Définition de « haleine »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot haleine de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur haleine pour aider à enrichir la compréhension du mot Haleine et répondre à la question quelle est la définition de haleine ?

NOM genre (f) de 2 syllabes
Une définition simple :

  • Air humide et chaud qui sort de la bouche et qui est chassé des poumons par lexpiration.

  • (vx) Force particulière des poumons lorsquils peuvent être longtemps sans reprendre lair.

  • (ext) Air quon attire dans les poumons et que ceux-ci renvoient presque aussitôt, produisant ainsi le phénomène double et simultané de laspiration et de lexpiration, qui constitue la respiration.

  • Se dit dun auteur dont limagination est étroite, pauvre, sans ressort. - Cet auteur a la courte haleine.

  • Courir à perte dhaleine. Courir fort et jusquà ce quon perde la respiration.

  • Perdre haleine, en perdre haleine. Perdre la respiration ou ne pouvoir plus respirer quavec grande peine et grand effort.

  • Prendre haleine, reprendre haleine. Recommencer à respirer après une interruption plus ou moins prolongée.

  • Retenir son haleine, ménager son haleine. Retenir sa respiration, la ménager.

  • (fig) Donner, rendre haleine à quelquun. Lui accorder du repos après un exercice fatigant, soit du corps, soit de lesprit.

  • Être en haleine. Être en train de faire quelque chose avec ardeur. Être en disposition, en humeur de faire quelque chose.

  • Mettre en haleine. Mettre en train. Faire acquérir, par lexercice ou lhabitude, de la facilité à exécuter un travail quelconque.

  • (fig) Hors dhaleine. Se dit de quelquun qui perd haleine, qui a perdu haleine.

  • (fig) Sans haleine. Sans énergie, sans courage.

  • Tenir en haleine. Tenir en exercice, dans lhabitude de travailler.

  • (fig) Tenir en haleine. Amuser quelquun ; le tenir dans un état dincertitude, mêlé despérance et de crainte.

  • Entreprise de longue haleine. Entreprise de longue durée.

  • Faire une chose tout dune haleine. La faire de suite, sans sarrêter.

  • Donner haleine à un cheval. Le mettre au pas après lavoir poussé au galop.

  • Ce cheval nest pas en haleine. Se dit dun cheval qui est demeuré longtemps à lécurie.

  • (bota) Haleine de Jupiter. Nom donné au diosme à cause du doux parfum qui sexhale de sa fleur. Synonyme : souffle


    Expression : travailler à perdre haleine



    Définitions de « haleine »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    HALEINE, subst. fém.

