La définition de Épais, Aisse du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Épais, aisse
Nature : adj.
Prononciation : é-pê, pê-s'
Etymologie : Wallon, spès, spèse, au féminin ; bourguign. espoo ; provenç. espes ; espagn. espeso ; ital. spesso ; du latin spissus.

Voir les citations du mot Épais, aisseSignification du mot Épais, aisse


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La définition de Épais, Aisse

Épais, considéré quant à la dimension : qui a une certaine épaisseur. Mur épais de deux mètres. Une planche épaisse de quatre centimètres.


Toutes les définitions de « Épais, aisse »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉPAIS, AISSE. adj.
Il se dit d'un Corps solide qui est considéré par rapport à celle de ses dimensions qui n'est ni la longueur ni la largeur. Planche épaisse de deux centimètres. Le verre trop épais n'est pas bon pour cet usage. Il signifie souvent Qui a une grande consistance, une grande densité. Du drap, du velours épais. Ce sirop n'est pas assez épais. Du vin épais. Une épaisse fumée. Un brouillard épais. Avoir la langue épaisse, Avoir la langue embarrassée. Fam., Avoir la taille épaisse, ou être épais, Avoir la taille grosse, être peu dégagé dans sa taille. Air épais, Air chargé de matières qui le rendent difficile à respirer. On ne respire dans cette prison qu'un air épais et malsain. Par analogie, Ténèbres épaisses, nuit épaisse, Grande obscurité, nuit noire. Il signifie, figurément, Qui est grossier, lent à comprendre. Ignorance épaisse, Ignorance profonde. Avoir l'esprit épais, l'intelligence épaisse. Plaisanterie épaisse. Absolument, Être épais. Il signifie aussi Dont les parties sont très serrées. Ce bois est bien épais. Ces blés sont trop épais. Il y aura beaucoup de foin dans ce pré, l'herbe y est très épaisse. Des cheveux épais. Une épaisse crinière. Absolument, Il était dans le plus épais du bois. Il s'emploie aussi comme nom masculin et signifie Épaisseur. Une pierre qui a un demi-mètre d'épais. Cette femme met beaucoup de rouge, elle en a toujours un doigt d'épais. Il s'emploie également comme adverbe. Cette graine ne doit pas être semée si épais. Il a neigé épais de trois doigts. Fam., Il n'y en a pas épais, Il n'y en a pas beaucoup.

Littré

ÉPAIS (é-pê, pê-s') adj.
  • 1Épais, considéré quant à la dimension?: qui a une certaine épaisseur. Mur épais de deux mètres. Une planche épaisse de quatre centimètres. La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais, Fontenelle, Parent.

    Terme de botanique. Se dit de toutes les parties dont l'épaisseur, comparée à celles d'organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.

    Fort, solide, par opposition à mince. Drap épais. Étoffe épaisse.

    Par extension. Langue épaisse, langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.

    Taille épaisse, taille grosse, peu élégante.

    Fig. et familièrement. Avoir la mâchoire épaisse, avoir l'esprit grossier. On dit aussi?: c'est une mâchoire épaisse.

    Cheval épais, cheval gros, lourd, sans élégance.

  • 2Épais, considéré quant au nombre?: serré, touffu. Des cheveux épais. Les bois épais. D'épais bataillons. J'ai craint que de ces bois l'épaisse solitude Ne cachât un ramas de brigands révoltés, Ducis, Lear, I, 1.

    Terme de pêche. Tissure épaisse, tissure d'un filet à mailles serrées.

  • 3Épais, considéré quant à la consistance?: dense, peu fluide. Du vin épais. Un épais brouillard. Cette liqueur épaisse Mêle du sang de l'hydre avec celui de Nesse, Corneille, Médée, IV, 2. Une épaisse vapeur s'est du temple élevée, Corneille, ?d. II, 3. Ils l'ont enveloppé d'une épaisse fumée, Corneille, Tois. d'or, v, 2. Mais quelle épaisse nuit tout à coup m'environne?? Racine, Andr. v, 5. Climats qu'un ciel épais ne couvre que d'orages, Voltaire, Orphel. I, 1.

    Fig. et familièrement. Cela est épais à couper au couteau, se dit d'un esprit grossier, d'une ruse grossière, etc.

