La définition de Dépravation du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Dépravation
Nature : s. f.
Prononciation : dé-pra-va-sion ; en poésie, de cinq syll
Etymologie : Lat. depravatio, de depravare, dépraver.

Voir les citations du mot DépravationSignification du mot Dépravation


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de dépravation de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec dépravation pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Dépravation ?


La définition de Dépravation

Changement moral en mal. La dépravation du siècle, des moeurs.


Toutes les définitions de « dépravation »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

DÉPRAVATION. n. f.
État de ce qui est dépravé. La dépravation de la volonté, du cœur. Absolument, La dépravation du siècle. Ce jeune homme donne des marques de grande dépravation. Par extension, La dépravation du goût, du jugement, du bon sens.

Littré

DÉPRAVATION (dé-pra-va-sion?; en poésie, de cinq syllabes) s. f.
  • 1Changement moral en mal. La dépravation du siècle, des m?urs. Encore que son fond [de l'idolâtrie] fût une ignorance brutale et une entière dépravation du sens humain, elle voulait se parer de quelque raison, Bossuet, Hist. II, 12. La tyrannie des passions et la prodigieuse malignité du c?ur humain toujours porté à faire le mal?; la postérité de Seth, fidèle à Dieu malgré cette dépravation, Bossuet, ib. I, 1. Si donc il est né des sectes dans l'ancienne Église, ç'a été par la commune et invétérée dépravation du genre humain, Bossuet, Var. XV, § 125. Un premier âge passé loin des périls vous a caché jusqu'ici toute la dépravation d'un monde corrompu, Massillon, Profession relig. serm. 1. Il régnait partout une extrême dépravation de m?urs et de sentiments, Fontenelle, Czar Pierre. Une dépravation de jugement qui doit blesser tout esprit raisonnable, Rollin, Hist. anc. ?uvres, t. VI, p. 628, dans POUGENS. On dit que c'est là [la sauvagerie] la véritable vie de l'homme, et que la société n'est qu'une dépravation artificielle, Voltaire, Dial. 8.
  • 2 Terme de médecine. Altération. La dépravation du sang, des humeurs.

    Dépravation du goût, de l'appétit, de l'odorat, état dans lequel ces sensations, produites par les organes de nos sens, se montrent avec un caractère insolite et bizarre.

    Fig. En parlant du goût dans les lettres et les beaux-arts. La dépravation du goût dans les arts a toujours été un indice et une suite de celle de la littérature, Rollin, Traité des Ét. Disc. prélim. p. LXXXIX, dans POUGENS.

  • 3Il se dit quelquefois d'un texte ancien altéré par les copistes. La dépravation du texte de Plutarque donna beaucoup de peine à Amyot.

SYNONYME

DÉPRAVATION, CORRUPTION. Une âme dépravée est, étymologiquement, une âme qui a cessé d'être bonne, qui est devenue mauvaise?; une âme corrompue est une âme qui s'est gâtée. Ces deux mots expriment donc un changement en mal, avec cette nuance que dépravation n'indique rien sur le procédé qui a produit l'altération?; tandis que corruption montre qu'il y a eu concours, mélange, fermentation d'éléments impurs.


HISTORIQUE

XVIe s. À fin qu'ils n'acquierent ignorance au lieu de sçavoir, et depravation, au lieu de temperance, Lanoue, 123. Tout cela perdra son lustre, et ne sera mis en conte, si leurs depravations continuent, Lanoue, 189. La defectuosité, corruption et depravation miserable du texte original grec, Amyot, Moral. Épît. p. 15. Nos jugements sont malades et suyvent la depravation de nos m?urs, Montaigne, I, 264.

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Encyclopédie, 1re édition

DÉPRAVATION, s. f. (Medecine.) Ce terme est employé dans la Pathologie, pour signifier toute lésion notable de l'?conomie naturelle du corps humain.

Quelques auteurs appellent plus particulierement dépravation de fonctions, une des manieres dont elles peuvent être lésées, lorsqu'il n'y a ni augmentation ni diminution contre-nature dans leur exercice, ni abolition de celui-ci, mais qu'il se fait sans regle & sans conformité à l'état naturel & a l'ordre de l'?conomie animale.