    A. ?
    1. Air (souvent odorant) qui sort des poumons au moment de l'expiration. On les a vus tous deux qui revenaient du bois (...) L'un sur l'autre penchés et mêlant leurs haleines (A. France, Poésies, Idylles et lég., 1896, p. 102).Il sentit son haleine de pommes de terre frites (Montherl., Célibataires,1934, p. 847) :
    1. Des cerfs emplissaient un vallon (...) et tassés, les uns près des autres, ils se réchauffaient avec leurs haleines que l'on voyait fumer dans le brouillard. Flaub., St Julien l'Hospitalier,1877, p. 95.
    SYNT. Avoir bonne, mauvaise haleine; avoir l'haleine âcre, chaude, douce, fétide, fraîche, forte, maladive, parfumée, pestilentielle; haleine qui sent l'ail, le tabac, le vin.
    2. Littér., p. anal. Substance impalpable (air, fumée, vapeur) qui s'exhale comme un souffle. La moindre haleine de vent d'été balance tout ce rideau mobile [des arbres] et fait sortir (...) des volées d'oiseaux (Lamart., Tailleur pierre,1851, p. 395).Une bonne haleine chaude nous accueille en entrant dans la cuisine (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 117).
    ? En partic. Odeur qui s'exhale (d'un corps). L'haleine de foin de la grange ouverte (Renard, Journal,1901, p. 682).Loin derrière cet arome fade, une haleine d'épices chassée par le vent du sud montait des régions basses au long du canal et arrivait par bouffées sucrées (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 347).
    B. ?
    1. P. méton. L'expiration elle-même et p. ext. la respiration. Synon. souffle.Avoir l'haleine coupée. L'haleine haletante Du b?uf qui rentre le soir (Hugo, Chans. rues et bois,1865, p. 82) :
    2. J'entendis une de ses respirations plus forte et plus prolongée que les autres s'écouler lentement de ses lèvres, comme si sa poitrine oppressée par un poids invisible eût rendu dans une seule haleine toute l'aspiration d'une longue vie. Lamart., Raphaël,1849, p. 178.
    a) Loc. adj.
    ? Hors d'haleine. Qui a de la peine à reprendre son souffle. À l'instant même, tremblante, hors d'haleine, elle tombe à genoux (...) sans articuler un seul mot (Genlis, Chev. cygne, t. 3, 1795, p. 41).
    ? Sans haleine (vx). (Ds Ac. 1835, 1878 et Littré; cf. infra loc. verb.).
    b) Loc. adv. À perte d'haleine (vieilli), à perdre haleine. Jusqu'à l'essoufflement. Nous avons politiqué à perte d'haleine (Courier, Lettres Fr. et Ital.,1815, p. 871).Une de mes joies (...) était de m'esquiver vite après le déjeuner et de courir d'un trait, à perdre haleine, à travers le parc (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 13).
    ? Faire des discours, tenir des discours à perte d'haleine. ,,Faire des discours vains et vagues, et d'une longueur importune`` (Ac. 1835-1932).
    c) Loc. verb.
    ?) [L'idée est celle de cesser de respirer]
    ? Être sans haleine (vx). Être sans forces, sur le point de s'évanouir. (Ds Ac. 1835, 1878, Rob. 1970, Lar. Lang. fr.).
    ? Perdre l'haleine et la vie (vx). Mourir (Ds Lar. Lang. fr.).
    ? Retenir son haleine. S'arrêter de respirer (pour mieux écouter ou ne pas faire le moindre bruit). Était-ce un domestique? Était-ce Rocambole lui-même? (...) Venture n'en demeura pas moins immobile, retenant son haleine et serrant le manche de son poignard (Ponson du Terr., Rocambole, t. 5, 1859, p. 269).
    ?) [L'idée est celle de reprendre sa respiration]
    ? ,,Donner l'haleine à son cheval`` (Ac. 1835-1932). ,,Le mener quelque temps au pas après l'avoir mené au galop`` (Ac. 1835-1932).
    ? Prendre haleine (vieilli), reprendre haleine. Reprendre sa respiration après un effort. Il s'était recouché comme pour prendre haleine; je l'entendais respirer avec peine (Krüdener, Valérie,1803, p. 242).
    ? P. ext. Prendre un peu de répit, de repos. Le roi [Philippe IV, par Vélasquez], vêtu de brun, son fusil d'une main, son bonnet de l'autre (...) semble se reposer des fatigues de la chasse et reprendre haleine (Gautier, Guide Louvre,1872, p. 113).Pour bien faire, il aurait fallu, le 18 juin, sans reprendre haleine, marcher sur Paris (A. France, J. d'Arc, t. 1, 1908, p. 451).
    ? Au fig. Retrouver sa tranquillité. Messieurs [dit Madeleine à ses soupirants], (...) pour cause de désenchantement, je désire demeurer quelque temps libre de ma personne, afin de reprendre haleine (Feuillet, Scènes et prov.,1851, p. 128).
    2. Vieilli. Temps pendant lequel on peut rester sans respirer. Synon. souffle.Il faut qu'un plongeur, qu'un coureur ait beaucoup d'haleine (Ac. 1835-1932). Cet orateur, ce lecteur a beaucoup d'haleine (Ac. 1835-1932). Ce cheval a beaucoup d'haleine. Il n'a point d'haleine (Ac. 1835-1932).
    a) Locutions
    ? Loc. adv., littér. D'une haleine. Sans s'arrêter pour reprendre sa respiration. Bernard avait débité tout cela presque d'une haleine. Une flamme extraordinaire animait son discours et ses traits (Gide, Faux-monn.,1925, p. 103).
    ? Au fig. Sans interruption. Accomplir un travail d'une haleine. Se jetant à son bureau, il écrivit d'une haleine une cinquantaine de lignes (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 375).
    ? Loc. verb. Être court d'haleine, avoir l'haleine courte. Respirer fréquemment et de manière saccadée. Alors, tout en haut, les jambes cassées, l'haleine courte, elle eut la curiosité de se pencher au-dessus de la rampe (Zola, Assommoir,1877, p. 423).On entendit souffler M. Pétrarque Lescaa, qui était court d'haleine (Toulet, J. fille verte,1918, p. 291).
    b) Au fig., littér. Capacité physique ou intellectuelle à soutenir un effort intense ou prolongé. Ne t'attaque jamais à une grosse affaire. Tu manques d'haleine (Renard, Écorn.,1892, p. 170).
    ?) Loc. adj.
    ? [En parlant d'une pers.] À courte haleine, court d'haleine. Qui manque de génie et d'abondance. Le commun est le défaut des poëtes à courte vue et à courte haleine (Hugo, Cromw.,1827, p. 30).
    ? P. méton. [En parlant d'une entreprise] De longue haleine. Qui demande de la persévérance dans le temps et l'effort. Anton. de courte haleine.Affaire de longue haleine. [Michel-Ange] a fait des pièces de courte haleine, comme il convient à un homme qui a autre chose à faire que de méditer longuement sur des rimes (Delacroix, Journal,1860, p. 253).Gilbert lui annonça qu'il allait entreprendre un travail de longue haleine. C'était une biographie de Robespierre, qu'un éditeur (...) lui avait demandée (Arland, Ordre,1929, p. 330).
    ?) Loc. verb.
    ? Être en haleine (vieilli). Être en train de faire quelque chose. Il faut achever cette besogne tandis que les ouvriers sont encore en haleine (Ac. 1835-1932). Être en disposition de faire quelque chose. Je ne suis pas en haleine aujourd'hui; je ne me sens pas en haleine, il m'est impossible d'écrire une seule ligne, de faire un seul vers (Ac. 1835, 1878).
    ? Mettre, tenir qqn en haleine (vieilli). Mettre, tenir quelqu'un en bonne forme, pour fournir un effort prolongé, stimuler quelqu'un. Tenir les soldats en haleine (Ac. 1835-1932). Ce qui mettrait un autre hors de combat ne fait que le mettre, lui [J. Janin], plus en train et en haleine (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 5, 1851, p. 23).
    ? Tenir (qqn) en haleine. Tenir l'attention de quelqu'un en éveil, tout en le maintenant dans un état d'incertitude et d'attente sur la suite des événements. Avec cette idylle bourgeoise, les auteurs vous tiennent en haleine pendant plus de trois cents pages (A. Daudet, Crit. dram.,1897, p. 77).
    ? Se sentir d'haleine à. Se sentir en bonne condition physique ou intellectuelle pour (accomplir un effort prolongé). Justement, ce soir-là d'Argenton est bien en veine; il se sent d'haleine à dicter toute la nuit (A. Daudet, Jack, t. 2, 1876, p. 127).
    Prononc. et Orth. : [al?n]. Att. ds Ac. dep. 1694. Homon. alène. Étymol. et Hist. Ca 1100 lunge aleine « souffle »; (ici, en parlant du cor du Roland) (Roland, éd. J. Bédier, 1789); début xiiies. « souffle du vent » (Guiot de Dijon, Chansons, éd. E. Nissen, I, 39); 1556 haleine (R. Belleau, Odes d'Anacreon, (I, 20) ds Hug.); 1595 « capacité de soutenir un effort intellectuel ou créateur » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, I, XXI, p. 134). Déverbal de l'a. fr. alener, halener*; cf. le lat. médiév. anela (anhela, ca 640, La vie de St Colomban par Jonas ds Mon. Germ. hist., Script. rer. merov., IV, 120, L. 13 ds Thomas Essais, p. 365), alena (aliena, xes. ds CGL t. 3, p. 597, 38). Fréq. abs. littér. : 2 389. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 209, b) 5 017; xxes. : a) 3 958, b) 2 352. Bbg. Thomas (A.) Nouv. Essais 1904, p. 276, 365.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    haleine \a.l?n\ féminin

