Définition de « où »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot ou de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur où pour aider à enrichir la compréhension du mot Où et répondre à la question quelle est la définition de ou ?

PRO:rel genre () de 1 syllabes
Une définition simple :

  • Référencie un endroit. - Où es tu?

  • Référencie un moment. - Il s’est reveillé au moment où l’accident a eu lieu.


    Définitions de « ou »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    OU, conj.

    Conjonction de coordination disjonctive, indiquant une alternative qui a valeur de distinction pouvant aller jusqu'à l'exclusion, et reliant des termes, groupes de mots ou propositions de même fonction grammaticale, logiquement associables, voisins ou opposés de sens.
    I. ? [Avec valeur de disjonction non exclusive]
    A. ? [Pour marquer une équivalence plus ou moins exacte, une synon., un choix terminologique entre deux dénominations d'une même réalité] Synon. c'est-à-dire, en d'autres termes, autrement dit.Chou* vert ou vert chou, bonnet* blanc ou blanc bonnet, jus* vert ou verjus. L'ordre des Servites ou Serfs de Marie (Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p.lix).La libellule ou demoiselle, la brillante meurtrière qui tue mille insectes en un jour (Michelet, Insecte,1857, p.145):
    1. Le lys et spécialement le lys aquatique, que l'on appelle également lotus ou nénuphar, a toujours tenu une grande place dans l'imagerie symbolique de toutes les religions. Claudel, Poète regarde Croix,1938, p.11.
    ? En partic. [Pour introduire une précision, une explication, parfois restrictive; renforcé dans ce cas] Ou plutôt, ou même, ou pour mieux dire, ou encore, ou plus exactement, ou simplement, ou si vous préférez... L'inattention du père Grandet, ou, pour mieux dire, la préoccupation dans laquelle le plongeait la lecture de sa lettre (Balzac, E. Grandet,1834, p.62).Après la dernière récréation de la journée, ou, comme nous disions, après le dernier «quart-d'heure» (Alain-Fournier, Meaulnes,1913, p.17).
    ? [Dans un titre d'ouvrage ou de chapitre introduisant un sous-titre explicatif] Tartuffe ou l'Imposteur (de Molière). Le roman de Coelina, ou l'Enfant du mystère, cette oeuvre dont la fortune fut grande sous le Directoire et le Consulat (Reybaud, J. Paturot,1842, p.70):
    2. ... un livre que j'entrevois et qui déjà prend forme: Geneviève ou La Nouvelle école des femmes ?où j'aborderais de front toute la question du féminisme. Gide, Journal,1930, p.972.
    B. ? [Pour indiquer une évaluation (chiffrée ou datée) approximative, notamment par deux numéraux] En juillet ou en août, ce soir ou demain, dans cinq ou six jours; quatorze ou quinze ans. Entre Mure et Vizille, à cinq ou six lieues de Grenoble (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t.2, 1823, p.88).On a beaucoup écrit de poèmes en prose depuis trente ou quarante ans (Jacob, Cornet dés,1923, p.15):
    3. À cheval, donc, ils allaient à la gare la plus voisine, et, en vingt-cinq ou trente minutes, les deux compagnons étaient à Paris. Larbaud, F. Marquez,1911, p.30.
    Rem. 1. L'évaluation porte sur un choix possible entre deux numéraux consécutifs ou sur leur égale éventualité. 2. De... à est plus souvent accolé à des numéraux non consécutifs (ex. de trente à quarante personnes). Voir Grev. 1975, § 916, no30.
    C. ?
    1. [Pour marquer une alternative, un choix possible (ou imposé) mais sans conséquence entre deux termes de nature identique, en particulier l'indifférence entre deux éventualités opposées] Cela lui est égal, lui importe peu de... ou de..., peu importe que..., ici ou là, ici ou ailleurs, l'un ou l'autre, tel ou tel, un jour ou l'autre, plus ou moins, tour à tour... ou..., tôt ou tard, ou inversement, ou réciproquement, ou vice versa, d'une manière ou d'une autre, de près ou de loin, totalement ou en partie, par force ou par ruse, avec ou sans..., qu'on le veuille ou non, à tort ou à raison, en bien ou en mal, etc. Il n'importait guère d'être ou non reconnus (Farrère, Homme qui assass.,1907, p.222).Ça te serait-il égal que Bernard fût à Argelouse ou à Paris? (Mauriac, Th. Desqueyroux,1927, p.209):
    4. Ses cheveux aplatis, son costume du dimanche ruissellent, et tout trempé, il attend qu'on le change ou que le soleil le sèche, au choix: ça lui est égal. Renard, Poil Carotte,1894, p. 69.
    ? Que + verbe au subj. ... ou (que)...Toutes les autres femmes, qu'elles aient vingt ou cinquante ans, ont pour lui le même âge (Goncourt, Journal,1864, p.12):
    5. Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, D'un oeil indifférent je le suis dans son cours; En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, Qu'importe le soleil? Je n'attends rien des jours. Lamart., Médit.,1820, p.14.
    ? ... ou..., ... ou... (disjonctions par couples, doubles ou multiples).Beau ou laid, jeunes ou vieux, à Paris ou à Londres, de jour ou de nuit, etc. Jeune ou vieux, riche ou pauvre, un Français, quelles que soient son origine, sa province, sa condition, est nécessairement un voltairien (Quinet, All. Ital.,1836, p.94):
    6. ... nous sommes ce que nous font les circonstances; qu'un enfant soit gai ou triste, silencieux ou bruyant, qu'il montre ou ne montre pas des aptitudes au travail, nul augure à en tirer. Chateaubr., Mém.,t.2, 1848, p.303.
