Définition de « morne »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot morne de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur morne pour aider à enrichir la compréhension du mot Morne et répondre à la question quelle est la définition de morne ?

ADJ genre () de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|m??n) morne (mf)

  • Qui est d’une tristesse sombre, allant jusqu’à l’abattement. - Là étaient les débris vivants des meurtrières rencontres des premiers jours: dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous hâves, silencieux, mornes, traînant ce qui leur restait de souffle. (Amédée Achard; « Récits dun soldat - Une Armée Prisonnière; Une Campagne Devant Paris » -1871) (fr-rég|m??n) morne (m)

  • (vx) Nom qu’on donnait, dans les anciennes colonies françaises, à une petite montagne.(réf|2) - Sur le morne qui domine la rive septentrionale du goulet de la pointe Riche, nous distinguons un mât de signaux, premier indice de la civilisation européenne en ces cantons. (Voyage de Dumont dUrville autour du Monde, raconté par lui-même) (-réf-) (réf|2)(R:Rivarol)


    Définitions de « morne »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    MORNE1, adj.

    A. ? [Appliqué à une pers.] Qui est dans un état d'abattement, d'ennui ou de tristesse se manifestant par un manque de vitalité et une tendance plus ou moins marquée au mutisme. Je suis morne toujours. Je n'ai plus d'exaltations, plus de ferveur. Hier je n'ai pas eu la force de souffrir de Pelléas. La vie de caserne est affreuse et les jours ne passent pas. Je pense à toi avec lassitude (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p.289).Une foule morne qui piétinait dans le noir sans rien dire et sans se bousculer, ce qui m'impressionna beaucoup car à Naples la foule est habituellement gaie et bruyante et portée à la chanson (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.162):
    1. L'homme en qui s'exagéraient ordinairement les sentiments du bord, pénibles ou joyeux, Paganel, lui qui au besoin eût inventé l'espérance, Paganel demeurait morne et silencieux. On le voyait à peine. Sa loquacité naturelle, sa vivacité française s'étaient changées en mutisme et en abattement. Il semblait même plus complètement découragé que ses compagnons. Verne, Enf. cap. Grant, t.3, 1868, p.207.
    ? [P. méton.] Qui exprime, traduit cet état, ou se traduit, est accompagné par cet état.
    ? [En parlant d'un aspect de la pers., d'une manifestation de son comportement] Air, sourire morne; silence morne. Il apportera donc à sa femme un regard morne, une humeur sombre, un front morose, tout ce qui caractérise un mari qui aime ailleurs que chez lui (Ponson du Terr., Rocambole, t.2, 1859, p.252).
    ? [En parlant d'un sentiment, d'un état physique ou psychique] Un morne désespoir; un morne ennui; une morne fatigue. Ils se remirent en marche, ayant dans leur allure le morne accablement des bêtes de somme (Moselly, Terres lorr., 1907, p.2):
    2. Il n'y avait plus rien sur ce visage impénétrable et simple comme le granit, qu'une morne tristesse. Toute sa personne respirait l'abaissement et la fermeté, et je ne sais quel accablement courageux. Hugo, Misér., t.1, 1862, p.252.
    ? Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. [Certains fous] passés à l'état de pierre stupide au fond de laquelle suinte quelque chose qu'on ne voit pas et qui est le désespoir et l'insanité. ? Leur immobilité est d'un morne qui fend le coeur. Ils révèlent l'éternité du supplice par l'immobilité rigide de la pose (Barb. d'Aurev., Memor. 3, 1856, introd., p.62).
    B. ? [Appliqué à une chose] Qui provoque un état de lassitude, d'ennui par son uniformité, son absence d'intérêt, son manque d'éclat. Synon. ennuyeux, monotone; gris, terne, maussade.Vie, existence, travail morne; temps, ciel morne; paysage, ville, plaine morne; couleur, ton morne; style morne. Le travail que n'illumine pas le sens du divin est triste et sans but; il tourne aisément à la corvée morne, au pensum, quelle que soit sa nature (L. Daudet, Homme et poison, 1925, p.9).Ce fut une journée morne, triste. Il faisait très chaud. Un temps sourd, de peu de lumière, aux nuées basses (Bosco, Mas Théot., 1945, p.160):
    3. La campagne... morne, dans la nuit morne... L'immense campagne... Quelle désolation uniforme!.. rapide, dans les vastes espaces de silence, le petit char glisse sur la route déserte entre les bras noirs des sapins!... G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p.164.
    REM.
    Mornement, adv.D'une manière morne. Le poème de la matière marche, lourd et lent comme une charrue. Courbet la poussera jusqu'à l'extrémité de son large sillon unique, qui luit mornement comme un sol humide et chauffé (Faure, Hist. art, 1921, p.188).
    Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.
    STAT. ? Morne1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 2384. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2167, b) 4477; xxes.: a) 5435, b) 2620.


