La définition de Concordance du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Concordance
Nature : s. f.
Prononciation : kon-kor-dan-s'
Etymologie : Concordant ; espagn. concordancia ; ital. concordanza.

Voir les citations du mot ConcordanceSignification du mot Concordance


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de concordance de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec concordance pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Concordance ?


La définition de Concordance

Rapport de conformité. La concordance des témoignages.


Toutes les définitions de « concordance »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

CONCORDANCE. n. f.
Accord qu'on constate entre deux ou plusieurs choses dites ou écrites. La concordance des divers témoignages ne laisse plus de doute sur la vérité du fait. Concordance des Calendriers, Rapport entre les mois et les jours dans les divers calendriers. Établir la concordance du calendrier républicain et du calendrier grégorien. Il se dit plus particulièrement en parlant des Auteurs canoniques. Il y a une merveilleuse concordance entre les Évangélistes. La concordance des Écritures. Il se dit, par extension, des Livres qui sont faits pour montrer la concordance des idées, des faits, des lois, des coutumes. La Concordance des Évangiles. Ouvrage dans lequel sont rapprochés les passages des Évangiles qui se rapportent aux mêmes sujets. La Concordance de la Bible, Index alphabétique qui contient tous les mots de la Bible et marque les endroits où ils sont. Chercher un passage, un mot dans la Concordance. En termes de Grammaire, il se dit de l'Accord des mots les uns avec les autres, suivant les règles de la syntaxe. La concordance des modes. La concordance des temps.

Littré

CONCORDANCE (kon-kor-dan-s') s. f.
  • 1Rapport de conformité. La concordance des témoignages. Je fus frappé de la concordance de leur songe, Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virg.
  • 2Nom donné à différents livres où l'on s'est proposé d'accorder les passages des Écritures qui paraissent opposés les uns aux autres.

    La concordance de la Bible, index contenant tous les mots de la Bible, et indiquant tous les endroits où ils se trouvent.

    Concordance des calendriers, tableau servant à établir le rapport qui existe entre le calendrier républicain et le calendrier grégorien.

  • 3 Terme de grammaire. Accord des mots entre eux. La concordance du substantif avec l'adjectif. Syntaxe de concordance, celle par laquelle deux ou plusieurs mots s'accordent entre eux?; elle est opposée à la syntaxe de détermination ou de régime.

HISTORIQUE

XIIe s. Sire, fait cil, la concordance Ot [il ouit] de tei e del rei de France, Benoit de Sainte-Maure, II, 6225. [Quelques-uns] ki par une concordance soi conjoindent encontre nos, Job, 453.

XIIIe s. Il avoient oï tesmongnier à lor peres et à lor aieus, que ceste concordance fu fete entre le conte Raoul de Clermont et ses homes de le [la] conté de Clermont, Beaumanoir, XXXII, 17. Procureros ne pot fere pes ne mise, ne acordance, ne concordance de le [la] querele son segneur, se li pooirs?, Beaumanoir, XXXII, 86.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

CONCORDANCE, s. f. terme de Grammaire. Ce que je vais dire ici sur ce mot, & ce que je dis ailleurs sur quelques autres de même espece, n'est que pour les personnes pour qui ces mots ont été faits, & qui ont à enseigner ou à en étudier la valeur & l'usage ; les autres feront mieux de passer à quelque article plus intéressant. Que si malgré cet avis ils veulent s'amuser à lire ce que je dis ici sur la concordance, je les prie de songer qu'on parle en anatomiste à S. Cosme, en jurisconsulte aux écoles de Droit, & que je dois parler en grammairien quand j'explique quelque terme de Grammaire.