    2. [Pour indiquer une alternance ou une succession dans le temps, avec des verbes d'action conjugués ou bien à l'inf., au part. prés. ou passé] Synon. tantôt... tantôt, parfois... parfois, ici... là..., soit... soit.Passer son temps à lire ou à dormir. Il s'asseyait sur un banc et regardait les enfants jouer ou bien les cygnes glisser sur l'eau (Flaub., 1reÉduc. sent.,1845, p.17).À partir de ce jour, elle fut capricieuse, prenant ou ne prenant pas les remèdes, selon son humeur du moment (Zola, Page amour,1878, p.945):
    7. Quand j'étais seul dans une ville, je passais mes jours dans les musées, ou bien je lisais dans ma chambre des livres sur Venise, sur Rome. Maurois, Climats,1928, p.35.
    II. ? [Avec valeur d'alternative exclusive]
    A. ? [Pour marquer une alternative exclusive et opposer deux réalités, indiquant qu'une des possibilités exclut l'autre, en particulier dans un dilemme] Il faut vaincre ou mourir; c'est l'un ou l'autre, il faut choisir; la bourse ou la vie, oui ou non, tout ou rien, mort ou vif, pair ou impair, pile ou face, quitte ou double, la liberté ou la mort, c'est pour aujourd'hui ou pour demain?, c'est le moment ou jamais, vrai ou faux?, c'est à prendre ou à laisser, peu ou prou, vivre ou mourir, de gré ou de force, pour ou contre, la guerre ou la paix; de près ou de loin, c'est une question de vie ou de mort; Dieu ou l'argent, lui ou moi, etc. Moi qui ne rêvais que d'être prêtre. Être prêtre ou mourir! (Bernanos, Journal curé camp.,1936, p.1043).Aucun de nous ne peut se sauver seul; il faut que nous nous perdions ensemble ou que nous nous tirions d'affaire ensemble. Choisissez (Sartre, Huis-clos,1944, 5, p.148):
    8. ... je me couchai avec le torticolis, avec mal dans le dos, mal dans les reins, mal dans les jambes. Le matin, au réveil, chaque mouvement m'arrachait un cri. Mais quoi! il fallait marcher ou renoncer à mon emploi. Frapié, Maternelle,1904, p.33.
    Rem. En log. ou en philos. notamment, l'alternative est l'énoncé de deux propositions contradictoires entre lesquelles on est mis en demeure de choisir (il n'est que deux partis possibles et l'obligation est d'en choisir un; en log., des deux propositions, l'une seulement est vraie), soit qu'il n'y ait pas de solution intermédiaire, soit que le sujet doive trancher entre deux extrêmes. Même au second échelon, l'énoncé d'un fait ne peut être que vrai ou faux (Poincaré, Valeur sc., 1905, p.225).
    ? LOG. (exclusion bipolaire). Symbole (V) de la somme* logique. Étant donné une proposition composée quelconque, sa valeur de vérité pour chacune des valeurs de vérité de ses composantes est entièrement déterminée. Considérons par exemple la proposition «Il ne pleut pas ou je prends mon parapluie». Abrégeons-la par «~p V q». Elle comporte deux composantes(...), donc quatre combinaisons possibles de vrai et de faux (Log. et connaissance sc.,1967, p.180 [Encyclop. de la Pléiade]).
    ? Empl. subst. masc. [Pour désigner chacun des deux types d'opérateurs logiques] Le ou exclusif (symb. w). Synon. alternative.Le ou inclusif ou non exclusif (symb. v). Synon. disjonction (inclusive) (ds Ging.-Lauret 1973).
    B. ?
    1. [Alternative de sub.]
    ? [En remplacement de soit devant le dernier terme d'une alternative] Soit... ou... (pour soit... soit...). V. être1IreSection III B 2.
    ? Ou que,conj. de subordination fonctionnant comme substitut d'une autre, pour introduire une seconde proposition subordonnée (de temps, but, cause, conséquence, concession, condition, supposition, etc.).
    ? Soit que... ou (que)...Rose, toujours rosissant, soit qu'il commence ou finisse de rougir (Martin du G., Devenir,1909, p.29):
    9. Mais, soit qu'il n'eût pas remarqué cette manoeuvre ou qu'il n'eût osé s'y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. Flaub., MmeBovary,t.1, 1857, p.2.
    ? Quand... ou (que)...Je fuyais dans les blés, ainsi qu'une fauvette Quand on l'appelle, ou qu'elle a peur (Desb.-Valm., Idylles,1833, p.10).Je suis jaloux, quoi que je fasse ou que je veuille (Géraldy, Toi et Moi,1913, p.49).
    ? Que... ou (que) + subj.(sert à exprimer l'équivalence entre deux ou plusieurs suppositions différentes et/ou opposées, mais ayant la même conséquence exprimée par la proposition principale). Qu'il pleuve ou (qu'il) fasse beau. Que vous me croyiez ou que vous ne me croyiez pas, je n'en suis pas moins décidée (Meilhac, Halévy, Froufrou,1869, iii, 1, p.91).
    ? (Que)... ou non (fam. ou pas).Selon que, suivant que, soit que... ou (que) (ou non). Que le chancelier Bacon fût ou non prévenu d'une éclipse de lune, il tombait en faiblesse au moment où elle s'opérait (Balzac, L. Lambert,1832, p.95).
    ? [Interr. double] Viendra-t-il ou ne viendra-t-il pas? Viendra-t-il ou non? Quel destin mon imagination lui réserve-t-elle? Le tuerai-je ou le laisserai-je vivre? (Tharaud, Dingley,1906, p.28).Qui soignera Paul, est-ce vous ou moi? (Cocteau, Enfants,1929, p.30).
    ? [Interr. indir.] Il ne sait pas, il ignore s'il viendra ou non, elle n'est pas sûre qu'il vienne ou non. ? [indir. double] Maman m'a priée de vous demander si c'est l'omnibus ou le breack que vous voulez qu'on attèle? (Pailleron, Âge ingrat,1879, i, 2, p.4).
