Définition de « morne »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot morne de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur morne pour aider à enrichir la compréhension du mot Morne et répondre à la question quelle est la définition de morne ?

ADJ genre () de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|m??n) morne (mf)

  • Qui est d’une tristesse sombre, allant jusqu’à l’abattement. - Là étaient les débris vivants des meurtrières rencontres des premiers jours: dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous hâves, silencieux, mornes, traînant ce qui leur restait de souffle. (Amédée Achard; « Récits dun soldat - Une Armée Prisonnière; Une Campagne Devant Paris » -1871) (fr-rég|m??n) morne (m)

  • (vx) Nom qu’on donnait, dans les anciennes colonies françaises, à une petite montagne.(réf|2) - Sur le morne qui domine la rive septentrionale du goulet de la pointe Riche, nous distinguons un mât de signaux, premier indice de la civilisation européenne en ces cantons. (Voyage de Dumont dUrville autour du Monde, raconté par lui-même) (-réf-) (réf|2)(R:Rivarol)


    Définitions de « morne »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    MORNE1, adj.

    A. ? [Appliqué à une pers.] Qui est dans un état d'abattement, d'ennui ou de tristesse se manifestant par un manque de vitalité et une tendance plus ou moins marquée au mutisme. Je suis morne toujours. Je n'ai plus d'exaltations, plus de ferveur. Hier je n'ai pas eu la force de souffrir de Pelléas. La vie de caserne est affreuse et les jours ne passent pas. Je pense à toi avec lassitude (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p.289).Une foule morne qui piétinait dans le noir sans rien dire et sans se bousculer, ce qui m'impressionna beaucoup car à Naples la foule est habituellement gaie et bruyante et portée à la chanson (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.162):
    1. L'homme en qui s'exagéraient ordinairement les sentiments du bord, pénibles ou joyeux, Paganel, lui qui au besoin eût inventé l'espérance, Paganel demeurait morne et silencieux. On le voyait à peine. Sa loquacité naturelle, sa vivacité française s'étaient changées en mutisme et en abattement. Il semblait même plus complètement découragé que ses compagnons. Verne, Enf. cap. Grant, t.3, 1868, p.207.
    ? [P. méton.] Qui exprime, traduit cet état, ou se traduit, est accompagné par cet état.
    ? [En parlant d'un aspect de la pers., d'une manifestation de son comportement] Air, sourire morne; silence morne. Il apportera donc à sa femme un regard morne, une humeur sombre, un front morose, tout ce qui caractérise un mari qui aime ailleurs que chez lui (Ponson du Terr., Rocambole, t.2, 1859, p.252).
    ? [En parlant d'un sentiment, d'un état physique ou psychique] Un morne désespoir; un morne ennui; une morne fatigue. Ils se remirent en marche, ayant dans leur allure le morne accablement des bêtes de somme (Moselly, Terres lorr., 1907, p.2):
    2. Il n'y avait plus rien sur ce visage impénétrable et simple comme le granit, qu'une morne tristesse. Toute sa personne respirait l'abaissement et la fermeté, et je ne sais quel accablement courageux. Hugo, Misér., t.1, 1862, p.252.
    ? Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. [Certains fous] passés à l'état de pierre stupide au fond de laquelle suinte quelque chose qu'on ne voit pas et qui est le désespoir et l'insanité. ? Leur immobilité est d'un morne qui fend le coeur. Ils révèlent l'éternité du supplice par l'immobilité rigide de la pose (Barb. d'Aurev., Memor. 3, 1856, introd., p.62).
    B. ? [Appliqué à une chose] Qui provoque un état de lassitude, d'ennui par son uniformité, son absence d'intérêt, son manque d'éclat. Synon. ennuyeux, monotone; gris, terne, maussade.Vie, existence, travail morne; temps, ciel morne; paysage, ville, plaine morne; couleur, ton morne; style morne. Le travail que n'illumine pas le sens du divin est triste et sans but; il tourne aisément à la corvée morne, au pensum, quelle que soit sa nature (L. Daudet, Homme et poison, 1925, p.9).Ce fut une journée morne, triste. Il faisait très chaud. Un temps sourd, de peu de lumière, aux nuées basses (Bosco, Mas Théot., 1945, p.160):
    3. La campagne... morne, dans la nuit morne... L'immense campagne... Quelle désolation uniforme!.. rapide, dans les vastes espaces de silence, le petit char glisse sur la route déserte entre les bras noirs des sapins!... G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p.164.
    REM.
    Mornement, adv.D'une manière morne. Le poème de la matière marche, lourd et lent comme une charrue. Courbet la poussera jusqu'à l'extrémité de son large sillon unique, qui luit mornement comme un sol humide et chauffé (Faure, Hist. art, 1921, p.188).
    Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.
    STAT. ? Morne1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 2384. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2167, b) 4477; xxes.: a) 5435, b) 2620.


