Définition de « aboucher »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot aboucher de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur aboucher pour aider à enrichir la compréhension du mot Aboucher et répondre à la question quelle est la définition de aboucher ?

VER genre () de 3 syllabes
Une définition simple :

  • (vx) Faire trouver deux ou plusieurs personnes dans un lieu, pour qu’elles confèrent ensemble. - Il faut les aboucher. - S’aboucher avec quelqu’un. - Nous devons nous aboucher au premier jour.

  • (anat) Deux vaisseaux qui communiquent. - Il sest abouché avec un client potentiel. - L’uretère s’abouche dans la vessie.


    Définitions de « aboucher »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    ABOUCHER, verbe trans.

    I.? Forme active. [Le suj. ou l'agent est toujours un animé ou une part. d'animé par nature ou par personnification (cf. ex. 4)]
    A.? Aboucher qqn ou qqc.
    1. [Le compl. d'obj. dir. est un animé ou une entité qui concerne un animé] Mettre en rapport, en communication verbale, étroite, directe, comme bouche contre bouche :
    1. ... prenez tout de suite rendez-vous avec lui; je m'en vais vous aboucher sur-le-champ. P. Mérimée, Chronique du temps de Charles IX,1829, p. 92.
    2. Il ne s'agissait plus que de trouver un trait d'union convenable pour aboucher ces deux fantaisies qui venaient de se réveiller si vivaces. Tout en marchant, Musette regardait Marcel, et Marcel regardait Musette. H. Murger, Scènes de la vie de Bohème,1851, p. 177.
    2. [Le compl. d'obj. dir. est un inanimé] Mettre en communication étroite, comme bouche contre bouche :
    3. Le jeune homme s'écarta brusquement de cette grotte à clochards pour regagner les lumières, dépassant le grand magasin citrons-primeurs, pour gagner le carrefour qui abouche la rue des halles, la rue du Pont-Neuf et la rue Berger. L. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 320.
    Rem. Abouche dans l'ex. 3 fonctionne comme l'anton. de débouche, le 1erva du plus large au plus étroit, le 2edu plus étroit au plus large.
    ? MÉDECINE :
    4. On abouche les lèvres vésicales et cutanées de l'incision... Hudelo ds(F. Widal, P.-J. Teissier, G.-H. Roger, Nouveau traité de médecine,1920-24, fasc. 1, p. 526).
    3. Dial. ? [L'obj. désigne une pers.] Coucher bouche contre terre :
    5. Quand vous retirez de l'eau un noyé, ne l'abouchez pas. J. Humbert, Nouveau glossaire genevois,1852, p. 3.
    ? [L'obj. désigne un vase] :
    6. V. a. Mettre sur la bouche, mettre sur l'ouverture, mettre à bouchon, tourner en sens contraire. Aboucher un pot, aboucher une seille pour l'égoutter. J. Humbert, Nouveau glossaire genevois,1852, p. 3.
    B.? Aboucher qqn ou qqc. avec.[Le compl. est un animé ou une partie d'animé] Mettre en rapport, en communication verbale étroite avec :
    7. Gavard, à partir de ce jour, fut persuadé qu'il faisait partie d'une société secrète et qu'il conspirait. Le cercle ne s'étendit pas, mais Logre promit de l'aboucher avec d'autres réunions qu'il connaissait. É. Zola, Le Ventre de Paris,1873, p. 746.
    ? MÉDECINE :
    8. Ortègue aussi, je l'aurais opéré. Je vous l'ai dit souvent, et j'avais raison. Je lui aurais abouché sa vésicule biliaire avec une anse intestinale. P. Bourget, Le Sens de la mort,1915, p. 295.
    C.? Aboucher qqn ou qqc. à.Mettre en communication, faire adhérer étroitement.
    ? Par la bouche :
    9. Les enfants en travers sur elle étaient couchés, Leurs visages charmants à son corps abouchés : On eût dit, à la fin d'une longue journée, Aux cris de ses enfants la mère retournée, En leur donnant le sein surprise de sommeil, Et dormant avec eux seule et nue au soleil! A. de Lamartine, La Chute d'un ange,1838, p. 1077.
    ? Au fig. :
    10. Et dans une suprême exhalation, l'esprit d'adoption abouche au père toute l'humanité et toute la création. Nos noms, en tant que chrétiens, sont désormais inclus dans le sien. Sois ressouvenant, seigneur, dit le psaume LXXXVIII, 51, de cet opprobre que j'ai contenu dans mon sein, que j'ai comme absorbé en moi, de peuples innombrables. P. Claudel, Un poète regarde la croix,1938, p. 168.
    II.? Forme pronom.
    A.? S'aboucher avec qqn ou qqc.Se mettre ou être en rapport, en communication étroite avec.
