La définition de Lévrier du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Lévrier
Nature : s. m.
Prononciation : lé-vri-é ; l'r ne se prononce et ne se l
Etymologie : Picard, elverier ; provenç. lebrier ; cat. llebrer ; espagn. lebrel ; portug. lebreo ; ital. levriere ; du bas-latin leporarius, sous-entendu canis : chien à lièvre, de lepus, leporis, lièvre (voy. ce mot).

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de lévrier de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec lévrier pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Lévrier ?


La définition de Lévrier

Nom d'une espèce de chiens qui ont les jambes longues, la tête et le corps menus et allongés, et qui servent particulièrement à courir le lièvre.


Toutes les définitions de « lévrier »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

LÉVRIER. n. m.
Sorte de chien haut monté sur jambes, qui a la tête longue et menue, le corps délié, et dont on se sert, en certains pays, pour la chasse du lièvre. Le lévrier chasse à vue. Lévrier d'attache. Une laisse de lévriers. Mener des lévriers en laisse. Lâcher les lévriers après le lièvre. Il court comme un lévrier. Il s'est dit figurément de Gens qu'on lance à la poursuite de quelqu'un. La police a mis ses lévriers aux trousses de ce bandit. On dit plus souvent Limiers.

Littré

LÉVRIER (lé-vri-é?; l'r ne se prononce et ne se lie jamais?; au pluriel, l's se lie?: des lé-vri-é-z agiles) s. m.
  • 1Nom d'une espèce de chiens qui ont les jambes longues, la tête et le corps menus et allongés, et qui servent particulièrement à courir le lièvre. Vous dites? d'un lévrier qui prend un lièvre corps à corps?: c'est un bon lévrier, La Bruyère, XII. Comme les lévriers sont assez rares en France, on en tire, pour le roi, de Constantinople et des autres endroits du Levant, Buffon, Quadrup. t. I, p. 329.

    Terme de vénerie. Lévriers nobles, ceux dont la tête est petite et allongée, l'encolure longue et déliée, le râble large et bien fait. Lévriers harpés, ceux qui ont les devants et les côtés fort ovales et peu de ventre. Lévriers gigottés, ceux qui ont les gigots courts et gros et les os éloignés. Lévriers ouvrés, ceux dont le palais est marqué de grandes ondes noires.

    Ceux d'Espagne et de Portugal se nomment charnaigres, et sont d'une extrême vivacité.

    Ceux du Nord, qu'on appelle lévriers d'attache, sont si forts et si hardis, qu'ils courent le sanglier, le buffle et les animaux les plus sauvages.

    Lévrier d'Écosse, sorte de lévrier.

    Coiffé par le lévrier, se dit du lièvre que le lévrier saisit par la tête.

    Fig. Je ne pouvais douter de l'extrême mauvaise volonté pour lui [Chamillart] de Mme de Maintenon et de Mme la duchesse de Bourgogne, et il était sans cesse coiffé par de rudes lévriers, Saint-Simon, 232, 96.

    Il court comme un lévrier, se dit d'un homme qui va très vite.

  • 2 Fig. et familièrement. Gens qu'on met à la poursuite de quelqu'un. Je m'imaginai qu'il n'y avait plus rien à craindre pour moi, et que tous les lévriers de la justice s'étaient lassés de me poursuivre, Lesage, Guzm. d'Alfar. II, 4.

    On nommait autrefois les archers?: lévriers du bourreau.

    Lévrier d'amour, entremetteur d'affaires galantes.

  • 3 S. m. pl. Petite constellation au-dessous de la queue de la Grande Ourse.
  • 4Ordre du Lévrier, ancien ordre militaire du duché de Bar, en Lorraine, institué en 1416, par plusieurs seigneurs, et dont la marque était la figure d'un lévrier, avec un collier au cou, sur lequel étaient ces deux mots?: Tous un.

    PROVERBE

    Assaut de lévrier, défense de sanglier, fuite de loup, il faut en guerre attaquer comme le lévrier, se défendre comme le sanglier, et fuir comme le loup.

HISTORIQUE

XIIe s. Si com li cers fuit devant le levrier, Roncis. 87.

XIIIe s. Et la vieille meïsme i court come levriere, Berte, XI.

XIVe s. Les chiens levriers ne se esjoïssent pas des oudeurs des lievres par raison de telle oudeur?, Oresme, Eth. 93. On voit coucher dessus le lict du roy de France les levriers, pour ce qu'il les aime et tient chiers, Modus, f° CX.