Ainsi, par exemple, l'appétit pour les alimens est une des fonctions naturelles, utile à la conservation de l'individu : il peut être lésé de quatre manieres ; ou parce qu'il est aboli, ou parce qu'il est diminué considérablement, ou parce qu'il est excessivement augmenté, ou parce qu'il est dépravé, c'est-à-dire qu'on se sent de la répugnance à manger des alimens ordinaires, ou qu'on se sent porté à manger des choses qui ne sont point propres à nourrir, qui sont nuisibles, qui sont inusitées.

Ainsi la respiration est dite pécher par dépravation, lorsqu'elle se fait d'une maniere vicieuse, comme dans le ris involontaire, le hoquet, l'éternument, & la toux opiniâtre.

Ainsi le jugement est dit lésé par dépravation, lorsqu'il s'exerce dans un homme qui ne dort pas, d'une maniere qui n'est pas conforme aux objets connus, comme dans le délire.

Ces trois exemples appliqués aux trois sortes de fonctions naturelles, vitales, & animales, doivent suffire pour faire comprendre dans quel sens on employe quelquefois le terme de dépravation : il s'ensuit que la signification peut être ou générale ou particuliere dans les différens ouvrages de medecine. Voyez Maladie, Symptome, Pathologie. (d)

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Wiktionnaire


Nom commun - français

dépravation \de.p?a.va.sj??\ féminin

  1. État de ce qui est dépravé.
    • Si c'est le désir d'animer votre monotone existence de jeune fille curieuse qui vous a mis la plume à la main, ceci n'a-t-il pas l'apparence d'une dépravation ? (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Cette naïveté de dépravation causa au comte de Morvelle un sentiment de dégoût qu'il aurait eu peine à contenir. (Julie de Querangal, Philippe de Morvelle, Revue des Deux Mondes, T.2,4, 1833)
  2. Vice de quelqu'un, de quelque chose, qui a de mauvaises m?urs, qui est sans moralité.
    • Quant aux gens qui, par peur de l'enfantement, se condamnent à la continence absolue, il est avéré qu'ils sont incomparablement plus que les autres individus, portés à des dépravations bien plus néfastes, à tous les points de vue, que ne le sont les pires abus dans les rapports normaux. (Jean Marestan, L'Éducation Sexuelle, Éditions de la Guerre Sociale, 1910)
    • A ces dévergondages, à ces déliquescences, à ces dépravations, il y a de douloureuses conséquences. [?] ; une partie de la jeunesse aurait été atteinte en sa constitution physique, aux sources mêmes de la vie. (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
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Trésor de la Langue Française informatisé


DÉPRAVATION, subst. fém.