    1. MÉD. [Le suj. et le compl. désignent des inanimés ou des parties d'animés] :
    11. ... pour peu que les circonstances favorisent leur coalition [des viscères] réciproque, bientôt les nerfs et les vaisseaux des derniers s'étendent et s'abouchent avec des nerfs et des vaisseaux correspondants, dont l'?il peut suivre la formation accidentelle dans cette espèce d'enduit organisé dont ils sont recouverts. P. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 327.
    2. Stylistiquement neutre et plus gén. [Le suj. et le compl. désignent des animés] Entrer en communication verbale, notamment pour traiter une affaire :
    12. On manquait de tissus là-bas, tout était confisqué pour l'armée. Et des débrouillards, profitant de ce qu'ils faisaient la guerre en France occupée, s'abouchaient avec certains trafiquants et expédiaient tout ce qu'ils trouvaient pour le compte des grands magasins allemands. A. Van der Meersch, L'Invasion 14,1935, p. 149.
    13. Il s'aboucha avec un fabricant local, qui accepta de sous-traiter pour les dix-sept mille paires, en laissant à Haverkamp un bénéfice de 1 fr. 75 par paire. J. Romains, Les Hommes de bonne volonté,Verdun, 1938, p. 168.
    Rem. Il est dans la nature même du verbe de s'entourer d'un cont. péj. Cette prédisposition est évidente dans les ex. 12, 13, 15.
    B.? S'aboucher à qqc.[Le suj. et le compl. sont des inanimés] Être en communication étroite avec qqc. par son orifice :
    14. Je suis monté jusque-là, plus haut, jusqu'au point où la conduite s'abouche au lac, à 15 mètres au-dessous. Il y a là un val délicieux, comme une conque. J. de Pesquidoux, Le Livre de raison,t. 1, 1925, p. 189.
    C.? Emploi absolu, rare. S'aboucher.Se mettre en communication avec des gens :
    15. Il est le visiteur oblique et louche Qui, de ferme en ferme, s'abouche, Quand la détresse et la ruine Ronflent en tempêtes sur les chaumines. É. Verhaeren, Les Campagnes hallucinées,1893, p. 24.
    ? Emplois techn. [Le suj. est un animé ou une part. d'animé] Être en contact étroit.
    ? ANATOMIE :
    16. Enfin, les parties complètement organisées, mises en contact, sans qu'un épiderme épais, ou des humeurs aqueuses empêchent leur réunion, se collent, comme les arbres dans la greffe en approche : leurs nerfs et leurs vaisseaux respectifs s'abouchant et s'allongeant de l'une à l'autre, y pénètrent par une vive impulsion; de sorte qu'elles ne forment plus qu'une seule partie, vivent d'une vie commune; ... P. Cabanis, Rapports du physique et du moral de l'homme, t. 2, 1808, p. 327.
    ? ZOOLOGIE :
    17. ... les deux individus s'accolent de manière que les deux coquilles s'abouchent étroitement ... E. Perrier, Traité de zoologie,t. 2, 1893, p. 420.
    ? Dial. [Le suj. est un animé] Se reposer, la bouche sur le lit ou la litière :
    18. V. pron. Se dit des personnes et de certains animaux. Un tel ne dort jamais sur le dos : il s'abouche. Quand vous retirez de l'eau un noyé, ne l'abouchez pas. En parlant d'un cheval, s'aboucher signifie : Tomber sur les genoux. J. Humbert, Nouveau glossaire genevois,1852, p. 3.
    Stylistique ? Le statut du verbe aboucher s'est modifié au cours de la période. Cour. au xixes., (H. Murger l'emploie en 1851 dans Scènes de la vie de Bohème, ex. 2; A. de Lamartine en 1838 dans La Chute d'un ange, ex. 9), il n'est utilisé actuellement que dans un cont. ou bien très litt. (chez L. Aragon, ex. 3; P. Claudel, ex. 10), ou techn. (ex. 4, 8, 11, anat.). Dans les ex. qui ne sont ni litt., ni techn. aboucher est péj. (ex. 7, 12, 13, 14).
    Prononc. ? 1. Forme phon. : [abu?e], j'abouche [?abu?]. Enq. : /abu?/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : abouchement, aboucheur, abouchon. Cf. boucher.