    Fig. Lourd, pesant, grossier. Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais, Saint-Simon, 4, 64. Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu'ils pouvaient aux affaires générales, Montesquieu, Rom. 5. Et la grosse gaieté de l'épaisse opulence, Gresset, Méch. II, 3.

    Il se dit des choses dans un sens analogue. Une ignorance épaisse. Que son intelligence est épaisse?! Molière, Préc. rid. 6. Dans la plus épaisse barbarie, Fléchier, Panég. II, 383.

  • 4 Substantivement. Épaisseur. Une pierre qui a deux pieds d'épais.
  • 5 Adv. Avec densité, d'une manière serrée. Semer trop épais. Il a neigé épais.

REMARQUE

Au XVIIe siècle, à côté d'épais on disait épois?: On verroit Les poëtes plus espois que mouches en vendanges, Régnier, Sat. IV. De son gros chef couvert de bois, S'exhale maint nuage épois Qui le cache et qui l'environne Et lui fait comme une couronne, Scarron, Virg. IV. Épais était la prononciation de l'ouest de la France?; épois celle du centre et du nord.


HISTORIQUE

XIe s. Al plus espes [de la mêlée], Ch. de Rol. CCLVII.

XIIe s. [Un haubert] Fort et espes et serré et entier, Ronc. p. 49. Plus espois, ib. 142.

XIIIe s. Ensi pourprist li feus de defors le port en travers jusques parmi le plus espeis de la vile, Villehardouin, XCI. Sous une espine espesse [elle] s'est allée mucier, Berte, XXXVIII. D'autre part sunt li mur de boe, Qui n'ont pas d'espès plaine paume, la Rose, 6131.

XVe s. Je ferai, par enchantement, l'air si espès, que dessus la mer il semblera à cils de dedans qu'il y ait un grand pont pour dix hommes de front, Froissart, II, II, 137.

XVIe s. [La forêt] Voit par l'espais de sa neuve ramée Mainct libre oiseau qui de tous côtés erre, Du Bellay, J. II, 19, recto. Meutes de chiens, piqueurs Massiliens Marchent espais [serrés nombreux], Du Bellay, J. IV, 10, recto. Des tuyaux praticquez dans l'espez du mur, Montaigne, IV, 255. Des urines espesses, noires et effroyables, Montaigne, IV, 271. Ces espesses poussieres, Montaigne, IV, 291. Le capitaine Nesde et un sergent qui y mourut, firent quelque jour dans cet espais à coups d'hallebarde, D'Aubigné, Hist. II, 353. Espesse fumée, D'Aubigné, ib.

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Wiktionnaire


Nom commun - français

épais \e.p?\ masculin (pour une femme, on dit : épaisse)

  1. (Vieilli) Épaisseur.
    • Une pierre qui a deux pieds d'épais.
    • au tableau de l'insubordination ordinaire ces observateurs doivent ajouter les conscrits qui se cachent dans l'épais des bois pour ne pas se rendre aux frontières, [?] (Mona Ozouf, Composition française, Gallimard, 2009, collection Folio, page 208)
  2. (Québec) Imbécile.
    • « Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l'air d'un épais, y'en a cinq qui ont l'air épais. (Voir, 30 mars 2006)
    • « Le Québec c'est un pays conquis par la force, c'est pas moi qui a inventé ça! Pis ceux qui nient ça c'est des épais! ». (L'aut'journal, 30 septembre 2007)