    2. Littér. [Dans une alternative ou interr. double, ou si introd. le second terme de l'interr.] V. aussi si = ou bien, ou alors est-ce que...? (qui introd. une sorte d'interr. indir., coordonnée à une interr. dir.).Est-ce que vous viendrez, ou si c'est lui? (Ac.).Tu dis que tu as demandé des chevaux; est-ce que c'est vrai? ou si tu te moques de moi? (Musset, Il ne faut jurer,1840, ii, 1, p.129).Dites-moi, je vous en prie, et bien vite ?est-ce cela que vous désirez ?dites? ou si c'est autre chose? (Gide, Corresp.[avec Valéry], 1891, p.43):
    10. père ubu: Elle est bonne, celle-là! On me fait payer douze sous par jour pour cette rosse et elle ne me peut porter. Vous vous fichez, corne d'Ubu, ou bien si vous me volez? Jarry, Ubu,1895, III, 8, p.66.
    3. [Ou en corrélation parfois avec un compar. ou un superl., le compl. partitif étant introd. par de, dans une interr. avec qui, lequel, qu'est-ce que...?] Lequel, de toi ou de lui, a menti? Du souci matériel certain ou de la froideur morale possible, lequel choisir? (Amiel, Journal,1866, p.451).C'était un pari... à qui, de Monsieur de Valréas ou de moi, arriverait ici le premier (Meilhac, Halévy, Froufrou,1869, i, 3, p.9):
    11. Bien malin celui qui saurait, d'elle ou de vous, qui est le menteur, car peut-être étiez-vous d'accord pour me tuer et me voler, hein?... Bernanos, Nuit,1928, p.29.
    4. [Après une forme verbale (impér., subj., fut. simple ou périphrastique) ou une expression traduisant une injonction, un ordre, une défense, une menace, ou sert à introduire la conséquence, le résultat de l'action, l'action nouvelle choisie par le lecteur si l'ordre n'est pas exécuté] Synon. sinon, sans cela, sans ça (fam.), sans quoi, autrement.Haut les mains ou je tire! Taisez-vous ou vous serez puni. Entrez dans cette chambre, ou vous êtes perdu (Musset, À quoi rêvent j. filles,1832, ii, 2, p.372).Il faudra changer ça, ma fille, il faudra changer ça. Ou ça finira mal (Péguy, Myst. charité,1910, p.19):
    12. le marquis, emmenant Edgard. Nous allons parler de tout ça, je te dis... et tu vas tâcher de te tenir, ou bien je te flanque des calottes moi, à la fin!... Meilhac, Halévy, Cigale,1877, II, 2, p.62.
    Rem. 1. Renforcé par sinon, autrement, bien, alors: ou alors, ou autrement, ou bien, ou sinon... Dites-vous les uns aux autres le mal que vous avez fait et celui que vous avez médité, ou sinon le poison du péché vous étouffera et vous mènera en enfer (Camus, État de siège, 1948, 1repart., p.209). 2. Ou sinon, ou autrement sont rejetés par certains puristes qui considèrent que sinon, autrement expriment la supposition interne (v. Littré, Mauger, Gramm. pratique du fr. d'auj., 1968, p.349 et G. Dupré 1972).
    5. Ou (bien)... ou (bien)...[Pour insister sur l'exclusion de l'un des deux termes de l'alternative] Ou vous obéirez, ou vous serez puni; ou je me trompe fort/ou je ne m'y connais pas, ou...; ou c'est vrai, ou c'est faux; de deux choses l'une, ou... ou... (v. chose1ex. 28). À travers ces écueils, qu'ils regardaient blanchir, Il fallait ou passer, ou tourner la montagne (Lamart., Chute,1838, p.915).Il me faut, ou la parfaite solitude, ou la parfaite sympathie (Maurois, Disraëli,1927, p.256):
    13. Voulez-vous que je vous dise? cria Grange. Ou c'est un brave homme; et il se laisserait rouler. Ou c'est une canaille; et il nous roulerait de mèche avec les autres. Pourrat, Gaspard,1925, p.32.
    ? Ou... ou... ou...[Dans une alternative multiple] :
    14. Il me tend la carte: j'ai droit à un hors-d'oeuvre au choix: cinq rondelles de saucisson ou des radis ou des crevettes grises ou un ravier de céleri rémoulade. Les escargots de Bourgogne sont supplémentés. Sartre, Nausée,1938, p.136.
    Rem. 1. Accord du verbe dont les suj. sont coordonnés par ou. a) Si l'idée d'exclusion de l'un des deux suj. domine, le verbe reste au sing. Le père ou la mère doit signer le carnet scolaire (l'un des deux seulement) (v. Grev. 1975, § 818). Ce n'est point que le vrai saisisse son esprit; c'est que Bayle ou Voltaire ou Jean-Jacques l'a dit (Chénier, Épîtres, 1794, p.196). b) Si l'idée de conj. des deux suj. domine (les deux suj. pouvant concourir à l'action), le verbe peut se mettre au plur. Son père ou sa mère viendront (l'un ou l'autre, au choix, ou même les deux). L'un ou l'autre se dit ou se disent. La peur ou la misère ont fait commettre bien des crimes (Ac.). Beethoven ou Mozart furent souvent mes discrets confidents (Balzac, Peau chagr., 1831, p.84). c) Lorsque les suj. ne sont pas à la même pers. ou que l'un des deux est un pron. pers., le verbe s'accorde en genre, en nombre et en pers. avec le suj. qui a la priorité (v. Grev. 1975, § 818). Vous ou moi, nous ferons telle chose (Ac.). C'est Louise de Trailles, ou moi ?je ne sais plus ?qui versais le poison (Bernanos, MmeDargent, 1922, p.10). d) Avec tel ou tel, le verbe reste au sing. (v. Grev. 1975 § 460 A 2 rem.). 2. Répétition de ou. a) Seulement avant le dernier terme. Blond, brun ou roux; si ... si ... ou si... Qu'importe que ma vie soit féconde ou stérile, heureuse ou tourmentée? (J.-J. Ampère, Corresp., 1823, p.240). b) Devant chaque terme sauf le premier. Aujourd'hui, ou demain, ou après-demain. Ou tu travailleras, ou tu te passeras de pain (Giraudoux, Simon, 1926, p.7). c) [Dans une interr. double avec un partitif, de se répète: qui, de vous ou de lui...?] V. supra II B 3. d) [Dans une coordination de numéraux (évaluation approximative), la prép. ne se répète pas: ex. dans une heure ou deux, dans deux ou trois jours; de même dans une coordination de deux termes très voisins de sens: par ignorance ou imprudence] Le retouchage d'un vêtement acquis par don gracieux ou échange (Miomandre, Écrit sur eau, 1908, p.35).