Pour bien entendre le mot de concordance, il faut observer que selon le système commun des Grammairiens, la syntaxe se divise en deux ordres ; l'un de convenance, l'autre de régime, Méthode de P. R. à la tête du traité de la syntaxe, pag. 355. La syntaxe de convenance, c'est l'uniformité ou ressemblance qui doit se trouver dans la même proposition ou dans la même énonciation, entre ce que les Grammairiens appellent les accidens des mots, dictionum accidentia ; tels sont le genre, le cas (dans les langues qui ont des cas), le nombre & la personne, c'est-à-dire que si un substantif & un adjectif font un sens partiel dans une proposition, & qu'ils concourent ensemble à former le sens total de cette proposition, ils doivent être au même genre, au même nombre, & au même cas. C'est ce que j'appelle uniformité d'accidens, & c'est ce qu'on appelle concordance ou accord.

Les Grammairiens distinguent plusieurs sortes de concordances.

1°. La concordance ou convenance de l'adjectif avec son substantif : Deus sanctus, Dieu saint ; sancta Maria, sainte Marie.

2°. La convenance du relatif avec l'antecédent : Deus quem adoramus, le Dieu que nous adorons.

3°. La convenance du nominatif avec son verbe : Petrus legit, Pierre lit ; Petrus & Paulus legunt, Pierre & Paul lisent.

4°. La convenance du responsif avec l'interrogatif, c'est-à-dire de la réponse avec la demande : D. Quis te redemit ? R. Christus.

5°. A ces concordances, la méthode de P. R. en ajoûte encore une autre, qui est celle de l'accusatif avec l'infinitif, Petrum esse doctum ; ce qui fait un sens qui est, ou le sujet de la proposition, ou le terme de l'action d'un verbe. On en trouvera des exemples au mot Construction.

A l'égard de la syntaxe de régime, régir, disent les Grammairiens, c'est lorsqu'un mot en oblige un autre à occuper telle ou telle place dans le discours, ou qu'il lui impose la loi de prendre une telle terminaison, & non une autre. C'est ainsi que amo régit, gouverne l'accusatif, & que les propositions de, ex, pro, &c. gouvernent l'ablatif.

Ce qu'on dit communément sur ces deux sortes de syntaxes ne me paroît qu'un langage métaphorique, qui n'éclaire pas l'esprit des jeunes gens, & qui les accoûtume à prendre des mots pour des choses. Il est vrai que l'adjectif doit convenir en genre, en nombre & en cas avec son substantif ; mais pourquoi ? Voici ce me semble ce qui pourroit être utilement substitué au langage commun des Grammairiens.

Il faut d'abord établir comme un principe certain, que les mots n'ont entr'eux de rapport grammatical, que pour concourir à former un sens dans la même proposition, & selon la construction pleine ; car enfin les terminaisons des mots & les autres signes que la Grammaire a trouvés établis en chaque langue, ne sont que des signes du rapport que l'esprit conçoit entre les mots, selon le sens particulier qu'on veut lui faire exprimer. Or dès que l'ensemble des mots énonce un sens, il fait une proposition ou une énonciation.

Ainsi celui qui veut faire entendre la raison grammaticale de quelque phrase, doit commencer par ranger les mots selon l'ordre successif de leurs rapports, par lesquels seuls on apperçoit, après que la phrase est finie, comment chaque mot concourt à former le sens total.

Ensuite on doit exprimer tous les mots sous-entendus. Ces mots sont la cause pourquoi un mot énoncé a une telle terminaison ou une telle position plûtôt qu'une autre. Ad Castoris, il est évident que la cause de ce génitif Castoris n'est pas ad, c'est adem qui est sous-entendu ; ad adem Castoris, au temple de Castor.

Voilà ce que j'entens par faire la construction ; c'est ranger les mots selon l'ordre par lequel seul ils sont un sens.

Je conviens que selon la construction usuelle, cet ordre est souvent interrompu ; mais observer que l'arrangement le plus élégant ne formeroit aucun sens, si après que la phrase est finie l'esprit n'appercevoit l'ordre dont nous parlons. Serpentem vidi. La terminaison de serpentem annonce l'objet que je dis avoir vû ; au lieu qu'en François la position de ce mot qui est après le verbe, est le signe qui indique ce que j'ai vû.

Observez qu'il n'y a que deux sortes de rapports entre ces mots, relativement à la construction.

