Définition de « abstinence »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot abstinence de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur abstinence pour aider à enrichir la compréhension du mot Abstinence et répondre à la question quelle est la définition de abstinence ?

NOM genre (f) de 3 syllabes
Une définition simple :

  • Action de s’abstenir. - Abstinence de vin. - Vivre dans l’abstinence de tous les plaisirs. - L’église catholique enjoint aux prêtres l’abstinence des femmes.

  • (term|absolument) Se dit en parlant du boire et du manger. - L’abstinence est utile au corps et à l’âme. - On lui a ordonné une grande abstinence. - On lui faisait faire abstinence malgré lui.

  • S’emploie spécialement en ce sens pour désigner certaines privations ordonnées par l’église. - Exténué de jeûnes et d’abstinences.


    Définitions de « abstinence »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ABSTINENCE, subst. fém.

    [En parlant d'une pers.] Action de se priver de certains biens matériels (aliments, boissons) ou de certains plaisirs (notamment de la chair) :
    1. ... il est également vrai de dire que, toutes choses égales, ceux qui savent manger, sont comparativement de dix ans plus jeunes que ceux à qui cette science est étrangère. Les peintres et les sculpteurs sont bien pénétrés de cette vérité, car jamais ils ne représentent ceux qui font abstinence par choix ou par devoir, comme les avares et les anachorètes, sans leur donner la pâleur de la maladie, la maigreur de la misère et les rides de la décrépitude. J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825, p. 146.
    2. Sans fléchir ses genoux en écartant les jambes, elle se courba si bien que son menton frôlait le plancher; et les nomades habitués à l'abstinence, les soldats de Rome experts en débauches, les avares publicains, les vieux prêtes aigris par les disputes, tous, dilatant leurs narines, palpitaient de convoitise. G. Flaubert, Trois contes,Hérodias, 1877, p. 197.
    3. Après dix bouteilles, il buvait un coup de tisane. Il absorbait un litre par heure, huit litres dans sa tâche; il les rendait en transpiration. Son abstinence de bière et d'alcool lui valait un renom d'avarice... P. Hamp, Vin de Champagne,1909, p. 83.
    A.? Dans le domaine de la mor. ou de la relig.Action ou disposition permanente de la volonté consistant à se priver de certains biens ou plaisirs (cf. sup.) dans une intention de perfection mor. ou spirituelle :
    4. Mais la loi chrétienne, qui n'est que la volonté révélée de celui qui sait tout et qui peut tout, ne se borne pas à de vains conseils : elle fait de l'abstinence en général, ou de la victoire habituelle remportée sur nos désirs, un précepte capital qui doit régler toute la vie de l'homme;... J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 1, 1821, p. 57.
    5. Ils ont cru qu'en macérant leur corps quand leur âme était désolée, ils pouvaient émouvoir la miséricorde des dieux; et cette idée saisissant tous les peuples leur a inspiré le deuil, les v?ux, les prières, les sacrifices, les mortifications et l'abstinence. J.-A. Brillat-Savarin, Physiologie du goût,1825, p. 245.
    6. C'est que ces philosophes chrétiens ne recelèrent point en eux le divorce, devenu depuis si fréquent, de l'intelligence et de la volonté; c'est que leur vie fut tout entière une laborieuse application de leurs doctrines. Ils réalisèrent dans sa plénitude cette sagesse pratique, tant rêvée des anciens : l'abstinence des disciples de Pythagore, la constance des stoïciens, l'humilité, la charité que nul de ceux-là n'avait connues. F. Ozanam, Essai sur la philosophie de Dante,1838, p. 50.
    7. C'était ici qu'il trouvait la plus belle justification de l'ascétisme chrétien, de l'abstinence et de la solitude monastiques : renoncer au plaisir, parce qu'il est le prix du sang de quelqu'un. M. Jouhandeau, Monsieur Godeau intime,1926, p. 120.
    8. Au surplus j'ai pris garde de ne laisser point s'endormir mes désirs, écoutant en ceci les conseils de Montaigne qui se montre particulièrement sage en cette matière : il savait, et je sais aussi, que la sagesse n'est pas dans le renoncement, dans l'abstinence, et prend soin de ne pas laisser tarir trop vite cette source secrète, allant même jusqu'à s'encourager vers la volupté,... A. Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1169.
    ? Spéc. [Dans la lang. de l'Église catholique] Privation de viande à certains jours déterminés :
    9. On devait s'abstenir d'assister aux fêtes, aux danses, à toute réjouissance profane; outre les abstinences et les jeûnes prescrits par l'église, ne pas manger de chair le lundi ni le mercredi, et jeûner depuis la Saint-Martin jusqu'à Noël, ... Ch. de Montalembert, Hist. de Sainte Élisabeth de Hongrie,1836, p. 76.
    10. Jamais Vasile n'a manqué à ses devoirs religieux. Il donnait aux églises, il donnait aux pauvres. Le jour de Pâques, il allumait un cierge plus gros que tous les autres. Il se serait fait tuer plutôt que de violer la loi du jeûne, ou de manger gras un jour d'abstinence. E. About, Le Roi des montagnes,1857, p. 224.
    11. Il suivait, autant qu'il pouvait, la règle de sa communauté et se levait de sa paillasse pour réciter, agenouillé sur le carreau, les offices de nuit. Bien qu'ils n'eussent tous deux à manger que de misérables rogatons, il observait le jeûne et l'abstinence. A. France, Les Dieux ont soif,1912, p. 187.
    B.? MÉD. Privations consenties dans une intention thérapeutique :
