La définition de Formation du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Formation
Nature : s. f.
Prononciation : for-ma-sion ; en vers, de quatre syllabe
Etymologie : Provenç. formatio ; espagn. formacion ; ital. formazione ; du lat. formationem, de formare, former.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de formation de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec formation pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Formation ?
La définition de Formation
Au sens actif. Action de former, d'organiser, d'instituer. La formation d'un régiment, d'un camp.
Toutes les définitions de « formation »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Action de former ou Résultat de cette action. La formation des métaux dans les entrailles de la terre. La formation de ce terrain paraît due à des éruptions volcaniques. La formation d'un abcès. Il se dit particulièrement, en termes de Théorie militaire, du Mouvement par lequel une troupe prend une certaine disposition et de l'État où elle se trouve après cette disposition. La formation en colonne. La formation en bataille. Il se dit, par extension, de Tout groupement militaire. Formations d'arrière. Formations de réserve. Formations sanitaires. La formation d'un régiment, d'une compagnie. Les principes de la formation en bataille. Il se dit aussi du Régiment, de la compagnie ainsi formés. Il désigne, en termes de Géologie, l'Ensemble des couches ou portions de terrains, de gîtes quelconques de substances minérales qui paraissent dater de la même époque. Les terrains des environs de Paris sont de formation gypseuse. Des couches de même formation. Les formations schisteuses, calcaires. Il désigne aussi, en termes de Grammaire, la Manière dont un mot se forme d'un autre mot, ou dont un mot passe par ses diverses formes. La formation du pluriel. La formation d'un temps, d'un mode. La formation de mots par dérivation, par composition, etc. Règles de formation.
Littré
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1Au sens actif. Action de former, d'organiser, d'instituer. La formation d'un régiment, d'un camp.
Au sens passif. Action par laquelle une chose se forme ou est formée. La formation d'un abcès dans le poumon, dans le foie.
Ce qui a paru de lui dans les mémoires de cette académie sur la formation de la voix?
, Fontenelle, Dodart.Le grand-père chien paraît avoir eu plus de part que la grand'mère louve à la formation de la tête du mâle et de la queue de la femelle de la première génération
, Buffon, Quadrup. t. XII, p. 263, dans POUGENS.Que les grandes et premières formations des êtres animés ne se soient faites dans les terres élevées du Nord
, Buffon, 5e Époq. nat. ?uvres, t. XII, p. 257. -
2 Terme de géologie. Mode de production d'une roche, d'une famille de roches ou d'une réunion de masses minérales ou de dépôts, de terrains.
Ensemble de couches, de terrains qui paraissent avoir été formés à la même époque et par une semblable opération géogénique. Formation gypseuse, calcaire. On distingue des formations ignées ou plutoniennes, et des formations aqueuses ou neptuniennes.
Cette mine, située dans une si haute montagne, est sans doute de première formation comme la plupart des autres mines de cuivre de l'Afrique
, Buffon, Min. t. V, p. 145, dans POUGENS.Lorsque l'eau n'est chargée que des molécules de sable calcaire pur, son sédiment forme une concrétion calcaire tendre, ou bien une pierre semblable à toutes les autres pierres de seconde formation
, Buffon, ib. t. II, p. 80. - 3Disposition que prennent les différentes sections d'une troupe. La formation en bataille.
- 4 Terme de grammaire. La manière de modifier un nom, un verbe, l'un dans la déclinaison, l'autre dans la conjugaison, en ajoutant certaines désinences. La formation des cas, du féminin, du pluriel, des temps des verbes.
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5 Terme d'algèbre. Formation des puissances, opération par laquelle on élève une grandeur donnée à une puissance. Formation d'une équation, la suite des opérations qui conduisent à cette équation.
Terme de géométrie. Manière dont une ligne, une surface est engendrée.
HISTORIQUE
XIIe s. Itels est la formation Del munde e la divisions, Que quatre parz i a, non plus
, Benoit de Sainte-Maure, I, V. 47.
XIIIe s. Les os et la formacion de tous membres
, J. de Meung, Végèce, I, 6.
XVe s. Mi sers [mes serfs] en moy font formacion [complot] Pour moy occir?
, Deschamps, Poésies mss. f° 52.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
FORMATION. - HIST. Ajoutez?:
XVIe s. Je ne m'amuse pas fort aux formaisons des derivatifs
, Meigret, dans LIVET, la Gramm. franç. p. 72. (Formation, bien que très ancien, est la forme latine?; formaison est la forme française, atio devenant régulièrement aison ou oison.)
Encyclopédie, 1re édition
FORMATION, s. f. terme de Grammaire, c'est la maniere de faire prendre à un mot toutes les formes dont il est susceptible, pour lui faire exprimer toutes les idées accessoires que l'on peut joindre à l'idée fondamentale qu'il renferme dans sa signification.
Cette définition n'a pas dans l'usage ordinaire des Grammairiens, toute l'étendue qui lui convient effectivement. Par formation, ils n'entendent ordinairement que la maniere de faire prendre à un mot les différentes terminaisons ou inflexions que l'usage a établies pour exprimer les différens rapports du mot à l'ordre de l'énonciation. Ce n'est donc que ce que nous désignons aujourd'hui par les noms de déclinaison & de conjugaison (Voyez ces deux mots), & que les anciens comprenoient sous le nom général & unique de déclinaison.
Mais il est encore deux autres especes de formation, qui méritent singulierement l'attention du grammairien philosophe ; parce qu'on peut les regarder comme les principales clés des langues : ce sont la dérivation & la composition. Elles ne sont pas inconnues aux Grammairiens qui dans l'énumération de ce qu'ils appellent les accidens des mots, comptent l'espece & la figure : ainsi, disent-ils, les mots sont de l'espece primitive ou dérivée, & ils sont de la figure simple ou composée. Voyez Accident.
Peut-être se sont-ils crus fondés à ne pas réunir la dérivation & la composition avec la déclinaison & la conjugaison, sous le point de vûe général de formations ; car c'est à la Grammaire, peut-on dire, d'apprendre les inflexions, destinées par l'usage à marquer les diverses relations des mots à l'ordre de l'énonciation, afin qu'on ne tombe pas dans le défaut d'employer l'une pour l'autre : au lieu que la dérivation & la composition ayant pour objet la génération même des mots, plûtôt que leurs formes grammaticales, il semble que la Grammaire ait droit de supposer les mots tout faits, & de n'en montrer que l'emploi dans le discours.
