorer, désapprouver, s'élever contre, rejeter. Anton. approuver, bénir, glorifier, louer.
1. [Le suj. désigne une pers. ou un groupe de pers.]
? Condamner qqn (le comportement de qqn, et, p. méton., condamner qqn).On ne condamne point les gens sans les entendre (Collin d'Harleville, Le Vieux célibataire,1792, p. 129):
9. ... je me trouve pourtant comme en compagnie où une personne vous approuve, l'autre vous condamne; l'une est bienveillante, l'autre juge avec sévérité et critique tout ce que vous pouvez faire ou dire; l'une vous conseille de suivre telle direction, l'autre vous en détourne. Maine de Biran, Journal,1818, p. 168.
? Condamner qqc. :
10. Faut-il donc condamner la civilisation de l'image? Ce serait méconnaître les possibilités qu'elle offre en contre-partie de ses dangers. Huyghe, Dialogue avec le visible,1955, p. 57.
? Se condamner, verbe pronom. réfl.Avouer qu'on a tort. Vous avez raison, et je me condamne moi-même (Balzac, Le Médecin de campagne,1833, p. 229).
2. [Le suj. désigne un inanimé abstr. ou concr. (un indice, etc.)]
? Condamner la conduite de qqn, et p. méton., condamner qqn. Faire apparaître le tort de quelqu'un, servir de preuve contre quelqu'un. Synon. accabler.Voilà des preuves qui vous condamnent (Besch. 1845); vos propres paroles vous condamnent (Lar. 19e). Il le faut avouer, les apparences me condamnoient (Chateaubriand, Les Martyrs,t. 1, 1810, p. 268).Aucune circonstance, absolument aucune ne plaidait en sa faveur. Tout le condamnait (Zola, Le Bête humaine,1890, p. 204).
? Condamner qqc.Servir, par comparaison, à la condamnation de quelque chose. Cette expérience paraissait condamner l'ancienne électrodynamique (H. Poincaré, La Théorie de Maxwell et les oscillations hertziennes,1899, p. 54).Les petits portraits de l'école des Clouet (...) constituaient un ensemble parfait qui condamnait la prétention des autres ouvrages (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 123).
Rem. Pt Rob. signale le dér. condamnatoire, adj., dr. Qui condamne. Sentence condamnatoire.
C.? Déclarer l'usage d'une chose dangereux et par voie de conséquence l'interdire.
1. MAR. Condamner un navire. Interdire l'usage d'un navire parce qu'il est abîmé, trop vieux et donc dangereux.
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré, DG, Guérin 1892 et Quillet 1965.
2. Condamner un lieu (principalement une ouverture, un passage). Interdire l'accès, l'usage de. Synon. barrer, boucher, fermer, murer.Condamner une porte, une fenêtre :
11. Il y avait une porte donnant directement de la chambre dans le jardin, mais MmeLoiseau avait préféré la condamner, parce que quand elle était ouverte cela faisait de tels courants d'air avec la porte d'entrée, que déjà deux fois il avait fallu remplacer les vitres brisées, et maintenant pour remplacer les vitres! E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 211.
? Au fig. Condamner sa porte (à qqn). Refuser de recevoir des visites. Ils se murèrent du monde, ils condamnèrent leur porte, ils n'acceptèrent plus aucune invitation (R. Rolland, Jean-Christophe,Les Amies, 1910, p. 1143).
Prononc. et Orth. : [k? ?d?ne] ou [k? ?da-], (je) condamne [k? ?d?:n] ou [k? ?dan]. a) Timbre de la 2esyll. [?] post. ds Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930; cf. aussi de Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841; en ce qui concerne les ouvrages, cf. Rouss.-Lacl. 1927, p. 127, Buben 1935, § 99 et Kamm. 1964, p. 94, 97. [a] ant. ds Pt Lar. 1968, Dub., Larg. Lang. fr.; cf. aussi ds Land. 1834, Nod. 1844, Besch. 1845, Fél. 1851, Littré et DG (qui transcrit damne(r), damnation, au contraire avec [?] post.). [?] ou [a] ds Pt Rob. et ds Warn. 1968. G. Straka (La Prononc. parisienne ds B. de la Faculté des Lettres de Strasbourg, 1952, pp. 15-16) écrit au sujet de condamne(r) : ,,Dans la prononciation soignée, on maintient encore un [?] postérieur long (en syllabe inaccentuée demi-long) tandis que la prononciation familière le remplace par un [a] antérieur.`` Il ajoute en note : ,,Cette tendance n'est pas d'origine populaire, mais propre à la prononciation des classes cultivées, elle est aussi régionale. À notre avis, c'est une réaction, chez des gens qui veulent bien parler, contre la tendance populaire à exagérer la différence entre les deux a.`` L'allongement de la 2esyll. du mot s'explique par la dénasalisation d'une anc. nasale. b) Non-prononc. de [m] implosif. Fér. Crit. t. 1 1787 s'élève contre l'orth. condanner, condannable, rencontrée ds Rollin et ds Richelet, qui traduit dans la graph. l'assimilation régressive s'étant produite dans des mots sav. introd. av. le xvies., dont l'orth. orig. fut conservée ou restituée sans altérer la prononc. dans laquelle [m] n'est pas prononcé. (À ce sujet cf. aussi automne). Enq. : /kõdan/ (il) condamne. Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 1. a) 2emoitié xes. piez condemnets part. passé adjectivé « blessé » (St Léger, éd. J. Linskill, 166); b) 4equart xives. « mettre hors de service, rendre inutilisable (ici un pont) » (Froiss., II, II, 176 ds Littré); en partic. 1678, 20 juill. condamner un vaisseau (Colbert ds Jal1, s.v. Arqué); 2. début xiies. « frapper quelqu'un d'une peine judiciaire » (Psautier Oxford, 108, 6 ds T.-L.); a) av. 1577 p. anal. (Montluc, Lettres, 9 [IV, 18] ds Hug. : Je suis condemné par les médecins de ne recouvrer d'un an, ne par adventure de ma vie, ma sainté); 1669 « [en parlant d'un écrit] déclarer non conforme à une orthodoxie » (Pasc., Pens., XXIV, 66 bis ds DG); av. 1704 « déclarer un malade perdu » (Boss., Lib. arb., II, Penit. 3 ds Littré); b) 1578 p. ext. « contraindre quelqu'un à quelque chose de pénible » (Ronsard, Les amours d'Eurymedon et de Callirée, 24 ds ?uvres, éd. P. Laumonier, t. 17, p. 145); 3. 2emoitié xives. [date ms.] « considérer comme répréhensible, blâmer » (Légende dorée, Maz. 1333, fo29dds Gdf., s.v. descondamner); 4. 1810 « porter témoignage contre » (Chateaubriand, Les Martyrs, t. 1, p. 269 : Les apparences me condamnoient). Empr. au lat. class. condemnare « condamner (à une peine), déclarer (quelqu'un) coupable », « blâmer quelque chose » avec infl. de damnare, damnum pour le vocalisme en -a-(cf. la forme condam(p)nare des gloses, TLL s.v.) et pour le sens 1 de « rendre inutilisable », cf. le b. lat. condemnare terram « rendre une terre inculte, la dévaster » (Loi Salique ds Du Cange). Fréq. abs. littér. : 2 580. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4 140, b) 2 754; xxes. : a) 4 084, b) 3 504. Bbg. Goug. Mots t. 1 1962, p. 236.

CONDAMNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 2emoitié xes. piez condemnets part. passé adjectivé « blessé » (St Léger, éd. J. Linskill, 166); b) 4equart xives. « mettre hors de service, rendre inutilisable (ici un pont) » (Froiss., II, II, 176 ds Littré); en partic. 1678, 20 juill. condamner un vaisseau (Colbert ds Jal1, s.v. Arqué); 2. début xiies. « frapper quelqu'un d'une peine judiciaire » (Psautier Oxford, 108, 6 ds T.-L.); a) av. 1577 p. anal. (Montluc, Lettres, 9 [IV, 18] ds Hug. : Je suis condemné par les médecins de ne recouvrer d'un an, ne par adventure de ma vie, ma sainté); 1669 « [en parlant d'un écrit] déclarer non conforme à une orthodoxie » (Pasc., Pens., XXIV, 66 bis ds DG); av. 1704 « déclarer un malade perdu » (Boss., Lib. arb., II, Penit. 3 ds Littré); b) 1578 p. ext. « contraindre quelqu'un à quelque chose de pénible » (Ronsard, Les amours d'Eurymedon et de Callirée, 24 ds ?uvres, éd. P. Laumonier, t. 17, p. 145); 3. 2emoitié xives. [date ms.] « considérer comme répréhensible, blâmer » (Légende dorée, Maz. 1333, fo29dds Gdf., s.v. descondamner); 4. 1810 « porter témoignage contre » (Chateaubriand, Les Martyrs, t. 1, p. 269 : Les apparences me condamnoient). Empr. au lat. class. condemnare « condamner (à une peine), déclarer (quelqu'un) coupable », « blâmer quelque chose » avec infl. de damnare, damnum pour le vocalisme en -a-(cf. la forme condam(p)nare des gloses, TLL s.v.) et pour le sens 1 de « rendre inutilisable », cf. le b. lat. condemnare terram « rendre une terre inculte, la dévaster » (Loi Salique ds Du Cange).