    MORNE2, subst. masc.

    [Principalement dans une île ou sur un littoral] Colline, montagne. Un gros morne la termine [une île] à chacune de ses extrémités; et un pic, ou plutôt un volcan, à en juger par sa forme, s'élève au milieu (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.96).Aux Gonaïves, près du Port-au-Prince. On voit une habitation en ruine sur les flancs élevés d'un morne qui domine une rade (Lamart., T. Louverture, 1850, I, 1, p.1263).Le côté de l'est est barré par de hauts mornes ferrugineux qu'enserre et couronne le bleu de la mer (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.88).
    Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1640 (Bouton, Relation de l'establissement des François depuis l'an 1635 dans l'Isle de la Martinique, p.30). Mot du créole des Antilles qui s'est répandu ensuite aux créoles de la Réunion, d'Haïti et de la Martinique, d'orig. incertaine (cf. FEW t.21, p.15a). Peut-être issu, par altération, de l'esp. morro «monticule, rocher» (1591 ds Cor.-Pasc.) qui représente un type *murrum, du rad. prérom. *murr-, v.moraine et morion1. Cf. Bl.-W.1-5et Chaudenson, Le Lex. du parler créole de la Réunion, t.1, p.619. Fréq. V. morne1. Bbg. Dulong (G.). Le Mot morne en canad. fr. In: Congrès Internat. Des Sc. Onom. Wien, 1969, t.1, pp.255-258.


    MORNE3, susbt. fém.

    HIST. DES ARM. (Moy. Âge). Anneau utilisé pour garnir la pointe d'une arme courtoise et la rendre ainsi moins meurtrière. On attachait des mornes à l'extrémité des fers des lances dont on faisait usage dans les tournois, pour empêcher ces fers de pénétrer dans les défauts de la cuirasse, et pour les rendre par conséquent, moins dangereux (Havard1890).
    Prononc.: [m? ?n?]. Étymol. et Hist. 1. 1478 «virole de fer» (Douët d'Arcq, Comptes de l'Hôtel des rois de France, p.353); 2. 1479 «anneau servant à rendre la lance inoffensive» (Arnaud d'Agnel, Comptes du roi René, t.1, p.395). Dér. régr. de morné «émoussé» (v. ce mot). Fréq. V. morne1.


    Wiktionnaire


    Adjectif - ancien français

    morne \Prononciation ?\ masculin et féminin identiques

    1. Morne.
      • Li paien en sont trestuit morne (Partonopeus de Blois, manuscrit 368 français de la BnF. Fol. 13v. b.)

    Nom commun 2 - français

    morne \m??n\ féminin

    1. (Vieilli) Anneau qui servait à rendre la lance inoffensive.
    2. Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)?
      • Sentir, à travers la morne des feuilles, le soleil mordiller mes avant-bras, mon front et ma poitrine. (Lolita Pille, Eléna et les joueuses, Éditions Stock, Paris, 2019, p. 13)

    Nom commun 1 - français

    morne \m??n\ masculin

    1. Nom qu'on donne, dans les anciennes colonies françaises (Réunion, Antilles, etc.), à une petite montagne?[2].
      • Sur le morne qui domine la rive septentrionale du goulet de la pointe Riche, nous distinguons un mât de signaux, premier indice de la civilisation européenne en ces cantons. (Voyage de Dumont d'Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
      • La nuit se faisait de plus en plus sombre, la lune avait disparu, le vent mugissait sourdement dans les mornes, les pirates avaient fini, les uns après les autres, par se livrer au sommeil. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Ce que l'on est tenté de prendre pour un donjon n'est peut-être qu'un morne pierreux. (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 17-27)
      • À sa gauche, le paysage défilait, très lentement, car la pétrolette de Jeffries avait fort à faire. C'était une succession de criques sauvages, de mornes déserts, d'îlots de corail, dominés par la masse sombre de la forêt et de la montagne. (Pierre Benoit, Erromango, 1929)
      • Le bois-chandelle pousse à l'état sauvage [?] Il croît en petits bosquets sur les pentes érodées des mornes calcaires, dans les rajets (halliers). (Doryane Kermel-Torrès; Les Huiles essentielles, in Atlas de Haïti, 1985)
      • Seuls les mornes célèbres, dont le pain de sucre, qui sont tout ce qu'il reste aujourd'ui de sauvage dans la baie, sont aujourd'hui reconnaissables. (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, annexe « À propos des sources de Rouge Brésil »), page 547, éditions Gallimard, 2001)