I. Rapport, ou raison d'identité (R. id. le même).

II. Rapport de détermination.

1. A l'égard du rapport d'identité, il est évident que le qualificatif ou adjectif, aussi bien que le verbe, ne sont au fond que le substantif même considéré avec la qualité que l'adjectif énonce, ou avec la maniere d'être que le verbe attribue au substantif : ainsi l'adjectif & le verbe doivent énoncer les mêmes accidens de Grammaire, que le substantif a énoncé d'abord ; c'est-à-dire que si le substantif est au singulier, l'adjectif & le verbe doivent être au singulier, puisqu'ils ne sont que le substantif même considéré sous telle ou telle vûe de l'esprit.

Il en est de même du genre, de la personne, & du cas dans les langues qui ont des cas. Tel est l'effet du rapport d'identité, & c'est ce qu'on appelle concordance.

2. A l'égard du rapport de détermination, comme nous ne pouvons pas communément énoncer notre pensée tout d'un coup en une seule parole, la nécessité de l'élocution nous fait recourir à plusieurs mots, dont l'un ajoûte à la signification de l'autre, ou la restreint & la modifie ; ensorte qu'alors c'est l'ensemble qui forme le sens que nous voulons énoncer. Le rapport d'identité n'exclut pas le rapport de détermination. Quand je dis l'homme savant, ou le savant homme, savant modifié détermine homme ; cependant il y a un rapport d'identité entre homme & savant, puisque ces deux mots n'énoncent qu'un même individu, qui pourroit être exprimé en un seul mot, doctor.

Mais le rapport de détermination se trouve souvent sans celui d'identité. Diane étoit s?ur d'Apollon ; il y a un rapport d'identité entre Diane & s?ur : ces deux mots ne font qu'un seul & même individu ; & c'est pour cette seule raison qu'en Latin ils sont au même cas, &c. Diana erat soror. Mais il n'y a qu'un rapport de détermination entre s?ur & Apollon : ce rapport est marqué en Latin par la terminaison du génitif destinée à déterminer un nom d'espece, soror Apollinis ; au lieu qu'en François le mot d'Apollon est mis en rapport avec s?ur par la préposition de, c'est-à-dire que cette préposition fait connoître que le mot qui la suit détermine le nom qui la précede.

Pierre aime la vertu : il y a concordance ou rapport d'identité entre Pierre & aime ; & il y a rapport de détermination entre aime & vertu. En François, ce rapport est marqué par la place ou position du mot ; ainsi vertu est après aime : au lieu qu'en Latin ce rapport est indiqué par la terminaison virtutem, & il est indifférent de placer le mot avant ou après le verbe ; cela dépend ou du caprice & du goût particulier de l'écrivain, ou de l'harmonie, du concours plus ou moins agréables des syllabes des mots qui précedent ou qui suivent.

Il y a autant de sortes de rapports de détermination, qu'il y a de questions qu'un mot à déterminer donne lieu de faire : Par exemple le Roi a donné, hé quoi ? une pension : voilà la détermination de la chose donnée ; mais comme pension est un nom appellatif ou d'espece, on le détermine encore plus précisément en ajoûtant, une pension de cent pistoles : c'est la détermination du nom appellatif ou d'espece. On demande encore, à qui ? on répond, à N. c'est la détermination de la personne à qui, c'est le rapport d'attribution. Ces trois sortes de déterminations sont aussi directes l'une que l'autre.

Un nom détermine 1°. un nom d'espece, soror Apollinis.

2°. Un nom détermine un verbe, amo Deum.

3°. Enfin un nom détermine une préposition ; à morte Cæsaris, depuis la mort de César.

Pour faire voir que ces principes sont plus féconds, plus lumineux, & même plus aisés à saisir que ce qu'on dit communément, faisons-en la comparaison & l'application à la regle commune de concordance entre l'interrogatif & le responsif.