    12. Un membre luxé ou fracturé peut-il être rétabli sans douleur? Une plaie, une maladie interne peuvent-elles être guéries sans abstinence, sans privation de tout genre, sans régime plus ou moins fatigant? J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 2, 1821, p. 177.
    13. ... après une saignée copieuse ou une longue abstinence, l'appétit du convalescent s'aiguise, et les aliments s'assimilent en proportion plus forte. A. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 80.
    14. Les états de digestion, d'abstinence, de veille, de sommeil, d'âge, de sexe peuvent aussi apporter des modifications dans cette sensibilité organique spéciale qui fera le véritable désespoir du médecin et du biologue, tant qu'on n'aura pas rattaché toutes ces variétés aux causes prochaines qui les déterminent ou les règlent. C. Bernard, Principes de médecine expérimentale,1878, p. 157.
    15. ... j'ai les symptômes classiques de l'abstinence subite : de l'insomnie, des fourmillements, du froid, une hyperesthésie extraordinaire. P. Bourget, Le Sens de la mort,1915, p. 98.
    ? Spéc., PSYCHANAL. Règle d'abstinence, principe d'abstinence. Principe selon lequel la cure faite par le patient doit être menée de telle façon que ce dernier trouve le moins possible de satisfactions pouvant se substituer à ses symptômes :
    16. On ne s'étonnera pas que ce soit à propos d'une demande particulièrement pressante, celle inhérente à l'amour de transfert, que Freud aborde explicitement, en 1915, la question de l'abstinence : « Je veux poser ce principe qu'il faut chez les malades maintenir besoins et aspirations comme des forces poussant au travail et au changement et se garder de les faire taire par des succédanés ». Lapl.-Pont.1967.
    C.? ZOOL. ,,Faculté qu'ont les animaux hibernants, c'est-à-dire qui passent l'hiver dans le sommeil, de ne prendre aucun aliment pendant toute cette saison; telle est, en particulier, la marmotte.`` (Besch. 1845).
    ? P. ext. Abstinence hivernale. Se dit d'un animal qui ne peut manger à sa faim à cause de l'hiver :
    17. La terre fraîche attire les bêtes : celles qui grattent et fouissent, les rats, les taupes, les renards avides de vers blancs; celles qui piétinent et aiment le sol gras; celles qui labourent comme le sanglier cherchant pâture après l'abstinence hivernale; ... J. de Pesquidoux, Le Livre de raison,t. 2, 1928, p. 32.
    Rem. Abstinence/abstention. Ces 2 subst. dér. du verbe s'abstenir sont gén. distincts dans la lang. cour. mod. Abstinence désigne l'action de s'abstenir d'user de qqc. Cependant, dans l'anc. lang., les 2 termes ont pu être concurrents. Abstinence a signifié autrefois « l'action de s'interdire un acte » (cf. DG). De même abstention a pu être empl. comme synon. de abstinence et désigner « l'action de s'interdire l'usage, la jouissance de qqc. ». Dans la lang. mod. on retrouve cet emploi dans qq. ex. rares (cf. abstention, sém., ex. 14, 16). Pour plus de détails, cf. hist.
    Stylistique ? On note parfois des emplois arch. de abstinence au sens de « abstention »; on peut se demander s'il s'agit d'arch. voulus ou de survivances : 18. Abstiens-toi de faire de la peine aux animaux. L'abstinence du mal envers les bêtes est le premier exercice du bien envers les hommes. J.-H. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, p. 108. 19. ... j'ai besoin d'être encouragé par l'amitié dans le sens de mes secrètes aspirations. Mes longues abstinences d'ambition et de volonté ne m'ont que trop guéri de tout élan. Je suis devenu en quelque sorte eunuque à l'égard de toute possession, et j'ai plus peur du bonheur que je n'en ai envie. Il me semble toujours que je serais au-dessous de chaque situation, et c'est pourquoi je m'abstiens, je me cache, je me tais avec passion. Ce défaut de courage et de tempérament croît naturellement avec les années. H.-F. Amiel, Journal intime, 10 févr. 1866, p. 125. Dans des ex. comme les suiv. il semble s'agir d'une intention d'effet de style (l'abstinence de paroles est assimilée à celle de la chair, l'abstinence des lectures à celle de la nourriture) : 20. Si j'avais épousé un prêtre, vivrais-je dans une plus rigoureuse abstinence de paroles? Au moins les prêtres ont eu le bon sens de s'interdire le mariage. L. Gozlan, Le Notaire de Chantilly, 1836, p. 40. 21. ... remarquons d'abord cette extrême abstinence dans les lectures. Port-Royal en son premier esprit la poussa très-loin. M. de Saint-Cyran avait réfuté Garasse sur Charron; mais il n'avait lu Charron qu'à cette occasion et ne paraît pas s'être informé, au préalable, de Montaigne, qui est pourtant la vraie clef pour pénétrer le théologal. Ch.-A. Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 381.
    Prononc. ET ORTH. ? 1. Forme phon. : [ab?stin? ?:s]. Enq. : /apstina?s/. 2. Hist. ? Le mot entre dans la lang. sous sa forme actuelle au xiies. (cf. étymol.) et il est régulièrement attesté ds les dict. dep. Cotgr. 1611. En a. fr. et m. fr., on relève les formes : abstinance, abstenance, astinenche, astinence, astinnence, aptinance, austinence, austinance, atenance, estenance, estinance (cf. Gdf. Compl.).
