La définition de Morne du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Morne
Nature : s. f.
Prononciation : mor-n'
Etymologie : On disait lance morne pour une lance garnie de l'anneau qui la rendait inoffensive : La lance morne était ainsi appelée parce qu'elle semblait morne, triste, par opposition à la lance émoulue dont le fer était brillant. Puis le nom de la lance passa à l'anneau qui fut dit morne (voy. ).

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de morne de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec morne pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Morne ?


La définition de Morne

Sorte d'anneau, dit aussi frette, qu'on mettait au bout de la lance courtoise.


Toutes les définitions de « morne »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MORNE. adj. des deux genres
. Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement. Vous êtes bien morne aujourd'hui. Il était morne et silencieux, morne et pensif. Par extension, Visage, air, attitude, œil morne. Un morne silence. Fig., Temps morne, Temps obscur et couvert. Fig., Couleur morne, Couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.

Littré

MORNE (mor-n') adj.
  • 1Qui a la tristesse peinte sur le visage, dans la contenance. Le malheureux lion, languissant, triste et morne, La Fontaine, Fabl. III, 14. ?à ce discours je te trouve un peu morne, Boileau, Sat. X. Tout un peuple suivait, morne, glacé d'horreur, Voltaire, Oreste, V, 7.
  • 2Il se dit aussi des choses. Ce morne et froid accueil me surprend à mon tour, Corneille, Hor. II, 2. [Des coursiers] L'?il morne maintenant, et la tête baissée, Racine, Phèdre, V, 6. Le morne et triste silence de l'Ingénu, ses yeux sombres, ses lèvres tremblantes, les frémissements de son corps?, Voltaire, l'Ingénu, 20. Morne clarté, Chénier M. J. Charles IX, V, 2. Morne effroi, Chénier M. J. Fénel. I, 1.

    Temps morne, temps obscur et couvert.

    Couleur morne, couleur sombre, qui manque d'éclat.


HISTORIQUE

XIIe s. À l'ostel s'en ala li huem [l'homme de] nostre seignur?; Si clerc furent vers li e murne e en irur, Th. le mart. 109.

XIIIe s. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne, Quesnes, Romancero, p. 86. [La femme] Une hore rit, autre hore est morne, la Rose, 3995. À joie et à déduit t'atorne?; Amors n'a cure d'omme morne, ib. 2188.

XVIe s. Quand on peint un tableau, on cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met on au-dessus les guayes et claires, Amyot, De la tranq. d'âme, 31. Un visage morne et contristé, Montaigne, I, 270. Son ?il morne et transi, D'Aubigné, Tragiques. la Chambre dorée (édit. LALANNE, p. 142).

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Encyclopédie, 1re édition

MORNE, adj. (Gramm.) triste, silentieux & sombre. Il ne se dit guere que des personnes & des choses personnifiées. Il y a des animaux en qui la nature est morne, & ils sont ordinairement méchans. Une passion violente & malheureuse est morne. Le désespoir, quand il est extrème, est morne.

Mornes, s. m. (Géog.) c'est ainsi qu'on appelle dans les îles françoises de l'Amérique les montagnes de moyenne hauteur, voisines de la mer, & comme détachées des hautes montagnes qui occupent le milieu des îles ; quelquefois ces dernieres sont aussi appellées mornes, ainsi que le gras morne, le morne du Vauclin & le morne de la Callebasse à la Martinique.

Morne, (Géog.) terme qu'emploient les François de l'Amérique pour signifier un cap élevé ou une petite montagne qui s'avance en mer ; c'est pour cela qu'ils nomment gros morne une haute montagne de l'Amérique septentrionale dans l'île de la Martinique, près du bourg de la Trinité & de l'anse du Gallion. Vainement voudrions-nous rejetter aujourd'hui ces sortes de termes barbares, nous nous trouvons forcés de les adopter. (D. J.)

Morné, adj. terme de Blason, il se dit des lions & autres animaux qui n'ont ni dents, ni bec, ni langues, ni griffes, ni queue. Du Halgoet en Bretagne, d'azur au lion morné d'or.