Le responsif, dit-on, doit être au même cas que l'interrogatif. D. quis te redemit ? R. Christus : Christus est au nominatif, dit-on, parce que l'interrogatif qui est au nominatif.

D. Cujus est liber ? R. Petri : Petri est au génitif, parce que cujus est au génitif.

Cette regle, ajoûte-t-on, a deux exceptions. 1°. Si vous répondez par un pronom, ce pronom doit être au nominatif. D. Cujus est liber ? R. Meus. 2°. Si le responsif est un nom de prix, on le met à l'ablatif. D. Quanti emisti ? R. Decem assibus.

Selon nos principes, ces trois mots quis te redemit font un sens particulier, avec lequel les mots de la réponse n'ont aucun rapport grammatical. Si l'on répond Christus, c'est que le répondant a dans l'esprit Christus edemit me : ainsi Christus est au nominatif, non à cause de quis, mais parce que Christus est le sujet de la proposition du répondant qui auroit pû s'énoncer par la voix passive, ou donner quelqu'autre tour à sa réponse sans en altérer le sens.

D. Cujus est liber ? R. Petri, c'est-à-dire hic liber est liber Petri.

D. Cujus est liber ? R. Meus, c'est-à-dire hic liber est liber meus.

D. Quanti emisti ? R. Decem assibus. Voici la construction de la demande & celle de la réponse.

D. Pro prætio quanti æris emisti ? R. Emi pro decem assibus.

Les mots étant une fois trouvés & leur valeur, aussi bien que leur destination, & leur emploi étant déterminé par l'usage, l'arrangement que l'on en fait dans la préposition selon l'ordre successif de leurs relations, est la maniere la plus simple d'analyser la pensée.

Je sai bien qu'il y a des Grammairiens dont l'esprit est assez peu philosophique pour desapprouver la pratique dont je parle, comme si cette pratique avoit d'autre but que d'éclairer le bon usage, & de le faire suivre avec plus de lumiere, & par conséquent avec plus de goût : au lieu que sans les connoissances dont je parle, on n'a que des observations méchaniques qui ne produisent qu'une routine aveugle, & dont il ne résulte aucun gain pour l'esprit.

Priscien grammairien célebre, qui vivoit à la fin du v. siecle, dit que comme il y a dans l'écriture une raison de l'arrangement des lettres pour en faire des mots, il y a également une raison de l'ordre des mots pour former les sens particuliers du discours, & que c'est s'égarer étrangement que d'avoir une autre pensée.

Sicut recta ratio scripturæ docet litterarum congruam juncturam, sic etiam rectam orationis compositionem ratio ordinationis ostendit. Solet quæri causa ordinis elementorum, sic etiam de ordinatione casuum & ipsarum partium orationis solet quæri. Quidam suæ solatium imperitiæ quærentes, aiunt non oportere de hujuscemodi rebus quærere suspicantes fortuitas esse ordinationis positiones, quod existimare penitus stultum est. Si autem in quibusdam concedunt esse ordinationem, necesse est etiam in omnibus eam concedere. (Priscianus de constructione, lib. XVII. sub initio).

A l'autorité de cet ancien, je me contenterai d'ajouter celle d'un célebre grammairien du xv. siecle, qui avoit été pendant plus de trente ans principal d'un fameux collége d'Allemagne.

In Grammaticâ dictionum Syntaxi, puerorum plurimum interest ut inter exponendum non modo sensum pluribus verbis utcunquè ac confusè coacervatis reddant, sed digerant etiam ordine Grammatico voces alicujus periodi quæ alioqui apud autores acri aurium judicio consulentes, Rhetoricâ compositione commistæ sunt. Hunc verborum ordinem à pueris in interpretando ad unguem exigere quidnam utilitatis afferat, ego ipse qui duos & trigenta jam annos phrontisterii sordes, molestias ac curas pertuli, non semel expertus sum illi enim hac viâ, fixis, ut aiunt, oculis intuentur accuratusque animadvertum quot voces sensum absolvant, quo pacto dictionum structura cohæreat, quot modis singulis omnibus singula verba respondeant quod quidem fieri nequit, præcipuè in longius aulâ periodo, nisi hoc ordine veluti per scalarum gradus, per singulas periodi partes progrediantur. (Grammaticæ artis institutio per Joannem Susenbrotum Ravenspurgi Ludi magistrum, jam denuò accuratè consignata. Basileæ, anno 1529).