    Étymol. ? 1. a) D'animés, xiiies. [date ms. 1 ds éd. Koenig.] « se prosterner bouche contre terre » (G. de Coincy, Mir. N. D., B. N. 818, fo43c ds Gdf. : A mie nuit i est allez A aorer s'est abochez); b) apr. 1225 « se rencontrer, entrer en contact (pour le combat) » (Tristan menestrel, extr. de la Continuat. de Perceval par Gerbert ds Romania XXXV, 827 ds T.-L. : Abouchiés sont d'anbes deus pars); ca 1587 réfl. « venir en conférence » [d'apr. Littré] (Lanoue, Discours polit. et milit., 557 ds Littré : Que trente chevaux legers de part et d'autre, six heures devant que s'aboucher descouvriroient la campagne); 2emoitié xvie-début xviies. « adresser la parole à qqn » (E. Pasquier, ?uvres, éd. 1723, Recherches, V, 8 ds Hug. : un bon religieux nommé Colombain ... le vint aboucher et lui remontra rudement ...); xviies. « mettre en relation (2 pers.) » (Racine, Lettres, 62 ds DG : il m'a aussi abouché avec M. d'Espagne); 2. a) d'un inanimé, fin xives. « déboucher, aboutir par l'ouverture », intrans. (Froissart, Chron., XI, 218, éd. Kervyn ds Gdf. : Ne savés vous point ou elle [soubsterrine] abouche ne ou elle wide?); 1616-1620 « reposer sur la bouche » (D'Aubigné, Hist., I, 157 ds Littré : Les canons abouchés en terre); b) d'un animé 1544 « arriver, aboutir à » intrans. (M. Scève, Délie, éd. Parturier, 28 ds Hug. : ... ce grand pape abouchant à Marseille). Dér. de bouche* : 1, de bouche 1; 2, de bouche 2; préf. a-*. HIST. ? L'étymon lat. bu?cca pris au propre (bouche, partie du corps hum.) ou au fig. (bouche, « ouverture quelconque ») se retrouve dans tous les sens du verbe. Le préf. a- < ad lat. suggère, en plus, une idée de mouvement accompagnée d'une idée de jonction (rapprocher de façon à joindre). D'où les accept. citées inf. I et II. Un grand nombre d'accept. ne survivent pas au-delà du xvies. Dès lors on ne trouve plus que 2 grands sens : « faire communiquer de bouche à bouche » (de bouche, « ouverture ») concernant les inanimés et « mettre en relation 2 personnes », verbe trans. ou « s'entretenir avec qqn » verbe pronom. (de bouche, « partie du corps hum. ») concernant les animés. Ce dernier sens prend dans la lang. contemp. une valeur péj. (cf. sém.). I.? Disparitions av. 1789. ? A.? « Approcher la bouche, abaisser le visage, se pencher en avant, tomber », réfl., 1reattest. xiiies. (cf. étymol. 1 a), subsiste jusqu'au début du xviies. : Des cerfs... longuement pourchassés et malmenés ... s'abouchans a une claire et fraische fontaine tirent a eux la fraischeur de ses belles eaux. St François de Sales, Amour de Dieu, [1616], V, 1 (Hug.) B.? « Se rencontrer pour le combat », réfl., 1 attest. isolée xiiies., cf. étymol. 1 b. C.? « Presser avec la bouche », 1 attest. isolée, xviies. : ... Bien que vous n'ayez, comme vostre germaine, Abouché mon tetin, je vous ay toutes fois Pendue a mon colet et mille et mille fois. Schelandre, Tyr et Sidon, [1608], 2ejourn., I, 3 (Gdf.) D.? Aboucher qqn « adresser la parole à, avoir des pourparlers avec qqn », 1reattest. xvies. (cf. étymol. 1, c) ne subsiste que jusqu'au xviiies. : On ne peut aboucher cet homme-là, tant il a d'affaires. Trév. 1752. E.? « Déboucher, aboutir », 1 attest. isolée fin xives., cf. étymol. 2 a. Repris au xxes. par souci de style (cf. ex. 5). F.? « Arriver », 1 attest. isolée xvies., cf. étymol. 2 b. II.? Hist. des sens et accept. attestés apr. 1789. ? A.? « Faire communiquer de bouche à bouche », attesté ds Gdf. sans ex. Ce sens est repris au xviiies., dans le vocab. techn. : 1. Méd., 1reattest. 1680, sous la forme pronom., subsiste (cf. ex. 5, 8, 11 et 17) : Le mot se dit en terme d'anatomie, et il veut dire se rencontrer, et s'unir. [Les rameaux de la grande artere s'abouchent avec ceux de la veine cave]. Rich. 1680. 2. Arts et métiers, 1reattest. 1690, subsiste (cf. sém.) : aboucher, se dit aussi dans les Arts, des Tuyaux qui entrent l'un dans l'autre, qui se touchent, qui se communiquent. Fur. 1690. B.? « S'entretenir, conférer avec », 1reattest. xvies. (cf. étymol. 1 c), subsiste, mais devient péj. au xxes. (cf. cém.). C.? « Mettre en relation 2 personnes », 1reattest. xviies., cf. étymol. 2 c in fine, mais semble peu empl. car, dit Fur. 1690 ,,on le dit plus volontiers avec le pronom personnel`` (cf. sup. II B). Il a disparu au xxes. D.? Régionalismes (accept. disparues de la lang. cour. mais ayant gardé leur vitalité dans des vocab. région.). 1. « reposer sur la bouche », attesté au xviies. (cf. étymol. 2 a in fine). 2. « se reposer sur la bouche », cf. ex. 17. 3. « se cambrer sous le poids de l'âge ou de la peur », cf. Verr.-On. 1908.
    STAT. ? Fréq. abs. litt. : 87.
    BBG. ? Barb.-Card. 1963. ? Chesn. 1857. ? Jossier 1881. ? Nysten 1814-20.