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Wiktionnaire


Adjectif - ancien français

morne \Prononciation ?\ masculin et féminin identiques

  1. Morne.
    • Li paien en sont trestuit morne (Partonopeus de Blois, manuscrit 368 français de la BnF. Fol. 13v. b.)

Nom commun 2 - français

morne \m??n\ féminin

  1. (Vieilli) Anneau qui servait à rendre la lance inoffensive.
  2. Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)?
    • Sentir, à travers la morne des feuilles, le soleil mordiller mes avant-bras, mon front et ma poitrine. (Lolita Pille, Eléna et les joueuses, Éditions Stock, Paris, 2019, p. 13)

Nom commun 1 - français

morne \m??n\ masculin

  1. Nom qu'on donne, dans les anciennes colonies françaises (Réunion, Antilles, etc.), à une petite montagne?[2].
    • Sur le morne qui domine la rive septentrionale du goulet de la pointe Riche, nous distinguons un mât de signaux, premier indice de la civilisation européenne en ces cantons. (Voyage de Dumont d'Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
    • La nuit se faisait de plus en plus sombre, la lune avait disparu, le vent mugissait sourdement dans les mornes, les pirates avaient fini, les uns après les autres, par se livrer au sommeil. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Ce que l'on est tenté de prendre pour un donjon n'est peut-être qu'un morne pierreux. (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 17-27)
    • À sa gauche, le paysage défilait, très lentement, car la pétrolette de Jeffries avait fort à faire. C'était une succession de criques sauvages, de mornes déserts, d'îlots de corail, dominés par la masse sombre de la forêt et de la montagne. (Pierre Benoit, Erromango, 1929)
    • Le bois-chandelle pousse à l'état sauvage [?] Il croît en petits bosquets sur les pentes érodées des mornes calcaires, dans les rajets (halliers). (Doryane Kermel-Torrès; Les Huiles essentielles, in Atlas de Haïti, 1985)
    • Seuls les mornes célèbres, dont le pain de sucre, qui sont tout ce qu'il reste aujourd'ui de sauvage dans la baie, sont aujourd'hui reconnaissables. (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, annexe « À propos des sources de Rouge Brésil »), page 547, éditions Gallimard, 2001)

Adjectif - français

morne \m??n\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement.
    • Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
      Peut à peine rugir, par l'âge estropié.
      Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;
      (Jean de La Fontaine, Fables, Le Lion devenu vieux)
    • Là étaient les débris vivants des meurtrières rencontres des premiers jours : dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous hâves, silencieux, mornes, traînant ce qui leur restait de souffle. (Amédée Achard, Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière ; Une Campagne Devant Paris, 1871)
    • En de certains jours, ma pauvre petite reste morne, attentive, comme si elle attendait quelqu'un [?] (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Les Comanches et les chasseurs restèrent mornes et silencieux, attendant sans bouger l'arrivée des pirates. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Le curé de Melotte [?] n'était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l'évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans [?] (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L'expression du regard de cette enfant de huit ans était habituellement si morne et parfois si tragique qu'il semblait, à de certains moments, qu'elle fût en train de devenir une idiot ou un démon. (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
  2. (Figuré) Qualifie un temps obscur et couvert.
    • La fatigue, le temps morne (j'entends de la pluie dans le soir), l'ombre qui augmente ma solitude et m'agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d'autre, je ne sais quoi, m'attristent. (Henri Barbusse, L'Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
  3. (Figuré) Qualifie une couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.
    • [?] rien ne resplendit plus, après minuit, que cinq ou six débits mal fréquentés dont l'éclairage ourle le trottoir d'un morne flamboiement. (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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Trésor de la Langue Française informatisé


MORNE1, adj.