C'est ce qui fait qu'on trouve si souvent dans les anciens commentateurs, tels que Cornutus, Servius, Donat, ordo est ; &c. la construction est, &c. C'est aussi le conseil que le P. Jouvenci donne aux maîtres qui expliquent des auteurs Latins aux jeunes gens : le point le plus important, dit-il, est de s'attacher à bien faire la construction. Explanatio in duobus maximè constitit : 1°. in exponendo verborum ordine ac structura orationis : 2°. in vocum obscuriorum expositione. (Ratio discendi & docendi Jos. Jouvenci. S. J. Parisiis, 1725). Peut-être seroit-il plus à-propos de commencer par expliquer la valeur des mots, avant que d'en faire la construction. M. Rollin, dans son traité des études, insiste aussi en plus d'un endroit sur l'importance de cette pratique, & sur l'utilité que les jeunes gens en retirent.

Cet usage est si bien fondé en raison, qu'il est recommandé & suivi par tous les grands maîtres. Je voudrois seulement qu'au lieu de se borner au pur sentiment, on s'élevât peu-à-peu à la connoissance de la proposition & de la période ; puisque cette connoissance est la raison de la construction. Voy. Construction. (F)

Concordance, (Théolog.) est un dictionnaire de la bible, où l'on a mis par ordre alphabétique tous les mots de la bible, afin de les pouvoir conférer ensemble, & voir par ce moyen s'ils ont la même signification par-tout où ils sont employés. Ces sortes de concordances ont encore un autre usage, qui est d'indiquer les passages dont on a besoin, lorsqu'on ne les sait qu'en partie.

Ces dictionnaires qui servent à éclaircir bien des difficultés, & qui sont disparoître les contradictions que les incrédules & les prétendus esprits forts croyent trouver dans les livres saints, sont d'une extrème utilité : aussi il n'y a guere de langues savantes dans lesquelles on n'en ait composés. Il y en a en Latin, en Grec, en Hébreu, &c. Voyez-en le détail dans le dictionnaire de Trévoux. (G)

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Nom commun - français

concordance \k??.k??.d??s\ féminin

  1. Fait que diverses choses vont bien ensemble ; accord entre les choses ; conformité ; analogie ; correspondance.
    • La pendule de la cheminée et ma montre sont mises en concordance pour la comparaison du moment de départ et du moment d'arrivée. (Jean-Henri Fabre, Souvenirs entomologiques, 1re série, 1879, chap. 21)
    • Le secret des chefs-d'?uvre est là, dans la concordance du sujet et du tempérament de l'auteur. (Gustave Flaubert, Correspondance, lettre à Mme Roger des Genettes, 1861)
    • Ô miracle des mots, magique concordance de l'heure, du décor et de la fière légende paysanne que le poète déroulait pour nous tout le long de l'étroit chemin, entre les champs d'oliviers et de vignes ! (Alphonse Daudet, Port-Tarascon, page liminaire, 1890)
    • L'opinion de Pavlov sur le rôle décisif du milieu ambiant [?], se trouve ainsi en concordance parfaite avec les thèses théoriques de Mitchourine, avec les principes du darwinisme soviétique créateur développé actuellement par T. Lyssenko. (E. Asratian, I. Pavlov : sa vie et son ?uvre, page 100, Éditions en langues étrangères, Moscou, 1953)
  2. (Religion) Emploi du même mot dans divers versets de la Bible.
    • Quelle est la concordance du mot sept ?
    • La concordance des évangiles : ouvrage dans lequel sont rapprochés les passages des évangiles qui se rapportent aux mêmes sujets.
  3. (Lexicographie) Index alphabétique qui contient tous les mots d'une ?uvre ou d'un auteur.
    • Chercher un passage, un mot dans la concordance.
  4. (Syntaxe) Accord des mots les uns avec les autres, suivant les règles de la syntaxe.
    • La concordance des modes.
    • La concordance des temps.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


CONCORDANCE, subst. fém.

