Définition de « apostrophe »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot apostrophe de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur apostrophe pour aider à enrichir la compréhension du mot Apostrophe et répondre à la question quelle est la définition de apostrophe ?

NOM genre (f) de 3 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|a.p?s.t??f) apostrophe (f)

  • Signe de ponctuation, en forme de virgule, qui indique l’élision d’une voyelle. - L’État. L’arbre. S’il vient. D’où il résulte… - M’sieur !

  • (term|Rhétorique) Figure par laquelle un orateur interpelle brusquement soit des personnages morts, des vivants absents ou présents, soit même des choses qu’il personnifie. - Démosthène a fait une admirable apostrophe aux morts de Chéronée dans son discours sur la Couronne. - L’apostrophe de Bossuet à Alger est un des plus beaux passages de son oraison funèbre de Marie-Thérèse.

  • (gram) Mot mis en apostrophe s’applique au mot, nom propre ou nom commun, qui désigne l’être à qui l’on s’adresse dans le discours. - Mes enfants, approchez. - Jean, ne partez pas.

  • (fig) Interpellation vive, ou surtout d’un trait mortifiant adressé à quelqu’un. - Vigoureuse apostrophe. - Essuyer une apostrophe. (-compos-) guillemet-apostrophe (fr-verbe-flexion|=oui |ind.p.1s=oui |ind.p.3s=oui |sub.p.1s=oui |sub.p.3s=oui |imp.p.2s=oui )

  • Du verbe apostropher. guillemet (-réf-) Synonyme : Signe de ponctuation , apostrophe = guillemet APL, Si on se base sur l’apparence du signe, de nombreux autres caractères peuvent alors être considérés des quasi-synonymes d’apostrophe.,, Signe de ponctuation , apostrophe , apostrophe arménienne , apostrophe n’ko de ton bas , apostrophe n’ko de ton haut




    Définitions de « apostrophe »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    APOSTROPHE1, subst. fém.

    A.? RHÉT. Procédé oratoire consistant à interpeller vivement et par surprise une personne (présente ou absente) ou une chose personnifiée :
    1. Ô puissance de l'apostrophe! C'est, comme vous savez, une figure au moyen de laquelle on a trouvé le secret de parler aux gens qui ne sont pas là, de lier conversation avec toute la nature, interroger au loin les morts et les vivants. Courier, Pamphlets pol.,lettres au rédacteur du « Censeur », 1819-20, p. 41.
    2. Il s'y dépensa beaucoup d'esprit; on lança de brillantes apostrophes et de vives reparties. A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 328.
    3. Quelques instants plus tard, on vit arriver M. Thomas Young, accompagné lui-même d'un assistant muet qui, à ce qu'il parut bientôt, était un sténotypiste. Celui-ci tira sa machine de la boîte et, dès le début, commença d'enregistrer tout l'entretien, même les moindres répliques, même, autant qu'il y parût, les interjections, les apostrophes, les onomatopées, peut-être les soupirs. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Passion de J. Pasquier, 1945, p. 165.
    B.? P. ext.
    1. Interpellation vive et volontairement désagréable adressée à quelqu'un :
    4. ? Hé! L'amateur aux gants blancs, un peu d'aide par ici. On vous fera place ... Je marchai d'un autre côté, vivement blessé de cette insolente et familière apostrophe. T?pffer, Nouvelles genevoises,1839, p. 277.
    5. En fait de poésies anciennes, il ne lisait guère que Villon, dont les mélancoliques ballades le touchaient et, çà et là, quelques morceaux de d'Aubigné qui lui fouettaient le sang avec les incroyables virulences de leurs apostrophes et de leurs anathèmes. Huysmans, À rebours,1884, p. 191.
    6. Et lui dire ainsi pour la « vexer » des choses désagréables, c'est ce qu'il appelait « lui jeter un pépin, lui lancer une apostrophe, lui envoyer un calembour ». Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 748.
    SYNT. Lancer, essuyer une apostrophe; dure, vigoureuse apostrophe.
    Rem. Accept. fam. ds Ac. 1835-1932, Guérin 1892 et Quillet 1965.
    2. Vx, fam. Soufflet, coup de poing ou de bâton :
    7. Apostrophe, pour soufflet. Coup de poing sur le visage. J.-F. Rolland, Dict. du mauvais lang.,1813, p. 9.
    Rem. ,,Dans le style comique`` (Besch. 1845); ,,familièrement et par plaisanterie`` (Lar. 19eet Nouv. Lar. ill.); ,,familièrement`` (Littré); seul Rob. enregistre un sens ,,pop.`` : « paquet ».
    C.? GRAMM. Fonction grammaticale du mot qui désigne la personne ou la chose personnifiée à qui l'on s'adresse. Mot en apostrophe, mot mis en apostrophe.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1520 figure de rhét. par laquelle l'orateur adresse soudainement la parole à qqn ou à qqc. (Fabri, Rhet. ds Gdf. Compl. : Par interrogation, par apostrophe); d'où 1738 p. ext. « vive interpellation adressée à qqn » (Piron, Métrom. v. 4 ds DG : Vous méritez cette apostrophe-là); 2. 1704 « gifle » (Regnard, Folies amour. sc. 11 ds Littré : A ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face). Empr. au lat. apostropha au sens 1 (Quintilien, Inst., 4, 1, 69 ds TLL s.v., 254, 59); cf. ive-ves. Martianus Capella, 5, 523, ibid., 254, 58 (cf. gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « action de se détourner » [en direction de l'interpellé] terme de rhét., Hermogène, [iies.], ?. ? ? ?. p. 72 ds Bailly).
    BBG. ? Bach.-Dez. 1882. ? Bouillet 1859. ? Dagn. 1965. ? Dem. 1802. ? Gramm. t. 1 1789. ? Le Roux 1752. ? Mar. Lex. 1933. ? Mar. Lex. 1961 [1951]. ? Morier 1961. ? Noter-Léc. 1912. ? Pierreh. 1926. ? Spr. 1967. ? Springh. 1962.