    Étymol. ? Corresp. rom. : prov. abstinensa; ital. astinénza; esp., cat., port. abstinencia. 1. xiies. « action de s'interdire l'usage de qqc., la participation à qqc. » (Rois, p. 58 ds Gdf. Compl. : Seintefiad Ysai et ses fiz, car il les fist estre en abstinence encuntre le sacrefise); 2. début xiiies. « action de se priver de nourriture et en partic. de viande » terme relig. (Guiot, Bible, 1404 ibid.; de char abstinance); emploi absolu : Poème Moral, éd. Cloetta, 119 a, ibid. : jors est d'abstinence; 3. xiiies. « suspension d'arme » (emploi absolu), terme jur. (Beaumanoir, éd. Beugnot, 60, 3 ds T.-L. : A ce respondit Pierres qu'il nel voloit pas (les trèves) doner, car por le fet que il proposoit il estoit en astenanche vers li par amis). Empr. au lat. abstinentia (dér. de abstinere « non frui », voir s'abstenir) au sens 1, dep. Varron (TLL s.v., 191, 4) et en lat. médiév. (cf. 983-993 Gerhardus, Vita Udalrici I, 9, p. 396, 22 ds Mittellat, W. s.v., 58, 65); empl. au sens 2, dep. Celse, De Medic. 1, 2 (ds TLL s.v., 191, 64) mais spécialisé dans cet emploi par le lat. chrét. (Tertullien, passim; TLL s.v., 192, 15-21; cf. C. 866 Rimbertus, Vita Anscarii, 30, p. 62, 32 ds Mittellat. W. s.v., 59, 3, 3, ne semble pas avoir d'équivalent en lat. médiév. av. le xives. (Du Cange). HIST. ? À l'orig. abstinence possède 2 sens 1. « Action de s'interdire un acte ». Le mot dans ce sens n'a pas survécu au-delà du xviies. et a été supplanté par abstention. 2. « Action de s'interdire l'usage de qqc. ». Dans ce sens qui s'est maintenu jusqu'à nos jours, le mot apparaît d'abord appliqué au domaine de la mor. ou de la relig.; il s'étend ensuite à d'autres domaines partic., comme la méd. et l'hist. nat. et se trouve également empl. comme terme gén. I.? Disparition av. 1789. ? « Action de s'interdire un acte ». 1. Dans le domaine de la guerre. 1reattest. xiiies., cf. étymol. 3, ne survit pas apr. le xviies. ? xvies. : La feste et solennité d'Apollo Tymbree approcha. Et furent donnees treves et abstinence de guerre d'un costé et d'autre, pour vaquer à icelle. Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule et singularités de Troie, [1513], II, 20 (Hug.). ? xviies. : Ce sera une simple abstinence d'hostilités. Louis XIV, Au duc de Chaulnes, Négociations relatives à la succession d'Espagne, [22 déc. 1667], II, 580 (DG). 2. Domaine gén. 1reattest. 1507, ne subsiste guère au-delà du xviies. (cf. cependant styl.). ? xvies. : Homme de grand intégrité et non hay des Flamengz à cause de sa preud'hommie et abstenence de pillaige. Lemaire de Belges, Chronique annale, [1507], IV, 491 (Hug.). ? xviies. : Dans cette abstinence et ce silence que j'ai tant souhaité. Mmede Sévigné, Lettres, 14 août 1680, 842 (DG). II.? Hist. du sens attesté apr. 1789. ? La classification ci-dessous a été déterminée par l'ordre d'apparition des différents emplois. A.? Terme de mor. et de relig., cf. sém. A. 1reattest. xiies., cf. étymol. 1. ? xives. : Mainte estenance fist et penance porta. Le chevalier au cygne et Godefroid de Bouillon, 3024 (Gdf. Compl.). ? xvies. : Le plus grand los que l'on donne aux Gracques, d'abstinence de ne point prendre argent, est qu'en tous leurs magistrats et en toutes leurs entremises des affaires publiques, ilz eurent tousjours les mains nettes. Amyot, Comparaison de Tibérius et Caius Gracchus avec Agis et Cléomène, 1, [av. 1593], (Hug.). ? xviies. : Employant à la charité les restes de sa pauvreté et les fruits de ses abstinences. Fléchier, Panégyriques et autres sermons, [1696], II, 392 (Littré). ? xviiies. : Vertu morale par laquelle on s'abstient de certaines choses, en vertu d'un précepte moral, ou d'une institution cérémonielle. (...) C'est une espèce de la tempérance, et elle se confond quelquefois avec la sobriété. Trév. 1771. ? Rem. Le sens spécial que possède le mot dans la lang. relig. (Église cath.) est attesté dès le début du xiiies. (cf. étymol. 2) et manifeste une grande contin. : ? xives. : De jeunes et d'austinance. Vie de Saint Alexi, 656 (Gdf. Compl.). ? xviies. : L'abstinence des viandes assaisonnée de devotion, et accompagnée de la priere est un des moyens les plus efficaces pour avancer nôtre sanctification. Bossuet (Fur. 1701). ? xviiies. : Il n'est pas jeûne aujourd'hui, il n'est que jour d'abstinence. Ac. 1762. B.? Emploi dans le domaine méd., cf. sém. B 1reattest. 1595 : Or ayant choisi de se tuer par abstinence, voylà sa maladie guérie par accident : ce remède qu'il avait employé pour se deffaire, le remet en santé. Montaigne, Essais, II, 13 (Pléiade). ? xviies. : On luy a ordonné une grande abstinence. Ac. 1694. ? xviiies. : La diète et l'abstinence sont nécessaires, pour rétablir l'estomac affoibli par la débauche. Trév. 1752. ? Rem. Dans le vocab. techn. de la psychanal. le mot est attesté pour la 1refois en 1915 (cf. sém. B in fine). C.? Terme gén., cf. ex. 1 à 3 1reattest. xviies. : Donnons à ce grand ?uvre une heure d'abstinence Et qu'en retour tantost un ample déjeûner Long-temps nous tienne à table. Boileau, Le Lutrin, [1683], IV, v. 210-122 (Ed. Soc. des Belles-Lettres, Paris, 1952). ? xviiies. : Il se dit (...) de la modération dans l'usage des alimens. Trév. 1771. ? Rem. On note chez Marivaux l'expr. métaph. abstinence de paroles (ds Brunot t. 6, 2, 1 p. 1058). D.? Terme d'hist. nat. (cf. sém. C). L'emploi du mot dans ce domaine n'est signalé que par Besch. 1845.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 182.
    BBG. ? Ac. Gastr. 1962. ? Bouillet 1859. ? Bouyer 1963. ? Franck 1875. ? Lafon 1963. ? Lal. 1968. ? Lapl.-Pont. 1967. ? Littré-Robin 1865. ? Marcel 1938. ? Mont. 1967. ? Nysten 1814-20. ? Privat-foc. 1870. ? Rey-Cottez 1968, t. 36, no2, p. 139. ? Romeuf t. 1 1956. ? St-Edme t. 1 1824. ? Théol. cath. t. 1, 1 1909.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    abstinence \ap.sti.n??s\ féminin