Condamner au Scrabble


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condamner

Informations sur le mot condamner - 9 lettres, 3 voyelles, 6 consonnes, 8 lettres uniques.

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condamner

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Les citations avec le mot Condamner


  1. Refuser d'obéir à un chef, à une loi, à une croyance, en un mot à une contrainte, c'est se condamner à n'avoir pour guides que des impulsions instinctives et retourner, par conséquent, à l'état de barbarie dont les peuples mirent tant de siècles à sortir.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente (1923)


  2. Supérieur en même temps aux plaisirs des sens et à ceux que procure la richesse, il pensait que recevoir de l'argent du premier venu, c'était se donner un maître et se condamner à la plus honteuse des servitudes.

    Auteur : Xénophon - Source : Les Mémorables, Livre I, 5


  3. Nul homme ne peut justement en censurer ou en condamner un autre, car, à la vérité, nul homme n'en connaît vraiment un autre.

    Auteur : sir Thomas Browne - Source : Religio Medici (La Religion du médecin) (1642), II, 4


  4. Les trois quarts de l'univers peuvent trouver délicieuse l'odeur d'une rose, sans que cela puisse servir de preuve, ni pour condamner le quart qui pourrait la trouver mauvaise, ni pour démontrer que cette odeur soit véritablement agréable.

    Auteur : Donatien Alphonse François, marquis de Sade - Source : Sans référence


  5. Ceux qui nous jugent ne peuvent nous condamner que du dehors, mais ceux qui ne nous jugent pas nous forcent à nous condamner nous-mêmes du dedans.

    Auteur : Gustave Thibon - Source : L'ignorance étoilée (1974)


  6. Je voulais à la fois comprendre et condamner le crime d'Anna. Mais était trop horrible pour cela. Lorsque je tentais de le comprendre , j'avais le sentiment de ne plus le condamner comme il méritait effectivement de l'être. Lorsque le le condamnais comme il le méritait, il n'y avait plus de place pour la compréhension. Mais en même temps je voulais comprendre Hanna ; ne pas la comprendre c'était la trahir une fois de plus. Je ne m'en pas sorti. Je voulais assumer les deux, la compréhension et la condamnation. Mais les deux ensemble, cela n'allait pas.

    Auteur : Bernhard Schlink - Source : Le Liseur (1996)


  7. Vouloir comprendre trop vite est se condamner à ne jamais comprendre.

    Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente


  8. L’abandon est une lâcheté masculine que je condamnerai toujours. Ce n’est pas romantique, bien sûr, aujourd’hui, d’être fidèle. L’homme-fantasme est un aventurier, un baroudeur. Il va de pays en pays, de femme en femme. Cette société mondialiste méprise les sédentaires. Moi, je suis l’homme d’une seule femme. Je considère qu’un enfant, pour bien se construire, a besoin d’un référent fort, constant, pas d’un père-enfant.

    Auteur : Alexis Michalik - Source : Loin (2021)


  9. Ni rire ni pleurer, comprendre : Trotsky n'arrêtait pas d'asséner la devise spinoziste à ses partisans. Comprendre donc. Comprendre avant de juger, expliquer avant de condamner.

    Auteur : Hervé Edwy Plenel, dit Edwy Plenel - Source : Secrets de Jeunesse


  10. Il ne faut pas condamner sans entendre.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  11. Il vaut mieux risquer d'absoudre un criminel que de condamner un innocent. Dans le premier cas, le jugement est une erreur ; dans le second, c'est un crime.

