La définition de Épaule du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Épaule
Nature : s. f.
Prononciation : é-pô-l'
Etymologie : Wallon spal, s. f. ; provenç. espatla, espalla ; catal. espatlla ; esp. espalda ; portug. espalda ; ital. spalla ; du latin spathula, omoplate, diminutif de spatha, spatule (voy. et ), ainsi dite à cause de la forme large de cet os. L'étymologie montre que l'ancienne forme espalde est la plus conforme à l'origine, et que dans les autres il y a eu assimilation du d à l'l : espalle, espaule.

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La définition de Épaule

Partie la plus élevée du bras chez l'homme.


Toutes les définitions de « Épaule »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉPAULE. n. f.
Partie du corps qui attache au cou l'articulation du bras chez l'homme et du membre antérieur chez les quadrupèdes. Cet homme a une épaule plus haute que l'autre. Cette femme a de belles épaules. Au défaut de l'épaule. Il a l'épaule démise, rompue, fracassée. Il porte un fardeau sur l'épaule, le fusil sur l'épaule. Il a la tête dans les épaules. Avoir les épaules hautes. Pousser de l'épaule, avec l'épaule. Prêter l'épaule pour charger un fardeau. Il est plus haut que vous de toute l'épaule. Ce cheval est blessé à l'épaule. En termes de Lutte, Toucher des épaules, ses épaules ont touché se dit du Lutteur renversé et vaincu. Hausser les épaules, lever les épaules, Témoigner en haussant les épaules qu'une chose déplaît, qu'elle choque, et plus souvent qu'elle n'inspire que du mépris. Cela me fait hausser les épaules. C'est à faire lever les épaules. Il n'y a rien à répondre à cela, il n'y a qu'à hausser les épaules. Hausser les épaules de pitié, de mépris. Fam., Jouer par-dessus l'épaule, Jouer sans avoir de place à la table du jeu. Fig. et fam., Mettre quelqu'un dehors par les deux épaules, Le chasser honteusement. Fig. et fam., Regarder quelqu'un par-dessus l'épaule, Le regarder avec mépris. Fig. et fam., Je porte cet homme sur mes épaules, Cet homme me pèse, il m'est à charge par les choses qu'il fait, par les choses qu'il dit. Fig., Plier les épaules, baisser les épaules, Recevoir avec soumission une chose fâcheuse, désagréable. On lui fit de durs reproches, il s'en alla pliant, baissant les épaules. Fig. et fam., Il n'a pas les épaules assez fortes, il a les épaules trop faibles pour un tel emploi, pour soutenir une telle charge, pour mener à bien cette entreprise, Il n'a point assez de talent, assez de bien, de ressources. Fig. et fam., Prêter l'épaule à quelqu'un, L'aider, lui fournir des ressources. Il a des amis qui lui prêtent l'épaule, sans quoi il ne pourrait pas soutenir cette affaire, cette entreprise. Fig. et fam., Donner un coup d'épaule. Voyez COUP. Fig., Changer son fusil d'épaule, Changer d'opinion, de ligne de conduite suivant les circonstances. En termes de Fortification, L'épaule d'un bastion, La partie saillante que forme la réunion des pans nommés Flanc et Face. On dit aussi L'angle d'épaule.

Littré

ÉPAULE (é-pô-l') s. f.
  • 1Partie la plus élevée du bras chez l'homme. Déjà Despine était sur l'échafaud, Les cheveux retroussés et les épaules nues, Mairet, Solim. v, 2. Il ne me fallait point payer en coups de gaules, Et me faire un affront si sensible aux épaules, Molière, Ét. II, 9. Suis-je ce même Alcide?? ai-je de ces épaules Pour le secours d'Atlas soutenu les deux pôles?? Rotrou, Herc. mour. IV, 1. Je vous ai vu cent fois sous sa main bénissante Courber servilement une épaule tremblante, Boileau, Lutrin, IV. Il n'occupe point de lieu, il ne tient pas de place, il va les épaules serrées, le chapeau abaissé sur les yeux pour n'être pas vu, La Bruyère, VI. Platon fut d'abord appelé Aristocle, du nom de son grand-père?; son maître de palestre l'appela Platon à cause de ses épaules larges et carrées, Rollin, Hist. anc. XXVI, 1re partie, ch. 2, art. 4, § 1.

    Marcher des épaules, marcher pesamment en balançant les épaules et en se donnant un air d'importance. Vous voyez des gens qui entrent sans saluer que légèrement, qui marchent des épaules et qui se rengorgent comme une femme, La Bruyère, VIII.

    Terme de manége. Trotter des épaules, se dit d'un cheval qui trotte pesamment.

    Il est bien large, mais c'est par les épaules ou des épaules, se dit d'un avare, par un jeu de mots sur large, qui, outre l'acception propre, signifie généreux.

    Familièrement. Hausser, lever les épaules, témoigner en haussant les épaules, qu'une chose déplaît, choque. Vous avez un ridicule orgueil qui fait hausser les épaules, Molière, Mal. imag. II, 7. Il ne répondit qu'en haussant les épaules, Sévigné, 210. Le Jupiter d'Homère avec ses deux tonneaux me fait lever les épaules, Voltaire, Memmius, IX.