    Wiktionnaire


    Verbe 2 - français

    aboucher \a.bu.?e\ 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'aboucher)

    1. (Pronominal) (Rare) (Désuet) ou (Vieilli) (Rhône-Alpes) (Franche-Comté) Se coucher à plat ventre (la bouche vers le bas).
      • En parlant ainsi, Mme la Duchesse s'abouche sur une ottomane, en criant : ? Punissez, monsieur, punissez une pécheresse. (Claude-Henri de Fusée de Voisenon, Les exercices de dévotion de M. Henri Roch avec Mme la duchesse de Condor, 1786 (posthume), chapitre 2)
      • Elle s'était dégrobée de sa chaise en paille du plus vite qu'elle avait pu, avait serré ses volets et s'était abouchée à plat de lit, en tremblant comme une feuille. (Andrea Camilleri, Privé de titre (traduit de l'italien), Fayard, 2007)
    2. (Pronominal) (Rare) (Désuet) ou (Vieilli) (Rhône-Alpes) (Franche-Comté) Tomber en avant, s'étaler (éventuellement en s'empilant).
      • Après avoir vu s'aboucher, comme des capucins de carte, quatre gouvernements les uns sur les autres, l'ancien ministre de Louis-Philippe devrait bien savoir qu'on ne gouverne pas avec des compliments et que l'eau bénite de Cour ne féconde rien. (Jacques Barbien, Boniment, La Mascarade - journal politique, 14/04/1872, page 1)
    3. (Pronominal) (Rare) (Désuet) ou (Vieilli) (Rhône-Alpes) (Franche-Comté) Laisser sa tête reposer dans ses bras, assis au bord d'une table.
      • Et lors s'abouchant sur une table, se mit à sangloter comme s'il eût voulu mourir. (Honoré d'Urfé, L'Astrée, 1607-1627, livre 7, partie 3)
      • Je m'abouche sur la table,
        La trou trou, la deri dera,
        Je m'abouche sur la table,
        Au lieu de parler je ris (bis).