Ce raisonnement qui peut avoir quelque chose de spécieux, n'est au fond qu'un pur sophisme. La Grammaire n'est, pour ainsi dire, que le code des décisions de l'usage sur tout ce qui appartient à l'art de la parole : par-tout où l'on trouve une certaine uniformité usuelle dans les procédés d'une langue, la Grammaire doit la faire remarquer, & en faire un principe, une loi. Or on verra bien-tôt que la dérivation & la composition sont assujetties à cette uniformité de procédés, que l'usage seul peut introduire & autoriser. La Grammaire doit donc en traiter, comme de la déclinaison & de la conjugaison ; & nous ajoûtons qu'elle doit en traiter sous le même titre, parce que les unes comme les autres envisagent les diverses formes qu'un même mot peut prendre pour exprimer, comme on l'a déjà dit, les idées accessoires, ajoûtées & subordonnées à l'idée fondamentale, renfermée essentiellement dans la signification de ce mot.
Pour bien entendre la doctrine des formations, il faut remarquer que les mots sont essentiellement les signes des idées, & qu'ils prennent différentes dénominations, selon la différence des points de vûe sous lesquels on envisage leur génération & les idées qu'ils expriment. C'est de-là que les mots sont primitifs ou dérivés, simples ou composés.
Un mot est primitif relativement aux autres mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même idée originelle quelque idée accessoire qui la modifie ; & ceux-ci sont les dérivés, dont le primitif est en quelque sorte le germe.
Un mot est simple relativement aux autres mots qui en sont formés, pour exprimer avec la même idée quelqu'autre idée particuliere qu'on lui associe ; & ceux-ci sont les composés, dont le simple est en quelque sorte l'élément.
On donne en général le nom de racine, ou de mot radical à tout mot dont un autre est formé, soit par dérivation, soit par composition ; avec cette différence néanmoins, qu'on peut appeller racines génératrices les mots primitifs à l'égard de leurs dérivés ; & racines élémentaires, les mots simples à l'égard de leurs composés.
Eclaircissons ces définitions par des exemples tirés de notre langue. Voici deux ordres différens de mots dérivés d'une même racine génératrice, d'un même mot primitif destiné en général à exprimer ce sentiment de l'ame qui lie les hommes par la bienveillance. Les dérivés du premier ordre sont amant, amour, amoureux, amoureusement, qui ajoûtent à l'idée primitive du sentiment de bienveillance, l'idée accessoire de l'inclination d'un sexe pour l'autre : & cette inclination étant purement animale, rend ce sentiment aveugle, impétueux, immodéré, &c. Les dérivés du second ordre sont ami, amitié, amical, amicalement, qui ajoûtent à l'idée primitive du sentiment de bienveillance, l'idée accessoire d'un juste fondement, sans distinction de sexe ; & ce fondement étant raisonnable, rend ce sentiment éclairé, sage, modéré, &c. Ainsi ce sont deux passions toutes différentes qui sont l'objet fondamental de la signification commune des mots de chacun de ces deux ordres : mais ces deux passions portent l'une & l'autre sur un sentiment de bienveillance, comme sur une tige commune. Si nous les mettons maintenant en parallele, nous verrons de nouvelles idées accessoires & analogues modifier l'une ou l'autre de ces deux idées fondamentales : les mots amant & ami expriment les sujets en qui se trouve l'une ou l'autre de ces deux passions. Amour & amitié expriment ces passions mêmes d'une maniere abstraite, & comme des êtres réels ; les mots amoureux & amical servent à qualifier le sujet qui est affecté par l'une ou par l'autre de ces passions : les mots amoureusement, amicalement, servent à modifier la signification d'un autre mot, par l'idée de cette qualification. Amant & ami sont des noms concrets ; amour & amitié des noms abstraits ; amoureux & amical sont des adjectifs ; amoureusement & amicalement sont des adverbes.
La syllabe génératrice commune à tous ces mots est la syllabe am, qui se retrouve la même dans les mots latins amator, amor, amatorius, amatoriè, &c? amicus, amicè, amicitia, &c. & qui vient probablement du mot grec ???, una, simul ; racine qui exprime assez bien l'affinité de deux c?urs réunis par une bienveillance mutuelle.
Les mots ennemi, inimitié, sont des mots composés, qui ont pour racines élémentaires les mots ami & amitié, assez peu altérés pour y être reconnoissables, & le petit mot in ou en, qui dans la composition marque souvent opposition, voyez Préposition. Ainsi ennemi signifie l'opposé d'ami ; inimitié exprime le sentiment opposé à l'amitié.
Il en est de même & dans toute autre langue, de tout mot radical, qui par ses diverses inflexions, ou par son union à d'autres radicaux, sert à exprimer les diverses combinaisons de l'idée fondamentale dont il est le signe, avec les différentes idées accessoires qui peuvent la modifier ou lui être associées. Il y a dans ce procédé commun à toutes les langues un art singulier, qui est peut-être la preuve la plus complette qu'elles descendent toutes d'une même langue, qui est la souche originelle : cette souche a produit des premieres branches, d'où d'autres sont sorties & se sont étendues ensuite par de nombreuses ramifications. Ce qu'il y a de différent d'une langue à l'autre, vient de leur division même, de leur distinction, de leur diversité : mais ce qu'on trouve de commun dans leurs procédés généraux, prouve l'unité de leur premiere origine. J'en dis autant des racines, soit génératrices soit élémentaires, que l'on retrouve les mêmes dans quantité de langues, qui semblent d'ailleurs avoir entre elles peu d'analogie. Tout le monde sait à cet égard ce que les langues greque, latine, teutone, & celtique, ont fourni aux langues modernes de l'Europe, & ce que celles-ci ont mutuellement emprunté les unes des autres ; & il est constant que l'on trouve dans la langue des Tartares, dans celle des Perses & des Turcs, & dans l'allemand moderne, plusieurs radicaux communs.
Quoi qu'il en soit, il résulte de ce qui vient d'être dit, qu'il y a deux especes générales de formations qui embrassent tout le système de la génération des mots ; ce sont la composition & la dérivation.
La composition est la maniere de faire prendre à un mot, au moyen de son union avec quelqu'autre, les formes établies par l'usage pour exprimer les idées particulieres qui peuvent s'associer à celle dont il est le type.
La dérivation est la maniere de faire prendre à un mot, au moyen de ses diverses inflexions, les formes établies par l'usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent modifier celle dont il est le type.
Or deux sortes d'idées accessoires peuvent modifier une idée primitive : les unes, prises dans la chose même, influent tellement sur celle qui leur sert en quelque sorte de base, qu'elles en font une toute autre idée ; & c'est à l'égard de cette nouvelle espece d'idées, que la premiere prend le nom de primitive ; telle est l'idée exprimée par canere, à l'égard de celles exprimées par cantare, cantitare, canturire : canere présente l'action de chanter, dépouillée de toute autre idée accessoire ; cantare l'offre avec une idée d'augmentation ; cantitare, avec une idée de répétition ; & canturire présente cette action comme l'objet d'un desir vif.