Adjectif - français

épais \e.p?\

  1. Qui a une certaine mesure dans la dimension transversale.
    • La seconde édition des recherches de M. Parent est en trois volumes in-12 fort épais. (Bernard le Bouyer de Fontenelle, Parent.)
    • Les pailles, dont les couches épaisses recouvraient entièrement le sol de la cour, se doraient peu à peu d'un jaune pâle sous la lueur grandissante du crépuscule. (Jules Case, La Fille à Blanchard, 1886)
    • Le pain à mie compacte et bise, à la croûte épaisse couleur de couque, sent la farine honnête. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
    • Les petits coups de freins de Chak et l'épais tapis de neige se conjuguèrent pour ralentir le camion, et ce fut quasiment au pas qu'il s'engagea dans l'ouverture. (Pierre Bordage, Les Derniers Hommes, épisode 3 : Les légions de l'Apocalypse, éd. Au Diable Vauvert, 2010)
  2. Fort, solide.
    • Drap épais. Étoffe épaisse.
    • Langue épaisse ? (Par extension) langue pâteuse, lourde, articulant difficilement.
    • Taille épaisse ? taille grosse, peu élégante.
    • Cheval épais ? cheval gros, lourd, sans élégance.
  3. Nombreux, serré, touffu.
    • Des cheveux épais. Les bois épais. D'épais bataillons.
    • J'ai craint que de ces bois l'épaisse solitude
      Ne cachât un ramas de brigands révoltés.
      (Ducis, Lear, I, 1)
    • Tissure épaisse ? (Pêche) tissure d'un filet à mailles serrées.
  4. Qui a une grande consistance ou une grande densité.
    • Mais, ô malheur! le vent saute au sud-ouest et nous enveloppe d'un brouillard épais. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 39)
    • Le 22 Août, la marche vers le Nord devait être continuée. Mais un épais brouillard couvrait le sol empêchant les reconnaissances. (Colonel-commandant Gelbert, Historique du 8e Régiment de Chasseurs : Campagne 1914-1918, Luxeuil : chez A.-F. Faivre d'Arcier, s.d (vers 1920), p. 5)
    • [?] cette liqueur épaisse
      Mêle du sang de l'hydre avec celui de Nesse.
      (Pierre Corneille, Médée, IV, 2.)
    • Une épaisse vapeur s'est du temple élevée. (Pierre Corneille, Oed., II, 3.)
    • Ils l'ont enveloppé d'une épaisse fumée. (Pierre Corneille, Tois. d'or, v, 2.)
    • Mais quelle épaisse nuit tout à coup m'environne ? (Jean Racine, Andr., V, 5.)
    • Climats qu'un ciel épais ne couvre que d'orages. (Voltaire, Orphel., I, 1.)
  5. (Figuré) (Littéraire) Lourd ; grossier ; lent à comprendre.
    • De ces cervelles fines, la plus fine était la petite Brulette, emmi les filles, et des plus épaisses, la plus épaisse paraissait celle de Joseph, emmi les garçons. (George Sand, Les Maitres sonneurs, Londres : George Bell & Sons (Les Classiques Français Illustrés, publiés sous la direction de Daniel O'Connor), 1908, p.4)
    • Montchevreuil était un fort honnête homme, modeste, brave, mais des plus épais. (Louis de Rouvroy, 4, 64.)
    • Les Béotiens, les plus épais de tous les Grecs, prenaient le moins de part qu'ils pouvaient aux affaires générales. (Montesquieu, Rom. 5.)
    • Et la grosse gaieté de l'épaisse opulence. (Jean-Baptiste Louis Gresset, Méch., II, 3.)
  6. (Québec) (Courant) (Familier) Imbécile. ? voir épais dans le plus mince
    • Pompidou, Baudouin, Trudeau sont corrects. Ils ne veulent rien changer ; ils sont contents que nous restions épais comme nous sommes. (Réjean Ducharme, L'hiver de force, Gallimard, 1973, p. 16)
    • Dans un groupe, tu prends les décisions à cinq. Tu fais des gaffes à cinq, tu dis des niaiseries à cinq, quand un a l'air d'un épais, y'en a cinq qui ont l'air épais. (Voir, 30 mars 2006)
  7. (Botanique) Se dit de toutes les parties dont l'épaisseur, comparée à celles d'organes analogues, est plus grande que ne semblerait le comporter leur étendue.
  • (Exemple combinant les sens 1, 5 et 6) La neige était épaisse, et je me sentais comme elle. (François Lavallée, L'homme qui fuyait, Guy Saint-Jean éditeur, 2013, page 236.)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ÉPAIS, AISSE, adj.

