La définition de Formule du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Formule
Nature : s. f.
Prononciation : for-mu-l'
Etymologie : Lat. formula, forme, formule ; diminutif de forma, forme. Ce mot paraît être devenu français au XVIIe siècle.

Voir les citations du mot FormuleSignification du mot Formule


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de formule de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec formule pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Formule ?


La définition de Formule

Forme d'expression qui contient les termes mêmes dans lesquels un acte doit être conçu. Formules des actes judiciaires. Formule de testament. Formule de serment. Formules de prières.


Toutes les définitions de « formule »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

FORMULE. n. f.
Expression rigoureuse et condensée en termes qui définissent une idée, une doctrine, une croyance, un sophisme, une opération, un ensemble d'opérations. Recueil de formules. La formule d'un mandement. Formule de prières. Formule de foi. Formule cabalistique. En termes de Jurisprudence, il signifie Modèle qui contient les termes formels et exprès dans lesquels un acte est ou doit être conçu. Formule d'un serment, d'un contrat. Formules légales. En termes de Mathématiques, il signifie Indication de l'ensemble des opérations à faire sur des quantités données pour calculer une grandeur. La formule du binôme, de la surface d'un cube. Formule d'algèbre ou algébrique, se dit d'un Ensemble de termes algébriques qui compose l'expression la plus générale d'un résultat de calcul. Formule différentielle. Formule intégrale. Il se dit, en termes de Médecine, des Recettes pharmaceutiques, des ordonnances de médecin, rédigées conformément aux règles et dans un langage spécial. Rédiger une formule. On use dans les formules de certains caractères, de certaines abréviations pour désigner les médicaments, leur dose, leurs poids, etc. Potion, collyre, etc., suivant la formule. Il se dit, en termes de Chimie, des Abréviations convenues dont on se sert pour indiquer la composition atomique des corps. Il se dit encore, en termes d'Affaires, de Politique, de Diplomatie, de l'Expression, en termes brefs, d'une solution ou d'un projet de solution tenant compte de tous les intérêts en présence. Il se dit aussi, dans le langage ordinaire, de Certaines façons de s'exprimer dont on se sert habituellement dans les diverses relations de la vie. Des formules de politesse. Laissons de côté ces vaines formules et parlons clairement. La formule qui termine une lettre.

Littré

FORMULE (for-mu-l') s. f.
  • 1Forme d'expression qui contient les termes mêmes dans lesquels un acte doit être conçu. Formules des actes judiciaires. Formule de testament. Formule de serment. Formules de prières.

    Terme de diplomatique. Formules initiales des chartes, l'invocation, la suscription et le préambule. Formules finales, la salutation, l'annonce du sceau, la date et les signatures. Cette célèbre formule de Marculfe était bien souvent mise en usage?: Moi, pour le repos de mon âme, et pour n'être pas placé après ma mort parmi les boucs, je donne à tel monastère, etc. Voltaire, M?urs, 20.

    Il se dit aussi pour confession de foi. Les plus habiles d'entre eux [évêques ariens] furent chargés de dresser ces formules [de chaque secte arienne] qu'ils concertèrent tous ensemble avec une extrême exactitude, Fléchier, Hist. de Théod. III, 22.

    Formules philosophiques, phrases qui résument et définissent un système, un point de vue.

    Fig. On dit d'un homme dont le langage a quelque chose de sentencieux et de compassé?: Il ne parle que par formules.

  • 2 Terme de droit romain. Acte par lequel le préteur précisait le point litigieux, et déterminait le juge qui devait en connaître.
  • 3 Par extension, certaines expressions qu'il faut prononcer en certaines circonstances. Il n'y avait alors aucune formule de titres usitée en Europe?; on disait aux rois votre excellence, votre sérénité, votre grandeur, votre grâce indifféremment, Voltaire, Ann. Emp. Henri IV, 1077. La formule principale de tous les mystères était partout?: Sortez, profanes?; les chrétiens prirent aussi dans les premiers siècles cette formule, Voltaire, Dict. phil. Initiation.
  • 4Certaines expressions cérémonieuses ou de convenance dans les relations habituelles de la vie. La formule qui termine une lettre. Formules de politesse. Laissons de côté ces vaines formules. Il [le courtisan] a des formules de compliments pour l'entrée et pour la sortie à l'égard de ceux qu'il visite ou dont il est visité, La Bruyère, VIII. Vous êtes au-dessus des formules de lettres, Voltaire, Lett. Mlle Clairon, 30 août 1765.
  • 5 Terme de mathématique. Ensemble de termes algébriques contenant l'expression générale d'un calcul ou son résultat. Formule algébrique. Formule différentielle. Formule intégrale. Il [König] fit, l'année passée, le voyage de la Haye à Berlin, uniquement pour aller conférer avec Maupertuis sur une formule d'algèbre et sur une loi de la nature dont vous ne vous souciez guère, Voltaire, Lett. Mme Denis, 24 juill. 1752.
  • 6 Terme de chimie. Formule atomique, ou, simplement, formule, celle qui réunit les symboles ou éléments entrant dans la constitution d'un composé quelconque, et dans laquelle chaque corps simple est représenté par une ou deux des premières lettres de son nom.

    Formule rationnelle, celle qui, par un certain arrangement des signes, tend à représenter la manière dont les éléments sont combinés entre eux. Ex.?: CO2. PbO indique de l'acide carbonique combiné avec du protoxyde de plomb.

    Formule brute, celle qui indique simplement les quantités des éléments entrant dans un composé. Ex?: CPbO3 indique une combinaison de carbone, de plomb et de 3 équivalents d'oxygène.

  • 7 Terme de médecine. Exposé des substances qui doivent entrer dans un médicament composé, avec indication de la dose de chacune d'elles et de la forme pharmaceutique.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

FORMULE, s. f. (Algebre.) est un résultat général tiré d'un calcul algébrique, & renfermant une infinité de cas ; ensorte qu'on n'a plus à substituer que des nombres particuliers aux lettres, pour trouver le résultat particulier dans quelque cas propose que ce soit. Une formule est donc une méthode facile pour opérer ; & si l'on peut la rendre absolument générale, c'est le plus grand avantage qu'on puisse lui procurer ; c'est souvent réduire à une seule ligne toute une science. Mais pour qu'une formule générale soit vraiment utile, & qu'il y ait du mérite à l'avoir trouvée, il faut que la formule générale soit plus difficile à trouver que la formule particuliere, c'est-à-dire que le probleme énoncé généralement renferme des difficultés plus grandes que le probleme particulier qui a donné occasion de chercher la méthode générale. Feu M. Varignon, géometre de l'académie des Sciences, aimoit à généraliser ainsi des formules ; mais malheureusement ses formules générales étoient presque toûjours privées de l'avantage dont nous parlons : & dans ce cas une formules générale n'est qu'une puérilité ou une charlatanerie. M. Bernoulli, ou un autre géometre, résolvoit-il un probleme difficile ? M. Varignon aussi-tôt le généralisoit, de maniere que l'énoncé plus général renfermoit en apparence plus de difficultés, mais en effet n'en avoit aucune de plus, & n'exigeoit pas qu'on ajoûtât la moindre chose à la méthode particuliere : aussi M. Bernoulli disoit-il quelquefois après avoir résolu un problième, qu'il le laissoit à généraliser à M. Varignon. (O)

Formule (Hist. rom.) regle prescrite par les lois de Rome, dans des affaires publiques & particulieres.

La république romaine avoit établi pour l'administration des affaires, certaines formules dont il n'étoit pas permis de s'écarter. Les stipulations, les contrats, les testamens, les divorces, se faisoient par des formules prescrites, & toûjours en certains termes dictés par la loi, dont la moindre omission ou addition étoit capable d'annuller les actes les plus importans. La même chose avoit lieu pour les affaires publiques religieuses & civiles, les expiations ; les déclarations de guerre, les dévoüemens, &c. avoient leurs formules particulieres, que l'histoire nous a conservées. Enfin il y avoit dans quelques conjonctures éclatantes, certaines formules auxquelles on attachoit des idées beaucoup plus vastes, que les termes de ces formules ne sembloient désigner. Ainsi quand le sénat ordonnoit par un decret que les consuls eussent à pourvoir qu'il n'arrivât point de dommage à la république, ne quid respublica detrimenti caperet, c'étoit une formule des plus graves, par laquelle les magistrats de Rome recevoient le pouvoir le plus étendu, & qu'on ne leur confioit que dans les plus grands périls de l'état. (D. J.)