        (Chanson de mon village : La mort du mari, Paroles et musique recueillies par Eugène Muller, Musée des familles, 13/08/1896, page 526)
      • Le papa s'endort, abouché au coin de la table, la tête dans ses bras. (Laurence Sémonin, La madeleine Proust, une vie, Pygmalion, 2013, chapitre 6)
    4. (Par extension) (Rare) (Désuet) ou (Vieilli) (Rhône-Alpes) (Franche-Comté) Retourner un objet creux (notamment un contenant, tel qu'un seau, un pot, un verre) en le faisant reposer sur son ouverture (sa « bouche »).
      • Une méthode mieux entendue est de prendre un panier vide, de l'aboucher sur une ruche pleine des mouches & de provisions, & de faire passer les mouches dans le panier vide. (Philippe Macquer Dictionnaire portatif des arts et métiers, tome 1, Arkstée et Merkus (Amsterdam), 1767, page 278)
      • Garnissez l'intérieur de la couronne d'un moule à savarin avec de la pâte à marrons, abouchez le moule sur une abaisse de pâte sucrée, bien cuite. (L. Dufour Le Savoisien (entremets), Le Journal des confiseurs-pâtissiers, chocolatiers, fabricants de biscuits, confitures, fruits confits, sirops, liqueurs, conserves, 15/08/1894, page 99)
      • Après cette étape, le lait pris est coulé en faisselle sur les tables dans la fromagerie. Au bout de quelques heures les fromages sont tournés et salés. Puis, ils sont abouchés sur des grilles en plastique et commence la première étape de l'affinage dans le haloir. (Ferme des roches (Saint-Maurice-de-Gourdans), La fromagerie, fermedesroches.free.fr, consulté le 02/11/2018)

    Verbe 1 - français

    aboucher \a.bu.?e\ 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'aboucher)

    1. (Transitif) (Vieilli) Arranger la rencontre entre deux ou plusieurs personnes afin qu'elles parlent ensemble.
      • Et comme, pour résoudre avec votre maîtresse
        Des biais qu'on doit prendre à terminer vos v?ux,
        Je voulais en secret vous aboucher tous deux, [...]

        (Molière, L'Étourdi ou les Contretemps, 1654, acte IV, scène 1)
      • Sidonie colportait, avec un sourire pâle, ces demandes et ces offres; elle faisait deux lieues pour aboucher les gens. (Émile Zola, La curée, A. Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1871, page 72)
    2. (Pronominal) Entrer en communication avec quelqu'un.
      • Il s'est abouché avec un client potentiel, s'aboucher avec quelqu'un, nous devons nous aboucher au premier jour.
      • Il s'aboucha même une fois avec une agence de renseignements pour savoir l'adresse, l'emploi du temps de l'inconnu qui ne le laisserait respirer que quand il serait parti en voyage, et dont il finit par apprendre que c'était un oncle d'Odette mort depuis vingt ans. (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 142)
      • « Élaborons donc notre plan d'action : dès ma libération, je m'abouche avec le gardien-chef du sémaphore. Je suppose que vos dollars le convainquent. Il consent à envoyer le radiogramme. Je suppose encore que la princesse se rende à votre appel. » (Maurice Dekobra, La Madone des sleepings, 1925, réédition Le Livre de Poche, page 186)
      • Il s'abouche avec la bande de Muriel Granner. (Jean Ray, Harry Dickson, Les Yeux de la lune, 1934)
      • Les patriotes de droite refusaient de s'aboucher avec eux [les communistes] ; mais la gauche non communiste n'aurait pas répugné à un raprochement. (Simone de Beauvoir, La force de l'âge, Gallimard, 1960, p. 647)
      • (Figuré) ? Il visita la Grande Galerie dont il détailla la splendeur, la parqueterie, les pilastres de marbre, les bronzes et les antiques qui paraissaient s'aboucher à travers les trois cent cinquante-sept miroirs. (Laurent Dingli, Dans l'ombre des Lumières, Flammarion, 2010)
    3. (Pronominal) (Anatomie) Pour un tube, rejoindre à une extrémité ; communiquer en parlant de deux vaisseaux.
      • Ces deux conduits sortent du hile du foie, se réunissent pour former le canal hépatique, qui s'abouche bientôt au canal cystique pour constituer le canal cholédoque. (Hilarion Denis Vigouroux, Traité complet de médecine pratique à l'usage des gens du monde, Letouzey et Ané, 1932, page 125)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    ABOUCHER. v. tr.
    Faire trouver deux ou plusieurs personnes dans un lieu, pour qu'elles confèrent ensemble. Il faut les aboucher. S'aboucher avec quelqu'un. Nous devons nous aboucher au premier jour. Il se dit, en termes d'Anatomie, de Deux vaisseaux qui communiquent.