    1. Action de s'abstenir.
      • Abstinence de vin. - Vivre dans l'abstinence de tous les plaisirs.
    2. (Absolument) Action de s'abstenir du boire et du manger.
      • Rasé, en sabots et rêche tenue verdâtre, avec casquette de cuir coiffant sa calvitie, il passa de l'absinthe à l'abstinence, du péquet au piquet, de l'éthylisme à l'ascétisme. (Patrick Roegiers, « Verlaine, Paul », dans Le Mal du pays : Autobiographie de la Belgique, Éditions du Seuil, 2003)
    3. (Par analogie) Abstention de relations sexuelles.
      • Il la coquait sans arrêt comme s'il avait hâte de rattraper des années d'abstinence forcée et elle s'amusait plus de ce qu'elle tenait pour des gamineries de bougre trop savant, qu'elle ne jouissait vraiment. (Raphaël Confiant, Le nègre et l'amiral, Éditions Grasset & Fasquelle, 1988, chap. 5)
    4. (Spécialement) (Religion) Privations ordonnées par l'Église.
      • Pourquoi dans les jours d'abstinence l'Église romaine regarde-t-elle comme un crime de manger des animaux terrestres, et comme une bonne ?uvre de se faire servir des soles et des saumons ? (Voltaire, Dictionnaire philosophique, 1769)
      • Guerrier redoutable, bigot ascétique, ses traits maigres et sévères conservaient l'expression farouche du soldat, et ils étaient également remarquables par la maigreur, fruit de l'abstinence, et par l'orgueil religieux du dévot satisfait de lui-même. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
      • Il [William Blake] se tournait vers la religion révélée par la Bible, révélée surtout à William Blake ; il la voulait très fortement dosée de théologie, mais sans le mécanisme des cultes établis, sans « le prêtre liant avec des ronces les joies et les désirs de l'homme », car il trouvait odieux qu'on essayât d'entraver l'énergie humaine et de lui faire suivre les voies artificielles et pénibles de l'abstinence. (Julien Green, William Blake, prophète, dans Suite anglaise, 1972, Le Livre de Poche, page 41)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ABSTINENCE. n. f.
    Action de s'abstenir. Abstinence de vin. Vivre dans l'abstinence de tous les plaisirs. L'Église catholique enjoint aux prêtres l'abstinence des femmes. Il s'emploie absolument et se dit alors en parlant du Boire et du manger. L'abstinence est utile au corps et à l'âme. On lui a ordonné une grande abstinence. On lui faisait faire abstinence malgré lui. Il s'emploie spécialement en ce sens pour désigner Certaines privations ordonnées par l'Église. Exténué de jeûnes et d'abstinences. Jours d'abstinence, Ceux où l'on doit s'abstenir de manger de la viande, sans être obligé de jeûner.