    Adjectif - français

    morne \m??n\ masculin et féminin identiques

    1. Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement.
      • Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
        Peut à peine rugir, par l'âge estropié.
        Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;
        (Jean de La Fontaine, Fables, Le Lion devenu vieux)
      • Là étaient les débris vivants des meurtrières rencontres des premiers jours : dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous hâves, silencieux, mornes, traînant ce qui leur restait de souffle. (Amédée Achard, Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière ; Une Campagne Devant Paris, 1871)
      • En de certains jours, ma pauvre petite reste morne, attentive, comme si elle attendait quelqu'un [?] (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
      • Les Comanches et les chasseurs restèrent mornes et silencieux, attendant sans bouger l'arrivée des pirates. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
      • Le curé de Melotte [?] n'était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l'évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans [?] (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
      • L'expression du regard de cette enfant de huit ans était habituellement si morne et parfois si tragique qu'il semblait, à de certains moments, qu'elle fût en train de devenir une idiot ou un démon. (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
    2. (Figuré) Qualifie un temps obscur et couvert.
      • La fatigue, le temps morne (j'entends de la pluie dans le soir), l'ombre qui augmente ma solitude et m'agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d'autre, je ne sais quoi, m'attristent. (Henri Barbusse, L'Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    3. (Figuré) Qualifie une couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.
      • [?] rien ne resplendit plus, après minuit, que cinq ou six débits mal fréquentés dont l'éclairage ourle le trottoir d'un morne flamboiement. (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    MORNE. adj. des deux genres
    . Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement. Vous êtes bien morne aujourd'hui. Il était morne et silencieux, morne et pensif. Par extension, Visage, air, attitude, œil morne. Un morne silence. Fig., Temps morne, Temps obscur et couvert. Fig., Couleur morne, Couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.

    Littré

    MORNE (mor-n') adj.
    • 1Qui a la tristesse peinte sur le visage, dans la contenance. Le malheureux lion, languissant, triste et morne, La Fontaine, Fabl. III, 14. ?à ce discours je te trouve un peu morne, Boileau, Sat. X. Tout un peuple suivait, morne, glacé d'horreur, Voltaire, Oreste, V, 7.
    • 2Il se dit aussi des choses. Ce morne et froid accueil me surprend à mon tour, Corneille, Hor. II, 2. [Des coursiers] L'?il morne maintenant, et la tête baissée, Racine, Phèdre, V, 6. Le morne et triste silence de l'Ingénu, ses yeux sombres, ses lèvres tremblantes, les frémissements de son corps?, Voltaire, l'Ingénu, 20. Morne clarté, Chénier M. J. Charles IX, V, 2. Morne effroi, Chénier M. J. Fénel. I, 1.

      Temps morne, temps obscur et couvert.

      Couleur morne, couleur sombre, qui manque d'éclat.


    HISTORIQUE

    XIIe s. À l'ostel s'en ala li huem [l'homme de] nostre seignur?; Si clerc furent vers li e murne e en irur, Th. le mart. 109.

    XIIIe s. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne, Quesnes, Romancero, p. 86. [La femme] Une hore rit, autre hore est morne, la Rose, 3995. À joie et à déduit t'atorne?; Amors n'a cure d'omme morne, ib. 2188.

    XVIe s. Quand on peint un tableau, on cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met on au-dessus les guayes et claires, Amyot, De la tranq. d'âme, 31. Un visage morne et contristé, Montaigne, I, 270. Son ?il morne et transi, D'Aubigné, Tragiques. la Chambre dorée (édit. LALANNE, p. 142).