    APOSTROPHE2, subst. fém.

    Signe graphique ou principe légèrement recourbé (') marquant l'élision d'une voyelle finale à la rencontre d'une autre voyelle ou d'un h muet :
    1. ... cela faisait bien. Elle mettait à son nom un petit d, une apostrophe, un grand A, et l'écrivait d'Avarande. E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 173.
    2. Il savait déchiffrer [le boy égyptien] de fines lignes tourmentées, bardées de points et d'apostrophes dans des livres qu'il ouvrait à l'envers. M. Butor, Passage de Milan,1954, p. 141.
    ? P. compar. :
    3. [À Henri Bachelin :] Je viens de passer deux jours à Lormes. J'ai pu me promener dans les rues de votre ville à neuf heures du soir. Ça ne sent pas bon, mais la nouvelle lune est une jolie apostrophe au clocher. Renard, Corresp.,1883-1910, p. 345.
    4. Le pauvre Barque, ? face anémique d'enfant des faubourgs que souligne un bouc de poils roux, et que ponctue, comme une apostrophe, sa mèche de cheveux, ? baisse la tête : ... Barbusse, Le Feu,1916, p. 33.
    Rem. 1. Ce mot apparaît sous la même entrée que le précédent ds la plupart des dict., à l'exception de DG, Ac. t. 1 1932, Rob., Quillet 1965. 2. Gramm. t. 1 1789 le considère comme subst. masc. Cf. aussi Littré qui rappelle qu'en gr. le mot est féminin.
    PRONONC. : [ap?st? ?f].
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1514 (Guill. Michel, Eglog. de Virgile, 4 ro, édit. 1540 ds R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 117 : Apostrophe, figure de grammaire). Empr. au lat. apostrophus, subst. fém. (parfois masc. à cause de la termin.), terme de gramm., Diomède, Gramm., 1, 435, 16 ds TLL s.v., 254, 76; le lat. est empr. au gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? (? ?), « signe tourné, recourbé », Dracon de Stratonice, (grammairien du début iies.), 157, 23 ds Bailly.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : 197.
    BBG. ? Comte-Pern. 1963. ? Dagn. 1965. ? Gramm. t. 1 1789. ? Laurent (P.). Contribution à l'histoire du lexique français. Romania. 1925, t. 51, p. 34. ? Mar. Lex. 1933. ? Mar. Lex. 1961 [1951].