Formules des Actions ou Formules romaines (Jurisp.), legis actiones ; c'étoit la maniere d'agir en conséquence de la loi, & pour profiter du bénéfice de la loi ; c'étoit un style dont les termes devoient être suivis scrupuleusement & à la rigueur. C'étoit proprement la même chose que les formalités établies parmi nous par les ordonnances & l'usage, pour le style des actes & la procédure.

Ce qui donna lieu à introduire ces formules, fut que les lois romaines faites jusqu'au tems des premiers consuls, ayant seulement fait des réglemens sans rien prescrire pour la maniere de les mettre en pratique, il parut nécessaire d'établir des formules fixes pour les actes & les actions, afin que la maniere de procéder ne fût pas arbitraire & incertaine. Il paroît que ce fut Appius-Claudius Caecus, de l'ordre des patriciens, & qui fut consul l'an de Rome 446, qui fut choisi par les patriciens & par les pontifes, pour rédiger les formules & en composer un corps de pratique. Ces formules furent appellées legis actiones, comme qui diroit la maniere d'agir suivant la loi ; elles servoient principalement pour les contrats, affranchissemens, émancipations, cessions, adoptions, & dans presque tous les cas où il s'agissoit de faire quelque stipulation, ou d'intenter une action.

L'effet de ces formules étoit 1°. comme on l'a dit, de fixer le style & la maniere de procéder ; 2°. que par ce moyen tout se faisoit juridiquement & avec solennité, tellement que le défaut d'observation de ces formules emportoit la nullité des actes ; & l'omission de quelques-uns des termes essentiels de ce formules, faisoit perdre irrévocablement la cause à celui qui les omettoit ; au lieu que parmi nous on peut en certain cas revenir par nouvelle action. 3°. Elles ne dépendoient d'aucun jour ni d'aucune condition, c'est-à-dire qu'elles avoient lieu indistinctement tous les jours, même dans ceux que l'on appelloit dies festos, & elles ne changeoient point suivant les conventions des parties. 4°. Chacune de ces formules ne pouvoit s'employer qu'une fois dans chaque acte ou contestation. Enfin il falloit les employer ou prononcer soi-même, & non par procureur.

Les patriciens & les pontifes qui étoient dépositaires de ces formules, de même que des fastes, en faisoient un mystere pour le peuple ; mais Cnæus-Flavius secrétaire d'Appius, les rendit publiques ; ce qui fut si agréable au peuple, que le livre des formules fut appellé droit flavien, du nom de celui qui l'avoit publié ; & Flavius fut fait tribun du peuple. Les fastes & les formules furent proposés au peuple sur des tables de pierre blanche ; ce qu'on appelloit in albo.

Autant le peuple fut satisfait d'être instruit des formules, autant les patriciens en furent jaloux ; & pour se conserver le droit d'être toûjours les dépositaires des formules, ils en composerent de nouvelles qu'ils cacherent encore avec plus de soin que les premieres, afin qu'elles ne devinssent pas publiques ; mais Sextus-Ælius-Poetus Catus étant édile-curule, l'an de Rome 553, les divulga encore, & celles-ci furent nommées droit ælien. Ces nouvelles formules furent comprises dans un livre d'Ælius, intitulé tripertita.

Les jurisconsultes ajoûterent dans la suite quelques formules aux anciennes ; mais tout cela n'est point parvenu jusqu'à nous. Les formules commencerent à être moins observées sous les empereurs. Les fils de Constantin rejetterent celles qui avoient rapport aux testamens ; Théodose le jeune les abrogea toutes, & depuis elles ne furent plus de vigueur, ni même usitées : cependant l'habitude où l'on étoit de s'en servir, fit qu'il en demeura quelques restes dans la plûpart des actes.

Plusieurs savans ont travaillé à rassembler les fragmens de ces formules, dispersés dans les lois & dans les auteurs. L'ouvrage le plus complet en ce genre est celui du président Brisson, de formules & solemnibus populi romani verbis. Il est divise en huit livres, qui contiennent les formules des actes & de la procédure, & même celles touchant la religion & l'art militaire.

Le célebre Jerôme Bignon, qui publia en 1613 les formules de Marculfe, avec des notes, y a joint quarante-six anciennes formules selon les lois romaines.

M. Terrasson a aussi très bien expliqué l'objet de ces formules, dans son histoire de la jurisprudence romaine, part. II. §. 16. pag. 207. & à la fin de l'ouvrage parmi les anciens monumens qu'il nous a donnés de la jurisprudence romaine, il a aussi rapporté plusieurs formules des contrats & actions. (A)

Formules de Marculfe, sont des modeles d'actes & de procédures, recueillis par le moine Marculfe qui vivoit vers l'an 660. On présume qu'il avoit été chapelain de nos rois avant de se retirer dans une solitude. Son recueil de formules est divisé en deux livres. Le premier contient des formules des lettres qui s'expédioient aux palais des rois, chartæ regales. L'autre livre contient celles qui étoient données devant le comte ou les juges des lieux, appellées chartæ pagenses. Cet ouvrage est nécessaire pour bien entendre l'histoire de nos rois de la premiere race, & la jurisprudence qui avoit lieu alors. Jerôme Bignon dont on a parlé ci-dessus, publia cet ouvrage en un volume in-8°. qu'il enrichit de savantes remarques. Il y a joint des formules romaines, & d'autres anciennes formules françoises dont l'auteur est incertain. (A)

Formules des Actes, qu'on appelle aussi formules simplement, se prennent en plusieurs sens différens. On entend quelquefois par-là le style uniforme que l'on avoit projetté d'établir pour les actes & procédures ; quelquefois la marque & inscription qui est au-haut du papier & du parchemin timbrés : quelquefois par formule on entend le papier même ou parchemin qui est timbré.

L'origine des formules en France vient des ordonnances que Louis XIV. fit faire pour la réformation de la justice, & notamment celles des mois d'Avril 1667, Août 1669 & 1670. Aussi-tôt que la premiere de ces ordonnances parut, le roi crut que pour rendre à ses sujets l'exécution des ordonnances plus facile, & afin qu'il y eût à l'avenir un style uniforme dans toutes les cours, il devoit faire dresser des formules tant des exploits que des autres procédures, actes & formalités nécessaires dans la poursuite des procès. On commença donc par dresser des formules pour l'exécution de l'ordonnance de 1667, lesquelles furent vûes & examinées dans le conseil de réformation, & arrêtées pour servir de regle & de modele à tous les praticiens & autres sujets du roi. Le recueil de ces formules fut imprimé en un volume in-4°. en 1668. Il ne paroît pas que l'on ait fait le même travail sur les autres ordonnances.

Cependant par un édit du mois de Mars 1673, le roi annonça encore qu'il avoit estimé nécessaire de faire dresser en formules les actes & procédures les plus ordinaires, en conformité des nouvelles ordonnances, pour être lesdites formules portées dans chaque siége, & y être observées sans aucun changement ; & pour faciliter l'observation de ces formules & ôter tout prétexte de s'en écarter, il ordonna que ces formules seroient imprimées, & que les officiers publics se serviroient de ces imprimés, tant pour les originaux que pour les copies de leurs actes, dans lesquelles formules ils rempliroient à la main les blancs de ce qui seroit propre à chaque acte. Les motifs allégués dans cet édit, étoient de rendre le style uniforme dans tous les tribunaux ; de prévenir les fautes où tombent souvent des copistes peu intelligens ; de rendre l'instruction des procès plus prompte & plus facile, & de diminuer les frais. Ces formules imprimées avoient paru si commodes, que l'on s'en servoit déjà dans l'instruction de différentes affaires & procès, & que néanmoins les parties n'en tiroient point d'avantage, vû qu'on leur faisoit toûjours payer les mêmes droits, que si les actes étoient entierement écrits à la main.

L'édit ordonna en conséquence que les huissiers, sergens, procureurs, greffiers & autres officiers ministres de justice des conseils de S. M. parlemens, grand-conseil & autres cours, siéges & justices royales, & ceux des justices des seigneurs, mêmes des officialités & autres jurisdictions tant ordinaires qu'extraordinaires, seroient tenus, chacun à leur égard, de se servir, tant pour originaux que pour copies, des formules d'exploits, procédures & autres actes judiciaires, pour être les blancs des imprimés remplis, & par eux employés à leurs usages ; qu'à cet effet il seroit dressé un recueil de ces formules, qui seroit arrêté par S. M. & envoyé dans toutes les cours premieres & principales, pour y avoir recours & servir de modele aux imprimés des formules.