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    Encyclopédie, 1re édition

    MORNE, adj. (Gramm.) triste, silentieux & sombre. Il ne se dit guere que des personnes & des choses personnifiées. Il y a des animaux en qui la nature est morne, & ils sont ordinairement méchans. Une passion violente & malheureuse est morne. Le désespoir, quand il est extrème, est morne.

    Mornes, s. m. (Géog.) c'est ainsi qu'on appelle dans les îles françoises de l'Amérique les montagnes de moyenne hauteur, voisines de la mer, & comme détachées des hautes montagnes qui occupent le milieu des îles ; quelquefois ces dernieres sont aussi appellées mornes, ainsi que le gras morne, le morne du Vauclin & le morne de la Callebasse à la Martinique.

    Morne, (Géog.) terme qu'emploient les François de l'Amérique pour signifier un cap élevé ou une petite montagne qui s'avance en mer ; c'est pour cela qu'ils nomment gros morne une haute montagne de l'Amérique septentrionale dans l'île de la Martinique, près du bourg de la Trinité & de l'anse du Gallion. Vainement voudrions-nous rejetter aujourd'hui ces sortes de termes barbares, nous nous trouvons forcés de les adopter. (D. J.)

    Morné, adj. terme de Blason, il se dit des lions & autres animaux qui n'ont ni dents, ni bec, ni langues, ni griffes, ni queue. Du Halgoet en Bretagne, d'azur au lion morné d'or.

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    Étymologie de « morne »

    Picard, mourme?; provenç. morn?; portug. morno?; du germanique?: goth. maurnan, être triste?; anc. h. allem. mornan?; angl. to mourn.

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    (adjectif) (c. 1140) D'un ancien verbe morner « être triste », du vieux normand mourne, ou mourme («?triste?», «?de santé fragile?»), du francique *mornôn, de même origine que le gotique ???????, maúrnan (« être triste », « être inquiet ») (cf. anglais to mourn (« être en deuil »)?[1].
    (nom commun 1) (1640) Du créole des Antilles, altération de l'espagnol morro (« monticule »). ? voir morion
    (nom commun 2) (1478) De morner. ? voir morné
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    MORNE1, adj.
    Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.

    morne au Scrabble


    Le mot morne vaut 6 points au Scrabble.

    morne

    Informations sur le mot morne - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

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    morne

    Les rimes de « morne »


    On recherche une rime en RN .

    Les rimes de morne peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en Rn

    Rimes de discerne      Rimes de marnent      Rimes de épargne      Rimes de consternent      Rimes de lucarnes      Rimes de ajourne      Rimes de épargnes      Rimes de externes      Rimes de Deux-Acren      Rimes de Laarne      Rimes de retourne      Rimes de tournes      Rimes de Voeren      Rimes de nocturne      Rimes de décernent      Rimes de cornes      Rimes de bighorns      Rimes de darne      Rimes de contourne      Rimes de concernent      Rimes de saxhorn      Rimes de Val-de-Marne      Rimes de réincarnent      Rimes de Orne      Rimes de prosternent      Rimes de terne      Rimes de Haute-Marne      Rimes de gouverne      Rimes de décorne      Rimes de Genoelselderen      Rimes de lanterne      Rimes de tadorne      Rimes de Marne      Rimes de bigorne      Rimes de post-moderne      Rimes de poterne      Rimes de hiberne      Rimes de cornes      Rimes de Sint-Martens-Voeren      Rimes de longicornes      Rimes de ristourne      Rimes de cerne      Rimes de incarnes      Rimes de Tarn      Rimes de bornes      Rimes de hibernent      Rimes de Wezeren      Rimes de interne      Rimes de lucarne      Rimes de Tervuren     

    Mots du jour

    discerne     marnent     épargne     consternent     lucarnes     ajourne     épargnes     externes     Deux-Acren     Laarne     retourne     tournes     Voeren     nocturne     décernent     cornes     bighorns     darne     contourne     concernent     saxhorn     Val-de-Marne     réincarnent     Orne     prosternent     terne     Haute-Marne     gouverne     décorne     Genoelselderen     lanterne     tadorne     Marne     bigorne     post-moderne     poterne     hiberne     cornes     Sint-Martens-Voeren     longicornes     ristourne     cerne     incarnes     Tarn     bornes     hibernent     Wezeren     interne     lucarne     Tervuren     


    Les citations sur « morne »

    1. Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
      L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
      Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
      Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.