    Mettre quelqu'un à la porte par les deux épaules, le chasser honteusement. Thésée, après cent coups de gaules, Le mit dehors par les épaules, Scarron, Virg. VII.

    Porter sur les épaules, se dit d'un fardeau dont on a les épaules chargées.

    Fig. Je porte cet homme sur mes épaules, il m'est à charge, il me déplaît.

    Avoir quelque chose sur les épaules, avoir quelque embarras. Quand nous n'aurons plus Philisbourg sur nos épaules, Sévigné, 474. Je veux m'ôter sa charge de dessus les épaules, Sévigné, 410.

    Être sur les épaules, peser sur les épaules, être à charge, être un embarras.

    Plier les épaules, témoigner en pliant les épaules qu'on n'approuve pas. Et parlé de vos vers, en pliant les épaules, Piron, Métrom. III, 4.

    En un autre sens. Plier, baisser les épaules, subir un affront avec résignation.

    Avoir les épaules assez fortes, trop faibles pour ?, c'est-à-dire être capable, incapable d'exécuter une chose.

    Donner un coup d'épaule à quelqu'un, lui venir en aide dans un embarras, dans une difficulté.

    Prêter l'épaule à quelqu'un, lui fournir les ressources dont il a besoin.

    Prêter l'épaule à quelque chose, y être favorable. Et dans son désespoir à la fin se mêlant, Pourra prêter l'épaule au monde chancelant, Corneille, Pompée, I, 1. Perfides, vous prêtez épaule à leur retraite, Corneille, la Veuve, IV, 2.

    Un tour d'épaule, un coup d'épaule, un effort pour quelque chose. Ces messieurs [du parlement] sont l'image de la justice?; les images portées ou menées en procession précèdent le roi?; encore un tour d'épaule et ils prétendront le précéder, Saint-Simon, 445, 209.

    Lire par-dessus l'épaule, lire par derrière une personne ce qu'elle tient dans la main. Et vous croyez bien que je me rends maîtresse de la lettre, pour qu'on ne lise pas sur mon épaule ce que je ne veux pas qui soit vu, Sévigné, 278. Un jour qu'en ayant ouvert une [lettre] et s'étant mis à lire, Éphestion s'approcha et lisait avec lui par-dessus son épaule, Rollin, Hist. anc. t. VI, p. 385, dans POUGENS.

    Manger par-dessus l'épaule, jouer par-dessus l'épaule, manger derrière les autres, jouer sans avoir de place à la table du jeu.

    Regarder quelqu'un par-dessus l'épaule, le regarder avec mépris.

    Faire quelque chose par-dessus l'épaule, ne point le faire du tout. Ne comptez pas être remboursé par cet homme?; il vous payera par-dessus l'épaule.

    Pousser le temps à l'épaule, vivre petitement en attendant un meilleur temps, gagner du temps. En attendant, je vais pousser, comme je pourrai, le temps avec l'épaule jusqu'au printemps, où j'irai revoir?, D'Alembert, Lett. à Voltaire, 15 oct. 1776.

  • 2Partie la plus élevée de la jambe de devant chez les quadrupèdes. Le sanglier a été blessé à l'épaule. Une épaule de mouton, de veau.

    Il sent l'épaule de mouton, se dit de quelqu'un qui sent mauvais.

    Il ne jette pas les épaules de mouton par les fenêtres, il est avare.

    Épaule de mouton, cognée à l'usage des charpentiers.

    Terme d'entomologie. Chez les hexapodes, épaule se dit du second article des pattes antérieures.

  • 3 Terme d'escrime. Avoir de l'épaule, faire tous les mouvements avec cette partie du corps?; ce qui est un défaut.
  • 4 Terme de manége. L'épaule en dedans, se dit de la man?uvre par laquelle on amène les épaules du cheval dans le manége, en conservant toujours les jambes de derrière sur la piste. Épaule gagnée, se dit du cavalier qui est parvenu à diriger les épaules d'un cheval.

    Un cheval qui ne s'assied point sur les hanches, et qui ne plie pas les jarrets, s'abandonne trop sur les épaules.

  • 5 Terme de fortification. L'épaule d'un bastion, le terrain à l'endroit où la face et le flanc se joignent.

    L'angle de l'épaule, l'angle formé par ces deux lignes.

  • 6 Terme de marine. Partie de l'avant du navire sur laquelle il s'appuie, comme par l'arrière il s'assied sur ses fesses.

    Épaule de mouton, espèce de voile triangulaire.


HISTORIQUE

XIe s. Li reis Marsiles tint Guene par l'espalle, Ch. de Rol. LI.

XIIe s. Desor s'espaule li a son doi assis?; Tant le bouta que li cuens [le comte] le senti, li Coronemens Looys, v. 1675. Le pastre deit? l'oeille malede sur l'espaule porter?; Ne la deit pas lessier al larrun estrangler, Th. le mart. 29. Sur tut le pople plus fut halt de l'espalde en avant, Rois, p. 29.