Les autres idées accessoires qui peuvent modifier l'idée primitive, viennent non de la chose même, mais des différens points de vûe qu'envisage l'ordre de l'énonciation ; ensorte que la premiere idée demeure au fond toûjours la même : elle prend alors à l'égard de ces idées accessoires, le nom d'idée principale : telle est l'idée exprimée par canere, qui demeure la même dans la signification des mots cano, canis, canit, canimus, canitis, canunt : tous ces mots ne different entre eux que par les idées accessoires des personnes & des nombres ; voyez Personne & Nombre. Dans tous, l'idée principale est celle de l'action de chanter présentement : telle est encore l'idée de l'action de chanter attribuée à la premiere personne, à la personne qui parle ; laquelle idée est toûjours la même dans la signification des mots cano, canam, canebam, canerem, cecini, cecineram, cecinero, cecinissem ; tous ces mots ne different entr'eux que par les idées accessoires des tems. Voyez Tems.
Telle est enfin l'idée de chanteur de profession, qui se retrouve la même dans les mots cantator, cantatoris, cantatori, cantatorem, cantatore, cantatores, cantatorum, cantatoribus ; lesquels ne different entre eux que par les idées accessoires des cas & des nombres. Voyez Cas & Nombre.
De cette différence d'idées accessoires naissent deux sortes de dérivation ; l'une que l'on peut appeller philosophique, parce qu'elle sert à l'expression des idées accessoires propres à la nature de l'idée primitive, & que la nature des idées est du ressort de la Philosophie ; l'autre, que l'on peut nommer grammaticale, parce qu'elle sert à l'expression des points de vûe exigés par l'ordre de l'énonciation, & que ces points de vûe sont du ressort de la Grammaire.
La dérivation philosophique est donc la maniere de faire prendre à un mot, au moyen de ses diverses inflexions, les formes établies par l'usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent modifier en elle-même l'idée primitive, sans rapport à l'ordre de l'énonciation : ainsi cantare, cantitare, canturire, sont dérivés philosophiquement de canere ; parce que l'idée primitive exprimée par canere y est modifiée en elle-même, & sans aucun rapport à l'ordre de l'énonciation. Felicior & felicissimus sont aussi dérivés philosophiquement de felix, pour les mêmes raisons.
La dérivation grammaticale est la maniere de faire prendre à un mot, au moyen de ses diverses inflexions, les formes établies par l'usage pour exprimer les idées accessoires qui peuvent présenter l'idée principale, sous différens points de vûe relatifs à l'ordre de l'énonciation : ainsi canis, canit, canimus, canitis, canunt, canebam, canebas, &c. sont dérivés grammaticalement de cano ; parce que l'idée principale exprimée par cano y est modifiée par différens rapports à l'ordre de l'énonciation, rapports de nombres, rapports de tems, rapports de personnes : cantatoris, cantatori, cantatorem, cantatores, cantatorum, &c. sont aussi dérivés grammaticalement de cantator, pour des raisons toutes pareilles.
Pour la facilité du commerce des idées, & des services mutuels entre les hommes, il seroit à desirer qu'ils parlassent tous une même langue, & que dans cette langue, la composition & la dérivation, soit philosophique soit grammaticale, fussent assujetties à des regles invariables & universelles : l'étude de cette langue se réduiroit alors à celle d'un petit nombre de radicaux, des lois de la formation, & des regles de la syntaxe. Mais les diverses langues des habitans de la terre sont bien éloignées de cette utile régularité : il y en a cependant qui en approchent plus que les autres.
Les langues greque & latine, par exemple, ont un système de formation plus méthodique & plus fécond que la langue françoise, qui forme ses dérivés d'une maniere plus coupée, plus embarrassée, plus irréguliere, & qui tire de son propre fonds moins de mots composés, que de celui des langues greque & latine. Quoi qu'il en soit, ceux qui desirent faire quelque progrès dans l'étude des langues, doivent donner une attention singuliere aux formations des mots ; c'est le seul moyen d'en connoître la juste valeur, de découvrir l'analogie philosophique des termes, de penétrer jusqu'à la métaphysique des langues, & d'en démêler le caractere & le génie ; connoissances bien plus solides & bien plus précieuses que le stérile avantage d'en posséder le pur matériel, même d'une maniere imperturbable. Pour faire sentir la vérité de ce qu'on avance ici, nous nous contenterons de jetter un simple coup-d'?il sur l'analogie des formations latines ; & nous sommes sûrs que c'est plus qu'il n'en faut, non-seulement pour convaincre les bons esprits de l'utilité de ce genre d'étude, mais encore pour leur en indiquer en quelque sorte le plan, les parties, les sources même, les moyens, & la fin.
Il faut donc observer, 1°. que la composition & la dérivation ont également pour but d'exprimer des idées accessoires ; mais que ces deux especes de formations employent des moyens différens & en un sens opposé.
Dans la composition, les idées accessoires s'expriment, pour la plûpart, par des noms ou des prépositions qui se placent à la tête du mot primitif ; au lieu que dans la dérivation elles s'expriment par des inflexions qui terminent le mot primitif : fidi-cen, tibi-cinium, vati-cinari, vati-cinatio, ju-dex, ju-dicium, ju-dicare, ju-dicatio ; parti-ceps, parti-cipium, parti-cipare, parti-cipatio ; ac-cinere, con-cinere ; in-cinere, inter-cinere ; ad-dicere, con-dicere, in-dicere, inter-dicere ; ac-cipere, con-cipere, in-cipere, inter-cipere : voilà autant de mots qui appartiennent à la composition. Canere, canax, cantio, cantus, cantor, cantrix, cantare, cantatio, cantator, cantatrix, cantitare, canturire, cantillare ; dicere, dicax, dicacitas, dictio, dictum, dictor, dictare, dictatio, dictator, dictatrix, dictatura, dictitare, dicturire ; capere, capax, capacitas, capessere, captio, captus, captura, captare, captatio, captator, captatrix, &c. ce sont des mots qui sont du ressort de la dérivation.
Il faut observer, 2°. qu'il y a deux sortes de racines élémentaires qui entrent dans la formation des composés ; les unes sont des mots qui peuvent également paroître dans le discours sous la figure simple & sous la figure composée, c'est-à-dire seuls ou joints à un autre mot : telles sont les racines élémentaires des mots magnanimus, respublica, senatusconsultum, qui sont magnus & animus, res & publica, senatus & consultum : les autres sont absolument inusitées hors de la composition, quoiqu'anciennement elles ayent pû être employées comme mots simples : telles sont jux & jugium, ses & sidium, ex & igium, plex & plicium, spex & spicium, stes & stitium, que l'on trouve dans les mots conjux, conjugium ; præses, præsidium ; remex, remigium ; supplex, supplicium ; extispex, frontispicium ; antistes, solstitium.