    Wiktionnaire


    Nom commun 2 - français

    apostrophe \a.p?s.t??f\ féminin

    1. (Typographie) Signe de ponctuation, en forme de virgule, qui indique l'élision d'une voyelle.
      • L'apostrophe est représentée par le caractère ' en typographie.
      • L'apostrophe orthographique, en grec, en latin et en français, ainsi que dans d'autres langues, marque le retranchement ou l'élision d'une voyelle ou d'une consonne. (Napoléon Landais, Grammaire, 1835, page 182)
      1. (Informatique) Caractère Unicode ' (0x0027), utilisé sur ordinateur pour représenter plusieurs signe de ponctuation : le signe apostrophe, le signe ouvrant et celui fermant les guillemets, le signe ligne verticale, ou le signe prime ; ou pour représenter plusieurs lettre modificatrice : la lettre apostrophe, ou la lettre accent aigu.
    2. (Typographie) Lettre de l'alphabet de certaines langues, représentant le plus souvent le coup de glotte.

    Nom commun 1 - français

    apostrophe \a.p?s.t??f\ féminin

    1. Interpellation vive, ou surtout d'un trait mortifiant adressé à quelqu'un.
      • Les gardes restèrent aussi muets à cette apostrophe qu'à la précédente. (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l'anglais par Alexandre Dumas, 1820)
      • Les apostrophes injurieuses, les interpellations violentes des réactionnaires, interrompirent cent fois les discours des orateurs des gauches. (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
      • Joséphine [?] pissa dans ses jupes de détresse en remarquant l'altération des traits du Pape à cette apostrophe véhémente. (Louis Pergaud, « Joséphine est enceinte », dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
      • C'est cette version que Déroulède fait sienne quand, en des apostrophes enflammées, il vous accuse du haut de la tribune d'être à la solde de l'étranger. (Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942)
      • A celle-ci je pourrais dire, si elle n'avait pas rendu sa vilaine âme au diable : « Si je suis encore en vie, sale punaise, ce n'est vraiment pas de ta faute. » La suite de mon histoire vous prouvera combien est justifiée mon apostrophe. (J'ai été fusillé...30 mars 1944 : à Dagnac, commune de Villac, canton de Terrasson, Dordogne, récit d'André Pommarel, rapporté par René Delmas, Paris : Éditions Éditeur Indépendant, 2007, p. 18)
    2. (Rhétorique) Figure de style par laquelle un orateur interpelle brusquement soit des personnages morts, des vivants absents ou présents, soit même des choses qu'il personnifie.
      • Démosthène a fait une admirable apostrophe aux morts de Chéronée dans son discours sur la Couronne.
      • L'apostrophe de Bossuet à Alger est un des plus beaux passages de son oraison funèbre de Marie-Thérèse.
      • Mot mis en apostrophe, mot qui désigne l'être à qui l'on s'adresse dans le discours : mes enfants, approchez. ? Jean, ne partez pas.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    APOSTROPHE. n. f.
    T. de Rhétorique. Figure par laquelle un orateur interpelle brusquement soit des personnages morts, absents ou présents, soit même des choses qu'il personnifie. Démosthène a fait une admirable apostrophe aux morts de Chéronée dans son discours sur la Couronne. L'apostrophe de Bossuet à Alger est un des plus beaux passages de son oraison funèbre de Marie-Thérèse. Il se dit familièrement d'une Interpellation vive, ou surtout d'un Trait mortifiant adressé à quelqu'un. Vigoureuse apostrophe. Essuyer une apostrophe. En termes de Grammaire, Mot mis en apostrophe s'applique au mot, nom propre ou nom commun, qui désigne l'être à qui l'on s'adresse dans le discours. Approchez, mes enfants. Jean, ne partez pas.