I.? Vieux
A.? Altération grave d'un organe ou d'une substance physique, physiologique dont le fonctionnement ou l'état a perdu sa force ou sa forme originelle. La dépravation du sang, de l'estomac, de la digestion (Ac.1878).La dépravation de leurs organes (Reybaud, J. Paturot,1842, p. 222).
? Spéc. Dépravation sensorielle. ,,Attirance vers ce qui normalement répugne`` (Rob.). Vraiment la dépravation de l'odorat, le cynisme de la vue (Sand, Hist. vie,t. 1, 1855, p. 189).
B.? P. anal.
1. [En parlant d'un instrument] Bidault-Coquille (...) observait le ciel à travers une mauvaise lunette (...). Son génie corrigeait les erreurs des instruments et son amour de la science triomphait de la dépravation des appareils (A. France, Île ping.,1908, p. 287).
2. [En parlant d'un texte] Altération grave causée par une reproduction non conforme à l'original. M. Monmerqué avait dès longtemps en main toutes les preuves de la corruption, et, comme auraient dit nos vieux éditeurs, de la dépravation du texte-Sévigné (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t. 1, 1863-69, p. 281).
II.? Usuel
A.? [Sans compl. déterminatif]
1. Attitude et comportement habituellement dénué de sens moral en particulier dans le domaine de la vie sexuelle. Dépravation complaisante, monstrueuse, profonde; la science, les pudeurs de la dépravation; tomber dans la dépravation. Ma rageuse passion imposait à la très chère les plus cruelles pratiques de la dépravation, les plus hideuses besognes de l'obscénité (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 105).Entre la dépravation et le mariage, il ne concevait pas d'état moyen (Maurois, Ariel,1923, p. 212):
1. MmeMarneffe est donc en quelque sorte le type de ces ambitieuses courtisanes mariées qui, de prime abord, acceptent la dépravation dans toutes ses conséquences, et qui sont décidées à faire fortune en s'amusant, sans scrupule sur les moyens; mais elles ont presque toujours, comme MmeMarneffe, leurs maris pour embaucheurs et pour complices. Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 140.
? En partic. Il me fallut, (...) apprendre qu'elle [l'amitié] était accompagnée de cette déviation insensée ou maladive dont Cicéron disait : Quis est enim iste amor amicitiæ? Cela me causa une sorte de frayeur, comme tout ce qui porte le caractère de l'égarement et de la dépravation (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855, p. 91).Les manifestations érotiques des garçons n'étaient pas seulement verbales ou mimées. (...) ils s'intéressaient aussi bien au sodomisme et autres dépravations qu'à la simple tradition familiale (Aymé, Jument,1933, p. 147).
? [P. réf. au dogme du péché originel] La désobéissance biblique, (...) a introduit dans le monde intellectuel le mal moral, et dans le monde physique la dépravation matérielle; ces deux mondes s'étant altérés à la fois (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 631):
2. [béatrix :] ? Quand pour rendre les hommes heureux, leur plaire et dissiper leurs ennuis, nous demandons au diable de nous aider... ? Les hommes nous reprochent plus tard nos efforts et nos tentatives en les croyant dictés par le génie de la dépravation, dit Camille... Balzac, Béatrix,1839-45, p. 203.
? [P. réf. aux idées de J.-J. Rousseau sur l'origine du mal, cf. dépraver II A 2 b] L'innocence de l'homme, corrélative à celle de la dépravation de la société (Proudhon, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 325) On opposait la nature à l'ascétisme, la bonté congénitale de l'homme au péché originel; on imputait à la société la dépravation qui l'altérait, et on vantait les mérites du bon sauvage (Lefebvre, Révol. fr.,1963, p. 79).
? Non péj. Ce que nous appelons la dépravation, l'anormal, sont la marque des âmes extraordinaires, de celles par qui s'accomplissent les grandes transmutations de valeur (Massis, Jugements,1924, p. 129).
2. P. méton.
a) État de ce qui est dépravé, caractère dépravé. C'est une créature d'une dépravation sans bornes (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 158).Ce poème de dépravation enivrait ces décadents (Péladan, Vice supr.,1884, p. 215).Ma tante Chausson, (...) voyait dans cette espièglerie la preuve d'une dépravation profonde (A. France, Pt Pierre,1918, p. 125).
b) Source de dépravation. L'ennui, c'est une telle dépravation! Quelle morale tient contre l'ennui? (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 191).
c) Au sing. et surtout au plur. Variété de dépravation; acte dénotant la dépravation. Les dépravations sexuelles; vices et dépravations; être rompu à toutes les dépravations. Une femme de quarante ans qui aimait un mineur commettait une espèce d'inceste, elle était incapable d'une pareille dépravation (Balzac, Béatrix,1839-45, p. 62).Cette espérance du choc explique la plupart des dépravations, et l'attrait de l'acte sexuel en général (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 231).
B.? [Avec une détermination adj. ou subst. (prép. de suivie ou non de l'article)]
