Définition de « mûrir »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot murir de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur mûrir pour aider à enrichir la compréhension du mot Mûrir et répondre à la question quelle est la définition de murir ?

VER genre () de 2 syllabes
Une définition simple : mûrir (t) ou (i) (2egroupe)

  • Orthographe traditionnelle de murir. (ébauche-pron|fr)


    Définitions de « mûrir »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    MÛRIR, verbe

    Devenir mûr. Je crois (...) la tradition des grandes civilisations artistiques étroitement liée à la découverte progressive et à la conquête joyeuse du caractère organique de l'art. La tradition naît, croît, se fortifie, mûrit, décroît et meurt en même temps que naît, croît, se fortifie, mûrit, décroît et meurt la vie spirituelle d'un peuple (Faure, Espr. formes,1927, p. 213).
    A.?
    1.
    a) [Le suj. désigne un fruit, une plante, un élément biol.] Qqc.1mûrit.Poursuivre un processus de maturation; parvenir à maturité. Au dehors, les foins blondissaient prêts à mûrir. Le bois des plus vieux sarments éclatait; la vigne montrait ses premiers bourgeons. Les blés étaient verts (Fromentin, Dominique,1863, p. 50).Je me plaisais dans le fruitier, où des pommes et des poires mûrissaient sur des claies (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 78).L'épithélium vaginal prolifère et se kératinise lorsque les follicules mûrissent dans la gonade; en même temps survient le rut (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 650):
    1. ... il est (...) peu de climats qui vaillent celui de notre Bretagne où tous les fruits mûrissent parfaitement, même la figue qui, sur les côtes, est aussi bonne qu'en Provence, quoique les Provençaux n'en conviennent pas. Lamennais, Lettres Cottu,1835, p. 278.
    ? Littéraire :
    2. Comme sur un plant où les fleurs mûrissent à des époques différentes, je les avais vues, en de vieilles dames, sur cette plage de Balbec, ces dures graines, ces mous tubercules, que mes amies seraient un jour. Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 892.
    ? Au fig. La poire mûrit. [Correspond à mûr I A 1 b] Deux années s'écoulèrent encore, durant lesquelles la poire mûrissait [l'annexion de Strasbourg par Louvois] (Sainte-Beuve, Nouv. lundis,t. 7, 1864, p. 67).
    ? Au part. passé, avec compl. prép. Il était chaudement basané comme un fruit mûri au soleil (Gobineau, Nouv. asiat.,1876, p. 241).L'odeur du feuillage de la tomate se mêlait, en juillet, au parfum de l'abricot mûri sur espaliers (Colette, Mais. Cl.,1922, p. 7).
    ? Emploi factitif. Pour faire mûrir la datte, il faut le sol d'Afrique (Krüdener, Valérie,1803, p. 14).
    b) P. anal.
    ? Littér. [À Alfred Athis :] (...) vous devriez revenir à Chaumot. Vous ne le connaissez pas. Ces dernières journées sont émouvantes. J'ai mal aux reins de regarder l'automne mûrir (Renard, Corresp.,1904, p. 301).L'aube mûrissait doucement (Giono, Eau vive,1943, p. 180).Il voulait être heureux. Toutes choses étaient dans un grand repos et dans un grand silence autour de lui. L'année mûrissait (Guéhenno, Jean-Jacques,1950, p. 147).
    ? [Le suj. désigne un être vivant] Croître, grandir, pousser. Sylvie, gorgée de lait, mûrissait sans à-coup, grasse et belle dans son berceau (Giono, Voy. Ital.,1953, p. 15).Il l'aimait, cette plaine, charnellement, pour (...) l'odeur de son vent, son visage toujours renouvelé et cependant toujours pareil (...) dans chaque pli vivant de laquelle naissaient et mûrissaient les perdreaux gris (Vialar, Homme de chasse,1961, p. 17).
    ? En partic.
    ?) [Le suj. désigne une substance, une matière] Subir un processus conférant les qualités ou les propriétés nécessaires à une bonne utilisation. Préparer le mortier : (sable sec, 2 parties; chaux, 1 partie); homogénéiser, ajouter l'eau lentement, gâcher la terre jusqu'à consistance de beurre; la laisser mûrir quelques jours (Arts et litt.,1935, p. 30-5).Pour qu'elle mûrisse, la viande doit obligatoirement passer de un à trois jours en chambre froide (Marie-France,févr. 1982, p. 11a).