Il faut observer, 3°. qu'il y a quantité de mots réellement composés, qui au premier aspect peuvent paroître simples, à cause de ces racines élémentaires inusitées hors de la composition ; quelque sagacité & un peu d'attention suffisent pour en faire démêler l'origine : tels sont les mots judex, justus, justitia, juvenis, trinitas, æternitas ; & une infinité d'autres. Judex renferme dans sa composition les deux racines jus & dex : cette derniere se trouve employée hors de la composition dans Cicéron ; dicis gratiâ, par maniere de dire : judex signifie donc jus dicens, ou qui jus dicit ; & c'est effectivement l'idée que nous avons de celui qui rend la justice : ce qui prouve, pour le dire en passant, que la définition de nom, comme parlent les Logiciens, differe assez peu, quand elle est exacte, de la définition de chose. Il en est de même de la définition étymologique de justus & de justitia : le premier signifie in jure stans, & le second, in jure constantia ; expressions conformes à l'idée que nous avons de l'homme juste & de la justice.
Quant à juvenis, il paroît signifier juvando ennis ; & cet ennis est un adjectif employé dans bi-ennis, tri-ennis, &c. pour signifier qui a des années : perennis paroît n'en être que le superlatif, tant par sa forme que par sa signification : ainsi juvenis veut dire juvando ennis, qui a assez d'années pour aider ; cela est d'autant plus probable, que juvenis est effectivement relatif au nombre des années ; & que tout homme parvenu à cet âge, est dans l'obligation réelle de mériter par ses propres services les secours qu'il tire de la société. Au reste la suppression d'une n dans juvenis ne le tire pas plus de l'analogie, que le changement de cette lettre en m n'en tire le mot de solemnis, qui semble être formé de solitò ennis, & signifie solitus quot annis, qui fieri solet quot annis ; & de fait, dans plusieurs bréviaires on trouve le mot d'annuel pour celui de solemnel, dans la qualification des fêtes.
Les mots trinitas & æternitas sont également composés : trinitas n'est autre chose que trium unitas ; expression fidele de la foi de l'Eglise catholique sur la nature de Dieu ; trinus & unus ; trinus in personis, unus in substantia. Pour ce qui est du mot æternitas, il signifie ævi-trinitas, ou ævi triplicis unitas, la trinité du tems qui réunit & embrasse tout à la fois le présent, le passé, & le futur.
Il faut observer, 4°. que la composition & la dérivation concourent souvent à la formation d'un même mot ; ensorte que l'on trouve des primitifs simples & des primitifs composés, comme des dérives simples & des dérivés composés. Capio est un primitif simple ; particeps est un primitif composé ; capax est un dérivé simple ; participare est un dérivé composé. Les uns & les autres sont également susceptibles des formes de la dérivation philosophique & de la dérivation grammaticale : capio, capis, capit ; particeps, participis, participi ; capax, capacis, capaci ; participo, participas, participat.
Il faut observer, 5°. que les primitifs n'ont pas tous le même nombre de dérivés, parce que toutes les idées primitives ne sont pas également susceptibles du même nombre d'idées modificatives ; on que l'usage n'a pas établi le même nombre d'inflexions pour les exprimer. D'ailleurs un même mot peut être primitif sous un point de vûe, & dérivé sous un autre : ainsi amabo est primitif relativement à amabilis, amabilitas, & il est dérivé d'amo : de même affectare est primitif relativement à affectatio, affectator, & il est dérivé du supin, qui en est le générateur immédiat. Ainsi un même primitif peut avoir sous lui différens ordres de dérivés, tirés immédiatement d'autant de primitifs subalternes & dérivés eux-mêmes de ce premier.
Il faut observer, 6°. que comme les terminaisons introduites par la dérivation grammaticale forment ce qu'on appelle déclinaison & conjugaison, on peut regarder aussi les terminaisons de la dérivation philosophique comme la matiere d'une sorte de déclinaison ou conjugaison philosophique. Ceci est d'autant mieux fondé, que la plûpart des terminaisons de cette seconde espece sont soûmises à des lois générales, & ont d'ailleurs, dans la même langue ou dans d'autres, des racines qui expriment fondamentalement les mêmes idées qu'elles désignent comme accessoires dans la dérivation.
Nous disons en premier lieu, que ces terminaisons sont soûmises à des lois générales, parce que telle terminaison indique invariablement une même idée accessoire, telle autre terminaison une autre idée ; de maniere que si on connoît bien la destination usuelle de toutes ces terminaisons, la connoissance d'une seule racine donne sur le champ celle d'un grand nombre de mots. Posons d'abord quelques principes usuels sur les terminaisons ; & nous en ferons ensuite l'application à quelques racines.
1°. Les verbes en are, dérivés du supin d'un autre verbe, marquent augmentation ou répétition ; ceux en essere, ardeur & célérité ; ceux en urire, desir vif ; ceux en illare, diminution.
2°. Dans les noms ou dans les adjectifs dérivés des verbes, la terminaison tio indique l'action d'une maniere abstraite ; celle entus ou entum en exprime le produit ; celle en tor pour le masculin, & en trix pour le féminin, désigne une personne qui fait profession ou qui a un état relatif à cette action ; celle en ax, une personne qui a un penchant naturel ; celle en acitas marque ce penchant même.
On pourroit ajoûter un grand nombre d'autres principes semblables ; mais ceux-ci sont suffisans pour ce que l'on doit se proposer ici : un plus grand détail appartient plûtôt à un ouvrage sur les analogies de la langue latine, qu'à l'Encyclopédie ; & il est vraissemblable que c'étoit la matiere des livres de César sur cet objet.
Eprouvons maintenant la fecondité de ces principes. Dès que l'on sait, par exemple, que canere signifie chanter, on en conclut avec certitude la signification des mots cantare, chanter à pleine voix ; cantitare, chanter souvent ; canturire, avoir grande envie de chanter ; cantillare, chanter bas & à différentes reprises ; cantio, l'action de chanter ; cantus, le chant, l'effet de cette action ; cantor & cantrix, un homme ou une femme qui fait profession de chanter, un chanteur, une chanteuse ; canax, qui aime à chanter.
Pareillement, de capere, prendre, on a tiré par analogie captare, capessere, saisir ardemment, se hâter de prendre ; captio, captus, captatio, captator, captatrix, capax, capacitas.
De la différente destination des terminaisons d'une même racine, naissent les différentes dénominations des mots qu'elles constituent : de-là les diminutifs, les augmentatifs, les inceptifs, les inchoatifs, les fréquentatifs, les desidératifs, &c. selon que l'idée primitive est modifiée par quelqu'une des idées accessoires que ces dénominations indiquent.