I.? [Caractérisant l'étendue]
A.? [Appliqué à une seule dimension]
1. [Avec une idée de comparaison formulée ou implicite] Qui est relativement important quant à l'épaisseur (cf. ce mot I A).Couche épaisse; lignes épaisses; d'épais volumes. Dans les mammifères en général, le cuir est aussi plus épais dans la région du dos, et beaucoup plus mince dans celle du ventre (Cuvier, Anat. comp.,t. 2, 1805, p. 558).De larges nappes de couleur, cernées d'un épais trait expressif (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 112):
1. ... il y avait, remplis par un petit esclave à mesure qu'il y buvait, (...) un verre, à parois très minces, de thé à la menthe bouillant, un vaste verre, de la grandeur d'un pot à confitures, et à parois très épaisses, d'eau pure qu'on maintenait glacée. Montherlant, Encore un instant de bonheur,1934, p. 696.
SYNT. Épiderme épais; papier, livre épais; rideaux, tapis épais; couche, croûte, cuirasse épaisse; neige épaisse; une épaisse couverture; d'épaisses murailles.
? Emploi adv.
a) [Indiquant la manière] En faisant des parts importantes. « Coupe épais, mon minou », fit-elle d'une voix paresseuse (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 968).
b) [Indiquant la quantité] Une ouvrière (...) ça ne gagne pas épais (Labiche, Frisette,1846, 14, p. 253).Le soleil écrasé sur nous était étendu sur les prés (...) comme une couche de beurre roux sur du pain. Il y en avait épais (Giono, Eau vive,1943, p. 101).
2. [Suivi d'un compl. indiquant la mesure de cette dimension] Cette veine était si mince, épaisse à peine en cet endroit de cinquante centimètres (Zola, Germinal,1885, p. 1164).Lanière plate large comme la main, épaisse d'un doigt (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 387).
? Emploi subst. Il y a de la neige deux pieds d'épais (Ac.1798-1878).
B.? [Appliqué à plusieurs dimensions qui définissent une surface ou un volume]
1. Dont les proportions sont importantes, qui a un aspect massif. L'épais carré de l'Espagne et de l'Arabie; la longue arête de l'Italie et de l'Hindoustan (Michelet, Introd. Hist. univ.,1831, p. 411).D'admirables chevaux (...) de ce modèle appelé « hunter », massif, ramassé, près de terre, à l'ossature carrée, aux membres épais (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 181):
2. Le type pycnique ou épais se distingue par la prépondérance relative des dimensions horizontales sur les verticales; le type leptosome ou grêle se caractérise par la prépondérance relative des dimensions verticales sur les horizontales et par le profil anguleux. Delay, Ét. de psychol. méd.,1953, p. 155.
? Spéc., avec une valeur péj.
a) [En parlant d'un être vivant ou d'une partie du corps] Corps épais; personne, taille épaisse. Son nez vaste et charnu, ses lèvres épaisses, apparaissaient comme de puissants appareils pour pomper et pour absorber (France, Orme,1897, p. 80).L'épaisse cuisinière ressemblait à une grosse poule dont le plumage se fût gonflé au-dessus des pattes (Adam, Enf. Aust.,1902, p. 38):
3. « C'est là vraiment l'homme barbare. Ses membres trapus, son cou épais et court, je ne sais quoi de hideux qu'il a dans tout le corps, le font ressembler à un monstre à deux pieds... » Hugo, Le Rhin,1842, p. 446.
? P. ext. Qui manque de finesse, de délicatesse, de grâce. Face épaisse, visage épais. Une face lippue, des traits maigres et épais (Arnoux, Juif Errant,1931, p. 138).
b) Au fig. Sottise, vulgarité épaisse. Votre interlocuteur laisse percer une si épaisse bêtise, une si énorme ignorance (Goncourt, Journal,1895, p. 864).
2. Emploi subst. avec valeur de neutre. La partie la plus épaisse d'un membre. Il a de gros muscles qui font de l'ombre le long de ses bras et sur ses hanches, et à l'épais de ses cuisses (Giono, Regain,1930, p. 131).
II.? [Caractérisant la constitution ou l'état de la matière]