    ? Spécialement
    AGRON. [Le suj. désigne la terre après un labour] ,,Se diviser sous l'action d'alternances d'humectations et de dessications favorisées en particulier par des périodes de gel et de dégel`` (Agric. 1977). Paul-Louis (...) est le premier homme du monde pour terrasser un arpent de vigne. Il amène (...) cinq cents charges de gazon ou terre de bruyère. Il la laisse mûrir à l'air, de temps en temps la vire, la remue avec cent à cent cinquante charges de fumier (Courier, Pamphlets pol.,Gaz. vill., 1823, p. 180).
    MÉGISS. Subir un repos d'un mois environ à l'abri de la chaleur et de l'humidité, destiné à améliorer le tannage et l'incorporation des matières grasses. Les cuirs graissés sont ensuite empilés pour mûrir, terminer le travail d'absorption et égaliser la répartition des matières grasses, puis séchés (Bérard, Gobilliard, Cuirs et peaux,1947, p. 109).
    ?NOL. Perdre sa verdeur, vieillir. Une faible lumière tombe des petites ouvertures découpées dans le toit [des chais], et l'on distingue à peine les rangées d'antiques barriques grises, où le cognac mûrit au contact du bois (Chardonne, Dest. sent.,I, 1934, p. 13).
    ?) MÉD. Subir l'évolution au terme de laquelle on peut espérer la guérison. La toux est plutôt sèche, comme dans un rhume qui ne mûrit pas (Londe dsNouv. Traité Méd.fasc. 2 1928, p. 538).
    ? Emploi factitif. Faire, laisser mûrir un abcès. Infra C 1 ex. de Arnoux.
    2. Qqc.2mûrit qqc.1(littér.).Amener à maturité. Le ciel ne cessera pas de verser au printems des pluies fécondes, (...) l'été ne manquera pas de mûrir ses moissons, et l'automne ses fruits (Dupuis, Orig. cultes,1796, p. 447).Le faubourg batelier du Portereau (...) s'étendait le long du fleuve, au pied des vignobles de Saint-Jean-le-Blanc qui mûrissaient le meilleur vin du pays (A. France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 129).Blanc ou noir, le soleil a mûri le raisin (Pesquidoux, Livre raison,1932, p. 180).
    3. Qqn2mûrit qqc.1(littér. ou vieilli).Dans les mammifères, dont nous sommes, la femelle a la charge douloureuse de mûrir, dans son utérus, le fruit de la conception (Le Dantec, Savoir!1920, p. 72).
    B.?
    1. [Le suj. désigne une pers.; et p. méton., ses facultés ou une période de sa vie] Qqn1/qqc.1mûrit.
    a) Atteindre, approcher de l'âge mûr. Lord David mûrissait. Quarante ans, c'est une heure qui sonne. Il ne s'en apercevait pas (Hugo, Homme qui rit,t. 1, 1869, p. 199).V. âge ex. 14.
    b) Acquérir de la maturité. Il faut que ma tête mûrisse, que mon caractère se forme, avant que je puisse, sans démence, m'engager à jamais (J.-J. Ampère, Corresp.,1826, p. 373).On avait supporté ses plus mauvaises années et les effets de l'âge ingrat, mais (...) il allait heureusement changer en mûrissant et devenir sociable (Nizan, Conspiration,1938, p. 126):
    3. ... au cours de ces deux dernières années, elle s'était intellectuellement beaucoup développée; elle avait mûri, elle avait changé. Pendant sa brève entrevue avec André, elle avait eu l'impression que lui n'avait pas évolué; il était resté très juvénile et un peu fruste. Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 250.
    ? Avec compl. prép. [Graziella] sentait son âme jusque-là dormante se révéler à elle dans l'âme de Virginie. Elle semblait avoir mûri de six ans dans cette demi-heure de lecture (Lamart., Graziella,1849, p. 200).Il me semble que je m'éloigne toujours plus de la médisance et de la méchanceté, que je connais mieux la vie, les caractères, la nature humaine, en un mot que j'ai quelque peu mûri en sagesse (Amiel, Journal,1866, p. 39).
    ? Au part. passé. Intelligence précocement mûrie. Ses filles! à tournure étrange et garçonnière dont les treize et quinze ans mûris trop tôt et montés en graine promettaient tout ce que les quarante de madame leur mère tenaient (A. Daudet, Trente ans Paris,1888, p. 238).