    1. Souffle de la respiration, air attiré et repoussé par les poumons.
      • Les cheveux d'Héléna avaient presque touché les siens, leurs haleines s'étaient confondues, c'était la première fois qu'il aspirait le souffle d'une femme. (Alexandre Dumas, Othon l'archer, 1839)
      • (Figuré) Longtemps elle caressa l'illusion que les pays étrangers sont autre chose qu'une espèce de France plus mal tenue, habitée par des professeurs de langues. Peut-être espérait-elle aujourd'hui qu'elle allait voir des gens se promener nus, les pieds en l'air, avec des yeux sur le ventre, ou toute autre chose de ce goût-là ; en sorte que d'être déçue elle devient injuste, tourne le dos au paysage éblouissant et mou, et ne veut même pas reconnaître dans l'air cette odeur d'épices, qui est proprement l'haleine de l'Italie. (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)
      • (Figuré) ? Mais le diable a soufflé là-dessus, de son haleine fiévreuse et empestée, et les pires billevesées ont pris leur vol. L'homme a inventé les dieux et il a crée l'amour avec son cortège de sensibleries ridicules ou criminelles. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 118)
    2. (Vieilli) Faculté d'être un certain temps sans respirer.
      • Alors, tout d'une haleine, le petit Stenne raconta qu'il était allé chez les Prussiens et ce qu'il y avait fait. (Alphonse Daudet, L'enfant espion, dans Contes du lundi, 1873, Fasquelle, réédition Le Livre de Poche, 1974, page 32)
      • Je vous donne cette date comme exacte à dix ans près. Ma mémoire n'est plus très bonne, et le temps n'est plus où je pouvais réciter par c?ur, sans prendre haleine, quinze cents vers de Girart de Roussillon. (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, réédition Le Livre de Poche, 1967, page 225)
      • Il faut qu'un plongeur, qu'un coureur ait beaucoup d'haleine.
      • Cet orateur, ce lecteur a beaucoup d'haleine. ? Ce cheval a beaucoup d'haleine.
    3. Faculté de respirer.
      • Courir à perte d'haleine.
      • Retenir, ménager son haleine.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    HALEINE. n. f.
    Le souffle de la respiration, l'air attiré et repoussé par les poumons. Avoir l'haleine fraîche comme celle d'un enfant. Avoir l'haleine forte. Haleine de malade. Cela gâte l'haleine. Ternir un verre, un miroir avec son haleine. Se réchauffer les doigts avec son haleine. Retenir son haleine. Avoir mauvaise haleine, Avoir une haleine d'une odeur désagréable dénotant un mauvais état général. Poétiq., L'haleine des vents, Le souffle des vents. Il se dit aussi de la Faculté de respirer. Perdre haleine. Être hors d'haleine. Se mettre hors d'haleine. Il chante, il rit à perdre haleine. Courir à perte d'haleine. Fig., Faire des discours, tenir des discours à perte d'haleine, Faire des discours vains et vagues, et d'une longueur importune. Prendre haleine, Respirer à son aise; et, figurément, Se reposer pour prendre ses forces. Reprendre son haleine, Recommencer à respirer après une interruption accidentelle plus ou moins longue; et, figurément, Reprendre haleine, Se reposer pour se mettre en état de recommencer à parler, à marcher, à travailler, etc. Donner haleine à son cheval, Le mener quelque temps au pas, après l'avoir mené au galop. Il se dit encore de la Faculté d'être un certain temps sans respirer. Il faut qu'un plongeur, qu'un coureur ait beaucoup d'haleine. Cet orateur, ce lecteur a beaucoup d'haleine. Ce cheval a beaucoup d'haleine. Il n'a point d'haleine. Boire un grand coup tout d'une haleine, Le boire tout d'un trait, sans reprendre haleine. Réciter, débiter une tirade, un discours, etc., tout d'une haleine, Sans se reposer et sans que la mémoire hésite. Fig., Tout d'une haleine, Sans intermission. J'ai écrit ces pages tout d'une haleine. Courte haleine, Essoufflement, respiration difficile et fréquente. Avoir la courte haleine. On dit aussi Avoir l'haleine courte. Fig., Cet auteur a l'haleine courte, Il n'a pas d'abondance, il est bientôt à bout d'idées. Fig., Affaire, ouvrage de longue haleine, Affaire qui demande beaucoup de temps pour arriver à sa conclusion, ouvrage qui demande un long effort de composition. Cette négociation sera une affaire de longue haleine. Un poème épique est un ouvrage de longue haleine.