Action de concorder, de mettre (quelqu'un, quelque chose) en accord avec telle personne, telle chose; fait d'avoir même disposition profonde, même nature intime, d'être en rapport d'analogie.
A.? En gén. Concordance de... et de... / de... avec / entre... et; (être) en concordance avec :
1. Dans le jardin. ? Plus que la rareté de chacun des détails, il goûtait l'équilibre de leur ensemble, l'harmonie, l'ordre, le mariage de cette riche diversité. Il goûtait le mystère, la chaleur, la cohésion, la concordance des jardins et de ces femmes et de leurs sentiments : on y vivait enveloppé de noblesse, de silence et de gravité voluptueuse (...). C'était un ciel de beauté où tous les astres les plus merveilleux s'harmonisaient et subissaient une discipline de perfection, un rythme. Barrès, Mes cahiers,t. 3, 1904, p. 248.
2. Ces environs d'une ?uvre lue, ce sont les profondeurs de celui qui la lit; elles s'éveillent ou s'émeuvent en chacun par les différences et les concordances, les consonances ou les dissonances qui se déclarent de proche en proche entre ce qui est lu, et ce qui était secrètement attendu. Valéry, Variété III,1936, p. 72.
PARAD. a) (Quasi-)synon. accord, affinité, coïncidence, conformité, convenance, coordination, correspondance, parallélisme, ressemblance, similitude, symétrie, synchronisme, unité. b) (Quasi-)anton. antagonisme, contradiction, contraste, désaccord, discordance, divergence, opposition.
B.? Spécialement
1. SC. PHYS.
a) GÉOL. Succession régulière des couches. Le trias en concordance aussi parfaite avec le permien (A. de Lapparent, Abr. de géol.,1886, p. 218).
b) PHYS. ,,Relation entre deux vibrations sinusoïdales de même nature et de même période lorsque la différence de leur phase est nulle`` (Uv. Chapman 1956); cf. aussi B. Decaux, La Mesure précise du temps, 1959, p. 99 et Siz. 1968).
2. SC. HUM.
a) GRAMM. Accord syntaxique d'un mot avec un autre :
3. ... les adjectifs n'ont jamais à exprimer un rapport de dépendance qui leur soit propre. Le seul qui leur appartienne essentiellement, est celui de concordance. S'ils changent de cas, c'est toujours pour se conformer au substantif exprimé ou sous-entendu auquel ils se rapportent. Destutt de Tracy, Éléments d'idéologie,Grammaire, 1803, p. 187.
? En partic. Concordance des temps. Accord du mode du verbe d'une proposition subordonnée avec celui de la proposition principale (cf. Mar. Lex. 1951, etc.).
b) PHILOS. Méthode de concordance. Méthode d'induction préconisée par Stuart Mill et consistant à déterminer la cause ou l'effet par la recherche d'une circonstance commune à plusieurs cas du phénomène étudié.
Rem. S'emploie dans ce domaine sans réf. précise à Stuart Mill, mais avec un sens analogue. Des inductions habiles, des concordances troublantes (Estaunié, L'Ascension de M. Baslèvre, 1919, p. 222). Les parallélismes exacts et les concordances littérales qu'établit Schubert (Béguin, L'Âme romantique et le rêve, 1939, p. 113).
c) RELIG. Similitude des textes évangéliques :