    Littré

    ABSTINENCE (ab-sti-nan-s') s. f.
    • 1Action de s'abstenir. L'abstinence du vin. L'abstinence des plaisirs. L'abstinence entière de la viande est une cause d'affaiblissement.
    • 2 Absolument. Action de s'abstenir du manger et du boire. Il jeûne ou fait abstinence. Les temps et les jours consacrés à l'abstinence. La pratique de l'abstinence. Les rigueurs de l'abstinence. Le médecin lui a recommandé l'abstinence. Faire faire abstinence à un malade. Le seul chanoine Évrard d'abstinence incapable, Boileau, Lutr. IV. Donnons à ce grand ?uvre une heure d'abstinence, Boileau, ib.
    • 3 Au plur. Action de s'abstenir de certains aliments. Les abstinences et les jeûnes. Employant à la charité les restes de sa pauvreté et les fruits de ses abstinences, Fléchier, Panég. II, 392. En observant les abstinences de la loi, Massillon, Riche.
    • 4Jours d'abstinence, chez les catholiques, jours où l'on doit s'abstenir de manger de la viande sans être obligé de jeûner.

    HISTORIQUE

    XIIe s. [Il] saintefiad Ysaï et ses fiz, car il les fit estre en abstinence encontre le sacrefise, Rois, 58.

    XIIIe s. Que abstinence [il] doit avoir, Et, por verité le vous di, Qu'il doit juner au venredi, Fabl. Barbaz. I, 70. Tu vas preeschant astenance. - Voire voir, mès j'emple ma panse De bons morciaus et de bons vins, la Rose, 11425. Et bien voloit, par amis, alongier l'astenanche [attermoiement], toutes les fois qu'il en seroit requis, Beaumanoir, LX, 3.

    XIVe s. Fut accordé que attenance [trêve] fut prise entre la comtesse d'Artois et Robert son fils, Du Cange, attenantia. Comme seroit concupiscence et mauvais desirs surmontés et vaincus par abstinence, Oresme, Eth. 5. Vivre sobrement aveque abstinence. Ne faire en rien abstinence de quelconques excès, Oresme, Thèse de Meunier.

    XVe s. Durant les treves ou abstinences et souffrances de guerre, Du Cange, abstinentia. Ainsi mourrai, regrettant mes amours, Comme un hermite, en faisant abstinence, Basselin, 31. Pour ce que les Anglois apperceurent quelques abstinences que le dit messire Bouciquaut faisoit, demanderent si c'estoit pour faire armes, Hist. de Bouciq. I, 14.

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    Encyclopédie, 1re édition

    ABSTINENCE, s. f. Plusieurs croient que les premiers hommes avant le déluge s'abstenoient de vin & de viande, parce que l'Écriture marque expressément que Noé après le déluge commença à planter la vigne, & que Dieu lui permit d'user de viande, au lieu qu'il n'avoit donné à Adam pour nourriture que les fruits & les herbes de la terre : mais le sentiment contraire est soûtenu par quantité d'habiles Interpretes, qui croient que les hommes d'avant le déluge ne se refusoient ni les plaisirs de la bonne chere, ni ceux du vin ; & l'Ecriture en deux mots nous fait assez connoître à quel excès leur corruption étoit montée, lorsqu'elle dit que toute chair avoit corrompu sa voie. Quand Dieu n'auroit pas permis à Adam ni l'usage de la chair, ni celui du vin, ses descendans impies se seroient peu mis en peine de ces défenses. Gen. IX. 20. III. 17. VI. 11. 12

    La Loi ordonnoit aux Prêtres de s'abstenir de vin pendant tout le tems qu'ils étoient occupés au service du Temple. La même défense étoit faite aux Nazaréens pour tout le tems de leur Nazaréat. Les Juifs s'abstiennent de plusieurs sortes d'animaux, dont on trouve le détail dans le Lévitique & le Deutéronome. Saint Paul dit que les Athletes s'abstiennent de toutes choses, pour obtenir une couronne corruptible, c'est-à-dire, qu'ils s'abstiennent de tout ce qui peut les affoiblir ; & en écrivant à Timothée, il blâme certains hérétiques qui condamnoient le mariage & l'usage des viandes que Dieu a créées. Entre les premiers Chrétiens, les uns observoient l'abstinence des viandes défendues par la Loi, & des chairs immolées aux Idoles ; d'autres méprisoient ces observances comme inutiles, & usoient de la liberté que Jesus-Christ a procurée à ses Fideles. Saint Paul a donné sur cela des regles très-sages, qui sont rapportées dans les Épîtres aux Corinthiens & aux Romains. Levit. X. 9. Num. VI. 3. 1. Cor. IX. 25. Tim. 1. c. IV. 3. 1. cor. VIII. 7. 10. Rom. XIV. 23.

    Le Concile de Jérusalem tenu par les Apôtres, ordonne aux Fideles convertis du paganisme de s'abstenir du sang des viandes suffoquées, de la fornication, & de l'idolatrie. Act. XV. 20.