    EN HALEINE, En exercice, en habitude de travailler, de faire bien et facilement quelque chose. Il se dit des Exercices du corps et de ceux de l'esprit. Il faut tenir les soldats en haleine. Mettre, tenir un cheval en haleine. Quand on veut être bon chasseur, il faut se tenir en haleine. Il fait quelques vers par-ci, par-là, pour se tenir en haleine. Fig. et fam., Tenir quelqu'un en haleine signifie quelquefois Tenir quelqu'un dans un état d'incertitude mêlé d'espérance et de crainte. Être en haleine, Être en train de faire quelque chose. Il faut achever cette besogne tandis que les ouvriers sont encore en haleine. Il signifie aussi Être en disposition de faire quelque chose.

    Littré

    HALEINE (a-lè-n') s. f.
    • 1L'air qui sort des poumons, pendant l'expiration. Une douce haleine. Une haleine forte, une haleine qui a une odeur désagréable. Il y avait beaucoup de monde et les haleines échauffaient la salle. À grand'peine ose-t-il son haleine tirer, Régnier, Élég. V. Embaumé d'une haleine Plus douce que l'?illet, Régnier, Dial. Un homme remue la langue, pousse son haleine, Descartes, Monde, 1. Leurs yeux [de dragons] sont tout de flamme, et leur brûlante haleine D'un long embrasement couvre toute la plaine, Corneille, Tois. d'or, I, 4. Ma femme a eu horreur de mon haleine, Sacy, Bible, Job, XIX, 17. La fraîcheur de ses chairs, l'éclat de son coloris, la blancheur de ses dents, la douceur de son haleine, Rousseau, Confess. VII.

      Retenir son haleine, suspendre momentanément sa respiration?; et fig. ne faire aucun bruit. Ne soufflez mot, retenez votre haleine?; Tremblez, enfants, vous qui jurez parfois, Béranger, Préf.

      Par plaisanterie. Cet homme serait bon trompette, il a l'haleine forte, se dit, par un jeu de mot sur haleine, de celui dont l'haleine sent mauvais.

    • 2La faculté de respirer. Ce cheval a beaucoup d'haleine et de vigueur. Tout hors d'haleine il prend pourtant sa place, Corneille, Horace, IV, 2. Enfin, perdant haleine après ces grands efforts, Corneille, Pomp. V, 3. Dorante, arrêtons-nous, le trop de promenade Me mettrait hors d'haleine, et me ferait malade, Corneille, le Ment. II, 5. Je me suis à courir presque mis hors d'haleine, Molière, Fâch. II, 3. Où courez-vous ainsi tout pâle et hors d'haleine?? Racine, Athal. II, 2.

      Sans haleine, succombant à la fatigue, presque évanoui. Malheureux, laisse en paix ton cheval vieillissant, De peur que tout à coup, efflanqué, sans haleine, Il ne laisse en tombant son maître sur l'arène, Boileau, Épître X. Le vieillard, accablé de l'horrible Artamène, Tombe aux pieds du prélat sans pouls et sans haleine, Boileau, Lutr. V.

      À perdre haleine, à perte d'haleine, en allant jusqu'à s'essouffler, en faisant de grands efforts. Riez si vous voulez jusqu'à perte d'haleine, Vous pouvez en crever, sans que j'en sois en peine, Hauteroche, les Appar. tromp. III, 8. La grandeur humaine Est une ombre vaine Qui fuit?; Une âme mondaine à perte d'haleine La suit, Et pour cette reine Trop souvent se gêne Sans fruit, Ancien lai, cité dans quelques traités de versification. Dans le bachique transport, Chacun à perte d'haleine Voudra faire un rouge bord, La Fare, Ode 8. Sois gai pour tromper l'ennemi, Et chante à perdre haleine?, Béranger, Faridond.

      Fig. Faire des discours, tenir des discours à perte d'haleine, faire des discours vains et interminables.

      Prendre haleine, respirer à son aise. Rodrigue a pris haleine en vous la racontant, Corneille, Cid, IV, 5. Ma foi, prenons haleine après tant de fatigues, Molière, l'Ét. III, 5. Mais c'est assez parlé?; prenons un peu d'haleine, Boileau, Sat. VII. Il laissa prendre un peu d'haleine à son cheval, Hamilton, Gramm. 5.

      Fig. Prendre haleine, prendre repos et forces. Laisse-moi prendre haleine, afin de te louer, Corneille, Cid, III, 6. Au sortir de Pharsale un si grand capitaine Saurait mal son métier s'il laissait prendre haleine, Corneille, Pomp. II, 4. Souffrez que nous prenions haleine parmi le beau monde de Paris, Molière, les Préc. 5.

      Reprendre son haleine, recommencer à respirer après une interruption accidentelle plus ou moins longue.