Qu'il seroit fait un autre recueil des formules des contrats, obligations & autres actes les plus communs & usités, & qui sont journellement passés par les notaires & tabellions, soit royaux, apostoliques ou des seigneurs ; comme aussi des lettres de mer, connoissemens, chartes parties, & autres actes & contrats maritimes, pour servir aux écrivains de vaisseau.

Qu'il seroit pareillement fait un recueil des lettres les plus ordinaires de justice, finance & de grace, tant de la grande chancellerie, que de celles qui servent près les cours & présidiaux, & des provisions des bénéfices & offices, des lettres des Arts & Métiers, & autres de toute nature.

Que l'on feroit pareillement un recueil des formules des lettres de provisions, présentations & nominations de bénéfices des archevêques, évêques, chapitres, abbés, & autres collateurs & patrons ecclésiastiques, & généralement de toutes les lettres qui sont données par les archevêques & évêques ; comme aussi des lettres de maître-ès-arts, de bachelier, de licentié & de docteur en toutes les facultés des universités, & de toutes les autres lettres qui s'expédient dans les secrétariats des universités, & de celles qui sont données par toutes autres communautés ecclésiastiques & séculieres.

Enfin qu'il seroit aussi fait un recueil des formules des quittances, qui s'expédient annuellement pour les revenus casuels de S. M. marc-d'or, recette générale des finances & particulieres des tailles, payeurs des rentes sur la ville de Paris, & généralement par tous les officiers comptables ; ensemble par les rentiers & autres parties prenantes ; comme aussi des acquits, certificats, passeports, passavants & autres actes qui servent à la régie de nos fermes & perception de nos droits, même des commissions des tailles des paroisses.

Que sur les modeles de ces formules seroient imprimés les exemplaires, qui seroient employés par ceux qui s'en devoient servir, soit en parchemin ou en papier, suivant l'usage ; & que toutes ces formules imprimées seroient marquées en tête d'une fleur-de-lis, & timbrées de la qualité & substance des actes.

On devoit, sous peine de nullité des actes, se servir des exemplaires imprimés, trois mois après que les recueils de formules auroient été mis au greffe des cours.

Cet édit fut registré au parlement, le roi y séant en son lit de justice, le 23 Mars 1673. Il fut registré le même jour en la chambre des comptes, de l'ordre de S. M. porté par Monsieur, son frere unique, assisté du maréchal du Plessis-Praslin & des conseillers d'état.

Par une déclaration du 30 Juin suivant, le roi ordonna que les recueils de formules & le tarif arrêté en son conseil le 22 Avril précédent, seroient enregistrés dans toutes ses cours.

Cette déclaration fut portée au parlement de Paris, avec les recueils de formules & le tarif des droits ; mais elle n'y fut point enregistrée, à cause de l'inconvénient que l'on trouva dans les formules, qui ne pouvoient servir à tous les divers actes dont la disposition est différente, selon les personnes, les lieux & les choses.

Le roi voulant accélérer la perception des droits portés par le tarif des formules, pour fournir aux dépenses de la guerre qu'il faisoit en personne, donna une autre déclaration le 2 Juillet 1673, par laquelle il ordonna que le travail commencé pour dresser les formules seroit continué & achevé, pour être ensuite procédé à l'enregistrement de tous les recueils ; & cependant que les commis préposés pour la distribution desdites formules, pourroient vendre & distribuer à tous officiers ministres de justice & autres qu'il appartiendroit, le papier & parchemin qu'il conviendroit, marqué en tête d'une fleur-de-lis, & timbré de la qualité & substance des actes, avec mention du droit porté par le tarif ; le corps de l'acte entierement en blanc, pour être écrit à la main, &c. le tout seulement jusqu'à ce que les recueils de formules fussent achevés ; après quoi les officiers publics seroient tenus de se servir des formules en la maniere portée par les recueils.

C'est de-là que le papier & le parchemin timbrés tirent leur origine ; on a cependant conservé le nom de formule au timbre, & quelquefois on donne aussi ce nom au papier même ou au parchemin timbrés, à cause que dans les commencemens ils étoient destinés à contenir les formules des actes, au lieu desquelles on s'est contenté de mettre en tête un timbre ou marque, avec le nom des actes ; le projet des formules imprimées ayant été totalement abandonné, à cause des difficultés que l'on a trouvé dans l'exécution.

La formule ou timbre que la ferme générale fait apposer au papier & parchemin destinés aux actes publics, change ordinairement à ch que bail. Il y a une formule particuliere pour chaque généralité.

Outre la formule commune qui est apposée sur tous les papiers & parchemins de chaque généralité, il y en a encore de particulieres pour les actes reçus par certains officiers, comme pour les expéditions des greffiers, pour les actes des notaires, pour les lettres de chancellerie, les quittances de finance, les quittances de ville, &c.

Le bail des formules fait partie de la ferme des aides. Aussi ce qui concerne la perception des droits du Roi pour les formules, est-il traité dans l'ordonnance des aides de 1680, sous le titre dernier, des droits sur le papier & le parchemin timbré.

Il y a un recueil des réglemens faits pour l'usage du papier & parchemin timbres, que l'on appelle communément le recueil des formules, par le sieur Deniset, où l'on trouve tout ce qui concerne cette matiere.

Il y a aussi un mémoire instructif sur les droits de la formule, qui est à la fin du dictionnaire des aides, par le sieur Brunet de Grand-maison. Voyez Papier timbré & Parchemin. (A)

Formule, (Pharm.) prescription, ordonnance, recette, & quelquefois même recipe, est une exposition par écrit de la matiere & de la forme d'un médicament quelconque, de la maniere de le préparer, de la quantité ou dose à laquelle on doit le faire prendre au malade, & de toutes les différentes circonstances qui peuvent varier son administration.

L'art de dresser des formules ou de formules, est plus essentiel au medecin qu'on ne le pense communément, & il suppose plusieurs connoissances très-utiles, ou dont il est au-moins honteux de manquer : rien n'est si ordinaire cependant que de voir des medecins de la plus haute reputation, commettre les fautes les plus grossieres en ce genre ; fautes qui à la vérité sont ignorées du public, mais qui exposent l'art à la dérision des garçons apothicaires, & très-souvent les malades à ne point éprouver le bien que le medecin avoit en vûe, & même à essuyer de nouveaux maux.

Pour l'honneur de l'art donc, & même pour le salut des malades, le medecin praticien doit être en état de formuler selon toutes les regles, auxquelles il n'est dispensé de se conformer scrupuleusement, que quand il est en état de bien discerner ce qui est d'appareil & d'élégance, d'avec ce qui est de nécessité absolue.

M. Jerôme David Gaubius professeur de Leyde, a donné sur l'art de dresser des formules, un ouvrage qui peut être regardé comme achevé. Les gens de l'art doivent l'étudier tout entier. Le lecteur non-medecin sera très-suffisamment instruit sur cette matiere, par la connissance abregée que nous allons lui en donner ici.

On doit avoir deux vûes générales dans la prescription des remedes ; de soulager le malade, & de lui épargner le desagrément du remede autant qu'il est possible. Le premier objet est en partie entre les mains de la nature ; le second est entierement en nos mains.

On doit pour remplir la premiere vûe, pourvoir à la guérison du malade par le remede le plus simple qu'il est possible. Les formules très-chargées de divers matériaux, sont le plus souvent des productions de la charlatanerie ou de la routine : le dessein d'ajoûter à la drogue qui fait la base du remede, un adjuvant & un dirigent, selon l'idée des anciens, ce dessein, dis-je, est absolument chimérique. Nous avons dit ailleurs ce qu'il falloit penser de l'emploi des correctifs, qui étoit encore un des ingrédiens essentiels des compositions pharmaceutiques anciennes. Celui des matériaux que Gaubius appelle constituans, est le même que notre excipient. Voyez Excipient. Mais si par les considérations que nous avons exposées au mot Composition, on se détermine à prescrire des remedes magistraux composés, il faut que les divers ingrédiens de ces remedes n'agissent pas les uns sur les autres, qu'il ne se de composent pas, ou qu'ils ne se combinent pas diversement contre l'intention du medecin, & même qu'ils ne se déparent point réciproquement, ou n'acquierent point un goût desagréable par leur mélange. C'est ainsi qu'il ne faut point mêler les sels ammoniacaux avec les alkalis fixes, ou les terres absorbantes ; les acides avec les alkalis, en comptant un la vertu médicinale de chacune de ces substances car ces corps sont absolument dénaturés par la combinaison, ou par la précipitation. Voyez Menstrue & Précipitation. Les altérations de ce genre produisent aussi des changemens considérables dans les odeurs & dans les saveurs. Le vinaigre mêle au foie de soufre, produit une odeur détestable, dont chacun des réactifs étoit exempt ; les huiles par expression, mêlées ou plutôt confondues avec des corps doux, comme le miel ou la manne, ont une saveur très-desagréable &c.