    Auteur : abbé Jean-Jacques Barthélemy - Source : Voyage du jeune Anacharsis en Grèce, dans le milieu du quatrième siècle avant l'ère vulgaire (1788)


  12. Condamner ces propositions au sens de Jansénius.

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Les provinciales (1656)


  13. Croire en l'amour, c'est s'offrir à la souffrance. Ne plus y croire, c'est s'y condamner.

    Auteur : Bernard Willems-Diriken, dit Romain Guilleaumes - Source : Le Bûcher des Illusions, Sans, tu mens (2006)


  14. Y'a tant de vagues, et tant d'idées - Qu'on arrive plus à décider - Le faux du vrai - Et qui aimer ou condamner.

    Auteur : Michel Berger - Source : Le Paradis blanc - Album ça ne tient pas debout (1990)


  15. L'art aujourd'hui est celui qui nous appartient réellement; il est notre propre reflet. Le condamner, c'est nous condamner nous-mêmes. Le passé peut bien regarder avec pitié la pauvreté de notre civilisation; l'avenir rira de la stérilité de notre art.

    Auteur : Okakura Kakuzo - Source : Le Livre du Thé (1976)


  16. Il vaut mieux hasarder de sauver un coupable que de condamner un innocent.

    Auteur : Voltaire - Source : Zadig ou la Destinée (1748)


  17. Si vous désirez savoir qui sont vos amis, faites vous condamner à une peine de prison.

    Auteur : Charles Bukowski - Source : Journal d'un vieux dégueulasse (1969)


  18. Renoncer à l'assassinat c'est se condamner à comprendre; il faudrait y regarder deux fois. Ca fait de votre existence une longue suite de questions, là où un coup de canif bien placé résout le problème en supprimant son énoncé.

    Auteur : Daniel Pennac - Source : Messieurs les enfants (1997)


  19. Notre corps est une demeure dont - avec l'âge - il faut condamner des pièces faute de pouvoir les chauffer toutes.

    Auteur : Jacques Boularan, dit Jacques Deval - Source : Afin de vivre bel et bien (1970)


  20. L'homme à qui des humains le sort est confié,
    Doit condamner sans haine et punir sans pitié.


    Auteur : Lucien Emile Arnault - Source : Pierre de Portugal (1823)


  21. Le résultat enfin de la suprême Cour
    Fut de condamner la Folie
    A servir de guide à l'Amour.


    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre douzième, XIV, L'Amour et la Folie


  22. Cette colère n'est pas toujours efficace. De fait, bien trop souvent, elle nous détourne des vrais problèmes, nous empêche d'affronter honnêtement notre part de responsabilité dans ce qui nous est arrivé et prive la communauté afro-américaine des alliances indispensables à un vrai changement. Mais la colère est réelle ; elle est puissante ; et souhaiter qu'elle disparaisse purement et simplement, la condamner sans en comprendre les racines ne sert qu'à creuser le fossé d'incompréhension entre les races.

    Auteur : Barack Obama - Source : De la race en Amérique, 18 mars 2008


  23. Mieux vaut absoudre dix coupables, que condamner un innocent.

    Auteur : Proverbes italiens - Source : Proverbe


  24. Le pire a été ma déclaration de 1992 pour condamner le massacre de Krugersdorp perpétré par les Zoulous. On m'a fait comprendre à l'époque que je n'étais plus le bienvenu dans les townships.

    Auteur : Johnny Clegg - Source : Interview de Johnny Clegg, Paris Match, 2019


  25. Attendre toujours, pour commencer l'ouvrage, que le corps soit bien disposé, que la santé soit parfaite et les forces physiques en bon état, c'est pour beaucoup d'hommes se condamner à l'inaction, c'est dévouer sa vie à la stérilité.