    MORNE2, subst. masc.

    [Principalement dans une île ou sur un littoral] Colline, montagne. Un gros morne la termine [une île] à chacune de ses extrémités; et un pic, ou plutôt un volcan, à en juger par sa forme, s'élève au milieu (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.96).Aux Gonaïves, près du Port-au-Prince. On voit une habitation en ruine sur les flancs élevés d'un morne qui domine une rade (Lamart., T. Louverture, 1850, I, 1, p.1263).Le côté de l'est est barré par de hauts mornes ferrugineux qu'enserre et couronne le bleu de la mer (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.88).
    Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1640 (Bouton, Relation de l'establissement des François depuis l'an 1635 dans l'Isle de la Martinique, p.30). Mot du créole des Antilles qui s'est répandu ensuite aux créoles de la Réunion, d'Haïti et de la Martinique, d'orig. incertaine (cf. FEW t.21, p.15a). Peut-être issu, par altération, de l'esp. morro «monticule, rocher» (1591 ds Cor.-Pasc.) qui représente un type *murrum, du rad. prérom. *murr-, v.moraine et morion1. Cf. Bl.-W.1-5et Chaudenson, Le Lex. du parler créole de la Réunion, t.1, p.619. Fréq. V. morne1. Bbg. Dulong (G.). Le Mot morne en canad. fr. In: Congrès Internat. Des Sc. Onom. Wien, 1969, t.1, pp.255-258.


    MORNE3, susbt. fém.

    HIST. DES ARM. (Moy. Âge). Anneau utilisé pour garnir la pointe d'une arme courtoise et la rendre ainsi moins meurtrière. On attachait des mornes à l'extrémité des fers des lances dont on faisait usage dans les tournois, pour empêcher ces fers de pénétrer dans les défauts de la cuirasse, et pour les rendre par conséquent, moins dangereux (Havard1890).
    Prononc.: [m? ?n?]. Étymol. et Hist. 1. 1478 «virole de fer» (Douët d'Arcq, Comptes de l'Hôtel des rois de France, p.353); 2. 1479 «anneau servant à rendre la lance inoffensive» (Arnaud d'Agnel, Comptes du roi René, t.1, p.395). Dér. régr. de morné «émoussé» (v. ce mot). Fréq. V. morne1.


    Wiktionnaire


    Adjectif - ancien français

    morne \Prononciation ?\ masculin et féminin identiques

    1. Morne.
      • Li paien en sont trestuit morne (Partonopeus de Blois, manuscrit 368 français de la BnF. Fol. 13v. b.)

    Nom commun 2 - français

    morne \m??n\ féminin

    1. (Vieilli) Anneau qui servait à rendre la lance inoffensive.
    2. Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)?
      • Sentir, à travers la morne des feuilles, le soleil mordiller mes avant-bras, mon front et ma poitrine. (Lolita Pille, Eléna et les joueuses, Éditions Stock, Paris, 2019, p. 13)