1. [La détermination précise l'origine de la dépravation]
a) Dépravation + compl. de nom.Soustraire à la dépravation des camaraderies scolaires (Colette, Cl. Paris,1901, p. 146).Être livré à la dépravation des fabriques (A. Daudet, Jack,t. 2, 1876, p. 87).La mort répond à cet état de dépravation du péché, et fait, par contraste, jaillir en nous la représentation d'un état libre précédant la faute (Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 251).
b) Dépravation + adj.Plongé en naissant dans un foyer de dépravation domestique (Sue, Myst. Paris,t. 6, 1842-43, p. 5).
2. [La détermination précise ce qui est affecté par la dépravation]
a) [L'être ou une partie de l'être]
?) [L'être] Dépravations précoces des étiolés de la ville (Loti, Spahi,1881, p. 31).Le grand lit blanc laqué qui est un piment de plus, une dépravation de vieux passionné (Huysmans, À rebours,1884, p. 87).
? P. ext. [Les manifestations de l'être individuel ou social] Luther annonçait aux peuples étonnés, que ces institutions révoltantes n'étaient point le christianisme, mais en étaient la dépravation et la honte (Condorcet, Esq. tabl. hist.,1794, p. 124).Il [Gamelin dans ces peintures] reconnaissait la dépravation monarchique et l'effet honteux de la corruption des cours (A. France, Dieux ont soif,1912, p. 13).
?) [Une partie ou une fonction de l'être] La dépravation de l'âme, des sens; les dépravations de l'esprit et de la sensibilité. La dépravation précoce de tes instincts m'épouvante sur ton origine (A. Daudet, Jack,t. 1, 1876, p. 238).La régence, (...) avait été le règne de la dépravation du c?ur, du dévergondage de l'esprit, de l'immoralité la plus profonde en tout genre (Las Cases, Mémor. Ste Hélène,t. 1, 1823, p. 972).La culture serait comme un stupéfiant de la volonté, une dépravation de l'intelligence, un vice qu'on aime (Massis, Jugements,1923, p. 151).
b) [Domaine ou type de comportement] Elle [l'idolâtrie] n'en était pas moins un des crimes les plus graves que l'homme put commettre, et un principe toujours agissant de dépravation morale et intellectuelle (Lamennais, Indifférence t. 2, 1817-23, p. 305).
?) [Comportement individuel]
? Domaine de la vie mor.Cette jeune personne, malgré la dépravation de ses m?urs, avoit une violente passion pour lui (Genlis, Chev. cygne,t. 3, 1795, p. 313).Dans sa dépravation morale, Zidore avait gardé un reste de tendresse et de pitié pour sa mère (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 184).
? Domaine intellectuel ou esthétique.Dépravation intellectuelle; dépravations de/du langage; dépravations de la sensibilité poétique. Les artistes l'accusent [le public], le traitent d'ignorant, gémissent sur la dépravation du goût, et ils ont tort (Viollet-le-Duc, Archit.,1872, p. 251).Par un étrange renversement des valeurs et une sorte de dépravation logique, il [Gide] désire donner une explication qui lui soit favorable (Massis, Jugements,1924, p. 55):
3. Contemplant avec un égal dégoût la vérité et l'erreur, il [l'homme] affecte de croire qu'on ne les saurait discerner, afin de les confondre dans un commun mépris; dernier excès de dépravation intellectuelle où il lui soit donné d'arriver... Lamennais, Essai sur l'indifférence en matière de religion,t. 1, 1817-23, p. 4.
? Non péj. En vantant les délicieuses dépravations de pensée qui constituent la coquetterie parisienne, ces deux corrupteurs plaignaient d'Arthes (...) de n'avoir pas goûté les délices de la haute cuisine parisienne (Balzac, Secrets Cadignan,1839, p. 320).Le génie ne peut être qu'un vice sublime des sens de l'âme, une dépravation morale, analogue à celle des sens (Cocteau, Poés. crit. 2,1960, p. 118).
? Domaine de la vie spirituelle.C'est dans cette dépravation du sens de l'infini que gît, selon moi, la raison de tous les excès coupables (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 349).Par une sorte de dépravation des exigences naturelles que l'appétit de la béatitude a mises dans le c?ur de l'homme, M. Gide nous convie à réaliser dès ici-bas la vie béatifique (Massis, Jugements,1924, p. 64).
?) [Comportement social] C'était l'horrible et dégoûtante dépravation des m?urs publiques, indiquée par les mouvements des danseurs (Lamart.Voy. Orient,t. 2, 1835, p. 193).Il sentait douloureusement le mal dont souffrait l'Empire, (...) la dépravation féroce de la multitude (A. France, Pierre bl.,1905, p. 57).L'avilissement dans lequel la dépravation du goût public et le mercantilisme des principales scènes parisiennes avaient plongé l'art dramatique (Martin du G., Souv. autobiogr.,1955, p. LXV).
Prononc. et Orth. : [dep?avasj? ?]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1532 [des m?urs] (P. Desrey, Mer des croniques, 179 vods R. Hist. litt. Fr., t. 9, p. 485 ds Quem. Fichier); 1541 « corruption, déformation [de l'écriture] » (J. Calvin, Institution de la religion chrétienne, éd. J. D. Benoît, IV, XVI, § 21). Empr. au lat. class. depravatio « torsion, dépravation ». Fréq. abs. littér. : 196. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971.

DÉPRAVATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1532 [des m?urs] (P. Desrey, Mer des croniques, 179 vods R. Hist. litt. Fr., t. 9, p. 485 ds Quem. Fichier); 1541 « corruption, déformation [de l'écriture] » (J. Calvin, Institution de la religion chrétienne, éd. J. D. Benoît, IV, XVI, § 21). Empr. au lat. class. depravatio « torsion, dépravation ».

Dépravation au Scrabble


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depravation

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Les citations avec le mot Dépravation


  1. Le début de la dépravation et du dénuement donne l'illusion du bien vivre.

    Auteur : Proverbes béninois - Source : Discours, 1970.


  2. La douleur déprave; et ce genre de dépravation est d'autant plus à craindre que celui qui gémit sous son atteinte a un plus vif sentiment de son innocence.

    Auteur : Alphonse Rabbe - Source : Album d'un pessimiste (1979)


  3. Entre la dépravation de certaines liaisons et un amour sincère, un homme de coeur sans fortune ne peut hésiter: il préfère les malheurs de la vertu aux malheurs du vice.

    Auteur : Honoré de Balzac - Source : La Vieille Fille (1836)


  4. Ma rageuse passion imposait à la très chère les plus cruelles pratiques de la dépravation.

    Auteur : Oscar Vladislas de Lubicz Milosz - Source : L'Amoureuse Initiation (1910)


  5. La dépravation suit le progrès des lumières. Chose très naturelle, que les hommes ne puissent s'éclairer sans se corrompre.

    Auteur : Nicolas Restif, dit Restif de La Bretonne - Source : Le Pornographe (1769)


  6. La jeune fille, ce qu'elle est en réalité. Une petite sotte et une petite salope; la plus grande imbécillité unie à la plus grande dépravation.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Journaux intimes (1887), Mon coeur mis à nu


  7. Il n'y eut rien qu'il ne me dit, rien qu'il ne tenta, rien que la perfide imagination, la dureté de son caractère et la dépravation de ses moeurs ne lui fit entreprendre.

    Auteur : Donatien Alphonse François, marquis de Sade - Source : Justine ou les Malheurs de la vertu (1791)


  8. ... l'attrait principal et ardent de la dépravation humaine est la violation de la pudeur, et non son absence.

    Auteur : M. Aguéev - Source : Roman avec cocaïne


  9. La defectuosité, corruption et depravation miserable du texte original grec.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Morales


  10. La société nomme dépravation le génie des sens et le condamne parce que les sens relèvent de la cour d'assises. Le génie relève de la cour des miracles. La société le laisse vivre. Elle ne le prend pas au sérieux.

    Auteur : Jean Cocteau - Source : Opium (1930)


  11. Pour ne pas désespérer complètement des hommes qui m’entouraient alors, il me fallait faire abstraction de leurs façons et de leur vie, et ne retenir que les raisons de leur déchéance. Alors je pouvais supporter ce spectacle sans découragement, alors ce n’étaient plus les hommes qui ressortaient de tous ces tableaux du malheur et du désespoir, de l’ordure et de la dépravation, mais les tristes résultats de tristes lois. Cependant, ayant moi-même bien du mal à vivre, j’étais gardé de capituler en quelque pitoyable sentimentalité à la vue des produits, résultat final de ce processus de dégradation. Non, ce n’est pas ainsi qu’il fallait le concevoir. Et il m’apparaissait que, seul, un double chemin pouvait conduire à l’amélioration de cet état :
    Établir des bases meilleures de notre développement en s’inspirant d’un profond sentiment de responsabilité sociale.
    Anéantir avec une décision brutale les rejetons non améliorables.


    Auteur : Adolf Hitler - Source : Mein Kampf (1924), Adolf Hitler, éd. La Bibliothèque électronique du Québec, coll. « Polémique et propagande »


  12. L'art est aussi la cause principale de la dépravation des hommes au point de vue des relations sexuelles, si importantes dans la vie sociale.

    Auteur : Léon Tolstoï - Source : Qu'est-ce que l'art ? (1898)


  13. Les vices partent d'une dépravation du coeur; les défauts, d'un vice de tempérament; le ridicule, d'un défaut d'esprit.

    Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 47, VII, Des jugements


  14. Si elle est entêtée de ce magot, franchement je ne puis excuser cette dépravation de goût.

    Auteur : Alain René Lesage - Source : Histoire de Gil Blas de Santillane (1724)


Les citations du Littré sur Dépravation


  1. L'erreur a-t-elle pu s'insinuer au milieu de tant de clartés [chez les anges], ou la dépravation et l'iniquité parmi de si grandes grâces ?