Une attention moins essentielle, mais qu'il ne faut pas négliger dans les formules composées, c'est de prescrire ensemble les drogues de la même espece, les racines avec les racines, les feuilles avec les feuilles, &c. & de les arranger dans le même ordre que l'apothicaire doit les employer.

Il faut connoître nécessairement les rapports des différentes substances qu'on veut employer, entre elles & avec l'excipient qu'on veut leur donner, aussi-bien que la consistance de chacun de ces ingrédiens, afin qu'on ne s'avise pas de vouloir dissoudre un sel avec de l'huile, ou un baume avec de l'eau, & de vouloir faire une poudre avec six grains d'un sel lixiviel & huit gouttes d'une huile essentielle, comme je me souviens de l'avoir vû ordonner une fois.

Il faut encore savoir les différens noms que porte quelquefois dans les boutiques une même drogue simple, ou une même préparation, afin de ne pas risquer d'ordonner plusieurs fois dans la même formule, la même drogue sous des noms différens ; ne pas prescrire, par exemple, dans un julep syruporum de diacodio, de meconio & de papavere albo ana dragmam unam, &c. On commettroit une faute du même genre, si l'on ordonnoit en même tems diverses préparations parfaitement semblables en vertu, de la même substance ; par exemple la décoction, l'extrait ou le sirop simple de chicorée, &c. Ou si ayant prescrit une composition officinale, on demande d'ailleurs la plûpart des ingrédiens de cette composition.

Il faut être instruit encore des tems de l'année où l'on peut avoir commodément certaines substances, comme les plantes fraîches, les fruits récens, &c.

Les différens ingrédiens des formules se déterminent par poids & par mesure. Voyez Poids & Mesure.

Le modus pharmaceutique, ou la maniere de préparer la formule ou de la réduire sous la forme prescrite, termine ordinairement la formule & en constitue proprement la souscription, qui comprend aussi le tems & la maniere de faire prendre le remede au malade.

Cette derniere partie de la souscription qui est appellée signature, doit dans la grande exactitude être séparée du corps de la formule, & être écrite en langue vulgaire (le corps de la formule s'écrit ordinairement en latin), avec ordre de l'appliquer ou de la transcrire sur le vaisseau, la boîte, ou le paquet, dans lequel l'apothicaire livrera le médicament. Il n'est personne qui n'apperçoive l'utilité de cette pratique, qui peut seule empêcher les gardes malades, les domestiques, & en général les assistans de confondre les différens remedes qu'on fait prendre quelquefois aux malades dans le même jour, ou de les donner hors de propos.

Les regles que nous venons d'exposer sont absolument générales, & conviennent aux médicamens préparés sous les diverses formes qui sont en usage. Voyez l'article Médicament.

On use dans les formules ordinaires de divers caracteres & de diverses abréviations, pour désigner les poids, les mesures, certains ingrédiens très-ordinaires, les noms génériques des drogues, & certains mots d'usage & de style qui reviennent dans presque toutes les formules. On trouvera les caracteres des poids & mesures, aux articles généraux Poids & Mesure, & aux articles particuliers Once, Grain, Faisceau, Goutte, &c. Voici la liste des abréviations les plus usitées.

Aq. C. aqua communis. Q. S. quantum sufficit. S. A. secundum artem. ? ?. anæ, de chacun. M. misce. F. fiat. M. F. pulvis. Misce fiat pulvis. S. signatur. D. detur. Rad. radices. Fol. folia. Fl. flores. &c. Les abréviations du genre de ces trois dernieres s'entendent assez sans explication.

Au reste on trouvera des exemples de formules régulieres, & revêtues de tout leur appareil, l'inscription, le commencement, l'ordre, la souscription, la signature, aux articles Opiate, Potion, Poudre, Tisane, &c. (b)

On ne peut s'empêcher d'ajoûter ici d'autres considérations importantes sur les qualités qui résultent du mélange des drogues dans les formules composées, soit magistrales, soit officinales, & l'on empruntera ces considérations du même ouvrage de M. Gaubius.

Les qualités qui résultent du mélange des drogues, & qui sont souvent très-différentes de celles de chacune prise séparément, méritent une attention particuliere ; parce que le changement qui arrive après le mélange est si notable, qu'il attaque même la vertu médicinale des remedes & leur nature : ce qui prouve assez combien on a tort de préférer les composés aux simples, quand il n'y a pas de nécessité absolue qui l'exige.

Les qualités auxquelles on doit avoir égard dans les formules composées, sont sur-tout la consistance, la couleur, l'odeur, la saveur, & la vertu médicinale.

Les vices de la consistance sont l'inégalité du mélange, quand elle est trop seche ou trop épaisse, trop fluide ou trop molle. Pour éviter cet inconvénient, il faut connoître la consistance propre à chaque formule, & la consistance de chaque ingrédient prise séparément.

Rien n'est si changeant que la couleur, sur-tout si on mêle des matieres différentes. On voit bien des gens sur qui cet objet fait grande impression, & qui aiment mieux les compositions d'une couleur diaphane, blanche, dorée, rouge, bleue, que celles qui en ont une jaune, verte, noire, opaque. On ne peut pas néanmoins déterminer physiquement en général, quelle sera la couleur résultante des différentes couleurs mélangées. La Chimie par le mélange des matieres sans couleur, en produit une blanche, jaune, rouge, bleue, brune, noire, &c. elle tire même toutes sortes de couleurs de toutes sortes de matieres ; elle est presque ici la seule science qui donne les exemples & les regles dont le medecin a un besoin essentiel.

Les odeurs ne changent pas moins que les couleurs dans le mélange des remedes différens ; mais leur efficacité est bien plus grande & plus réelle. Ainsi remarquez 1°. qu'il y a peu de regles pour rendre les odeurs agréables ; que ces regles sont très-bornées & très-incertaines ; que les odeurs qui plaisent à quelques personnes, déplaisent à beaucoup d'autres. 2°. Que l'agréable & l'utile ne vont point ici de pair ; les hypocondriaques & hystériques se trouvent quelquefois ne pouvoir pas supporter ce qui sent très-bon ; souvent les odeurs fortes, f?tides ou suaves, font de grandes impressions en bien & en mal. 3°. Qu'en général on aime davantage ce qui n'a point d'odeur, ou ce qui ne sent ni bon ni mauvais. 4°. Que souvent toute la vertu des remedes dépend de leurs odeurs, ou du principe qui les produit.

De plus, on ne peut pas prévoir toûjours l'odeur du mixte par celle des ingrédiens. Voici cependant ce que nous apprend la Chimie, & qui prouve combien il est utile de la savoir quand on commencera à formuler.

1°. Il y a des matieres sans odeur, que le mélange rend très-odoriférantes. Quand on mêle, par exemple, le sel alkali fixe ou la chaux vive qui sont l'un & l'autre sans odeur, avec le sel ammoniac ; quelle odeur forte ne sent-on pas tout-à-coup ? La même chose arrivera, si on verse l'acide vitriolique sur le nitre, le sel marin, le sel ammoniac, le tartre régénéré, & autres semblables. 2°. Il y a des ingrédiens très-odoriférans, qui après le mélange n'ont plus d'odeur : l'esprit de sel ammoniac, joint à l'acide du nitre ou du sel marin, en est un exemple. 3°. Il résulte quelquefois une odeur extrèmement fétide, du mélange d'odeurs, ou suaves, ou médiocrement fétides : pareillement des matieres très-fétides mêlées ensemble, donnent des odeurs très agréables. Quand on verse du vinaigre sur une dissolution de soufre par les alkalis fixes, on sent l'odeur d'?uf pourri. Des sucs très-puans que M. Lemery avoit mis dans un petit sac, rendirent une odeur de musc. Hist. de l'acad. roy. ann. 1706. pag. 7.