Nous disons en second lieu, que ces terminaisons ont dans la même langue, ou dans quelqu'autre, des racines qui expriment fondamentalement les mêmes idées, qu'elles désignent comme accessoires dans la dérivation ; nous allons en faire l'essai sur quelques-unes, où la chose sera assez claire pour faire présumer qu'il peut en être ainsi des autres dont on ne connoîtroit plus l'origine.
1°. Dans les noms, les terminaisons men & mentum signifient chose, signe sensible par lui-même ou par ses effets : l'une & l'autre paroissent venir du verbe minere dont Lucrece s'est servi, & qu'on retrouve dans la composition des verbe, eminere, im-minere, pro-minere, & qui tous renferment la signification que nous prêtons ici à men & à mentum ; la voici justifiée par l'explication étymologique de quelques noms :
Flumen, (men ou res quæ fluit.)
Fulmen, (men quod fulget.)
Lumen, (men quod lucet.)
Semen, (men quod seritur.)
Vimen, (men vinciens, quod vincit.)
Carmen, peigne à carder, (men quod carpit.)
Il est vraissemblable que les Romains donnerent le
même nom à leurs poëmes ; parce que les premiers
qu'ils connurent étoient satyriques & picquans comme
les dents du peigne à carder, & avoient une destination
analogue, celle de corriger.
Armentum, (mentum quod arat, ou arare potest.)
Jumentum, (mentum quod juvat, ou mentum jugatorium.)
Monumentum, (mentum quod monet.)
Alimentum, (mentum quod alit.)
Testamentum, (mentum quod testatur.)
Tormentum, (mentum quod torquet.)
La terminaison culum semble venir de colo, j'habite, & signifie effectivement une habitation, ou du moins un lieu habitable :
Cubiculum, (cubandi locus.)
Coenaculum, (cænandi locus.)
Habitaculum, (habitandi locus.)
Propugnaculum, (pro-pugnandi locus.)
Il faut cependant observer, pour la vérité de ce principe, que cette terminaison n'a le sens & l'origine que nous lui donnons ici, que quand elle est adaptée à une racine tirée d'un verbe : car si on l'appliquoit à un nom, elle en feroit un simple diminutif ; tels sont les mots corculum, opusculum, corpusculum, &c.
2°. Dans les adjectifs, la terminaison undus designe abondance & plénitude, & vient d'unda, onde, symbole d'agitation ; ou du mot undare, d'où abundare, exundare. Ordinairement cette terminaison est jointe à une autre racine par l'une des deux lettres euphoniques b ou c.
Cogita-b-undus, (cogitationibus undans.)
Furi-b-undus, (furore ou furiis undans.)
F?-c-undus, (f?tu abundans.)
Fa-c-undus, (fandi copiâ abundans.)
La terminaison stus venue de sto, marque stabilité habituelle.
Justus, (in jure constans.)
(in modo constans.)
Molestus, (pro mole stans.)
Mæstus, (in mærore constans.)
Honestus, (in honore constans.)
Scelestus, (in scelere constans.)
3°. Dans les verbes, la terminaison scere ajoûtée à quelque radical significatif par lui-même, donne les verbes inchoatifs, c'est-à-dire ceux qui marquent le commencement de l'acquisition d'une qualité ou d'un état ; cette terminaison paroît avoir été prise du vieux verbe escere, esco, dont on trouve des traces dans le II. livre des lois de Cicéron, dans Lucrece, & ailleurs. Ce verbe, dans son tems, signifioit ce qu'a signifié depuis esse, sum, & a été consacré dans la composition à exprimer le commencement d'être. Selon ce principe,
Calesco, je commence à avoir chaud, je m'échauffe, équivaut à calidus esco.
Frigesco, je commence à avoir froid, (frigidus esco.)
Albesco, (albus esco.)
Senesco, (senex esco.)
Duresco, (durus esco.)
Dormisco, (dormiens esco.)
Obsolesco, (obsoletus esco.)
Une observation qui confirme que le vieux mot escere est la racine de la terminaison de cette espece de verbes, c'est que comme ce verbe n'avoit ni prétérit ni supin (voyez l'article Prétérit, où nous en ferons voir la cause), les verbes inchoatifs n'en ont pas d'eux-mêmes : ou ils les empruntent du primitif d'où ils dérivent, comme ingemisco, qui prend ingemui de ingemo ; ou ils les forment par analogie avec ceux qui sont empruntés, comme senesco qui fait senui ; ou enfin ils s'en passent absolument, comme dormisco.
Cette petite excursion sur le système des formations latines, suffit pour faire entrevoir l'utilité & l'agrément de ce genre d'étude : nous osons avancer que rien n'est plus propre à déployer les facultés de l'esprit ; à rendre les idées claires & distinctes ; & à étendre les vûes de ceux qui voudroient, si on peut le dire, étudier l'anatomie comparée des langues, & porter leurs regards jusque sur les langues possibles. (E. R. M.)
Formation, en terme de Philosophie ; c'est l'action par laquelle une chose est produite : ainsi on dit, la formation du f?tus, (voyez F?tus) ; la formation des pierres, des métaux dans le centre de la terre. Voyez Pierre, Métal, &c.
Formation s'employe aussi, en Géométrie, dans le même sens que le mot génération, pour désigner la maniere dont une courbe, une surface, un corps est engendré. Voyez Engendrer. Ainsi on dit, la formation des sections coniques dans le cone se fait par un plan qui coupe le cone de différentes manieres, &c.
Enfin formation se dit aussi en Algebre ; on dit la formation d'une équation, pour désigner la suite des opérations qui conduisent à cette équation : on dit dans le même sens, la formation des puissances de tel ou tel nombre, telle ou telle quantité, &c. voyez Puissance. On dit aussi, former une table de nombres, de quantités qui ont rapport à quelque objet, pour dire, calculer & construire cette table. (O)
Wiktionnaire
Nom commun - français
formation \f??.ma.sj??\ féminin
- Action de former ou résultat de cette action.
- Cette zone forestière correspond à la région humide des nuages qui ceignent les flancs du pic pendant la majeure partie de l'année [?]. Leur formation est due aux vents alizés du nord-est qui, dans ces parages, règnent deux jours sur trois et soufflent presque sans interruption pendant tout l'été. ? (Frédéric Weisgerber, Huit jours à Ténériffe, dans la Revue générale des sciences pures et appliquées, Paris : Doin, 1905, volume 16, page 1041)
- À la fin du Tertiaire s'est produit le refroidissement qui a conduit aux glaciations quaternaires ; il a peut-être quelque rapport avec la formation de l'Atlantique Nord. ? (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 56)
- L'humus [?] résulte de la transformation de la matière organique. C'est un produit composite, chimiquement mal défini, et les détails de sa formation sont encore imparfaitement connus. ? (Pierre Davet, Vie microbienne du sol et production végétale, Éditions Quae, 1996, page 143)
- Aussitôt l'abatage des animaux, le sang est fortement agité, pour en séparer la fibrine, et empêcher la formation du caillot sanguin. ? (Charles-Victor Garola, Engrais : Les matières fertilisantes, J.-B. Baillière & fils, Paris, 1925, 7e édition, page 205)
-
(Figuré) Ensemble de personnes qui partagent une même doctrine ou un même but.