    Littré

    APOSTROPHE (a-po-stro-f') s. f.
    • 1 Terme de rhétorique. Figure par laquelle l'orateur, s'interrompant tout à coup, adresse la parole à quelqu'un ou à quelque chose.
    • 2Trait mordant lancé à quelqu'un. Il ne s'attendait pas à cette dure apostrophe.
    • 3 Familièrement, coup. À ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face, Regnard, Folies amour. sc. 11.
    • 4 Terme de grammaire. Petit signe ['] qui marque l'élision. L'enfant, l'homme, pour le enfant, le homme.
    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    APOSTROPHE, s. f. (Belles-Lett.) figure de Rhétorique dans laquelle l'orateur interrompt le discours qu'il tenoit à l'auditoire, pour s'adresser directement & nommément à quelque personne, soit aux dieux, soit aux hommes, aux vivans ou aux morts, ou à quelqu'être, même aux choses inanimées, ou à des êtres métaphysiques, & qu'on est en usage de personnifier.

    De ce dernier genre est ce trait de M. Bossuet dans son Oraison funebre de la duchesse d'Orléans : « Hélas, nous ne pouvons arrêter un moment les yeux sur la gloire de la Princesse, sans que la mort s'y mêle aussitôt pour tout offusquer de son ombre ! O mort, éloigne-toi de notre pensée, & laisse-nous tromper pour un moment la violence de notre douleur par le souvenir de notre joie ».

    Cicéron dans l'Oraison pour Milon, s'adresse aux citoyens illustres qui avoient répandu leur sang pour la patrie, & les intéresse à la défense d'un homme qui en avoit tué l'ennemi dans la personne de Clodius. Dans la même piece il apostrophe les tombeaux, les autels, les bois sacrés du mont Albain. Vos Albani tumuli atque luci, &c.

    Enée dans un récit remarque, que si on avoit été attentif à un certain évenement, Troie n'auroit pas été prise.

    Trojaque nunc stares, Priamique arx alta maneres.

    Æneid. II.

    L'apostrophe fait sentir toute la tendresse d'un bon citoyen pour sa patrie.

    Celle que Démosthene adresse aux Grecs tués à la bataille de Marathon, est célebre ; le cardinal du Perron a dit qu'elle fit autant d'honneur à cet Orateur, que s'il eût ressuscité ces guerriers. On regarde aussi comme un des plus beaux endroits de Cicéron, celle qu'il adresse à Tubéron dans l'Oraison pour Ligarius : Quid enim, Tubero, tuus ille districtus in acie Pharsalicâ gladius agebat ? &c. Cette apostrophe est remarquable, & par la vivacité du discours, & par l'émotion qu'elle produisit dans l'ame de César.

    Au reste il en est de l'apostrophe comme des autres figures. Pour plaire elle doit n'être pas prodiguée à tout propos. L'auditeur souffriroit impatiemment qu'on le perdît incessamment de vûe, pour ne s'adresser qu'à des êtres qu'il suppose toûjours moins intéressés que lui au discours de l'orateur.

    Le mot apostrophe est Grec, ?????????, aversio, formé d'???, ab, & de ??????, verto, je tourne ; quia orator ab auditore convertit sermonem ad aliam personam. (G).

    Apostrophe, s. m. est aussi un terme de Grammaire, & vient d'??????????, substantif masculin ; d'où les Latins ont fait apostrophus pour le même usage. R. ?????????, averto, je détourne, j'ôte. L'usage de l'apostrophe en Grec, en Latin & en François, est de marquer le retranchement d'une voyelle à la fin d'un mot pour la facilité de la prononciation. Le signe de ce retranchement est une petite virgule que l'on met au haut de la consonne, & à la place de la voyelle qui seroit après cette consonne, s'il n'y avoit point d'apostrophe ; ainsi on écrit en Latin men' pour mene ? tanton' pour tantò-ne ?

    ....Tanton' me crimine dignum ?

    Virg. Æneid. v. 668.