XVe s. Froissars d'Escosse revenoit Sus un cheval qui gris estoit, Un blanc levrier menoit en lasse, Froissart, Le débat du cheval et du lévrier. Quand on ne se peut plus ayder d'un vieulx et affolé homme d'armes, on le boute hors comme un vieux levrier de quoy on n'a plus cure, Bouciq. IV, 9.

XVIe s. Comme onc mastin n'ayma levrier, onc vilain un gentilhomme, Contes d'Eutrapel, p. 189, dans LACURNE, au mot comme.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Nom commun - français

lévrier \le.v?i.je\ masculin (pour la femelle, on dit : levrette)

  1. Sorte de chien haut monté sur jambes, qui a la tête longue et menue, le corps délié.
    • Les amateurs de la chasse prétendent que le lièvre est en proie à une agonie plus terrible pendant la poursuite des lévriers que lorsqu'il se débat entre leurs griffes. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Et quand il y fut, le sénéchal tança d'une verte manière les deux lévriers qui se disputaient un os de jambon. (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1842)
    • Puis encore les lévriers charnaigres, qui bondissent; les lévriers harpés, sans ventre; les lévriers nobles, au râble large; les lévriers gigotés, aux os éloignés; les lévriers nobles, de longue encolure; les lévriers ?uvres, au palais noir; [?]. (César François Adolphe d'Houdetot, « Saint Hubert », dans Chasses exceptionnelles : Galerie des Chasseurs illustres, Paris : au Dépôt de librairie, 1855, page XXX)
    • Catherine se leva aussitôt et prit le chemin de la chambre où se tenaient, sur des tapis de Turquie et des coussins de velours, les lévriers favoris du roi. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • Car la région que nous traversons est assez giboyeuse, et les grands nemrods de la m'halla, [?], qui ont emmené des meutes de lévriers et des faucons chasseurs, font des hécatombes de lièvres, de perdrix, de poules de Carthage, de renards et de chacals. (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, p. 123)
    • Maigre comme un Lévrier d'attache [?] (L'araignée et la mouche - Gravure de Laignet-Gérard XVIIe siècle)
  2. (Figuré) Gens qu'on lance à la poursuite de quelqu'un.
    • La police a mis ses lévriers aux trousses de ce bandit.
  3. (Héraldique) Meuble représentant l'animal du même nom dans les armoiries. Il est représenté avec un collier dont on doit blasonner la couleur. À rapprocher de chien, goupil, levrette, loup et renard.
    • De gueules au lévrier rampant d'argent colleté d'azur, accompagné de six billettes du même ordonnées en orle, qui est de Pleaux du Cantal ? voir illustration « armoiries avec un lévrier »
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Trésor de la Langue Française informatisé


LÉVRIER, subst. masc.