    Saint Paul veut que les Fideles s'abstiennent de tout ce qui a même l'apparence du mal, ab omni specie malâ abstinete vos, & à plus forte raison de tout ce qui est réellement mauvais & contraire à la religion & à la piété. Thessal. v. 21. Calmet. Dictionn. de la Bibl. Lettre A. tom. I. pag. 32. (G)

    Abstinence, s. f. Orphée, après avoir adouci les m?urs des hommes, établit une sorte de vie qu'on nomma depuis Orphique ; & une des pratiques des hommes qui embrassoient cet état, étoit de ne point manger de la chair des animaux. Il est plausible de dire qu'Orphée ayant rendu sensibles aux Lois de la société les premiers hommes qui étoient Antropophages :

    Silvestres homines sacer Interpresque Deorum,
    Cædibus & f?do victu deterruit Orpheus. Horat.

    il leur avoit imposé la loi de ne plus manger de viande du tout, & cela sans doute pour les éloigner entierement de leur premiere férocité ; que cette pratique ayant ensuite été adoptée par des personnes qui vouloient embrasser une vie plus parfaite que les autres, il y eut parmi les Payens une sorte de vie qui s'appella pour lors vie Orphique, ??????? ????, dont Platon parle dans l'Épinomis, & au sixieme Livre de ses Lois. Les Phéniciens & les Assyriens voisins des Juifs avoient leurs jeûnes sacrés. Les Égyptiens, dit Hérodote, sacrifient une vache à Isis, après s'y être préparés par des jeûnes ; & ailleurs il attribue la même coûtume aux femmes de Cyrene. Chez les Athéniens, les fêtes d'Eleusine & des Tesmophores étoient accompagnées de jeûnes rigoureux, surtout entre les femmes qui passoient un jour entier assises à terre dans un équipage lugubre, & sans prendre aucune nourriture. A Rome il y avoit des jeûnes réglés en l'honneur de Jupiter, & les Historiens font mention de ceux de Jules César, d'Auguste, de Vespasien, de Marc Aurele, &c. Les Athletes en particulier en pratiquoient d'étonnans : nous en parlerons ailleurs. Voyez Athletes. (G)

    * Abstinence des Pythagoriciens. Les Pythagoriciens ne mangeoient ni chair, ni poisson, du moins ceux d'entr'eux qui faisoient profession d'une grande perfection, & qui se piquoient d'avoir atteint le dernier degré de la théorie de leur Maître. Cette abstinence de tout ce qui avoit eu vie étoit une suite de la métempsycose : mais d'où venoit à Pythagore l'aversion qu'il avoit pour un grand nombre d'autres alimens, pour les féves, pour la mauve, pour le vin, &c. On peut lui passer l'abstinence des ?ufs ; il en devoit un jour éclorre des poulets : où avoit-il imaginé que la mauve étoit une herbe sacrée, folium sanctissimum ? Ceux à qui l'honneur de Pythagore est à c?ur, expliquent toutes ces choses ; ils démontrent que Pythagore avoit grande raison de manger des choux, & de s'abstenir des féves. Mais n'en déplaise à Laerte, à Eustathe, à Ælien, à Jamblique, à Athenée, &c. on n'apperçoit dans toute cette partie de sa Philosophie que de la superstition ou de l'ignorance : de la superstition, s'il pensoit que la féve étoit protégée des Dieux ; de l'ignorance, s'il croyoit que la mauve avoit quelque qualité contraire à la santé. Il ne faut pas pour cela en faire moins de cas de Pythagore : son système de la métempsycose ne peut être méprisé qu'à tort par ceux qui n'ont pas assez de Philosophie pour connoître les raisons qui le lui avoient suggéré, ou qu'à juste titre par les Chrétiens à qui Dieu a révélé l'immortalité de l'ame, & notre existence future dans une autre vie.

    Abstinence en Médecine a un sens très-étendu.

    On entend par ce mot la privation des alimens trop succulens. On dit communément qu'un malade est réduit à l'abstinence, quand il ne prend que du bouillon, de la tisane, & des remedes appropriés à sa maladie. Quoique l'abstinence ne suffise pas pour guérir les maladies, elle est d'un grand secours pour aider l'action des remedes. L'abstinence est un préservatif contre beaucoup de maladies, & surtout contre celles que produit la gourmandise.

    On doit régler la quantité des alimens que l'on prend sur la déperdition de substance qu'occasionne l'exercice que l'on fait, sur le tems où la transpiration est plus ou moins abondante, & s'abstenir des alimens que l'on a remarqué contraires à son tempérament.

    On dit aussi que les gens foibles & délicats doivent faire abstinence de l'acte vénérien.

    On apprend par les lois du régime, tant dans l'état de santé que dans l'état de maladie, à quelle sorte d'abstinence on doit s'astreindre. Voyez Régime. (N)

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    Étymologie de « abstinence »

    Provenç. abstinensa, abstinencia, estenensa, espagn. abstinencia?; ital. astinenza?; de abstinentia, de abstinere (voy. ABSTENIR).