    ? Avec compl. prép. (Personne) mûri(e) par les épreuves, par l'expérience, par le malheur, par le temps. Mûrie par les années et par l'expérience des choses humaines, (...) [Mmede Staël] avait perdu l'âpreté de ces idées républicaines qui avaient fanatisé sa jeunesse en 1791 et 1792 (Lamart., Nouv. confid.,1851, p. 281).Il était un homme accompli, mûri dans les épreuves de la guerre (Duhamel, Suzanne,1941, p. 94):
    4. Baudouin III fut proclamé roi sous la régence de sa mère Mélisende. Les chroniqueurs nous le décrivent dès cette époque comme un adolescent bien doué, tôt mûri par le sentiment de ses responsabilités. Grousset, Croisades,1939, p. 162.
    c) Perdre sa fraîcheur, vieillir. Antoine : ... Vous n'êtes pas changée du tout, quoi! (...) la même absolument. (À part). Je dis ça pour lui faire plaisir; mais elle a drôlement mûri, la baronne (Dumas père, L. Bernard,1843, ii, 6, p. 231).De Jonsac : Eh bien, et madame la baronne? De Grandgicourt : Ma femme?... Oh! elle mûrit bien depuis deux ans!... Elle prend ses quartiers d'hiver, la pauvre baronne! (Labiche, Mari lance sa femme,1864, i, 9, p. 391).
    2. Qqc.2mûrit qqn1.Former, assagir quelqu'un; donner de la maturité à quelqu'un. L'âge et l'expérience avaient mûri cette vieille tête grise (Sue, Atar-Gull,1831, p. 8).Le temps et la réflexion avaient mûri son caractère, son extérieur et ses goûts (Sand, Jeanne,1844, p. 27).Elle n'était pas sotte. Ces trois années semblaient même l'avoir beaucoup mûrie. Embellie aussi, affinée (Martin du G., Thib.,Mort père, 1929, p. 1320):
    5. ... ce désarroi dans les hauts et les bas de l'espérance, les sanglots, les exhortations de la mère à ses filles, ses adieux à elles et à Grange, tout cela retournait le c?ur. Des heures pareilles mûrissent une enfant de quinze ans. Pourrat, Gaspard,1922, p. 104.
    ? Avec compl. prép. Elle priait, jeûnait, méditait (...) Hélas! l'âge et la maladie ne l'avaient que trop mûrie pour la dévotion (A. France, Vie littér.,1892, p. 342).
    ? Absol. Certains propos échangés autour d'une table de dîner ou de thé instruisent et mûrissent bien plus que la lecture de cent volumes (Valéry, Entret.[avec E. Lefèvre], 1926, p. 149).
    3.
    a) Qqn1mûrit qqc.1(littér.).Quand (...) [le voyageur, le poëte ou le philosophe] a mûri son âme et ses convictions, il parle à son tour; et, bonne ou mauvaise, juste ou fausse, il donne sa pensée à sa génération (Lamart., Voy. Orient,t. 1, 1835, p. 6).Né à Paris en 1785, arrivant à l'adolescence avec le Consulat, M. Lebrun mûrit sa jeunesse sous l'Empire (Sainte-Beuve, Portr. contemp.,t. 3, 1841, p. 152).Le matin, il étudiait la grammaire, le calcul, l'histoire, mûrissant son intelligence, il travaillait de ses petits bras, l'après-midi (Zola, Travail,t. 1, 1901, p. 229).
    b) Emploi pronom. réfl. Qqn1se mûrit
    ?) Synon. supra B 1.Si elle n'avait pu devenir jolie, elle s'était mûrie vers les trente ans, prenant une saveur douce et une bonne odeur fraîche de fruit d'automne (Zola, Pot-Bouille,1882, p. 11).Pour un être conscient, exister consiste à changer, changer à se mûrir, se mûrir à se créer indéfiniment soi-même (Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 7).
    ? Avec compl. prép. En avançant dans la vie, en se mûrissant par la lecture et la réflexion, Guillaume avait compris que sa voie était trop différente de celle de Léon pour ne pas devenir bientôt l'objet de ses critiques et de ses sarcasmes (Sand, Jeanne,1844, p. 75).
    ?) Arg. et pop. S'enivrer. Apportez vos bidons, (...) [ordonna le lieutenant] je vous les prends, comme ça vous aurez juste votre litre de la distribution (...) et vous cesserez de vous « mûrir » (Vialar, Morts viv.,1947, p. 265).
    4. Qqn2mûrit qqc.1(littér.).Quant à vous, mon guide et mon ami, qui avez mûri ma jeunesse, qui m'avez appris à apprécier les choses et la vie (...). Serions-nous destinés à ne jamais nous revoir? (Crèvec?ur, Voyage,t. 3, 1801, p. 322).