A. ? Chien longiligne au museau mince et pointu, au ventre creusé, haut sur des pattes grêles, utilisé en raison de sa grande rapidité, autrefois pour courir le lièvre et aujourd'hui pour courir dans des cynodromes (s. v. cyn(o)-). Une jolie fille de vingt ans, pâle et fine, avec des sveltesses de lévrier (H. Bataille, Maman Colibri,1904, p. 24):
1. ... flairant son arrivée, deux grands lévriers blancs, couchés sur le tapis, hument l'air autour d'eux, lèvent leur longue tête, poussent entre leurs dents une plainte inquiète, et puis retombent assoupis. Gautier, Albertus,1833, p. 166.
? [En emploi apposé] Presque tous avaient en outre un ou deux magnifiques chiens lévriers, de grande taille et à poil blanc (Lamart., Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 88).
? [Déterminé par un adj. ou un compl. déterm. précisant l'origine] Lévrier afghan, anglais, arabe; lévrier d'Italie. Le lévrier russe est le longiligne de l'épagneul (...) le lévrier écossais est le longiligne du mâtin (Arts et litt.,t. 1, 1935, p. 44-4).
? [Dans les pays anglo-saxons] Course de lévriers. Course dans laquelle se prennent des paris. Petites feuilles volantes marquées du nom des trois gagnants aux courses de lévriers : dog's results! (Morand, Londres,1933, p. 85).
B. ? P. anal.
1. Vieilli. Policier lancé à la poursuite de quelqu'un (Dict. xixeet xxes.). Synon. usuel limier.La police a mis ses lévriers aux trousses de ce bandit (Ac.1835-1935).
2. Personne, chose qui, par son élégance ou sa rapidité fait penser à un lévrier. Celui-ci [Van Norden], vrai lévrier, était enjambé si haut que là où les autres peinaient, il paraissait descendre une pente (Morand, Champions du monde,1930, p. 10):
2. Notre P. & O., le plus noir de tous ces lévriers de mer anglais aux noms étranges qui courent entre Bombay, Karachi, Alexandrie, Marseille et Plymouth, vrille la Mer Rouge à larges tours d'hélice... Morand, Route Indes,1936, p. 179.
? Rare, en emploi adj. attribut. Mais elles sont si longues [des jeunes femmes] et si lévrières, d'une si mordante élégance, et si diversement belles que je n'en demande pas davantage (Colette, Jumelle,1938, p. 153).
REM. 1.
Levretté, -ée, adj.[En parlant d'un cheval ou d'un chien]*. Qui a le ventre creusé comme celui d'un lévrier. Gunman (...) savait (...) qu'il ne risquait pas de se retrouver, quoique le cheval fût levretté, avec sa selle sur la croupe (Vialar, Éperon arg.,1952, p. 179).
2.
Levretter, verbe trans.Chasser à courre avec des lévriers. (Dict. xixeet xxes.). Levretter le loup (Rob.).
Prononc. et Orth. : [lev?ije]. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. levrette. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « sorte de chien » (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, AB 662); 2. 1622 fig. les levriers du bourreau « les sergents et les archers » (Sorel, Francion, éd. E. Roy, t. 1, p. 93); 1690 (Fur. : On dit, Lascher des levriers aprés quelqu'un, pour dire, Envoyer des gens aprés luy pour le prendre). Dér. de lièvre*; suff. -ier*. Cf. b. lat. canis leporarius (ca 720, Leg. Alam., p. 143, 3 ds Blaise Latin. Med. Aev.) veltris leporarius (802-803, Lex Sal. Karol. 6, 2 ds Mittellat. W. s.v. argutarius) « lévrier » (proprement : « chien à lièvres »; leporarius est dér. de lepus, leporis « lièvre »). Fréq. abs. littér. : 186.
DÉR.
Levron, subst. masc.a) Jeune lévrier, jeune levrette de moins de six mois. Beau, jeune levron (Ac.). b) Levron d'Italie. Lévrier anglais en réduction (d'apr. Villemin 1975). Synon. levrette d'Italie.? [l?v? ? ?], fém. [-?n]. Att. ds Ac. dep. 1694. Cf. levrette. ? 1resattest. 1585 levron « jeune lévrier » (Noël du Fail, Contes et discours d'Eutrapel, t. 2, p. 95), ca 1680 « lévrier de petite taille » (Chapelle, Épitaphe d'un chien ds ?uvres, éd. Tenant de La Tour, 1854, p. 136); prob. issu par haplologie de *levreron (dimin. de lévrier, suff. -on1*) comme levrette* de levrerette (cf. DG, EWFS1-2). L'attest. de 1372-74 (N. Oresme, Politiques, fo97c, éd. 1489 ds Gdf.; levres ds l'éd. A. D. Menut, p. 142b) ne convient pas ici, levron traduisant le gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? « lièvre » (Aristote, Politique, III, 1284 a 15 ds F. D. Caizzi, Antisthenis fragmenta, p. 51).
BBG. ? Quem. DDL t. 9.

LÉVRIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « sorte de chien » (Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, AB 662); 2. 1622 fig. les levriers du bourreau « les sergents et les archers » (Sorel, Francion, éd. E. Roy, t. 1, p. 93); 1690 (Fur. : On dit, Lascher des levriers aprés quelqu'un, pour dire, Envoyer des gens aprés luy pour le prendre). Dér. de lièvre*; suff. -ier*. Cf. b. lat. canis leporarius (ca 720, Leg. Alam., p. 143, 3 ds Blaise Latin. Med. Aev.) veltris leporarius (802-803, Lex Sal. Karol. 6, 2 ds Mittellat. W. s.v. argutarius) « lévrier » (proprement : « chien à lièvres »; leporarius est dér. de lepus, leporis « lièvre »).

Lévrier au Scrabble


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Les citations avec le mot Lévrier


  1. Quand on vit parmi des lévriers, on doit éviter de présenter de trop bonnes imitations d'un lapin, si l'on ne veut pas se faire arracher la tête d'un coup de dent.