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    (1050) Du latin abstinentia.
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    ABSTINENCE, subst. fém.
    Étymol. ? Corresp. rom. : prov. abstinensa; ital. astinénza; esp., cat., port. abstinencia. 1. xiies. « action de s'interdire l'usage de qqc., la participation à qqc. » (Rois, p. 58 ds Gdf. Compl. : Seintefiad Ysai et ses fiz, car il les fist estre en abstinence encuntre le sacrefise); 2. début xiiies. « action de se priver de nourriture et en partic. de viande » terme relig. (Guiot, Bible, 1404 ibid.; de char abstinance); emploi absolu : Poème Moral, éd. Cloetta, 119 a, ibid. : jors est d'abstinence; 3. xiiies. « suspension d'arme » (emploi absolu), terme jur. (Beaumanoir, éd. Beugnot, 60, 3 ds T.-L. : A ce respondit Pierres qu'il nel voloit pas (les trèves) doner, car por le fet que il proposoit il estoit en astenanche vers li par amis). Empr. au lat. abstinentia (dér. de abstinere « non frui », voir s'abstenir) au sens 1, dep. Varron (TLL s.v., 191, 4) et en lat. médiév. (cf. 983-993 Gerhardus, Vita Udalrici I, 9, p. 396, 22 ds Mittellat, W. s.v., 58, 65); empl. au sens 2, dep. Celse, De Medic. 1, 2 (ds TLL s.v., 191, 64) mais spécialisé dans cet emploi par le lat. chrét. (Tertullien, passim; TLL s.v., 192, 15-21; cf. C. 866 Rimbertus, Vita Anscarii, 30, p. 62, 32 ds Mittellat. W. s.v., 59, 3, 3, ne semble pas avoir d'équivalent en lat. médiév. av. le xives. (Du Cange). HIST. ? À l'orig. abstinence possède 2 sens 1. « Action de s'interdire un acte ». Le mot dans ce sens n'a pas survécu au-delà du xviies. et a été supplanté par abstention. 2. « Action de s'interdire l'usage de qqc. ». Dans ce sens qui s'est maintenu jusqu'à nos jours, le mot apparaît d'abord appliqué au domaine de la mor. ou de la relig.; il s'étend ensuite à d'autres domaines partic., comme la méd. et l'hist. nat. et se trouve également empl. comme terme gén. I.? Disparition av. 1789. ? « Action de s'interdire un acte ». 1. Dans le domaine de la guerre. 1reattest. xiiies., cf. étymol. 3, ne survit pas apr. le xviies. ? xvies. : La feste et solennité d'Apollo Tymbree approcha. Et furent donnees treves et abstinence de guerre d'un costé et d'autre, pour vaquer à icelle. Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule et singularités de Troie, [1513], II, 20 (Hug.). ? xviies. : Ce sera une simple abstinence d'hostilités. Louis XIV, Au duc de Chaulnes, Négociations relatives à la succession d'Espagne, [22 déc. 1667], II, 580 (DG). 2. Domaine gén. 1reattest. 1507, ne subsiste guère au-delà du xviies. (cf. cependant styl.). ? xvies. : Homme de grand intégrité et non hay des Flamengz à cause de sa preud'hommie et abstenence de pillaige. Lemaire de Belges, Chronique annale, [1507], IV, 491 (Hug.). ? xviies. : Dans cette abstinence et ce silence que j'ai tant souhaité. Mmede Sévigné, Lettres, 14 août 1680, 842 (DG). II.? Hist. du sens attesté apr. 1789. ? La classification ci-dessous a été déterminée par l'ordre d'apparition des différents emplois. A.? Terme de mor. et de relig., cf. sém. A. 1reattest. xiies., cf. étymol. 1. ? xives. : Mainte estenance fist et penance porta. Le chevalier au cygne et Godefroid de Bouillon, 3024 (Gdf. Compl.). ? xvies. : Le plus grand los que l'on donne aux Gracques, d'abstinence de ne point prendre argent, est qu'en tous leurs magistrats et en toutes leurs entremises des affaires publiques, ilz eurent tousjours les mains nettes. Amyot, Comparaison de Tibérius et Caius Gracchus avec Agis et Cléomène, 1, [av. 1593], (Hug.). ? xviies. : Employant à la charité les restes de sa pauvreté et les fruits de ses abstinences. Fléchier, Panégyriques et autres sermons, [1696], II, 392 (Littré). ? xviiies. : Vertu morale par laquelle on s'abstient de certaines choses, en vertu d'un précepte moral, ou d'une institution cérémonielle. (...) C'est une espèce de la tempérance, et elle se confond quelquefois avec la sobriété. Trév. 1771. ? Rem. Le sens spécial que possède le mot dans la lang. relig. (Église cath.) est attesté dès le début du xiiies. (cf. étymol. 2) et manifeste une grande contin. : ? xives. : De jeunes et d'austinance. Vie de Saint Alexi, 656 (Gdf. Compl.). ? xviies. : L'abstinence des viandes assaisonnée de devotion, et accompagnée de la priere est un des moyens les plus efficaces pour avancer nôtre sanctification. Bossuet (Fur. 1701). ? xviiies. : Il n'est pas jeûne aujourd'hui, il n'est que jour d'abstinence. Ac. 1762. B.? Emploi dans le domaine méd., cf. sém. B 1reattest. 1595 : Or ayant choisi de se tuer par abstinence, voylà sa maladie guérie par accident : ce remède qu'il avait employé pour se deffaire, le remet en santé. Montaigne, Essais, II, 13 (Pléiade). ? xviies. : On luy a ordonné une grande abstinence. Ac. 1694. ? xviiies. : La diète et l'abstinence sont nécessaires, pour rétablir l'estomac affoibli par la débauche. Trév. 1752. ? Rem. Dans le vocab. techn. de la psychanal. le mot est attesté pour la 1refois en 1915 (cf. sém. B in fine). C.? Terme gén., cf. ex. 1 à 3 1reattest. xviies. : Donnons à ce grand ?uvre une heure d'abstinence Et qu'en retour tantost un ample déjeûner Long-temps nous tienne à table. Boileau, Le Lutrin, [1683], IV, v. 210-122 (Ed. Soc. des Belles-Lettres, Paris, 1952). ? xviiies. : Il se dit (...) de la modération dans l'usage des alimens. Trév. 1771. ? Rem. On note chez Marivaux l'expr. métaph. abstinence de paroles (ds Brunot t. 6, 2, 1 p. 1058). D.? Terme d'hist. nat. (cf. sém. C). L'emploi du mot dans ce domaine n'est signalé que par Besch. 1845.