XIIIe s. Et li atachierent, de par Dieu, la crois en l'espaule, Villehardouin, XXVII. Si traist au roi à descouvert au tournant de la drete espaule, et le navra durement, Chr. de Rains, p. 79.

XVe s. Et lors ledit duc d'Aquitaine? tout esmu d'ire prit son chancelier par les espaules et le bouta hors de le chambre, Monstrelet, I, 107. Mandoit le roy à messire Jean Jacques de Tremont, qu'il fist espaule audit messire Baptiste de Campefourgouse, Commines, VIII, 15.

XVIe s. Haste-toy donq' et n'attend pas Que la grand' espaule chenue Des Alpes deçoive tes pas, Du Bellay, J. III, 18, verso. Elle leur feit espaule à succeder aux estats de leur pere, Montaigne, I, 245. Hausser les espaules à l'italienne, Lanoue, 342. Leur ayant toutesfois fait tourner les espaules [prendre la fuite], Lanoue, 429. Ceux du dedans eurent loisir de se couvrir de deux espaules et d'un bon retranchement qui les fermoit toutes deux, D'Aubigné, Hist. I, 58. C'est pourquoy l'on dit qu'ils sentent le bouquin ou l'espaule du mouton, Paré, XVI, 39.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉPAULE. Ajoutez?:
7 Terme de tisserand, en Belgique. Synonyme de canette, c'est-à-dire petit tuyau de bois ou de roseau qu'on charge de fil pour faire la trame d'une étoffe. En Belgique, il n'y a pas d'ouvriers en ateliers?; tout le travail se fait dans les chaumières?; le mari tisse la toile?; la femme fait ce qu'on appelle les épaules, les canettes?; elle bobine le fil, Enquête, Traité de comm. avec l'Anglet. t. V, p. 322.

REMARQUE

1. Outre?: pousser le temps à l'épaule, qui est dans le Dictionnaire, on dit aussi?: pousser le temps par l'épaule, avec l'épaule. Elle [la reine Elisabeth d'Angleterre] poussait le temps avec l'épaule, La Pise, Hist. des princes de la maison de Nassau, IVe part. p. 426. Ecrivez-moi souvent?; vos lettres me donnent courage, et m'aident à pousser le temps par l'épaule, comme on dit dans ce pays-ci, Racine, Lett. 26, à Vitart.

2. Cette locution a aussi le sens de?: hâter dans son impatience la marche du temps. Voici un temps, ma chère enfant, où je n'entends plus rien?: quand il me déplaît, comme à présent, et que j'en désire un meilleur, et que je l'espère, je le pousse à l'épaule comme vous?; et puis, quand je pense à ce que je pousse, et à ce qu'il m'en coûte quand il passe, et sur quoi cela roule, et où cela me pousse moi-même, je n'en puis plus, et je n'ose plus rien pousser, Sévigné, 28 mars 1689.

Dans le même sens que Mme de Sévigné, Beaumarchais a dit pousser de l'épaule?: " Souvent aux pièces qui m'attachent le plus, je me surprends à pousser de l'épaule, à dire tout bas avec humeur?: Eh?! va donc, musique?; pourquoi toujours répéter?? n'es-tu pas assez lente?? " Lettre sur la critique du Barbier de Séville.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

épaule \e.pol\ féminin

  1. (Anatomie) Partie du corps qui attache au cou l'articulation du bras chez l'être humain et du membre antérieur chez les quadrupèdes ; articulation qui relie l'arrière-bras au tronc.
    • Rien de gracieux comme ses mouvements d'épaules, lorsqu'elle attire le menton pour se cacher entièrement la figure, qui, par instants, se montre à la dérobée. (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • Un long baiser rescella leur pacte. Aïssa, lourde de langueur, avait renversé sa tête sur l'épaule de son amant. (Victor Margueritte, Un c?ur farouche, Paris : Ernest Flammarion, 1921 p. 61)
    • Les cordelettes m'entraient dans la chair, les mains me faisaient mal et la position dans laquelle mes bras étaient maintenus me brisaient les épaules. (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Il tient volontiers sa tête courbée, les épaules un peu hautes, le dos rond, les bras ballants. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 208)
    • Son casse-pierres sur l'épaule, le carnier de toile, bourré d'un morceau de pain bis, sur le dos, il dévala la bruyère, prit la route, [?]. (Octave Mirbeau, Rabalan,)
    • [?]; et le maréchal, avec son tablier de cuir et ses manches de chemise retroussées jusqu'à l'épaule, tenait le cheval par la bride, parce que le cheval était un peu nerveux. (Gilbert Guisan, C.-F. Ramuz ou Le génie de la patience, page 43, E. Droz, 1958)
  2. (Par extension) (Au pluriel) Carrure.
    • C'est un bel homme bien en chair, élégant en effet, quoique de massive encolure, avec de larges épaules, des joues pleines, de beaux yeux noirs caressans, [?]. (Ernest Duvergier de Hauranne, Huit mois en Amérique, Revue des deux mondes, Vol.2005, 1866, p. 495)
    • C'était en somme, avec sa peau blanche, sa haute taille et ses larges épaules, un fort beau cavalier dans l'acception ordinaire du mot, [?]. (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
  3. (Familier) Symbole de la force de caractère.
    • Dès l'Ite Missa est, la sacristine s'agita. Longue, plate et noire comme un staphyllin, desséchée par cinquante ans de célibat concentré, elle semble porter sur ses épaules étroites tout le deuil de la terre, expier tous les péchés du monde. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Il n'a pas les épaules assez fortes, il a les épaules trop faibles pour un tel emploi, pour soutenir une telle charge, pour mener à bien cette entreprise : Il n'a point assez de talent, assez de bien, de ressources.
  4. (Fortification) Partie saillante que forme la réunion des pans nommés flanc et face d'un bastion.
    • Rieux réfléchissait. Par la fenêtre de son bureau, il regardait l'épaule de la falaise pierreuse qui se refermait au loin sur la baie. (Albert Camus, La Peste, 1947)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ÉPAULE, subst. fém.