    Auteur : Henri Perreyve - Source : Sans référence


Les citations du Littré sur Condamner


  1. On a tant dit que la question est un secret presque sûr pour sauver un coupable robuste, et pour condamner un innocent d'une constitution faible, que ce raisonnement a enfin persuadé des nations entières

    Auteur : Voltaire - Source : Pol. et législ. Fragm. des instr. 4


  2. Des témoins de sa mort viennent à tous moments Condamner votre doute et vos retardements

    Auteur : Jean Racine - Source : Mithr. I, 3


  3. Quand il est question de juger si on doit faire la guerre et tuer tant d'hommes, condamner tant d'Espagnols à la mort, c'est un homme seul qui en juge, et encore intéressé ; ce devrait être un tiers indifférent

    Auteur : Blaise Pascal - Source : ib. VI, 9


  4. On fait condamner et murer la porte de l'estuve

    Auteur : AMYOT - Source : Cimon, 3


  5. Mais à le condamner tu m'as trop engagé

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. IV, 3


  6. Si nous avons été affligés de voir Bossuet préconiser celle [persécution] de Louis XIV, nous en aimons davantage Fénelon, qui a osé la condamner

    Auteur : LA HARPE - Source : Cours de litt. t. IX, p. 408, dans POUGENS


  7. Il condamnera les perjures et faux tesmoignages par lesquels les hommes font tort l'un à l'autre

    Auteur : CALV. - Source : Inst. 289


  8. Il y a de la témérité, aussi bien que de l'inhumanité, à les vouloir condamner tous [les païens] aux peines éternelles de l'autre vie sans miséricorde et sans réserve

    Auteur : LE VAYER - Source : Vertu des païens, Observ.


  9. Il venait plutôt pour condamner que pour couronner leur ambitieux exemple

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. II, 10


  10. Ils condamnerent ses adversaires à lui demander pardon, et à lui faire raison de son bien

    Auteur : D'AUB. - Source : Vie, XXII


  11. Le curé de Saint-Méry.... le faisant condamner [un bourgeois de Paris] à faire amende honorable, un dimanche, à la porte de la paroisse, pour avoir mangé de la viande le vendredi

    Auteur : ST-FOIX - Source : Ess. Paris, Oeuv. t. III, p. 302, dans POUGENS


  12. Ainsi on ne condamnera pas ces phrases-ci : Laissez l'Église en paix, et je vous y laisserai

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. XVIII


  13. Ils [les juges d'Abbeville] condamnèrent deux enfants innocents à une mort aussi cruelle que celle de Ravaillac et de Damiens, pour une légèreté qui ne méritait pas huit jours de prison

    Auteur : Voltaire - Source : Mél. litt. Comm. hist. sur oeuv. aut. Henr.


  14. Condamner ces propositions au sens de Jansénius

    Auteur : Blaise Pascal - Source : ib.


  15. Ne blâmez pas Perrault de condamner Homère

    Auteur : BOILEAU - Source : Épigr. 21


  16. Il fallait en fuyant ne pas abandonner Le fer qui dans ses mains sert à te condamner

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. IV, 2


  17. Et mena tellement le pape par ses dons et par ses fallaces, qu'ils contournerent du tout la roine d'Angleterre et condamnerent en son tort

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 11


  18. Faut-il le condamner avant que de l'entendre ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Iphig. III, 6


  19. Je les en tiens [les mauvais plaisants] moins excusables [de l'être de propos délibéré] ; et, si j'en étais juge, je sais bien à quoi je condamnerais tous ces messieurs les turlupins

    Auteur : Molière - Source : Critique, I


  20. Le pape et les prelats contournerent du tout la roine d'Angleterre et condamnerent en son tort, et mirent le roi d'Angleterre et son conseil à son droit

    Auteur : Jean Froissard - Source : I, I, 11


  21. Après vous avoir ouï condamner la conduite de nos officiers par les événements et vous avoir vu triompher des victoires de nos ennemis

    Auteur : Vincent Voiture - Source : Lett. 74


  22. Je me souviens de cette belle différence qu'il y a entre les personnes et les mots, qui est que, quand une personne est accusée et que l'on doute de son innocence, on doit aller à l'absolution ; mais, quand on doute de la bonté d'un mot, il faut au contraire le condamner et se porter à la rigueur

    Auteur : VAUGEL. - Source : ib. t. II, p. 917


  23. Et quelle arrogance est-ce, je vous prie, de condamner le juge souverain, quand il absoud gratuitement ?

    Auteur : CALV. - Source : Inst. 580


  24. Si je me veux monstrer innocent, ma bouche propre me condamnera

    Auteur : CALV. - Source : Instit. 596


  25. Pindare ayant loué dans un de ses ouvrages la ville d'Athènes, les Thébains le condamnèrent à une grosse amende

    Auteur : ROLLIN - Source : ib. t. II, p. 110




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Mise à jour le mercredi 12 novembre 2025 à 13h39








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