      Fig. Reprendre haleine, se reposer, reprendre des forces. J'ai pu reprendre haleine, et, sous de faux apprêts?, Corneille, Rodog. II, 2. C'est le seul lieu où vous pouvez reprendre haleine, Sévigné, 464. En voilà assez pour reprendre haleine, Bossuet, Lett. abb. 127.

      Donner haleine à son cheval, le mener quelque temps au pas, après l'avoir fait galoper.

    • 3La faculté d'être un certain temps sans respirer. Il faut qu'un plongeur ait beaucoup d'haleine. Avoir l'haleine longue, l'haleine courte.

      Fig. Quand on demande des grâces aux puissants de ce monde, et qu'on a le c?ur bien placé, on a toujours l'haleine courte, Marivaux, dans DESFONTAINES.

      Tout d'une haleine, sans reprendre haleine. Boire un grand coup tout d'une haleine.

      Fig. Ne me grondez point sur la longueur de mes lettres, je ne les écris point tout d'une haleine, je les reprends, et, bien loin de me donner de la peine, c'est mon unique plaisir, Sévigné, 334.

      Débiter, réciter un discours tout d'une haleine, sans s'arrêter.

      Fig. D'une haleine, de suite, sans interruption. [Éléphant de pierre] Le porter, d'une haleine, au sommet de ce mont Qui menace les cieux de son superbe front, La Fontaine, Fabl. X, 14. Voilà la carrière que vous parcouriez d'une haleine, Rousseau, Ém. III.

      Période de longue haleine, phrase longue à prononcer.

      Fig. De longue haleine, qui exige temps et efforts. Un ouvrage de longue haleine. Je crains fort de vous voir un procès de longue haleine contre M. de Cîteaux, Maintenon, Lett. à Mme de la Vief ville, 18 juin 1707. Les Italiens réussirent surtout dans les grands poëmes de longue haleine?; genre d'autant plus difficile que l'uniformité de la rime et des stances, à laquelle ils s'asservirent, semblait devoir étouffer le génie, Voltaire, M?urs, 121.

      D'haleine, s'est dit pour de longue haleine. Je suis toujours le même, haïssant les ouvrages d'haleine, La Chapelle, les Am. de Catulle, I, 2. C'est lors qu'il court d'haleine et qu'en pleine carrière, Quittant souvent la terre en quittant la barrière, Puis d'un vol élevé se cachant dans les cieux, Il rit du désespoir de tous ses envieux, Corneille, Excuses à Ariste.

      Courte haleine, essoufflement, respiration difficile et fréquente. Je suis quitte de la fièvre, mais non de la courte haleine ou asthme, Nicole, Essais, t. VII, p. 300, dans POUGENS. L'auteur n'a pas la courte haleine, s'il prononce, sans respirer, ses périodes, Voltaire, Lett. d'Argenson, 8 fév. 1745.

      Fig. et familièrement. Cet auteur a la courte haleine ou l'haleine courte, il a peu de facilité et d'abondance.

      Terme de manége. Cheval gros d'haleine, ou court d'haleine, cheval qui souffle extraordinairement quand il galope, quoiqu'il ne soit pas poussif.

    • 4Il se dit des vents. Les vents retenaient leurs haleines, Fénelon, Tél. II. Sitôt? Que des zéphyrs nouveaux les fécondes haleines?, Regnard, Satire contre les maris. Quand des vents du midi les funestes haleines De semences de mort ont inondé nos plaines, Voltaire, Loi natur. 2e part. Quand la douce haleine du printemps a tapissé les forêts de verdure, Buffon, Morceaux choisis, p. 293. Chaque saison lui [au soleil] doit les attraits qu'elle étale?; Le printemps, les parfums que son haleine exhale, Delavigne, Paria, I, 5. Où vont ces rapides nuages, Que roule à flocons d'or l'haleine des autans?? Lamartine, Harm. I, 10.

      Dans le langage ordinaire, haleine de vent, un léger souffle. Il ne fait pas une haleine de vent.

    • 5 Fig. Force, capacité. On doit selon sa force entreprendre la peine, Et se donner de ton autant qu'on a d'haleine, Régnier, Sat. VI. Moi qui n'ai ni l'esprit, ni l'haleine assez forte, Pour te suivre de près, Régnier, Sat. IX. Je n'eus assez d'haleine à si grand exercice, Régnier, Élég. IV. Au bout d'une carrière et si longue et si rude, On a trop peu d'haleine et trop de lassitude, Corneille, Au roi, sur son retour de Flandre.
    • 6En haleine, loc. adv. En exercice, en habitude de travailler soit de corps, soit d'esprit. Pour me remettre en haleine, Molière, Amph. I, 2. Son dessein est de les [ses disciples] tenir toujours en haleine, et de les empêcher d'être jamais satisfaits d'eux-mêmes, quelque fidélité qu'ils puissent avoir eue pour les pratiques de leur règle, Bossuet, Panég. St Benoît, 3. Mes chevaux s'animèrent et se mirent peu à peu en haleine, Fénelon, Tél. V. Ces petites affaires-là tiennent la vieillesse en haleine, et repoussent l'ennui qui cherche toujours à s'emparer des derniers jours d'un pauvre homme, Voltaire, Lett. Richelieu, 20 juin 1771. Un de mes centurions se battait tous les matins contre son signe pour se tenir en haleine, Voltaire, Memmius, IX. Je crois qu'un ordre exprès des cieux Tient en haleine la sagesse, Béranger, Deo gratias.