      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), LXXX - Le goût du néant


    2. Ah ! le toit de chaume aspire au repos ! Elle aspire au repos, la minime flamme dansante sur l'étang morne ! Il aspire au repos, l'esprit vigilant qui se débat dans la chair des hommes depuis le commencement du monde.

      Auteur : Georges Bernanos - Source : Dialogues d'ombres (1955)


    3. Waterloo! Waterloo! Waterloo! Morne plaine! - Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine. - Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons, - La pâle mort mêlait les sombres bataillons.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Châtiments (1853)


    4. La lampe du wagon vacillait tristement dans son hublot et lui versait à cru sa morne clarté.

      Auteur : Léon Bloy - Source : Le Désespéré (1887)


    5. Seigneur, ayez pitié du Verbe!
      Laissez mes mornes oraisons
      Et la lune éparse dans l'herbe
      Faucher la nuit aux horizons!


      Auteur : Maurice Maeterlinck - Source : Serres chaudes (1889), Offrande obscure


    6. Une douleur sans fièvre, vide, sombre, morne,
      Une douleur étouffée, engourdie, sans élan,
      Qui ne trouve point d'issue naturelle ni de soulagement,
      Dans les paroles, les soupirs, les larmes.


      Auteur : Samuel Taylor Coleridge - Source : Découragement


    7. Roule, roule ton flot indolent, morne Seine.

      Auteur : Paul Verlaine - Source : Poèmes saturniens (1866), Nocturne parisien


    8. Possiblement, avait dit Pythagore, que je voudrais un garçon. Ç'avait été une fille. Et Pythagore, qui éprouvait que toutes les feuilles de son corps branchaient sur le doux arbre qu'était Cinna Chimène, s'était vu comme les autres hommes du morne l'auraient pressenti à sa place, pour ainsi dire démuni par l'arrivée de cette fille, première – née.

      Auteur : Edouard Glissant - Source : La Case du Commandeur (1981)


    9. Le Cheval s'approchant lui donne un coup de pied;
      Le Loup un coup de dent, le Boeuf un coup de corne.
      Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
      Peut a peine rugir, par l'âge estropié.


      Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre troisième, XIV, Le Lion devenu vieux


    10. Rien n'égale en longueur les boiteuses journées, - Quand sous les lourds flocons des neigeuses années - L'Ennui, fruit de la morne incuriosité, - Prend les proportions de l'immortalité.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), Spleen


    11. Cette eau morne aux lueurs saumonées, trémolantes sur la fluctuation lente du fleuve.

      Auteur : Edmond de Goncourt - Source : Journal, 24 mars 1891


    12. D'un oeil morne, comptant leurs compagnons défunts, - Les soldats regardaient, comme des feuilles mortes, - Tourbillonner au loin les archers des Phraortes, - Et la sueur coulait de leurs visages bruns.

      Auteur : José Maria de Heredia - Source : Les Trophées (1893), Soir de bataille


    13. Le vin qui libère et asservit, je le bois, parfois sans mesure excessive, mais toujours dans la joie, par amour de la vie plutôt que du morne plaisir, avec l'Aimée, avec les amis, sans une once de tristesse.

      Auteur : Christopher Gérard - Source : Le Prince d'Aquitaine


    14. Il avait la vision confuse de bétail humain se laissant conduire et traînant sous l'oeil du chien son infatigable et morne douceur.

      Auteur : Anatole France - Source : L'Orme du mail (1897)


    15. Le souvenir... Le souvenir de ceux que nous avons aimés et qui ne sont plus parmi nous, le souvenir de la beauté que nous a léguée le passé, le souvenir de tous ceux qui nous ont permis d’être ce que nous sommes... Un monde sans souvenirs serait la platitude et l’ennui mêmes ? ne serait-ce que parce qu’il n’y aurait plus rien à combattre et à incliner. Voyez quelle nostalgie éveille au cœur des foules tout ce qui évoque les coutumes ancestrales, les langages du terroir, les rites de la communauté, les habitudes de l’enfance, les traditions de la patrie, grande ou petite, de la région, de la province, de la vallée, du fleuve, de la forêt, de l’île ? tout ce qui tranche enfin sur la morne grisaille de ce que l’un des nôtres ? Jean Cocteau ? appelait si joliment « l’espéranto visuel ». Renoncer à ses traditions, c’est accepter de devenir dans le temps ce que sont dans l’espace les personnes déplacées, c’est tomber dans la condition désastreuse de réfugié de l’histoire. « Car, nous dit un écrivain qu’admirait Roger Caillois ? Antoine de Saint-Exupéry ?, les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace (...). Et je ne connais rien au monde qui ne soit d’abord cérémonial. Car tu n’as rien à attendre d’une cathédrale sans architecte, d’une année sans fêtes (...) ni d’une patrie sans coutumes. »