I.? Domaine humain
A.? Partie supérieure du bras (articulation de l'humérus) se rattachant au thorax (ceinture scapulaire). Épaules carrées, larges. Au premier pansement, (...) je sus que j'avais l'os de l'épaule gauche cassé (Erckm.-Chatr., Conscrit 1813,1864, p. 139):
1. Tout à coup, quand elle était fatiguée, elle avait une épaule plus haute que l'autre, un vague air de famille avec une mandragore, qui rappelait sa mère. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 18.
SYNT. Épaules tombantes, voutées; épaules d'athlète, de boxeur, de nageur; balancer, rouler ses épaules; monter une charge à l'épaule; s'asseoir épaule contre épaule; objet placé à hauteur d'épaule; défaire sa veste d'un mouvement d'épaule; donner une tape sur l'épaule de qqn; cheveux qui retombent sur l'épaule; sangloter contre l'épaule de qqn; charger un sac sur ses épaules; avoir la tête enfoncée dans les épaules; Atlas fut condamné à porter le monde sur ses épaules.
? P. méton., COUT. Partie du vêtement qui recouvre l'épaule. C'est un très joli costume de page, (...) avec (...) manches légèrement bouffantes à l'épaule, col officier (Romains, Hommes bonne vol.,1939, p. 70).
B.? Locutions
1. Loc. verbales
a) Hausser, lever, soulever et plus rarement hocher les épaules; avoir un haussement et plus rarement un soulèvement d'épaules. Avoir un mouvement d'épaules pour manifester son indifférence, son mépris ou quelque autre sentiment. L'autre répondit, haussant les épaules d'un air de lassitude : ? C'est le temps de la saison (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 2).Jacques, sans se forcer à sourire, souleva les épaules avec indifférence (Martin du G., Thib.,Mort père, 1929, p. 1268).Il revint vers le guichet avec un haussement d'épaules découragé (Bernanos, Mauv. rêve,1948, p. 981).
b) Avoir les épaules à + inf. ou subst. Être capable de, être à la hauteur de. Ce fut le succès, mais le succès comme il vient à Paris, c'est-à-dire fou, le succès à écraser les gens qui n'ont pas des épaules et des reins à le porter (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 114).Évidemment, J. Tom Lévis n'est pas à la hauteur de son rôle, il n'a pas les solides épaules de l'emploi (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 333).
c) [En termes de lutte] Faire toucher les épaules à qqn. Faire en sorte que l'adversaire touche des épaules contre le sol, et p. ext. le vaincre. Ce combat sans merci, où tour à tour les deux antagonistes, épuisés, furent sur le point de toucher des épaules (Tennis et Golf,16 juin 1935, p. 1 ds Grubb, Fr. sp. neol., 1937, p. 37).
? Au fig. Sortir vainqueur d'une situation. On s'installait dans la guerre (...) nous avions repris le dessus, nous lui avions fait toucher les épaules à cette femelle; on était à présent comme mariés avec elle, la lune de miel était finie (Vialar, Pt jour,1947, p. 288).
d) Avoir la tête sur les épaules. Être réaliste, bien équilibré, plein de bon sens. J'en ai assez de vos devinettes et de vos symboles. J'ai ma tête sur mes épaules, moi, et les pieds par terre. Je vais donner des ordres (Cocteau, Machine infern.,1934, 4, p. 133).
e) Changer son fusil d'épaule. Changer de méthode, de tactique. Après sa maladie, Gustave changea son fusil d'épaule et découvrit les longs effets de la ténacité (Drieu La Roch., Rêv. bourg.,1939, p. 205).
f) Pousser le temps par l'épaule. ,,Se désennuyer comme on peut, en attendant le moment qu'on désire`` (Ac. 1835, 1878) :
2. C... qui fait comme moi un cours ici, est un charmant compagnon dont l'amitié m'a bien souvent aidé à « pousser le temps par l'épaule » Green, Journal,1949, p. 127.
g) Au fig. Peser aux (sur les) épaules (avec une idée de poids physique ou moral à supporter). Constituer une charge pénible à supporter. Il baissait la tête, comme si la honte du garçon avait pesé sur ses épaules (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 152).La pauvreté de sa famille lui pèse aux épaules (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 139).
? Plier les épaules. Se résigner. Il lui fallut de longs mois pour plier les épaules et accepter ses souffrances d'homme laid (Zola, Ventre Paris,1873, p. 644).