    Auteur : BOSSUET - Source : Élévat. sur myst. IV, 2


  2. Nos jugements sont malades, et suyvent la depravation de nos moeurs

    Auteur : MONT. - Source : I, 264


  3. Si elle est entêtée de ce magot, franchement je ne puis excuser cette dépravation de goût

    Auteur : LESAGE - Source : Gil Blas, IV, 8


  4. Nos jugements sont malades et suyvent la depravation de nos moeurs

    Auteur : MONT. - Source : I, 264


  5. La defectuosité, corruption et depravation miserable du texte original grec

    Auteur : AMYOT - Source : Moral. Épît. p. 15


  6. La defectuosité, corruption et depravation miserable du texte original grec

    Auteur : AMYOT - Source : Moral. Épît. p. 15


  7. Il régnait partout une extrême dépravation de moeurs et de sentiments

    Auteur : FONTENELLE - Source : Czar Pierre.


  8. La troisième [maladie appelé hypocondriaque].... laquelle procède.... particulièrement de la rate, dont la chaleur et l'inflammation porte au cerveau de notre malade beaucoup de fuligines épaisses et crasses, dont la vapeur noire et maligne cause dépravation aux fonctions de la faculté princesse

    Auteur : Molière - Source : Pourc. I, 11


  9. On dit que c'est là [la sauvagerie] la véritable vie de l'homme, et que la société n'est qu'une dépravation artificielle

    Auteur : Voltaire - Source : Dial. 8


  10. À fin qu'ils n'acquierent ignorance au lieu de sçavoir, et depravation, au lieu de temperance

    Auteur : LANOUE - Source : 123


  11. La tyrannie des passions et la prodigieuse malignité du coeur humain toujours porté à faire le mal ; la postérité de Seth, fidèle à Dieu malgré cette dépravation

    Auteur : BOSSUET - Source : ib. I, 1


  12. Un premier âge passé loin des périls vous a caché jusqu'ici toute la dépravation d'un monde corrompu

    Auteur : MASS. - Source : Profession relig. serm. 1


  13. Convenons qu'au milieu de la dépravation et de la décadence des moeurs publiques, le monde a encore sauvé du débris, des restes d'honneur et de droiture

    Auteur : MASS. - Source : Petit car. Gloire.


  14. Pour s'accommoder à la dépravation de nos désirs

    Auteur : MASS. - Source : Car. Prosp. temp.


  15. Encore que son fond [de l'idolâtrie] fût une ignorance brutale et une entière dépravation du sens humain, elle voulait se parer de quelque raison

    Auteur : BOSSUET - Source : Hist. II, 12


  16. Tout cela perdra son lustre, et ne sera mis en conte, si leurs depravations continuent

    Auteur : LANOUE - Source : 189


  17. Les vices partent d'une dépravation du coeur ; les défauts, d'un vice de tempérament ; le ridicule, d'un défaut d'esprit

    Auteur : LA BRUY. - Source : XII


  18. Tout a réussi contre nos pensées, et telle est sa dépravation [de l'âme d'un mourant] qu'elle s'est empirée parmi nos remèdes

    Auteur : BOSSUET - Source : Impénit. 3


  19. Plus la dépravation sembloit croître parmi les hommes....

    Auteur : MASS. - Source : Av. Noël.


  20. Il restera tousjours quelque depression en la partie, avec depravation de la jambe

    Auteur : PARÉ - Source : VIII, 37


  21. Si donc il est né des sectes dans l'ancienne Église, ç'a été par la commune et invétérée dépravation du genre humain

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. XV, § 125


  22. Encore que son fonds [de l'idolâtrie] fût une ignorance brutale et une entière dépravation du sens humain, elle voulait se parer de quelques raisons

    Auteur : BOSSUET - Source : ib. II, 12


  23. Une si étrange dépravation qui nous fait voir d'un côté combien notre orgueil nous enfle, et de l'autre combien notre sensualité nous ravilit....

    Auteur : BOSSUET - Source : Connaiss. V, 6


  24. Une dépravation de jugement qui doit blesser tout esprit raisonnable

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. Oeuvres, t. VI, p. 628, dans POUGENS




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 17h40








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