    Nom commun 1 - français

    morne \m??n\ masculin

    1. Nom qu'on donne, dans les anciennes colonies françaises (Réunion, Antilles, etc.), à une petite montagne?[2].
      • Sur le morne qui domine la rive septentrionale du goulet de la pointe Riche, nous distinguons un mât de signaux, premier indice de la civilisation européenne en ces cantons. (Voyage de Dumont d'Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
      • La nuit se faisait de plus en plus sombre, la lune avait disparu, le vent mugissait sourdement dans les mornes, les pirates avaient fini, les uns après les autres, par se livrer au sommeil. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Ce que l'on est tenté de prendre pour un donjon n'est peut-être qu'un morne pierreux. (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 17-27)
      • À sa gauche, le paysage défilait, très lentement, car la pétrolette de Jeffries avait fort à faire. C'était une succession de criques sauvages, de mornes déserts, d'îlots de corail, dominés par la masse sombre de la forêt et de la montagne. (Pierre Benoit, Erromango, 1929)
      • Le bois-chandelle pousse à l'état sauvage [?] Il croît en petits bosquets sur les pentes érodées des mornes calcaires, dans les rajets (halliers). (Doryane Kermel-Torrès; Les Huiles essentielles, in Atlas de Haïti, 1985)
      • Seuls les mornes célèbres, dont le pain de sucre, qui sont tout ce qu'il reste aujourd'ui de sauvage dans la baie, sont aujourd'hui reconnaissables. (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, annexe « À propos des sources de Rouge Brésil »), page 547, éditions Gallimard, 2001)

    Adjectif - français

    morne \m??n\ masculin et féminin identiques

    1. Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement.
      • Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
        Peut à peine rugir, par l'âge estropié.
        Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;
        (Jean de La Fontaine, Fables, Le Lion devenu vieux)
      • Là étaient les débris vivants des meurtrières rencontres des premiers jours : dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous hâves, silencieux, mornes, traînant ce qui leur restait de souffle. (Amédée Achard, Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière ; Une Campagne Devant Paris, 1871)
      • En de certains jours, ma pauvre petite reste morne, attentive, comme si elle attendait quelqu'un [?] (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
      • Les Comanches et les chasseurs restèrent mornes et silencieux, attendant sans bouger l'arrivée des pirates. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Le curé de Melotte [?] n'était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l'évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans [?] (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
      • L'expression du regard de cette enfant de huit ans était habituellement si morne et parfois si tragique qu'il semblait, à de certains moments, qu'elle fût en train de devenir une idiot ou un démon. (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
    2. (Figuré) Qualifie un temps obscur et couvert.
      • La fatigue, le temps morne (j'entends de la pluie dans le soir), l'ombre qui augmente ma solitude et m'agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d'autre, je ne sais quoi, m'attristent. (Henri Barbusse, L'Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    3. (Figuré) Qualifie une couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.
      • [?] rien ne resplendit plus, après minuit, que cinq ou six débits mal fréquentés dont l'éclairage ourle le trottoir d'un morne flamboiement. (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    MORNE. adj. des deux genres
    . Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement. Vous êtes bien morne aujourd'hui. Il était morne et silencieux, morne et pensif. Par extension, Visage, air, attitude, œil morne. Un morne silence. Fig., Temps morne, Temps obscur et couvert. Fig., Couleur morne, Couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.

    Littré

    MORNE (mor-n') adj.
    • 1Qui a la tristesse peinte sur le visage, dans la contenance. Le malheureux lion, languissant, triste et morne, La Fontaine, Fabl. III, 14. ?à ce discours je te trouve un peu morne, Boileau, Sat. X. Tout un peuple suivait, morne, glacé d'horreur, Voltaire, Oreste, V, 7.
    • 2Il se dit aussi des choses. Ce morne et froid accueil me surprend à mon tour, Corneille, Hor. II, 2. [Des coursiers] L'?il morne maintenant, et la tête baissée, Racine, Phèdre, V, 6. Le morne et triste silence de l'Ingénu, ses yeux sombres, ses lèvres tremblantes, les frémissements de son corps?, Voltaire, l'Ingénu, 20. Morne clarté, Chénier M. J. Charles IX, V, 2. Morne effroi, Chénier M. J. Fénel. I, 1.

      Temps morne, temps obscur et couvert.

      Couleur morne, couleur sombre, qui manque d'éclat.