    Prononc. et Orth.: [u]. Homon. août, hou1, hou2, houe, houx, où. Pas de liaison entre subst. et ou: François ou René; médecins ou pharmaciens; ni entre les numéraux un, deux, trois, vingt, cent (ainsi que composés) et ou: cent ou davantage, vingt ou plus (Fouché Prononc. 1959, pp.441-451). Étymol. et Hist. A. Marque une alternative dont l'un des termes entraîne l'exclusion de l'autre 1. 1remoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 139: Se Ninive destruite astreiet u ne fereiet); ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 204: Il me prendrunt [mi parent] par pri ou par poëste; 597: Dusur[e] terre nel pourent mais tenir: Voilent o non, sil laissent enfodir [St Alexis]); ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 102: En la citet nen a remés paien Ne seit ocis u devient crestien; 2663: Ne finerai en trestut mun vivant Josqu'il seit mort u tut vif recreant); 2. ca 1100 u... u (ibid., 1730: U pris u mort i fust li reis Marsilie); ca 1170 (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Guigemar, 497-498: U il avrat hastif sucurs, u li esteot vivre a reburs); 2. 1130-40 o (+ subj.) ... o (+ subj.) «soit que... soit que» (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 767-768: O il volsist o ne deignast, o bel li fust o li pesast, Li estuet la dame esposer); 3. a) ca 1150 ou... ou en corrélation avec un compar. dépendant de qui ou de lequel interr. (ici, interr. indirecte) (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 98: Or verrons qui porra plus ou Apollo ou Laus); 1176-81 (Chrétien de Troyes, Charrette, éd. M. Roques, 4331); b) 1160 introduit le 2eterme d'une interr. indir. double se... o se «si... ou si» (Eneas, 67 ds T.-L.: Demande a toz comunalment S'il se voldront o lui tenir... O s'en voldront retorner enz...); c) 1160-74 introduit une interr. indir. double u... u «si... ou si» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 599: Ele l'enpeinst de tel aïr, Ne sai u od piez u od meins; III, 5616-17); 4. 1229 après un impér., introduit la conséquence qui s'ensuivra si l'ordre donné n'est pas observé (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 142: Aprendés a valoir maris, Ou vous m'avés perdue). B. Marque une alternative sans opposition radicale entre deux éventualités 1. ca 1100 (Roland, 3670: S'or i ad cel qui Carle cuntredie, Il le fait pendre o ardeir ou ocire); 1160-74 (Wace, Rou, III, 83: Des tresturnees de ces nuns..., Poi u nïent seüssum dire Si...); ca 1170 (Marie de France, Lais, Guigemar, 16: Nel voil mie pur ceo lessier, si gangleür u losengier Le me volent a mal turner); ca 1190 (Floovant, 8 ds T.-L.: ...nul home...Qu'il ne vosist ocire et les mambres tolir, Ou pandre an autes forches ou detraire a roncins); ca 1200 (Chanson de Guillaume, éd. D. McMillan, 578: S'il erent pors u vers u sengler, De hui a un meis nes avrium tuez); 2. ca 1160 o bien... o «ou... ou; soit... soit» (Eneas, 7152 ds T.-L.); 3. a) 1176 ou... ou (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 5830: ...ceste dame n'est pas morte..., Se je vive ne te la rant Ou tu m'oci ou tu me pant!); b) 1176-81 ou soit... ou (Id., Chevalier au lion, éd. M. Roques, 4050: Lors liofre a doner del suen Li sire, s'il an vialt avoir, Ou soit de terre ou d'autre avoir...); c) 1269-78 ou que... ou que «soit que... soit que» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 15399-400); d) xiiies. o se... o se «id.» (Ysopet de Lyon, 940 ds T.-L.). C. Marque le choix entre deux numéraux ca 1100 u... u; u... u... u (Roland, 41: S'en volt ostages, e vos l'en enveiez, U dis u vint...; 148). D. Marque une équivalence entre deux termes de même signification, d'appellation différente 1546 (Hypnerotomachie ou discours du songe de Poliphile...traduit de langage italien en françois par J. Martin et J. Gohory ds Cioranescu 16e, no14715). Du lat. aut conj. disjonctive «ou, ou bien» (liant deux mots, deux prop.) pouvant être renforcé par diverses particules: aut certe, etiam, sane, potius...; avec redoublement: aut... aut «ou bien... ou bien; soit... soit», servant à marquer que chacune des deux alternatives exclut l'autre. Ou a assumé également les empl. de vel, employé pour marquer que la distinction qu'on a pu établir n'avait pas d'importance [proprement «si vous voulez»], aussi employé pour corriger un terme, une expression dont on vient de se servir: vel dicam, vel potius. Fréq. abs. littér.: 169693. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 282791, b) 206981; xxes.: a) 181994, b) 260041. Bbg. Antoine (G.) La Coordination en fr. Paris, 1962, pp.1012-1060; 1063-1066; 1090-1092. _ Blumenthal (P.). La Synt. du message. Tübingen, 1980, pp.110-113. _ Dauzat (A.). En mon nom et au sien. In: [Mél. Bruneau (Ch.)]. Paris, 1954, pp.1-9. _Ducrot (O.). La Preuve et le dire. Paris, 1973, pp.85-109. _ Mériz (D.). O. F. Imp(erative) + et/ou + imp. Two problems. In: [Mél. Solano (L.-F.)]. Chapel Hill, 1970, p.141. _ Michon (J. P.), Potdevin (M.). Rech. d'assoc. paradigm. et théorie des graphes. In: Colloque «Stat. et Ling.» 1973. 2-3 mars. Metz. Paris, 1974, pp.148-150. _ Rey-Debove (J.). Le Métalangage ... Paris, 1978, p.50, 51, 53, 284, 285. _ Van Hout (G.). La Coordination. Cah. Ling. théor. appl. 1972, t.9, p.258.