      Auteur : Jean d'Ormesson - Source : Réponse au discours de réception de Marguerite Yourcenar, Le 22 janvier 1981


    16. Il y a des hommes qu'on pourrait appeler des survivants. Ils ont perdu, de bonne heure, un être cher, un père, un ami, une maîtresse, et leur vie n'est plus que le morne lendemain de cette mort.

      Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Situations I (1947)


    17. Il n'y a pas d'apparence non plus qu'un conseiller de la Tournelle regarde comme un de ses semblables un homme qu'on lui amène hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot.

      Auteur : Voltaire - Source : Dictionnaire philosophique portatif (1764), Torture


    18. La civilisation est l'instruction que procurent les livres; la culture est l'usage autonome de la pensée. La civilisation s'empare des individus et les emprisonne tous ensemble dans une morne collectivité.

      Auteur : Bertrand Meyer-Stabley - Source : L'impératrice indomptée (2008)


    19. Avoir vingt ans jusqu'à quatre-vingts ans et plus, quelle morne répétition d'inanités et de fadaises! - Quel narcissisme bégayant et désespérant!

      Auteur : Louis Pauwels - Source : Les dernières chaînes


    20. ... de mornes descriptions d'une sexualité minutieuse, scolaire et appliquée. Elles ne tiennent pourtant pas au sujet, car «l'acte», en 1944, n'était pas réglé autrement, ni ne comportait pas plus de variations que cent ans plus tôt ou dix ans plus tard.

      Auteur : François Mauriac - Source : Bloc-notes


    21. Le printemps maladif a chassé tristement L’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide, Et, dans mon être à qui le sang morne préside L’impuissance s’étire en un long bâillement. Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne Qu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau Et triste, j’erre après un rêve vague et beau, Par les champs où la sève immense se pavane Puis je tombe énervé de parfums d’arbres, las, Et creusant de ma face une fosse à mon rêve, Mordant la terre chaude où poussent les lilas, J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève… – Cependant l’Azur rit sur la haie et l’éveil De tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.

      Auteur : Stéphane Mallarmé - Source : Renouveau (1866)


    22. ... un mal indéfini provoque des inquiétudes parce qu'au fond on espère jusqu'au bout qu'il n'est pas réel; un mal certain inspire pendant quelque temps une morne tranquillité.

      Auteur : Alberto Moravia - Source : Le mépris


    23. Tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre - Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom - Tu l'as appelée Pensée.

      Auteur : Jacques Prévert - Source : Paroles (1946), Fleurs et couronnes


    24. Longtemps, je me considérais comme de passage dans cet En-ville, avec dans l'idée d'entreprendre, sitôt mes poches bien pleines, un Noutéka des mornes… pauvre épopée de mon pauvre Esternome… Je me la ressassais dans ces lits misérables ou j'inspirais de la poussière… […] la misère des cœurs soucieux de s'y grandir […], pauvre épopée, levée complice d'une amertume

      Auteur : Patrick Chamoiseau - Source : Texaco (1992)


    25. J'aime l'araignée et j'aime l'ortie - Parce qu'on les hait; - Et que rien n'exauce et que tout châtie - Leur morne souhait.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), III, 27


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    Les synonymes de « morne»

    Les synonymes de morne :

      1. chagrin
      2. triste
      3. affligé
      4. attristé
      5. morose
      6. mélancolique
      7. contrit
      8. abattu
      9. amer
      10. sombre
      11. peine
      12. déplaisir
      13. affliction
      14. douleur
      15. souffrance
      16. tristesse
      17. mélancolie
      18. cafard
      19. spleen
      20. éteint
      21. terne
      22. effacé
      23. décoloré
      24. apathique
      25. fadasse
      26. fade
      27. maussade
      28. ennuyeux
      29. sépulcral
      30. caverneux
      31. funèb

    synonymes de morne

    Fréquence et usage du mot morne dans le temps


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