    Littré

    ABOUCHER (a-bou-ché) v. a.
    • 1Mettre face à face, en conférence. Je voulais en secret vous aboucher tous deux, Molière, l'Étourdi, IV, 1. L'on doit l'aboucher avec vous, Molière, l'Av. II, 1.

      S'ABOUCHER, v. réfl.

    • 2Conférer avec quelqu'un. Ils se sont abouchés, et sont convenus de la marche à suivre.
    • 3En anat. se dit de deux vaisseaux qui communiquent. Le canal thoracique s'abouche dans la veine sous-clavière.

    HISTORIQUE

    XVe s. Et savez où elle [une grotte, un conduit souterrain] vide, ni où elle abouche [débouche], dit messire Gautier, Froissart, II, III, 23.

    XVIe s. Les refformés ne peurent faire autre chose que d'emplir et couvrir les canons, abouchés en terre, d'un grand amas de poudre et y mettre le feu, D'Aubigné, Hist. I, 157. Que trente chevaux legers de part et d'autre, six heures devant que s'aboucher [venir en conférence], descouvriroient la campagne, Lanoue, 557.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Étymologie de « aboucher »

    À et bouche?; aboucher à Genève veut dire coucher sur la bouche, sur le ventre.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (Verbe 1) (XIIIe siècle) Composé de bouche avec le préfixe a- et la désinence -er, en ancien français: abocher, aboicher, aboucher, abouchier, dérivés du latin bucca (« bouche »). Les nombreuses acceptions d'aboucher ont disparu, pour la plupart, et celles qui ont subsisté sont désuètes ou recherchées (usage littéraire). Au XVIIe siècle, on ne trouvait plus que deux emplois principaux : « mettre bouche (ouverture) contre bouche », en parlant d'objets, et « (se) mettre en relation », en parlant de personnes.
    (Verbe 2) (XIIIe siècle) Verbe partageant la même étymologie, mais avec un basculement sémantique ancien, dérivant du sens initial de « se prosterner la bouche contre terre » vers « être penché, la tête tournée vers le sol », « se coucher à plat ventre », « s'effondrer la tête en avant », etc. Disparu du français « standard » au XVIIIe siècle, ce verbe, soutenu par ses équivalents francoprovençaux (pays lyonnais : abochi), est resté vivace régionalement (Rhône-Alpes, Jura, avec un grand nombre de nuances et d'acceptions locales), bien qu'il puisse être considéré comme presque désuet aujourd'hui.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    ABOUCHER, verbe trans.
    Étymol. ? 1. a) D'animés, xiiies. [date ms. 1 ds éd. Koenig.] « se prosterner bouche contre terre » (G. de Coincy, Mir. N. D., B. N. 818, fo43c ds Gdf. : A mie nuit i est allez A aorer s'est abochez); b) apr. 1225 « se rencontrer, entrer en contact (pour le combat) » (Tristan menestrel, extr. de la Continuat. de Perceval par Gerbert ds Romania XXXV, 827 ds T.-L. : Abouchiés sont d'anbes deus pars); ca 1587 réfl. « venir en conférence » [d'apr. Littré] (Lanoue, Discours polit. et milit., 557 ds Littré : Que trente chevaux legers de part et d'autre, six heures devant que s'aboucher descouvriroient la campagne); 2emoitié xvie-début xviies. « adresser la parole à qqn » (E. Pasquier, ?uvres, éd. 1723, Recherches, V, 8 ds Hug. : un bon religieux nommé Colombain ... le vint aboucher et lui remontra rudement ...); xviies. « mettre en relation (2 pers.) » (Racine, Lettres, 62 ds DG : il m'a aussi abouché avec M. d'Espagne); 2. a) d'un inanimé, fin xives. « déboucher, aboutir par l'ouverture », intrans. (Froissart, Chron., XI, 218, éd. Kervyn ds Gdf. : Ne savés vous point ou elle [soubsterrine] abouche ne ou elle wide?); 1616-1620 « reposer sur la bouche » (D'Aubigné, Hist., I, 157 ds Littré : Les canons abouchés en terre); b) d'un animé 1544 « arriver, aboutir à » intrans. (M. Scève, Délie, éd. Parturier, 