A. ? [Appliqué à une pers.] Qui est dans un état d'abattement, d'ennui ou de tristesse se manifestant par un manque de vitalité et une tendance plus ou moins marquée au mutisme. Je suis morne toujours. Je n'ai plus d'exaltations, plus de ferveur. Hier je n'ai pas eu la force de souffrir de Pelléas. La vie de caserne est affreuse et les jours ne passent pas. Je pense à toi avec lassitude (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p.289).Une foule morne qui piétinait dans le noir sans rien dire et sans se bousculer, ce qui m'impressionna beaucoup car à Naples la foule est habituellement gaie et bruyante et portée à la chanson (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.162):
1. L'homme en qui s'exagéraient ordinairement les sentiments du bord, pénibles ou joyeux, Paganel, lui qui au besoin eût inventé l'espérance, Paganel demeurait morne et silencieux. On le voyait à peine. Sa loquacité naturelle, sa vivacité française s'étaient changées en mutisme et en abattement. Il semblait même plus complètement découragé que ses compagnons. Verne, Enf. cap. Grant, t.3, 1868, p.207.
? [P. méton.] Qui exprime, traduit cet état, ou se traduit, est accompagné par cet état.
? [En parlant d'un aspect de la pers., d'une manifestation de son comportement] Air, sourire morne; silence morne. Il apportera donc à sa femme un regard morne, une humeur sombre, un front morose, tout ce qui caractérise un mari qui aime ailleurs que chez lui (Ponson du Terr., Rocambole, t.2, 1859, p.252).
? [En parlant d'un sentiment, d'un état physique ou psychique] Un morne désespoir; un morne ennui; une morne fatigue. Ils se remirent en marche, ayant dans leur allure le morne accablement des bêtes de somme (Moselly, Terres lorr., 1907, p.2):
2. Il n'y avait plus rien sur ce visage impénétrable et simple comme le granit, qu'une morne tristesse. Toute sa personne respirait l'abaissement et la fermeté, et je ne sais quel accablement courageux. Hugo, Misér., t.1, 1862, p.252.
? Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. [Certains fous] passés à l'état de pierre stupide au fond de laquelle suinte quelque chose qu'on ne voit pas et qui est le désespoir et l'insanité. ? Leur immobilité est d'un morne qui fend le coeur. Ils révèlent l'éternité du supplice par l'immobilité rigide de la pose (Barb. d'Aurev., Memor. 3, 1856, introd., p.62).
B. ? [Appliqué à une chose] Qui provoque un état de lassitude, d'ennui par son uniformité, son absence d'intérêt, son manque d'éclat. Synon. ennuyeux, monotone; gris, terne, maussade.Vie, existence, travail morne; temps, ciel morne; paysage, ville, plaine morne; couleur, ton morne; style morne. Le travail que n'illumine pas le sens du divin est triste et sans but; il tourne aisément à la corvée morne, au pensum, quelle que soit sa nature (L. Daudet, Homme et poison, 1925, p.9).Ce fut une journée morne, triste. Il faisait très chaud. Un temps sourd, de peu de lumière, aux nuées basses (Bosco, Mas Théot., 1945, p.160):
3. La campagne... morne, dans la nuit morne... L'immense campagne... Quelle désolation uniforme!.. rapide, dans les vastes espaces de silence, le petit char glisse sur la route déserte entre les bras noirs des sapins!... G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p.164.
REM.
Mornement, adv.D'une manière morne. Le poème de la matière marche, lourd et lent comme une charrue. Courbet la poussera jusqu'à l'extrémité de son large sillon unique, qui luit mornement comme un sol humide et chauffé (Faure, Hist. art, 1921, p.188).
Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.
STAT. ? Morne1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 2384. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2167, b) 4477; xxes.: a) 5435, b) 2620.


MORNE2, subst. masc.

[Principalement dans une île ou sur un littoral] Colline, montagne. Un gros morne la termine [une île] à chacune de ses extrémités; et un pic, ou plutôt un volcan, à en juger par sa forme, s'élève au milieu (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.96).Aux Gonaïves, près du Port-au-Prince. On voit une habitation en ruine sur les flancs élevés d'un morne qui domine une rade (Lamart., T. Louverture, 1850, I, 1, p.1263).Le côté de l'est est barré par de hauts mornes ferrugineux qu'enserre et couronne le bleu de la mer (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.88).
Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1640 (Bouton, Relation de l'establissement des François depuis l'an 1635 dans l'Isle de la Martinique, p.30). Mot du créole des Antilles qui s'est répandu ensuite aux créoles de la Réunion, d'Haïti et de la Martinique, d'orig. incertaine (cf. FEW t.21, p.15a). Peut-être issu, par altération, de l'esp. morro «monticule, rocher» (1591 ds Cor.-Pasc.) qui représente un type *murrum, du rad. prérom. *murr-, v.moraine et morion1. Cf. Bl.-W.1-5et Chaudenson, Le Lex. du parler créole de la Réunion, t.1, p.619. Fréq. V. morne1. Bbg. Dulong (G.). Le Mot morne en canad. fr. In: Congrès Internat. Des Sc. Onom. Wien, 1969, t.1, pp.255-258.