? Retomber sur les épaules de qqn. Être mis à la charge de quelqu'un en raison de l'incompétence de celui qui en était d'abord chargé. Vous passez votre vie à marier les uns et à mettre les autres en terre; c'est aimable de votre part, mais comme pendant ce temps-là, votre service qui ne se fait pas tout seul me retombe sur les épaules, je vous déclare que j'en ai assez (Courteline, Ronds-de-cuir,Plumeau, 1885, p. 188).
? Porter qqc. sur ses épaules. L'avoir à charge. Il y avait (...) le « pharisien fort d'épaules » (schikmi), qui marchait le dos voûté comme s'il portait sur ses épaules le fardeau entier de la Loi (Renan, Vie Jésus,1863, p. 341).
h) ,,Mettre qqn dehors par les deux épaules. Le chasser honteusement`` (Ac.).
i) Vieilli. ,,Il ne jette point les épaules de mouton par la fenêtre. Se dit d'un homme avare`` (Ac. 1835).
2. Loc. nominale. Coup d'épaule. Coup donné à quelqu'un ou quelque chose avec l'épaule; mouvement des épaules pour faire ou désigner quelque chose. Négrel avait tâché vainement de l'enfoncer [la porte] à coups d'épaule (Zola, Germinal,1885, p. 1446).? On se mesure? proposa-t-il en désignant d'un coup d'épaule un appareil à billes (Queneau, Pierrot,1942, p. 79).
? Au fig. Effort efficace. N'oubliez pas ce que je vous ai dit; c'est un coup d'épaule qui sauvera mon hiver, et dont je vous serai profondément reconnaissant (Nerval, Corresp.1830-55, p. 185).
? Donner un coup d'épaule à qqn, prêter son épaule à qqn. L'aider de manière efficace. Paris a vu deux ou trois parvenus de ce genre, dont le succès est une honte et pour l'époque et pour ceux qui leur ont prêté leurs épaules (Balzac, Mmede La Chanterie,1850, p. 220).Camille. ? ... Soyez aimable avec lui [M. Grivet], n'est-ce pas? Il n'est que sous-chef, mais il peut, à l'occasion, me donner un bon coup d'épaule (Zola, Th. Raquin,1878, I, 6, p. 63).
3. Loc. adv.
a) Par-dessus l'épaule
? Avec dédain, mépris. Regarder qqn par dessus l'épaule; parler à qqn par dessus l'épaule. Il est aux pieds du fauteuil de Sacy, qui lui parle par-dessus l'épaule et dont le mépris enjoué a l'air de tomber de haut sur ce candidat romantique et bizarre (Goncourt, Journal,1868, p. 472).Et nous passâmes, pendant qu'ils nous saluaient, et que nous les regardions avec mépris, par-dessus l'épaule (Erckm.-Chatr., Hist. paysan,t. 1, 1870, p. 320).
? ,,Faire qqc. par-dessus l'épaule. Ne point le faire du tout. Pensez-vous qu'il veuille acquitter sa dette? Il vous payera par-dessus l'épaule`` (Ac. 1835, 1878).
? Fam. ,,Manger par-dessus l'épaule, jouer par-dessus l'épaule. Manger derrière les autres, jouer sans avoir de place à la table de jeu`` (Ac. 1835, 1878).
b) (Être) sur les épaules. Être ruiné. [Jeannine]... je considérais Liebert comme définitivement sur les épaules Il allait être ruiné (Vialar, Bon Dieu,1953, p. 194).
II.? [Chez les animaux] Partie supérieure du membre antérieur se rattachant au tronc et p. méton., en boucherie, morceau de viande correspondant au membre antérieur chez le mouton, le veau et le porc, et à l'ensemble du membre antérieur et du collier chez le b?uf. Je tirai de ma boîte un morceau de pain, une épaule d'agneau froid, et une gourde du petit vin que vous savez (About, Roi mont.,1857, p. 46).
III.? Emplois techn.
A.? FORTIF. ,,L'épaule d'un bastion. La partie saillante que forme la réunion des pans nommés Flanc et Face. On dit aussi l'angle d'épaule`` (Ac.).
B.? MAR. ,,Partie arrondie de l'avant de la coque qui forme souvent un léger renflement destiné à permettre au bateau de bien aller à la lame`` (Barber. 1969).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. épaulon, région. Synon. épaule. Jourdan, à genoux, surveillait le rôtissement. Juste, la chair du chevreau venait de se fendre au pli de l'épaulon (Giono, Joie demeure, 1935, p. 155).
Prononc. et Orth. : [epo:l]. Enq. : /epol, D/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 espalles (Roland, éd. J. Bédier, 647 et 1344). Du b. lat. spathula « spatule », « omoplate ». Fréq. abs. littér. : 11 713. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 674, b) 19 497; xxes. : a) 19 861, b) 20 876. Bbg. Ekblom (R.). Die Entwicklung der Wörter vom Typus spatulam > épaule. In : [Mél. Mélander (J.)]. Uppsala, 1943, pp. 129-139. ? Leumann (M.). Spatule Schulter. Vox. rom. 1937, t. 2, pp. 470-472.