Les saveurs demandent les mêmes précautions & les mêmes connoissances chimiques, que les odeurs. Les saveurs naturelles, douces, acides, ameres, un peu salées, &c. sont les meilleures. Les plus desagréables sont celles qui sont putrides, rances, urineuses. La Chimie apprend qu'il y en a d'autres bien différentes, & souvent très-extraordinaires, qui naissent du mélange de différentes matieres. Les acides & les alkalis mêlés ensemble, se détruisent. Rien n'est plus desagréable que le goût salé que contractent les acides par le mélange des yeux d'écrevisses qui sont naturellement fades, & de tous les autres absorbans marins. Les terres grasses, insipides, jointes à un acide, deviennent alumineuses ; le plomb uni aux acides, acquiert une douceur de sucre ; le fer de doux devient stiptique. On sait quel goût affreux ce même mélange donne aux autres métaux.

Quelquefois même il arrive des choses qu'on n'attendoit pas naturellement dans le mélange. En voici quelques exemples. Les acides & les alkalis mêlés ensemble, perdent leurs forces particulieres, & deviennent un sel neutre. Les terres bolaires, médicinales, jointes aux acides, acquierent une force astringente plus considérable, & même alumineuse. Un acide joint à la scamonée, la rend aussi peu active que le sable ; au lieu qu'un alkali fixe en aide l'action. Le sel de tartre adoucit la force du jalap & de la coloquinte. Le sucre affoiblit les mucilagineux & les astringens.

Le mercure mêlé au soufre & changé en æthiops ou en cinnabre, cesse d'être salivant. Si vous le broyez bien exactement avec le double de sucre ou d'yeux d'écrevisse, vous produirez un æthiops blanc qui n'aura que peu d'action. Remarquez néanmoins que le turbith minéral, mêlé avec les pilules de duobus & le camphre, d'évacuant qu'il étoit devient altérant. Le mercure doux joint au soufre d'antimoine, a de la peine à exciter le ptyalisme, le vomissement, à pousser par les selles & les urines. Le sublimé corrosif devient doux, quand on y mêle une quantité de mercure crud. Plusieurs chaux de mercure où l'acide se fait sentir par son âcreté, s'adoucissent en les broyant avec des alkalis ou des absorbans terreux. L'æthiops ou le cinnabre mêlé avec les alkalis fixes, ne se change-t-il pas ?

Les alkalis dissous par les acides, & les acides par les alkalis, font ordinairement une effervescence & perdent beaucoup de leurs forces. Le vitriol de Mars mêlé avec les alkalis, se change en une espece de tartre vitriolé & d'ochre. Il en est de même dans les autres métaux & demi-métaux, excepté le cuivre. Les alkalis précipitent l'alun en une chaux morte ; ce qui fait connoître la nature des magisteres alumineux. Le soufre dissous par un sel alkali, est chassé de cet alkali par un acide, &c.

Si donc dans une formule l'on joint sans précaution les acides, surtout les fossiles, aux métaux ou aux minéraux de quelque espece qu'ils soient, il en peut résulter des changemens étonnans, souvent même de violens poisons. Le mercure sublimé, le précipité rouge, la pierre infernale, le beurre d'antimoine & plusieurs autres, en sont des preuves.

Enfin les vertus médicinales d'un corps dissous ou extrait par tel & tel menstrue, sont fort différentes. La plûpart des purgatifs végétaux extrait par un menstrue aqueux, réussissent fort bien. Ceux qui l'ont été par un menstrue spiritueux, donnent des tranchées, & purgent moins. Le verre d'antimoine, ou le safran des métaux, communique au vin une vertu émétique ; ce qu'il ne fait point à l'eau, au vinaigre distillé, à l'esprit-de-vin, ou à son alcohol. Le cuivre dissous par un acide est très-émétique ; par un alkali volatil, il pousse efficacement par les urines ; par le sel ammoniac, il devient cathartique, &c. Boerhaave, elem. chim. vol. II. pag. 475. & seq.

Il seroit aisé de citer beaucoup d'autres exemples, & je voudrois pouvoir les rapporter tous : mais comme il n'y a point de bornes dans les compositions & les mélanges, il s'en faut de beaucoup que nous connoissions au juste les altérations qui en résultent ; on n'y parviendra que quand on aura découvert les principes naturels des simples, les rapports réciproques qu'ils ont chacun entr'eux, & la véritable maniere dont ils agissent.

Cependant un homme instruit de la Chimie, s'il veut mêler plusieurs drogues dans ses formules, sera toûjours sur ses gardes ; parce qu'il fait mieux que personne que de certains mélanges il résulte des changemens prodigieux, & qu'il y en a sans doute une infinité qu'on ne connoît pas : car on n'a point encore ni fait les mélanges possibles de tous les corps, ni bien examiné les produits de ceux qui ont été mêlés. (D. J.)

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Wiktionnaire


Nom commun - français

formule \f??.myl\ féminin

  1. Expression rigoureuse et condensée en termes qui définissent une idée, une doctrine, une croyance, un sophisme, une opération, un ensemble d'opérations.
    • L'accueil ne variait point, Mme Bavoil le saluait par l'invariable formule : « voilà notre ami », tandis que le prêtre riait des yeux et lui pressait la main. (Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
    • La doctrine mercantiliste, sur les relations entre économie et politique des nations, a pour point de départ, pour principe la formule célèbre : « L'argent est le nerf de la guerre. » (Raymond Aron, Paix et Guerre entre les nations, p.249, Calman-Lévy, 1962)
  2. (Droit) Modèle qui contient les termes formels et exprès dans lesquels un acte est conçu ou doit être conçu.
    • Il trouvait aux Archives, non pas seulement les papiers administratifs des derniers siècles, mais les chartes du moyen âge. Il les fallait lire, il en fallait déchiffrer l'écriture, distinguer les formules, déterminer les dates, [?]. (Henri Wallon, Notice sur la vie et les travaux de M. Joseph-Natalis de Wailly, membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres , dans les Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1888, vol.32, n°6 , page 556)
  3. (Mathématiques) Nom donné à certaines égalités ou inégalités remarquables.
    • Il n'y a pas lieu de rechercher en ce cas, des procédés de calcul spéciaux pour l'application de ces formules si simples. (Agenda Lumière 1930, Paris : Société Lumière & librairie Gauthier-Villars, page 121)
    • À titre de règle générale en statistiques, il est préférable de conserver le nombre maximal de décimales que vous pouvez lorsque vous calculez ou lorsque vous utilisez des formules, etc., de façon à minimiser les erreurs qui pourraient être dues à l'arrondissement lors des calculs. (William Fox, Statistiques sociales, traduit de l'anglais & adapté par Louis M. Imbeau, Presses de l'Université Laval, 1999, page 44)
    • Une formule mathématique ne devrait jamais être la « propriété » de qui que ce soit ! (Donald Knuth, Digital Typography)
  4. (En particulier) (Algèbre) Ensemble de termes algébriques qui compose l'expression la plus générale d'un résultat de calcul.
    • Les deux officiers avaient trouvé plusieurs clés USB, ainsi que trois disques durs externes et des brouillons de formules mathématiques, certainement le fruit des recherches du défunt chercheur. (Mirabelle C. Vomscheid, Meurtres à la Pépinière, BoD/Books on Demand, 2014, chap. 20)
  5. (Médecine) Recette pharmaceutique, ordonnance de médecin, rédigée conformément aux règles et dans un langage spécial.
    • Les arômes contribuent à rendre le produit agréable au palais, ce qui dépend essentiellement de la présence de produits laitiers ou de la matière édulcorante dans la formule. (Germain Ménard et al., « La Biscuiterie industrielle », dans Le Blé : éléments fondamentaux et transformation, coordonné par Armand Boudreau & Germain Ménard, Presses de l'Université Laval, Québec (QC), 1992, page 305)
    • On a donné plusieurs formules d'alunage, soit à l'aide de l'alun de potasse, soit à l'aide de l'alun de chrome : [?]. (Agenda Lumière 1930, Paris : Société Lumière & librairie Gauthier-Villars, page 226)
  6. (Par analogie) Recette culinaire.
    • La formule du pain perdu s'inspirerait-elle des deux recettes d'Aliter dulcia données par Apicius ? sous le règne de Tibère ? N'y manquent que les ?ufs. (Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise : Pâtisseries, friandises et autres douceurs, éd. Robert Laffont, 2012)
  7. (Chimie) Abréviations convenues dont on se sert pour indiquer la composition atomique des corps.
    • CH4 est la formule chimique brute du méthane.
  8. (Diplomatie, Politique) Expression, en termes brefs, d'une solution ou d'un projet de solution tenant compte de tous les intérêts en présence.
  9. (Plus courant) Façon de s'exprimer dont on se sert habituellement dans les diverses relations de la vie.
    • Le large éventail parémiologique de cet ouvrage témoigne d'un fait évident : les proverbes coexistent avec d'autres énoncés et formules sentencieuses. Il faut en définir la nature et les distinguer des proverbes. (Julia Sevilla Munoz, Les proverbes et phrases proverbiales français, et leurs équivalences en espagnol, ?2000, dans Langages, 34e année, n°139, (2000), La parole proverbiale, page 100)
  10. (Automobile) Désigne une catégorie de voiture de sport automobile.
    • La Formule 1 est souvent considérée comme la catégorie reine du sport automobile.
  11. (Informatique) Expression mathématique contenue dans une cellule de feuille de calcul, en principe introduite par le signe =.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


FORMULE, subst. fém.