    HISTORIQUE

    XIIe s. À l'ostel s'en ala li huem [l'homme de] nostre seignur?; Si clerc furent vers li e murne e en irur, Th. le mart. 109.

    XIIIe s. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne, Quesnes, Romancero, p. 86. [La femme] Une hore rit, autre hore est morne, la Rose, 3995. À joie et à déduit t'atorne?; Amors n'a cure d'omme morne, ib. 2188.

    XVIe s. Quand on peint un tableau, on cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met on au-dessus les guayes et claires, Amyot, De la tranq. d'âme, 31. Un visage morne et contristé, Montaigne, I, 270. Son ?il morne et transi, D'Aubigné, Tragiques. la Chambre dorée (édit. LALANNE, p. 142).

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    Encyclopédie, 1re édition

    MORNE, adj. (Gramm.) triste, silentieux & sombre. Il ne se dit guere que des personnes & des choses personnifiées. Il y a des animaux en qui la nature est morne, & ils sont ordinairement méchans. Une passion violente & malheureuse est morne. Le désespoir, quand il est extrème, est morne.

    Mornes, s. m. (Géog.) c'est ainsi qu'on appelle dans les îles françoises de l'Amérique les montagnes de moyenne hauteur, voisines de la mer, & comme détachées des hautes montagnes qui occupent le milieu des îles ; quelquefois ces dernieres sont aussi appellées mornes, ainsi que le gras morne, le morne du Vauclin & le morne de la Callebasse à la Martinique.

    Morne, (Géog.) terme qu'emploient les François de l'Amérique pour signifier un cap élevé ou une petite montagne qui s'avance en mer ; c'est pour cela qu'ils nomment gros morne une haute montagne de l'Amérique septentrionale dans l'île de la Martinique, près du bourg de la Trinité & de l'anse du Gallion. Vainement voudrions-nous rejetter aujourd'hui ces sortes de termes barbares, nous nous trouvons forcés de les adopter. (D. J.)

    Morné, adj. terme de Blason, il se dit des lions & autres animaux qui n'ont ni dents, ni bec, ni langues, ni griffes, ni queue. Du Halgoet en Bretagne, d'azur au lion morné d'or.

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    Étymologie de « morne »

    Picard, mourme?; provenç. morn?; portug. morno?; du germanique?: goth. maurnan, être triste?; anc. h. allem. mornan?; angl. to mourn.

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    (adjectif) (c. 1140) D'un ancien verbe morner « être triste », du vieux normand mourne, ou mourme («?triste?», «?de santé fragile?»), du francique *mornôn, de même origine que le gotique ???????, maúrnan (« être triste », « être inquiet ») (cf. anglais to mourn (« être en deuil »)?[1].
    (nom commun 1) (1640) Du créole des Antilles, altération de l'espagnol morro (« monticule »). ? voir morion
    (nom commun 2) (1478) De morner. ? voir morné
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    MORNE1, adj.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.

    morne au Scrabble


    Le mot morne vaut 6 points au Scrabble.

    morne

    Informations sur le mot morne - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

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    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    morne

    Les rimes de « morne »


    On recherche une rime en RN .

    Les rimes de morne peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en Rn

    Rimes de hibernent      Rimes de nocturne      Rimes de sauternes      Rimes de acharnes      Rimes de Sint-Pieters-Voeren      Rimes de coturne      Rimes de gouvernent      Rimes de leghorns      Rimes de theirn      Rimes de litorne      Rimes de darne      Rimes de bighorn      Rimes de borgnes      Rimes de sterne      Rimes de unicorne      Rimes de décorne      Rimes de licornes      Rimes de bicorne      Rimes de Westvleteren      Rimes de bornes      Rimes de Tongeren      Rimes de komintern      Rimes de Wezeren      Rimes de tournes      Rimes de gouvernes      Rimes de burne      Rimes de Voeren      Rimes de Opoeteren      Rimes de incarnent      Rimes de viornes      Rimes de verne      Rimes de Kuurne      Rimes de Walhorn      Rimes de bicornes      Rimes de retourne      Rimes de Oeren      Rimes de nocturnes      Rimes de Haute-Marne      Rimes de ristourne      Rimes de hiverne      Rimes de décharnent      Rimes de camions-citernes      Rimes de internes      Rimes de galernes      Rimes de navires-citernes      Rimes de camion-citerne      Rimes de Val-de-Marne      Rimes de navire-citerne      Rimes de tricorne      Rimes de maritorne     