    glucomètre (ou, vieilli, glycomètre). « Aréomètre pour moût de raisin » (Duval 1959). Synon. pèse-moût


    Wiktionnaire


    Adverbe interrogatif - ancien français

    ou \u\

    1. Où.
      • [?] en alcun desert ou nul homme n'abite (La vie de saint Barthélémi, f. 40r., vers la fin du première colonne, ms. 19525 de la BnF)

    Forme d'article - ancien français

    ou \u\

    1. Variante de al (« au »).
      • Li .iiij. sont entré bien parfont ens ou bois (Brun de la Montaigne, début du XIVe siècle)

    Conjonction - ancien français

    ou \u\

    1. Ou.
      • Cinc cent anz ou mil (Grant mal fist Adam, ms. 19525 de la BnF, f. 49v. a.)
      • ou d'ome ou de feme (Vie de sainte Marie l'Égyptienne, ms. 23112 de la BnF, f. 339v. b.)

    Conjonction de coordination - français

    ou \u\ invariable

    1. Indique une disjonction inclusive sur plusieurs concepts quand la cohabitation des concepts est envisageable : un ou plus dans la liste sont envisageables à la fois. Quand le sujet comprend un ou de ce sens, le verbe se met au pluriel.
      • La peur ou la misère ont fait commettre bien des fautes.
      • Vous ou moi, nous ferons telle chose.
      • J'irais à la piscine lundi ou mercredi. (ambigu : voir ci-dessous)
    2. Indique une disjonction exclusive : un seul dans la liste est envisageable à la fois. Quand le sujet comprend un ou de ce sens, le verbe s'accorde en nombre avec la dernière option. La première option peut être précédée par soit ou ou.
      • Lui ou elle viendra avec moi.
      • La douceur ou la violence en viendra à bout.
      • J'irai à la piscine lundi ou mercredi. (ambigu : voir ci-dessus)
      • Soit qu'il s'en aille, ou qu'il demeure.
      • Or, il est évident que l'un ou l'autre est dans votre destinée. (Cicéron, Du Destin, traduit en 1841)
      • Pour rien au monde, dit Emma, en souriant avec grâce, je ne voudrais vous conseiller de dire oui ou non. (Jane Austen, La Nouvelle Emma, Chapitre VII, 1815, traduit par Anonyme, 1816)
      • J'irai, Dit-il, et reviendrai vainqueur ou mort. (Victor Hugo, Victorieux ou mort, 1883)
    3. Indique une expression alternative de la même chose.
      • Son beau-frère ou le mari de sa s?ur.
      • Byzance ou Constantinople.
      • Mécanique, physique, physiologie, biologie, qu'est-ce que tout cela, sinon la connaissance de la nature et de l'homme, ou plus précisément la connaissance des rapports de l'homme avec la nature et des conditions mêmes de la vie ? (Anatole France, Allocution prononcée le 4 mars 1900, 1900)
    4. (Désuet) Indique le sous-titre d'un livre.
      • Encyclopédie, ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (encyclopédie par Denis Diderot et Jean le Rond D'Alembert, 1751-1772)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    OU. Conjonction
    alternative. J'irai aujourd'hui ou demain. Le bien ou le mal. Oui ou non. L'un ou l'autre. Mort ou vif. Vaincre ou mourir. Soit qu'il s'en aille, ou qu'il demeure. Lui ou elle viendra avec moi. Vous ou moi, nous ferons telle chose. La douceur ou la violence en viendra à bout. Ou l'amour ou la haine en est la cause. La peur ou la misère ont fait commettre bien des fautes. Il signifie aussi Autrement dit, en d'autres termes. L'éthique ou la morale. Son beau-frère ou le mari de sa sœur. Byzance ou Constantinople. Il se joint souvent, dans les deux sens, avec l'adverbe Bien. Il paiera, ou bien il sera poursuivi.

    Littré

    OU (ou) conj.
    • 1Il marque l'alternative. Oui ou non. N'était-elle assez belle ou assez bien parée?? Régnier, Élég. IV. Je n'ouïs jamais parler d'une telle ou impatience ou irrésolution, Guez de Balzac, liv. VII, lett. 27. Pour les mauvaises doctrines, je pensais déjà connaître assez ce qu'elles valaient pour n'être plus sujet à être trompé ni par les impostures d'un magicien, ni par les artifices ou la vanterie d'aucun de ceux qui font profession de savoir plus qu'ils ne savent, Descartes, Méth. I, 13. Je vivrai sans reproche, ou périrai sans honte, Corneille, Hor. II, 5. Je vous enseignerai par là Ce que c'est qu'une fausse ou véritable gloire, La Fontaine, Fabl. IV, 3. Et ne vais point chercher, pour m'estimer heureux, Si Mascarille ou non s'arrache les cheveux, Molière, le Dép. I, 1. Voyez, est-ce, madame, ou ma faute, ou la vôtre?? Mon c?ur court-il au change, ou si vous l'y poussez?? Est-ce moi qui vous quitte, ou vous qui me chassez?? Molière, Femm. sav. IV, 2. Vous pouvez choisir, ou de me donner Marianne, ou de perdre votre cassette, Molière, l'Av. V, 6. Le secrétaire d'État, ou rebuté d'un traitement qui ne répondait pas à son attente, ou déçu par la douceur apparente du repos qu'il crut trouver dans la solitude, ou flatté de l'espérance d'être plus avantageusement rappelé?, Bossuet, le Tellier. Moi seul je leur résiste [aux Romains]?: ou lassés, ou soumis, Ma funeste amitié pèse à tous mes amis, Racine, Mithr. III, 1. Est-ce une alternative inévitable, ou d'abuser des choses saintes, ou de s'en éloigner?? Massillon, Carême, Inconst. Le ciel n'est ouvert ou qu'aux innocents ou qu'aux pénitents, Massillon, Carême, Élus. Ou jeune, ou vieille, ou grande, ou petite, ou dondon, Ou maigre, ou blonde, ou brune, enfin tout vous est bon, Dancourt, Trahison punie, I, 7. Bartholo?: Je soutiens, moi, que c'est la conjonction copulative et, qui lie les membres corrélatifs de la phrase?: je paierai la demoiselle, et je l'épouserai. - Figaro?: Je soutiens, moi, que c'est la conjonction alternative ou, qui sépare lesdits membres?: je paierai la donzelle, ou je l'épouserai, Beaumarchais, Mar. de Fig. III, 15.
    • 2Ou, avec deux sujets et le verbe au pluriel (cas où la force conjonctive de ou l'emporte). Avant l'affaire, Le roi, l'âne ou moi, nous mourrons, La Fontaine, Fabl. VI, 19. La crainte ou le déplaisir ne l'ont jamais empêchée, Fléchier, Mme de Mont. Le bonheur ou la témérité ont pu faire des héros?; mais la vertu seule peut former de grands hommes, Massillon, Petit carême, Triomphe. La peur ou le besoin font tous ses mouvements [de la souris], Buffon, dans GIRAULT-DUVIVIER.