ÉPAULE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1100 espalles (Roland, éd. J. Bédier, 647 et 1344). Du b. lat. spathula « spatule », « omoplate ».

Épaule au Scrabble


Le mot Épaule vaut 8 points au Scrabble.

epaule

Informations sur le mot epaule - 6 lettres, 4 voyelles, 2 consonnes, 5 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot Épaule au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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epaule

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Les citations avec le mot Épaule


  1. Le peuple que l'on traîne
    Traîne et promène et déchaîne à travers les théâtres électoraux
    Le peuple que l'on jette en pâture
    Dans les champs avides de boucherie
    Le peuple qui se tait
    Quand il doit hurler
    Qui hurle quand il doit se taire
    Le peuple lourd de siècle de servitude
    Sur ses épaules de bon géant
    Le peuple que l'on caresse
    Comme le serpent caresse sa proie


    Auteur : David Diop - Source : Coups de pilon


  2. Oui elle était jolie et elle avait la tête aussi bien vissée sur les épaules que n'importe quel gars. A part l'habitude, commune à toute les femelles, de vouloir régenter tout son monde, cette tête de pioche n'avait aucun défaut.

    Auteur : Robert Anson Heinlein - Source : L'Enfant tombé des étoiles (1954)


  3. Regarde son cou, cette nuque énorme, engoncée dans les épaules: quand il tourne la tête, tout le reste vient avec.

    Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault


  4. Le soleil dominateur donnait toujours, appliquait sur les épaules et les membres quelque chose comme des pierres brûlantes, et étouffait.

    Auteur : Ahmadou Kourouma - Source : Les Soleils des indépendances (1968)


  5. Mais, comme il marchait la tête basse et les yeux fichés en terre, il sentit quelqu'un qui lui tapait sur l'épaule.

    Auteur : George Sand - Source : La petite Fadette (1849)


  6. Il serait trop cruel de venir dire à un malheureux qui meurt d'amour, qu'il a tort de mourir. Les taureaux blessés dans le cirque ont la permission d'aller se coucher dans un coin avec l'épée du matador dans l'épaule, et de finir en paix.

    Auteur : Alfred de Musset - Source : Lettre à George Sand, 1er septembre 1834


  7. C'est dans un baiser toute l'âme qu'on frôle,
    Et rien ne sait le poids d'un front comme une épaule!


    Auteur : Edmond Rostand - Source : La Samaritaine (1897)


  8. Maintes fois, tous nous relevons tous la tête en croyant qu'il nous faut dire la vérité ou la vérité apparente et nous la rentrons dans les épaules. C'est tout.

    Auteur : Thomas Bernhard - Source : La Cave (1976)


  9. Que la vie était rude pour les hommes aujourd'hui, que les femmes leur demandaient beaucoup et qu'ils n'avaient pas toujours les épaules assez larges pour tout porter. Alors parfois, ils préféraient prendre la fuite.

    Auteur : Katherine Pancol - Source : Les Yeux jaunes des crocodiles (2006)


  10. Les épaules de la statue géante de Mitterrand sont en pelouse. Il y a donc quelqu'un qui va tondre François Mitterrand! Autant prendre un jardinier qui lui reproche son amitié avec Bousquet!

    Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)


  11. Les deux gardiens tâtèrent les doublures, enfoncèrent des aiguilles dans la bourre des épaules, inspectèrent l'intérieur des chaussures.

    Auteur : Roger Vailland - Source : Bon pied bon oeil (1950)


  12. Je connais La Baule, et la page Benoît. J'ai déjà été en vacances à L'Hermitage et au Royal Barrière, c'est très beau et c'est très chic, La Baule. J'adore la plage Benoît et voir les gens se promener, un petit pull bleu marine négligemment jeté sur les épaules et avec des mocassins...

    Auteur : Anne Roumanoff - Source : Interview La Baule +, propos recueillis par Yannick Urrien, Décembre 2021


  13. Solange : Tout va parler, Claire. Tout nous accusera. Les rideaux marqués par tes épaules, les miroirs par mon visage, la lumière qui avait l'habitude de nos folies, la lumière va tout avouer.

    Auteur : Jean Genet - Source : Les Bonnes (1947)


  14. Une ville ressemble à un animal. Elle possède un système nerveux, une tête, des épaules et des pieds. Chaque ville diffère de toutes les autres: il n'y en a pas deux semblables. Et une ville a des émotions d'ensemble.

    Auteur : John Steinbeck - Source : Sans référence


  15. Il a fallu que l'intelligence de l'homme fût obscurcie par l'amour pour qu'il ait appelé beau ce sexe de petite taille, aux épaules étroites, aux larges hanches et aux jambes courtes.