A.? Modèle d'expression réglé par des normes.
1. DR. Modèle qui sert à la rédaction d'actes juridiques de même nature. Formule de testament; formule exécutoire. En peu de mots les deux officiers ministériels furent d'accord. On lut une formule de testament vague, banale (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 15):
1. Par la même raison, si le jury peut éprouver de l'incertitude sur la corrélation de son verdict avec la formule de pénalité, il formulera son verdict en vue de l'hypothèse la plus défavorable à l'accusé, ce qui fera souvent descendre la peine au-dessous même du taux où voulait l'abaisser l'humanité du jury. Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 429.
2. Paroles rituelles que l'on est tenu de prononcer dans certaines circonstances. Formules sacramentelles, incantatoires. Le prêtre n'est chargé que de la formule. La formule est pour la bouche, non pour le c?ur (Renan, Drames philos.,Prêtre Némi, 1885, I, 4, p. 452).Le supérieur qui a ouvert le tabernacle et en a retiré le ciboire, se retourne vers nous et prononce la formule absolutionnelle qui termine le Confiteor (Billy, Introïbo,1939, p. 79):
2. Les premiers princes de la troisième race s'intitulaient : rois par la grâce de Dieu et par le consentement du peuple; et ensuite la formule de leur serment contenait la promesse de conserver les lois et les droits de la nation. Staël, Consid. Révol. fr.,t. 1, 1817, p. 19.
3. Expression consacrée par la politesse, les convenances, les coutumes sociales. Formule de politesse :
3. Elle n'a pas écrit « Mon cher Antoine ». Au bas de la lettre, il n'y a pas non plus de formule de politesse : « Il faut que je te voie. Anny. » Rien qui puisse me fixer sur ses sentiments. Sartre, Nausée,1938, p. 86.
4. Imprimé type mis à la disposition du public en vue de certaines formalités administratives. Formule de mandat, de télégramme, de déclaration de revenus :
4. Au printemps 1944, cela devint une manière de folie. Tout le monde trafiquait de tout. Les censeurs allemands de la poste volaient des formules de correspondance à leurs officiers pour nous les céder en cachette. Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 318.
5. P. anal. Catégorie de voitures participant à des compétitions de vitesse aux caractéristiques techniques définies. Les voitures de course sont conçues uniquement pour les courses en circuits ou en parcours fermés et, en outre, pour la vitesse pure. Ce sont les voitures de formule (1, 2, 3 sur le plan international, formules Renault et Bleue en France par exemple, formule Ford en Angleterre) (La Gde encyclop., Paris, Larousse, t. 7, 1972, p. 1286).
B.? Contenu exprimé de façon concise.
1. Lang. cour.
a) Expression concise d'une idée ou d'un ensemble d'idées. Synon. aphorisme, précepte, sentence, slogan.Il cherchait aussi les formules de publicité qu'il lui proposerait d'adopter en commun. « En usant un centime d'huile, vous économiserez un franc de réparations. » (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 169):
5. Au-dessous du célèbre Nosce te ipsum, « Connais-toi toi-même, » ces sages inspirés [de la Grèce] avaient écrit cette autre formule : Ne quid nimis, « Rien de trop. » Comment ces deux idées se liaient-elles? Elles se liaient, suivant nous, admirablement. Il faut que l'homme connaisse sa nature, et, la sondant, ne s'élève ni trop haut ni trop bas. P. Leroux, Humanité,t. 2, 1840, p. 1002.
6. La société a constamment dépassé dans ses actes les conceptions des spéculatifs, théologiens et philosophes. Les théologiens traçaient leurs formules dans le cercle du permis, les philosophes traçaient leurs formules dans le cercle du possible, comme ils le supposaient. La société ne se tenait ni dans l'un, ni dans l'autre. Michelet, Journal,1849, p. 38.
b) Expression toute faite. Synon. cliché.Cette Assemblée, qui représente bien un principe, n'est pas un principe en notion. C'est quelque chose de creux comme une formule (Sand, Corresp.,1848, p. 74).Et comme, en fait, les formules qu'on peut utiliser dans un télégramme sont vite épuisées, de longues vies communes ou des passions douloureuses se résumèrent rapidement dans un échange périodique de formules toutes faites comme : « Vais bien. Pense à toi. Tendresse. » (Camus, Peste,1947, p. 1272).Ces écrivains de race, qui ont toujours eu le goût si sûr, qui ont toujours été si scrupuleux sur le choix des termes, n'hésitent pas, quand ils parlent de politique, à employer ce vocabulaire à formules creuses des politiciens (Martin du G., Souv. autobiogr.,1955, p. cxxviii):
7. ... ne me demandez pas d'enfermer dans une formule ce que j'appelle Lorraine. Cela ne peut pas s'étreindre dans une définition et quand on y aurait réussi, on ne serait encore arrivé à rien, puisqu'il resterait à le rendre sensible au c?ur. Barrès, Cahiers,t. 9, 1912, p. 121.
2. Domaines sc.Représentation de contenus scientifiques ou techniques sous une forme schématique, symbolique ou algébrique.
? ANAT. HUM. et ANIMALE. Formule dentaire*.
? BOT. Formule florale. Représentation symbolique de la composition d'une fleur. (Dict. xxes.).
? CHIM. Représentation de la nature et de la composition d'un corps en juxtaposant les symboles des éléments qui le constituent. Formule moléculaire, condensée, développée :
8. Le mécanisme de cette action a pu être étudié et l'un des facteurs en est l'acide p-amino-benzoïque. La formule chimique de cet acide est extrêmement voisine de celle du sulfamide... Ce que la Fr. a apporté à la méd.,1946, p. 85.
? MATH. et PHYS. ,,Énoncé de faits sous une forme symbolique générale, d'où l'on peut tirer aisément, par substitution, le résultat applicable à des données particulières`` (Uv.-Chapman 1956). Formule algébrique :
9. Sans doute aussi, quoiqu'une formule mathématique contienne virtuellement tous les détails d'un phénomène, il y a telle conséquence qui échapperait, si l'expérience sensible n'attirait notre attention, et même tel fait qu'on a bien de la peine à lire dans la formule, après que le résultat de l'expérience nous a forcés d'y réfléchir longuement. Cournot, Fond. connaiss.,1851, p. 149.
? PHARMACOL. Indication de la nature et des quantités des produits entrant dans la préparation d'un médicament. Formule magistrale, officinale :
10. ? Oui, mon ami, probe; tu verras, cet élixir de longue vie est fabriqué, suivant une très ancienne formule du Codex, avec de l'aloès socotrin, du petit cardamome, du safran, de la myrrhe et un tas d'autres aromates. Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 175.
? Selon la formule (abrév. S. F.). Selon les indications de l'ordonnance ou suivant les prescriptions du Codex.
? PHYSIOLOGIE
? Formule cytologique. ,,Proportion des divers éléments cellulaires contenus dans un liquide`` (Lar. méd. 1970).
? Formule leucocytaire. ,,Nombre de globules blancs contenus dans un mm3de sang et proportion de leurs diverses variétés`` (Lar. méd. 1970).
? Formule sanguine. ,,Proportion respective des divers éléments cellulaires contenus dans le sang`` (Duranteau 1971).
C.? Type de méthode ou de programme. Chercher, trouver, adopter une formule, la bonne formule. La formule d'un tel cabaret reste encore à mettre au point (Combat,19-20 janv. 1952, p. 2, col. 5).Signe du temps, la classe moyenne a perdu le privilège de l'argent, des formules qui autrefois l'auraient rebutée lui paraissent aujourd'hui acceptables, sinon plus (Figaro,19-20 janv. 1952, p. 8, col. 2):
11. C'était dans l'emploi combiné des moyens et dans l'application d'une solide morale que devait se trouver encore la formule du succès; avec les moyens dont nous disposions, arrêter la marche de l'ennemi était d'abord une affaire de volonté du haut-commandement. Foch.Mém.,t. 2, 1929, p. 22.
REM. 1.
Formulette, subst. fém.Sorte de petite comptine. La mère sait amuser le bébé de formulettes naïves : Nez cancan Bouche d'argent Menton de buis Joue brûlée, Joue rôtie (Menon-Lecotté, Vill. Fr.,t. 2, 1954, p. 61).
2.
Formulique, adj.Qui tient de la formule. Ainsi créant pour la morale une espèce d'algèbre, je vais tâcher de vous rendre mes sentiments sous une expression simple et pour ainsi dire formulique (Balzac, Corresp.,1822, p. 161).
Prononc. et Orth. : [f? ?myl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1372 fourmulles « forme déterminée suivant laquelle on exprime quelque chose » (G. Fagniez, Doc. relatifs à l'hist. de l'industrie et du commerce en France, II, 105); 1752 « expression concise et rigoureuse résumant un ensemble de significations » formule d'algèbre (Voltaire, Lett. Mme Denis, 24 juill. ds Littré). Empr. au lat. class. formula « cadre, règle, formule ». Fréq. abs. littér. : 3 089. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 853, b) 3 159; xxes. : a) 5 753, b) 6 402. Bbg. Clément (C.-B.). De la Méconnaissance... Langages. 1973, t. 8, no31, p. 49. ? Darm. 1877, p. 101 (s.v. formulette). ? Quem. DDL t. 4, 8, 15.