      Avec le verbe au singulier (cas où l'idée de disjonction domine). En quelque endroit écarté du monde que la corruption ou le hasard les jette [les parcelles de notre corps], Bossuet, Duch. d'Orléans. Sa perte ou son salut dépend de sa réponse, Racine, Bajaz. I, 3. Seigneur, il vous est donc indifférent que nous périssions, et notre perte ou notre salut n'est plus une affaire qui vous intéresse, Massillon, Pet. carême, Écueils. L'un ou l'autre cas est digne des siècles les plus barbares, Voltaire, Lett. Mme de Florian, 20 mai 1762. La vivacité ou la langueur des yeux fait un des principaux caractères de la physionomie, Buffon, dans GIRAULT-DUVIVIER.

    • 3L'adjectif se rapportant à deux ou plusieurs substantifs construits avec ou se met au pluriel. On demande un homme ou une femme âgés. Les Samoïèdes se nourrissent de chair ou de poisson crus.
    • 4Avec ou, précédé de lequel, on peut mettre devant les noms la préposition de, qui n'a pas son sens ou qui n'a pas de signification. Lequel des deux fut le plus intrépide, de César ou d'Alexandre?? Dans les champs phrygiens les effets feront foi Qui la chérit le plus ou d'Ulysse ou de moi, Racine, Iphig. I, 2.

      Voy. à la préposition DE la discussion de cette locution.

      La construction se passe très bien de la préposition de. Je ne sais dans son funeste sort, Qui m'afflige le plus, ou sa vie, ou sa mort, Corneille, Rodog. V, 5. Qui est plus criminel, à votre avis, ou celui qui achète un argent dont il a besoin, ou bien celui qui vole un argent dont il n'a que faire?? Molière, l'Av. II, 3. Lamoignon, nous irons, libres d'inquiétude, ?Chercher quels sont les biens véritables ou faux, ?Quel chemin le plus droit à la gloire nous guide, Ou la vaste science, ou la vertu solide, Boileau, Épître VI. Qui des deux est plus fou, le prodigue ou l'avare?? Regnard, Épître I, à M. le marquis de.... Lequel vaut mieux, ou une ville superbe en marbre, en or et en argent, avec une campagne négligée et stérile?; ou une campagne cultivée et fertile, avec une ville médiocre et modeste dans ses m?urs, Fénelon, Tél. XXII. Ils ne savaient lequel ils devaient admirer davantage, ou un roi de Suède qui, à l'âge de vingt-deux ans, donnait la couronne de Pologne, ou le prince qui la refusait, Voltaire, Charles XII, 2.

    • 5Ou, employé dans des cas où l'on met ni d'ordinaire. Ce n'est pas que Chimène écoute leurs soupirs, Ou d'un regard propice anime leurs désirs, Corneille, Cid, I, 1, scène changée. Monsieur, j'ai grande honte et demande pardon D'être sans vous connaître ou savoir votre nom, Molière, Tart. V, 4.
    • 6Ou, autrement, en d'autres termes. La logique ou la dialectique. Naples ou Parthénope.
    • 7Il se joint quelquefois à l'adverbe bien. Il payera, ou bien il ira en prison. Non, ou vous me croirez, ou bien de ce malheur Ma mort m'épargnera la vue et la douleur, Racine, Brit. IV, 3.
    • 8Ou remplaçant un second soit. J'avais mes desseins, soit que vous eussiez un fils ou une fille, Sévigné, à Mme de Guitaut, 2 déc. 1671.

    REMARQUE

    1. Les grammairiens disent sur l'accord avec ou?: " Dans une proposition composée de deux sujets liés ensemble par la conjonction ou, et d'un seul verbe, ce verbe se met au singulier, s'il n'y a qu'un des sujets qui puisse avoir fait l'action?; exemple?: C'est Cicéron ou Démosthène qui a dit cela. Le verbe est au singulier parce que l'attribut ne peut convenir qu'à l'un des deux sujets, à Cicéron ou à Démosthène. Si les deux sujets peuvent concourir à l'action, il faut employer encore le singulier, parce que la disjonctive ou indique séparément l'action de l'un ou de l'autre, et ne permet pas qu'on puisse concevoir l'action des deux sujets comme simultanée?; exemple?: Ce sera son père ou sa mère qui obtiendra cela de lui. En effet ils n'obtiendront pas cela ensemble, ce sera l'un ou l'autre. Cependant, si les deux sujets sont supposés avoir opéré de la même manière, à part et dans des temps différents et indéterminés, le verbe prend alors le pluriel. Ainsi Massillon a dit?: Le bonheur ou la témérité ont pu faire des héros, Petit car. Triomphe. " Ces décisions des grammairiens ne peuvent tenir contre la syntaxe et l'usage. La construction nécessaire?: Lui ou moi ferons cela, où l'alternative est la plus nette et où, suivant leur décision, il faudrait?: Lui ou moi je ferai cela, indique qu'en général c'est l'idée de conjonction qui domine?; de sorte que le pluriel est la construction la plus naturelle. Mais l'idée de disjonction peut aussi prévaloir dans l'esprit de celui qui parle ou écrit?; et alors on peut mettre le singulier?: c'est donc le sentiment de l'écrivain et l'euphonie qui en décident. Vaugelas, à tort, voulait qu'on mît toujours le singulier.