    Auteur : Hector Hugh, dit Saki Munro - Source : L'Omelette byzantine (1960)


  2. Les lévriers sont à la mode aujourd'hui. Le capitaine des chiens courants a le pas sur moi.

    Auteur : Alexandre Dumas - Source : Le Vicomte de Bragelonne


  3. Le guerrier doit avoir assaut de lévrier,
    Fuite de loup, et défense de sanglier.


    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  4. De toute taille bons lévriers.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  5. Quand l'élevage canin veut coller à l'actualité, on en arrive à quelques dérives. En effet, un éleveur a décidé d'arrêter le lévrier afghan pour le lévrier taliban.

    Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


  6. Les Anglais sont comme des lévriers, fous dans leur jeunesse, et puis tristes à mourir. De même qu'eux, ils sautent, dansent, courent, et puis ils ont l'air de rêver toujours.

    Auteur : Charles Joseph, prince de Ligne - Source : Mes écarts


  7. De toutes tailles bons lévriers.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  8. Les nuages couraient sur la lune enflammée
    Comme sur l'incendie on voit fuir la fumée,
    Et les bois étaient noirs jusques à l'horizon.
    Nous marchions sans parler, dans l'humide gazon,
    Dans la bruyère épaisse et dans les hautes brandes,
    Lorsque, sous des sapins pareils à ceux des Landes,
    Nous avons aperçu les grands ongles marqués
    Par les loups voyageurs que nous avions traqués.
    Nous avons écouté, retenant notre haleine
    Et le pas suspendu. -- Ni le bois, ni la plaine
    Ne poussait un soupir dans les airs ; Seulement
    La girouette en deuil criait au firmament ;
    Car le vent élevé bien au dessus des terres,
    N'effleurait de ses pieds que les tours solitaires,
    Et les chênes d'en-bas, contre les rocs penchés,
    Sur leurs coudes semblaient endormis et couchés.
    Rien ne bruissait donc, lorsque baissant la tête,
    Le plus vieux des chasseurs qui s'étaient mis en quête
    A regardé le sable en s'y couchant ; Bientôt,
    Lui que jamais ici on ne vit en défaut,
    A déclaré tout bas que ces marques récentes
    Annonçaient la démarche et les griffes puissantes
    De deux grands loups-cerviers et de deux louveteaux.
    Nous avons tous alors préparé nos couteaux,
    Et, cachant nos fusils et leurs lueurs trop blanches,
    Nous allions pas à pas en écartant les branches.
    Trois s'arrêtent, et moi, cherchant ce qu'ils voyaient,
    J'aperçois tout à coup deux yeux qui flamboyaient,
    Et je vois au delà quatre formes légères
    Qui dansaient sous la lune au milieu des bruyères,
    Comme font chaque jour, à grand bruit sous nos yeux,
    Quand le maître revient, les lévriers joyeux.
    Leur forme était semblable et semblable la danse ;
    Mais les enfants du loup se jouaient en silence,
    Sachant bien qu'à deux pas, ne dormant qu'à demi,
    Se couche dans ses murs l'homme, leur ennemi.
    Le père était debout, et plus loin, contre un arbre,
    Sa louve reposait comme celle de marbre
    Qu'adoraient les romains, et dont les flancs velus
    Couvaient les demi-dieux Rémus et Romulus.
    Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
    Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
    Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
    Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
    Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
    Du chien le plus hardi la gorge pantelante
    Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
    Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
    Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
    Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
    Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
    Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.
    Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
    Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
    Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
    Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
    Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
    Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
    Et, sans daigner savoir comment il a péri,
    Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.


    Auteur : Alfred de Vigny - Source : Poèmes philosophiques (1843), La mort du loup


  9. En taillant ses poils, un chien ne devient pas lévrier.

    Auteur : Proverbes kurdes - Source : Proverbe


  10. En janvier, la neige s'assied comme un cavalier - En février, elle fuit comme un chien lévrier.

    Auteur : Dictons - Source : Dicton


  11. Neige de février - Fuit comme un lévrier.

    Auteur : Dictons - Source : Dicton


  12. Il faisoit couvrir des hommes de peau d'ours et de sangliers, et puis lascher des levriers d'attache sur eulx, qui les deschiroient en pieces.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Pélopidas, 53