      Fig. Tenir quelqu'un en haleine, signifie quelquefois tenir dans un état d'incertitude mêlé d'espérance et de crainte. Détruire tout l'espoir qui les tient en haleine, C'est les perdre?, Corneille, Sertor. IV, 2. Toutes ces considérations tenaient tout le monde en haleine, pour apprendre en quoi consistait donc cette diversité, Pascal, Prov. III.

      Être en haleine, être en train de faire quelque chose. Achevons, puisque nous sommes encore en haleine.

      Être en haleine, signifie aussi être en bonne disposition pour faire quelque chose. Il faut que j'interrompe mon travail, je ne suis pas en haleine, je n'avance pas. Il ne faut d'ordinaire pour ces expéditions que trouver les postes bien fournies, être en haleine, ou s'être pourvu de relais, Hamilton, Gramm. 5.

      Terme de manége. N'être pas en haleine, se dit d'un cheval qui est demeuré longtemps à l'écurie.

    • 7Haleine de Jupiter, le diosme.

    HISTORIQUE

    XIe s. Ce dist li reis?: cel cor a longue aleine, Ch. de Rol. CXXXIII.

    XIIe s. Forz fu l'alene [du cor], la voix en fut moult granz, Ronc. p. 84.

    XIIIe s. Et quant l'aleine douce vente Qui vient de cel douz païs Où cil est qui m'atalente?, Dame de Faiele, dans Couci. À cest mot [elle] chet pasmée sans vois et sans aleine, Audefroi le Bastard, Romancero, p. 16. Mais li vilains s'est efforciez, Si a repris cuer et alaine, Ren. 2450. Tant qu'il est à la grosse alaine, la Rose, 9421. S'el set qu'ele ait mauvese alaine, Ne li doist estre grief ne paine De garder que ja ne jeüne, Ne qu'el ne parole jeüne, Et gart s'el puet si bien sa bouche, Que près du nez as gens ne touche, ib. 13549. Douce alene ot et savorée, ib. 535. ?il [Narcisse] ot soif por l'aspreté Du chault, et por la lasseté Qui li ot tolue [ôté] l'alaine, ib. 1485. Li lox [loup] li ala demander De s'alene, s'ele ert [était] puanz, Ou s'ele estoit souef oulanz [ayant odeur suave], Marie de France, Fable 37.

    XVe s. Là put-on voir grand foison de beaux faits d'armes et de durs rencontres? et en avoient le meilleur ceux qui pouvoient bien porter longuement haleine, Froissart, II, III, 33. Et poussoient de leurs glaives si roidement là où ils se atteignoient que ils se mettoient jusques à la grosse alaine [combat des Anglais et des Français à la Rochelle], Froissart, II, II, 43. Plusieurs ont perdu la journée, Mains barons, ducs, contes et roys, De n'avoir alaine gardée?; Que, quant ce vient à la meslée, Et que ung hons est hors d'alaine, Sa vertu si est demourée, Et nen est sa force certaine, Myst. du siége d'Orléans, p. 766. Le Turq fist sa bataille arrester pour veoir l'ordonnance des chrestiens et pour tenir eulx et tous leurs chevaulx en alaine, J. de Saintré, ch. 61. Puis autrefois couroit ou alloit longuement à pied, pour s'accoutumer à avoir longue haleine et souffrir longuement travail, Bouciq. I, 3. Alors le roy, qui l'avoit souffert parler tout à son ayse et d'une alayne, Chastelain, Chron. I, 28. Le dit comte marcha tout d'une boutée, sans donner aleyne à ses archiers, Commines, I, 3.

    XVIe s. Quelqu'ung l'admonesta à demye alaine d'ung grand hanap plain de vin, Rabelais, Pant. II, 14. Je me recouppe si souvent à faulte de haleine, Montaigne, I, 103. Nul loisir de se reposer et prendre haleine, Montaigne, I, 357. Il faut reserver d'embesongnement et d'occupation autant seulement qu'il en est besoin pour nous tenir en haleine, Montaigne, I, 384. Se voiant pressé par les Suisses et n'ayant plus d'haleine, il tourna, lui dixiesme, aux coups d'hallebarde, D'Aubigné, Hist. II, 306. Ils ne prirent haleine de leur fuitte que quand leurs chevaux la perdirent, D'Aubigné, ib. III, 55. Ils contoient les amorces sans ouir un seul coup, quoiqu'il ne fit aucune haleine de vent, D'Aubigné, ib. III, 240. Le marquis lui vint au devant un peu en forte halaine, pour lui aprendre qu'il venoit d'estre pressé par 400 chevaux, D'Aubigné, ib. 353. ?Si aussi elle a les dents gastées, et si elle a l'haleine forte, Paré, XVIII, 23. Il avoit la langue empeschée et l'haleine courte, Amyot, Démosth. 9. Il [Démosthène] renforça sa voix à courir contre mont des cousteaux qui estoient droits et roides, en prononceant quant et quant à la grosse haleine quelques harengues, Amyot, ib. 16.

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    Encyclopédie, 1re édition

    * HALEINE, s. f. (Gramm.) l'air que l'on exspire par la bouche ; ce mot a un grand nombre d'acceptions différentes, tant simples que figurées.

    Haleine, (Manége & Maréchall.) La force ou la durée de l'haleine dépend de la conformation du thorax, du volume des poumons, & de leur dilatabilité.