    Rem. Mûrir qqn (arg. et pop.). Cogner, frapper quelqu'un. L'autre, il m'a dit : « Descends du tram si tu es un homme » (...). Alors je suis descendu et je lui ai dit : « Assez, ça vaut mieux, ou je vais te mûrir ». Il m'a répondu : « De quoi? ». Alors je lui en ai donné un. Il est tombé (...) il m'a donné des coups de pied par terre. Alors je lui ai donné un coup de genou et deux taquets (Camus, Étranger, 1942, p. 1143).
    C.?
    1. [Le suj. désigne une entité abstr. ou une manifestation de l'activité humaine] Qqc.1mûrit.Prendre forme, se développer, atteindre un certain degré d'élaboration. Ayez du courage, renoncez pendant deux ou trois années à vos travaux et à vos pensées. Le problème mûrira, je vous aurai amassé l'argent nécessaire pour le résoudre et vous le résoudrez (Balzac, Rech. absolu,1834, p. 280).Le complot mûrissait lentement (...). Florent, qui, dans les premiers temps, éprouvait une sorte de méfiance, finit par croire à la possibilité d'un mouvement révolutionnaire (Zola, Ventre Paris,1873, p. 751).Pendant plusieurs jours je sens mûrir en moi la détresse d'une amitié qui se brise (Mounier, Traité caract.,1946, p. 292):
    6. ... tout va porter les Alliés à frapper au lieu de subir. Une action de grande envergure se prépare en Occident. Je vois mûrir cette entreprise. Assez seul au milieu de partenaires très entourés, bien pauvre parmi les riches, je suis bercé par l'espoir, mais aussi rempli de soucis, car, au centre de l'opération, il y aura de toute façon la France. De Gaulle, Mém. guerre,1956, p. 1.
    SYNT. Affaire, décision, idée, pensée, processus, projet (qui) mûrit; affection, aspiration, sentiment (qui) mûrit; don, qualité, talent (qui) mûrit.
    ? Avec compl. prép. Je fis sa connaissance. Cette connaissance mûrit bien vite en amitié, ? car il y avait, certes, dans le cher reclus, de quoi exciter l'intérêt et l'estime (Baudel., Hist. extr.,1856, p. 76).L'histoire est, prise en elle-même, cette connaissance infiniment subtile qui mûrit lentement dans l'esprit de l'historien (Marrou, Connaiss. hist.,1954, p. 284).
    ? Au part. passé, avec compl. prép. Ce petit homme bilieux n'était guère plaisant. Pourtant elle l'attirait. Elle estimait très haut son ironie profonde, sa fierté sauvage, son talent mûri dans la solitude (A. France, Lys rouge,1894, p. 12).Une réunion publique, s'accroche à un détail, modifie à la légère un projet mûri par la réflexion de gens qui s'y connaissent : c'est ainsi que toutes les lois sont votées (Renard, Journal,1906, p. 1089).Le romantisme français eut avant tout des origines françaises; comme toujours, les « influences » n'ont fait que faciliter et autoriser l'éclosion de germes longuement mûris dans le sol national (Béguin, Âme romant.,1939, p. 327).
    ? Emploi factitif. Faire mûrir un projet. Il ne pressait pas les confidences; il faut les laisser mûrir et crever comme des abcès à point (Arnoux, Rêv. policier amat.,1945, p. 112).Ces remarques (...) montrent que le problème n'est point aussi simple qu'on le croit communément; elles mènent à réfléchir. Laissons donc mûrir un peu ce problème (Jeux et sports,1967, p. 55):
    7. La synagogue (...) attend, avec un vif espoir, que la providence et (...) son propre effort de pureté, de justice, et d'humanité, fassent mûrir le messianisme authentique qui unira en un faisceau tous les c?urs croyants et toutes les bonnes volontés. Weill, Judaïsme,1931, p. 222.
    ? Absol. Je me sauve!... Nous laissons mûrir... C'est convenu! À tout à l'heure! (Sardou, Rabagas,1872, i, 5, p. 14).
    ? Emploi pronom. passif. Qqc.1se mûrit.Il a fallu que j'arrivasse à trente ans, que mes observations se soient mûries et condensées (...) pour que je comprisse la portée des phénomènes desquels je fus alors l'inhabile témoin (Balzac, L. Lambert,1832, p. 49).Je travaille à une grande fresque qui doit évoquer l'antiquité (?), Hélène, mais vous connaissez que je suis poète de quatrième ordre et pavé de bonnes intentions. Je veux faire aussi quelque chose pour vous tout seul. Cela se mûrit (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1891, p. 72).