Les citations du Littré sur Lévrier


  1. Où est vostre chenil ? je ne vois ni chiens courans, ni auseaux. - Une meutte de chiens, de limiers, des aboieurs, des chiens pour le fauve, chiens pour le noir, levriers de compagnon et d'attache

    Auteur : D'AUB. - Source : Faen. I, 5


  2. Maulevrier allé en Espagne, comme un malade aux eaux, demeure à Madrid

    Auteur : PARÉ - Source : 144, 94


  3. L'abbé de Maulevrier était un homme pétulant et dangereux, qui ne pardonnait point et capable de toute espèce de fougasse

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 281, 69


  4. L'autre, plus esveillé qu'un rat et vite comme un levrier, part et s'en va

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. IX.


  5. Je m'imaginai qu'il n'y avait plus rien à craindre pour moi, et que tous les lévriers de la justice s'étaient lassés de me poursuivre

    Auteur : LESAGE - Source : Guzm. d'Alfar. II, 4


  6. Le mâtin, le lévrier, le grand danois et le chien d'Irlande ont, outre la ressemblance de la forme et du long museau, le même naturel ; ils aiment à courir, à suivre les chevaux, les équipages ; ils ont peu de nez, et chassent plutôt à vue qu'à l'odorat

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. I, p. 356


  7. La reine a une levriere, dont elle est beaucoup assotée, et la fait coucher en sa chambre

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XXVIII


  8. Maulevrier mettait pied à terre, s'avançait seul, sifflait ; un grison sortant d'un coin lui remettait des paquets

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 157, 58


  9. Comme les lévriers sont assez rares en France, on en tire, pour le roi, de Constantinople et des autres endroits du Levant

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. I, p. 329


  10. On dit que l'homme de guerre doit avoir trois choses en luy : assaut de levrier, fuite de loup, deffense de sanglier

    Auteur : FOUILLOUX - Source : Vénerie, f° 117, dans LACURNE


  11. Il convient avoir aussi une lesse de bons levriers

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 994


  12. L'abbé de Maulevrier avait eu deux agences du clergé de suite

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 281, 69


  13. Il faisoit lascher des levriers d'attache sur eulx qui les deschiroient en pieces

    Auteur : AMYOT - Source : Pélop. 53


  14. Lévriers allongés sont propres pour la chasse ; Mais près des dames, non ; levrons en raccourci, Nichés auprès du feu, tiennent bien moins de place

    Auteur : CHAPELLE - Source : Épitaphe d'un chien


  15. Ce levrier n'eschappoyt ni lievre ni regnard devant luy

    Auteur : François Rabelais - Source : Garg. I, 42


  16. Quand le loup est détourné, on amène les lévriers qui doivent le chasser ; on les partage en deux ou trois laisses ; on n'en garde qu'une pour le lancer, et on mène les autres en avant pour servir de relais

    Auteur : BUFF. - Source : Loup.


  17. Vous dites... d'un lévrier qui prend un lièvre corps à corps : c'est un bon lévrier

    Auteur : LA BRUY. - Source : XII


  18. Je fus hier enfermée dans mon entre-sol une heure et demie avec M. de Maulevrier

    Auteur : MAINTENON - Source : Lett. au duc de Noailles, t. v, p. 89, dans POUGENS.


  19. Chiens pour le fauve, chiens pour le noir, levriers de compagnon et d'attache

    Auteur : D'AUB. - Source : Faen. I, 5


  20. Dist le levriers : c'est chose clere ; Mes tu es grans, gros et quarrés, Et as tes quatre piés ferrés

    Auteur : Jean Froissard - Source : le Débat du cheval et du lévrier.


  21. Avecques ung tiercelet d'autour, demye douzeine d'hespaignolz [épagneuls] et deux levriers

    Auteur : François Rabelais - Source : Garg. I, 2


  22. Nous louons.... un levrier de sa vistesse, non de son collier, un oyseau de son aile, non de ses longes et sonnettes

    Auteur : MONT. - Source : I, 324


  23. Les chiens levriers ne se esjoïssent pas des oudeurs des lievres par raison de telle oudeur....

    Auteur : ORESME - Source : Eth. 93


  24. Et tant fit qu'il se trouva en la chambre où la levriere se dormoit

    Auteur : LOUIS XI - Source : Nouv. XXVIII


  25. Entre ces chiens, y avoit un levrier fort mefaisant

    Auteur : DESPÉR. - Source : Contes, XX.




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h38










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