4. ... mais comment enfin se fait-il que, de tous ces miracles, aucuns ne soient parvenus jusqu'à nous, et que les quatre évangélistes se renferment à peu près dans le cercle des mêmes faits? N'y a-t-il pas eu de l'adresse dans ceux qui nous ont transmis ces écrits? Et n'ont-ils pas cherché à se procurer une concordance propre à établir la vraisemblance dans les récits de gens qu'on suppose ne s'être point concertés? Quoi! Il y a des milliers d'événements remarquables dans la vie de Christ, et cependant les quatre auteurs de sa vie s'accordent à ne parler que des mêmes faits! Dupuis, Abr. de l'orig. de tous les cultes,1796, p. 399.
? En partic. Table, etc., de concordance ou, p. ell., concordance.
? Exégèse. Index qui regroupe les principaux termes bibliques, avec références des contextes où ils figurent, et qui permet une étude comparative de leurs diverses acceptions. Le Cardinal Hugues de Saint-Cher, qui fit la première concordance des Écritures (Montalembert, Hist. de Ste Élisabeth de Hongrie,1836, p. LI).Le « Dictionnaire de concordances bibliques » de Lambert (Amiel, Journal intime,1866, p. 175).
? P. ext., LITT., etc. Répertoire de textes concernant tel mot, telle idée. Concordance de Shakspeare, assortie à toutes les éditions, dans laquelle on a rangé méthodiquement les beaux passages qui se ressemblent dans les drames de cet écrivain justement admiré (Le Moniteur,t. 2, 1789, p. 366).L'absence des index et de ces concordances qui facilitent si fort nos recherches (Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 143).États-concordances (Trésor de la Langue française,t. 1, 1971, introd., p. XXV).Répertoire des exemples rencontrés pour chaque mot et donnant pour chaque occurrence un contexte de trois lignes, le mot étudié figurant obligatoirement dans la ligne du milieu.
Rem. Plusieurs dict. (Ac. Compl. 1842 avec l'étiquette néol., Besch., Lar. 19e-20e, Littré, Guérin 1892, Quillet 1965) enregistrent l'adj. concordantiel, ielle au sens de « qui établit une concordance ». Lexique, table concordantiel(le).
Prononc. et Orth. : [k? ?k? ?d? ?:s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « accord » (Benoit de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 6377) ? xvies. ds Hug.; 2. 1270 « conformité entre des faits, des choses » (Ordonnances des roys de France, éd. de Laurière, t. 1, 1723, p. 107); 1564 « table alphabétique des mots employés dans la Bible, avec indication des textes qui les contiennent » (Indice et recueil universel de tous les mots principaux des livres de la Bible d'apr. FEW t. 2, p. 1012); 1680 (Rich. : Concordance. Petit rûdiment avec un sintaxe [...] pour instruire les enfans qui commençent à aprendre le latin); 1690 gramm. « accord syntaxique » (Fur.). Empr. au lat. médiév. concordantia (ca 793 ds Latham) « accord; conformité », part. prés. neutre plur. substantivé de concordare (concorder*). Fréq. abs. littér. : 179. Bbg. Deweze (A.). Qq. propos sur la terminol. Trad. (La) automatique. 1960, t. 1, p. 25.

CONCORDANCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1160 « accord » (Benoit de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 6377) ? xvies. ds Hug.; 2. 1270 « conformité entre des faits, des choses » (Ordonnances des roys de France, éd. de Laurière, t. 1, 1723, p. 107); 1564 « table alphabétique des mots employés dans la Bible, avec indication des textes qui les contiennent » (Indice et recueil universel de tous les mots principaux des livres de la Bible d'apr. FEW t. 2, p. 1012); 1680 (Rich. : Concordance. Petit rûdiment avec un sintaxe [...] pour instruire les enfans qui commençent à aprendre le latin); 1690 gramm. « accord syntaxique » (Fur.). Empr. au lat. médiév. concordantia (ca 793 ds Latham) « accord; conformité », part. prés. neutre plur. substantivé de concordare (concorder*).

Concordance au Scrabble


Le mot concordance vaut 18 points au Scrabble.

concordance

Informations sur le mot concordance - 11 lettres, 4 voyelles, 7 consonnes, 7 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot concordance au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

concordance

Les mots proches de Concordance

ConaqConariumConcasserConcaveConcavitéConcéderConcentrationConcentré, éeConcentrementConcentrerConcentriqueConceptConceptionConcernerConcertConcertant, anteConcertant, anteConcerté, éeConcerterConcesseurConcessionConcessionnaireConcettiConcevabilitéConcevableConcevoirConcheConchiteConchoïdeConciergeConciergerieConcileConciliabilitéConciliabuleConciliateur, triceConcilierConcionConcis, iseConcitoyen, enneConcitoyennetéConclaveConclavisteConclu, ueConcluant, anteConclureConclusionConcoctionConcombreConcomitammentConcomitanceconconconConanConandconardconardconardeconardeconardsconasseconassesConatConc?ur-et-CorboinConcaConcaConcarneauconcassageconcassaitconcassantconcasseconcasséconcasséeconcasséesconcassentconcasserconcassésconcasseurconcasseursconcaténationconcaveconcavesconcavitéconcédaconcédaiconcédaientconcédaisconcédaitconcédantconcédâtconcèdeconcédéconcédéeconcéderconcéderaitconcèdesconcédésconcédezconcédonsconcélèbrent


Mots du jour


Renne     Meix     Camionner     Morte-saison     Endiablé, ée     Parfait, aite     Assassiner     Entr'admonester (s')     Entre-cuisse     Étourdir     

Les citations avec le mot Concordance


  1. On ne conçoit pas un bien sans un toit, un toit sans un foyer, un foyer sans une famille, une famille sans entente, union, amour... Toute la concordance des êtres et des choses est là.

    Auteur : Joseph Dubosc, comte de Pesquidoux, dit Joseph de Pesquidoux - Source : Le Livre de raison 3 (1932)


  2. Un signe. Que de fois ai-je entendu ce mot, et celui de «présage»! Tout devient signe ou présage pour qui est à l'affût, prêt à s'émerveiller, prêt à interpréter, prêt à imaginer des concordances et des rapprochements.

    Auteur : Amin Maalouf - Source : Le Périple de Baldassare (2000)


  3. On ne choisit pas son sujet. Voilà ce que le public et les critiques ne comprennent pas. Le secret des chefs-d'oeuvre est là, dans la concordance du sujet et du tempérament de l'auteur.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, à Mme Roger des Genettes, 1861


Les citations du Littré sur Concordance


  1. Procureres ne pot fere pes ne mise ne accordance ne concordance de le [la] querele son segneur, se li pooirs....

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : IV, 30


  2. Il avoient oï tesmongnier à lor peres et à lor aieus, que ceste concordance fu fete entre le conte Raoul de Clermont et ses homes de le [la] conté de Clermont

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XXXII, 17


  3. Je fus frappé de la concordance de leur songe

    Auteur : BERN. DE ST-P. - Source : Paul et Virg.


  4. Un prédicateur de mes amis ne songe à une matière que quand il est engagé à la traiter ; il feuillette la Concordance, Combéfis, quelques sermonnaires qu'il a achetés

    Auteur : FÉN. - Source : t. XXI, p. 40


  5. Procureros ne pot fere pes ne mise, ne acordance, ne concordance de le [la] querele son segneur, se li pooirs....

    Auteur : BEAUMANOIR - Source : XXXII, 86


  6. Le corps social et politique exige que les pouvoirs qui le gouvernent aient une concordance et une conspirance entre eux pour arriver au but qu'ils se proposent, c'est-à-dire la perfection du gouvernement

    Auteur : MIRABEAU - Source : dans LAVEAUX


  7. Sire, fait cil, la concordance Ot [il ouit] de tei e del rei de France

    Auteur : BENOIT - Source : II, 6225




Les mots débutant par Con  Les mots débutant par Co

Une suggestion ou précision pour la définition de Concordance ? -


Mise à jour le dimanche 9 novembre 2025 à 03h15








Dictionnaire des citations en C +


Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur concordancePoèmes concordanceProverbes concordance

La définition du mot Concordance est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Concordance sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Concordance présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.