    Mots du jour

    hibernent     nocturne     sauternes     acharnes     Sint-Pieters-Voeren     coturne     gouvernent     leghorns     theirn     litorne     darne     bighorn     borgnes     sterne     unicorne     décorne     licornes     bicorne     Westvleteren     bornes     Tongeren     komintern     Wezeren     tournes     gouvernes     burne     Voeren     Opoeteren     incarnent     viornes     verne     Kuurne     Walhorn     bicornes     retourne     Oeren     nocturnes     Haute-Marne     ristourne     hiverne     décharnent     camions-citernes     internes     galernes     navires-citernes     camion-citerne     Val-de-Marne     navire-citerne     tricorne     maritorne     


    Les citations sur « morne »

    1. Le Cheval s'approchant lui donne un coup de pied;
      Le Loup un coup de dent, le Boeuf un coup de corne.
      Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
      Peut a peine rugir, par l'âge estropié.


      Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre troisième, XIV, Le Lion devenu vieux


    2. Plongé dans ce bonheur suprême
      De me dire encore et toujours,
      En dépit des mornes retours,
      Que je vous aime, que je t'aime!


      Auteur : Paul Verlaine - Source : La Bonne Chanson (1870), XV


    3. Homme, tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre
      Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom. Tu l'as appelée Pensée.


      Auteur : Jacques Prévert - Source : Paroles (1946)


    4. Les champs n'étaient point noirs, les cieux n'étaient pas mornes, - Non, le jour rayonnait dans un azur sans bornes - Sur la terre étendu ...

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Rayons et les Ombres (1840)


    5. Ah ! le toit de chaume aspire au repos ! Elle aspire au repos, la minime flamme dansante sur l'étang morne ! Il aspire au repos, l'esprit vigilant qui se débat dans la chair des hommes depuis le commencement du monde.

      Auteur : Georges Bernanos - Source : Dialogues d'ombres (1955)


    6. Il n'y a pas d'apparence non plus qu'un conseiller de la Tournelle regarde comme un de ses semblables un homme qu'on lui amène hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot.

      Auteur : Voltaire - Source : Dictionnaire philosophique portatif (1764), Torture


    7. Il est pourtant clair qu'elle n'a jamais aimé son mari. Maman a tout juste consenti à une morne cohabitation. Elle s'est sans doute mariée avec le premier garçon qu'on lui a présenté. Elle avait dix-huit ans.

      Auteur : Arnaud Cathrine - Source : Sweet Home (2005)


    8. O morne infini des années venues s'interposer entre hier et aujourd'hui, ô grisaille de la mer séparant des rivages perpétuellement invisibles, séparant deux coeurs!

      Auteur : Stefan Zweig - Source : Fragment d'une nouvelle


    9. Il avait la vision confuse de bétail humain se laissant conduire et traînant sous l'oeil du chien son infatigable et morne douceur.

      Auteur : Anatole France - Source : L'Orme du mail (1897)


    10. Tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre - Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom - Tu l'as appelée Pensée.

      Auteur : Jacques Prévert - Source : Paroles (1946), Fleurs et couronnes


    11. Roule, roule ton flot indolent, morne Seine.

      Auteur : Paul Verlaine - Source : Poèmes saturniens (1866), Nocturne parisien


    12. Il semblait étriqué dans un complet quadrillé, de couleur morne, serré à la taille, montant très haut.

      Auteur : Joris-Karl Huysmans - Source : Là-bas (1891)


    13. L'inaction morne de certains hommes rebelles à tout effort ne diffère pas sensiblement du repos de la tombe. Ces morts vivants n'ont de la vie que l'apparence.