MORNE3, susbt. fém.

HIST. DES ARM. (Moy. Âge). Anneau utilisé pour garnir la pointe d'une arme courtoise et la rendre ainsi moins meurtrière. On attachait des mornes à l'extrémité des fers des lances dont on faisait usage dans les tournois, pour empêcher ces fers de pénétrer dans les défauts de la cuirasse, et pour les rendre par conséquent, moins dangereux (Havard1890).
Prononc.: [m? ?n?]. Étymol. et Hist. 1. 1478 «virole de fer» (Douët d'Arcq, Comptes de l'Hôtel des rois de France, p.353); 2. 1479 «anneau servant à rendre la lance inoffensive» (Arnaud d'Agnel, Comptes du roi René, t.1, p.395). Dér. régr. de morné «émoussé» (v. ce mot). Fréq. V. morne1.

MORNE1, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.

Morne au Scrabble


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morne

Informations sur le mot morne - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

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morne

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Les citations avec le mot Morne


  1. Waterloo! Waterloo! Waterloo! Morne plaine! - Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine. - Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons, - La pâle mort mêlait les sombres bataillons.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Châtiments (1853)


  2. Dans la ville, bâtie en escargot sur son plateau, à peine ouverte vers la mer, une torpeur morne régnait.

    Auteur : Albert Camus - Source : La Peste (1947)


  3. Injonction liminaire : si vous ne savez pas lire, si les mots que vous proférez, que vous entendez, vous ne les pesez pas, si vous ne connaissez pas le poids des mots, si pour aller plus vite vous vous êtes vous-même rendu esclave de phrases que vous n'avez pas choisies, si enfin pour vous, et sans même que vous ayez pris le temps de vous en rendre compte, le langage est l'aliénation suprême, qui vient s'ajouter à toutes celles que vous avez déjà admises avec la même inconscience morne, faites-moi le plaisir de refermer ce livre.

    Auteur : Fanny Taillandier - Source : Les confessions du monstre


  4. Roule, roule ton flot indolent, morne Seine.

    Auteur : Paul Verlaine - Source : Poèmes saturniens (1866), Nocturne parisien


  5. J'aime l'araignée et j'aime l'ortie - Parce qu'on les hait; - Et que rien n'exauce et que tout châtie - Leur morne souhait.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), III, 27


  6. Les orties disputent le terrain aux dalles de ciment. Perdus dans ces microjungles citadines, des lutins de platre aux braies délavees par trop d'averses observent le passant d'un oeil morne.

    Auteur : Richard Canal - Source : La Malédiction de l'éphémère (1986)


  7. Une douleur sans fièvre, vide, sombre, morne,
    Une douleur étouffée, engourdie, sans élan,
    Qui ne trouve point d'issue naturelle ni de soulagement,
    Dans les paroles, les soupirs, les larmes.


    Auteur : Samuel Taylor Coleridge - Source : Découragement


  8. Accablé de paresse et de mélancolie, - Je rêve dans un lit où je suis fagoté, - Comme un lièvre sans os qui dort dans un pâté - Ou comme un Don Quichotte en sa morne folie.

    Auteur : Marc-Antoine Girard, sieur de Saint-Amant - Source : Oeuvres complètes (1627), Le Paresseux


  9. L'homme de caractère confère à l'action la noblesse; sans lui morne tâche d'esclave, grâce à lui jeu divin du héros.

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Le Fil de l'épée (1932)


  10. Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
    L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
    Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
    Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.


    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), LXXX - Le goût du néant


  11. Parce que les étés finissaient pas se ressembler et qu’il était de plus en plus lourd de n’avoir souci que de soi, que l’injonction de “se réaliser” tournait à vide à force de solitude et de discussions dans les mêmes cafés, que le sentiment d’être jeune se muait en celui d’une durée indéfinie et morne, qu’on constatait la supériorité sociale du couple sur le célibataire, on tombait amoureux avec plus de détermination que les autres fois et, un moment d’inattention au calendrier Ogino aidant, on se retrouvait mariés et bientôt parents.