- Cette alliance des « partis ouvriers » avec des formations « bourgeoises ou petite-bourgeoises » allaient les empêcher de prendre les mesures énergiques et « anticapitalistes » que réclamait la situation économique et sociale du pays. ? (Françoise Bosman, ?Jean-François Chanet & al., La Fédération de l'éducation nationale, 1928?1992 : histoire et archives en débat, Presses universitaires du Septentrion, 2010, page 160)
-
(Par extension) (Administration) Groupe de personnes, sous-ensemble d'un autre.
- Le collège de l'Autorité comporte trois formations. La formation plénière rassemble les 7 membres du collège. Les étapes d'instruction et de poursuite [?] relèvent d'une formation spécialisée, [?] composée de 4 des 7 membres du collège, dont le président. L'étape de jugement relève d'une formation, dite restreinte, composée des 3 autres membres du collège, chargée de prononcer, le cas échéant, une sanction. ? (Arcep, Service universel - L'Arcep met en demeure la société Orange, opérateur du service universel, de respecter son obligation de qualité de service, 23 octobre 2018 ? lire en ligne)
-
(Musique) Groupe de musiciens qui jouent ensemble.
- Nicola aime d'ailleurs beaucoup les Costars, une formation française de l'époque qui mélange la banane rock'n'roll outrancière des Stray Cats avec les tables de la loi édictées par Elvis. ? (Christian Eudeline, Indochine, Éditions Prisma, 2018)
-
(Militaire) Mouvement par lequel une troupe prend une certaine disposition, état où elle se trouve après cette disposition.
- Le gros du corps d'armée, formé en deux colonnes, franchissait l'Aisne à Semuy (34e division) et à Voncq (33e division), puis prenait une formation d'attente dans la région de Chuffilly. ? (Barthélemy-Edmond Palat, La grande guerre sur le front occidental, Paris : Librairie Chapelot, 1920, vol.5, page 305)
-
(Par extension) Compagnie ou régiment ainsi formé, ou tout groupement militaire.
- Formations d'arrière, de réserve, sanitaires.
- La formation d'un régiment, d'une compagnie.
- Les principes de la formation en bataille.
- (Cyclisme) Équipe.
-
(Géologie) Ensemble des couches ou portions de terrains, de gîtes quelconques de substances minérales qui paraissent dater de la même époque.
- Les îles Féroë sont entièrement d'origine volcanique : elles ont surgi de toutes pièces du sein d'Amphitrite et sont, comme l'Islande, constituées de trapp de formation sous-marine. ? (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 35)
- Toutes les autres conditions étant égales, les formations argilo-siliceuses, argilo-loessiques ou molassiques, plus riches en zéolithes et sels minéraux podzolisent plus lentement et donnent des podzols moins prononcés que les formations sablonneuses. ? (H.-H. Margulis, Aux sources de la pédologie (Dokoutchaïev-Sibirtzev), École Nationale Supérieure Agronomique, 1954, page 76)
-
(Écologie) Forme de végétation.
- Notons que les cultures abandonnées sont peu à peu envahies par une végétation xérique analogue à celle des landes voisines. M. ISSLER [82] désigne ces formations nouvelles sous le nom de « néogarides ». ? (Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises, les associations végétales de la vallée de La Lanterne, thèse de doctorat, Société d'édition du Nord, 1929, page 107)
- Ainsi la Bruyère Callune, la Fougère aigle, le Genêt à balai et le Genévrier commun se répétant à l'infini sur un vaste espace constituent une « formation » appelée « lande ». ? (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p. 101)
-
(Grammaire) Manière dont un mot se forme d'un autre mot, ou dont un mot passe par ses diverses formes.
- L'arabe, outre son pluriel régulier qui se forme comme dans toutes les autres langues par l'addition de certaines désinences, présente encore une formation particulière, étrangère aux autres langues sémites, et s'écartant en apparence de toute formation connue. ? (Stanislas Guyard, Nouvel essai sur la formation du pluriel brisé en arabe, Paris : Librairie A. Franck, 1870, page 1)
- À propos de la formation du subjonctif présent, il est intéressant d'observer que l'on a comme une sorte d'« inversion vocalique » : en effet, pour les verbes en -AR, la voyelle thématique -a- se transforme à toutes les personnes en -e- [?]. ? (Jacques De Bruyne, Grammaire espagnole: grammaire d'usage de l'espagnol moderne, Duculot, 1998)
- Processus par lequel un enfant apprend graduellement les compétences, intellectuelles, émotives et psychologiques, qui l'aideront à devenir un adulte.
- Je vous remercie de m'avoir conviée à ouvrir ce Congrès consacré aux responsabilités de la famille dans la formation de l'enfant. [...] Encore faut-il remarquer que le terme français de « formation » renvoie trop strictement, dans nos façons de penser, à la scolarité alors que le champ couvert par ce colloque est beaucoup plus vaste et concerne en réalité la fonction qui consiste comme nous le disons en français à « élever » des enfants, ce qu'évoquent de façon plus précise les termes anglais (Upbringing) et allemand (Bildung). ? (Simone Veil, discours à la Conférence internationale de la famille à l'UNESCO, Paris, 8 janvier 1979, dans Mes combats, Bayard, 2016, page 377)
- Ensemble d'apprentissages et d'expériences utiles pour un poste.
- Quelle est ta formation ? ? J'ai un master en chimie.
-
(Arboriculture, Sylviculture) Modification de la forme d'un arbre, par intervention de taille ou par la végétation environnante.
- La vigueur des branches du merisier, souvent regroupées en couronnes, demande un suivi rigoureux des tailles de formation. ? (CRPF Grand Est, Le merisier, 2005 ? lire en ligne)
- La qualification correspond à la formation de la bille de pied recherchée, un fût net de n?uds, et précède la phase d'expansion durant laquelle le forestier favorise le développement des houppiers des tiges sélectionnées (arbres objectif). ? (Thierry Sardin, Chênaies continentales, Office national des forêts, 2008, ISBN 978-2-84207-321-3 ? lire en ligne)
Trésor de la Langue Française informatisé
FORMATION, subst. fém.
Formation au Scrabble
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Informations sur le mot formation - 9 lettres, 4 voyelles, 5 consonnes, 8 lettres uniques.