FORMULE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1372 fourmulles « forme déterminée suivant laquelle on exprime quelque chose » (G. Fagniez, Doc. relatifs à l'hist. de l'industrie et du commerce en France, II, 105); 1752 « expression concise et rigoureuse résumant un ensemble de significations » formule d'algèbre (Voltaire, Lett. Mme Denis, 24 juill. ds Littré). Empr. au lat. class. formula « cadre, règle, formule ».

Formule au Scrabble


Le mot formule vaut 11 points au Scrabble.

formule

Informations sur le mot formule - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 7 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot formule au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

formule

Les mots proches de Formule

ForForageForain, aineForal, aleForbannirForçableForcade ou fourcadeForçageForçatForceForcé, éeForcementForcémentForcené, éeForcènementForcenerForcènerieForcerForcerieForcesForceurForce-vivierForcloreForclos, oseForerForestageForestier, ièreForetForêtForfaireForfaitForfaitForfaiteurForfanteForfanterieForfantierForgeForgementForge-mètreForgerForgerieForgeronForgeurForhuer ou forhuirForjetForjeterForlignementForlignerForlongerFormableforforageforagesforaientforainforainforaineforaineforainesforainesforainsforainsforaitforamenforaminifèresforantForbachForbachForbachforbanforbansforçaforçageforçaiforçaientforçaisforçaitForcalqueiretForcalquierforçantforçatforçâtforçatsforceforceforceforcéforcéForceForceForcéforcéeforcéeforcéesforcéesForcelles-Saint-GorgonForcelles-sous-Gugneyforcementforcémentforcené


Mots du jour


Terrible     Pénétratif, ive     Volière     Lien     Borné, ée     Bien-faire     Cranequin     Colluctant, ante     Flux     Coupé, ée     

Les citations avec le mot Formule


  1. Il y a un sentiment de puissance à chuchoter des obscénités à propos de ceux qui sont au pouvoir. Cela a quelque chose de réjouissant, quelque chose de pervers, de clandestin, d'interdit, d'excitant. C'est un peu comme une formule magique. Cela les dégonfle, les réduit au dénominateur commun où l'on peut les affronter.

    Auteur : Margaret Atwood - Source : La Servante écarlate (1987)


  2. Les apôtres qui réussissent sont ceux qui répandent une doctrine que les foules sentent depuis quelque temps sans savoir la formuler.

    Auteur : Thomas Hardy - Source : Le Retour au pays natal (1878)


  3. «j'aurai dû»: la formule la plus cruelle que l'on puisse employer contre soi-même, l'auto-flagellation à laquelle nous nous livrons si souvent pendant cette triste farce qu'on appelle la vie.

    Auteur : Douglas Kennedy - Source : La Poursuite du bonheur (2001)


  4. A vos marques! Prêts? Partez! Jamais la formule sacramentelle n'est apparue plus ambiguë que depuis que les champions se dopent à la pub.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


  5. Je définirais le ridicule comme la distance enter le parfait et l'imparfait ou, formulé cyniquement, entre le négatif et le positif : le rien est toujours parfait, le quelque chose a toujours des défauts.

    Auteur : Fritz Zorn - Source : Mars (1977)


  6. Terentius Afer trouva comme son illustre maître des formules-chocs qui participèrent à sa renommée. Parmi les plus célèbres : L'hypocrisie fait les amis, la franchise engendre la haine.

    Auteur : Bernard Werber - Source : Le Rire du Cyclope (2010)


  7. Vois-tu ma petite fille, il n'y a que trois attitudes possibles face à un trésor, depuis toujours, que ce trésor soit une femme, un diamant, une terre, une formule magique : le convoiter, le posséder ou le protéger. Tous comme il n'y a que trois sortes d'hommes, les jaloux, les égoïstes et les conservateurs. Personne ne partage un trésor

    Auteur : Michel Bussi - Source : Le Temps est assassin


  8. Dans les deux premiers vers: il faisait rimer «amour» et «toujours». Il ne savait pas très biencomment formuler la demande spéciale dont il voulait lui faire part.Tout ce qu'il savait c'est que le poème se terminerait par «crépuscule».

    Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


  9. Si Socrate semble triste dès qu'il refait surface, c'est parce que, venant d'éprouver l'inexistence de son moi, le voilà malgré tout contraint d'incarner son rôle de sage des rues et de ressasser sa formule : Je sais que je ne suis rien.

    Auteur : Frédéric Schiffter - Source : Le philosophe sans qualités (2006)


  10. Je ne comprendrais jamais qu'une formule puisse obtenir l'adhésion de plus d'un esprit.

    Auteur : Charles Dumercy - Source : Blasphèmes judiciaires (1908)


  11. Connais-toi toi-même. On n'a jamais exprimé en une formule plus brève l'état de malédiction.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Cahiers, 1957-1972 (1997)


  12. Si je cherche à formuler ce que j'aime en toi, je dirai que c'est ta liberté - c'est à dire ce point de ton coeur où tu devenais à toi-même imprévisible.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La plus que vive (1996)


  13. La prière ne doit pas se réduire à répéter des formules: elle doit être à la fois action, concentration et contemplation.

    Auteur : Ostad Elahi - Source : 100 Maximes de Guidance


  14. Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.

    Auteur : Rosa Luxemburg - Source : Lettres de prison (1916-1918)


  15. Tu sais, quand on tient une bonne formule, il faut l'exploiter jusqu'au bout !

    Auteur : Lev Aslanovitch Tarassov, dit Henri Troyat - Source : Grandeur nature (1936)


  16. Disons-le en une formule : l'amour pur, c'est le contraire de l'amour-propre.

    Auteur : André Comte-Sponville - Source : Petit traité des grandes vertus (1995)


  17. Le doute absolu me paraît être si nettement démontré que vouloir le formuler serait presque une niaiserie.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Correspondance, à Louise Colet, 26 avril 1953


  18. C'est le rôle du représentant de formuler dans une loi claire et pratique, en tenant compte des faits actuels, des situations acquises, toutes choses qui réclament de l'habilité et des connaissances spéciales peu communes.

    Auteur : Hippolyte Prosper Olivier Lissagaray - Source : Jacques Bonhomme - Entretiens de politique primaire (1870)


  19. Faiblement sur le sage la formule s'abat : le raisonnement a ordonné les éléments majeurs et vraiment capitaux, et tout au long du temps continu de la vie les ordonne et les ordonnera.