    ....Tanton' placuit coneurrere motu ?

    Virg. Æneid. XII. v. 503.

    viden' pour vides-ne ? ain' pour ais-ne ? dixtin' pour dixisti-ne ? & en François grand'- messe, grand'- mere, pas grand'chose, grand'peur, &c.

    Ce retranchement est plus ordinaire quand le mot suivant commence par une voyelle.

    En François l'emuet ou féminin est la seule voyelle qui s'élide toûjours devant une autre voyelle, au moins dans la prononciation ; car dans l'écriture on ne marque l'élision par l'apostrophe que dans les monosyllabes je, me, te, se, le, ce, que, de, ne, & dans jusque & quoique, quoiqu'il arrive. Ailleurs on écrit l'e muet quoiqu'on ne le prononce pas : ainsi on écrit, une armée en bataille, & l'on prononce un armé en bataille.

    L'a ne doit être supprimé que dans l'article & dans le pronom la, l'ame, l'église, je l'entends, pour je la entends. On dit la onzieme, ce qui est peut-être venu de ce que ce nom de nombre s'écrit souvent en chiffre, le XI. roi, la XI. lettre. Les enfans disent m'amie, & le peuple dit aussi m'amour.

    L'i ne se perd que dans la conjonction si devant le pronom masculin, tant au singulier qu'au pluriel ; s'il vient, s'ils viennent, mais on dit si elles viennent.

    L'u ne s'élide point, il m'a paru étonné. J'avoue que je suis toujours surpris quand je trouve dans de nouveaux livres viendra-t'il, dira-t'il : ce n'est pas là le cas de l'apostrophe, il n'y a point là de lettre élidée ; le t en ces occasions n'est qu'une lettre euphonique, pour empêcher le bâillement ou rencontre des deux voyelles ; c'est le cas du tiret ou division : on doit écrire viendra-t-il, dira-t-il. Les Protes ne lisent-ils donc point les grammaires qu'ils impriment ?

    Tous nos dictionnaires François font ce mot du genre féminin ; il devroit pourtant être masculin quand il signifie ce signe qui marque la suppression d'une voyelle finale. Après tout on n'a pas occasion dans la pratique de donner un genre à ce mot en François : mais c'est une faute à ces dictionnaires quand ils font venir ce mot d'?????????, qui est le nom d'une figure de Rhétorique. Les dictionnaires Latins sont plus exacts ; Martinius dit : Apostrophe. R. ?????????, figura Rhetoricæ ; & il ajoûte immédiatement : apostrophus, R. ??????????, signum rejectæ vocalis. Isidore, au liv. I. de ses origines, chapitre xviij. où il parle des figures ou signes dont on se sert en écrivant, dit : apostrophos, pars circuli dextra, & ad summam litteram apposita, fit ita', quâ notâ deesse ostenditur in sermone ultimas vocales (F)

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « apostrophe »

    ?????????, de ???, et de ?????? (voy. STROPHE) signifiant tour?; mot à mot, détour, c'est-à-dire détour par lequel le discours quitte la personne à qui il s'adressait et en interpelle une autre. L'apostrophe, marque orthographique, a été ainsi nommée parce qu'elle détourne et remplace la lettre élidée. Cette marque n'est pas ancienne dans notre langue?; nos anciens manuscrits ne la connaissent pas. Jacques Peletier (XVIe siècle), dans son Dialogue sur l'orthographe, dit qu'elle a été inventée de son temps. Des grammairiens ont dit que apostrophe, signe grammatical, devait être masculin?; en effet apostrophus en latin est masculin, mais par une erreur?; car l'apostrophe se dit en grec ? ??????????, sous-entendu ??????, ce qui veut dire la marque qui détourne. Il n'y a donc rien à changer dans le genre.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    (Nom 1) (Date à préciser) Du latin apostrophe (« interpellation »).
    (Nom 2) (Date à préciser) Du latin apostrophus (« signe typographique »).
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    APOSTROPHE1, subst. fém.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1520 figure de rhét. par laquelle l'orateur adresse soudainement la parole à qqn ou à qqc. (Fabri, Rhet. ds Gdf. Compl. : Par interrogation, par apostrophe); d'où 1738 p. ext. « vive interpellation adressée à qqn » (Piron, Métrom. v. 4 ds DG : Vous méritez cette apostrophe-là); 2. 1704 « gifle » (Regnard, Folies amour. sc. 11 ds Littré : A ces cris redoublés et dont je riais fort, J'accours et je vous vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face). Empr. au lat. apostropha au sens 1 (Quintilien, Inst., 4, 1, 69 ds TLL s.v., 254, 59); cf. ive-ves. Martianus Capella, 5, 523, ibid., 254, 58 (cf. gr. ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? « action de se détourner » [en direction de l'interpellé] terme de rhét., Hermogène, [iies.], ?. ? ? ?. p. 72 ds Bailly).