    2. Qqn2mûrit qqc.1Développer, donner forme, élaborer. Il faut sans doute moins de patience et moins d'effort pour mûrir un art qu'il n'en faut ensuite pour l'empêcher de se corrompre (Gide, Journal,1921, p. 700).Toujours en état de subordination et parfois d'humiliation sociale, l'homme de condition modeste mûrit très tôt un complexe d'infériorité qui l'embarrassera toute son existence durant (Mounier, Traité caract.,1946, p. 89):
    8. Se conduire par caprice consiste à osciller mécaniquement entre deux ou plusieurs partis tout faits et à se fixer pourtant enfin sur l'un d'eux : ce n'est pas avoir mûri une situation intérieure, ce n'est pas avoir évolué; c'est, si paradoxale que cette assertion puisse paraître, avoir plié la volonté à imiter le mécanisme de l'intelligence. Bergson, Évol. créatr.,1907, p. 47.
    SYNT. Mûrir une aversion, une conviction, un dessein, une évidence, une idée, un jugement, une parole, une pensée, un plan, un problème, un projet, une réplique, une résolution, une théorie; mûrir son bonheur, sa destinée.
    3. Emploi pronom. réfl. Qqc.1se mûrit.Acquérir une certaine maturité :
    9. ... cette terre, (...) il l'avait aimée en amoureux, son amour s'était mûri (...). Et cette tendresse ne faisait que grandir, à mesure qu'il lui donnait son temps, son argent, sa vie entière... Zola, Terre,1887, p. 104.
    Prononc. et Orth. : [my?i:?], (il) mûrit [my?i]. Att. ds Ac. dep. 1740. V. mûr. Étymol. et Hist. 1. Av. 1267 (St Jacques le Majeur, 20 ds T.-L. : un olivier mëuri); p. anal. a) 1538 méd. meurir (Est., s.v. suppuro); b) 1690 en parlant d'un vin (Fur.); c) 1846 (Sainte-Beuve, Portraits littéraires, MlleAïssé ds ?uvres, éd. M. Leroy, t. 2, p. 634 : celle [MlleAïssé] qu'il considérait comme son bien, lorsqu'il la retrouva grandissante et mûrissante [tempestiva viro] comme dit Horace); 2. a) fig. 1352-56 réfl. « devenir mûr, atteindre un certain degré de qualité » (Bers., Tit. Liv., BN 20312 ter, fol. 55 rods Gdf. Compl. : vertu se meuriroit); 1580 (Montaigne, Essais, II, XXIX, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 685 : ce conseil meurist une nuict entière dans sa teste); b) 1636 « (en parlant d'une personne) acquérir de l'expérience » (Monet : Meurir, se meurir, devenir meur, posé, sage). Issu, par changement de conjug., de l'a. fr. meürer « devenir mûr » (1119, Philippe de Thaon, Comput, 136 ds T.-L. [pume] Ki unkes ne mäure); ca 1190 fig. [en parlant d'une personne] (Renart, éd. M. Roques, 9013), du lat. maturare « faire mûrir, devenir mûr [au propre et au fig.] ». Fréq. abs. littér. : 987. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 269, b) 1 348; xxes. : a) 1 454, b) 1 513.
    DÉR. 1.
    Mûrisserie, subst. fém.Entrepôt où l'on amène à maturité complète des fruits cueillis et transportés avant celle-ci, notamment des bananes (d'apr. Clém. Alim. 1978). ? [my?is?i]. V. mûr. ? 1reattest. 1959 (Rob.); du part. prés. de mûrir, suff. -erie*.
    2.
    Mûrisseur, subst. masc.Agent, instrument d'une maturation. Ces grands champs [travaillés mécaniquement] sont intimement liés à l'économie générale du pays (...) rien n'existe plus des logiques naturelles; c'est tout à fait par hasard que le soleil est suspendu au-dessus de ces champs; il ne joue qu'un rôle de mûrisseur (Giono, Poids du ciel,1938, p. 269).Emploi adj. Cher recommencement bien humble Fuite insigne De l'heure vers l'azur murisseur de fruits d'or! (Verlaine, ?uvres compl.,t. 2, Amour, 1888, p. 24).Agron. Substance qui provoque ou active un processus de maturation. Les études de physiologie végétale et de chimie organique ont permis la mise au point de produits utilisables comme retardateurs de croissance, défoliants ou mûrisseurs (Hist. gén. sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 442).? [my?is?:?]. V. mûr. ? 1resattest. 1888 « qui fait mûrir » (Verlaine, loc. cit.), 1964 (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 2, p. 442); du part. prés. de mûrir, suff. -eur2*.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    mûrir (orthographe traditionnelle) \my.?i?\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)