    Auteur : Annie Ernaux - Source : Les Années (2008)


  12. Le printemps maladif a chassé tristement
    L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide
    Et, dans mon être à qui le sang morne préside
    L'impuissance s'étire en un long bâillement.


    Auteur : Stéphane Mallarmé - Source : Poésies (1898), Renouveau


  13. Et ce qu'il parloit peu, et qu'il s'en alloit triste, morne et pensif, monstroit plustost un courage envenimé au dedans, que non pas humilié par son bannissement.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Marius, 76


  14. Rien n'égale en longueur les boiteuses journées, - Quand sous les lourds flocons des neigeuses années - L'Ennui, fruit de la morne incuriosité, - Prend les proportions de l'immortalité.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), Spleen


  15. O combien de marins, combien de capitaines - Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, - Dans ce morne horizon se sont évanouis! - Combien ont disparu, dure et triste fortune! - Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune...

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Rayons et les Ombres (1840), Oceano Nox


  16. Longtemps, je me considérais comme de passage dans cet En-ville, avec dans l'idée d'entreprendre, sitôt mes poches bien pleines, un Noutéka des mornes… pauvre épopée de mon pauvre Esternome… Je me la ressassais dans ces lits misérables ou j'inspirais de la poussière… […] la misère des cœurs soucieux de s'y grandir […], pauvre épopée, levée complice d'une amertume

    Auteur : Patrick Chamoiseau - Source : Texaco (1992)


  17. Homme, tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre
    Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom. Tu l'as appelée Pensée.


    Auteur : Jacques Prévert - Source : Paroles (1946)


  18. Le premier jour d'usine est terrifiant pour tout le monde, beaucoup m'en parleront ensuite, souvent avec angoisse. Quel esprit, quel corps peut accepter sans un mouvement de révolte de s'asservir à ce rythme anéantissant, contre nature, de la chaîne ? L'insulte et l'usure de la chaîne, tous l'éprouvent avec violence, l'ouvrier et le paysan, l'intellectuel et le manuel, l'immigré et le Français. Et il n'est pas rare de voir un nouvel embauché prendre son compte le soir même du premier jour, affolé par le bruit, les éclairs, le monstrueux étirement du temps, la dureté du travail indéfiniment répété, l'autoritarisme des chefs et la sécheresse des ordres, la morne atmosphère de prison qui glace l'atelier.

    Auteur : Robert Linhart - Source : L'Etabli (1978)


  19. Les femmes des champs ne rient guère d'ailleurs. C'est affaire aux hommes, cela! Elles ont l'âme triste et bornée, ayant une vie morne et sans éclaircie.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Contes


  20. La bêtise est souvent l'ornement de la beauté; c'est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Journaux intimes (1887)


  21. Cependant on vous voit une morne tristesse
    Alors que dans vos yeux doit briller l'allégresse.


    Auteur : Molière - Source : L'étourdi, ou Les contretemps (1655), V, 2, Andrès


  22. Au déboulé garçon pointe ton numéro
    Pour gagner ainsi le salaire
    D'un morne jour utilitaire
    Métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro


    Auteur : Pierre Béarn - Source : Couleurs d'usine (1950)


  23. Autant Malaga est gaie, riante, animée, autant Carthagène est morne, renfrognée ...

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Voyage en Espagne (1843)


  24. C'est (la mélancolie) la maladie de celui qui, dépité de n'être pas tout, choisit, par un revers enfantin de l'orgueil, de n'être rien, ne gardant du monde que ce qui lui ressemble: le morne et le pluvieux.

    Auteur : Christian Bobin - Source : L'inespérée


  25. Plongé dans ce bonheur suprême
    De me dire encore et toujours,
    En dépit des mornes retours,
    Que je vous aime, que je t'aime!