    Des chevaux plats, c'est-à-dire des chevaux dont les côtes sont serrées, ont rarement beaucoup d'haleine ; des chevaux poussifs, soit à raison de la viscosité des humeurs qui remplissent en eux les tuyaux bronchiques, soit à raison du desséchement de ces canaux aériens & des vésicules pulmonaires, ont l'haleine courte & toûjours laborieuse. Voy. Pousse. Des chevaux dont la glotte, la trachée-artere, les naseaux, &c. pechent par trop d'étroitesse, sont communément gros d'haleine. Voyez Gros d'haleine.

    L'accélération de la circulation, la surabondance du sang dans les poûmons, l'irritation des nerfs de ce viscere & des nerfs moteurs des muscles du thorax, la tension de tous les organes qui concourent à la respiration, la violence des mouvemens du c?ur sont-elles portées à un tel point que l'animal par ses inspirations & ses expirations fréquentes & redoublées ne peut vaincre les obstacles qui s'opposent en lui à l'introduction de l'air, il est incontestablement hors d'haleine.

    Travailler un cheval modérément, & augmenter insensiblement & chaque jour son exercice, c'est lui procurer les moyens de fournir sans peine aux airs qui exigent les plus grands efforts de sa part, ou de résister à de longues & vives courses, en habituant par degrés toutes ses parties aux mouvemens auxquels elles sont naturellement disposées, & en sollicitant les vaisseaux, tant aériens que sanguins de ses poûmons, à des dilatations dont ils sont susceptibles, & qui deviennent toûjours plus aisées & moins pénibles : c'est ainsi que l'on met l'animal en haleine.

    On donne, on fait reprendre haleine au cheval, si l'on ralentit ou si l'on suspend son action ; on le tient en haleine, si on l'exerce constamment. Les raisons du recouvrement de la liberté de sa respiration, dans le premier cas, & de la facilité de son haleine, dans le second, se présentent d'abord à quiconque réfléchit sur les causes qui peuvent troubler & déranger cette fonction, & ce mouvement alternatif sans lequel l'animal ne sauroit subsister.

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    Étymologie de « haleine »

    De l'ancien français aleine déverbal de alener?[1], du latin médiéval sous la forme anela (? voir alan en breton), métathèse de *anazl. Le « h » est apparu vers le XVIe siècle à la suite d'une réfection sur le latin classique halare « souffler ».
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Voy. HALENER?; Berry, halein, s. m.?; provenç. alen, s. m. et alena, s. f.?; anc. ital. alena?; ital. mod. lena.

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    HALEINE, subst. fém.
    Étymol. et Hist. Ca 1100 lunge aleine « souffle »; (ici, en parlant du cor du Roland) (Roland, éd. J. Bédier, 1789); début xiiies. « souffle du vent » (Guiot de Dijon, Chansons, éd. E. Nissen, I, 39); 1556 haleine (R. Belleau, Odes d'Anacreon, (I, 20) ds Hug.); 1595 « capacité de soutenir un effort intellectuel ou créateur » (Montaigne, Essais, éd. A. Thibaudet, I, XXI, p. 134). Déverbal de l'a. fr. alener, halener*; cf. le lat. médiév. anela (anhela, ca 640, La vie de St Colomban par Jonas ds Mon. Germ. hist., Script. rer. merov., IV, 120, L. 13 ds Thomas Essais, p. 365), alena (aliena, xes. ds CGL t. 3, p. 597, 38). Fréq. abs. littér. : 2 389.

    haleine au Scrabble


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    Les rimes de « haleine »


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    Les citations sur « haleine »

    1. L'haleine de l'esprit, c'est l'attention.

      Auteur : Joseph Joubert - Source : Carnets tome 2


    2. La haine, ça donne à l'âme une haleine empoisonnée, c'est comme un marigot de boue verte, de bile cuite, d'humeurs rances et macérées.

      Auteur : Jacques Roumain - Source : Gouverneurs de la rosée (1944)


    3. Conversation avec un poivrot distingué et digne: j'ai su qu'il buvait par les confidences de son haleine.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    4. Ah ! qu'il est difficile de trouver un homme qui ait de l'espace dans la pensée, qui vous donne la sensation de ces grandes haleines du large qu'on respire sur les côtes de la mer.

      Auteur : Guy de Maupassant - Source : Bel-Ami (1885)


    5. La pudeur est une rose vermeille dont l'haleine seule d'un ange peut approcher sans la ternir.

      Auteur : André Ernest Modeste Grétry - Source : De la vérité: Ce que nous fûmes, ce que nous sommes, ce que nous devrions être (1801)


    6. Interdire tout licenciement en France, comme le souhaitent certains syndicats et partis politiques, mais également la pauvreté, la haine, le mensonge, le mauvais temps, la chute des cheveux, la mauvaise haleine et les odeurs corporelles.

      Auteur : Guillaume de La Croix - Source : Laissez-moi sortir la France de ce mauvais pas, mes 101 propositions (2007)


    7. Ce moment délicieux où l'on reprend haleine, encore abasourdi par ce brusque passage d'une bise cinglante à une caresse veloutée d'air.

      Auteur : Joris-Karl Huysmans - Source : La Cathédrale (1898)


    8. Doux ami, bonne nuit ! Ce bouton d'amour nourri par l'haleine de l'été, pourra devenir une belle fleur, à notre prochaine entrevue.