      Auteur : Gustave Le Bon - Source : Hier et Demain


    14. Avec une chere basse et morne sans mot dire.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Numa, 18


    15. Parce que les étés finissaient pas se ressembler et qu’il était de plus en plus lourd de n’avoir souci que de soi, que l’injonction de “se réaliser” tournait à vide à force de solitude et de discussions dans les mêmes cafés, que le sentiment d’être jeune se muait en celui d’une durée indéfinie et morne, qu’on constatait la supériorité sociale du couple sur le célibataire, on tombait amoureux avec plus de détermination que les autres fois et, un moment d’inattention au calendrier Ogino aidant, on se retrouvait mariés et bientôt parents.

      Auteur : Annie Ernaux - Source : Les Années (2008)


    16. Le printemps maladif a chassé tristement
      L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide
      Et, dans mon être à qui le sang morne préside
      L'impuissance s'étire en un long bâillement.


      Auteur : Stéphane Mallarmé - Source : Poésies (1898), Renouveau


    17. Accablé de paresse et de mélancolie, - Je rêve dans un lit où je suis fagoté, - Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté - Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.

      Auteur : Marc-Antoine Girard, sieur de Saint-Amant - Source : Oeuvres complètes (1627), Le Paresseux


    18. Qu'elle est belle, qu'il est beau!
      Le morne oubli prend dans l'ombre,
      Par degrés, l'épaisseur sombre
      De la pierre du tombeau.


      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Chansons des rues et des bois (1865), L'oubli


    19. Le 4 octobre dernier, à la fin d'un de ces après-midi tout à fait désoeuvrés et très mornes, comme j'ai le secret d'en passer, je me trouvais rue Lafayette.

      Auteur : André Breton - Source : Nadja (1928)


    20. D'un oeil morne, comptant leurs compagnons défunts, - Les soldats regardaient, comme des feuilles mortes, - Tourbillonner au loin les archers des Phraortes, - Et la sueur coulait de leurs visages bruns.

      Auteur : José Maria de Heredia - Source : Les Trophées (1893), Soir de bataille


    21. Cette eau morne aux lueurs saumonées, trémolantes sur la fluctuation lente du fleuve.

      Auteur : Edmond de Goncourt - Source : Journal, 24 mars 1891


    22. Au déboulé garçon pointe ton numéro
      Pour gagner ainsi le salaire
      D'un morne jour utilitaire
      Métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro


      Auteur : Pierre Béarn - Source : Couleurs d'usine (1950)


    23. Avoir vingt ans jusqu'à quatre-vingts ans et plus, quelle morne répétition d'inanités et de fadaises! - Quel narcissisme bégayant et désespérant!

      Auteur : Louis Pauwels - Source : Les dernières chaînes


    24. J'aime l'araignée et j'aime l'ortie - Parce qu'on les hait; - Et que rien n'exauce et que tout châtie - Leur morne souhait.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), III, 27


    25. Parmi nos jours, la morne trame dont est tissée la vie, il en est qui sont des fils d'or entre les laines et les tourbes, fils vermeils, qui brillent quand le courage nous prend de considérer la monotone tapisserie que la mort laissera inachevée.

      Auteur : Jean Mallard, comte de La Varende - Source : Le Centaure de Dieu (1938)


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    Les mots proches de « morne »

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    Les mots débutant par mor  Les mots débutant par mo

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    Les synonymes de « morne»

    Les synonymes de morne :

      1. chagrin
      2. triste
      3. affligé
      4. attristé
      5. morose
      6. mélancolique
      7. contrit
      8. abattu
      9. amer
      10. sombre
      11. peine
      12. déplaisir
      13. affliction
      14. douleur
      15. souffrance
      16. tristesse
      17. mélancolie
      18. cafard
      19. spleen
      20. éteint
      21. terne
      22. effacé
      23. décoloré
      24. apathique
      25. fadasse
      26. fade
      27. maussade
      28. ennuyeux
      29. sépulcral
      30. caverneux
      31. funèb

    synonymes de morne

    Fréquence et usage du mot morne dans le temps


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