    Auteur : Paul Verlaine - Source : La Bonne Chanson (1870), XV


Les citations du Littré sur Morne


  1. Ses superbes coursiers.... L'oeil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. V, 6


  2. Les lances avec lesquelles l'on joustoit en ces tournois, avoient des rochets ou mornes rondes, plus larges que la paulme de la main, semblables à celles que les bateliers ont au bout de leurs longues piques, lorsqu'ils joustent sur la riviere de Seine

    Auteur : LA COLOMBIÈRE - Source : Théât. d'honneur, t. I, p. 233, dans LACURNE


  3. Mont-gommeri rompit en la visiere [à Henri II] si rudement, que la morne descrocha de la hautepiece : la visiere levée en haut, le contre-coup donna en l'oeil

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 85


  4. Requinqua proprement vaut autant à dire comme se reverdir et esgayer, et se dict coustumierement ce verbe à gens qui sont naturellement songeards, mornes et taciturnes, et qui sont aussi peu eveillés qu'une teste de boeuf endormie près d'un buisson ; mais le plus souvent il se dit à vieilles gens, juxta vulgarem cantilenam tolosanam : Requinque te, vieillo, requinque te donc

    Auteur : ODDE DE TRIORS - Source : Joy. rech. de la langue tolosane, p. 23


  5. Sa Majesté se montra incontinent sous le dais.... portant un bâton de brésil morné d'argent (1622)

    Auteur : FRANCISQUE MICHEL - Source : Argot, p. 281


  6. Son oeil morne et transi en voyant ne void pas

    Auteur : D'AUB. - Source : Tragiques, éd. LALANNE, p. 142


  7. Quelques pins rougeâtres sur la nudité d'un morne, c'est tout ce qui s'offre aux regards

    Auteur : Chateaubriand - Source : Génie, III, V, 5


  8. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne

    Auteur : QUESNES - Source : Romancero, p. 86


  9. ....à ce discours je te trouve un peu morne

    Auteur : BOILEAU - Source : Sat. X.


  10. Les esclaves n'étaient pas comptés pour des hommes [dans l'antiquité] ; il n'y a pas d'apparence non plus qu'un conseiller de la Tournelle regarde comme un de ses semblables un homme qu'on lui mène hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Torture.


  11. Quand on peint un tableau, on cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met on au-dessus les guayes et claires

    Auteur : AMYOT - Source : De la tranq. d'âme, 31


  12. L'oeil morne maintenant et la tête baissée

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre, V, 5


  13. Morne clarté

    Auteur : M. J. CHÉN. - Source : Charles IX, V, 2


  14. Son oeil morne et transi

    Auteur : D'AUB. - Source : Tragiques. la Chambre dorée (édit. LALANNE, p. 142).


  15. Il s'éloigne et reprend sa morne rêverie ; Mais la chanson du pâtre assis dans la prairie Apprivoisa du moins sa farouche douleur

    Auteur : LAHARPE - Source : Épît. à M. le comte de Schowaloff.


  16. Toute la nuict je passay sans dormir Sur ce grand arbre.... et au matin.... Me descendy, triste, morne et pallie

    Auteur : MAROT - Source : II, 7


  17. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne

    Auteur : QUESNES - Source : Romancero, p. 86


  18. Avec une chere basse et morne sans mot dire

    Auteur : AMYOT - Source : Numa, 18


  19. Partant prindrent ung chascun la picque morne en poing

    Auteur : François Rabelais - Source : Sciomachie


  20. [Subtilité] mornée pour un aultre, affilée pour moy

    Auteur : MONT. - Source : I, 42


  21. La mandragore assopit les sens, elle rend les hommes lasches, tristes et eslancés [sans élan], mornes et sans aucune force

    Auteur : PARÉ - Source : XXIII, 44


  22. Le voyage qu'ils font [mes parents morts] est profond et sans bornes ; On le fait à pas lents, parmi des faces mornes, Et nous le ferons tous !

    Auteur : Victor Hugo - Source : F. d'aut. 6


  23. Et nous prenons nos rangs dans un morne silence

    Auteur : C. DELAV. - Source : Paria, V, 6


  24. De cette ouverture, on aperçoit, sur la gauche, la montagne appelée le morne de la découverte, d'où l'on signale les vaisseaux qui abordent dans l'île

    Auteur : BERN. DE ST-P. - Source : Paul et Virg.


  25. Ô vastes cieux ! ô profondeurs sacrées ! Morne sérénité des voûtes azurées !

    Auteur : Victor Hugo - Source : les Burgraves, II, 3




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Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 12h56










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