    2. Après ou, il faut répéter l'article, le pronom ou la préposition, dont on s'est servi auparavant. Corneille a dit?: Réduit à te déplaire ou souffrir un affront, Cid, III, 4. Il fallait répéter la préposition et dire?: ou à souffrir? Pourtant il serait trop rigoureux d'assujettir absolument la poésie à cette règle.

    3. Lorsque soit doit être redoublé, on met quelquefois ou au lieu du second soit?: Soit que vous ayez fait cela, ou que vous ne l'ayez pas fait.

    4. Ou ne doit être employé que dans le sens affirmatif. Dans le sens négatif on se sert de ni. Voyez cependant des exemples de Molière et de Corneille dans lesquels ou est pour ni.


    HISTORIQUE

    Xe s. U ne fereiet [ou en ferait], Fragm. de Valenc. p. 468.

    XIe s. U diz u vint, Ch. de Rol. III.

    XIIe s. Pris fust Marsile, ou il perdist la vie, Ronc. p. 82. Et je sui si siens quites ligement, Que tout [elle] me puet ou engager ou vendre, Couci, V.

    XIIIe s. Vers le lion [il] s'en va, ou soit sens ou folie, Berte, II.

    XVIe s. De vray, ou la raison se mocque, ou elle ne doibt viser qu'à?, Montaigne, I, 69. Il attendoit du secours qui n'estoit encore prest, ou bien il avoit quelque autre projet, Carloix, I, 5. Bleds et autres grains après la Saint-Jean, ou qu'ils [ou lorsqu'ils] sont noués, sont reputés meubles, Loysel, 214. Prés sont defensables depuis la mi-mars jusqu'à la Toussaint, ou que [à moins que] le foin soit du tout fanné et enlevé (car dès lors ils sont ouverts aux bestiaux), Loysel, 245.

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    Étymologie de « ou »

    Bourg. vou?; wallon, au?; prov. esp. et ital. o?; du lat. aut, ou, qui est pour auti (forme osque), comme ut pour uti?; comparez le grec ????? et ????, ici.

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    Du moyen français ou, de l'ancien français ou, du latin aut (« ou exclusif »).
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    OU, conj.
    Étymol. et Hist. A. Marque une alternative dont l'un des termes entraîne l'exclusion de l'autre 1. 1remoitié xes. (Jonas, éd. G. de Poerck, 139: Se Ninive destruite astreiet u ne fereiet); ca 1050 (St Alexis, éd. Chr. Storey, 204: Il me prendrunt [mi parent] par pri ou par poëste; 597: Dusur[e] terre nel pourent mais tenir: Voilent o non, sil laissent enfodir [St Alexis]); ca 1100 (Roland, éd. J. Bédier, 102: En la citet nen a remés paien Ne seit ocis u devient crestien; 2663: Ne finerai en trestut mun vivant Josqu'il seit mort u tut vif recreant); 2. ca 1100 u... u (ibid., 1730: U pris u mort i fust li reis Marsilie); ca 1170 (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Guigemar, 497-498: U il avrat hastif sucurs, u li esteot vivre a reburs); 2. 1130-40 o (+ subj.) ... o (+ subj.) «soit que... soit que» (Wace, Conception N.-D., éd. W. R. Ashford, 767-768: O il volsist o ne deignast, o bel li fust o li pesast, Li estuet la dame esposer); 3. a) ca 1150 ou... ou en corrélation avec un compar. dépendant de qui ou de lequel interr. (ici, interr. indirecte) (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 98: Or verrons qui porra plus ou Apollo ou Laus); 1176-81 (Chrétien de Troyes, Charrette, éd. M. Roques, 4331); b) 1160 introduit le 2eterme d'une interr. indir. double se... o se «si... ou si» (Eneas, 67 ds T.-L.: Demande a toz comunalment S'il se voldront o lui tenir... O s'en voldront retorner enz...); c) 1160-74 introduit une interr. indir. double u... u «si... ou si» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 599: Ele l'enpeinst de tel aïr, Ne sai u od piez u od meins; III, 5616-17); 4. 1229 après un impér., introduit la conséquence qui s'ensuivra si l'ordre donné n'est pas observé (Gerbert de Montreuil, Violette, éd. D. L. Buffum, 142: Aprendés a valoir maris, Ou vous m'avés perdue). B. Marque une alternative sans opposition radicale entre deux éventualités 1. ca 1100 (Roland, 3670: S'or i ad cel qui Carle cuntredie, Il le fait pendre o ardeir ou ocire); 1160-74 (Wace, Rou, III, 83: Des tresturnees de ces nuns..., Poi u nïent seüssum dire Si...); ca 1170 (Marie de France, Lais, Guigemar, 16: Nel voil mie pur ceo lessier, si gangleür u losengier Le me volent a mal turner); ca 1190 (Floovant, 8 ds T.-L.: ...nul home...Qu'il ne vosist ocire et les mambres tolir, Ou pandre an autes forches ou detraire a roncins); ca 1200 (Chanson de Guillaume, éd. D. McMillan, 578: S'il erent pors u vers u sengler, De hui a un meis nes avrium tuez); 2. ca 1160 o bien... o «ou... ou; soit... soit» (Eneas, 7152 ds T.-L.); 3. a) 1176 ou... ou (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 5830: ...ceste dame n'est pas morte..., Se je vive ne te la rant Ou tu m'oci ou tu me pant!); b) 1176-81 ou soit... ou (Id., Chevalier au lion, éd. M. Roques, 4050: Lors liofre a doner del suen Li sire, s'il an vialt avoir, Ou soit de terre ou d'autre avoir...); c) 1269-78 ou que... ou que «soit que... soit que» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 15399-400); d) xiiies. o se... o se «id.» (Ysopet de Lyon, 940 ds T.-L.). C. Marque le choix entre deux numéraux ca 1100 u... u; u... u... u (Roland, 41: S'en volt ostages, e vos l'en enveiez, U dis u vint...; 148). D. Marque une équivalence entre deux termes de même signification, d'appellation différente 1546 (Hypnerotomachie ou discours du songe de Poliphile...traduit de langage italien en françois par J. Martin et J. Gohory ds Cioranescu 16e, no14715). Du lat. aut conj. disjonctive «ou, ou bien» (liant deux mots, deux prop.) pouvant être renforcé par diverses particules: aut certe, etiam, sane, potius...; avec redoublement: aut... aut «ou bien... ou bien; soit... soit», servant à marquer que chacune des deux alternatives exclut l'autre. Ou a assumé également les empl. de vel, employé pour marquer que la distinction qu'on a pu établir n'avait pas d'importance [proprement «si vous voulez»], aussi employé pour corriger un terme, une expression dont on vient de se servir: vel dicam, vel potius.