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    Les citations sur « abstinence »

    1. Usez, n'abusez point; le sage ainsi l'ordonne.
      Je fuis également Epictète et Pétrone.
      L'abstinence ou l'excès ne fit jamais d'heureux.


      Auteur : Voltaire - Source : Sept Discours en vers sur l'homme, Sur la nature de plaisir


    2. L'abstinence et la mortification sont des vertus de barbares.

      Auteur : Ernest Renan - Source : L'Avenir de la science, Pensées de 1848 (1890)


    3. Ah! Ah! jeunesse, jeunesse! N'écoutez pas ceux qui prêchent l'abstinence et le rejet des plaisirs. Profitez, profitez des jours et des nuits! Comme l'a dit Goethe, l'homme, vertueux ou pas, doit finir en ruine.

      Auteur : Maurice Denuzière - Source : Bahamas, III - Un paradis perdu (2007)


    4. Le croyant qui ne macère pas sa chair par une abstinence appropriée, qui la nourrit de vices et de concupiscences, assimile la graisse des péchés, et, en face de Dieu, il devient un rebut putride.

      Auteur : Hildegard von Bingen - Source : Le Livre des oeuvres divines


    5. Anachorètes et cénobites vivaient dans l'abstinence, ne prenant de nourriture qu'après le coucher du soleil, mangeant pour tout repas leur pain avec un peu de sel et d'hysope.

      Auteur : Anatole France - Source : Thaïs (1890)


    6. L'opposé de la débauche, ce n'est pas la pruderie, ce n'est pas l'austérité, ce n'est pas l'abstinence: c'est l'amour.

      Auteur : Alphonse Karr - Source : Encore les femmes


    7. La tare sexuelle la plus aberrante serait l'abstinence... C'est une forme de sexe tare tare.

      Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


    8. L'abstinence totale est plus facile que la parfaite modération.

      Auteur : Saint Augustin - Source : Sermons


    9. L'usage du vin est affaire de modération. Le vin réchauffe et réjouit, on en donne aux faibles pour les conforter mais aux malades enfiévrés. La sobriété n'est pas abstinence, c'est la mesure de cette boisson délicieuse.

      Auteur : Saint Thomas d'Aquin - Source : Sans référence


    10. Quand il avait bu seulement un verre d'eau-de-vie, après les longues abstinences de la mer, tout de suite sa tête partait ...

      Auteur : Louis Marie Julien Viaud, dit Pierre Loti - Source : Mon frère Yves (1883)


    11. S'il est quelque joueur qui vive de son gain,
      On en voit tous les jours mille mourir de faim,
      Qui, forcés à garder une longue abstinence,
      Pleurent d'avoir trop mis à la réjouissance.


      Auteur : Jean-François Regnard - Source : Le Joueur (1696), I, 8


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    Les mots proches de « abstinence »

    AbsenceAbsent, enteAbsenter (s')Absidal, aleAbsideAbsidioleAbsintheAbsinthiqueAbsinthismeAbsolu, ueAbsolumentAbsolutionAbsolutoireAbsorbableAbsorbant, anteAbsorbationAbsorbé, éeAbsorbementAbsorberAbsoudreAbstèmeAbstenir (s')Abstenu, ueAbstergent, enteAbstergerAbstersif, iveAbstersionAbstinenceAbstracteurAbstractionAbstractivementAbstraireAbstrait, aiteAbstraitementAbstrus, useAbsurdeAbsurdementAbsurdité

    Les mots débutant par abs  Les mots débutant par ab

    abscisseabscissionAbsconabsconsabsconseabsconsesabsenceabsencesabsentabsentabsentaabsentaiabsentaientabsentaisabsentaitabsentantabsenteabsenteabsenteabsentéabsentéeabsentéismeabsentéisteabsentéisteabsenterabsenteraabsenteraiabsenteraitabsentèrentabsentesabsentesabsentesabsentésabsentsabsentsabsideabsidesabsidialesabsidioleAbsieabsinthantabsintheabsolonabsoluabsoluabsolueabsoluesabsolumentabsolusabsolus

    Les synonymes de « abstinence»

    Les synonymes de abstinence :

      1. jeûne
      2. carême
      3. ramadan
      4. privation
      5. diète
      6. manque
      7. sobriété
      8. tempérance
      9. continence
      10. ascétisme
      11. chasteté
      12. modération
      13. mortification
      14. pudeur
      15. pudicité
      16. pureté
      17. sagesse
      18. vertu
      19. régime
      20. assemblée
      21. frugalité
      22. pénitence

    synonymes de abstinence

    Fréquence et usage du mot abstinence dans le temps


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