A.? [Appliqué à un ensemble de pers. ou de choses] Qui est constitué d'éléments nombreux et rapprochés les uns des autres. Bois épais; chevelure épaisse; foule épaisse. Une grêle épaisse était tombée sur les dalles (Quinet, All. Ital.,1836, p. 155).[Des] faces rouges embroussaillées de moustaches épaisses et de favoris buissonnants! (Verne, 500 millions,1879, p. 138):
4. ... là commençaient insensiblement les fourrés d'ormes, d'abord clairsemés et libres, puis épais et taillés, enfin, percés par une allée fort belle et de tout repos, ... Boylesve, La Leçon d'amour dans un parc,1902, p. 95.
SYNT. Arbres, buissons, feuillages, taillis épais; barbe, crinière épaisse; bataillons, rangs épais.
? Emploi adv. Cette graine ne doit pas être semée si épais (Ac.1835-1932).
? Emploi subst. Au plus épais (de). À l'endroit le plus épais, le plus dense. Au plus épais de la brousse, d'une forêt, de la cohue, de la foule. Au plus épais des masses ennemies (Michelet, Insecte,1857, p. 281).
? Au fig. Au c?ur, au plus fort de. Au plus épais de la bataille, du danger, du tumulte. Si la crise arrive, vous me verrez au plus épais (Lamart., Corresp.,1830, p. 37).
B.? Qui est fait d'une matière serrée, compacte, ayant une forte cohésion ou une forte concentration.
1. Domaine concr.Boue, gelée, pâte épaisse. Il faut observer un régime exact, s'abstenir des alimens âcres, salés, ou épais et visqueux (Geoffroy, Méd. prat.,1800, p. 206).
a) [En parlant d'un liquide] Qui est consistant, peu fluide. Café, vin épais; crème, sauce épaisse. Une écuellée de lait de chèvre, épais comme du fromage et doux comme du miel (About, Grèce,1854, p. 452).Le sang se transforme en une encre grasse, épaisse (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 322):
5. ... à cause de nos dents trop faibles qui branlaient dans leurs alvéoles, le biscuit de mer sec nous était une nourriture impossible; cuit dans l'eau il faisait une bouillie épaisse où nos dents se prenaient et restaient. Gide, Le Voyage d'Urien,1893, p. 57.
Rem. On rencontre épais suivi d'un compl. prép. au sens de « rendu épais par (quelque chose) ». Elles [des eaux] sont vert-olive foncé, épaisses de matière vivante et de nourriture (Michelet, Oiseau, 1856, p. 293).
? P. méton. Langue épaisse. Chargée d'une salive épaisse et p. ext. qui articule difficilement. M. Jageot (...) avait la langue épaisse et blanchâtre (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 214):
6. Ses idées confuses tourbillonnaient; il tâchait de les rattraper; il se demandait soudainement : ? hein! ... plaît-il?... d'une langue épaisse; et les yeux fermés, s'obstinait à essayer de se représenter l'image de la Belcredi. Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 250.
? P. métaph. Son épais rire se mouillait d'une salive jubilante (Goncourt, Journal,1873, p. 953).Une voix épaisse, comme enrouée, gronda (Zola, E. Rougon,1876, p. 359):
7. ... Joseph sombra tout à fait dans un sommeil affreux, dans un sommeil épais, noir et gluant comme est, paraît-il, le pétrole natif dans les entrailles du sol. Duhamel, La Passion de Joseph Pasquier,1945, p. 219.
b) [En parlant d'une substance gazeuse] Qui est fortement condensé, saturé. Brouillard épais; brume épaisse; d'épaisses vapeurs. L'air était épais et sombre (Janin, Âne mort,1829, p. 181).Les foyers rougeâtres d'où montait une épaisse fumée (Tharaud, Dingley,1906, p. 79):
8. Le lendemain, au lever du jour, un brouillard assez dense rampait lourdement sur les eaux du fleuve. Une partie des vapeurs qui saturaient l'air s'était condensée par le refroidissement et couvrait d'un nuage épais la surface des eaux. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 3, 1868, p. 101.
? P. métaph. Une bonne odeur lourde, épaisse à couper au couteau (Simenon, Vac. Maigret,1948, p. 28).
c) P. ext. [Appliqué à ce qui est assimilé à une substance matérielle] Qui a une apparence compacte, est impénétrable à la vue. Obscurité épaisse; ténèbres épaisses. L'ombre plus épaisse l'enveloppa (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Dimanches Paris, 1880, p. 294).Comme la nuit est épaisse et comme les lumières de ces flambeaux ont de la peine à la percer! (Sartre, Mouches,1943, II, 2etabl., 8, p. 83):