    apostrophe au Scrabble


    Le mot apostrophe vaut 17 points au Scrabble.

    apostrophe

    Informations sur le mot apostrophe - 10 lettres, 4 voyelles, 6 consonnes, 8 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot apostrophe au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    apostrophe

    Les rimes de « apostrophe »


    On recherche une rime en OF .

    Les rimes de apostrophe peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en of

    Rimes de chauffe      Rimes de saufs      Rimes de voix-off      Rimes de sous-off      Rimes de philosophe      Rimes de limitrophes      Rimes de philosophes      Rimes de philosophe      Rimes de échauffe      Rimes de surchauffe      Rimes de apostrophe      Rimes de bof      Rimes de réchauffent      Rimes de best of      Rimes de catastrophe      Rimes de chauffent      Rimes de philosophes      Rimes de Ave-et-Auffe      Rimes de apostrophe      Rimes de limitrophe      Rimes de christophe      Rimes de étoffe      Rimes de échauffent      Rimes de apostrophes      Rimes de Montignies-Saint-Christophe      Rimes de théosophes      Rimes de sous-offs      Rimes de surchauffe      Rimes de étoffes      Rimes de chauffe      Rimes de sauf      Rimes de prof      Rimes de étoffe      Rimes de lofts      Rimes de philosophe      Rimes de réchauffe      Rimes de catastrophes      Rimes de strophe      Rimes de take-off      Rimes de bischof      Rimes de strophes      Rimes de lof      Rimes de sauf      Rimes de apostrophent      Rimes de chauffes      Rimes de profs      Rimes de kugelhof      Rimes de off      Rimes de beaufs      Rimes de philosophes     

    Mots du jour

    chauffe     saufs     voix-off     sous-off     philosophe     limitrophes     philosophes     philosophe     échauffe     surchauffe     apostrophe     bof     réchauffent     best of     catastrophe     chauffent     philosophes     Ave-et-Auffe     apostrophe     limitrophe     christophe     étoffe     échauffent     apostrophes     Montignies-Saint-Christophe     théosophes     sous-offs     surchauffe     étoffes     chauffe     sauf     prof     étoffe     lofts     philosophe     réchauffe     catastrophes     strophe     take-off     bischof     strophes     lof     sauf     apostrophent     chauffes     profs     kugelhof     off     beaufs     philosophes     


    Les citations sur « apostrophe »

    1. J'accours et je vous vois étendu sur la place,
      Avec une apostrophe au milieu de la face.


      Auteur : Jean-François Regnard - Source : Les Folies amoureuses (1704), I, 2, Lisette


    2. Pour tuer une vipère, il faut l'apostropher en ces termes dès qu'on l'aperçoit: «Vipère, dis-moi quand se trouve Pâques, l'Ascension, la Toussaint et Noël?». Incapable de répondre, la vipère reste interdite. On en profite pour la tuer.

      Auteur : Pierre Canavaggio - Source : Dictionnaire des superstitions (1977)


    3. Plus d'accents, ni grave, ni aigu, ni circonflexe; plus d'apostrophe, de barre de t, de points sur les i: un jour j'ai changé ma façon d'écrire par défi esthétique, en supprimant tout ce qui obligeait ma main à revenir en arrière.