28 ds Hug. : ... ce grand pape abouchant à Marseille). Dér. de bouche* : 1, de bouche 1; 2, de bouche 2; préf. a-*. HIST. ? L'étymon lat. bu?cca pris au propre (bouche, partie du corps hum.) ou au fig. (bouche, « ouverture quelconque ») se retrouve dans tous les sens du verbe. Le préf. a- < ad lat. suggère, en plus, une idée de mouvement accompagnée d'une idée de jonction (rapprocher de façon à joindre). D'où les accept. citées inf. I et II. Un grand nombre d'accept. ne survivent pas au-delà du xvies. Dès lors on ne trouve plus que 2 grands sens : « faire communiquer de bouche à bouche » (de bouche, « ouverture ») concernant les inanimés et « mettre en relation 2 personnes », verbe trans. ou « s'entretenir avec qqn » verbe pronom. (de bouche, « partie du corps hum. ») concernant les animés. Ce dernier sens prend dans la lang. contemp. une valeur péj. (cf. sém.). I.? Disparitions av. 1789. ? A.? « Approcher la bouche, abaisser le visage, se pencher en avant, tomber », réfl., 1reattest. xiiies. (cf. étymol. 1 a), subsiste jusqu'au début du xviies. : Des cerfs... longuement pourchassés et malmenés ... s'abouchans a une claire et fraische fontaine tirent a eux la fraischeur de ses belles eaux. St François de Sales, Amour de Dieu, [1616], V, 1 (Hug.) B.? « Se rencontrer pour le combat », réfl., 1 attest. isolée xiiies., cf. étymol. 1 b. C.? « Presser avec la bouche », 1 attest. isolée, xviies. : ... Bien que vous n'ayez, comme vostre germaine, Abouché mon tetin, je vous ay toutes fois Pendue a mon colet et mille et mille fois. Schelandre, Tyr et Sidon, [1608], 2ejourn., I, 3 (Gdf.) D.? Aboucher qqn « adresser la parole à, avoir des pourparlers avec qqn », 1reattest. xvies. (cf. étymol. 1, c) ne subsiste que jusqu'au xviiies. : On ne peut aboucher cet homme-là, tant il a d'affaires. Trév. 1752. E.? « Déboucher, aboutir », 1 attest. isolée fin xives., cf. étymol. 2 a. Repris au xxes. par souci de style (cf. ex. 5). F.? « Arriver », 1 attest. isolée xvies., cf. étymol. 2 b. II.? Hist. des sens et accept. attestés apr. 1789. ? A.? « Faire communiquer de bouche à bouche », attesté ds Gdf. sans ex. Ce sens est repris au xviiies., dans le vocab. techn. : 1. Méd., 1reattest. 1680, sous la forme pronom., subsiste (cf. ex. 5, 8, 11 et 17) : Le mot se dit en terme d'anatomie, et il veut dire se rencontrer, et s'unir. [Les rameaux de la grande artere s'abouchent avec ceux de la veine cave]. Rich. 1680. 2. Arts et métiers, 1reattest. 1690, subsiste (cf. sém.) : aboucher, se dit aussi dans les Arts, des Tuyaux qui entrent l'un dans l'autre, qui se touchent, qui se communiquent. Fur. 1690. B.? « S'entretenir, conférer avec », 1reattest. xvies. (cf. étymol. 1 c), subsiste, mais devient péj. au xxes. (cf. cém.). C.? « Mettre en relation 2 personnes », 1reattest. xviies., cf. étymol. 2 c in fine, mais semble peu empl. car, dit Fur. 1690 ,,on le dit plus volontiers avec le pronom personnel`` (cf. sup. II B). Il a disparu au xxes. D.? Régionalismes (accept. disparues de la lang. cour. mais ayant gardé leur vitalité dans des vocab. région.). 1. « reposer sur la bouche », attesté au xviies. (cf. étymol. 2 a in fine). 2. « se reposer sur la bouche », cf. ex. 17. 3. « se cambrer sous le poids de l'âge ou de la peur », cf. Verr.-On. 1908.

    aboucher au Scrabble


    Le mot aboucher vaut 15 points au Scrabble.

    aboucher

    Informations sur le mot aboucher - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 8 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot aboucher au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    aboucher

    Les rimes de « aboucher »


    On recherche une rime en SE .