    1. Devenir mûr.
      • II y a le bigarreau tardif ou de fer, qui mûrit plus tard, & qui n'est pas si sujet aux vers que l'ordinaire : il fait un bel arbre. (La nouvelle Maison rustique, ou, Économie rurale pratique et générale de tous les biens de la campagne, par Louis Liger, tome 2, Paris : chez les Libraires associés, 1790, p. 152)
      • [?], mais l'on n'était qu'en juin et, sauf pour les poires de moisson qui mûrissent en août, il fallait encore attendre longtemps avant de savourer concurremment les pommes du verger et la vengeance désirée. (Louis Pergaud, Une revanche, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
      • Pour faire mûrir la graine de vers à soie, celle-ci était placée dans un petit sac suspendu autour du cou et reposait entre les seins de la femme, la magnanarelle. La chaleur du corps favorisait l'éclosion des petites larves.(Muller 1874) (Martine de Lajudie, Un savant au XIXe siècle: Correspondance d'Urbain Dortet de Tessan Ingénieur hydrographe - 1820-1875, note n°517, page 170, 2008)
    2. Acquérir de la maturité.
      • C'est un esprit qui mûrira avec le temps.
      • L'âge et l'expérience l'ont mûri !.
      • Cet homme ne mûrira jamais.

    mûrir transitif

    1. Rendre mûr.
      • Le chaud soleil de cet été a mûri plus vite le raisin.
    2. (Figuré) Développer.
      • Il faut laisser mûrir cette affaire.
      • Il faut laisser mûrir l'abcès.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    MÛRIR. v. intr.
    Devenir mûr. Les raisins mûrissent en automne. Le soleil fait tout mûrir. Chaque chose mûrit en sa saison. Il a cueilli ses fruits trop tôt, il ne leur a pas donné le temps de mûrir. Il est aussi transitif et signifie Rendre mûr. Le chaud soleil de cet été a mûri plus vite le raisin. Fig., Il faut laisser mûrir cette affaire. Il faut laisser mûrir l'abcès. C'est un esprit qui mûrira avec le temps. L'âge et l'expérience l'ont mûr!. Cet homme ne mûrira jamais.

    Littré

    MÛRIR (mu-rir?; au XVIIe siècle, on écrivait et on prononçait meurir, CHIFFLET, Gramm. p. 202) v. n.
    • 1Devenir mûr. Les raisins n'ont pas mûri cette année. Il fait naître et mûrir les fruits, Racine, Athal. I, 4. Le ciel nous redonne la paix?; Nos vins et nos moissons mûriront désormais, Dancourt, Impr. de Surêne, Prol. J'ignore encore si l'homme aux cinquante-trois ans ne ressemble pas aux nèfles qui ne mûrissent que sur la paille, Voltaire, Lett. Beaumont, 23 janv. 1770.

      Fig. Choisissez, autant que vous pourrez, vos amis dans un âge un peu au-dessus du vôtre?; vous en mûrirez plus promptement, Fénelon, dans Recueil de FEUGÈRE, p. 45. Tout mûrit par le temps et s'accroît par l'usage, Voltaire, Loi nat. part. 2. Il faut du temps pour que les réputations mûrissent, Voltaire, Louis XIV, 32. Un pape l'avait prêchée [la croisade] inutilement malgré sa toute-puissance?; il la voulut, sans pouvoir la faire, quoiqu'il fût Grégoire VII?; mais que cette idée fermente et mûrisse, vingt ans plus tard un simple ermite l'exécute, Villemain, Littér. franç. 18e siècle, 2e part. 4e leç. Qu'avec crainte et docilité Ta parole en mon c?ur mûrisse, Lamartine, Harm. I, 7. Ma harpe fut souvent de larmes arrosée, Mais les pleurs sont pour nous la céleste rosée?; Sous un ciel toujours pur le c?ur ne mûrit pas, Lamartine, Médit. II, 5.

      Fig. Laisser mûrir, donner le temps nécessaire pour qu'une chose vienne à point. Laissez entre mes mains mûrir vos destinées, Et ne hasardez point le fruit de vingt années, Corneille, Héracl. II, 2. J'avance cette opinion?; mais, parce qu'elle est nouvelle, je la laisse mûrir, au temps, Pascal, Prov, VI. Laissons mûrir le dessein de ce voyage de traverse comme une opinion probable dans Pascal, Sévigné, 23 avr. 1690. Y eut-il jamais homme plus sage et plus prévoyant? qui laissât mûrir ses entreprises avec tant de patience?? Fléchier, Turenne. Laissez mûrir l'enfance dans les enfants, Rousseau, Ém. II.

    • 2 V. a. Rendre mûr. Le soleil mûrit nos moissons.

      Terme rural. Mûrir la terre, en exposer, par un labour profond, les parties inférieures à l'action fertilisante des gaz atmosphériques.

    • 3 Par extension, produire un effet comparé à la maturité d'un fruit. Cet emplâtre mûrira l'abcès. La chaleur mûrit les rhumes.
    • 4 Fig. Donner de la maturité, de la réflexion. Après tout, l'âge peut le mûrir?; tout ce que vous avez daigné faire pour lui peut parler à son c?ur, Voltaire, Lett. Richelieu, 6 janv. 1768.

      Il se dit dans un sens analogue des choses qu'on amène à point. D'abord le docteur grave qui l'a inventée [une opinion nouvelle en casuistique] l'expose au monde, et la jette comme une semence pour prendre racine?; elle est encore faible en cet état?; mais il faut que le temps la mûrisse peu à peu, Pascal, Prov. VI. Maintenant que le temps a mûri mes désirs, Que mon âge, amoureux de plus sages plaisirs, Bientôt s'en va frapper à son neuvième lustre?, Boileau, Épître V. L'âge mûrira les passions, Massillon, Carême, F. conf. La foi qui mûrit de bonne heure la raison, Massillon, Panégyr. St Benoît. Vingt ans d'étude et de méditation dans le silence et la retraite ont amassé, mûri et fécondé ses connaissances?; et moi je répands mes idées lorsque à peine elles sont écloses, Marmontel, Mém. IV. Ah?! ne vous hâtez pas de mûrir vos pensées?! Jouissez du matin, jouissez du printemps, Hugo, Odes, V, 17.