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Les mots proches de Formation
For Forage Forain, aine Foral, ale Forbannir Forçable Forcade ou fourcade Forçage Forçat Force Forcé, ée Forcement Forcément Forcené, ée Forcènement Forcener Forcènerie Forcer Forcerie Forces Forceur Force-vivier Forclore Forclos, ose Forer Forestage Forestier, ière Foret Forêt Forfaire Forfait Forfait Forfaiteur Forfante Forfanterie Forfantier Forge Forgement Forge-mètre Forger Forgerie Forgeron Forgeur Forhuer ou forhuir Forjet Forjeter Forlignement Forligner Forlonger Formable for forage forages foraient forain forain foraine foraine foraines foraines forains forains forait foramen foraminifères forant Forbach Forbach Forbach forban forbans força forçage forçai forçaient forçais forçait Forcalqueiret Forcalquier forçant forçat forçât forçats force force force forcé forcé Force Force Forcé forcée forcée forcées forcées Forcelles-Saint-Gorgon Forcelles-sous-Gugney forcement forcément forcenéMots du jour
Flibuste Lézard Élysiens Inopiné, ée Soierie Ivoire Impulsion Décrépit, ite Lice Croulement
Les citations avec le mot Formation
- Nous n'avons pas seulement besoin de données brutes, il nous faut également disposer d'une formulation adéquate.Ceux qui révolutionnent la pensée humaine ne sont pas ceux qui collectionnent le plus d'informations, mais ceux qui conçoivent la trame de nouvelles structures intellectuelles Auteur : Stephen Jay Gould - Source : Darwin et les grandes énigmes de la vie (1977), Stephen Jay Gould (trad. Daniel Lemoine), éd. Points, 2001
- Onze canards en formation font le V de la victoire contre la pesanteur.Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)
- Le SIDA se transmet par le sang et par le sperme. L'information se transmet par la bouche, les yeux et les oreilles. La solidarité se transmet par le coeur.Auteur : Philippe Geluck - Source : Oh toi le Belge, ta gueule ! (2006)
- La transformation de la musique en bruit est un processus planétaire qui fait entrer l'humanité dans la phase historique de la laideur totale.Auteur : Milan Kundera - Source : L'insoutenable légèreté de l'être (1984)
- On reconnaît un vrai journaliste - et je crois en être devenu un avec le temps - à son aptitude à s'approprier gratuitement une information dès qu'elle parvient à sa connaissance grâce au travail d'autres journalistes.Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)
- L'information, c'est le pouvoir.Auteur : John Ray Grisham - Source : Le Contrat (2008)
- On a fait du social là où il fallait offrir du travail. On a distribué des subventions là où il fallait donner une formation.Auteur : Nicolas Sarkozy - Source : Dans l'hebdomadaire l'Express, n° 2837, novembre 2005.
- L'information sur une différence est ... l'atome indivisible de la pensée.Auteur : Gregory Bateson - Source : Vers une écologie de l'esprit (1980)
- L'information est le tyran du monde moderne, mais elle en est aussi la servante.Auteur : Jean-François Ricard, dit Jean-François Revel - Source : La Connaissance inutile (1988)
- La plupart des contemporains, abrutis d'informations, ont l'oreille dure et l'intelligence lourde. Auteur : Georges Picard - Source : Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison (1999)
- Roselyne Bachelot, députée RPR, a traité tout haut les sénateurs de «vieux cons», mais ce n'est pas vraiment une information.Auteur : Françoise Giroud - Source : C'est arrivé hier
- L'écriture ne peut saisir le savoir, car le savoir, contrairement à l'information, n'existe pas en dehors de l'homme.Auteur : Socrate - Source : Entretiens
- Il est aussi vain de reprocher aux spécialistes de l'information leur démagogie, leur autocensure, leur veulerie, leur avilissement et leur insolente complaisance aux aboiements du maître, que de prêcher l'honnêteté à un homme d'affaires.Auteur : Raoul Vaneigem - Source : Rien n'est sacré, tout peut se dire (2003)
- Où est la sagesse que nous avons perdue par le savoir ? Où est le savoir que nous avons perdu par l'information ?Auteur : Thomas Stearns Eliot - Source : The rock, Preface
- Le fait fondamental pour la formation de la France a donc été la présence et le mélange sur son territoire d’une quantité remarquable d’éléments ethniques différents. Toutes les nations d’Europe sont composées, et il n’y a peut-être aucune d’elles dans laquelle une seule langue soit parlée. Mais il n’en est, je crois, aucune dont la formule ethnique et linguistique soit aussi riche que celle de la France.Auteur : Paul Valéry - Source : Regards sur le monde actuel (1931)
- Le temps que le journaliste passe à l’antenne à répéter la même chose pour vous faire croire que vous êtes informés, c’est autant de temps qu’il ne passe pas sur le terrain à recueillir l’information dont vous auriez vraiment besoin pour comprendre ce qu’il se passe. Auteur : Nicolas Beuglet - Source : Le cri (2016)
- Nous le savons à présent, les moyens d'information répandent l'inconscience aussi sûrement que la lumière répand l'ombre ; plus le projecteur est puissant, plus l'ombre est épaisse.Auteur : Amin Maalouf - Source : Le premier siècle après Béatrice (1992)
- Les gagnants seront ceux qui restructurent la manière dont l'information circule dans leur entreprise.Auteur : William Henry, dit Bill Gates - Source : Sans référence
- Que l'on ne vienne pas me parler des différences de classe et de formation qui peuvent exister entre deux hommes. Il n'existe qu'une hiérarchie sociale, celle de la valeur et de l'honnêteté morale. Quand deux hommes possèdent cela, ils parlent la même langue simple et vraie et ils ne peuvent que s'aimer fraternellement, se comprendre et ne jamais s'envier. Je ne connais que cette vérité et je hais ceux qui, par leur égoïsme, leur faux amour-propre ou leur sectarisme bêlant de mauvais pasteurs, font que des hommes peuvent se mépriser et se haïr, sous prétexte qu'ils n'ont pas la même formation et n'appartiennent pas à la même classe sociale. Auteur : Jean Mermoz - Source : Mes vols (1937)
- C'est en feuilletant virtuellement le site « Dicocitations » que je suis tombé sur cette surprenante déclaration qu'a faite Gérard Depardieu. Le site réunit 117 000 citations, proverbes et dictons du monde entier. Je crois pouvoir affirmer sans me tromper qu'il me serait impossible de tout citer avant les informations de 9 heures. Auteur : François Morel - Source : Je veux être futile à la France (2013), 14 décembre 2012
- Seuls les vidéons, analogues aux propriétés des tachyons de Feinberg, peuvent expliquer l'échange d'information entre les photons jumelés.Auteur : Richard Sünder - Source : Avant le Big Bang : la thèse du zéro infini (2004)
- Notre esprit ne se soucie pas de la vérité. C'est une chaîne d'information en continu qui déforme constamment la réalité.Auteur : Shane Kuhn - Source : Guide de survie en milieu hostile (2014)
- On ne s'exprime pas d'abord pour communiquer une information à autrui, mais parce qu'on a des affects à sortir, à cracher.Auteur : Vincent Cespedes - Source : Mai 68 - La philosophie dans la rue! (2008)
- Les études, tu sais ce que j'en pense... Un stock d'informations prédigérées que l'on mémorise docilement. Des connaissances achetées d'occasion ! Moi, c'est tout de la première main. Du vécu. Je ne suis pas une éponge !Auteur : Bernard Cosendai, dit Cosey - Source : Jonathan, Le Lombard, 8. Le privilège du serpent (1982)
- Un militaire sans formation politique, idéologique est un criminel en puissance. Auteur : Thomas Sankara - Source : Anthologie des discours de Thomas Sankara (2013)
Les citations du Littré sur Formation
- La refformation de l'ordre ecclesiastique, reduction de vos officiersAuteur : D'AUB. - Source : ib. II, 256
- Ce qui semble indiquer que le marbre blanc lui-même est de seconde formation, et a été, comme les albâtres, produit par la stillation des eauxAuteur : BUFF. - Source : Min. t. II, p. 7
- La terre se corporifie avec les sels et avec les esprits pour la formation des pierres dans la vessieAuteur : CHARRAS - Source : Pharmac. I, 5 et 8
- Voilà dans un Anglais le premier modèle de la réformation anglicane et de la déprédation des églisesAuteur : BOSSUET - Source : Var. XI, § 154
- Il [Jouvenet] a peint presque tous les objets d'une couleur un peu jaune ; il les voyait de cette couleur par une singulière conformation d'organesAuteur : Voltaire - Source : Louis XIV, Artistes.