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    Les rimes de « où »


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    Les rimes en u



    Mots du jour


    Les citations sur « où »

    1. Il y avait au bord des lèvres de Silas quelque chose qui aurait pu être un sourire, et qui aurait pu être un regret, et n'était peut-être qu'un tour que jouaient les ombres.

      Auteur : Neil Gaiman - Source : L'Etrange Vie de Nobody Owens (2009)


    2. Dans Paris à vélo on dépasse les autos
      A vélo dans Paris on dépasse les taxis.

      Place des fêtes on roule au pas
      Place Clichy on n'roule pas
      La Bastille est assiégée
      Et la République est en danger.


      Auteur : Joe Dassin - Source : La Complainte de l'heure de pointe (1972)


    3. L'homme est avide, il ne consulte que ses ambitions et il prend son rêve pour la réalité. Fatalement.

      Auteur : Marcel Aymé - Source : Maison basse (1934)


    4. Demain! est à la fois le mot favori de la prudence et de la paresse; mais, presque toujours, celle-là s'applaudit, et celle-ci se repent de l'avoir prononcé.

      Auteur : Félix Guillaume Marie Bogaerts - Source : Pensées et Maximes


    5. Celui qui ne dit pas de mal des femmes ne les aime point, puisque la manière la plus profonde de sentir quelque chose est d'en souffrir.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Notes de voyages


    6. Ecrire, c'est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l'ouvrir.

      Auteur : Christian Bobin - Source : L'homme-joie (2012)


    7. Le plan de ce traître était de se faire agréer du grand-duc sous un faux nom, de capter sa confiance.

      Auteur : Jules Verne - Source : Michel Strogoff (1876)


    8. Le plus grief de noz malheurs nous est de veoir nostre païs reduit à telz termes, que toute son esperance gise et consiste en nous.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Corolian, 54


    9. Ne me secouez pas. Je suis plein de larmes.

      Auteur : Henri Calet - Source : Peau d'ours


    10. C'est Nietzsche, je, crois, qui affirme que : Le mariage est la forme la plus menteuse des relations sexuelles, c'est pourquoi il jouit de l'approbation des consciences pures.

      Auteur : Maud Sacquard de Belleroche - Source : Des Femmes (1970)


    11. La préservation de la race, le progrès de la race, mais vous n'avez que ces mots-là à la bouche. Pourquoi vous en soucieriez-vous?

      Auteur : Clifford Donald Simak - Source : Demain les chiens (1944)


    12. Misogyne, c'est-à-dire amoureux de la première venue.

      Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 22 décembre 1899


    13. Elle courait acheter les brimborions les plus inutiles, les robes les plus extravagantes, qu'elle ne portait jamais, qu'elle égarait au fond des meubles et de tous les casiers possibles.

      Auteur : Edouard Glissant - Source : La Case du Commandeur (1981)


    14. Cela va nous coûter la vie peut être, mais nous sommes pour prendre les risques, nous sommes là pour oser et vous êtes là pour continuer la lutte coûte que coûte.

      Auteur : Thomas Sankara - Source : Anthologie des discours de Thomas Sankara (2013)


    15. Quand un voleur ne trouve plus l'occasion de voler, il se croit honnête homme.

      Auteur : Talmud - Source : 22a


    16. A ce coeur si rompu, si amer et si lourd,
      Accorde le dormir sans songes et sans peines,
      Sauve-le du regret, de l'orgueil, de l'amour.


      Auteur : Anna de Noailles - Source : A la nuit


    17. Les riches souhaitent être de plus en plus riches. Les pauvres ont cessé d'accepter la pauvreté. D'où le malaise.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    18. C'est jouer une impertinente comédie que d'user son éloquence à consoler de feintes douleurs, que l'on connaît pour telles.

      Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


    19. La faute n'est pas qu'un tort, elle est la preuve que le mal est en nous, qu'il est organique, aussi nécessaire que l'angoisse et la fièvre puisque nos soucis naissent de ce qui nous fait défaut, et nos joies ne s'évaluent qu'en fonction de nos peines.

      Auteur : Mohammed Moulessehoul, dit Yasmina Khadra - Source : Les Anges meurent de nos blessures (2013)


    20. C'est peut-être au dehors que l'on guette, mais c'est toujours au fond de soi que l'on attend.

      Auteur : Jérôme Touzalin - Source : Mentir y'a qu'ça d'vrai


    21. Pour se procurer de l'argent, rien de plus ingénieux qu'une femme.

      Auteur : Aristophane - Source : L'Assemblée des femmes (392)


    22. Absorbe-la (cette pièce de vers) comme on boirait le meilleurs des vins, tout doucement, mot à mot, et laisse-toi griser.

      Auteur : Guy de Maupassant - Source : Fort comme la mort (1889)


    23. Quand le guignon est à nos trousses, on se noie dans un crachat.

      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    24. Trois heure plus tard, à mer basse, la plus grande partie des sables, formant le lit du canal, avait découvert. Il ne restait entre l'îlot et la côte qu'un chenal étroit qu'il serait aisé sans doute de franchir.

      Auteur : Jules Verne - Source : L'Ile mystérieuse (1873-1875)


    25. Qu'est-ce qu'il attend pour parler? Peut-être - Sa coupe n'est-elle pas pleine? - Les coupes fuient-elles avec le temps?

      Auteur : Cuarteto Cedron - Source : Ballade de l'homme qui se tait


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    Les synonymes de « ou»

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