    Auteur : Arthur Schopenhauer - Source : Sans référence


  16. Attraper le bonheur, c'est vouloir retenir un papillon dans sa main ou le prendre avec un filet. Tu précipites le filet sur lui et il s'abîme, c'est un bonheur gâché. Si c'est un bonheur agile, on ne ne peut le faire prisonnier et l'on court sans fin, c'est une agitation inutile, le bonheur est parti. Parfois il se laisse prendre sans dommage, il ne s'est pas débattu et il reste bien sage, un peu frileux sous le filet. C'est un bonheur fragile, fatigué, malade peut-être. Si tu attrapes un beau bonheur, un papillon rare, sans l'abîmer, si tu le prends dans ta paume et que tu la refermes pour l'emprisonner, il ne reste que de la poussière de bonheur sur les doigts, si tu le piques sur un bois il meurt. Il faut être comme l'arbre à papillons, prêt à accueillir le bonheur, et tu verras, il viendra sur ton épaule.

    Auteur : Bernard Giraudeau - Source : Les Dames de nage (2009)


  17. Je me suis lustrée l'épaule.

    Auteur : Michel Guilbert - Source : C'est grave docteur ? (2014)


  18. L'habit de cour, si favorable aux jeunes personnes, marquait sa jolie taille, dégageait sa poitrine et ses épaules.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Confessions (édition posthume 1782-1789)


  19. Vous apprendrez ça. Il y a des gens qui vont vous assombrir le ciel, qui vont vous voler la joie, qui vont s'asseoir sur vos épaules pour vous empêcher de voler.

    Auteur : Adeline Dieudonné - Source : La vraie vie


  20. Ne te charge jamais d'épauler le méchant.

    Auteur : Proverbes juifs - Source : Proverbe


  21. J'ai vu, pendant toute ma vie, sans en excepter un seul, les hommes, aux épaules étroites, faire des actes stupides et nombreux, abrutir leur semblables, et pervertir les âmes par tous les moyens. Ils appellent les motifs de leurs actions: la gloire.

    Auteur : Isidore Ducasse, dit comte de Lautréamont - Source : Les chants de Maldoror (1869)


  22. Je suis dans un foutu état; à la moindre sensation, tous mes nerfs tressaillent comme des cordes à violon, mes genoux, mes épaules et mon ventre tremblent comme une feuille.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, fin janvier, début février 1844


  23. Le Real de Madrid empile les buts comme il empile les déficits, ce qui me fait dire que le Real de Madrid domine la Liga espagnole et la Ligue des Champions de la dette et des épaules.

    Auteur : Damien Caillaud - Source : Une boîte de petits "moi"


  24. Regardez-vous, regardez-vous donc vous-même : une épaule plus haute que l'autre, des jambes tordues, des pieds tout déformés ! Qu'avez-vous fait, qu'êtes-vous devenus à tant travailler ? Vous vous êtes abîmés. Nul besoin de tant travailler.

    Auteur : David Herbert Lawrence - Source : L'Amant de Lady Chatterley (1928)


  25. Basile me donnait des enfants que je ne voulais pas garder. Une sorte de répulsion, de peur, de refus qui provenait à la fois de la guerre, de mon mépris pour Basile, de ma crainte d'affronter l'En-ville avec une marmaille à l'épaule. […] Je n'étais pas la seule à me percer le ventre. Que de misères de femmes derrière les persiennes closes… […] Ô cette mort affrontée au cœur même de sa chair… que de misères de femmes .

    Auteur : Patrick Chamoiseau - Source : Texaco (1992)


Les citations du Littré sur Épaule


  1. La chevelure que Dieu jeta comme un voile sur les épaules du jeune homme, et comme une couronne sur la tête du vieillard

    Auteur : Chateaubriand - Source : Mart. 128


  2. La gorge, la tête, tout le dessus du corps jusqu'au bout de la queue sont noirs ; on voit seulement au dos et aux épaules quelques ondes roussâtres

    Auteur : BUFF. - Source : Ois. t. IX, p. 333


  3. On ne laisse pas de danser encore quelques bourrées et quelques goignades ; ce sont deux danses qui sont d'une même cadence, et qui ne sont différentes qu'en figures : la bourrée d'Auvergne est une danse gaie, figurée, agréable, où les départs, les rencontres et les mouvements font un très bel effet et divertissent fort les spectateurs ; mais la goignade, sur le fond de gaieté de la bourrée, ajoute une broderie d'impudence, et l'on peut dire que c'est la danse du monde la plus dissolue ; elle se soutient par des pas qui paraissent fort déréglés, et qui ne laissent pas d'être mesurés et justes, et par des figures qui sont très hardies et qui font une agitation universelle de tout le corps ; vous voyez partir la dame et le cavalier avec un mouvement de tête qui accompagne celui des pieds, et qui est suivi de celui des épaules et de toutes les autres parties du corps, qui se démontent d'une manière très indécente ; ils tournent sur un pied, sur les genoux, fort agilement ; ils s'approchent, se rencontrent, se joignent l'un l'autre si immodestement, que je ne doute point que ce ne soit une imitation des bacchantes dont on parle tant dans les livres anciens