    HISTORIQUE

    XIIIe s. Il [les fruits] ne pueent [peuvent] es rains [rameaux] durer, Tant qu'il se puissent meürer, la Rose, 18118.

    XIVe s. Les vices se veillisseroient et vertu se meuriroit, Bercheure, f° 55, recto. Mere, ce dist Bertran, ne vueillez effraier?; Car le fruit ne vaut riens qui ne se puet murer, Guesclin. 153-174.

    XVe s. Les blés commençoient à murir, Froissart, I, I, 127.

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    Étymologie de « mûrir »

    Mûr?; wallon, mawouri, maweri?; namur. mûri?; Hainaut, meurir?; pic. meurir?; Berry, meûrer, meûser, meûrir?; provenç. et espag. madurar?; ital. maturare. Du latin maturare on avait fait meürer?; mais mûr avait aussi fourni mûrir, selon la règle générale chez nous qui forme en ir les verbes qui signifient devenir?: grossir, devenir gros?; grandir, devenir grand?; verdir, devenir vert?; mûrir, devenir mûr, etc.

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    Du latin maturare qui apparente le verbe française à maturité. Le /t/ latin du radical étant tombé, le radical du verbe a longtemps présenté une diphtongue et s'écrivait en moyen français meurir : un olivier mëuri. L'accent circonflexe n'avait pas ici une fonction diacritique (distinguer murs et mûrs) mais était proprement un signe d'accent, or la variante longue ne s'est plus prononcée et les rectifications orthographiques de 1990 ont proposé de mettre le verbe en conformité avec sa prononciation.
    Notez l'exceptionnel changement de conjugaison (la règle, ? voir solutionner et résoudre, veut que le changement se fasse vers des verbes du premier groupe) depuis un verbe du premier groupe (le latin maturare, l'ancien français meürer « devenir mûr ») vers un verbe du deuxième groupe. Notez la réfection savante ou populaire du verbe latin en français ? voir maturer.
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    MÛRIR, verbe
    Étymol. et Hist. 1. Av. 1267 (St Jacques le Majeur, 20 ds T.-L. : un olivier mëuri); p. anal. a) 1538 méd. meurir (Est., s.v. suppuro); b) 1690 en parlant d'un vin (Fur.); c) 1846 (Sainte-Beuve, Portraits littéraires, MlleAïssé ds ?uvres, éd. M. Leroy, t. 2, p. 634 : celle [MlleAïssé] qu'il considérait comme son bien, lorsqu'il la retrouva grandissante et mûrissante [tempestiva viro] comme dit Horace); 2. a) fig. 1352-56 réfl. « devenir mûr, atteindre un certain degré de qualité » (Bers., Tit. Liv., BN 20312 ter, fol. 55 rods Gdf. Compl. : vertu se meuriroit); 1580 (Montaigne, Essais, II, XXIX, éd. A. Thibaudet et M. Rat, p. 685 : ce conseil meurist une nuict entière dans sa teste); b) 1636 « (en parlant d'une personne) acquérir de l'expérience » (Monet : Meurir, se meurir, devenir meur, posé, sage). Issu, par changement de conjug., de l'a. fr. meürer « devenir mûr » (1119, Philippe de Thaon, Comput, 136 ds T.-L. [pume] Ki unkes ne mäure); ca 1190 fig. [en parlant d'une personne] (Renart, éd. M. Roques, 9013), du lat. maturare « faire mûrir, devenir mûr [au propre et au fig.] ».

    mûrir au Scrabble


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    Les rimes de « mûrir »


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    Les rimes de mûrir peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en iR

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    Les citations sur « mûrir »

    1. C'est une grande et rare vertu que la patience, que de savoir attendre et mûrir, que se corriger, se reprendre et, comme disait l'apôtre, tendre à la perfection.

      Auteur : André Gide - Source : Attendu que...


    2. Ce que l'on nous sert aujourd'hui eût souvent gagné à mûrir. Telle pensée qui d'abord nous occupe et nous paraît éblouissante, n'attend que demain pour flétrir.

      Auteur : André Gide - Source : Corydon (1920), Préface


    3. Mourir, c'est mûrir.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Philosophie prose


    4. Pour un être conscient, exister consiste à changer, changer à se mûrir, se mûrir à se créer indéfiniment soi-même.

      Auteur : Henri Bergson - Source : L'Evolution créatrice (1907)


    5. Semblable à certains vins, notre amour ne pouvait ni mûrir ni voyager.

      Auteur : Graham Greene - Source : Les Comédiens (1965)


    6. L'inconstance perd tout, en ne laissant mûrir aucune semence.

      Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Journal intime, 10 février 1846


    7. Le plaisir d'écrire est perdu. Le plaisir d'écrire, c'était de vivre avec une pensée, de la mûrir, de la vêtir, de la faire forte et belle.