- Par quelle raison ces mots de propre substance du corps et du sang sont demeurés en usage dans la réformationAuteur : BOSSUET - Source : Euchar. II, 4
- Lorsqu'on connaîtra les lois qui ont présidé à la formation des minéraux et à leur arrangement respectif dans le sein de la terre, on pourra employer avantageusement cette connaissance à la recherche et à l'exploitation des minesAuteur : AL. BRONGNIART - Source : ib. t. I, p. 2
- Depuis 1650, la notation musicale avait subi des transformations qui l'avaient amenée à la sémiographie moderne ; on avait renoncé aux anciens caractères ; la gravure avait remplacé l'impressionAuteur : A. MÉREAUX - Source : Moniteur universel, 18 juin 1867, p. 760, 3e col.
- J'ai été aux informations, et j'ai su que le nombre de ses partisans est en effet considérableAuteur : D'ALEMB. - Source : Lett. à Voltaire, 12 décemb. 1770
- Nom donné par Bosc à des corps fossiles qui présentent la forme d'un tube de 6 à 10 millimètres de diamètre et de 6 à 8 centimètres de longueur, ouverts d'un côté et fermés de l'autre ; la formation en paraît due à un insecte aquatique du genre frigane, névroptèresAuteur : LEGOARANT - Source :
- Tout était public ; tout devint caché, les interrogatoires, les informations, le récolement, la confrontation, les conclusions de la partie publique, et c'est l'usage d'aujourd'huiAuteur : Montesquieu - Source : Esp. XXVIII, 34
- Je ne saurais aucunement approuver ces humeurs brouillonnes et inquiètes qui, n'étant appelées ni par leur naissance ni par leur fortune au maniement des affaires publiques, ne laissent pas d'y faire toujours en idée quelque nouvelle réformationAuteur : DESC. - Source : Méth. II, 3
- Elle n'approuvait pas la réformation d'Édouard en tous ses chefsAuteur : BOSSUET - Source : Var. 10
- Un homme consume par jour, d'après Lavoisier et Séguier et d'après M. Davy, environ 750 litres d'oxygène, ou, ce qui est la même chose, donne lieu à la formation de 750 litres d'acide carbonique, qui, à la température et à la pression ordinaire, contiennent 395 grammes de charbonAuteur : THENARD - Source : ib. t. III, p. 595
- Je ne saurais aucunement approuver ces humeurs brouillonnes et inquiètes qui, n'étant appelées ni par leur naissance ni par leur fortune au maniement des affaires politiques, ne laissent pas d'y faire toujours en idée quelque réformationAuteur : DESC. - Source : Méth. 2, 3
- Les recherches sur l'organogénie auxquelles je me livre depuis plusieurs années m'ont permis d'établir les règles que suit la nature dans la formation successive des organesAuteur : SERRES - Source : Instit. Mém. acad. scienc. t. XI, p. 585
- Cette formation du terreau, qui est une suite nécessaire du dépérissement successif des végétaux, est le grand et simple moyen que la nature emploie pour fournir sans cesse l'aliment à de nouvelles végétationsAuteur : FOURCROY - Source : ib. p. 228
- J'espère que vous m'avouerez que la pension que le roi me fait, n'est pas un excès qui doive être sujet à réformationAuteur : BALZ. - Source : liv. VI, lett. 6
- Eschevins amenerent gens dignes de foi à faire ceste information ; et meneit furent par devant II tabellions estauliz à eus oyr, et mirent en escrit la deposicion de eus (1301)Auteur : VARIN - Source : Archives administ. de la ville de Reims, t. II, 1re part. p. 14
- Les circonstances qui sont nécessaires à la formation du natron sont : 1° un sable qui contient beaucoup de carbonate de chaux ; 2° l'humidité ; 3° la présence du muriate de soudeAuteur : BERTHOLLET - Source : Instit. Mém. scienc. t. III, p. 70
- L'argent de première formation est ordinairement incrusté dans le quartzAuteur : BUFF. - Source : Min. t. V, p. 20, dans POUGENS
- Une belle information que fit faire le sieur de la Rappinière, le plus expert de tous les hommes en pareille matièreAuteur : Paul Scarron - Source : Rom. com. I, 2
- Tout l'air que le poumon chasse dans la trachée au moment de l'expiration est forcé d'enfiler l'ouverture étroite de la glotte, et c'est du frôlement de cet air contre les lèvres de celle-ci que dépend en général la formation de la voixAuteur : BONNET - Source : Contempl. nat. Oeuv. t : VIII, p. 33, note 2, dans POUGENS.
- Et se repentoit bien fort, que l'on n'avoit pas fait le procès à Alcibiades, sur des charges et informations si grandes, lorsque l'on le tenoit entre mainsAuteur : AMYOT - Source : Alcib. 36
- Les six jours que Moïse représente pour la formation d'Adam, ne sont que la peinture des six âges pour former Jésus-Christ et l'ÉgliseAuteur : Blaise Pascal - Source : Pens. XXV, 99, éd. HAVET.
Les mots débutant par For Les mots débutant par Fo
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Mise à jour le mardi 23 décembre 2025 à 23h15

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