    Auteur : FLÉCHIER - Source : Grands jours d'Auvergne, en 1665, p. 257


  4. Il n'occupe point de lieu, il ne tient pas de place, il va les épaules serrées, le chapeau abaissé sur les yeux pour n'être pas vu

    Auteur : LA BRUY. - Source : VI


  5. ....Et de madame Argante J'ai gouverné tout à la fois, Pendant près de dix-huit mois, Hanche, épaule et gorge postiche

    Auteur : DANCOURT - Source : Enfant de Paris, I, 7


  6. La chasuble n'était point échancrée à l'endroit des épaules comme à présent

    Auteur : FÉN. - Source : t. XXI, p. 107


  7. S'il passait près de nous quelque paysan retournant au travail, ses outils sur l'épaule, je lui réjouirais le coeur par quelques bons propos, par quelques coups de bon vin qui lui feraient porter plus gaiement sa misère

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Émile, IV


  8. Il [Phédon, le pauvre] n'occupe point de lieu, il ne tient point de place, il va les épaules serrées

    Auteur : LA BRUY. - Source : ib.


  9. Il a observé que les Tartares de Crimée et de la province de Cuban jusqu'à Astracan, sont de taille médiocre, qu'ils ont les épaules larges, le flanc étroit, les membres nerveux, les yeux noirs et le teint basané

    Auteur : BUFF. - Source : Hist. nat. hom. Oeuv. t. V, p. 19, dans POUGENS


  10. Son noeud d'épaule et son parement d'or ne le font pas plus respecter

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. IV


  11. Ses épaules superbes [d'une jeune fille] se rosèrent tout à coup

    Auteur : HENRY GRÉVILLE - Source : Journ. des Débats, 14 août 1877, Feuilleton, 1re page, 4e col.


  12. Il lui faisait un détail de bras cassés, de jambes démises, d'épaules disloquées et d'autres aventures curieuses et divertissantes

    Auteur : HAMILT. - Source : Gramm. 7


  13. Son mouchoir, par le vent soulevé dans la rue, M'a laissé voir le haut de son épaule nue

    Auteur : HAUTEROCHE - Source : Espr. foll. I, 1


  14. Il me fit émoucher les épaules et bannir du royaume

    Auteur : LESAGE - Source : Guzm. d'Alf. IV, 9


  15. On ne voit point ici la grandeur insultante Portant de l'épaule au côté Un ruban que la vanité A tissu de sa main brillante

    Auteur : Voltaire - Source : Ép. 76


  16. Il [Jésus] va, au péril de sa vie, chercher sa brebis égarée, il la rapporte sur ses épaules, parce que, errant de çà et de là, elle s'était extrêmement travaillée

    Auteur : BOSSUET - Source : 2e serm. Quinq. 1


  17. Dans l'armée, quand une charge ne réussit pas au mess ni à la caserne, on dit, en haussant les épaules : Voilà une farce de fumiste

    Auteur : PH AUDEBRAND - Source : l'Illustration, 10 janv. 1874, p. 18, 3e col.


  18. À grands coups de gaule Le pèlerin vous lui froissa l'épaule, De horions laidement l'accoutra, Jusqu'au logis ainsi le convoya

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Coc.


  19. S'il passait près de nous quelque paysan retournant au travail, ses outils sur l'épaule, je lui réjouirais le coeur par quelques bons propos

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. IV


  20. Par l'oeil, par l'oreille et l'espaulle, Dieu a frappé trois rois en Gaulle ; Par l'espaulle, l'oreille et l'oeil, Dieu a mis trois rois au cercueil ; Par l'espaulle, l'oeil et l'oreille, Dieu a puni par grand merveille Antoine, François et Henri, Qui s'estoient bandés contre lui [dicton protestant sur Henri Il mort d'un coup de lance dans l'oeil, François Il mort d'un abcès à l'oreille, et Antoine, roi de Navarre, mort d'une blessure à l'épaule]

    Auteur : LEROUX DE LINCY - Source : Prov. t. I, p. 271


  21. Les bêtes féroces, telles que les lions, sont celles qui ont des muscles les plus gros aux épaules, aux cuisses, etc.

    Auteur : FÉN. - Source : Exist. 19


  22. Sa mère, en haussant les épaules, prétendait que tout cela [une attaque de nerfs de Mme Bovary] c'était des gestes

    Auteur : G. FLAUBERT - Source : Mme Bovary, II, 387


  23. Je vous ai vu cent fois sous sa main bénissante Courber servilement une épaule tremblante

    Auteur : BOILEAU - Source : Lutrin, IV


  24. Il vous en coûtera des manches neuves ; ce serait un rhapsodage que les allongements des épaulettes

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : à Mme de Grignan, 29 nov. 1679, dans Lett. inédites, éd. Capmas, t. II, p. 71 (Mme de Sévigné écrit rapsodage).


  25. Au fait, pensait-il, les femmes ont parfois des caprices si étranges ! il est possible que cet Hercule africain [un chef de bataillon qui avait fait les campagnes d'Afrique] réussisse avec sa grosse voix, ses moustaches de pandour et ses épaules de cent-suisse

    Auteur : CH. DE BERNARD - Source : la Femme de 40 ans, § IX.




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h38








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