9. ... le rouge, cette couleur si obscure, si épaisse, plus difficile à pénétrer que les yeux d'un serpent, ? le vert, cette couleur calme et gaie et souriante de la nature, je les retrouve chantant leur antithèse mélodique jusque sur le visage de ces deux héros. Baudelaire, Salon,1846, p. 136.
? Emploi abstr. Un entraînement à la joie qui l'emporte souvent sur des tristesses et des noirceurs des plus épaisses (M. de Guérin, Corresp.,1833, p. 84).Une épaisse obscurité enveloppe cette histoire (France, Île ping.,1908, p. 179).
2. Au fig., péj. Qui donne une impression de lourdeur, de pesanteur.
a) [En parlant d'une pers., de ses facultés intellectuelles] Qui manque de finesse, de pénétration, de subtilité. Âme, intelligence épaisse. L'épais, le béotien Éraste (Jouy, Hermite,t. 2, 1812, p. 345).Ces préoccupations d'affaires qui gâtent l'intérieur et rendent l'esprit épais (Sand, Hist. vie,t. 1, 1855, p. 44):
10. Cette maîtresse, en contact avec ses élèves, me parut bien épaisse et bien placide; je fus étonnée du peu d'acuité, du peu d'élan, du peu de flamme de sa physionomie. Frapié, La Maternelle,1904, p. 44.
b) [En parlant des manifestations de l'esprit ou de la sensibilité] Qui manque d'aisance, d'élégance, de raffinement. Joie, satisfaction épaisse. Gaîté, quelquefois profonde et fine, le plus souvent épaisse et obscène (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr.,1828, p. 252).Qu'ils écrivent sur les prisons en bon vieux style épais! (Flaub., Éduc. sent.,1845, p. 68).Comme j'essuyais les épais compliments d'Adolphe Retté (Gide, Si le grain,1924, p. 526):
11. Ensuite, en face du désordre de la monarchie européenne de l'époque, basée sur les principes matériels les plus injustes et les plus épais, elle éclaire la hiérarchie organique de la monarchie aztèque établie sur d'indiscutables principes spirituels. Artaud, Le Théâtre et son double,1938, p. 152.
Prononc. et Orth. : [ep?], fém. [-?s]. Enq. : /epe, (D); ? s/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 subst. el plus espès en parlant d'une mêlée, d'une bataille (Roland, éd. J. Bédier, 3529); 2. ca 1150 « dense, compact » espesse pluie (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 237); xives. « qui manque de fluidité » (Recettes méd., 2 ds T.-L.); 3. ca 1160 en parlant d'un corps à trois dimensions et par opposition à la longueur et à la largeur (ou à la hauteur) mur espès (Enéas, 441 ds T.-L.); 4. av. 1564 « dont l'aspect extérieur est massif, grossier, lourd, pesant » (Calvin ds Dochez); 1677 un homme épais (Miège). La forme a. fr. espes, encore en usage au xviies. est issue du lat. class. spissus « épais, dense, compact »; la forme mod. épais est due par une évolution analogue à celle de roide, raide, à l'infl. de l'a. fr. espeis, espois (ca 1200 ds T.-L.) qui existait à côté de espes. Les formes espeis, espois sont elles-mêmes issues d'un croisement de espes avec le subst. a. fr. espeisse, espoisse « épaisseur » (xiies. ds T.-L.) et le verbe a. fr. espeissier, espoissier « épaissir » (xiies., ibid.), du lat. pop. *spissia, *spissia?re, class. spissare « rendre épais ». Fréq. abs. littér. : 4 638. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 862, b) 6 977; xxes. : a) 6 855, b) 6 007. Bbg. Grundt (L.-O.). Ét. sur l'adj. invarié en fr. Bergen-Oslo-Franso, 1972, p. 153.


Épais, Aisse au Scrabble


Le mot Épais, aisse vaut 12 points au Scrabble.

epais--aisse

Informations sur le mot epais--aisse - 10 lettres, 6 voyelles, 4 consonnes, 5 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot Épais, aisse au Scrabble ?


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Les citations avec le mot Épais, Aisse


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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 14h06








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