      Auteur : Louis Veuillot - Source : Ca et là (1860)


    8. L'amour, c'est l'occasion unique de mûrir, de prendre forme, de devenir soi-même un monde pour l'amour de l'être aimé. C'est une haute exigence, une ambition sans limite, qui fait de celui qui aime un élu qu'appelle le large.

      Auteur : Rainer Maria Rilke - Source : Lettres à un jeune poète (1929)


    9. L'été remplit sa grange, affaisse ses greniers; - L'automne d'un doux poids fait gémir ses paniers; - Et les derniers soleils, sur les côtes vineuses, - Achèvent de mûrir les grappes paresseuses.

      Auteur : abbé Jacques Delille - Source : Traduction des Géorgiques


    10. L'homme aujourd'hui sème la cause,
      Demain Dieu fait mûrir l'effet.


      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Chants du crépuscule (1835)


    11. Juillet doit rôtir ce que septembre mûrira.

      Auteur : Dictons - Source : Dicton


    12. Se battre contre la bêtise humaine. Autant essayer de faire mûrir des fraises sous la neige.

      Auteur : Agnès Ledig - Source : Marie d'en haut (2011)


    13. Heureux celui qui fut jeune en son jeune âge, heureux celui qui sut mûrir à temps.

      Auteur : Alexandre Pouchkine - Source : Eugène Onéguine, VIII, 10


    14. Pluie de la Saint-Bernard - Fait mûrir les grains en retard.

      Auteur : Dictons - Source : 20 août


    15. De quoi demain sera-t-il fait?
      L'homme aujourd'hui sème la cause,
      Demain Dieu fait mûrir l'effet.


      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Chants du crépuscule (1835), Napoléon II


    16. La bière, à l'inverse du vin, n'a pas besoin de soleil pour mûrir: la lune lui suffit amplement...

      Auteur : Jacques Josse - Source : Les Buveurs de Bière (2004)


    17. Ce qui n'a pas muri au mois d'août, - Ne murira pas mieux en septembre.

      Auteur : Dictons - Source : Dicton


    18. Saint-Bernard - Fait mûrir les grains en retard.

      Auteur : Dictons - Source : 20 août


    19. Délivrez-vous de l'amour, et je vous vois presque sans défaut. L'âge mûrira vos vertus. Il vous apportera le mérite de les exercer avec connaissance.

      Auteur : Abbé Prévost - Source : Mémoires et aventures d'un homme de qualité, qui s'est retiré du monde (1728-1731)


    20. Beaucoup de gens disent qu'ils s'assagissent avec l'âge. En vérité, ils se tassent, ils ralentissent. Ils perdent de leurs saillances. Ils s'enlisent dans un sable mou et s'enfoncent en toute confiance. C'est ce qu'on appelle mûrir.

      Auteur : Virginie Despentes - Source : Vernon Subutex, Tome 2 (2016)


    21. Le ciel tiède et pâle de la pensive contrée qui s'ouvre devant nous a toutes les fraîcheurs du regard des races primitives, il ignore la somptueuse tristesse de mûrir.

      Auteur : Oscar Vladislas de Lubicz Milosz - Source : Cahier spécial de Poésie, 42


    22. Pour la Sainte-Berthe - Se cueille l'amande verte. - Si elle n'est pleine que de lait - Il faut laisser mûrir le blé.

      Auteur : Dictons - Source : 4 juillet


    23. Cette persécution qui a assombri toute mon adolescence n'a eu pour résultat que d'attrister mon caractère sans le mûrir, et de l'aigrir un peu.

      Auteur : Valéry Larbaud - Source : Journal, février 1935


    24. Les moissons pour mûrir ont besoin de rosée; - Pour vivre et pour sentir l'homme a besoin des pleurs; - La joie a pour symbole une plante brisée, - Humide encor de pluie et couverte de fleurs.

      Auteur : Alfred de Musset - Source : Poésies nouvelles, La Nuit d'octobre (1835)


    25. Il n'est point de fruit qui ne soit amer avant de mûrir.

      Auteur : Publius Syrus - Source : Sans référence


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    Les mots proches de « murir »

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    Les synonymes de « murir»

    Les synonymes de mûrir :

      1. cuver
      2. digérer
      3. cuire
      4. méditer
      5. mijoter
      6. approfondir
      7. préparer
      8. se

    synonymes de mûrir

    Fréquence et usage du mot mûrir dans le temps


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