    Les rimes de aboucher peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en Se

    Rimes de opiacés      Rimes de Romsée      Rimes de compissé      Rimes de branchée      Rimes de rebranchez      Rimes de inversait      Rimes de exercés      Rimes de farcissaient      Rimes de apparaissez      Rimes de exaucez      Rimes de affranchissait      Rimes de annexées      Rimes de valsait      Rimes de tiercé      Rimes de élargissaient      Rimes de fracassait      Rimes de controversé      Rimes de effarouchée      Rimes de amassai      Rimes de renonculacées      Rimes de désaxée      Rimes de récompensaient      Rimes de replaçait      Rimes de affichés      Rimes de vieillissait      Rimes de relâchées      Rimes de élargissez      Rimes de harnachais      Rimes de pensées      Rimes de émincée      Rimes de asséchais      Rimes de violacés      Rimes de fixée      Rimes de insensé      Rimes de blesser      Rimes de tissées      Rimes de arraché      Rimes de vexés      Rimes de forçait      Rimes de exerçais      Rimes de brunissaient      Rimes de hérissaient      Rimes de ramasser      Rimes de empêché      Rimes de relancée      Rimes de retroussées      Rimes de cassé      Rimes de enclenchai      Rimes de raccrochez      Rimes de vécés     

    Mots du jour

    opiacés     Romsée     compissé     branchée     rebranchez     inversait     exercés     farcissaient     apparaissez     exaucez     affranchissait     annexées     valsait     tiercé     élargissaient     fracassait     controversé     effarouchée     amassai     renonculacées     désaxée     récompensaient     replaçait     affichés     vieillissait     relâchées     élargissez     harnachais     pensées     émincée     asséchais     violacés     fixée     insensé     blesser     tissées     arraché     vexés     forçait     exerçais     brunissaient     hérissaient     ramasser     empêché     relancée     retroussées     cassé     enclenchai     raccrochez     vécés     


    Les citations sur « aboucher »

    1. Je voulais en secret vous aboucher tous deux.

      Auteur : Molière - Source : L'étourdi, ou Les contretemps (1655), IV, 1, Mascarille


    2. Gavard à partir de ce jour, fut persuadé qu'il faisait partie d'une société secrète et qu'il conspirait. ... Logre promit de l'aboucher avec d'autres réunions qu'il connaissait.

      Auteur : Emile Zola - Source : Le Ventre de Paris (1873)


    Les citations sur aboucher renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot aboucher en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « aboucher »

    AboiAboli, ieAbolirAbolissementAbolitif, iveAbolitionAbominableAbominationAbominerAbondammentAbondanceAbondant, anteAbondeAbonderAbonné, éeAbonnementAbonnerAbonnirAbordAbordageAbordé, éeAbordée (d')AborderAbordeurAbortif, iveAbouché, éeAbouchementAboucherAboukornAboutAboutirAboutissant, anteAboutissementAboyant, anteAboyé, éeAboyerAboyeur

    Les mots débutant par abo  Les mots débutant par ab

    AboënaboiaboieaboiementaboiementsaboientaboieraaboieraitaboierontaboiesaboisAbolensaboliaboliabolieabolieaboliesaboliesaboliraboliraaboliraitabolirasabolisabolisabolissaientabolissaisabolissaitabolissantabolissentabolissionsabolissonsabolitabolitionabolitionnisteabolitionnisteabolitionnistesabolitionnistesabominableabominablementabominablesabominaientabominationabominationsabomineabominerAboncourtAboncourtAboncourt-GesincourtAboncourt-sur-Seilleabonda

    Les synonymes de « aboucher»

    Les synonymes de aboucher :

      1. abouter
      2. ajointer
      3. anastomoser
      4. joindre

    synonymes de aboucher

    Fréquence et usage du mot aboucher dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « aboucher » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot aboucher dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Aboucher ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations aboucher     Citation sur aboucher   Poèmes aboucher   Proverbes aboucher   Rime avec aboucher    Définition de aboucher  


    Définition de aboucher présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot aboucher sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot aboucher notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 8 lettres.

    Page modifiée le lundi 27 octobre 2025 07:21:23