      Auteur : William Shakespeare - Source : Roméo et Juliette (1594), II, 2


    9. Le ridicule est comme la mauvaise haleine: on ne le remarque toujours que chez le voisin.

      Auteur : Malcolm de Chazal - Source : Sans référence


    10. La mort qui a sucé le miel de ton haleine n'a pas encore eu de pouvoir sur ta beauté.

      Auteur : William Shakespeare - Source : Roméo et Juliette (1594)


    11. Nous déclarons que la splendeur du monde s'est enrichie d'une beauté nouvelle : la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l'haleine explosive… Une automobile rugissante, qui a l'air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace.

      Auteur : Filippo Tommaso Marinetti - Source : Manifeste du futurisme, Le Figaro, 20 février 1909.


    12. Le coeur se brise, lorsque après avoir été dilaté outre mesure par l'espérance à la tiède haleine il rentre et se referme dans la froide réalité!

      Auteur : Alexandre Dumas - Source : Le comte de Monte-Cristo (1845-1846)


    13. L'âpre bise d'hiver, qui se lamente au seuil
      Souffle dans le logis son haleine morose!


      Auteur : Arthur Rimbaud - Source : Poésies (1870-1871), Les étrennes des orphelins


    14. Haleine: je ne sais rien de lâche comme d'abuser ainsi de sa force.

      Auteur : Pierre Véron - Source : Sans référence


    15. Au sujet d'un homme dont l'haleine était particulièrement forte, il déclara: - «Je savais qu'il avait été exécuteur testamentaire, mais j'ignorais qu'il avait mangé le cadavre.»

      Auteur : Aurélien Scholl - Source : Sans référence


    16. Et toi, mon maître, ô fier Ronsard, - Enthousiaste du doux art, - Amant d'Hélène, - Qui jadis nous émerveillais - Sur les roses et les oeillets - De son haleine!

      Auteur : Théodore de Banville - Source : Sans référence


    17. Le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante, s'écrasait davantage, respirait d'une haleine plus grosse et longue, l'air gêné par sa digestion pénible de chair humaine.

      Auteur : Emile Zola - Source : Germinal (1885)


    18. Les nuages couraient sur la lune enflammée
      Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
      Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
      Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
      Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
      Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
      Nous avons aperçu les grands ongles marqués
      Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
      Nous avons écouté, retenant notre haleine
      Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
      Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
      La girouette en deuil criait au firmament ;
      Car le vent élevé bien au dessus des terres,
      N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
      Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
      Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
      Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
      Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
      A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
      Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
      A déclaré tout bas que ces marques récentes
      Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
      De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
      Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
      Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
      Nous allions pas à pas en écartant les branches.
      Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
      J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
      Et je vois au delà quatre formes légères
      Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
      Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
      Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
      Leur forme était semblable et semblable la danse ;
      Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
      Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
      Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
      Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
      Sa louve reposait comme celle de marbre
      Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
      Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
      Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
      Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
      Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
      Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
      Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
      Du chien le plus hardi la gorge pantelante
      Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
      Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
      Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
      Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
      Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
      Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
      Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
      Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
      Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
      Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
      Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
      Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
      Et, sans daigner savoir comment il a péri,
      Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.


      Auteur : Alfred de Vigny - Source : Poèmes philosophiques (1843), La mort du loup


    19. J'ai revu ma forêt, captive des hivers, - S'éveiller mollement à de tièdes haleines: - Déjà, dans l'air plus bleu, les grands arbres sont verts - Et le parfum des bois s'exhale vers les plaines.

      Auteur : Fernand Séverin - Source : Un Chant dans l'Ombre


    20. La vieillesse est comparable à l'ascension d'une montagne. Plus vous montez, plus vous êtes fatigué et hors d'haleine, mais combien votre vision s'est élargie!

      Auteur : Ingmar Bergman - Source : Sans référence


    21. Ils s'étaient construit une amitié bancale et asymétrique, composée de longues absences et de grands silences, un espace vide et propre où ils avaient tout loisir de reprendre haleine quand les murs du lycée se rétrécissaient au point de les étouffer.

      Auteur : Paolo Giordano - Source : La Solitude des nombres premiers (2009)


    22. Puis-je défendre ma mémoire contre l'oubli
      Comme une seiche qui s'enfuit à perdre sang, à perdre haleine?


      Auteur : Robert Desnos - Source : Etat de veille (1943), Le cimetière


    23. Ces deux livres terminés, à deux ans de distance et pour ainsi dire écrits d'une haleine, je les publiai comme ils étaient venus ...

      Auteur : Eugène Fromentin - Source : Un été dans le Sahara (1857)


    24. Ta pure et touchante beauté
      Dans les cieux même t'a suivie ;
      Tes yeux, où s'éteignait la vie,
      Rayonnent d'immortalité !

      Du zéphyr l'amoureuse haleine
      Soulève encor tes longs cheveux ;
      Sur ton sein leurs flots onduleux
      Retombent en tresses d'ébène.


      Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : Méditations poétiques (1820), Souvenir


    25. La vie est ainsi faite que, pour la supporter, il faut chaque jour la déposer pour reprendre haleine, et se restaurer par un avant-goût et comme une petite part de mort.

      Auteur : Giacomo, comte Leopardi - Source : Dix petites pièces philosophiques


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    Les mots proches de « haleine »

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    Les synonymes de « haleine»

    Les synonymes de haleine :

      1. expiration
      2. échéance
      3. souffle
      4. respiration
      5. halètement
      6. endurance
      7. bouffée
      8. courant
      9. rafale
      10. vent
      11. soupir
      12. esprit

    synonymes de haleine

    Fréquence et usage du mot haleine dans le temps


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