      Auteur : Serge Gainsbourg - Source : Pensées, provocs et autres volutes (2006)


    4. Qui raisonne un homme ivre, apostrophe un absent.

      Auteur : Publius Syrus - Source : Sans référence


    5. Elle avait le souvenir d’une des diffusions de l’émission de Bernard Pivot, « Apostrophes », il y avait un an peut-être, dans laquelle il avait reçu cet écrivain, Maznef, ou un nom dans ce goût-là. Celui-ci avait prôné en toute impunité la pédophilie dans un programme littéraire, devant des millions de téléspectateurs. Tout cela existait, en pleine lumière qui plus est, elle le savait.

      Auteur : Franck Thilliez - Source : 1991 (2021)


    6. L'apostrophe, c'est la mitraille de l'éloquence.

      Auteur : Paul-Louis Courier - Source : Pamphlets


    7. Tourner une idée comme une apostrophe.

      Auteur : Georg Christoph Lichtenberg - Source : Le miroir de l'âme


    8. Panem et circenses : Pas des nems, des nids d'hirondelles. Célèbre apostrophe de Mme Sans-Gène au cuisinier vietnamien de Fontainebleau qui lui servait de la viande le vendredi saint 1815.

      Auteur : Pierre Desproges - Source : Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis (1985)


    9. Apostrophes était parfois rasoir, mais, croyez-moi, c'était involontaire. J'ai toujours considéré que le premier irrespect qu'on doit à la culture, surtout à la télévision, c'est l'humour - lequel a d'ailleurs fait de beaux enfants à la culture.

      Auteur : Bernard Pivot - Source : Le métier de lire


    10. Un jour d'inauguration devant Guernica, un touriste allemand apostrophe Picasso :
      - C'est vous qui avez fait ça ?
      Picasso, sans hésiter :
      - Non, c'est vous !


      Auteur : Jean Piat - Source : Vous n'aurez pas le dernier mot ! : Petite anthologie désinvolte des plus belles réparties


    Les citations sur apostrophe renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot apostrophe en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « apostrophe »

    ApocaleApocalypseApocrypheApocryphitéApodictiqueApogéeApollonApollonien, ienneApolloniqueApologétiqueApologieApologisteApologueApoltronnir (s')AponévroseApophonieApophthegmeApophyseApoplectiqueApoplexieApostasieApostasierApostatApostèmeAposterApostilleApostillé, éeApostillerApostilleurApostolatApostoliqueApostoliserApostropheApostropherApostumeApostumerApothéoseApothéoserApothéotiqueApothicaireApothicairerieApôtreApozème

    Les mots débutant par apo  Les mots débutant par ap

    apocalypseapocalypsesapocalyptiqueapocalyptiquesapocopeapocrypheapocrypheapocryphesapocryphesapodictiqueapogéeapolitiqueapolitiqueapolitiquesapolitiquesapolitismeapollinaireapollineapollonapollonsapologétiqueapologétiqueapologétiquesapologieapologisteapologistesapologueaponévrosesaponévrotiqueapophtegmesapoplectiqueapoplectiqueapoplectiquesapoplectiquesapoplexieapoplexiesapoptoseapostasieapostasiéapostatapostatapostateapostatsapostatsapostéesapostilléeapostolatapostoliqueapostoliquesapostropha

    Les synonymes de « apostrophe»

    Les synonymes de apostrophe :

      1. interpellation
      2. appel
      3. invective
      4. sommation
      5. quolibet
      6. pointe
      7. pique
      8. plaisanterie
      9. raillerie
      10. huée

    synonymes de apostrophe

    Fréquence et usage du mot apostrophe dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « apostrophe » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot apostrophe dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Apostrophe ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations apostrophe     Citation sur apostrophe   Poèmes apostrophe   Proverbes apostrophe   Rime avec apostrophe    Définition de apostrophe  


    Définition de apostrophe présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot apostrophe sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot apostrophe notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 10 lettres.

    Page modifiée le lundi 27 octobre 2025 14:32:22