    Auteur : Epicure - Source : Maximes capitales


  20. La poésie est ici une vertu, plus qu'ailleurs, informulée, exclusive et générale à la nation ; les poètes seront en fait des devins. Nous explorons les gouffres légers de l’enfance, décelant comme la chouette des Écritures les ordres sacrés aujourd’hui pareils à des débris fanés.

    Auteur : Maurice Chappaz - Source : Testament du Haut-Rhône (2003)


  21. Le plus précieux de nous-même est ce qui reste informulé.

    Auteur : André Gide - Source : Les Nouvelles Nourritures (1935)


  22. Mange ta soupe ! Cette formule des mères de famille ne supportant pas de leur progéniture qu'elle laisse de la nourriture dans leur assiette est, selon certains experts, responsable de l'apparition de l'obésité infantile.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Bouvard de A à Z (2014)


  23. Au fond de la matière pousse une végétation obscure; dans la nuit de la matière fleurissent des fleurs noires. Elles ont déjà leurs velours et la formule de leur parfum.

    Auteur : Gaston Bachelard - Source : L'Eau et les Rêves (1942)


  24. (La formule sacrée du positivisme): - L'Amour pour principe, l'Ordre pour base, et le Progrès pour but.

    Auteur : Auguste Comte - Source : Système de politique positive (1852)


  25. Peu d'être sont capables d'exprimer posément une opinion différente des préjugés de leur milieu. La plupart des êtres sont mêmes incapables d'arriver à formuler de telles opinions.

    Auteur : Albert Einstein - Source : Comment je vois le monde (1934)


Les citations du Littré sur Formule


  1. J'honore le plus ceulx que j'honore le moins [dans mes lettres, ceux à qui je donne le moins de formules de politesse]

    Auteur : MONT. - Source : I, 292


  2. La science théologique était redevenue un scolasticisme aride et stérile, qui cherchait sa force et sa valeur dans les définitions et dans la netteté précise des formules

    Auteur : ED. REUSS - Source : la Bible, Introd. génér. p. 46, Paris, 1874


  3. Tu pourras faire lesdits epithemes selon les formulaires [formules] qui s'ensuivent

    Auteur : PARÉ - Source : XXIV, 25


  4. Quelques mots de plus [dans les Epîtres de saint Paul], et Jésus sera le logos créateur ; les formules les plus exagérées des consubstantialistes du IVe siècle peuvent déjà être pressenties

    Auteur : RENAN - Source : Saint-Paul, ch. IX.


  5. Nous leur faisons faire amende honorable [aux condamnés] tête nue, ou, comme porte l'ancienne formule, en pur chef, qui est en un mot sans chaperon

    Auteur : GARASSE - Source : Recherche des recherches, p. 570, dans LACURNE


  6. Il fallut depuis souscrire cette formule [qui condamnait cinq propositions de Jansénius]

    Auteur : Voltaire - Source : Louis XIV, 37


  7. En 1523, lorsque Luther réforma la messe et en dressa la formule, il ne changea presque rien de ce qui frappait les yeux du peuple

    Auteur : BOSSUET - Source : ib. III, § 1


  8. Ce qui faisait la force de Bouchardy, c'était son sérieux profond, sa conviction inébranlable ; il croyait que c'était arrivé, pour nous servir de la formule moderne

    Auteur : TH. GAUTIER - Source : Journ. offic. feuilleton, 6 et 7 juin 1870


  9. Dessus ay formulé une complainte

    Auteur : BOUTEILLER - Source : Somme rur. p. 203, dans LACURNE


  10. Le nouveau roi d'Espagne prête le serment entre les mains du justice qui lui dit cette formule....

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 176, 90


  11. Réciter avec un esprit égaré de légères formules

    Auteur : MASS. - Source : Car. Disp.


  12. La réponse du roi est un véritable refus ; le ministère ne l'a regardée que comme une simple formule de rassurance et de bonté

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. I, p. 319


  13. M. Dollond, savant opticien anglais, homme de génie, s'empara de ses formules [d'Euler], y appliqua les lois de la réfraction, telles que Newton les avait données

    Auteur : BAILLY - Source : Hist. de l'astr. t. III, p. 116


  14. Au lieu de frapper toujours à la porte des mathématiciens, qui se déclarent impuissants à trouver la formule pour réaliser ce rêve [la direction des ballons], ne vaut-il pas mieux s'adresser aux créatures ailées qui, sous nos yeux, pratiquent avec tant d'aisance le vol plané et le vol ramé ?

    Auteur : R. RADAU - Source : Rev. des Deux - Mondes, 15 sept. 1873, p. 480


  15. Il [König] fit, l'année passée, le voyage de la Haye à Berlin, uniquement pour aller conférer avec Maupertuis sur une formule d'algèbre et sur une loi de la nature dont vous ne vous souciez guère

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Mme Denis, 24 juill. 1752


  16. Après avoir déduit des formules fondamentales de l'hydrodynamique la durée du remplissage ou de l'évacuation d'une écluse simple

    Auteur : GIRARD - Source : Instit. Mém. scien. t. X, p. 44


  17. Tacite les désigne [les volontaires qui, chez les Germains, suivaient les princes dans leurs entreprises] par les noms de compagnons ; la loi salique, par celui d'hommes qui sont sous la foi du roi ; les formules de Marculfe, par celui d'antrustions du roi ; nos premiers historiens, par celui de leudes, de fidèles ; et les suivants, par celui de vassaux et seigneurs

    Auteur : Montesquieu - Source : Esp. XXX, 16


  18. Cette formule criminelle digne tout au plus de Grégoire VII ou de Boniface VIII, et dont la seule lecture nous saisit d'indignation : Nous réhabilitons Henri dans sa royauté [Henri IV]

    Auteur : Voltaire - Source : Frag.sur l'hist. XVI


  19. Les formules de Marculfe désignent ces volontaires par le nom d'antrustions

    Auteur : Montesquieu - Source : Esp. XXX, 16


  20. Il [le courtisan qui veut pousser sa fortune] a des formules de compliment pour l'entrée et pour la sortie, à l'égard de ceux qu'il visite ou dont il est visité

    Auteur : LA BRUY. - Source : VIII


  21. Six cent mille volontaires inscrits veulent marcher à la frontière.... ils restent tous marqués d'un signe qui les met à part dans l'histoire ; ce signe, cette formule, ce mot n'est autre que leur simple nom : Volontaires de 92

    Auteur : MICHELET - Source : Hist. de la Révolution, t. III, p. 494


  22. J'ai parlé de ces volontaires qui, chez les Germains, suivaient les princes dans leurs entreprises ; Tacite les désigne par le nom de compagnons ; la loi salique, par celui d'hommes qui sont sous la foi du roi ; les formules de Marculfe, par celui d'antrustions du roi ; nos premiers historiens, par celui de leudes ; et les suivants, par celui de vassaux et seigneurs

    Auteur : Montesquieu - Source : Espr. XXX, 16


  23. Et certes c'est un effort digne d'estime dans un corps dont le régime a presque nécessité cette formule servile....

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. I, p. 94


  24. Vous êtes au-dessus des formules de lettres

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Mlle Clairon, 30 août 1765


  25. La formule que nous venons de décrire entourant en quelque sorte la finale, flanquée alors de la note supérieure et de la note inférieure, a été pour cette raison nommée périélèse ou circonvolution

    Auteur : LA FAGE - Source : ib.




Les mots débutant par For  Les mots débutant par Fo

Une suggestion ou précision pour la définition de Formule ? -


Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 15h19










.$char.
 -  Facilite  -  Faible  -  Faiblesse  -  Faim  -  Faire  -  Fait  -  Famille  -  Fanatique  -  Fatalite  -  Fatigue  -  Faute  -  Faveur  -  Felicitations  -  Femme  -  Femme_homme  -  Ferocite  -  Fete  -  Fête des mamans  -  Fête des papas  -  Fête des mères  -  Fête des pères  -  Fidele  -  Fidèle  -  Fidelite  -  Fidélité  -  Fierte  -  Fille  -  Fils  -  Finalite  -  Finance  -  Flamme  -  Flatter  -  Flatterie  -  Fleur  -  Foi  -  Folie  -  Fonctionnaire  -  Foot  -  Football  -  Force  -  Fortune  -  Fou  -  Foule  -  Français  -  Française  -  France  -  Franchise  -  Fraternite  -  Frustation  -  Fuir  -  Futur

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur formulePoèmes formuleProverbes formule

La définition du mot Formule est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Formule sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Formule présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.